Téicoplanine 100 mg poudre pour solution injectable/pour perfusion ou solution buvable

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Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Poudre pour solution injectable/pour perfusion

  • Voies d'administration

    Voie intramusculaire, Voie intraveineuse, Voie orale

Source : ANSM

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Posologie

Posologie

La dose et la durée du traitement doivent être adaptées selon le type et la sévérité de l'infection et la réponse clinique du patient, et selon des facteurs liés au patient tels que l'âge et la fonction rénale.

Mesure des concentrations sériques

Les concentrations sériques résiduelles de téicoplanine doivent être surveillées à l'état d'équilibre après administration de la dernière dose de charge afin de vérifier que la concentration sérique résiduelle minimale a été atteinte :

  • Pour la plupart des infections à Gram positif, cette concentration résiduelle de téicoplanine doit être d'au moins 10 mg/L (mesure par chromatographie liquide à haute performance [HPLC]), ou d'au moins 15 mg/L (mesure par méthode de dosage immunologique par polarisation de fluorescence [FPIA]).

  • Pour une endocardite ou autres infections sévères, cette concentration résiduelle de téicoplanine doit être de 15 à 30 mg/L (mesure par HPLC) ou de 30 à 40 mg/L (mesure par méthode FPIA).

Durant le traitement d'entretien, les concentrations sériques résiduelles de téicoplanine doivent être mesurées au moins une fois par semaine dans le but de vérifier le maintien de ces concentrations.

Patients adultes et patients âgés présentant une fonction rénale normale

<table> <tbody><tr> <td rowspan="2"> Indications </td> <td colspan="2"> Dose de charge </td> <td colspan="2"> Dose d'entretien </td> </tr> <tr> <td> Dose de charge </td> <td> Concentrations résiduelles ciblées pour les jours 3 à 5 </td> <td> Dose d'entretien </td> <td> Concentrations résiduelles ciblées durant le traitement d'entretien </td> </tr> <tr> <td> - Infections compliquées de la peau et des tissus mous - Pneumonies - Infections urinaires compliquées </td> <td> 6 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures pour 3 administrations par voie intraveineuse ou intramusculaire. </td> <td> &gt; 15 mg/L </td> <td> 6 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour </td> <td> &gt; 15 mg/L Une fois par semaine </td> </tr> <tr> <td> - Infections ostéoarticulaires </td> <td> 12 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations par voie intraveineuse. </td> <td> &gt; 20 mg/L </td> <td> 12 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour </td> <td> &gt; 20 mg/L </td> </tr> <tr> <td> - Endocardite infectieuse </td> <td> 12 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures pour 3 à 5 administrations par voie intraveineuse. </td> <td> 30 à 40 mg/L </td> <td> 12 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse ou intramusculaire une fois par jour </td> <td> &gt; 30 mg/L </td> </tr> </tbody></table>

Mesure par méthode FPIA

La posologie doit être adaptée au poids du patient.

Durée du traitement

La durée du traitement doit être décidée sur la base de la réponse clinique. Pour le traitement d'une endocardite infectieuse, une durée minimale de 21 jours est habituellement considérée appropriée. La durée du traitement ne doit pas excéder 4 mois.

Association d'antibiotiques

Le spectre d'activité antibactérienne de la téicoplanine est étroit (Gram positif). Dans certaines infections, un traitement par téicoplanine en monothérapie peut être envisagé uniquement si le germe est déjà identifié, et s'il est sensible ou s'il existe une forte probabilité qu'il le soit.

Diarrhée et colite associées à une infection à Clostridium difficile

La dose recommandée est de 100 - 200 mg par voie orale deux fois par jour pendant 7 à 14 jours.

Patients âgés

Aucune adaptation posologique n'est nécessaire, sauf en cas de fonction rénale altérée (voir ci‑dessous).

Patients adultes et patients âgés présentant une altération de la fonction rénale

Aucune adaptation posologique n'est nécessaire jusqu'au quatrième jour de traitement, moment auquel la dose doit être adaptée pour maintenir une concentration sérique résiduelle d'au moins 10 mg/L lorsque la mesure est effectuée par HPLC, ou d'au moins 15 mg/L lorsqu'elle est mesurée par la méthode FPIA.

Après le quatrième jour de traitement :

  • En cas d'insuffisance rénale légère ou modérée (clairance de la créatinine de 30 à 80 mL/min) : la dose d'entretien doit être diminuée de moitié, soit par l'administration de la dose un jour sur deux, soit par l'administration de la moitié de la dose une fois par jour.

  • En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/min) et chez les patients hémodialysés : la dose doit correspondre à un tiers de la dose habituelle, soit par l'administration de la dose unitaire initiale tous les trois jours, soit par l'administration d'un tiers de la dose une fois par jour.

La téicoplanine n'est pas éliminée par hémodialyse.

Patients sous dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA)

Après une dose de charge intraveineuse unique de 6 mg/kg de poids corporel, 20 mg/L sont administrés dans chaque poche de solution de dialyse la première semaine, 20 mg/L dans une poche sur deux la seconde semaine, puis 20 mg/L dans la poche de nuit la troisième semaine.

Population pédiatrique

Chez les enfants de plus de 12 ans, les recommandations posologiques sont les mêmes que chez les adultes.

Nouveau-nés et nourrissons jusqu'à l'âge de 2 mois :

Dose de charge

Une dose unique de 16 mg/kg de poids corporel administrée par perfusion intraveineuse le premier jour.

