Somatrogon 60 mg/1,2 ml (50 mg/ml) solution injectable en stylo prérempli
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution injectable
Voie d'administration
Voie sous-cutanée
Source : ANSM
Posologie
Le traitement doit être instauré et suivi par des médecins qualifiés et expérimentés dans le diagnostic et la prise en charge des patients pédiatriques présentant un déficit en hormone de croissance (DHC).
Posologie
Il est recommandé d’administrer une dose de 0,66 mg/kg de poids corporel une fois par semaine par injection sous-cutanée.
Chaque stylo prérempli ajuste et délivre la dose prescrite par le médecin. La dose peut être augmentée ou diminuée par le médecin spécialiste en fonction des besoins individuels du patient. Lorsque des doses supérieures à 30 mg sont nécessaires (c’est-à-dire en cas de poids corporel > 45 kg), deux injections doivent être administrées.
Dose initiale pour les patients passant de la prise quotidienne de médicaments à base d’hormone de croissance Pour les patients passant de la prise quotidienne de médicaments à base d’hormone de croissance au traitement hebdomadaire par le somatrogon, ce dernier peut être instauré à une dose de 0,66 mg/kg/semaine le jour suivant leur dernière injection quotidienne.
Titration de dose La dose de somatrogon peut être ajustée si nécessaire, en fonction de la vitesse de croissance, des effets indésirables, du poids corporel et des concentrations sériques du facteur de croissance insulinique 1 (IGF-1).
Lors du suivi des taux d’IGF-1, les échantillons doivent toujours être prélevés 4 jours après l’administration de la dose précédente.Les ajustements de dose doivent être ciblés pour atteindre des niveaux moyens de score d’écart type (SDS) d’IGF-1 dans l’intervalle cible, c’est-à-dire entre -2 et +2 (de préférence proche de 0 SDS).
Chez les patients, dont les concentrations sériques sont supérieures à + 2 SDS (valeur de référence moyenne pour l’âge et le sexe), la dose de somatrogon doit être réduite de 15 %. Plus d’une réduction de dose peut être requise chez certains patients.
Evaluation et arrêt du traitement L’évaluation de l’efficacité et de la sécurité doit être envisagée à des intervalles d’environ 6 à 12 mois et peut être appréciée en évaluant les paramètres auxologiques, la biochimie (IGF-1, hormones, taux de glucose) et le statut pubertaire. Il est recommandé de surveiller régulièrement les taux sériques d’IGF-1 SDS pendant toute la durée du traitement. Des évaluations plus fréquentes doivent être envisagées pendant la puberté.
Le traitement doit être interrompu lorsqu’il y a des signes de fermeture des cartilages de conjugaison épiphysaires (voir rubrique 4.3). Le traitement doit aussi être interrompu chez les patients ayant atteint la taille finale ou proche de la taille finale, c’est-à-dire une vitesse de croissance annualisée < 2 cm/an ou un âge osseux > 14 ans chez les filles ou > 16 ans chez les garçons.
Oubli d’une dose Les patients doivent respecter leur jour de prise habituel. En cas d’oubli d’une dose, le somatrogon doit être administré dès que possible dans les 3 jours suivant l’oubli, puis le schéma habituel d’une dose hebdomadaire doit être repris. Si plus de 3 jours se sont écoulés, la dose oubliée doit être sautée et la dose suivante doit être administrée le jour prévu. Dans chaque cas, les patients peuvent ensuite reprendre leur schéma thérapeutique hebdomadaire habituel.
Changement du jour d’administration Le jour de l’administration hebdomadaire peut être modifié si nécessaire, à condition que l’intervalle entre deux doses soit d’au moins 3 jours. Après avoir choisi un nouveau jour d’administration, la posologie hebdomadaire doit être poursuivie.
Populations particulières
Personnes âgées La sécurité et l’efficacité du somatrogon chez les patients âgés de plus de 65 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Insuffisants rénaux Somatrogon n’a pas été étudié chez l’insuffisant rénal. Aucune recommandation posologique ne peut être proposée.
Insuffisants hépatiques Somatrogon n’a pas été étudié chez l’insuffisant hépatique. Aucune recommandation posologique ne peut être proposée.
Population pédiatrique La sécurité et l’efficacité du somatrogon chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants âgés de moins de 3 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Somatrogon est administré par injection sous-cutanée.
Somatrogon doit être injecté dans l’abdomen, les cuisses, les fesses ou la partie supérieure des bras. Le site d’injection doit être alterné à chaque administration. Les injections dans la partie supérieure des bras et dans les fesses doivent être effectuées par le soignant.
