Octréotide (acétate) 500 µg/ml solution injectable/pour perfusion
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution injectable/pour perfusion
Voies d'administration
Voie intraveineuse, Voie sous-cutanée
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- acromégalie
- adénome thyréotrope
- complication de la chirurgie pancréatique
- hémorragie
- tumeur neuro-endocrine gastro-entéro-pancréatiques (TNE-GEP)
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Acromégalie
Dose initiale de 0,05 à 0,1 mg toutes les 8 à 12 heures, en injection sous-cutanée (s.c.). L'ajustement posologique doit être fondé sur le dosage mensuel des taux de GH et IGF-1 (objectif : GH < 2,5 ng/mL ; IGF-1 normale), les symptômes cliniques et la tolérance. La posologie journalière optimale est de 0,3 mg chez la plupart des patients. La dose maximale de 1,5 mg par jour ne devrait pas être dépassée. Chez les patients traités par une dose stable d'OCTREOTIDE HOSPIRA, un dosage du taux de GH et IGF-1 doit être réalisé tous les 6 mois.
Si aucune réduction satisfaisante du taux de GH et aucune amélioration des symptômes cliniques n'ont été obtenues dans les 3 mois qui suivent le début du traitement par OCTREOTIDE HOSPIRA, celui-ci devrait être interrompu.
Tumeurs endocrines gastro-entéro-pancréatiques
Dose initiale de 0,05 mg, 1 à 2 fois par jour, en injection sous-cutanée (s.c.). En fonction de la réponse clinique, de l'effet sur les taux d'hormones produites par les tumeurs (dans le cas de tumeurs carcinoïdes, sur l'excrétion urinaire d'acide 5-hydroxyindolacétique), et de la tolérance, la posologie peut être augmentée progressivement jusqu'à 0,1 à 0,2 mg, trois fois par jour. Dans des circonstances exceptionnelles, des doses plus élevées peuvent s'avérer nécessaires. Les doses d'entretien doivent être ajustées au cas par cas.
Pour le traitement des tumeurs carcinoïdes, en l'absence de bénéfice clinique après une semaine de traitement avec la dose maximale tolérée d'OCTREOTIDE HOSPIRA, le traitement ne devrait pas être poursuivi.
Complications après une chirurgie pancréatique
Dose de 0,1 mg, 3 fois par jour pendant 7 jours, en injection sous-cutanée, avec administration de la dose initiale le jour de l'intervention au minimum 1 heure avant la laparotomie.
Hémorragie des varices gastro-œsophagiennes
25 microgrammes/heure pendant 5 jours, en perfusion intraveineuse (i.v.) continue. OCTREOTIDE HOSPIRA peut être dilué dans une solution physiologique saline.
Chez les patients cirrhotiques présentant une hémorragie des varices gastro-œsophagiennes, OCTREOTIDE HOSPIRA a été bien toléré avec une administration par perfusion i.v. continue à des doses allant jusqu'à 50 microgrammes/heure pendant 5 jours (voir rubrique 4.9).
Adénomes thyréotropes
Une posologie de 100 microgrammes, trois fois par jour par injection sous cutanée (s.c.), est efficace dans la plupart des cas. La dose peut être adaptée en fonction de la réponse de la TSH et des hormones thyroïdiennes. Au minimum cinq jours de traitement sont nécessaires pour juger de l'efficacité.
Population âgée
Il n'existe aucune preuve de diminution de la tolérance ou de nécessité d'ajuster la posologie chez les patients âgés traités avec OCTREOTIDE HOSPIRA.
Population pédiatrique
L'expérience de l'utilisation d'OCTREOTIDE HOSPIRA chez l'enfant est limitée.
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une cirrhose hépatique, la demi-vie du médicament peut être augmentée, nécessitant une adaptation de la dose d'entretien.
Insuffisance rénale
L'insuffisance rénale n'a pas modifié l'aire sous la courbe (ASC) d'octréotide injecté en sous-cutanée. Il n'est donc pas nécessaire d'ajuster la dose d'OCTREOTIDE HOSPIRA.
Mode d'administration
OCTREOTIDE HOSPIRA peut être administré directement par injection sous-cutanée (s.c.) ou par perfusion intraveineuse (i.v.) après dilution. Pour les instructions concernant la manipulation et la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Carence en vitamine B12, antécédent
Diabète de type 1
Diabète de type 2
Diabète, antécédent
Femme en âge de procréer
Grossesse
Insulinome
Traitement prolongé
Traitement prolongé
Traitement à doses élevées
En perfusion continue ou en bolus intraveineuxTumeur neuroendocrine gastro-intestinale
Tumeur neuroendocrine gastro-intestinale
pour les tumeurs neuroendocrines gastroentéropancréatiques
Source : ANSM
Interactions
analogues de la somatostatine <> ciclosporinePrécaution d'Emploi
analogues de la somatostatine <> insulinePrécaution d'Emploi
analogues de la somatostatine <> pioglitazonePrécaution d'Emploi
analogues de la somatostatine <> répaglinidePrécaution d'Emploi
analogues de la somatostatine <> sulfamides hypoglycémiantsPrécaution d'Emploi
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les données sur l'exposition de la femme enceinte à l'octréotide sont limitées (moins de 300 grossesses), et dans environ un tiers de ces cas les données sur l'issue des grossesses ne sont pas connues.
