Saphnelo 300 mg, solution à diluer pour perfusion

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution à diluer pour perfusion

  • Voie d'administration

    Voie intraveineuse

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement doit être initié et supervisé par un médecin expérimenté dans le traitement du LES.

<u>Posologie </u>

La dose recommandée est de 300 mg, administrée par perfusion intraveineuse d'une durée de

30 minutes, toutes les 4 semaines.

Chez les patients ayant des antécédents de réactions liées à la perfusion, une prémédication (par exemple, un antihistaminique) peut être administrée avant la perfusion d'anifrolumab (voir

rubrique 4.4).

<i>Oubli de dose </i>

Si une perfusion n'a pas été réalisée au moment où elle était programmée, le traitement doit être administré dès que possible. Les doses doivent être espacées de 14 jours au minimum.

<u>Populations particulières </u>

<i>Patients âgés (≥ 65 ans) </i>

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. Il existe des informations limitées chez les patients âgées ≥ 65 ans (n=20) ; aucune donnée n'est disponible chez les patients de plus de 75 ans (voir rubrique 5.2).

<i>Insuffisance rénale </i>

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. Il n'existe aucune expérience chez des patients présentant une insuffisance rénale sévère ou terminale (voir rubrique 5.2).

<i>Insuffisance hépatique </i>

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir rubrique 5.2).

<i>Population pédiatrique </i>

La sécurité et l'efficacité de Saphnelo chez les enfants et les adolescents (âgés de moins de 18 ans) n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible.

<u>Mode d'administration </u>

Administration par voie intraveineuse.

Saphnelo ne doit pas être administré en injection intraveineuse rapide ou bolus.

Après dilution dans une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %), Saphnelo est administré en perfusion pendant 30 minutes à l'aide d'une ligne de perfusion intraveineuse contenant un filtre en ligne stérile de 0,2 à 15 microns à faible fixation protéinique ou un filtre supplémentaire.

Le débit de perfusion peut être ralenti ou l'administration peut être interrompue si le patient développe une réaction à la perfusion.

Une fois la perfusion terminée, le dispositif de perfusion doit être rincé avec 25 mL de solution de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) pour injection afin de s'assurer que toute la solution pour perfusion a été administrée.

Ne pas administrer simultanément avec d'autres médicaments dans la même ligne de perfusion.

Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Infection

  • Tuberculose active

interactions

Interactions

Aucune donnée disponible pour l'instant.

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Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse
Il existe des données limitées (moins de 300 issues de grossesse) sur l'utilisation de Saphnelo chez la femme enceinte.
Les études de toxicité effectuées chez l'animal sont non concluantes concernant la reproduction (voir rubrique 5.3).
Saphnelo n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de moyen de contraception, sauf si les bénéfices possibles justifient le risque potentiel.
Allaitement
On ne sait pas si l'anifrolumab est excrété dans le lait maternel. L'anifrolumab a été détecté dans le lait de singes cynomolgus femelles (voir rubrique 5.3).
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre le traitement avec Saphnelo en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Il n'existe pas de données sur la fertilité chez l'Homme.
Les études animales n'indiquent pas d'effets indésirables de l'anifrolumab sur les tests indirects de la fertilité (voir rubrique 5.3).

