Omnitrope 15 mg/1,5 ml, solution injectable
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution injectable
Voie d'administration
Voie sous-cutanée
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Le diagnostic et le traitement par la somatropine doivent être réalisés et suivis par un médecin spécialisé et expérimenté dans le diagnostic et la prise en charge des patients présentant des troubles de la croissance.
Posologie
<i>Population pédiatrique</i>
La posologie et le schéma d'administration doivent être adaptés à chaque patient.
<i>Retard de croissance lié à un déficit de sécrétion en hormone de croissance chez le patient pédiatrique</i>
En général, la posologie recommandée est de 0,025 à 0,035 mg/kg de poids corporel par jour ou de 0,7 à 1,0 mg/m<sup>2 </sup>de surface corporelle par jour. Des doses plus élevées ont été utilisées.
Lorsque le déficit somatotrope acquis dans l'enfance persiste à l'adolescence, le traitement doit être poursuivi afin d'atteindre un développement somatique complet (composition corporelle, masse osseuse, p. ex.). Pour le suivi, l'obtention d'un pic normal de masse osseuse définie comme un
score T > -1 (c.-à-d. standardisé d'après le pic de masse osseuse moyen de l'adulte mesuré par absorptiométrie biphotonique à rayons X en tenant compte du sexe et de l'origine ethnique) constitue l'un des objectifs thérapeutiques lors de la période de transition. Pour les recommandations posologiques, voir la rubrique ci-dessous relative aux adultes.
<i>Syndrome de Prader-Willi, afin d'améliorer la croissance et la composition corporelle chez le patient </i><i>pédiatrique</i>
En général, la posologie recommandée est de 0,035 mg/kg de poids corporel par jour, soit 1,0 mg/m<sup>2 </sup>de surface corporelle par jour. La dose quotidienne ne devra pas dépasser 2,7 mg. Les patients pédiatriques dont la vitesse de croissance est inférieure à 1 cm par an et dont les épiphyses sont presque soudées ne devront pas être traités.
<i>Retard de croissance dans le syndrome de Turner</i>
La posologie recommandée est de 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel par jour, soit 1,4 mg/m<sup>2 </sup>de surface corporelle par jour.
<i>Retard de croissance lié à une insuffisance rénale chronique</i>
La posologie recommandée est de 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel par jour (1,4 mg/m<sup>2 </sup>de surface corporelle par jour). Des doses plus élevées peuvent être nécessaires si la vitesse de croissance est trop faible. Il est possible qu'un ajustement de la posologie soit nécessaire après 6 mois de traitement (voir rubrique 4.4).
<i>Retard de croissance chez les enfants/adolescents de petite taille nés petits pour l'âge gestationnel</i>
La posologie habituellement recommandée est de 0,035 mg/kg de poids corporel par jour (1 mg/m<sup>2 </sup>de surface corporelle par jour) jusqu'à ce que la taille finale soit atteinte (voir rubrique 5.1). Le traitement devra être interrompu après la première année de traitement si le SDS la vitesse de croissance est inférieur à + 1. Le traitement devra être interrompu si la vitesse de croissance est < 2 cm/an et si une confirmation est nécessaire, l'âge osseux est > 14 ans (pour les filles) ou > 16 ans (pour les garçons), correspondant à la soudure des cartilages de conjugaison épiphysaires.
Doses recommandées chez les patients pédiatriques
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Indication</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">mg/kg de poids corporel</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">mg/m<sup>2 </sup>de surface corporelle</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Déficit en hormone de croissance chez <br/>l'enfant</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,025 à 0,035</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,7 à 1,0</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Syndrome de Prader-Willi chez l'enfant</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,035</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,0</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Syndrome de Turner</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,045 à 0,050</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,4</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Insuffisance rénale chronique</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,045 à 0,050</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,4</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Enfants/adolescents nés petits pour l'âge <br/>gestationnel</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,035</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,0</td> </tr> </table><i>Déficit en hormone de croissance chez l'adulte</i>
Chez les patients poursuivant un traitement par l'hormone de croissance après un déficit somatotrope acquis dans l'enfance, la dose recommandée pour la réinstauration est de 0,2 - 0,5 mg par jour. La dose doit être progressivement augmentée ou diminuée en fonction des besoins propres du patient, déterminés par le taux d'IGF-1.