Le patient et l’aidant doivent recevoir une formation pour s’assurer de la compréhension de la procédure d’administration afin de favoriser l’auto-administration.
Si plus d’une injection est nécessaire pour délivrer une dose complète, chaque injection doit être administrée à un site d’injection différent.
Somatrogon doit être administré une fois par semaine, le même jour chaque semaine, à tout moment de la journée.
Ngenla 24 mg, solution injectable en stylo prérempli Le stylo prérempli délivre des doses allant de 0,2 mg à 12 mg de somatrogon par incréments de 0,2 mg (0,01 ml).
Ngenla 60 mg, solution injectable en stylo prérempli Le stylo prérempli délivre des doses allant de 0,5 mg à 30 mg de somatrogon par incréments de 0,5 mg (0,01 ml).
Pour les instructions sur le médicament avant administration, voir la rubrique 6.6 et la fin de la notice.
Source : EMA
Contre-indications
Chirurgie abdominale, complication
Chirurgie cardiovasculaire, complication
Insuffisance respiratoire
Polytraumatisme
Syndrome de Prader-Willi
Tumeur active
Tumeur cérébrale
tumeur doit être inactive et traitement antitumoral à terminer avant le traitementÉpiphyses soudées
Source : ANSM
Fertilité, grossesse et allaitement
Il n’existe pas de données concernant l’utilisation du somatrogon chez la femme enceinte. Les études chez l’animal n’indiquent aucun effet nocif direct ou indirect en ce qui concerne la toxicité pour la reproduction (voir rubrique 5.3). Ngenla n’est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception.
Allaitement
On ne sait pas si somatrogon et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés et les nourrissons ne peut être exclu. Une décision doit être prise quant à l’arrêt de l’allaitement ou à l’arrêt/abstention du traitement par somatrogon en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Le risque d’infertilité chez les femmes ou les hommes en âge de procréer n’a pas été étudié chez l’homme. Dans une étude chez le rat, la fertilité des mâles et des femelles n’a pas été affectée (voir rubrique 5.3).
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d’action
Le somatrogon est une glycoprotéine composée de la séquence d’acides aminés de la hGH avec une copie du peptide C-terminal (CTP) de la chaîne bêta de la gonadotrophine chorionique humaine (hCG) à l’extrémité N-terminale et deux copies du CTP (en tandem) à l’extrémité C-terminale. Les domaines de glycosylation et de CTP rallongent la demi-vie du somatrogon, ce qui permet une administration hebdomadaire.
Somatrogon se lie au récepteur de la HC et déclenche une cascade de transduction du signal qui aboutit à des modifications de la croissance et du métabolisme. Conformément à la signalisation de la HC, la liaison du somatrogon entraîne l’activation de la voie de signalisation STAT5b et augmente la concentration sérique d’IGF-1. On a constaté que l’IGF-1 augmentait de façon dose-dépendante pendant le traitement par somatrogon, ce qui explique en partie l’effet clinique. Par conséquent, la HC et l’IGF-1 stimulent les changements métaboliques, la croissance linéaire et améliorent la vitesse de croissance chez les patients pédiatriques atteints de DHC.
Effets pharmacodynamiques
Dans les études cliniques, le somatrogon augmente l’IGF-1. Les évaluations pharmacodynamiques réalisées environ 96 heures après l’administration de la dose,visant à évaluer le score moyen de déviation standard (SDS) de l’IGF-1 sur l’espacement des doses, ont montré une normalisation des valeurs d’IGF-1 chez les patients traités après un mois de traitement.
Métabolisme de l’eau et des minéraux Le somatrogon induit la rétention du phosphore.
Efficacité et sécurité cliniques
La sécurité et l’efficacité de somatrogon dans le traitement des enfants et des adolescents âgés de 3 ans et plus atteints de DHC ont été évaluées dans deux études cliniques multicentriques, randomisées, contrôlées en ouvert. Les deux études comprenaient une période d’étude principale de 12 mois qui comparait le somatrogon administré une fois par semaine à la somatropine administrée une fois par jour, suivie d’une période OLE à bras unique pendant laquelle tous les patients recevaient le somatrogon une fois par semaine. Le critère principal d’efficacité pour les deux études était la vitesse de croissance (VC) annualisée après 12 mois de traitement. D’autres critères reflétant la croissance de rattrapage, tels que la variation du SDS de la taille par rapport à l’inclusion et le SDS de la taille, ont également été évalués dans les deux études.
