Ontozry 100 mg, comprimé pelliculé
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé pelliculé
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Posologie
Posologie
<i>Adultes </i>
La dose initiale recommandée de cénobamate est de 12,5 mg par jour, augmentée progressivement jusqu'à la dose cible recommandée de 200 mg par jour. Selon la réponse clinique, la dose peut être augmentée jusqu'à un maximum de 400 mg par jour.
Le tableau 1 présente les recommandations de titration qui doivent être respectées en raison du risque d'effets indésirables graves (voir rubrique 4.8).
<u><b>Tableau 1: Posologie recomma</b></u><b>n<u>dée chez les adultes atteints de crises d'épilepsie partielles </u></b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Phase de traitement</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose (par jour, voie orale)</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Durée</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="1">Instauration du traitement</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">12,5 mg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Semaines 1 et 2</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">25 mg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Semaines 3 et 4</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="3" colspan="1">Augmentation progressive</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">50 mg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Semaines 5 et 6</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">100 mg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Semaines 7 et 8</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">150 mg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Semaines 9 et 10</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Dose cible</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">200 mg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Semaines 11 et 12 et <br/>suivantes</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Optimisation de la dose</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="2">Certains patients, ne présentant pas un contrôle optimal des <br/>crises, peuvent bénéficier de doses supérieures à 200 mg <br/>(augmentées par paliers de 50 mg/jour toutes les deux <br/>semaines) jusqu'à un maximum de 400 mg par jour.</td> </tr> </table><i>Doses oubliées </i>
Si un patient oublie une dose, il est recommandé de prendre la dose quotidienne dès que possible, sauf s'il reste moins de 12 heures avant l'heure prévue de la dose suivante.
<i>Arrêt du traitement </i>
Il est recommandé d'arrêter progressivement le traitement, afin de réduire le risque de crises d'épilepsie par effet rebond (c.-à-d. sur au moins 2 semaines), sauf si un arrêt brutal est requis pour des raisons de sécurité.
<i>Personnes âgées (65 ans et plus) </i>
Les études cliniques sur le cénobamate n'ont pas inclus suffisamment de patients âgés de 65 ans et plus pour déterminer si leur réponse au traitement est différente de celle des patients plus jeunes. Les sujets âgés traités par antiépileptiques semblent présenter une plus grande incidence de réactions indésirables tels que fatigue, troubles de la marche, chutes, ataxie, troubles de l'équilibre, étourdissements et somnolence. En général, il convient d'être prudent dans l'adaptation posologique pour un patient âgé et commencer par la limite basse de l'intervalle posologique, afin de tenir compte de la diminution des fonctions rénale et hépatique, plus fréquente dans cette population ainsi que des comorbidités et interactions potentielles chez ces patients polymédiqués (voir rubrique 4.4).
<i>Insuffisance rénale </i>
Il convient d'être prudent et d'envisager une réduction de la dose cible lors de l'utilisation du cénobamate chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine de 30 à < 90 ml/min) ou sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min). La dose maximale recommandée pour les patients atteints d'insuffisance rénale légère, modérée ou sévère est de 300 mg/jour. L'utilisation du cénobamate n'est pas recommandée chez les patients atteints d'insuffisance rénale terminale ou chez les patients sous hémodialyse.
<i>Insuffisance hépatique </i>
Les patients atteints d'une maladie hépatique chronique sont plus exposés au cénobamate. Une modification de la dose initiale n'est pas nécessaire ; cependant, une réduction jusqu'à 50% des doses cibles peut être envisagée. La dose maximale recommandée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère ou modérée est de 200 mg/jour. L'utilisation du cénobamate n'est pas recommandée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère.
<i>Population pédiatrique </i>
La sécurité et l'efficacité d'Ontozry chez les enfants âgés de 0 mois à 18 ans n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration
Voie orale.
Le cénobamate doit généralement être pris une fois par jour sous forme d'une dose orale unique à un moment choisi de la journée. Toutefois, il est préférable de le prendre à la même heure chaque jour. Il peut être pris avec ou sans aliments (voir rubrique 5.2). Le comprimé doit être avalé entier avec un verre d'eau. En l'absence de barre de cassure, les comprimés ne peuvent pas être divisés de façon précise.