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, Anticorps monoclonaux, Code ATC : L04AG11
Mécanisme d'action
L'anifrolumab est un anticorps monoclonal humain de type immunoglobuline G1 kappa qui se lie à la sous-unité 1 du récepteur à l'interféron de type I (IFNAR1) avec une spécificité et une affinité élevées. Cette liaison inhibe la signalisation de l'IFN de type I, bloquant ainsi l'activité biologique des IFN de type I. L'anifrolumab induit également l'internalisation de l'IFNAR1, réduisant ainsi la quantité d'IFNAR1 présents à la surface cellulaire et disponibles en tant que récepteurs. Le blocage de la signalisation de l'IFN de type I médiée par le récepteur inhibe l'expression génique de l'IFN en réponse à cette signalisation, ainsi que les processus inflammatoires et immunologiques en aval. L'inhibition de l'IFN de type I bloque la différenciation des plasmocytes et normalise les sous-ensembles de lymphocytes T périphériques, restaurant l'équilibre entre l'immunité adaptative et innée qui n'est plus régulé dans le LES.
Effets pharmacodynamiques
Chez des patients adultes atteints de LES, l'administration d'anifrolumab à des doses ≥ 300 mg, par perfusion intraveineuse toutes les 4 semaines, a démontré une neutralisation constante (≥ 80 %) d'une signature pharmacodynamique (PD) de l'interféron de type I de 21 gènes dans le sang. Cette suppression est survenue dès 4 semaines post-traitement et s'est maintenue ou a diminué encore sur la période de traitement de 52 semaines. Après l'arrêt d'anifrolumab, à la fin de la période de traitement de 52 semaines dans les essais cliniques sur le LES, la signature pharmacodynamique de l'IFN de type I dans les échantillons sanguins est revenue aux niveaux de base en 8 à 12 semaines. L'anifrolumab 150 mg IV a montré une suppression précoce < 20 % de la signature génétique, atteignant un maximum de < 60 % à la fin de la période de traitement.
Chez des patients atteints de LES positifs pour les anticorps anti-ADNdb à l'inclusion, le traitement par l'anifrolumab 300 mg a conduit à des réductions numériques des anticorps anti-ADNdb au cours du temps, jusqu'à la semaine 52.
Chez les patients présentant de faibles taux de complément (C3 et C4) des augmentations du taux de complément ont été observées chez les patients recevant l'anifrolumab jusqu'à la semaine 52.
Efficacité clinique
La sécurité et l'efficacité de l'anifrolumab ont été évaluées dans deux études multicentriques de phase III, randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo, sur une période de traitement de 52 semaines (Essai 1 [TULIP 1] et Essai 2 [TULIP 2]). Les patients avaient un diagnostic de LES selon les critères de classification de l'American College of Rheumatology (1997).
Tous les patients étaient âgés de ≥ 18 ans et présentaient une maladie modérée à sévère, avec un score d'activité SLEDAI-2K (SLE Disease Activity Index 2000) ≥ 6 points, une atteinte organique sur la base de l'évaluation du score British Isles Lupus Assessment Group (BILAG) et un score d'évaluation globale par le médecin [PGA] ≥ 1, malgré un traitement standard contre le LES consistant en un ou
n'importe quelle association de corticoïdes oraux (CSO), d'antipaludéens et/ou d'immunosuppresseurs à l'inclusion. À l'exception des CSO (prednisone ou l'équivalent) qui ont été réduits progressivement dans le cadre du protocole, les patients ont continué de recevoir leur traitement existant contre le LES à des doses stables pendant les essais cliniques. Les patients présentant une néphrite lupique active sévère et les patients ayant un lupus actif sévère du système nerveux central étaient exclus. L'utilisation d'autres agents biologiques et de cyclophosphamide n'était pas autorisée pendant les essais cliniques. Les patients recevant d'autres traitements biologiques devaient effectuer une période de sevrage d'au moins 5 demi-vies avant le recrutement. Les 2 études ont été conduites en Amérique du Nord, en Europe, en Amérique du Sud et en Asie. Les patients ont reçu l'anifrolumab ou du placebo, administrés par perfusion intraveineuse, toutes les 4 semaines.
L'Essai 1 (N=457) et l'Essai 2 (N=362), étaient de conception similaire.
Dans l'essai 1, l'objectif principal était une réponse SRI-4 du LES, définie par l'atteinte de chacun des critères suivants à la semaine 52 par rapport à l'inclusion :
• Une diminution du score SLEDAI-2K par rapport à sa valeur initiale ≥ 4 ;
• Pas de nouveau système d'organes affecté défini par 1 ou plusieurs items BILAG A ou 2 ou plus items BILAG B par rapport à l'inclusion ;
• Pas d'aggravation de l'activité du lupus définie par une augmentation ≥ 0,3 point sur l'échelle visuelle analogique PGA de 3 points ;
• Pas de recours à un autre traitement au-delà des seuils autorisés par le protocole ;
• Pas d'arrêt du traitement.
