Téicoplanine 200 mg poudre et solvant pour solution injectable/pour perfusion ou solution buvable
Informations générales
Substance
Forme galénique
Poudre et solvant pour solution injectable/pour perfusion
Voies d'administration
Voie intramusculaire, Voie intraveineuse, Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- bactériémie
- colite à Clostridioides difficile
- diarrhée à Clostridioides difficile
- endocardite infectieuse
- infection articulaire
- infection cutanée
- infection des tissus mous
- infection osseuse
- infection urinaire
- pneumonie communautaire
- pneumonie nosocomiale
- péritonite
Source : ANSM
Posologie
Posologie
La dose et la durée du traitement doivent être adaptées selon le type et la sévérité de l'infection et la réponse clinique du patient, et selon des facteurs liés au patient tels que l'âge et la fonction rénale.
Mesure des concentrations sériques
Les concentrations sériques résiduelles de teicoplanine doivent être surveillées à l'état d'équilibre après administration de la dernière dose de charge afin de vérifier que la concentration sérique résiduelle minimale a été atteinte :
-
Pour la plupart des infections à Gram positif, cette concentration résiduelle de teicoplanine doit être d'au moins 10 mg/L (mesure par chromatographie liquide à haute performance [HPLC]), ou d'au moins 15 mg/L (mesure par méthode de dosage immunologique par polarisation de fluorescence [FPIA]).
-
Pour une endocardite ou autres infections sévères, cette concentration résiduelle de teicoplanine doit être de 15 à 30 mg/L (mesure par HPLC) ou de 30 à 40 mg/L (mesure par méthode FPIA).
Durant le traitement d'entretien, les concentrations sériques résiduelles de teicoplanine doivent être mesurées au moins une fois par semaine dans le but de vérifier le maintien de ces concentrations.
Patients adultes et patients âgés présentant une fonction rénale normale
<table> <tbody><tr> <td rowspan="2"> Indications </td> <td colspan="2"> Dose de charge </td> <td colspan="2"> Dose d'entretien </td> </tr> <tr> <td> Dose de charge </td> <td> Concentrations résiduelles ciblées pour les jours 3 à 5 </td> <td> Dose d'entretien </td> <td> Concentrations résiduelles ciblées durant le traitement d'entretien </td> </tr> <tr> <td> - Infections compliquées de la peau et des tissus mous </td> <td rowspan="3"> 400 mg par voie intraveineuse ou intramusculaire (soit environ 6 mg/kg de poids corporel) toutes les 12 heures pour 3 administrations </td> <td rowspan="3"> > 15 mg/L </td> <td rowspan="3"> 6 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour </td> <td rowspan="3"> > 15 mg/L une fois par semaine </td> </tr> <tr> <td> - Pneumonies </td> </tr> <tr> <td> - Infections urinaires compliquées </td> </tr> <tr> <td> - Infections ostéoarticulaires </td> <td> 800 mg par voie intraveineuse (soit environ 12 mg/kg de poids corporel) toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations </td> <td> > 20 mg/L </td> <td> 12 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour </td> <td> > 20 mg/L </td> </tr> <tr> <td> - Endocardite infectieuse </td> <td> 800 mg par voie intraveineuse (soit environ 12 mg/kg de poids corporel) toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations </td> <td> 30 à 40 mg/L </td> <td> 12 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour </td> <td> > 30 mg/L </td> </tr> </tbody></table>Mesure par méthode FPIA
Durée du traitement
La durée du traitement doit être décidée sur la base de la réponse clinique. Pour le traitement d'une endocardite infectieuse, une durée minimale de 21 jours est habituellement considérée appropriée. La durée du traitement ne doit pas excéder 4 mois.
Association d'antibiotiques
Le spectre d'activité antibactérienne de la teicoplanine est étroit (Gram positif). Dans certaines infections, un traitement par teicoplanine en monothérapie peut être envisagé uniquement si le germe est déjà identifié, et s'il est sensible ou s'il existe une forte probabilité qu'il le soit.
Diarrhée et colite associées à une infection à Clostridium difficile
La dose recommandée est de 100 - 200 mg par voie orale deux fois par jour pendant 7 à 14 jours.
Patients âgés
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire, sauf en cas de fonction rénale altérée (voir ci-dessous).
Patients adultes et patients âgés présentant une altération de la fonction rénale
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire jusqu'au quatrième jour de traitement, moment auquel la dose doit être adaptée pour maintenir une concentration sérique résiduelle d'au moins 10 mg/L.
