Régadénoson 400 µg/5 ml (80 µg/ml) solution injectable

pill

Informations générales

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Le traitement par Rapiscan doit être administré exclusivement dans un établissement médical disposant d'un matériel de surveillance et de réanimation cardiaque.

Posologie

La dose recommandée est de 400 microgrammes de régadénoson (5 ml) en une injection unique administrée dans une veine périphérique ; aucun ajustement posologique en fonction du poids corporel n'est nécessaire.

Les patients doivent éviter d'absorber tout produit contenant des méthylxanthines (caféine, p. ex.), ainsi que tout médicament contenant de la théophylline pendant au moins 12 heures avant l'administration de Rapiscan (voir rubrique 4.5).

Dans la mesure du possible, l'utilisation de dipyridamole devra être suspendue pendant au moins deux jours avant l'administration de Rapiscan (voir rubrique 4.5).

L'aminophylline peut être utilisée pour atténuer les effets indésirables sévères et/ou persistants du

régadénoson, mais ne doit pas être utilisée si le seul but est de faire cesser une crise convulsive induite par Rapiscan (voir rubrique 4.4).

Le régadénoson provoque une augmentation rapide de la fréquence cardiaque (voir rubriques 4.4 et 5.1). Les patients doivent rester assis ou allongés et faire l'objet de contrôles fréquents après l'injection jusqu'à ce que les paramètres de l'ECG, la fréquence cardiaque et la pression artérielle soient revenus à leurs niveaux initiaux.

<i>Utilisation répétée </i>

Utilisation pendant une IPM : ce produit ne doit être administré qu'une seule fois par intervalle de 24 heures. La sécurité et la tolérance de l'utilisation répétée de ce produit sur une période de 24 heures n'ont pas été évaluées.

Utilisation pendant une FFR : ce produit ne doit pas être administré plus de deux fois, à intervalle d'au moins 10 minutes, sur une période de 24 heures. En cas de deux administrations à intervalle d'au moins 10 minutes, sur une période de 24 heures, les données de sécurité complètes pour la deuxième injection de Rapiscan ne sont pas disponibles.

<i>Population pédiatrique </i>

La sécurité et l'efficacité du régadénoson chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas encore été établies.

Aucune donnée n'est disponible.

<i>Sujet âgé </i>

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir rubrique 5.2).

<i>Insuffisance hépatique </i>

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir rubrique 5.2).

<i>Insuffisance rénale </i>

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir rubrique 5.2).

Mode d'administration

Voie intraveineuse.

Imagerie de perfusion myocardique (IPM) :

• Rapiscan doit être administré en injection rapide sur 10 secondes dans une veine périphérique à l'aide d'un cathéter ou d'une aiguille de calibre 22 ou de diamètre plus gros.

• 5 ml de solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) doivent être administrés immédiatement après l'injection de Rapiscan.

• Le protocole d'acquisition en IPM doit être conforme aux recommandations et bonnes pratiques cliniques.

Fraction du flux de réserve (FFR) :

• Rapiscan doit être administré en injection rapide de 10 secondes dans une veine périphérique, à l'aide d'un cathéter ou d'une aiguille de calibre 22.

• 10 ml d'une solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) doivent être administrés immédiatement après l'injection de Rapiscan.

• La FFR doit être mesurée comme la valeur la plus faible de Pd/Pa obtenue pendant l'hyperémie à l'état d'équilibre.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Angor instable

    non stabilisé par un traitement médical
  • Bloc auriculoventriculaire de 2ème degré non appareillé

  • Bloc auriculoventriculaire de 3ème degré non appareillé

  • Bloc sinoauriculaire non appareillé

  • Grossesse

  • Hypotension artérielle

  • Insuffisance cardiaque décompensée

interactions

Interactions

Aucune donnée disponible pour l'instant.