Dans l'essai 2, l'objectif principal était une réponse évaluée par le British Isles Lupus Assessment Group-based Composite Lupus Assessment (BICLA) à la semaine 52, réponse définie par une amélioration de tous les systèmes d'organes présentant une activité de la maladie modérée ou sévère à l'inclusion :
• Une réduction de tous les BILAG A à l'inclusion en BILAG B, C ou D, et des BILAG B à l'inclusion en BILAG C ou D, et l'absence de nouvelle atteinte d'un système d'organes par rapport à l'inclusion définie par au moins 1 nouveau BILAG A et au moins 2 nouveaux
BILAG B ;
• Pas d'aggravation par rapport à l'inclusion du score SLEDAI-2K, où l'aggravation est définie par une augmentation par rapport à l'inclusion >0 point ;
• Pas d'aggravation de l'activité du lupus définie par une augmentation ≥ 0,3 point sur l'échelle visuelle analogique PGA de 3 points ;
• Pas de recours à un autre traitement au-delà des seuils autorisés par le protocole ;
• Pas d'arrêt du traitement.
Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité communs aux deux études étaient le maintien de la réduction des CSO et le taux annualisé de poussées. Les deux études ont évalué l'efficacité de l'anifrolumab 300 mg par rapport au placebo.
Les caractéristiques démographiques des patients étaient globalement similaires dans les deux essais ; l'âge médian était de 41,3 et 42,1 ans (fourchette 18-69), 4,4 % et 1,7 % étaient âgés de ≥ 65 ans, 92 % et 93 % étaient des femmes, 71 % et 60 % étaient caucasiens, 14 % et 12 % étaient afro-américains et 5 % et 17 % étaient asiatiques dans les Essais 1 et 2, respectivement. Dans les deux essais, 72 % des patients présentaient une activité élevée de la maladie (score SLEDAI-2K ≥ 10). Dans les Essais 1 et 2 respectivement, 47 % et 49 % présentaient une maladie sévère (BILAG A) dans au moins 1 système d'organes et 46 % et 47 % des patients présentaient une maladie modérée (BILAG B) dans au moins 2 systèmes d'organes. Les systèmes d'organes les plus fréquemment atteints (BILAG A ou B à l'inclusion) étaient le système muco-cutané (Essai 1 : 87 %, Essai 2 : 85 %) et le système musculosquelettique (Essai 1 : 89 %, Essai 2 : 88 %).
Dans les Essais 1 et 2, 90 % des patients (les deux essais) étaient séropositifs pour les anticorps antinucléaires (ANA), 45 % et 44 % pour les anticorps anti-ADN double brin (anti-ADNdb), 34 % et 40 % des patients présentaient un faible taux de C3, et 21 % et 26 % un faible taux de C4.
Les médicaments standards concomitants à l'inclusion incluaient des corticoïdes oraux (Essai 1 :
83 %, Essai 2 : 81 %), des antipaludéens (Essai 1 : 73 %, Essai 2 : 70 %) et des immunosuppresseurs (Essai 1 : 47 %, Essai 2 : 48 % ; y compris azathioprine, méthotrexate, mycophénolate et mizoribine). Chez les patients prenant des CSO (prednisone ou l'équivalent) à l'inclusion, la dose quotidienne moyenne était de 12,3 mg dans l'Essai 1 et de 10,7 mg dans l'Essai 2. Au cours des semaines 8 à 40, les patients recevant des doses de CSO ≥ 10 mg/jour à l'inclusion devaient réduire progressivement leur dose à ≤ 7,5 mg/jour, sauf en cas de détérioration de l'activité de la maladie.
Pour la réponse BICLA et SRI(4), les patients qui ont arrêté le traitement avant la semaine 52 ont été considérés comme non répondeurs. Dans l'essai 1 et 2 respectivement, 35 (19 %) et 27 (15 %) des patients recevant l'anifrolumab, et 38 (21 %) et 52 (29 %) des patients recevant le placebo ont arrêté le traitement avant la semaine 52. Les résultats sont présentés dans le tableau 2.
Tableau 2 Résultats d'efficacité chez les adultes atteints de LES dans l'Essai 1 et l'Essai 2
Essai 1 Essai 2
Anifrolumab
300 mg
Placebo Anifrolumab
300 mg
Placebo
Taux de réponse BICLA à la semaine 52*
Taux de réponse, % (n/N) 47,1 (85/180) 30,2 (55/184) 47,8 (86/180) 31,5 (57/182)
Différence en %
(IC à 95 %)
17,0 (7,2 ; 26,8) 16,3 (6,3 ; 26,3)
Composants de la réponse BICLA :
Amélioration de BILAG, n (%)
Absence de détérioration de SLEDAI-2K, n
(%)
Absence de détérioration de PGA, n (%)
Absence d'interruption du traitement, n (%)
Absence d'utilisation des médicaments
soumis à restriction au-delà des seuils
autorisés dans le protocole, n (%)
85 (47,2) 58 (31,5) 88 (48,9) 59 (32,4)
121 (67,2) 104 (56,5) 122 (67,8) 94 (51,6)
117 (65,0) 105 (57,1) 122 (67,8) 95 (52,2)
145 (80,6) 146 (79,3) 153 (85,0) 130 (71,4)
140 (77,8) 128 (69,6) 144 (80,0) 123 (67,6)
Réponse SRI-4 à la semaine 52*
Taux de réponses % (n/N) † 49,0 (88/180) 43,0 (79/184) 55,5
(100/180)
37,3 (68/182)
Différence en % (IC à 95 %) 6,0 (-4,2 ; 16,2) 18,2 (8,1 ; 28,3)
Réduction maintenue des CSO
Taux de réponses % (n/N) † 49,7 (51/103) 33,1 (34/102) 51,5 (45/87) 30,2 (25/83)
Différence en % (IC à 95 %) 16,6 (3,4 ; 29,8) 21,2 (6,8 ; 35;7)
Taux de poussées
Estimation du taux de poussée annualisé,
(IC à 95 %)
0,57
(0,43 ; 0,76)
0,68
(0,52 ; 0,90)
0,43
(0,31 ; 0,59)
0,64
(0,47 ; 0,86)
Estimation du ratio de taux (IC à 95 %) 0,83 (0,61 ; 1,15) 0,67 (0,48 ; 0,94)

