Phénytoïne sodique 50 mg/ml solution injectable
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution injectable
Voie d'administration
Voie intraveineuse
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Posologie
1) en neurologie :
Traitement de l'état de mal épileptique de l'adulte et de l'enfant, en monothérapie ou en association.
Dose de charge
Chez l'adulte : 18 mg/kg
Chez l'enfant : 10 à 15 mg/kg
Chez le nouveau-né : 8 à 12 mg/kg
Chez la personne âgée : 10 à 15 mg/kg
En cas d'inefficacité cette dose de charge peut être suivie par une ou plusieurs doses de 5 mg/kg, sans dépasser 30 mg/kg/24 heures et sous contrôle des taux plasmatiques.
Vitesse d'administration
1 mg/kg/min, sans dépasser 50 mg/min (chez l'adulte et chez l'enfant), 25 mg/min (chez la personne âgée).
La dose de charge sera administrée en 20-60 minutes.
Traitement d'entretien
Après 6-12 heures et tant que l'administration orale est impossible :
Chez l'adulte : 7 à 10 mg/kg/24 h
Chez le nouveau-né : 3 à 5 mg/kg/24 h
Prévention des crises d'épilepsie de la phase aiguë après intervention neurochirurgicale ou chez des traumatisés crâniens graves quand l'administration orale de la phénytoïne est impossible.
Chez les patients ne recevant pas déjà de phénytoïne par voie orale :
La posologie est la même que dans l'état de mal constitué (dose de charge, suivie de doses calculées en fonction des concentrations plasmatiques obtenues).
Chez les patients recevant déjà de la phénytoïne par voie orale :
Dose initiale de 9 mg/kg, suivie de doses calculées en fonction des concentrations plasmatiques obtenues.
2) en cardiologie :
200 à 1000 mg en IV lente sans dépasser 50 mg par minute.
Posologie dans les populations particulières
Patients présentant des maladies rénales ou hépatiques : voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Patients âgés : la clairance de la phénytoïne tend à diminuer avec l'âge et il peut être nécessaire d'utiliser des doses plus faibles ou moins fréquentes (voir rubrique 5.2 Propriétés pharmacocinétiques - Populations particulières - Âge).
Mode d'administration
Voie intraveineuse exclusive.
La phénytoïne par voie parentérale peut être administrée en bolus intraveineux lent ou par perfusion intraveineuse. Une perfusion rapide peut être associée à des effets indésirables cardiovasculaires (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
En raison des risques de toxicité cardiaque et locale associés à la phénytoïne par voie intraveineuse, la phénytoïne par voie orale doit être utilisée dès que possible.
DILANTIN peut-être injecté directement, mais il est préférable de le diluer dans une solution de chlorure de sodium à 0,9% pour obtenir une concentration voisine de 5 mg/ml. DILANTIN ne doit pas être ajouté à du glucose ou des solutions contenant du glucose en raison du risque de précipitation. En raison du risque de toxicité locale, la solution sera injectée dans une grosse veine périphérique ou centrale avec une aiguille ou un cathéter de gros calibre, de préférence avec une seringue électrique. Une voie veineuse particulière lui sera réservée à cause d'un risque de précipitation si d'autres substances lui étaient ajoutées. Avant l'administration, la perméabilité du cathéter IV doit être testée avec une solution saline stérile. Chaque injection de DILANTIN solution injectable doit être suivie par une injection de solution saline stérile dans la même aiguille ou cathéter afin de limiter l'irritation veineuse locale due au pH de la solution de DILANTIN (voir rubrique 4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, toxicité locale (incluant le syndrome du gant pourpre)).
Surveillance :
Vérifier le pouls et la tension artérielle, toutes les deux minutes. Une baisse de la tension artérielle, une bradycardie doivent impérativement faire ralentir le débit de l'injection.
Une surveillance continue ou subcontinue de l'électrocardiogramme est fortement conseillée, surtout chez les personnes âgées ou à risque. On cherchera à identifier tout signe de détresse respiratoire. Un dosage des taux sériques de phénytoïne peut être nécessaire lors de la prise en charge d'un état de mal épileptique et de l'établissement du traitement d'entretien.