Chez les patients adultes présentant un déficit somatotrope acquis à l'âge adulte, le traitement doit débuter avec une faible dose, de 0,15 à 0,3 mg par jour. La dose peut être augmentée progressivement en fonction des besoins du patient, déterminés par le taux d'IGF-1.
Dans les deux cas, l'objectif du traitement doit être d'obtenir des concentrations d'IGF-1, corrigées en fonction de l'âge, ne dépassant pas la limite de 2 DS. Les patients dont le taux d'IGF-1 est normal au début du traitement devront recevoir de l'hormone de croissance jusqu'à atteindre un taux d'IGF-1 dans la partie supérieure de l'intervalle des valeurs normales, sans excéder 2 DS. La réponse clinique de même que les effets secondaires peuvent également guider l'adaptation de la posologie. Il est reconnu que, chez certains patients présentant un déficit somatotrope, les taux d'IGF-1 ne se normalisent pas en dépit d'une bonne réponse clinique ; dans ce cas, l'augmentation de la dose n'est pas requise. La dose d'entretien excède rarement 1,0 mg par jour. Les femmes peuvent avoir besoin de doses plus élevées que les hommes, les hommes présentant une augmentation de la sensibilité de l'IGF-1 au cours du temps. Il existe donc un risque que les femmes, en particulier celles ayant un traitement substitutif oral par les œstrogènes, soient sous-dosées alors que les hommes seraient surdosés. Par conséquent, la bonne adaptation de la dose d'hormone somatotrope devra être contrôlée tous les 6 mois. La sécrétion physiologique d'hormone de croissance diminuant avec l'âge, une réduction de la posologie est possible.
<i>Populations particulières</i>
<i>Personnes âgées</i>
Chez les patients âgés de plus de 60 ans, le traitement doit être initié à la dose de 0,1 – 0,2 mg par jour. Cette posologie doit être augmentée progressivement en fonction des besoins propres du patient. La dose minimale efficace devra être utilisée. La dose d'entretien, chez ces patients, excède rarement 0,5 mg par jour.
Mode d'administration
L'injection doit être sous-cutanée et il est nécessaire d'alterner les sites d'injection pour éviter l'apparition de lipoatrophies.
Pour les instructions concernant l'utilisation et la manipulation, voir la rubrique 6.6.
Source : EMA
Contre-indications
Altération de l'état général
Altération de l'état général
Altération de l'état général
Altération de l'état général
Tumeur active
Épiphyses soudées
Source : ANSM
Fertilité, grossesse et allaitement
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de la somatropine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur la toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). La somatropine n'est pas recommandée pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception.
Allaitement
Aucune étude clinique n'a été réalisée avec des produits contenant de la somatropine chez des femmes qui allaitent. On ne sait pas si la somatropine est excrétée dans le lait maternel ; cependant l'absorption gastro-intestinale de la protéine intacte chez l'enfant est très improbable. Par conséquent, une attention particulière doit être apportée lorsqu'Omnitrope est administré à des femmes qui allaitent.
Fertilité
Aucune étude n'a été réalisée concernant les effets d'Omnitrope sur la fertilité.
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Omnitrope est un médicament biosimilaire. Des informations détaillées sont disponibles sur le site internet de l'Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
Mécanisme d'action
La somatropine est une hormone métabolique puissante jouant un rôle important dans le métabolisme des lipides, des glucides et des protéines. La somatropine stimule la croissance linéaire et augmente la vitesse de croissance chez les enfants présentant un déficit en hormone de croissance. Chez les adultes, comme chez les enfants, la somatropine maintient la composition corporelle normale en augmentant la rétention azotée, en stimulant la croissance du muscle squelettique, et en mobilisant les graisses corporelles. Le tissu adipeux viscéral est très sensible à la somatropine. La somatropine augmente la lipolyse et diminue l'entrée des triglycérides dans les réserves lipidiques de l'organisme. La somatropine augmente les concentrations sériques d'IGF-1 (Insulin-like Growth Factor 1) et IGFBP3 (Insulin-like Growth Factor Binding Protein 3). Par ailleurs, les propriétés suivantes ont été mises en évidence.
Effets pharmacodynamiques
Métabolisme lipidique
La somatropine est un inducteur des récepteurs hépatiques du LDL-cholestérol, et modifie le profil des lipides et des lipoprotéines sériques. En général, l'administration de somatropine chez les patients ayant un déficit en hormone de croissance entraîne une diminution des LDL et des apolipoprotéines B sériques. Une diminution du cholestérol total sérique peut aussi être observée.
