Ondansétron 8 mg lyophilisat oral
Informations générales
Substance
Forme galénique
Lyophilisat oral
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Posologie
Voie orale.
Le lyophilisat peut être absorbé avec ou sans eau.
Posologie
Adultes
Nausées et vomissements induits par la chimiothérapie cytotoxique et la radiothérapie
La dose initiale habituelle est de 8 mg administrée 2 heures avant la chimiothérapie moyennement émétisante ou la radiothérapie.
Pour la prévention et le traitement des nausées et vomissements retardés, la dose est de 8 mg administrée toutes les 12 heures par voie orale sur une durée moyenne de 2 à 3 jours pouvant aller jusqu'à 5 jours.
Dans certaines circonstances (utilisation de substances cytotoxiques très émétisantes et/ou prescrites à très fortes doses, facteurs liés au patient tels que sujets jeunes, de sexe féminin, ayant l'expérience de phénomènes émétiques lors de précédents traitements cytotoxiques...), une association à une corticothérapie et/ou une dose plus élevée d'ondansétron par voie orale ou injectable pourront être utilisées d'emblée.
Population pédiatrique
Chez l'enfant de moins de 6 ans, la forme comprimé n'étant pas adaptée en raison du risque de fausse route, les formes lyophilisat (dissout dans un verre d'eau) et sirop sont donc recommandées.
Nausées et vomissements induits par la chimiothérapie cytotoxique chez les enfants à partir de 6 mois et les adolescents
La dose peut être calculée à partir de la surface corporelle (Body Surface Area BSA) ou du poids - cf ci-après. La dose journalière calculée à partir du poids est supérieure à celle calculée à partir de la surface corporelle (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Il n'y a pas de données issues d'essais cliniques contrôlés sur l'utilisation de Zophren dans la prévention des nausées et vomissements retardés ou prolongés induits par les traitements cytotoxiques. Il n'y a pas de données issues d'essais cliniques contrôlés sur l'utilisation de Zophren pour les nausées et vomissements induits par la radiothérapie chez l'enfant.
Dose calculée à partir de la surface corporelle : Initiation par voie IV puis relais par voie orale :
Zophren doit être administré immédiatement avant la chimiothérapie en une dose intraveineuse unique de 5 mg/m², n'excédant pas 8 mg. Un relais par voie orale peut débuter douze heures plus tard et pourra être poursuivi pendant 5 jours (Tableau 1).
La dose totale sur 24 heures (répartie en plusieurs prises) ne doit pas excéder la dose adulte de
32 mg.
Tableau 1 : Dose calculée à partir de la surface corporelle pour les chimiothérapies - Enfants âgés de plus de 6 mois et adolescents
<table> <tbody><tr> <td> Surface Corporelle </td> <td> Jour 1 </td> <td> Jours 2-6 </td> </tr> <tr> <td> < 0,6 m² </td> <td> 5 mg/m² IV puis 2 mg forme sirop après 12 h </td> <td> 2 mg forme sirop toutes les 12 h </td> </tr> <tr> <td> ≥ 0,6 m² à ≤ 1,2 m² </td> <td> 5 mg/m² IV puis 4 mg forme sirop, comprimé ou lyophilisat oral après 12 h </td> <td> 4 mg forme sirop, comprimé ou lyophilisat oral toutes les 12 h </td> </tr> <tr> <td> > 1,2 m² </td> <td> 5 mg/m² IV ou 8 mg IV puis 8 mg forme sirop, comprimé ou lyophilisat oral après 12 h </td> <td> 8 mg forme sirop, comprimé ou lyophilisat oral toutes les 12 h </td> </tr> </tbody></table>La dose intraveineuse ne doit pas excéder 8 mg.
La dose totale sur 24 heures ne doit pas excéder la dose adulte de 32 mg.
La forme comprimé n'est pas adaptée chez l'enfant de moins de 6 ans.
Dose calculée à partir du poids : Initiation par voie IV puis relais par voie orale :
Zophren doit être administré immédiatement avant la chimiothérapie en une dose intraveineuse unique de 0,15 mg/kg, n'excédant pas 8 mg. Deux doses intraveineuses supplémentaires pourront ensuite être administrées à intervalles de 4 heures.
Un relais par voie orale peut débuter douze heures plus tard et pourra être poursuivi jusqu'à 5 jours (Tableau 2).
La dose totale sur 24 heures (répartie en plusieurs prises) ne doit pas dépasser la dose adulte de
32 mg.
Tableau 2 : Dose calculée à partir du poids pour les chimiothérapies - Enfants âgés de plus de 6 mois et adolescents
<table> <tbody><tr> <td> Poids </td> <td> Jour 1 </td> <td> Jours 2-6 </td> </tr> <tr> <td> ≤ 10 kg </td> <td> Jusqu'à 3 doses de 0,15 mg/kg IV toutes les 4 h </td> <td> 2 mg forme sirop, toutes les 12 h </td> </tr> <tr> <td> > 10 kg </td> <td> Jusqu'à 3 doses de 0,15 mg/kg IV toutes les 4 h </td> <td> 4 mg forme sirop, comprimé ou lyophilisat oral toutes les 12 h </td> </tr> </tbody></table>La dose intraveineuse ne doit pas excéder 8 mg.