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Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données adéquates sur l'utilisation du régadénoson chez la femme enceinte. Aucune étude du développement prénatal et post-natal n'a été menée chez l'animal. Dans les études du développement embryonnaire et fœtal, une fœtotoxicité a été notée, mais aucune tératogénicité (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu. Le régadénoson ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.
Allaitement
On ne sait pas si le régadénoson est excrété dans le lait maternel. L'excrétion du régadénoson dans le lait n'a pas été étudiée chez l'animal. Une décision doit être prise, soit d'interrompre l'allaitement soit de s'abstenir d'administrer du régadénoson, en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme. En cas d'administration de régadénoson, la patiente devra s'abstenir d'allaiter pendant au moins 10 heures (c.-à-d. au moins 5 fois la demi-vie d'élimination plasmatique) après l'administration de régadénoson.
Fertilité
Aucune étude sur la fécondité n'a été réalisée avec le régadénoson (voir rubrique 5.3).

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : traitement à visée cardiaque, autres préparations cardiaques, code ATC : C01EB21
Mécanisme d'action
Le régadénoson est un agoniste présentant une faible affinité (Ki ≈ 1,3 µM) pour le récepteur A2A de
l'adénosine, une affinité au moins 10 fois inférieure pour le récepteur A1 de l'adénosine (Ki > 16,5
µM) et une affinité très faible, voire nulle, pour les récepteurs A2B et A3 de l'adénosine. L'activation du récepteur A2A de l'adénosine provoque une vasodilatation coronarienne et accroît le débit sanguin coronaire (DSC). En dépit de sa faible affinité pour le récepteur A2A de l'adénosine, le régadénoson dispose d'un fort potentiel d'augmentation de la conductance coronarienne dans les cœurs de rat et de cobaye isolés, avec des valeurs de la CE50 de 6,4 nM et 6,7-18,6 nM, respectivement. Le régadénoson présente une tendance sélective (facteur ≥ 215) à l'augmentation de la conductance coronarienne (réponse via le récepteur A2A) plutôt qu'au ralentissement de la conduction cardiaque du nœud AV (réponse via le récepteur A1), comme le montre la mesure du délai de conduction AV (cœur de rat) ou
de l'intervalle S-H (cœur de cobaye). L'augmentation du débit sanguin provoquée par le régadénoson vise de façon préférentielle le lit vasculaire des artères coronaires plutôt que celui des artères périphériques (membres antérieurs, cerveau, poumons) chez le chien anesthésié.
Effets pharmacodynamiques
Débit sanguin coronaire
Le régadénoson provoque une rapide augmentation du DSC, qui se maintient sur une courte durée. Chez des patients passant un examen de cathétérisme coronaire, l'écho-Doppler pulsé a été utilisé pour mesurer le pic de vélocité moyen (PVM) du DSC avant et jusqu'à 30 minutes après l'administration de régadénoson (400 microgrammes, par voie intraveineuse). En moyenne, le PVM a atteint plus de deux fois son niveau initial au bout de 30 secondes puis est redescendu en dessous de la moitié de l'effet maximal au bout de 10 minutes (voir rubrique 5.2).
L'absorption myocardique du produit radiopharmaceutique est proportionnelle au DSC. Etant donné que le régadénoson augmente le débit sanguin dans les artères coronaires normales, tandis que l'augmentation reste faible ou nulle dans les artères sténosées, le régadénoson entraîne une fixation relativement plus faible du produit radiopharmaceutique dans les régions vasculaires irriguées par les artères sténosées. La fixation myocardique du produit radiopharmaceutique après administration de régadénoson est donc plus importante dans les régions perfusées par les artères normales que dans celles perfusées par les artères sténosées. C'est également le cas pour la mesure de la FFR pendant laquelle le flux sanguin myocardique maximal est diminué en présence de sténose sévère de l'artère coronaire.
Imagerie de perfusion myocardique (IPM)
Effets hémodynamiques
