Vincristine sulfate 1 mg/ml solution injectable

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Informations générales

Source : ANSM

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Posologie

LE SULFATE DE VINCRISTINE NE S'UTILISE QUE PAR VOIE INTRAVEINEUSE. L'ADMINISTRATION PAR D'AUTRES VOIES PEUT ETRE FATALE

Voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.

Posologie

Une extrême prudence est recommandée dans le calcul et l'administration de la dose à injecter, car un surdosage peut avoir des conséquences graves, voire fatales. En monothérapie, l'administration est hebdomadaire. En association à d'autres antinéoplasiques, le rythme des injections est fonction du protocole.

La dose usuelle est de :

Adultes

Pour les adultes, la dose usuelle est de 1,4 mg/m de surface corporelle (2 mg au maximum) une fois par semaine.

Une extrême prudence est recommandée dans le calcul et l'administration de la dose de sulfate de vincristine, car un surdosage peut avoir des conséquences graves, voire fatales.

Ne pas augmenter la dose au-delà du niveau produisant un bénéfice thérapeutique. D'une manière générale, les doses individuelles ne doivent pas dépasser 2 mg ; effectuer une numération leucocytaire avant chaque administration.

Population pédiatrique

Les enfants peuvent tolérer une dose supérieure : pour les enfants pesant plus de 10 kg, la dose usuelle est de 1,5 à 2,0 mg/m de surface corporelle une fois par semaine.

Chez l'enfant pesant 10 kg ou moins, la dose initiale usuelle est de 0,05 mg/kg de poids corporel une fois par semaine.

Remarque : chez les nourrissons, la dose est calculée sur la base du poids corporel individuel (et non de la surface corporelle). Le rapport entre la surface corporelle et le poids corporel est disproportionné chez les nourrissons et, comparativement aux enfants plus grands, des effets indésirables neurologiques et hépatiques prononcés peuvent apparaître après la chimiothérapie pour une leucémie aiguë.

Personnes âgées

La dose normale recommandée chez l'adulte est adaptée à la personne âgée.

Insuffisance hépatique

En cas d'insuffisance hépatique ou d'élévation de la bilirubinémie directe à plus de 3 mg/100 mL (51 µmol/L), il est recommandé de réduire la dose de sulfate de vincristine de 50 %. En raison du métabolisme hépatique et de l'excrétion biliaire de la vincristine, des doses réduites sont recommandées chez les patients atteints d'ictère obstructif ou d'un autre trouble hépatique. En cas de dysfonctionnement hépatique suffisant pour réduire l'excrétion biliaire, une augmentation de la sévérité des effets indésirables est possible.

Le sulfate de vincristine ne doit pas être administré en cas de neurotoxicité sévère, en particulier en cas de parésie. Lorsque les symptômes diminuent après arrêt de l'administration de sulfate de vincristine, le traitement peut être repris à 50 % de la dose.

Mode d'administration

Le sulfate de vincristine doit être administré sous la stricte supervision de médecins expérimentés dans le traitement par cytotoxiques.

L'administration intrathécale de la vincristine conduit à une neurotoxicité fatale. Le sulfate de vincristine peut être administré par voie intraveineuse, par perfusion continue ou bolus d'au moins 1 minute dans une perfusion en cours.

Attention : il est extrêmement important de s'assurer que l'aiguille est correctement introduite dans la veine avant de commencer l'injection.

Il convient d'éviter toute infiltration dans les tissus sous-cutanés. L'extravasation pendant l'administration intraveineuse de sulfate de vincristine peut provoquer une irritation très importante (voir rubrique 4.4). Afin de prévenir l'irritation vasculaire, la veine doit être bien rincée après l'administration de sulfate de vincristine.