La dose totale sur 24 heures ne doit pas excéder la dose adulte de 32 mg.
La forme comprimé n'est pas adaptée chez l'enfant de moins de 6 ans.
Nausées et vomissements post-opératoires chez les enfants et les adolescents
Aucune étude n'a été conduite sur l'administration des formes orales de Zophren dans la prévention ou le traitement des nausées et vomissements post-opératoires. Dans cette indication, la forme injectable est recommandée.
Patients âgés
Chez les patients âgés de 65 ans et plus, les posologies recommandées sont les mêmes que celles recommandées chez l'adulte.
Insuffisants hépatiques
Il est recommandé de ne pas dépasser une dose totale journalière de 8 mg chez ces patients.
Insuffisants rénaux
Il n'est pas nécessaire de modifier la posologie journalière, la fréquence d'administration ou la voie d'administration chez ces patients.
Patients métaboliseurs lents
Le métabolisme de la spartéine et de la débrisoquine au niveau du cytochrome P450 n'est pas modifié. Aucune adaptation posologique n'est donc nécessaire chez ce type de patients.
Source : BDPM
Interactions
ondansétron <> apomorphineContre-indication
ondansétron <> substances susceptibles de donner des torsades de pointesPrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
ondansétron <> tramadolA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent envisager d'utiliser un moyen de contraception.
Grossesse
Sur la base de l'expérience acquise en matière d'études épidémiologiques chez l'homme, l'ondansétron est présumé provoquer des malformations orofaciales au cours du premier trimestre de la grossesse.
Dans le cadre d'une étude de cohorte comprenant 1,8 million de grossesses, l'utilisation d'ondansétron pendant le premier trimestre a été associée à un risque accru de fentes labiales (3 cas supplémentaires pour 10 000 femmes traitées ; risque relatif ajusté, 1,24, (IC 95 % 1,03-1,48)).
Les études épidémiologiques disponibles sur les malformations cardiaques révèlent des résultats contradictoires.
Les études sur des animaux n'indiquent aucun effet nocif direct ou indirect en ce qui concerne la toxicité pour la reproduction.
L'ondansétron ne doit pas être utilisé au cours du premier trimestre de la grossesse.
Allaitement
En cas d'allaitement ou de désir d'allaitement et compte tenu du passage de l'ondansétron dans le lait maternel, l'utilisation de ce produit est déconseillée.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTAGONISTE DE LA SEROTONINE, code ATC : A04AA01.(A : appareil digestif et métabolisme)
L'ondansétron est un antagoniste des récepteurs 5-HT3 à la sérotonine, impliquée dans les phénomènes de réflexe émétique.
L'administration d'ondansétron ne modifie pas les taux sériques de prolactine.
Etudes cliniques
Allongement de l'intervalle QT
Une étude croisée randomisée en double aveugle, contrôlée versus contrôle positif (moxifloxacine) et versus placebo, a évalué l'effet de l'ondansétron sur l'intervalle QTc chez 58 adultes sains, de sexe féminin et masculin. Des doses d'ondansétron de 8 mg et 32 mg, administrées par voie intraveineuse sur 15 minutes ont été utilisées. A la plus forte dose testée de 32 mg, la différence moyenne maximale du QTcF [limite supérieure de l'IC à 90 %] observée par rapport au placebo était de 19,6 [21,5] msec après ajustement par rapport aux valeurs initiales. A la plus faible dose testée de 8 mg, la différence moyenne maximale du QTcF [limite supérieure de l'IC à 90 %] observée par rapport au placebo était de 5,8 [7,8] msec après ajustement par rapport aux valeurs initiales. Dans cette étude, aucune mesure de QTcF supérieure à 480 msec, ni d'allongement de l'intervalle QTcF supérieur à 60 msec n'ont été observés. Les mesures électrocardiographiques des intervalles PR ou QRS n'ont pas été modifiées de manière significative au cours de l'étude.
Population pédiatrique
Nausées et vomissements induits par les traitements cytotoxiques
L'efficacité de l'ondansétron dans le contrôle des épisodes émétiques et des nausées induits par une chimiothérapie anticancéreuse a été évaluée dans un essai randomisé en double-aveugle chez 415 patients âgés de 1 à 18 ans (S3AB3006). Les jours de chimiothérapie, les patients recevaient soit 5 mg/m² d'ondansétron intraveineux + 4 mg d'ondansétron oral après 8-12 h ou 0,45 mg/kg d'ondansétron intraveineux + placebo oral après 8-12 h.
Après chimiothérapie, les deux groupes ont reçu 4 mg d'ondansétron sirop deux fois par jour pendant 3 jours. Le taux de contrôle complet des épisodes émétiques était au minimum de 49 % (5 mg/m² intraveineux + 4 mg d'ondansétron oral) et 41 % (0,45 mg/kg intraveineux + placebo oral).
