Tysabri 150 mg, solution injectable en seringue préremplie
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution injectable
Voie d'administration
Voie sous-cutanée
Source : ANSM
Posologie
Le traitement doit être instauré et surveillé en continu par des médecins spécialistes, ayantl'expérience du diagnostic et du traitement des affections neurologiques, avec un accès à l'IRM dansun délai approprié.. L'administration doit être effectuée par un professionnel de santé et les patientsdoivent faire l'objet d'une surveillance en vue de détecter les signes et symptômes précoces évocateursde leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP).
Les patients traités par ce médicament doivent recevoir une carte patient spéciale et être informés desrisques associés à ce médicament (voir également la notice d'information de l'utilisateur). Après 2 ansde traitement, les risques devront être rappelés aux patients, particulièrement le risque accru de LEMP.
Les patients et leur entourage devront être informés des signes et symptômes précoces évocateurs de
LEMP.
Le matériel nécessaire à la prise en charge d'éventuelles réactions d'hypersensibilité ainsi qu'un accèsà l'IRM devront être disponibles. Les données concernant l'administration par voie sous-cutanée à unepopulation de patients n'ayant encore jamais été traitée par Tysabri sont limitées (voir rubrique 4.4).
Certains patients peuvent avoir reçu des médicaments immunosuppresseurs (par exemple,mitoxantrone, cyclophosphamide, azathioprine), qui peuvent provoquer une immunosuppressionprolongée, même après l'arrêt du traitement. Par conséquent, le médecin devra vérifier l'absenced'immunosuppression avant l'instauration du traitement (voir rubrique 4.4).
<u>Posologie</u>
La dose recommandée pour une administration sous-cutanée est de 300 mg toutes les 4 semaines.
Étant donné que chaque seringue préremplie contient 150 mg de natalizumab, deux seringuespréremplies doivent être administrées au patient.
La poursuite du traitement devra être reconsidérée soigneusement chez les patients ne présentantaucun signe de bénéfice thérapeutique au-delà de 6 mois.
Les données disponibles sur la sécurité et l'efficacité du natalizumab (perfusion intraveineuse) à 2 anssont issues d'études contrôlées menées en double insu. La prolongation du traitement après 2 ans nedevra être envisagée qu'après une réévaluation du rapport bénéfice-risque. Les patients devront êtreinformés à nouveau des facteurs de risque de LEMP, comme la durée du traitement, l'utilisationd'immunosuppresseurs avant l'administration du médicament et la présence d'anticorps contre le virusJohn Cunningham (JCV) (voir rubrique 4.4).
<i><u>Réadministration</u></i>
L'efficacité d'une réadministration n'a pas été établie (pour la sécurité d'emploi, voir rubrique 4.4).
Tout changement de voie d'administration du médicament doit être effectué 4 semaines après la doseprécédente.
<u>Populations particulières</u>
<i><u>Sujets âgés</u></i>
Ce médicament n'est pas recommandé chez les sujets âgés de plus de 65 ans en raison de l'absence dedonnées dans cette population.
<i><u>Insuffisance rénale et hépatique</u></i>
Aucune étude n'a été effectuée pour examiner les effets d'une insuffisance rénale ou hépatique.
Le mécanisme d'élimination et les résultats des études de pharmacocinétique de populations suggèrentqu'il n'est pas nécessaire d'ajuster la posologie en cas d'insuffisance rénale ou hépatique.
<i><u>Population pédiatrique</u></i>
La sécurité et l'efficacité de ce médicament chez les enfants et adolescents âgés de moins de 18 ansn'ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 4.8 et 5.1.
<u>Mode d'administration</u>
Tysabri 150 mg solution injectable en seringue préremplie doit être administré par un professionnel desanté en injection sous-cutanée (SC) uniquement. Le médicament n'est pas destiné à être administré enperfusion intraveineuse (IV).
Les injections doivent être réalisées à l'aide des deux seringues préremplies (dose totale de 300 mg).
La seconde injection doit être administrée sans délai particulier et au plus tard 30 minutes après lapremière.