Une rapide augmentation de la fréquence cardiaque se produit chez la majorité des patients. La plus forte augmentation moyenne par rapport au niveau initial (21 bpm) survient environ 1 minute après l'administration de régadénoson. Cependant, des augmentations de la fréquence cardiaque allant jusqu'à 42 bpm ont été rapportés dans la littérature (voir ci-dessous dans la rubrique IRM cardiaque avec l'agent de stress régadénoson) La fréquence cardiaque revient à son niveau initial en l'espace de 10 minutes. Les modifications de la pression artérielle systolique et diastolique ont été variables, avec une évolution moyenne maximale de −3 mm Hg pour la pression systolique et de −4 mm Hg pour la pression diastolique environ 1 minute après l'administration de régadénoson. Une augmentation de la pression artérielle a été observée chez certains patients (pression artérielle systolique maximale de 240 mm Hg et pression artérielle diastolique maximale de 138 mm Hg).
Effets respiratoires
Les récepteurs A2B et A3 de l'adénosine ont été impliqués dans la physiopathologie de la bronchoconstriction chez les personnes sensibles (asthmatiques, notamment). Les études in vitro ont mis en évidence la faible affinité du régadénoson pour les récepteurs A2B et A3 de l'adénosine. L'incidence d'une réduction du VEMS > 15% par rapport au niveau initial après administration de régadénoson a été évaluée dans trois études cliniques randomisées et contrôlées. Dans la première étude, portant sur 49 patients atteints de BPCO modérée à sévère, une diminution du VEMS > 15 % par rapport niveau initial a été observée chez respectivement 12 % et 6 % des patients sous régadénoson et placebo (p = 0,31). Dans la seconde étude, portant sur 48 patients atteints d'asthme léger à modéré chez lesquels des réactions bronchoconstrictrices à l'adénosine monophosphate avaient été préalablement identifiées, le taux de réduction du VEMS > 15 % par rapport au niveau initial a été identique (4%) après administration de régadénoson et de placebo. Dans la troisième étude portant sur 1009 patients atteints d'asthme léger ou modéré (n=537) ou de BPCO modérée ou sévère (n=472), l'incidence d'une diminution du VEMS > 15 % par rapport au niveau initial était respectivement de 1,1 % et 2,9 % chez les patients asthmatiques (p=0,15) et de 4,2 % et 5,4 % chez les patients BPCO (p=0,58) après administration de régadénoson ou de placebo. Lors de la première et de la deuxième étude, des cas de dyspnée ont été signalés comme effet indésirable suite à l'administration de régadénoson (chez 61% des patients atteints de BPCO, 34% des patients atteints d'asthme) tandis qu'aucun cas de dyspnée n'a été observé après administration du placebo. Au cours de la troisième
étude, la dyspnée a été signalée plus fréquemment chez les patients sous régadénoson (18 % des patients BPCO ; 11 % des patients asthmatiques) que chez les patients sous placebo, mais à un taux inférieur à celui rapporté au cours du développement clinique (voir rubrique 4.8). Une relation entre une augmentation de la sévérité de la maladie et une augmentation de l'incidence des cas de dyspnée a été mise en évidence chez les patients asthmatiques, mais pas chez les patients BPCO. Le traitement par bronchodilatateur à visée symptomatique utilisé n'était pas différent entre les patients sous régadénoson et les patients sous placebo. Aucune corrélation entre la dyspnée et une réduction du VEMS n'a été mise en évidence.
Fraction du flux de réserve (FFR)
Effets hémodynamiques
Pendant la mesure de la FFR, le délai avant le pic d'hyperémie maximum était de 30 ± 13 secondes. La durée moyenne du plateau d'hyperémie était de 163 ± 169 secondes et l'hyperémie maximum a duré au moins 19 secondes chez 90 % des patients, cependant, chez les patients individuels, la durée de l'hyperémie a varié entre 10 secondes et plus de 10 minutes. L'hyperémie peut fluctuer entre un sous-maximum et un maximum jusqu'à ce qu'elle s'atténue lentement. La fenêtre de 10 secondes d'hyperémie à l'état d'équilibre peut être trop courte pour pouvoir procéder à des enregistrements étendus de la baisse de pression afin d'évaluer une maladie coronarienne complexe ou diffuse. Une administration répétée dans les 10 minutes, sauf chez les patients dont l'hyperémie a duré plus de 10 minutes, a provoqué un effet similaire sur le pic et sur la durée de l'hyperémie maximum.
Efficacité et sécurité clinique