Source : BDPM

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Contre-indications

  • Allaitement

  • Grossesse

  • Maladie de Charcot-Marie-Tooth

  • Neuropathie périphérique

interactions

Interactions

cytotoxiques <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
- Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie. - Et, à l'exception de l'hydroxycarbamide dans son indication chez le patient drépanocytaire.
vinca-alcaloïdes cytotoxiques <> millepertuis
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de moindre efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par le millepertuis.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> olaparib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Conduite à tenir
-
substrats à risque du CYP3A4 <> crizotinib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité de ces molécules par diminution de leur métabolisme et/ou augmentation de leur biodisponibilité par le crizotinib.
Conduite à tenir
-
substrats à risque du CYP3A4 <> idélalisib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques du substrat par diminution de son métabolisme hépatique par l’idélalisib.
Conduite à tenir
-
vinca-alcaloïdes cytotoxiques <> apalutamide
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution très importante des concentrations des vinca-alcaloïdes, et perte d‘efficacité, par augmentation de leur métabolisme hépatique par l’apalutamide.
Conduite à tenir
-
vinca-alcaloïdes cytotoxiques <> inducteurs enzymatiques
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques du vinca-alcaloïde par l’inducteur, avec possible retentissement sur l’efficacité..
Conduite à tenir
-
vinca-alcaloïdes cytotoxiques <> inhibiteurs puissants du CYP3A4
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité de l'antimitotique par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur.
Conduite à tenir
Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite.
cytotoxiques <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'INR.
vinca-alcaloïdes cytotoxiques <> fluconazole
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité de l’antimitotique par diminution de son métabolisme hépatique par le fluconazole.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique étroite pendant l’association.
cytotoxiques <> flucytosine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité hématologique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> immunosuppresseurs
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.
Conduite à tenir
-
médicaments ototoxiques <> autres médicaments ototoxiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration de l'ototoxicité.
Conduite à tenir
-
substrats à risque du CYP3A4 <> inhibiteurs puissants du CYP3A4
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration des effets indésirables propres à chaque substrat, avec conséquences souvent sévères.
Conduite à tenir
-
vinca-alcaloïdes cytotoxiques <> mitomycine C
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité pulmonaire de la mitomycine et des vinca-alcaloïdes.
Conduite à tenir
-
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Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les données disponibles concernant l'utilisation de vincristine chez la femme enceinte sont très limitées. Les études chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène et d'autres types de toxicité de la reproduction (voir rubrique 5.3). Sur la base des résultats des études chez l'animal et des caractéristiques pharmacodynamiques de la substance, la vincristine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse, en particulier pendant le premier trimestre. En cas de survenue d'une grossesse lors du traitement par vincristine, la patiente doit être informée des dangers potentiels pour le fœtus.

Des mesures contraceptives doivent être prises par les patients de sexe masculin et féminin pendant le traitement et pendant six mois après l'arrêt de celui-ci (voir également rubrique 4.4).

Si une grossesse survient pendant le traitement, la patiente doit être informée des risques pour le nouveau-né et faire l'objet d'une surveillance attentive.

La vincristine peut avoir des effets génotoxiques. En conséquence, un conseil génétique doit donc être envisagé en cas de grossesse pendant un traitement par vincristine et est recommandé pour les patients souhaitant avoir un enfant après le traitement.

Allaitement

En l'absence de données sur le passage de la vincristine dans le lait maternel, l'allaitement doit être arrêté pendant le traitement par sulfate de vincristine.

Fertilité

Le traitement par vincristine peut provoquer une stérilité irréversible. La réversibilité de ces effets négatifs sur la fertilité dépend de l'âge du patient et de la dose administrée. Une azoospermie est fréquemment observée chez les hommes traités par une chimiothérapie associant la vincristine et la prednisone au cyclophosphamide ou à la méchloréthamine et la procarbazine. Une aménorrhée est plus rarement observée chez des femmes traitées par un protocole chimiothérapeutique incluant la vincristine.

Les patients doivent être informés des risques du traitement sur la fertilité ; les hommes doivent être informés des possibilités de conservation du sperme.

Source : BDPM

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : vinca-alcaloïde antinéoplasique, code ATC : L01CA02.

Le sulfate de vincristine est un sel de vincristine, un alcaloïde extrait de la pervenche Vinca rosea Linn.

Les vinca-alcaloïdes sont des « poisons du fuseau » classiques, qui se lient à la protéine microtubulaire tubuline et bloquent les cellules pendant la métaphase en empêchant la polymérisation de la tubuline et ainsi la formation de microtubules et en induisant une dépolymérisation des microtubules existants.

Les vinca-alcaloïdes peuvent exercer leur effet sur le processus de différentes manières :

  • en se liant à un site spécifique de la tubuline et en formant un complexe d'agrégation tubuline-alcaloïde ;

  • en se liant à un site de haute affinité de la tubuline, incorporé dans les microtubules, et en inhibant l'incorporation de tubuline supplémentaire dans le microtubule existant ;

  • en se liant à un site de faible affinité sur la paroi du microtubule, entraînant la séparation du protofilament.

La vincristine peut également agir sur d'autres systèmes cellulaires, tels que la synthèse d'ARN et d'ADN, l'AMP cyclique, la biosynthèse des lipides et l'ATPase de transport de Ca2+ calmoduline-dépendante.

Source : BDPM

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Effets indésirables

  • alopécie

  • anémie

  • constipation

  • diminution de l'appétit

  • douleur abdominale

  • douleur osseuse

  • hyponatrémie

  • myalgie

  • nausée

  • paresthésie

  • perte de poids

  • thrombocytopénie

  • vomissement

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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