Après le quatrième jour de traitement :
-
En cas d'insuffisance rénale légère ou modérée (clairance de la créatinine de 30 à 80 mL/min) : la dose d'entretien doit être diminuée de moitié, soit par l'administration de la dose un jour sur deux, soit par l'administration de la moitié de la dose une fois par jour.
-
En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/min) et chez les patients hémodialysés : la dose doit correspondre à un tiers de la dose habituelle, soit par l'administration de la dose unitaire initiale tous les trois jours, soit par l'administration d'un tiers de la dose une fois par jour.
La teicoplanine n'est pas éliminée par hémodialyse.
Patients sous dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA)
Après une dose de charge intraveineuse unique de 6 mg/kg de poids corporel, 20 mg/L sont administrés dans chaque poche de solution de dialyse la première semaine, 20 mg/L dans une poche sur deux la seconde semaine, puis 20 mg/L dans la poche de nuit la troisième semaine.
Population pédiatrique
Chez les enfants de plus de 12 ans, les recommandations posologiques sont les mêmes que chez les adultes.
Nouveau-nés et nourrissons jusqu'à l'âge de 2 mois
Dose de charge
Une dose unique de 16 mg/kg de poids corporel administrée par perfusion intraveineuse le premier jour.
Dose d'entretien
Une dose de 8 mg/kg de poids corporel administrée par perfusion intraveineuse une fois par jour.
Enfants (2 mois à 12 ans)
Dose de charge
Une dose de 10 mg/kg de poids corporel, administrée par voie intraveineuse toutes les 12 heures, répétée 3 fois.
Dose d'entretien
Une dose de 6 à 10 mg/kg de poids corporel administrée par voie intraveineuse une fois par jour.
Mode d'administration
La teicoplanine peut être administrée par voie intraveineuse ou intramusculaire. L'injection intraveineuse peut être administrée en bolus en 3 à 5 minutes ou par perfusion sur 30 minutes.
Seule la perfusion peut être utilisée chez les nouveau-nés.
Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Source : BDPM
Contre-indications
Grossesse
risque de lésions de l'oreille interne et de lésions rénales chez le fœtus
Source : ANSM
Interactions
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
médicaments néphrotoxiques <> autres médicaments néphrotoxiquesA prendre en compte
médicaments ototoxiques <> autres médicaments ototoxiquesA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il existe des données limitées sur l'utilisation de la teicoplanine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction à fortes doses (voir rubrique 5.3) : une augmentation de la mortinatalité et de la mortalité néonatale a été observée chez le rat. Le risque potentiel pour l'Homme est inconnu.
La teicoplanine ne doit donc pas être utilisée au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue. Un risque potentiel de lésions de l'oreille interne et de lésions rénales chez le fœtus ne peut être exclu (voir rubrique 4.4).
Allaitement
On ne sait pas si la teicoplanine est excrétée dans le lait maternel. Il n'existe pas de données suffisantes sur l'excrétion de la teicoplanine dans le lait animal. La décision de continuer/interrompre l'allaitement ou de continuer/interrompre le traitement par teicoplanine doit être prise en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Les études sur la reproduction chez l'animal n'ont pas montré de signe d'altération de la fertilité.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Glycopeptides antibactériens, code ATC : J01XA02.
Mécanisme d'action
La teicoplanine inhibe la croissance des bactéries sensibles en interférant avec la synthèse de leur paroi cellulaire au niveau d'un site différent de celui qui est affecté par les bêta-lactamines. La synthèse du peptidoglycane est bloquée par une liaison spécifique à des résidus D-alanyl-D-alanine.
Mécanisme de résistance
Une résistance à la teicoplanine peut être basée sur les mécanismes suivants :
-
Modification de la structure cible : cette forme de résistance est particulièrement apparue chez Enterococcus faecium. La modification concerne le remplacement de la fonction de la chaine terminale d'acides aminés D-alanyl-D-alanine en un précurseur de muréine D-Ala-D-lactate, ce qui réduit l'affinité pour la vancomycine. Les enzymes responsables sont une D-lactate déshydrogénase ou ligase nouvellement synthétisées.
-
La réduction de la sensibilité ou la résistance des staphylocoques à la teicoplanine repose sur la surproduction des précurseurs de muréine auxquels la teicoplanine se lie.