Les études cliniques ont démontré l'efficacité et la sécurité du régadénoson chez les patients pour lesquels une imagerie de perfusion avec agent de stress pharmacologique par Tomographie par Emission Monophotonique (TEMP), par Tomographie par Emission de Positons (TEP), par Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) cardiaque, et par Tomodensitométrie Multidétecteurs (TDM), ou pour les patients pour qui une mesure de la FFR pendant une angiographie coronaire invasive était indiquée.
Imagerie TEMP avec l'agent de stress régadénoson
L'efficacité et la sécurité du régadénoson pendant une imagerie TEMP avec l'agent de stress régadénoson ont été déterminées par comparaison avec l'adénosine dans deux études randomisées, en double aveugle (ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2) chez 2 015 patients présentant une coronaropathie connue ou suspectée et soumis à une SPM avec agent de stress pharmacologique cliniquement indiquée. Au total, des images jugées valables pour l'évaluation de l'efficacité principale ont été obtenues chez 1 871 de ces patients, dont 1 294 (69%) hommes et 577 (31%) femmes, avec un âge médian de 66 ans (intervalle : 26-93 ans). Chaque patient a passé un examen initial de stress à l'adénosine (perfusion sur 6 minutes avec une dose de 0,14 mg/kg/min, sans effort) selon un protocole d'imagerie TEMP (tomographie d'émission monophotonique) synchronisée. Après cet examen initial, les patients ont été randomisés de façon à recevoir soit du régadénoson soit de l'adénosine et ont alors passé un second examen de stress selon le même protocole d'imagerie TEMP que celui utilisé lors de l'examen initial. Le délai médian entre les deux examens a été de 7 jours (intervalle : 1-104 jours).
Les éléments retrouvés le plus fréquemment dans l'historique cardiovasculaire des patients étaient l'hypertension (81%), le pontage aorto-coronarien (PAC), l'angioplastie coronaire transluminale percutanée (ACTP) ou l'implantation de stent (51%), l'angor (63%) et des antécédents d'infarctus du myocarde (41%) ou d'arythmie (33%) ; les autres antécédents médicaux relevés étaient notamment le diabète (32%) et la BPCO (5%). Les patients présentant des antécédents récents d'arythmie ventriculaire grave non contrôlée, d'infarctus du myocarde ou d'angor instable, des antécédents de bloc AV dépassant le premier degré, ou une bradycardie symptomatique, une maladie du sinus, ou ayant reçu une transplantation cardiaque ont été exclus. Un certain nombre de patients a pris des médicaments cardio-actifs le jour de l'examen, notamment des β-bloquants (18%), des inhibiteurs calciques (9%) et des dérivés nitrés (6%).
La comparaison entre les images obtenues avec le régadénoson et celles obtenues avec l'adénosine a été effectuée de la façon suivante. En utilisant le modèle à 17 segments, le nombre de segments présentant un défaut de perfusion réversible a été calculé pour l'étude initiale avec l'adénosine et pour l'étude
randomisée avec le régadénoson ou l'adénosine. Au sein de la population regroupée de l'étude, 68% des patients avaient 0-1 segment, 24% avaient 2-4 segments et 9% avaient ≥ 5 segments présentant des défauts réversibles sur l'examen initial. Le taux de correspondance entre les images obtenues avec le régadénoson ou l'adénosine et les images initiales obtenues avec l'adénosine a été calculé en déterminant à quelle fréquence les patients entrant dans chacune des catégories lors de l'examen initial à l'adénosine (0-1, 2-4, 5-17 segments réversibles) ont été placés dans la même catégorie lors de l'examen de la phase randomisée. Les taux de correspondance pour le régadénoson et l'adénosine ont été calculés sur la base de la moyenne des taux de correspondance sur l'ensemble des trois catégories déterminées lors de l'examen initial. Les études ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2, individuellement et collectivement, ont démontré que le régadénoson est similaire à l'adénosine pour évaluer l'étendue des anomalies de perfusion réversibles :
ADVANCE
MPI 1
(n = 1 113) ADVANCE
MPI 2
(n = 758) Études
combinées
(n = 1 871)
Taux de correspondance adénosine – adénosine (± ET)
Nombre de patients (n) 61 ± 3%
372 64 ± 4%
259 62 ± 3%
631
Taux de correspondance adénosine – régadénoson (± ET)
Nombre de patients (n) 62 ± 2%
741 63 ± 3%
499 63 ± 2%
1 240
Différence entre les taux (régadénoson – adénosine) (± ET)
Intervalle de confiance à 95% 1 ± 4%
-7,5 ; 9,2% -1 ± 5%
-11,2 ; 8,7% 0 ± 3%
-6,2 ; 6,8%