Les sites d'injection sous-cutanée sont la cuisse, l'abdomen ou la face postérieure de la partiesupérieure du bras. L'injection ne doit en aucun cas être effectuée dans une zone du corps où la peauest irritée, rougie, meurtrie, infectée ou cicatricielle. Lors du retrait de la seringue du site d'injection,le piston doit être lâché tout en tirant l'aiguille tout droit. Le fait de lâcher le piston permet au protège-aiguille de recouvrir l'aiguille. La seconde injection doit être effectuée à plus de 3 cm du premier sited'injection (voir les instructions d'administration à la fin de la notice).
Les patients naïfs de natalizumab doivent rester en observation pendant l'injection et pendant l'heurequi suit afin de détecter les signes et symptômes de réactions à l'injection, y comprisd'hypersensibilité, lors de l'administration des six premières doses de natalizumab. Chez les patientsen cours de traitement par le natalizumab et qui ont déjà reçu au moins six doses, quelle que soit lavoie d'administration du natalizumab utilisée pour ces six premières doses, le temps d'observationd'une heure après l'injection lors des injections sous-cutanées suivantes peut être réduit ou suppriméselon l'appréciation clinique, si les patients n'ont présenté aucune réaction à l'injection SC/à laperfusion.
Les injections de natalizumab par un professionnel de santé en dehors du cadre hospitalier (parexemple à domicile) peuvent être envisagées pour les patients qui ont au préalable bien toléré aumoins six doses de natalizumab, c'est-à-dire qui n'ont pas présenté de réactions d'hypersensibilité. Ladécision pour qu'un patient reçoive les injections en dehors du cadre hospitalier devra être prise aprèsévaluation et recommandation du neurologue. Les professionnels de santé devront être attentifs àl'apparition de signes et symptômes précoces évocateurs de LEMP (voir rubrique 4.4 pour plusd'informations sur la LEMP et sur la conduite éducative)..
Source : EMA
Contre-indications
Cancer
à l'exception des carcinomes cutanés basocellulairesGrossesse
IMMUNOSUPPRESSEURS
Immunodépression
Leucoencéphalopathie multifocale progressive
Source : ANSM
Interactions
anticorps monoclonaux (hors anti-TNF alpha) <> vaccins vivants atténuésAssociation DECONSEILLEE
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
En cas de grossesse débutant sous ce médicament, l'arrêt du traitement devra être envisagé.
L'évaluation du rapport bénéfice/risque de ce médicament au cours de la grossesse devra prendre enconsidération l'état clinique de la patiente et le risque de reprise de l'activité de la maladie à l'arrêt dumédicament.
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voirrubrique 5.3).
Les données issues des essais cliniques, d'un registre de suivi prospectif des grossesses, ainsi que lesdonnées post-commercialisation et les publications disponibles ne suggèrent aucun effet del'exposition au médicament sur l'évolution des grossesses exposées.
Le registre prospectif des grossesses sous Tysabri comprend 355 cas de grossesses d'évolutionconnue. Sont nés 316 enfants, 29 d'entre eux présentaient des anomalies à la naissance. Pour 16 de ces29 cas, ces anomalies ont été classées en type majeur. Le taux d'anomalies observé est comparable auxtaux d'anomalie rapportés dans d'autres registres de grossesses de patientes atteintes de sclérose enplaques. Il n'y a pas d'élément en faveur de l'existence d'un profil spécifique d'anomalie à lanaissance avec ce médicament.
Aucune étude adéquate et bien contrôlée du traitement par natalizumab n'a été menée chez la femmeenceinte.
Des cas de thrombocytopénie et d'anémie chez les nourrissons nés de femmes exposées aunatalizumab pendant la grossesse ont été rapportés après la commercialisation. La surveillance de lanumération plaquettaire, du taux d'hémoglobine et de l'hématocrite est recommandée chez lesnouveau-nés de femmes exposées au natalizumab pendant la grossesse.
Ce médicament ne doit être utilisé pendant la grossesse qu'en cas de réelle nécessité. Si une femmedevient enceinte au cours du traitement par natalizumab, l'arrêt de celui-ci doit être envisagé.
Allaitement
Le natalizumab passe dans le lait maternel. L'effet du natalizumab chez le nouveau-né/nourrissonn'est pas connu. L'allaitement doit être interrompu au cours du traitement avec le natalizumab.
Fertilité
Des diminutions de la fertilité chez des cobayes femelles ont été observées dans une étude à des dosessupérieures à la dose utilisée chez l'Homme ; le natalizumab n'a pas modifié la fertilité chez le mâle.