Après chimiothérapie, les deux groupes ont reçu 4 mg d'ondansétron sirop deux fois par jour pendant 3 jours.
Aucune différence dans l'incidence globale ou dans la nature des effets indésirables n'a été observée entre les deux groupes de traitement.
Un essai randomisé en double-aveugle avec contrôle placebo (S3AB4003) chez 438 patients âgés de 1 à 17 ans a démontré un contrôle complet des épisodes émétiques chez :
-
73 % des patients lorsque l'ondansétron était administré par voie intraveineuse à une dose de 5 mg/m associé à 2-4 mg de dexamethasone par voie orale,
-
71 % des patients lorsque l'ondansétron était administré en sirop à une dose de 8 mg + 2-4 mg de dexamethasone par voie orale les jours de chimiothérapie.
Après chimiothérapie, les deux groupes ont reçu 4 mg d'ondansétron sirop deux fois par jour pendant 2 jours.
Aucune différence dans l'incidence globale ou dans la nature des effets indésirables n'a été observée entre les deux groupes de traitement.
L'efficacité de l'ondansétron chez 75 enfants âgés de 6 à 48 mois a été étudiée dans un essai ouvert, non-comparatif, à un seul bras (S3A40320). Tous les enfants ont reçu trois doses d'ondansétron de 0,15 mg/kg par voie IV, administrées 30 minutes avant le début de la chimiothérapie puis quatre et huit heures après la première dose. Le contrôle complet des épisodes émétiques a été atteint chez
56 % des patients.
Une autre étude en ouvert, non-comparative, à un seul bras (S3A239) a étudié l'efficacité d'une dose d'ondansétron par voie IV de 0,15 mg/kg suivie de deux doses d'ondansétron par voie orale de 4 mg chez des enfants âgés de moins de 12 ans et 8 mg chez les enfants âgés de plus de 12 ans (nombre total des enfants inclus n = 28). Le contrôle complet des épisodes émétiques a été atteint chez 42 % des patients.
Nausées et vomissements post-opératoires
L'efficacité de l'ondansétron pris en dose unique dans la prévention des nausées et vomissements post-opératoires a été évaluée dans un essai randomisé en double-aveugle versus placebo chez 670 patients âgés de 1 à 24 mois (âge après conception ≥ 44 semaines, poids ≥ 3 kg). Les sujets inclus devaient subir une intervention chirurgicale programmée, sous anesthésie générale et avaient un statut ASA ≤ III. Une dose unique d'ondansétron de 0,1 mg/kg a été administrée dans les cinq minutes suivant l'induction de l'anesthésie. La proportion de sujets ayant eu au moins un épisode émétique pendant les 24 heures d'évaluation (ITT) était supérieure pour les patients ayant reçu le placebo que pour ceux ayant reçu de l'ondansétron (28 % vs. 11 %, p < 0,0001).
Quatre études menées en double-aveugle versus placebo ont été effectuées chez 1469 patients masculins et féminins (âgés de 2 à 12 ans) subissant une anesthésie générale. Les patients ont été randomisés afin de recevoir une dose IV unique d'ondansétron (0,1 mg/kg pour les patients pédiatriques pesant 40 kg ou moins, 4 mg pour les patients pédiatriques pesant plus de 40 kg ; nombre de patients = 735) ou le placebo (nombre de patients = 734). Le traitement à l'étude a été administré sur une durée d'au moins 30 secondes, immédiatement avant ou après l'induction de l'anesthésie. L'ondansétron a été significativement plus efficace que le placebo dans la prévention des nausées et vomissements. Les résultats de ces études sont résumés dans le tableau 4.
Tableau 4 : Prévention et traitement des nausées et vomissements post-opératoires chez des patients pédiatriques - Réponse au traitement sur 24 heures
<table> <tbody><tr> <td> Etude </td> <td> Critère d'évaluation </td> <td> Ondansétron % </td> <td> Placebo % </td> <td> Valeur p </td> </tr> <tr> <td> S3A380 </td> <td> CR </td> <td> 68 </td> <td> 39 </td> <td> ≤ 0,001 </td> </tr> <tr> <td> S3GT09 </td> <td> CR </td> <td> 61 </td> <td> 35 </td> <td> ≤ 0,001 </td> </tr> <tr> <td> S3A381 </td> <td> CR </td> <td> 53 </td> <td> 17 </td> <td> ≤ 0,001 </td> </tr> <tr> <td> S3GT11 </td> <td> Pas de nausées </td> <td> 64 </td> <td> 51 </td> <td> 0,004 </td> </tr> <tr> <td> S3GT11 </td> <td> Pas de vomissements </td> <td> 60 </td> <td> 47 </td> <td> 0.004 </td> </tr> </tbody></table>CR = pas d'épisodes émétiques, de traitement de secours ou sortie d'étude.
Source : BDPM
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