Dose d'entretien

Une dose de 8 mg/kg de poids corporel administrée par perfusion intraveineuse une fois par jour.

Enfants (2 mois à 12 ans) :

Dose de charge

Une dose de 10 mg/kg de poids corporel administrée par voie intraveineuse toutes les 12 heures, répétée 3 fois.

Dose d'entretien

Une dose de 6 à 10 mg/kg de poids corporel administrée par voie intraveineuse une fois par jour.

Mode d'administration

La téicoplanine peut être administrée par voie intraveineuse ou intramusculaire. L'injection intraveineuse peut être administrée en bolus en 3 à 5 minutes ou par perfusion sur 30 minutes.

Seule la perfusion peut être utilisée chez les nouveau-nés.

La voie orale est recommandée pour le traitement des diarrhées et des colites associées à Clostridium difficile.

Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

Source : BDPM

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Contre-indications

  • Grossesse

    type de lésions de l'oreille interne et de lésions rénales
interactions

Interactions

résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
médicaments néphrotoxiques <> autres médicaments néphrotoxiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la néphrotoxicité.
Conduite à tenir
-
médicaments ototoxiques <> autres médicaments ototoxiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration de l'ototoxicité.
Conduite à tenir
-
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Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il existe des données limitées sur l'utilisation de la téicoplanine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction à fortes doses (voir rubrique 5.3) : une augmentation de la mortinatalité et de la mortalité néonatale a été observée chez le rat. Le risque potentiel pour l'Homme est inconnu.

La téicoplanine ne doit donc pas être utilisée au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue. Un risque potentiel de lésions de l'oreille interne et de lésions rénales chez le fœtus ne peut être exclu (voir rubrique 4.4).

Allaitement

On ne sait pas si la téicoplanine est excrétée dans le lait maternel. Il n'existe pas de données suffisantes sur l'excrétion de la téicoplanine dans le lait animal. La décision de continuer/interrompre l'allaitement ou de continuer/interrompre le traitement par téicoplanine doit être prise en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.

Fertilité

Les études sur la reproduction chez l'animal n'ont pas montré de signe d'altération de la fertilité.

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Glycopeptides antibactériens, code ATC : J01XA02.

Mécanisme d'action

La téicoplanine inhibe la croissance des bactéries sensibles en interférant avec la synthèse de leur paroi cellulaire au niveau d'un site différent de celui qui est affecté par les bêta-lactamines. La synthèse du peptidoglycane est bloquée par une liaison spécifique à des résidus D-alanyl-D-alanine.

Mécanisme de résistance

Une résistance à la téicoplanine peut être basée sur les mécanismes suivants :

  • Modification de la structure cible : cette forme de résistance est particulièrement apparue chez Enterococcus faecium. La modification concerne le remplacement de la fonction de la chaine terminale d'acides aminés D-alanyl-D-alanine en un précurseur de muréine D-Ala-D-lactate, ce qui réduit l'affinité pour la vancomycine. Les enzymes responsables sont une D-lactate déshydrogénase ou ligase nouvellement synthétisées.

  • La réduction de la sensibilité ou la résistance des staphylocoques à la téicoplanine repose sur la surproduction des précurseurs de muréine auxquels la téicoplanine se lie.

Une résistance croisée entre la téicoplanine et la vancomycine peut apparaître. Certains entérocoques résistants à la vancomycine sont sensibles à la téicoplanine (phénotype Van-B).

Seuils des tests de sensibilité

Les critères d'interprétation des concentrations minimales inhibitrices (CMI) pour les tests de sensibilité ont été établis par le Comité européen des antibiogrammes (EUCAST) pour la téicoplanine et sont énumérés ci-dessous :

https://www.ema.europa.eu/documents/other/minimum-inhibitory-concentration-mic-breakpoints_en.xlsx

Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique

L'activité antibactérienne de la téicoplanine dépend essentiellement de la durée pendant laquelle la concentration de cette substance est plus élevée que sa concentration minimale inhibitrice (CMI) sur l'agent pathogène.

Sensibilité

La prévalence de la résistance peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces, et il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.

<table> <tbody><tr> <td> Espèces habituellement sensibles Bactéries aérobies à Gram positif Corynebacterium jeikeium Enterococcus faecalis Staphylococcus aureus (dont souches résistantes à la méticilline) Streptococcus agalactiae Streptococcus dysgalactiae subsp. Equisimilis (streptocoques des groupes C &amp; G) Streptococcus pneumoniae Streptococcus pyogenes Streptocoques du groupe viridans Bactéries anaérobies à Gram positif Clostridium difficile Peptostreptococcus spp. </td> </tr> <tr> <td> Espèces inconstamment sensibles (Résistance acquise ≥ 10 %) Bactéries aérobies à Gram positif Enterococcus faecium Staphylococcus epidermidis Staphylococcus haemolyticus Staphylococcus hominis </td> </tr> <tr> <td> Bactéries naturellement résistantes Toutes les bactéries à Gram négatif Autres bactéries Chlamydia spp. Chlamydophila spp. Legionella pneumophila Mycoplasma spp. </td> </tr> <tr> <td> a. Aucune donnée actuelle n'était disponible au moment de la publication des tableaux. Les principales données de la littérature, les documents de base et les recommandations thérapeutiques présument d'une sensibilité. b. Terme collectif pour un groupe hétérogène d'espèces streptococciques. Le taux de résistance peut varier selon l'espèce streptococcique en cause. </td> </tr> </tbody></table>

Source : BDPM

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Effets indésirables

  • néphrotoxicité

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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