Rifaximine 550 mg comprimé
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé pelliculé
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Posologie recommandée : 550 mg deux fois par jour en traitement à long terme pour la prévention des rechutes d'épisodes d'encéphalopathie hépatique clinique (voir rubriques 4.4, 5.1 et 5.2).
Dans l'étude pivot, 91 % des patients prenaient du lactulose de façon concomitante (voir aussi rubrique 5.1).
TIXTAR peut être administré au cours ou en dehors des repas.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de TIXTAR chez les enfants (âgés de moins de 18 ans) n'ont pas été établies.
Personnes âgées
Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire car les données d'efficacité et de sécurité de TIXTAR ne montrent pas de différence entre les personnes âgées et les patients plus jeunes.
Altération de la fonction hépatique
Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4).
Altération de la fonction rénale
Bien qu'une modification de la posologie ne soit pas prévue, la prudence s'impose chez les patients présentant des troubles de la fonction rénale (voir rubrique 5.2).
Mode d'administration
Par voie orale avec un verre d'eau.
Source : BDPM
Interactions
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de la rifaximine chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence des effets transitoires sur l'ossification et des modifications squelettiques chez le fœtus (voir rubrique 5.3).
Par mesure de précaution, l'utilisation de la rifaximine pendant la grossesse n'est pas recommandée.
Allaitement
En l'absence de données sur le passage de la rifaximine ou de ses métabolites dans le lait maternel, on ne peut pas exclure un risque pour l'enfant allaité.
Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec la rifaximine en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effet délétère direct ou indirect sur la fertilité chez l'homme ou la femme.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Anti-infectieux intestinaux, antibiotiques, code ATC : A07AA11.
Mécanisme d'action
La rifaximine est un antibiotique de la classe des rifamycines qui se lie irréversiblement à la sous‑unité bêta de l'enzyme bactérienne ARN polymérase ADN‑dépendante et inhibe ainsi la synthèse d'ARN bactérien.
La rifaximine possède un large spectre antibiotique contre la plupart des bactéries aérobies et anaérobies à Gram positif et négatif, y compris les espèces produisant de l'ammoniac. La rifaximine peut inhiber la division des bactéries responsables de la désamination de l'urée, ce qui réduit la production d'ammoniac et des autres composés considérés comme importants pour la pathogenèse de l'encéphalopathie hépatique.
Mécanisme de résistance
Le développement d'une résistance à la rifaximine consiste essentiellement en une altération chromosomique réversible en une étape du gène rpoB qui code pour l'ARN polymérase bactérienne.
Dans les études cliniques menées pour étudier les modifications de la sensibilité de la flore intestinale de patients présentant la diarrhée du voyageur, il n'a pas été détecté l'émergence de micro‑organismes à Gram positif (par exemple entérocoques) et à Gram négatif (E. coli) résistants pendant une cure de trois jours de traitement par la rifaximine.
Le développement d'une résistance dans la flore bactérienne intestinale normale a été étudié avec l'administration répétée de doses élevées de rifaximine chez des volontaires sains et des patients présentant une maladie chronique inflammatoire de l'intestin. Des souches résistantes à la rifaximine se sont développées mais elles étaient instables et n'ont pas colonisé les voies digestives ou remplacé les souches sensibles à la rifaximine. Les souches résistantes ont disparu rapidement après l'arrêt du traitement.
Les données expérimentales et cliniques suggèrent que chez les patients porteurs de souches de Mycobacterium tuberculosis ou de Neisseria meningitidis, le traitement par la rifaximine n'entraînera pas de sélection de résistance à la rifampicine.
Sensibilité
La rifaximine est un antibactérien non absorbé. Les tests de sensibilité in vitro ne peuvent pas servir à établir de façon fiable la sensibilité ou la résistance des bactéries à la rifaximine. Les données actuelles sont insuffisantes pour étayer l'établissement d'une valeur critique pour les tests de sensibilité.