Métabolisme glucidique
La somatropine augmente le taux d'insuline, mais la glycémie à jeun est généralement inchangée. Les enfants ayant un hypopituitarisme ont parfois des épisodes d'hypoglycémie lorsqu'ils sont à jeun, qui peuvent être corrigés par l'administration de somatropine.
Métabolisme hydroélectrolytique
Le déficit en hormone de croissance s'accompagne d'une diminution des volumes plasmatique et extracellulaire qui augmentent rapidement avec un traitement par la somatropine. La somatropine entraîne une rétention sodée, potassique et phosphorique.
Métabolisme osseux
La somatropine stimule le renouvellement osseux. Le contenu minéral osseux et la densité osseuse au niveau des sites de charge corporelle augmentent après une administration à long terme de somatropine à des patients ayant un déficit en hormone de croissance et ayant une ostéopénie.
Capacité physique
La force musculaire et la capacité à l'exercice physique sont améliorées après un traitement à long terme avec la somatropine. La somatropine augmente aussi le débit cardiaque mais le mécanisme n'a pas encore été élucidé. Une diminution de la résistance périphérique vasculaire peut contribuer à cet effet.
Efficacité et sécurité cliniques
Lors d'études cliniques sur des enfants/adolescents de petite taille nés petits pour l'âge gestationnel, les dosages de 0,033 et 0,067 mg/kg/jour ont été utilisés jusqu'à la taille finale. Pour 56 patients traités en continu et qui ont atteint (ou presque) leur taille finale, la variation moyenne de taille depuis le début du traitement est de + 1,90 SDS (0,033 mg/kg/jour) et + 2,19 SDS (0,067 mg/kg/jour). Les données de la littérature suggèrent une croissance tardive de 0,5 SDS chez les enfants/adolescents nés petits pour l'âge gestationnel non traités et sans rattrapage spontané précoce de croissance.
Expérience post-commercialisation :
Une étude PASS internationale, non interventionnelle, non contrôlée, longitudinale, en ouvert et multicentrique, volontaire, de catégorie 3, conçue pour rassembler les données de sécurité et d'efficacité de 7 359 patients pédiatriques traités par Omnitrope dans différentes indications, a été menée par Sandoz entre 2006 et 2020 dans 11 pays européens, en Amérique du Nord, au Canada, en Australie et à Taiwan.
Les principales indications pédiatriques étaient : déficit somatotrope (DS) (57,9 %), enfants nés petits pour l'âge gestationnel (SGA) (26,6 %), syndrome de Turner (ST) (4,9 %), ISS (3,3 %), syndrome de Prader-Willi (SPW) (3,2 %) et insuffisance rénale chronique (IRC) (1,0 %). La plupart des patients étaient naïfs de traitement par une hormone de croissance recombinante (rhGH) (86,0 %). Parmi toutes les indications, les EI les plus fréquents dont une relation causale avec le traitement par Omnitrope était suspectée, étaient céphalées (1,6 %), douleur au site d'injection (1,1 %), hématome au site d'injection (1,1 %) et arthralgies (0,6 %), évalués chez les 7 359 patients pédiatriques (population de sécurité : SAF). La majorité des EI évalués comme liés au traitement par Omnitrope étaient attendus sur base du RCP et connus pour ce type de classe de molécule (hormone de croissance : GH). La gravité de la plupart des EI était légère à modérée.
Les résultats d'efficacité, évalués chez 6 589 patients pédiatriques (population d'efficacité : EFF) comprenant 5 671 naïfs, 915 déjà traités par une rhGH et 3 patients dont les informations concernant le traitement antérieur étaient manquantes), ont montré que le traitement par Omnitrope est efficace et qu'il entraîne une importante croissance compensatoire, cohérente avec ce qui a été décrit dans les études observationnelles pour d'autres médicaments de type rhGH approuvés : le H SDS (variation de la taille) médian est passé de -2,64 à la référence à -1,97 après 1 an et à -0,98 après 5 ans de traitement par Omnitrope chez les patients prétraités. 1 628 patients sur les 6 589 (24,7 %) de l'EFF ont atteint une taille définitive, de l'avis du médecin (naïfs : 1 289/5 671, 22,7 % ; prétraités par une rhGH : 338/915, 36,9 %). Le H SDS final médian (intervalle) chez les patients naïfs est de -1,51 (-9,3 à 2,7) et de -1,43 (-8,7 à 2,1) chez les patients prétraités.
Source : EMA
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Source : BDPM
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