D'autres mesures incluant l'administration concomitante par voie injectable d'une benzodiazépine ou d'un barbiturique à demi-vie courte peuvent être nécessaires pour contrôler rapidement les crises épileptiques.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Bloc auriculoventriculaire de 2ème degré
Bloc auriculoventriculaire de 3ème degré
Bloc sinoauriculaire
Bradycardie sinusale
Femme en âge de procréer
Grossesse
Syndrome de Stokes-Adams
Source : ANSM
Interactions
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> cobicistatContre-indication
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> délamanidContre-indication
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> lédipasvirContre-indication
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> sofosbuvirContre-indication
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> velpatasvirContre-indication
anticonvulsivants métabolisés <> millepertuisContre-indication
inducteurs enzymatiques <> dasabuvirContre-indication
inducteurs enzymatiques <> grazoprévir + elbasvirContre-indication
inducteurs enzymatiques <> isavuconazoleContre-indication
inducteurs enzymatiques <> lurasidoneContre-indication
inducteurs enzymatiques <> midostaurineContre-indication
inducteurs enzymatiques <> ombitasvir + paritaprévirContre-indication
inducteurs enzymatiques <> rilpivirineContre-indication
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> abiratéroneAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> apixabanAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> aprépitantAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> bosentanAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> cannabidiolAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> dabigatranAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> darolutamideAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> dronédaroneAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> fentanylAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> glasdégibAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> idélalisibAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> inhibiteurs de la 5-alpha réductaseAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisésAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> nimodipineAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> ozanimodAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> praziquantelAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> quétiapineAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> ranolazineAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> rivaroxabanAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> ticagrélorAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> télithromycineAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> ulipristalAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques (sauf rifampicine) <> bictégravirAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> aprémilastAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> bédaquilineAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> cyclophosphamideAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> docétaxelAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> estroprogestatifs contraceptifsAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> irinotécanAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> itraconazoleAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> ivacaftor (seul ou associé)Association DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> macitentanAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> miansérineAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> naloxégolAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> nétupitantAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> olaparibAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> oxycodoneAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> paclitaxelAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> progestatifs contraceptifsAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> rolapitantAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> régorafénibAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> sertralineAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> ténofovir alafénamideAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> vinca-alcaloïdes cytotoxiquesAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> vismodégibAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> vémurafénibAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> vénétoclaxAssociation DECONSEILLEE
inducteurs enzymatiques <> étoposideAssociation DECONSEILLEE
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> amiodaroneAssociation DECONSEILLEE
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> cimétidineAssociation DECONSEILLEE
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> cytotoxiquesAssociation DECONSEILLEE
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> disulfirameAssociation DECONSEILLEE
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> sulfafurazolAssociation DECONSEILLEE
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> sulfaméthizolAssociation DECONSEILLEE
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> sulfaméthoxazoleAssociation DECONSEILLEE
phénytoïne <> voriconazoleAssociation DECONSEILLEE
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (sauf carbamazépine) <> clozapinePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> afatinibPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> albendazolePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> antagonistes des canaux calciques (sauf nimodipine)Précaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> antiarythmiques de classe IaPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> antivitamines KPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> doxycyclinePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> déférasiroxPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> estrogènes non contraceptifsPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)Précaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> halopéridolPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> hormones thyroïdiennesPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> inhibiteurs de protéases boostés par ritonavirPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> ivabradinePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> minéralocorticoïdesPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> montélukastPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> métronidazolePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> posaconazolePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> propafénonePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> quininePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> stiripentolPrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> théophylline (et, par extrapolation, aminophylline)Précaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> tiagabinePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> vitamine DPrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> androgènesPrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> aripiprazolePrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> bazédoxifènePrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> caspofunginePrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> cyprotéronePrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> disopyramidePrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> dolutégravirPrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)Précaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> hydrocortisonePrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> immunosuppresseursPrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> lévonorgestrelPrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> maravirocPrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> méthadonePrécaution d'Emploi
inducteurs enzymatiques <> progestatifs non contraceptifs, associés ou non à un œstrogènePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> ciprofloxacinePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> clopidogrelPrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> diazépamPrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> felbamatePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> fluconazolePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> fluoxétinePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> fluvoxaminePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> folatesPrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> furosémidePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> isoniazidePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> mexilétinePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> miconazolePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> métyraponePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> nintédanibPrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> sucralfatePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> ticlopidinePrécaution d'Emploi
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> valproïque (acide) et, par extrapolation, valpromidePrécaution d'Emploi
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> midazolamA prendre en compte
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> procarbazineA prendre en compte
anticonvulsivants inducteurs enzymatiques <> pérampanelA prendre en compte
inducteurs enzymatiques <> bortézomibA prendre en compte
inducteurs enzymatiques <> cabazitaxelA prendre en compte
inducteurs enzymatiques <> tamoxifèneA prendre en compte
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> carbamazépineA prendre en compte
phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne) <> phénobarbital (et, par extrapolation, primidone)A prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/ Contraception :
-
DILANTIN ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en cas de besoin clinique et, si possible, la femme doit être informée du risque d'effet délétère potentiel pour le fœtus. En cas d'instauration d'un traitement chez une femme en âge de procréer, un test de grossesse doit être envisagé.