La rifaximine a été évaluée in vitro sur plusieurs pathogènes incluant des bactéries productrices d'ammoniac telles qu'Escherichia coli sp., Clostridium sp., les entérobactéries, Bacteroides sp. Du fait de l'absorption très faible au niveau des voies digestives, la rifaximine n'est pas cliniquement efficace contre les pathogènes invasifs même si ces bactéries sont sensibles in vitro.
Efficacité et sécurité clinique
L'efficacité et la sécurité de la rifaximine 550 mg deux fois par jour chez des patients adultes en rémission d'une EH ont été évaluées dans l'étude pivot de phase III RFHE3001, de 6 mois randomisée en double aveugle, contrôlée versus placebo.
Dans cette étude, 299 patients ont été randomisés pour recevoir le traitement par la rifaximine 550 mg deux fois par jour (n = 140) ou le placebo (n = 159) pendant 6 mois. Dans l'étude pivot, 91 % des patients des deux groupes recevaient de façon concomitante du lactulose. Aucun patient ayant un score MELD > 25 n'a été inclus.
Le critère d'évaluation principal était le délai jusqu'au premier épisode d'EH clinique et les patients sont sortis de l'étude après l'épisode. Un épisode d'EH clinique était caractérisé par une dégradation des fonctions neurologiques du patient et une augmentation du score de Conn ≥ 2. Chez les patients avec un score de Conn initial de 0, un épisode d'EH clinique était caractérisé par une augmentation du score de Conn de 1 et du niveau d'astérixis de 1 chacun. Au total, 31 des 140 patients (22 %) du groupe rifaximine et 73 des 159 patients (46 %) du groupe placebo ont présenté un épisode d'EH clinique pendant la période de 6 mois. La rifaximine a réduit de 58 % le risque d'épisodes d'EH (p < 0,0001) et de 50 % le risque d'hospitalisations lié à l'EH (p < 0,013) par rapport au placebo.
La sécurité et la tolérance à plus long terme de la rifaximine 550 mg deux fois par jour administrée pendant au moins 24 mois ont été évaluées chez 322 patients en rémission de l'EH dans l'étude RFHE3002. Cent cinquante-deux patients étaient des patients ayant participé à l'étude RFHE3001 (70 dans le groupe rifaximine et 82 dans le groupe placebo) et 170 étaient nouveaux dans l'étude. Au total, 88 % des patients recevaient du lactulose de façon concomitante.
Le traitement par la rifaximine pendant des périodes allant jusqu'à 24 mois (étude d'extension en ouvert RFHE3002) n'a pas entraîné de perte d'effet en termes de prévention des épisodes d'EH clinique et de réduction des hospitalisations. L'analyse du délai jusqu'au premier épisode d'EH clinique a montré un maintien à long terme de la rémission dans les deux groupes de patients, les patients nouveaux et ceux qui poursuivaient le traitement par la rifaximine.
Le traitement combiné par la rifaximine et le lactulose a montré une réduction statistiquement significative de la mortalité chez les patients atteints d'EH par rapport au lactulose seul dans une revue systématique et une méta-analyse de quatre études randomisées et trois études observationnelles impliquant 1822 patients (différence de risque (DR) - 0,11, IC à 95 % - 0,19 à - 0,03, p = 0,009). Des analyses de sensibilité supplémentaires ont confirmé ces résultats. Notamment, une analyse poolée de deux essais randomisés - incluant 320 patients traités pendant une période allant jusqu'à 10 jours et suivis pendant l'hospitalisation - a démontré une réduction statistiquement significative de la mortalité (DR - 0,22, IC à 95% - 0,33 à - 0,12, p < 0,0001).
Source : BDPM
Effets indésirables
arthralgie
ascite
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céphalée
diarrhée
distension abdominale
douleur abdominale haute
dyspnée
nausée
prurit
rash
sensation vertigineuse
vomissement
état dépressif
œdème périphérique
Source : ANSM
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