Dans les études ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2, les kappas pondérés (Cicchetti-Allison et Fleiss-Cohen) du score médian de la catégorie de taille d'ischémie, par trois lecteurs, en aveugle (en considérant les segments avec absorption normale au repos et réduction légère/équivoque de l'absorption sous stress comme non ischémiques) pour les études combinées du régadénoson avec l'examen à l'adénosine ont été modérés (0,53 et 0,61 respectivement), tout comme les kappas pondérés des deux examens consécutifs à l'adénosine (0,50 et 0,55 respectivement).
Imagerie TEP avec l'agent de stress régadénoson
Une comparaison intra-individuelle du régadénoson (0,4 mg dans 5 ml en bolus) versus le dipyridamole (0,57 mg/kg pendant 4 minutes) a été réalisée lors d'une étude prospective chez 32 sujets (23 hommes et 9 femmes, âge moyen de 62 ± 12,1 ans) dont 26 avaient un défaut de perfusion réversible déjà identifié lors d'un précédent examen TEP au 82Rb réalisé avec l'agent de stress dipyridamole cliniquement indiqué et 6 avaient une probabilité pré-test < 5% de coronaropathie. L'étude a inclus des patients présentant un degré d'ischémie léger à modéré avec une petite proportion de patients présentant une ischémie modérée à sévère, et ces patients avaient une fonction ventriculaire gauche normale ou quasi-normale.
Dans cette étude l'injection de 82Rb est réalisée rapidement après l'injection de régadénoson (c'est-à-dire que l'imagerie a commencé 2 minutes post-injection de 82Rb). L'interprétation visuelle des images n'indique aucune différence pour le nombre de segments avec des défauts réversibles entre régadénoson et dipyridamole pour 30/32 d'images appariées.
Les résultats peuvent ne pas être généralisables aux patients avec temps de circulation ralentis associés à une insuffisance cardiaque gauche ou droite, une hypertension pulmonaire ou une obésité morbide, qui peuvent présenter un retard de transit du traceur arrivant après la phase du pic de vasodilatation.
IRM cardiaque avec l'agent de stress régadénoson
Une comparaison intra-individuelle de l'hyperémie provoquée au décours d'une IRM cardiaque avec l'agent de stress régadénoson versus l'adénosine a été réalisée lors d'une étude prospective sur une série de patients avec une large fourchette d'index de masse corporelle évaluée dans un cadre clinique. Une imagerie a été réalisée chez 28 sujets (12 femmes et 16 hommes) : 43% étaient obèses et 25% présentaient un ou plusieurs facteurs de risque coronarien connus. Une IRM avec du gadolinium a d'abord été réalisée au repos, puis pendant la perfusion d'adénosine (140 µg/kg/min) et 30 minutes plus tard avec le régadénoson (0,4 mg de 5 ml en bolus de 10 secondes). L'étude a montré que les 2 vasodilatateurs avaient une efficacité similaire sur la vasodilatation (bonne concordance entre la réserve de perfusion myocardique (RPM) mesurée avec l'adénosine et le régadénoson (y = 1,1x - 0,06, r =0,7)). La population
étudiée ne représente probablement pas la diversité de corpulences explorées au quotidien en IRM cardiaque.
Une comparaison intra-individuelle du régadénoson par rapport à l'adénosine a été réalisée pour évaluer les effets des vasodilatateurs sur les volumes et la fonction ventriculaire observés lors d'une IRM cardiaque chez 25 sujets sains. Une IRM cardiaque a été réalisée suite à l'injection d'adénosine (140 µg/kg/min IV sur 6 min) et de régadénoson (0,4 mg IV sur 10 s), immédiatement après l'injection, puis à des intervalles de 5 minutes jusqu'à 15 minutes. La fréquence cardiaque maximale a été observée rapidement après l'administration d'adénosine et de régadénoson. L'augmentation immédiate de la fréquence cardiaque de base à maximale suite à l'administration