Il est peu probable que le natalizumab modifie la fertilité dans l'espèce humaine à la dose maximalerecommandée.
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Effets pharmacodynamiques
Le natalizumab est un inhibiteur sélectif des molécules d'adhésion. Il se fixe sur la sous-unité α4 desintégrines humaines, fortement exprimée à la surface de tous les leucocytes, à l'exception desneutrophiles. Plus spécifiquement, le natalizumab se lie à l'intégrine α4β1 en bloquant l'interaction decette molécule avec son récepteur, la molécule VCAM-1 (vascular cell adhesion molecule-1) et lesligands ostéopontine, ainsi qu'un variant d'épissage de la fibronectine, le CS-1 (connectingsegment-1). Le natalizumab bloque l'interaction de l'intégrine α4β7 avec la molécule MadCAM-1(mucosal addressin cell adhesion molecule-1). L'inhibition de ces interactions moléculaires empêchela transmigration des leucocytes mononucléés à travers l'endothélium vers les tissus parenchymateuxinflammatoires. Un autre mécanisme d'action du natalizumab pourrait être de supprimer les réactionsinflammatoires en cours dans les tissus pathologiques en inhibant les interactions des leucocytesexprimant la sous-unité α4 avec leurs ligands dans la matrice extracellulaire et sur les cellulesparenchymateuses. Par conséquent, le natalizumab pourrait agir en supprimant l'activité inflammatoireau site de la maladie et en inhibant le recrutement ultérieur de cellules immunitaires dans les tissusinflammatoires.
Il semble que, dans la SEP, les lésions apparaissent lorsque les lymphocytes T activés traversent labarrière hémato-encéphalique (BHE). Cette migration leucocytaire implique l'interaction entre lesmolécules d'adhésion présentes sur les cellules inflammatoires et les cellules endothéliales de la paroivasculaire. L'interaction entre l'intégrine α4β1 et ses cibles est une composante importante del'inflammation pathologique cérébrale, qui diminue avec l'inhibition de ces interactions. Dans lesconditions normales, la VCAM-1 n'est pas exprimée dans le parenchyme cérébral, mais en présencede cytokines pro-inflammatoires, cette expression est stimulée sur les cellules endothéliales etprobablement les cellules gliales proches des sites inflammatoires. Dans le contexte de l'inflammationdu système nerveux central (SNC) associée à la SEP, c'est l'interaction de l'intégrine α4β1 avec lesVCAM-1, CS-1 et ostéopontine qui sert de médiateur à l'adhésion ferme et à la transmigration desleucocytes dans le parenchyme cérébral, et qui peut perpétuer la cascade inflammatoire dans le tissudu SNC. Le blocage des interactions moléculaires entre l'α4β1 et ses cibles diminue l'activitéinflammatoire cérébrale chez le sujet atteint de SEP et inhibe le recrutement ultérieur de cellulesimmunitaires dans les tissus inflammatoires, diminuant ainsi la formation ou l'extension des lésions de
SEP.
La CE50 du natalizumab se liant à l'intégrine α4β1 est estimée à 2,04 mg/L selon un modèlepharmacocinétique/pharmacodynamique de population. Il n'y a pas de différence en termes de liaisonà l'intégrine α4β1 entre la voie sous-cutanée et la voie intraveineuse du natalizumab 300 mg toutes les4 semaines. Les paramètres pharmacodynamiques moyens (saturation de l'intégrine alpha-4 sur leslymphocytes mononucléés) étaient comparables avec les schémas d'administration par voieintraveineuse Q6S et Q4S, la différence du taux moyen de saturation de l'intégrine alpha-4 allant de9 % à 16 %.
Efficacité clinique
En raison des similitudes des données pharmacocinétiques et pharmacodynamiques entrel'administration intraveineuse et sous-cutanée, les données d'efficacité obtenues avec la perfusionintraveineuse sont décrites ci après ainsi que celles obtenues chez les patients ayant reçu l'injection sous-cutanée.