-
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à un mois après l'arrêt du traitement. En raison du caractère inducteur enzymatique de la phénytoïne, le traitement par DILANTIN peut conduire à un échec de l'effet thérapeutique des contraceptifs hormonaux, une autre méthode efficace de contraception doit donc être utilisée (voir rubrique 4.5).
-
Si une grossesse est envisagée, l'arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène.
Grossesse
Risque lié à l'épilepsie et aux antiépileptiques en général :
Un avis médical spécialisé doit être donné aux femmes en âge de procréer, avec une réévaluation régulière du traitement par un médecin spécialiste. Celles-ci doivent être informées, avant le début du traitement, de la nécessité d'anticiper un projet de grossesse. Lorsqu'une femme envisage une grossesse, la nécessité du traitement antiépileptique doit être réévaluée et un suivi adapté mis en place.
Une monothérapie doit être privilégiée chaque fois que possible. En effet, une polythérapie antiépileptique peut être associée à un risque plus élevé de malformations congénitales qu'une monothérapie ; ce risque varie en fonction des antiépileptiques co-administrés.
Chez les femmes traitées pour une épilepsie, un arrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité car cela peut entrainer une aggravation de la maladie préjudiciable à la mère et au fœtus.
Risque lié à la phénytoïne :
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène de la phénytoïne, incluant des malformations de type crânio-faciale.
Dans l'espèce humaine, la phénytoïne traverse le placenta.
L'exposition prénatale à la phénytoïne peut augmenter les risques de malformations congénitales et d'autres effets indésirables sur le développement. Dans l'espèce humaine, l'exposition à la phénytoïne pendant la grossesse est associée à une fréquence de malformations majeures 2 à3 fois supérieure à celle de la population générale, dont la fréquence est de 2-3%. Des malformations telles que des fentes orofaciales, des malformations cardiaques, des malformations craniofaciales, des hypoplasies des ongles et des doigts, et des anomalies de croissance (y compris la microcéphalie et le déficit de croissance prénatale), ont été rapportées, soit individuellement, soit dans le cadre d'un syndrome d'hydantoïne fœtale, chez des enfants nés de femmes épileptiques ayant utilisé de la phénytoïne pendant la grossesse. Des troubles du développement neurologique ont été rapportés chez des enfants nés de femmes épileptiques ayant utilisé de la phénytoïne seule ou en association avec d'autres antiépileptiques pendant la grossesse. Les études relatives au risque de troubles du développement neurologique chez les enfants exposés à la phénytoïne pendant la grossesse sont contradictoires et un risque ne peut être exclu.
Quelques cas d'affections malignes notamment des neuroblastomes ont été signalés chez des enfants dont la mère a reçu de la phénytoïne pendant la grossesse. Cependant le rôle respectif du traitement et des facteurs confondants n'est pas déterminé dans ces cas.
Les études relatives au risque neuro-développemental chez les enfants exposés in utero à la phénytoïne sont contradictoires mais celles-ci ainsi que les cas de troubles neuro-développementaux rapportés chez les enfants exposés in utero à la phénytoïne ne permettent pas d'exclure un risque.
Dans l'espèce humaine, la phénytoïne traverse le placenta et les concentrations maternelles et néonatales sont similaires.
Compte tenu de ces données, Dilantin ne doit pas être utilisée chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en cas de besoin clinique et, si possible, en informant la femme du risque d'effet délétère potentiel pour le fœtus.