d'un vasodilatateur était de 64 ± 8 à 96 ± 13 bpm pour l'adénosine contre 65 ± 13 à 107 ± 10 bpm pour le régadénoson. La fréquence cardiaque est revenue à la normale 10 min après l'injection d'adénosine, tandis qu'elle restait élevée 15 min après l'injection du régadénoson. La fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) a augmenté immédiatement après l'injection des deux vasodilatateurs et est revenue à la normal après 10 minutes pour l'adénosine mais restait élevée à 15 minutes pour le régadénoson. Le régadénoson a entraîné une réduction d'amplitude similaire à la fois de l'indice du volume télédiastolique du ventricule gauche (iVTDVG) et de l'indice du volume télésystolique du ventricule gauche (iVTSVG) à 15 minutes tandis que l'index VTSVG s'est résolu à 15 min et l'index VTDVG est resté en dessous des valeurs de base post-adénosine.
Une comparaison intra-individuelle a été menée lors d'une étude prospective pour déterminer l'efficacité relative du régadénoson (400 µg en bolus), de l'adénosine (140 µg/kg/min durant 5 à 6 minutes) et du dipyridamole (0,56 mg/kg en 4 minutes) en quantifiant la perfusion myocardique lors d'une IRM cardiaque de stress et de repos chez 15 jeunes volontaires en bonne santé. Le protocole utilisé dans cette étude comme imagerie repos-stress est différent des protocoles actuellement utilisés : IRM cardiaque de perfusion de repos initiale, suivie vingt minutes plus tard par une imagerie de stress réalisée au pic de vasodilatation. Le régadénoson a provoqué un débit sanguin myocardique (DSM) de stress plus élevé que le dipyridamole et l'adénosine (3,58 ± 0,58 contre 2,81 ± 0,67 contre 2,78 ± 0,61 mL/min/g, p = 0,0009 et p = 0,0008 respectivement). Le régadénoson a induit une fréquence cardiaque plus élevée que l'adénosine et le dipyridamole (respectivement 95 ± 11 contre 76 ± 13 contre 86 ± 12 battements/minute. Lorsque le DSM de stress a été ajusté pour la fréquence cardiaque, il n'y avait aucune différence entre le régadénoson et l'adénosine (37,8 ± 6 contre 36,6 ± 4 μL/sec/g), mais les différences entre le régadénoson et le dipyridamole ont persisté (37,8 ± 6 contre 32,6 ± 5 μL /sec/g, p = 0,03).
TDM avec l'agent de stress régadénoson
Une étude prospective de phase 2, multicentrique, ouverte, randomisée et croisée a été parrainée (étude 3606-CL-2001) pour établir la non-infériorité de l'imagerie TDM avec régadénoson par rapport à la TEMP avec régadénoson pour détecter la présence ou l'absence d'ischémie (défini comme 2 défauts de perfusion réversibles ou plus évalués visuellement) chez 110 patients avec coronaropathie suspectée ou connue adressés pour l'un de ces tests de diagnostic cliniquement indiqué. Les sujets ont été randomisés dans 1 des 2 séquences de procédures d'imagerie et pour subir à la fois une série de TEMP de repos et de stress et une série de TDM de repos et de stress. Le régadénoson a été administré à 0,4 mg dans 5 ml en bolus avant chaque série de TDM et de TEMP de stress. Alors que l'imagerie TEMP de stress au régadénoson a identifié 100 sujets comme ayant 0 – 1 défauts réversibles (c'est-à-dire pas d'ischémie) et 10 sujets comme ayant ≥ 2 défauts réversibles (c'est-à-dire ischémie), l'imagerie TDM de stress au régadénoson a identifié 85 et 25 sujets comme ayant 0 – 1 ou ≥ 2 défauts réversibles, respectivement. Le taux de concordance entre la TEMP sous stress au régadénoson et la TDM sous stress au régadénoson était de 87 % (IC à 95 % : 77 %, 97 %).
Epreuve d'effort sous-optimale
L'efficacité et la sécurité du régadénoson ont été évaluées dans l'essai EXERRT chez des patients subissant une épreuve d'effort sous-optimale au cours d'une étude randomisée, multicentrique, de non-infériorité où le régadénoson était administré soit à 3 minutes pendant la phase de récupération (effort avec régadénoson) ou au repos 1 heure après (régadénoson seul).