Source : EMA
Interactions
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Le cénobamate n'est pas recommandé chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception. Les femmes en âge de procréer utilisant des contraceptifs oraux de manière concomitante doivent utiliser une contraception non hormonale supplémentaire ou une méthode alternative de contraception pendant le traitement par cénobamate et pendant les 4 semaines suivant l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.5).
Grossesse
Risque lié à l'épilepsie et aux médicaments antiépileptiques en général
Il a été démontré que la prévalence des malformations est deux à trois fois plus élevée chez les enfants de femmes épileptiques traitées par rapport à la population générale (taux de malformations d'environ 3 %). Dans la population traitée, une augmentation des malformations a été constatée en polythérapie ; cependant, le rôle du traitement et/ou de l'affection sous-jacente n'a pas pu être déterminé. L'arrêt des traitements antiépileptiques peut entraîner une exacerbation de la maladie qui pourrait être préjudiciable à la mère et au fœtus.
Risque lié au cénobamate
Il n'existe pas de données adéquates sur l'utilisation d'Ontozry chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez le rat ont montré que le cénobamate traverse le placenta. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction à des niveaux inférieurs à l'exposition clinique (voir rubrique 5.3). Ontozry ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins que la situation clinique de la femme ne justifie le traitement par cénobamate.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant la prise de cénobamate et pendant les 4 semaines suivant l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.5).
Allaitement
On ne sait pas si le cénobamate et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
Des études chez le rat ont montré une excrétion du cénobamate dans le lait maternel (voir rubrique 5.3). Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Par mesure de précaution, il est préférable d'arrêter l'allaitement pendant le traitement par Ontozry.
Fertilité
Les effets du cénobamate sur la fertilité humaine sont inconnus. Les études effectuées chez l'animal sont insuffisantes en raison d'une exposition inférieure aux niveaux cliniques (voir rubrique 5.3).
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Le cénobamate est une petite molécule avec un double mécanisme d'action. C'est un modulateur allostérique positif de sous-types du canal ionique de l'acide γ-aminobutyrique (GABAA), qui ne se lie pas au site de liaison des benzodiazépines. Le cénobamate réduit les décharges neuronales répétitives en améliorant l'inactivation des canaux sodiques et en inhibant la persistance du courant sodique. Le mécanisme d'action précis par lequel le cénobamate exerce ses effets thérapeutiques chez les patients présentant des crises d'épilepsie focales est inconnu.
Effets pharmacodynamiques
Électrophysiologie cardiaque
Dans une étude contrôlée évaluant l'effet du cénobamate versus placebo sur l'intervalle chez des volontaires sains, un raccourcissement dose-dépendant de l'intervalle QTcF a été observé avec le cénobamate. L'intervalle ΔΔQTcF moyen est de -10,8 ms [IC: -13,4, -8,2] pour 200 mg une fois par jour et de -18,4 ms [IC: -21,5, -15,2] pour 500 mg une fois par jour (1,25 fois la posologie maximale recommandée). Aucune réduction de l'intervalle QTc en dessous de 340 ms n'a été observée (voir rubrique 4.4).
Efficacité et sécurité cliniques
L'efficacité du cénobamate comme traitement adjuvant dans les crises d'épilepsie partielles a été étudiée dans une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo, chez des patients adultes dont l'épilepsie partielle n'était pas correctement contrôlée par les traitements antiépileptiques antérieurs. Les patients ont été traités par un à trois médicaments antiépileptiques concomitants, maintenus à posologie stable au cours de l'étude en double aveugle. La dose quotidienne de cénobamate était de 100 à 400 mg/jour.
L'étude comportait une période initiale de 8 semaines, pendant laquelle les patients devaient présenter au moins 3 ou 4 crises épileptiques partielles sur 28 jours et aucune période sans crise dépassant 3 à 4 semaines, suivie d'une période de traitement de 18 semaines dont 12 semaines à dose fixe. Les médicaments antiépileptiques les plus fréquemment pris en début d'étude étaient le lévétiracétam, la lamotrigine, la carbamazépine et le lacosamide. Tous les sujets ayant intégré l'étude ont continué à présenter des crises, bien qu'une majorité avait déjà reçu 2 médicaments antiépileptiques ou plus. Plus de 80 % des patients prenaient deux médicaments antiépileptiques concomitants ou plus au moment de l'inclusion dans l'étude. Les résultats d'efficacité sont résumés dans le tableau 3.