Étude clinique AFFIRM
L'efficacité en monothérapie pour la perfusion intraveineuse a été évaluée au cours d'une étude de
2 ans (étude AFFIRM) randomisée, en double insu, contrôlée versus placebo, réalisée chez despatients atteints de SEP-RR ayant présenté au moins 1 poussée clinique au cours de l'année précédantl'inclusion dans l'étude, et dont le score EDSS (Kurtzke Expanded Disability Status Scale, échelled'évaluation du handicap) était compris entre 0 et 5. L'âge médian était de 37 ans et la durée médianede la maladie de 5 ans. Les patients ont été randomisés selon un rapport 2:1 pour recevoir jusqu'à
30 perfusions de natalizumab 300 mg (n = 627) ou de placebo (n = 315) toutes les 4 semaines. Desexamens neurologiques ont été effectués toutes les 12 semaines et en cas de suspicion de poussées.
Des examens IRM (recherche de lésions rehaussées par gadolinium avec pondération en T1 etrecherche de lésions hyperintenses en T2) ont été effectués tous les ans.
Les caractéristiques et les résultats de l'étude sont présentés dans le tableau 2.
Tableau 2. Étude AFFIRM : principales caractéristiques et principaux résultats | ||
Type d'étude | Essai en monothérapie, randomisé, contrôlé versus placebo, en groupes parallèles d'une durée de 120 semaines. |
|
Patients | SEP-RR (critères de McDonald) | |
Traitement | Placebo / Natalizumab 300 mg IV toutes les 4 semaines | |
Critère d'évaluation principal à un an | Taux de poussées | |
Critère d'évaluation principal à deux ans |
Aggravation du score EDSS | |
Critères d'évaluation secondaires | Variables dérivées du taux de poussée / variables dérivées de l'IRM |
|
Patients | Placebo | Natalizumab |
Randomisés | 315 | 627 |
Ayant terminé la 1re année | 296 | 609 |
Ayant terminé les 2 années | 285 | 589 |
Âge en années, médiane (intervalle) | 37 (19-50) | 36 (18-50) |
Nombre d'années de SEP, médiane (intervalle) |
6,0 (0-33) | 5,0 (0-34) |
Nombre d'années depuis le diagnostic, médiane (intervalle) |
2,0 (0-23) | 2,0 (0-24) |
Nombre de poussées au cours des 12 derniers mois, médiane (intervalle) |
1,0 (0-5) | 1,0 (0-12) |
Score EDSS initial, médiane (intervalle) |
2 (0-6,0) | 2 (0-6,0) |
RÉSULTATS | ||
Taux annualisé de poussées | ||
À un an (critère principal d'évaluation) |
0,805 | 0,261 |
À deux ans | 0,733 | 0,235 |
Un an | Rapport de taux : 0,33 IC95 % 0,26 ; 0,41 | |
Deux ans | Rapport de taux : 0,32 IC95 % 0,26 ; 0,40 | |
Tableau 2. Étude AFFIRM : principales caractéristiques et principaux résultats | ||
Patients sans poussée | ||
À un an | 53 % | 76 % |
À deux ans | 41 % | 67 % |
Handicap | ||
Pourcentage de patients avec progression1(confirmation à 12 semaines, critère d'évaluation principal) |
29 % | 17 % |
Rapport de risque : 0,58, IC95 % 0,43 ; 0,73, p < 0,001 | ||
Pourcentage de patients avec progression1(confirmation à 24 semaines) |
23 % | 11 % |
Rapport de risque : 0,46, IC95 % 0,33 ; 0,64, p < 0,001 | ||
IRM (0-2 ans) | ||
Variation médiane du volume des lésions hyperintenses en T2 (en %) |
+8,8 % | -9,4 % (p < 0,001) |
Nombre moyen de lésions hyperintenses en T2 nouvelles ou en extension |
11,0 | 1,9 (p < 0,001) |
Nombre moyen de lésions hypo- intenses en T1 |
4,6 | 1,1 (p < 0,001) |
Nombre moyen de lésions rehaussées par le Gd |
1,2 | 0,1 (p < 0,001) |
1La progression du handicap était définie par une augmentation maintenue 12 ou 24 semaines de 1 point ou plus de l'EDSS pour les patients ayant à l'inclusion un EDSS d'au moins 1 ou une augmentation pendant 12 ou 24 semaines de 1,5 point ou plus de l'EDSS pour les patients ayant un EDSS initial de 0. |
Dans le sous-groupe des patients présentant une SEP-RR d'évolution rapide (patients avec au moins2 poussées et 1 ou plusieurs lésion(s) rehaussée(s) par le gadolinium), le taux annualisé des pousséesétait de 0,282 dans le groupe traité par natalizumab (n = 148) et de 1,455 dans le groupe placebo
(n = 61) (p <0,001). Le risque relatif de progression du handicap était de 0,36 (IC à 95 % : 0,17 ; 0,76)p = 0,008. Ces résultats ont été obtenus à partir d'une analyse post-hoc et doivent donc être interprétésavec précaution. Il n'y a pas de données disponibles sur la sévérité des poussées avant l'inclusion despatients dans l'étude.