BICLA: British Isles Lupus Assessment Group-based Composite Lupus Assessment, BILAG : British Isles Lupus Assessment Group (Groupe d'évaluation du lupus des Îles britanniques), PGA : Physician's Global Assessment (évaluation globale par le médecin), SLEDAI-2K : Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index 2000 (indice d'activité du lupus érythémateux systémique, 2000), SRI-4: SLE Responder Index.
Tous les patients ont reçu un traitement standard.
* BICLA et SRI(4) sont basées sur les paramètres du composite où l'arrêt du traitement ou le recours à des médicaments soumis à restriction font partie des critères de réponse.
† Les patients qui ont interrompu le traitement ou utilisé des médicaments restreints au-delà du seuil autorisé par le protocole sont considérés comme des non-répondeurs.
Sous-groupe de patients présentant des CSO ≥ 10 mg/jour à l'inclusion. Les répondeurs ont été définis comme les patients avec une réduction du CSO ≤ 7,5 mg/jour à la semaine 40, maintenue jusqu'à la semaine 52.
Extension à long terme
Les patients qui ont terminé les essais 1 et 2 (essais ayant alimenté la LTE) jusqu'à la semaine 52 étaient éligibles pour continuer le traitement dans une LTE randomisée, en double aveugle, contrôlé par placebo, de 3 ans. Les patients qui avaient reçu de l'anifrolumab, soit 150 mg, soit 300 mg, dans les essais 1 et 2 ont reçu de l'anifrolumab 300 mg dans l'essai LTE. Les patients qui avaient reçu le placebo dans les essais 1 et 2 ont été re-randomisés 1:1 pour recevoir soit de l'anifrolumab 300 mg, soit le placebo, résultant en un rapport anifrolumab 300 mg/placebo approximatif de 4:1 dans l'essai
LTE.
L'efficacité à long terme a été évaluée chez les patients ayant reçu 300 mg d'anifrolumab ou le placebo dans un essai en amont et qui ont continué à recevoir le même traitement dans le cadre de l'essai LTE (anifrolumab N = 257 ; placebo N = 112). Parmi eux, 69 % des patients ayant reçu de l'anifrolumab (177/257) et 46 % des patients ayant reçu le placebo (52/112) ont terminé 4 années de traitement au total. À la semaine 208, le score SLEDAI-2K (SE) moyen était de 3,4 (0,25) et de 4,0 (0,46) chez les patients ayant reçu de l'anifrolumab (n = 140) et le placebo (n = 44), respectivement.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec l'anifrolumab dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement du lupus érythémateux systémique (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • bronchite

  • infection des voies aériennes supérieures

  • pharyngite

  • rhinopharyngite

  • trachéobronchite

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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