La totalité des 1404 patients ont eu une imagerie TEMP à l'inclusion conformément aux lignes
directrices ASNC 2009.
Les patients ont débuté l'exercice selon le protocole de Bruce standard ou modifié. Les patients qui n'ont pas atteint ≥ 85% de la fréquence cardiaque maximale théorique attendue et/ou ≥ 5 des METS (équivalents métaboliques), ont été orientés vers une phase de récupération de 3-5 minutes de marche où pendant les 3 premières minutes de récupération, les patients ont été randomisés 1:1.
Ainsi, 1147 patients ont été randomisés en deux groupes : 578 patients avec administration de régadénoson post-effort dans le groupe effort avec régadénoson et 569 patients dans le groupe régadénoson seul soit à 3 minutes pendant la phase de récupération (effort avec régadénoson) ou administré au repos 1 heure plus tard (pour le groupe régadénoson seul).
Les patients des deux groupes (effort avec régadénoson et régadénoson seul) ont eu une imagerie de perfusion myocardique SPECT à 60-90 minutes après l'administration de régadénoson.
L'imagerie de perfusion myocardique au repos et l'imagerie de perfusion myocardique pour les groupes effort avec régadénoson et régadénoson seul ont constitué la phase MPI 1.
Ensuite les patients des deux groupes ont été ré-adressés 1-14 jours plus tard, pour subir une seconde imagerie de perfusion myocardique de stress avec régadénoson sans effort.
L'imagerie de perfusion myocardique au repos et l'imagerie de perfusion myocardique sans effort à 1-14 jours pour les deux groupes ont constitué la phase MPI 2.
Les images de MPI 1 et MPI 2 ont été comparées sur la présence ou l'absence de déficits de perfusion. Le niveau de correspondance entre les lectures MPI 1 (effort avec régadénoson) et MPI 2 était similaire au niveau de correspondance entre les lectures MPI 1 (régadénoson seul) et MPI 2.
Pour deux patients issus du groupe effort avec régadénoson, un effet indésirable cardiaque grave a été rapporté. Après revue des cas, les deux patients avaient développé des symptômes ischémiques et des modifications de l'ECG durant l'effort ou la phase de récupération avant l'administration de régadénoson.
Aucun effet indésirable cardiaque grave n'est apparu chez les patients recevant le régadénoson 1 heure après un effort inadéquat.
Mesure de la FFR
Pour la mesure de la FFR, cinq études indépendantes avaient été menées. Un total de 249 patients, faisant l'objet d'une indication clinique d'angiographie coronaire avec mesure invasive de la FFR, ont reçu du régadénoson, 88 d'entre eux ayant reçu deux fois le régadénoson. La FFR a été mesurée après perfusion IV d'adénosine et injection IV de régadénoson (400 μg). L'adénosine était administrée la première, suivie par le régadénoson car la durée de son hyperémie peut être imprévisible ; les valeurs mesurées de la FFR ont ensuite été comparées.
Les pathologies cardiovasculaires les plus fréquentes concernaient des patients ayant des antécédents médicaux d'hypertension, de dyslipidémie / hypercholestérolémie, diabète, tabagisme, ACP et IM antérieurs.
Pendant la mesure de la FFR, un diagnostic d'ischémie inductible a été posé en fonction de la mesure
de la FFR of 0,8 (une valeur >0,8 représente l'absence d'ischémie inductible vs une valeur ≤ 0,8
représente la présence d'ischémie inductible). L'adénosine a été considérée comme un étalon pour estimer la sensibilité, la spécificité et la proportion d'exactitude.
Étude Sensibilité Spécificité Taux de concordance d'après le
Kappa de Cohen
Stolker et al. 2015 (n=149) 98 % 97 % 0,94
van Nunen et al. 2015 (n=98) 98 % 95 % 0,94