TYSABRI Observational Program (TOP)
Une analyse intermédiaire des résultats (à la date de mai 2015) de l'étude Tysabri ObservationalProgram (TOP) en cours, une étude de phase IV multicentrique à un seul bras (n = 5 770), a montréune diminution significative (p < 0,0001) maintenue du taux annualisé de poussées chez les patientsétant passés de l'interféron bêta (n = 3 255) ou de l'acétate de glatiramère (n = 1 384) à Tysabri. Lesscores EDSS moyens sont restés stables pendant 5 ans. De façon concordante avec les résultatsd'efficacité observés après le relais par Tysabri de l'interféron bêta ou de l'acétate de glatiramère, il aété observé chez les patients étant passés du fingolimod à ce médicament (n = 147) une diminutionsignificative du taux annualisé de poussées (TAP), qui est resté stable pendant deux ans, et les scoresEDSS moyens sont restés comparables aux scores initiaux jusqu'à l'année 2. La taille limitée del'effectif et la durée plus courte de traitement par natalizumab dans ce sous-groupe de patients doiventêtre prises en compte pour interpréter ces données.
Population pédiatrique
Une méta-analyse post-commercialisation incluait les données de 621 enfants et adolescents atteints deSEP traités par natalizumab (âge médian 17 ans, âge :7 à 18 ans, 91 % des patients âgés de 14 ans etplus). Cette méta-analyse a montré chez un sous-groupe limité de patients pour lesquels des donnéesétaient disponibles avant traitement (158 sur les 621 patients), une réduction du TAP de 1,466 avanttraitement (IC à 95 % : 1,337 ; 1,604) à 0,110 (IC à 95 % : 0,094 ; 0,128).
Extension de l'intervalle de dose
Dans une analyse rétrospective, préspécifiée, chez des patients américains présentant une sérologieJCV positive traités par Tysabri par voie intraveineuse (TOUCH Prescribing Program), le risque deLEMP a été comparé entre les patients traités selon le schéma d'administration approuvé et lespatients traités selon un schéma d'extension de l'intervalle de dose déterminé au cours des 18 derniersmois d'exposition (intervalle moyen entre les administrations d'environ 6 semaines). La majorité
(85 %) des patients traités selon ce schéma d'extension de l'intervalle entre 2 doses avaient reçu laposologie approuvée pendant au moins un an avant le changement. L'analyse a mis en évidence uneréduction du risque de LEMP chez les patients traités selon un schéma d'extension de l'intervalle dedose (rapport de risque = 0,06 ; IC à 95 % du rapport de risque = 0,01 à 0,22). L'efficacité del'extension de l'intervalle de dose de ce médicament n'a pas été démontrée. Par conséquent, le rapportbénéfice-risque de l'intérêt de l'extension de l'intervalle de dose sur le risque de LEMP reste inconnu(voir rubrique 4.4).
L'efficacité de l'extension de l'intervalle de dose a été étudiée par modélisation chez des patientstraités depuis 1 an ou plus avec le schéma d'administration approuvé de ce médicament par voieintraveineuse et n'ayant pas présenté de poussées au cours de l'année précédant le changement. Lesmodèles statistiques pharmacocinétiques/pharmacodynamiques actuels et les simulations indiquentque le risque d'activité de la SEP chez les patients passant à des intervalles plus longs entre lesadministrations pourrait être plus élevé chez ceux dont l'intervalle entre les administrations est
≥ 7 semaines. Aucun résultat d'étude clinique prospective visant à valider ces résultats n'estdisponible actuellement.
Aucune donnée clinique relative à la sécurité ou à l'efficacité de cette extension de l'intervalle de doseavec la voie d'administration sous-cutanée n'est disponible.
