Pegvisomant 15 mg poudre et solvant pour solution injectable
Informations générales
Substance
Forme galénique
Poudre et solvant pour solution injectable
Voie d'administration
Voie sous-cutanée
Source : ANSM
Posologie
Le traitement doit être initié sous la surveillance d'un médecin expérimenté dans le traitement de l'acromégalie.
<u>Posologie</u>
Une dose de charge de 80 mg de pegvisomant devra être administrée par voie sous-cutanée sous contrôle médical. Ensuite, SOMAVERT 10 mg reconstitué dans 1 ml de solvant devra être administré une fois par jour par voie sous-cutanée.
L'ajustement de dose devra être basé sur les taux sériques d'IGF-1. Les concentrations sériques d'IGF-1 doivent être mesurées toutes les quatre à six semaines, et une adaptation appropriée des doses doit être faite par pallier de 5 mg/jour de façon à maintenir la concentration d'IGF-1 sérique dans la fourchette normale correspondant à l'âge du patient et à maintenir une réponse thérapeutique optimale.
<i>Évaluation des taux d'enzymes hépatiques initiaux avant l'instauration de SOMAVERT</i>
Avant de débuter le traitement par SOMAVERT, les patients doivent faire l'objet d'une évaluation des tests de la fonction hépatique (TFH) initiaux [alanine aminotransférase (ALAT) sérique, aspartate aminotransférase (ASAT), bilirubine sérique totale (BILT) et phosphatase alcaline (PAL)]. Pour des recommandations relatives à l'instauration de SOMAVERT en fonction des TFH initiaux et des recommandations relatives à la surveillance des TFH pendant le traitement par SOMAVERT, se reporter au tableau A de la rubrique <i>Mises en garde spéciales et précautions d'emploi (4.4)</i>.
La dose maximale ne doit pas dépasser 30 mg/jour.
Pour les différents schémas posologiques, les dosages suivants sont disponibles : SOMAVERT 10 mg, SOMAVERT 15 mg, SOMAVERT 20 mg, SOMAVERT 25 mg et SOMAVERT 30 mg.
<i>Population pédiatrique</i>
La sécurité et l'efficacité de SOMAVERT chez les enfants âgés de 0 à 17 ans n'ont pas été établies.
Aucune donnée n'est disponible.
<i>Personnes âgées</i>
Aucune adaptation de dose n'est nécessaire.
<i>Insuffisance rénale ou hépatique</i>
La sécurité et l'efficacité de SOMAVERT chez les patients ayant une insuffisance rénale ou hépatique n'ont pas été établies.
<u>Mode d'administration</u>
Le pegvisomant doit être administré par injection sous-cutanée.
Le site d'injection doit être alterné quotidiennement afin de prévenir la survenue de lipohypertrophie.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Source : EMA
Fertilité, grossesse et allaitement
Il existe des données limitées sur l'utilisation du pegvisomant chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur la toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
SOMAVERT n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception.
Si le pegvisomant est utilisé pendant la grossesse, les taux d'IGF-I doivent être étroitement surveillés, en particulier pendant le premier trimestre. Il peut être nécessaire d'ajuster la dose de pegvisomant pendant la grossesse (voir rubrique 4.4).
Allaitement
L'excrétion du pegvisomant dans le lait maternel n'a pas été étudiée chez l'animal. Les données cliniques sont trop limitées (un cas rapporté) pour conclure à l'excrétion de pegvisomant dans le lait maternel humain. Par conséquent, le pegvisomant ne devra pas être utilisé chez les femmes qui allaitent. Toutefois, l'allaitement peut être continué si ce médicament est arrêté : cette décision devra prendre en compte le bénéfice du traitement par pegvisomant pour la mère et le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant.
Fertilité
Aucune donnée sur la fertilité n'est disponible pour le pegvisomant.
Les bénéfices thérapeutiques d'une réduction de la concentration d'IGF-1, conduisant à une amélioration de l'état clinique des patients, pourraient également améliorer la fertilité des patientes.
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Le pegvisomant est un analogue de l'hormone de croissance humaine modifié par génie génétique pour être un antagoniste du récepteur de l'hormone de croissance.Le pegvisomant se lie aux récepteurs membranaires de l'hormone de croissance où il bloque la liaison de l'hormone de croissance et interfère par conséquent avec la transduction intracellulaire des signaux de l'hormone de croissance. Le pegvisomant est hautement sélectif pour le récepteur de l'hormone de croissance et n'interagit pas avec les récepteurs d'autres cytokines, dont la prolactine.
Effets pharmacodynamiques
L'inhibition de l'action de l'hormone de croissance par le pegvisomant entraine une baisse des concentrations sériques moyennes de l'IGF-I (Insulin-like Growth Factor-I), ainsi que celles des autres protéines sériques stimulées par l'hormone de croissance telles que l'IGF-I libre, la sous-unité acide-labile de l'IGF-I (ALS) et l'IGFBP-3 (Insulin-like Growth Factor Binding Protein-3).
Efficacité et sécurité cliniques
Des patients acromégales (n = 112) ont été traités au cours d'une étude comparative pegvisomant versus placebo, multicentrique, randomisée, en double aveugle d'une durée de 12 semaines. Des
réductions dose-dépendantes, statistiquement significatives des valeurs moyennes d'IGF-I (p<0,0001), d'IGF-I libre (p<0,05), d'IGFBP-3 (p<0,05) et d'ALS (p<0,05) ont été observées au cours de toutes les visites suivant l'inclusion dans les groupes traités par pegvisomant. La concentration d'IGF-I s'est normalisée à la fin de cette étude (semaine 12) chez 9,7%, 38,5%, 75% et 82% des sujets traités par placebo et par 10 mg/jour, 15 mg/jour ou 20 mg/jour de pegvisomant respectivement.
Des différences statistiquement significatives par rapport au placebo (p<0,05) ont été observées pour l'amélioration du score total des signes et symptômes.
Un groupe de 38 sujets acromégales a été suivi dans le cadre d'une étude en ouvert, à long terme, avec titration, pendant au moins 12 mois consécutifs de traitement quotidien par pegvisomant (moyenne = 55 semaines). Dans cette cohorte, la concentration moyenne d'IGF-I est passée de 917 ng/ml à 299 ng/ml, 92% des patients ayant atteint une concentration d'IGF-I (ajustée en fonction de l'âge) normale.
Dans différentes études et également dans l'étude Acrostudy, le pegvisomant a normalisé les taux d'IGF-1 chez un pourcentage élevé de patients (> 70 %) et a diminué de manière significative les taux de glucose plasmatique à jeun (GPJ) et d'insuline plasmatique à jeun (IPJ).
Le pegvisomant améliore également la sensibilité à l'insuline, ce qui est probablement dû au blocage des récepteurs de l'hormone de croissance dans les tissus, principalement le foie mais aussi le tissu adipeux, les reins et les muscles squelettiques, supprimant ainsi l'effet délétère de l'hormone de croissance sur la signalisation de l'insuline, la lipolyse et la néoglucogenèse. Cependant, le mécanisme d'action de tous ces effets n'est pas connu avec certitude. Une diminution des doses d'insuline ou de médicaments hypoglycémiants peut être nécessaire chez les patients acromégales atteints de diabète sucré (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Source : EMA
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Source : BDPM
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