Une résistance croisée entre la teicoplanine et la vancomycine peut apparaître. Certains entérocoques résistants à la vancomycine sont sensibles à la teicoplanine (phénotype Van-B).
Concentrations critiques
Les valeurs seuils des CMI selon l'EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing), version 3.1, 11 février 2013, sont présentées dans le tableau suivant :
<table> <tbody><tr> <td> Microorganismes </td> <td> Sensible </td> <td> Résistant </td> </tr> <tr> <td> Staphylococcus aureus </td> <td> ≤ 2 mg/L </td> <td> > 2 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Staphylocoques à coagulase-négative </td> <td> ≤ 4 mg/L </td> <td> > 4 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Enterococcus spp. </td> <td> ≤ 2 mg/L </td> <td> > 2 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Streptococcus groupes A, B, C, G </td> <td> ≤ 2 mg/L </td> <td> > 2 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Streptococcus pneumoniae </td> <td> ≤ 2 mg/L </td> <td> > 2 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Streptocoques du groupe viridans </td> <td> ≤ 2 mg/L </td> <td> > 2 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Anaérobies à Gram positif sauf Clostridium difficile </td> <td> DI </td> <td> DI </td> </tr> <tr> <td> Seuils PK/PD (non liés à l'espèce) </td> <td> DI </td> <td> DI </td> </tr> </tbody></table>Les CMI des glycopeptides dépendent de la méthode et elles doivent être déterminées par microdilution en bouillon (référence ISO 20776). Les souches de S. aureus ayant une CMI pour la vancomycine de 2 mg/L sont à la limite de la distribution des CMI pour les souches de phénotype sauvage ce qui peut aboutir à une réponse clinique altérée. Le seuil de résistance pour S. aureus a été abaissé à 2 mg/L afin d'éviter le classement de souches GISA en intermédiaires, car les infections graves dues aux souches GISA ne peuvent être traitées par des doses accrues de vancomycine ou de teicoplanine.
La proportion d'isolats résistants est rare ou non encore signalée. Les résultats des tests d'identification de sensibilité antimicrobienne de ces isolats doivent être confirmés, et l'isolat doit être adressé à un laboratoire de référence.
DI indique que les données sont insuffisantes pour montrer que les organismes ou les groupes d'organismes en question sont une cible adéquate pour le traitement par le médicament.
Une CMI avec un commentaire, mais sans classement S, I ou R associé, peut être signalée.
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique
L'activité antibactérienne de la teicoplanine dépend essentiellement de la durée pendant laquelle la concentration de cette substance est plus élevée que sa concentration minimale inhibitrice (CMI) sur l'agent pathogène.
Sensibilité
La prévalence de la résistance peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces, et il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Espèces habituellement sensibles
Bactéries aérobies à Gram positif
Corynebacterium jeikeium
Enterococcus faecalis
Staphylococcus aureus (dont souches résistantes à la méticilline)
Streptococcus agalactiae
Streptococcus dysgalactiae subsp. equisimilis
(Streptocoques des groupes C & G)
Streptococcus pneumoniae
Streptococcus pyogenes
Streptocoques du groupe viridans
Bactéries anaérobies à Gram positif
Clostridium difficile
Peptostreptococcus spp.
Espèces inconstamment sensibles
Bactéries aérobies à Gram positif
Enterococcus faecium
Staphylococcus epidermidis
Staphylococcus haemolyticus
Staphylococcus hominis
Bactéries naturellement résistantes
Toutes les bactéries à Gram négatif
Autres bactéries
Chlamydia spp.
Chlamydophila spp.
Legionella pneumophila
Mycoplasma spp.
Aucune donnée actuelle n'était disponible au moment de la publication des tableaux. Les principales données de la littérature, les documents de base et les recommandations thérapeutiques présument d'une sensibilité.
Terme collectif pour un groupe hétérogène d'espèces streptococciques. Le taux de résistance peut varier selon l'espèce streptococcique en cause.
Source : BDPM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
TARGOCID 200 mg, poudre et solvant pour solution injectable / pour perfusion ou solution buvable
- Commercialisé
TEICOPLANINE ALTAN 200 mg, poudre pour solution injectable / pour perfusion ou solution buvable
Source : BDPM
Testez Posos gratuitement
Voir les risques d'une prescription
Trouver des alternatives thérapeutiques
Identifiez l'origine d'un effet indésirable