Étude clinique REFINE (formulation sous-cutanée, population préalablement traitée par natalizumab[en perfusion intraveineuse] pendant au minimum 12 mois)
L'administration par voie sous-cutanée a été évaluée au cours d'une étude de phase II (REFINE)randomisée, en aveugle et menée en groupes parallèles, explorant la sécurité, la tolérance etl'efficacité de plusieurs schémas thérapeutiques du natalizumab (300 mg par voie intraveineuse toutesles 4 semaines, 300 mg par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines, 300 mg par voie intraveineusetoutes les 12 semaines, 300 mg par voie sous-cutanée toutes les 12 semaines, 150 mg par voieintraveineuse toutes les 12 semaines et 150 mg par voie sous-cutanée toutes les 12 semaines) chez dessujets adultes (n = 290) atteints de sclérose en plaques rémittente-récurrente sur une durée de
60 semaines. Les sujets avaient reçu du natalizumab pendant au moins 12 mois et n'avaient pasprésenté de poussées durant les 12 mois précédant la randomisation. L'objectif principal de cette étudeétait l'exploration des effets du natalizumab, administré selon plusieurs schémas thérapeutiques, surl'activité de la maladie et sa sécurité, chez des patients atteints de SEP-RR. Le critère d'évaluationprincipal de cette étude était le nombre cumulé de lésions IRM actives uniques combinées (somme desnouvelles lésions Gd+ à l'IRM cérébrale et des nouvelles lésions hyperintenses en T2 ou de celles quiont récemment augmenté de volume et qui ne sont pas associées au Gd+ à l'examen pondéré en T1).
La moyenne des lésions uniques combinées pour le groupe 300 mg par voie sous-cutanée toutes les
4 semaines était faible (0,02) et comparable à celle du groupe 300 mg par voie intraveineuse toutes les4 semaines (0,23). Le nombre de lésions uniques combinées dans les groupes de traitement toutes les12 semaines était significativement plus élevé que dans les groupes de traitement toutes les
4 semaines, ce qui a entraîné l'arrêt prématuré des groupes toutes les 12 semaines. Aucunecomparaison formelle de l'efficacité n'a été effectuée compte tenu de la nature exploratoire de cetteétude.
Étude clinique DELIVER (formulation sous-cutanée, population jamais traitée par natalizumab)
L'efficacité et la sécurité du natalizumab administré par voie sous-cutanée dans la population depatients atteints de SEP et naïfs de natalizumab ont été évaluées au cours d'une étude de phase Irandomisée, en ouvert, avec détermination de la dose (DELIVER). Douze patients atteints de SEP-RRet 14 patients atteints de SEP secondaire progressive ont été inclus dans les groupes recevant letraitement par voie sous-cutané. L'objectif principal de l'étude était de comparer la pharmacocinétique(PK) et la pharmacodynamie (PD) de doses uniques de 300 mg de natalizumab, administrées par voiesous-cutanée ou intramusculaire, avec celles des doses de 300 mg de natalizumab administrées enperfusion intraveineuse chez des patients atteints de sclérose en plaques (SEP). Les objectifssecondaires incluaient l'étude de la sécurité, de la tolérance et de l'immunogénicité de doses répétéesde natalizumab administré par voie sous-cutanée et par voie intramusculaire. Un critère d'évaluationexploratoire de cette étude comprenait le nombre de nouvelles lésions Gd+ sur l'IRM cérébrale, entrel'inclusion et la Semaine 32. Aucun des patients traités par natalizumab n'a présenté de lésions Gd+après l'inclusion, quel que soit le stade de la maladie (SEP-RR ou SEP secondaire progressive), la voied'administration choisie ou la présence de lésions Gd+ à l'inclusion. Parmi les populations de patientsatteints de SEP-RR et de SEP secondairement progressive, 2 patients du groupe natalizumab 300 mgsous-cutané ont présenté des poussées comparativement à 3 patients du groupe natalizumab 300 mg enperfusion intraveineuse. La petite taille des échantillons ainsi que la variabilité inter- et intra-patients aempêché de mener des comparaisons pertinentes des données d'efficacité entre les groupes.
Source : EMA
Effets indésirables
arthralgie
céphalée
fatigue
infection urinaire
nausée
rhinopharyngite
réaction liée à la perfusion
sensation vertigineuse
urticaire
éruption cutanée
Source : ANSM
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