Chez les femmes en âge de procréer :
-
Il est recommandé d'avoir recours à des alternatives thérapeutiques moins tératogènes ;
-
En cas d'instauration d'un traitement par phénytoïne :
-
On s'assurera si possible que la femme en âge de procréer n'est pas enceinte, en particulier quand la phénytoïne est administrée pour prévenir les crises d'épilepsie après intervention neurochirurgicale ou chez les traumatisés crâniens graves ;
-
Les patientes doivent être informées des risques de l'utilisation de phénytoïne pendant la grossesse et de la nécessité d'anticiper un projet de grossesse ;
-
Les patientes doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à un mois après l'arrêt du traitement. En raison du caractère inducteur enzymatique de la phénytoïne, le traitement par DILANTIN peut conduire à un échec de l'effet thérapeutique des contraceptifs hormonaux, une autre méthode efficace de contraception doit donc être utilisée (voir rubrique 4.5).
Si une femme envisage une grossesse et chez la femme enceinte :
-
Une visite préconceptionnelle est recommandée
-
L'arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l'absence d'alternative thérapeutique moins tératogène
-
La patiente doit être pleinement informée des risques et notamment de l'effet délétère potentiel pour le fœtus
-
Si après réévaluation, le traitement par phénytoïne devait absolument être maintenu pendant la grossesse :
-
Il conviendrait d'utiliser la dose minimale efficace. Un contrôle régulier des concentrations plasmatiques est recommandé pour ajuster la posologie.
-
Une surveillance prénatale spécialisée orientée sur les malformations décrites ci-dessus doit être instaurée (voir rubrique 4.6 « Risques liés à la phénytoïne »).
Avant l'accouchement/ Chez le nouveau-né : les antiépileptiques inducteurs enzymatiques, dont la phénytoïne :
-
ont pu provoquer un syndrome hémorragique, chez le nouveau-né de mère traitée, pouvant survenir lors de l'accouchement ou dans les premiers jours de vie. Une prévention par la vitamine K1 per os chez la mère le mois précédent l'accouchement et un apport adapté par voie parentérale (IM ou IV lente) à la naissance, chez le nouveau-né semblent efficaces. Un bilan d'hémostase normal chez la mère ne permet pas d'éliminer des anomalies de l'hémostase chez le nouveau-né.
-
pourraient entraîner des perturbations du métabolisme phosphocalcique et de la minéralisation osseuse, qu'une supplémentation en vitamine D au cours du 3e trimestre semble pouvoir prévenir.
Suivi post natal / Chez l'enfant : en cas d'exposition pendant la grossesse, un suivi rapproché du développement neurocomportemental de l'enfant est à instaurer afin de permettre une prise en charge adaptée le plus tôt possible en cas de nécessité.
Les crises d'épilepsie peuvent s'aggraver pendant la grossesse en raison de modifications de la pharmacocinétique de la phénytoïne. Il est recommandé de contrôler périodiquement les concentrations plasmatiques de phénytoïne chez les femmes enceintes afin de pouvoir ajuster la posologie (voir rubrique 4.2, paragraphe « Surveillance du traitement »). A noter qu'il convient généralement de revenir à la posologie initiale après l'accouchement.
Allaitement
Après administration orale, la phénytoïne est excrétée à de faibles concentrations dans le lait humain. L'allaitement est donc déconseillé aux femmes traitées par phénytoïne.
Fertilité
Dans les études animales, la phénytoïne n'a eu aucun effet direct sur la fertilité.
Risques liés au propylène glycol :
Même si le propylène glycol n'a pas démontré de toxicité pour la reproduction ou le développement chez les animaux ou les humains, il peut atteindre le fœtus et a été observé dans le lait. En conséquence, à un seuil de 50 mg/kg/ jour de propylène glycol, son administration aux patientes enceintes ou allaitantes doit être considérée au cas par cas (voir rubrique 4.4).
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIEPILEPTIQUES, code ATC : N03AB02.
La phénytoïne est un anticonvulsivant.
La phénytoïne diminue l'automatisme sans altérer la vitesse de conduction. Elle raccourcit les périodes réfractaires.
Source : BDPM
Effets indésirables
ataxie
confusion
coordination anormale
céphalée
dysarthrie
insomnie
nystagmus
vertige
éruption cutanée
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
DILANTIN 250 mg / 5 ml, solution injectable
Source : BDPM
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