L'étude a comparé des doses de cénobamate de 100 mg/jour, 200 mg/jour et 400 mg/jour à un placebo, en plus du traitement de fond. Les sujets recevaient un traitement de fond à dose stable composé d'un à trois médicaments antiépileptiques. Les patients ont débuté le traitement à une dose quotidienne de 50 mg, laquelle a été ensuite augmentée de 50 mg/jour chaque semaine jusqu'à atteindre 200 mg/jour, puis de 100 mg/jour chaque semaine chez les sujets randomisés à 400 mg/jour.
Le tableau 3 montre la proportion de patients qui présentaient une réduction de 50 % ou plus de la fréquence des crises par rapport aux données initiales.
Tableau 3 : Proportion de patients présentant une réduction de 50 % ou plus de la fréquence des crises dans l'étude C017
Étude | Traitement de fond et placebo |
Traitement de fond et cénobamate | ||
100 mg/jour | 200 mg/jour | 400 mg/jour | ||
Étude C017 | ||||
n=102 | n=102 | n=98 | n=95 | |
Taux de répondeurs à 50 %1 |
26 (25,5 %) | 41 (40,2 %) | 55 (56,1 %) | 61 (64,2 %) |
Différence cénobamate - placebo |
14,7 % (p = 0,036) |
30,6 % (p < 0,001) |
38,7 % (p < 0,001) |
1Plus de 12 semaines de traitement en double aveugle, à dose fixe
La figure 1 présente le pourcentage de patients par catégorie de réponse aux crises durant la phase d'entretien avec des critères de réponse de plus en plus stricts.
Figure 1 : Distribution cumulée de la réduction des crises par rapport à la valeur initiale pendant la phase d'entretien de 12 semaines
Dans l'étude, 4 patients sur 102 (3,9 %) dans le groupe cénobamate 100 mg/jour, 11 patients sur 98 (11,2 %) dans le groupe cénobamate 200 mg/jour, 20 patients sur 95 (21,1 %) dans le groupe cénobamate 400 mg/jour et 1 patient sur 102 (1 %) dans le groupe placebo étaient libres de crise (100 % de réduction des crises) pendant la phase d'entretien de 12 semaines. Des réponses semblables ont été observées dans les sous-populations dont la fréquence de crises était supérieure ou inférieure à la médiane ainsi que dont la durée de maladie était supérieure ou inférieure à la médiane.
Étude en ouvert à long terme
La majorité des sujets ont été inclus dans la phase d'extension en ouvert de l'étude 1 (98,9 %). 80 % des sujets ont poursuivi l'étude pendant au moins 12 mois et 58 % pendant au moins 60 mois. Des données supplémentaires sur la fréquence des crises ont été recueillies et étaient cohérentes avec les
Pourcentage de réduction par rapport à la valeur initiale
Valeurs p pour les répondeurs à ≥ 50 %, ≥ 75 % ≥ 90 % et = 100 % pour comparaison par paires de chaque dose de cénobamate au placebo, par un test exact de Fisher.
*** valeur p ≤ 0,001
** valeur p = 0,002
* valeur p = 0,036
Cénobamate 400 mg/j (N = 95)
Cénobamate 200 mg/j (N = 98)
Cénobamate 100 mg/j (N = 102)
Placebo (N = 102)
80 %
60 %
40 %
20 %
0 %
0 % 25 % 50 % 75 % 90 % 100 % 25,5 %
56,1 %
40,2 %
64,2 %
28,4 %
9,8 %
16,7 % 21,1 % 28,6 %
45,3 %
11,2 %
3,9 % 1,0 % 17,3 %
8,8 %
2,9 %
résultats de l'étude initiale en double aveugle.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Ontozry dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique atteinte d'épilepsie (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Source : EMA
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