L’étude pivot de non-infériorité multicentrique de phase 3 a évalué la sécurité et l’efficacité d’une dose de 0,66 mg/kg/semaine de somatrogon par rapport à une dose de 0,034 mg/kg/jour de somatropine chez 224 patients pédiatriques pré-pubères atteints de DHC. L’âge moyen dans les groupes de traitement était de 7,7 ans (3,01 min, 11,96 max), 40,2 % des patients étaient âgés de > 3 ans à ≤ 7 ans, 59,8 % étaient âgés de > 7 ans. 71,9 % des patients étaient de sexe masculin et 28,1 % de sexe féminin. Dans cette étude, 74,6 % des patients étaient blancs, 20,1 % étaient asiatiques ; 0,9 % étaient noirs. Les caractéristiques de la maladie à l’inclusion étaient équilibrées dans les deux groupes de traitement. Environ 68 % des patients présentaient des taux plasmatiques maximaux de HC ≤ 7 ng/ml, et la taille moyenne était inférieure à -2 SDS. Le traitement hebdomadaire de somatrogon a permis de conclure à une non-infériorité fondée sur la VC à 12 mois par rapport à la somatropine administrée une fois par jour (voir tableau 2). Le traitement hebdomadaire de somatrogon a également permis de démontrer une augmentation des valeurs du SDS de l’IGF-1, passant d’une moyenne de -1,95 au début de l’étude, à une moyenne de + 0,65 à 12 mois.
Tableau 2. Efficacité du somatrogon par rapport à la somatropine chez les patients pédiatriques atteints de DHC à 12 mois Groupe de traitement Paramètre du traitement Somatrogon Somatropine Différence de LSM (N = 109) (N = 115) (IC à 95 %) Estimation de la Estimation de la LSM LSM Vitesse de croissance 10,10 9,78 0,33 (-0,24 ; 0,89) (cm/an)
SDS de la taille -1,94 -1,99 0,05 (-0,06 ; 0,16)
Variation de la taille en 0,92 0,87 0,05 (-0,06 ; 0,16) SDS par rapport à l’inclusion Abréviations : IC = intervalle de confiance ; DHC = déficit en hormone de croissance ; LSM = moyenne des moindres carrés ; N = nombre de patients randomisés et traités.
Dans l’étude pivot d’extension en ouvert de phase 3, 91 patients ont reçu 0,66 mg/kg/semaine de somatrogon pendant au moins 2 ans et ont fourni des données sur leur taille. Un gain progressif du SDS de la taille par rapport à l’inclusion a été observé à 2 ans [changement cumulatif du SDS de la taille (moyenne (SD)) = 1,38 (0,78), médiane = 1,19 (intervalle : 0,2, 4,9)].
Dans l’étude de phase 2, multicentrique, de sécurité et de détermination de la dose, 31 patients ont reçu jusqu’à 0,66 mg/kg/semaine de somatrogon pendant une durée maximale de 7,7 ans. Lors de la dernière évaluation, le SDS de la taille [moyenne (SD)] était de -0,39 (0,95) et le changement cumulatif du SDS de la taille [moyenne (SD)] par rapport à l’inclusion était de 3,37 (1,27).
Fardeau lié au traitement Dans une étude de phase 3 randomisée, en ouvert, en cross-over, menée auprès de 87 patients pédiatriques atteints de DHC, l’impact de somatrogon administré une fois par semaine (0,66 mg/kg/semaine) sur le fardeau lié au traitement a été comparé à celui de la somatropine administrée quotidiennement. Somatrogon a démontré une amélioration (réduction) significative du fardeau lié au traitement pour le patient, une amélioration (réduction) du fardeau lié au traitement pour le soignant, une plus grande commodité pour le patient, une plus grande intention d’observance et une préférence accrue du patient.
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec Ngenla dans tous les sous-groupes des patients pédiatriques traités à long-terme et présentant des troubles de la croissance dus à une sécrétion insuffisante d’hormone de croissance (voir rubrique 4.2 pour les informations sur l’utilisation pédiatrique).
Source : EMA
Effets indésirables
anticorps spécifique à un médicament
chaleur au site d'injection
céphalée
douleur au site d'injection
ecchymose
gonflement cutané
hypertrophie
hémorragie
induration
inflammation
prurit
réaction au site d'injection
urticaire au site d'injection
érythème
état fébrile
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
NGENLA 60 mg, solution injectable en stylo prérempli
Source : BDPM
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