Aminophylline
Il a été montré que l'aminophylline (100 mg, administrés en injection intraveineuse lente sur 60 secondes) injectée 1 minute après les 400 microgrammes de régadénoson chez les sujets devant passer un examen de cathétérisme cardiaque réduit la durée de la réponse au régadénoson en terme de débit sanguin coronaire tel que mesuré par écho-Doppler pulsé. L'aminophylline a été utilisée pour atténuer les effets indésirables du régadénoson (voir rubrique 4.4).
Effets de la caféine
Une étude portant sur des patients adultes ayant une imagerie TEMP avec le régadénoson comme agent de stress pharmacologique et randomisés pour recevoir soit un placebo (n=66), soit de la caféine (200 mg, n=70 ou 400 mg, n=71) administrée 90 minutes avant l'examen, a montré que la caféine réduisait l'efficacité diagnostique pour la détection d'un déficit de perfusion réversible (p<0,001). Aucune différence statistique n'a été notée entre régadénoson et caféine à 200 mg et Rapiscan et caféine à 400 mg. Aucun effet de la caféine 200 mg ou 400 mg n'a été mis en évidence sur les concentrations plasmatiques en régadénoson.
Évaluation de la sécurité et de la tolérance
Dans les études ADVANCE MPI 1 et ADVANCE MPI 2, les critères d'évaluation de sécurité et de tolérance prédéfinis suivants, comparant le régadénoson à l'adénosine, ont atteint un niveau statistiquement significatif : (1) le score cumulé de présence et de sévérité des symptômes des groupes réunissant les rougeurs cutanées, les douleurs thoraciques et les dyspnées a été inférieur avec le régadénoson (0,9 ± 0,03) à celui observé avec l'adénosine (1,3 ± 0,05) ; et (2) les symptômes des groupes réunissant les rougeurs cutanées (21% versus 32%), les douleurs thoraciques (28% versus 40%) et les douleurs dans la gorge, le cou ou la mâchoire (7% versus 13%) ont été moins fréquents avec le régadénoson ; l'incidence des céphalées (25% versus 16%) a été supérieure avec le régadénoson.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec le régadénoson dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique présentant des troubles de la perfusion myocardique (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • céphalée

  • douleur thoracique

  • dyspnée

  • gêne gastro-intestinale

  • segment ST anormal à l'électrocardiogramme

  • sensation vertigineuse

  • érythème

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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