La majorité des rapports a été reçue après la commercialisation de l'octréotide et plus de la moitié des expositions à l'octréotide pendant la grossesse a été rapportée chez des patientes acromégales. La plupart des patientes avaient été exposées à l'octréotide pendant le premier trimestre de la grossesse, à des doses comprises entre 100 et 1 200 microgrammes/jour d'OCTREOTIDE HOSPIRA. Des anomalies congénitales ont été rapportées dans environ 4 % des cas de grossesse dont l'issue est connue sans qu'aucun lien de causalité n'ait été établi avec la prise d'octréotide.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Par précaution, il est préférable de ne pas utiliser OCTREOTIDE HOSPIRA au cours de la grossesse (voir rubrique 4.4).
Allaitement
On ne sait pas si l'octréotide est excrété dans le lait maternel. Des études chez l'animal ont montré que l'octréotide est excrété dans le lait maternel. Au cours du traitement par OCTREOTIDE HOSPIRA, les patientes ne doivent pas allaiter.
Fertilité
On ne sait pas si l'octréotide a un effet sur la fertilité humaine. Une descente tardive des testicules a été observée chez les descendants mâles des femelles traitées durant la grossesse et l'allaitement. Cependant, l'octréotide n'a pas altéré la fertilité des rats mâles et femelles traités à des doses allant jusqu'à 1 mg/kg de poids corporel/jour (voir rubrique 5.3).
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Somatostatine et analogues, code ATC : H01CB02.
L'octréotide est un octapeptide de synthèse, dérivant de la somatostatine naturelle, possédant les mêmes effets pharmacologiques mais dont la durée d'action est nettement prolongée. Il inhibe l'augmentation pathologique de la sécrétion de l'hormone de croissance (GH) ainsi que de peptides et de la sérotonine produits par le système endocrinien gastro-entéro-pancréatique (GEP).
Chez l'animal, l'octréotide est, par rapport à la somatostatine, un inhibiteur plus puissant de la sécrétion de GH, de glucagon et d'insuline, avec une plus grande sélectivité pour l'inhibition de la GH et du glucagon.
Chez le sujet sain, il a été constaté qu'OCTREOTIDE HOSPIRA inhibait :
-
la libération de la GH stimulée par l'arginine, par l'exercice ou par l'hypoglycémie induite par l'insuline,
-
la libération post-prandiale d'insuline, de glucagon, de gastrine et d'autres peptides du système endocrinien GEP, de même que la libération d'insuline et de glucagon provoquée par l'arginine,
-
la libération de thyréostimuline (TSH) induite par l'hormone thyréotrope (TRH).
Contrairement à la somatostatine, l'octréotide inhibe la sécrétion de GH préférentiellement à celle de l'insuline et son administration n'est pas suivie d'un rebond d'hypersécrétion hormonale (c-à-d de GH chez les acromégales).
Chez les patients acromégales, OCTREOTIDE HOSPIRA diminue les taux plasmatiques de GH et d'IGF-1. Une réduction de GH de 50 % ou plus se produit chez près de 90 % des patients, et une diminution des taux plasmatiques de GH à des doses inférieures à 5 ng/mL peut être obtenue dans environ la moitié des cas. Chez la plupart des patients, OCTREOTIDE HOSPIRA réduit significativement les symptômes cliniques de la maladie tels que : céphalées, gonflement de la peau et des tissus mous, hyperhidrose, arthralgie et paresthésie. Chez les patients présentant un adénome hypophysaire volumineux, OCTREOTIDE HOSPIRA peut entraîner une diminution de la masse tumorale.
Chez les patients porteurs de tumeurs fonctionnelles du système endocrinien gastro-entéro-pancréatique, OCTREOTIDE HOSPIRA, en raison de ses divers effets endocriniens, modifie de nombreux paramètres cliniques. Une amélioration clinique et un bénéfice sur les symptômes surviennent chez des patients qui présentent des symptômes dus à leurs tumeurs persistant malgré des traitements antérieurs, notamment chirurgie, embolisation de l'artère hépatique et diverses chimiothérapies telles que la streptozocine et le 5-fluoro-uracile.
Les effets d'OCTREOTIDE HOSPIRA dans les différents types de tumeurs sont les suivants :
Tumeurs carcinoïdes
L'administration d'OCTREOTIDE HOSPIRA peut entraîner une amélioration des symptômes, notamment des « flush » et de la diarrhée. Dans de nombreux cas, cela s'accompagne d'une diminution des taux plasmatiques de sérotonine et de l'excrétion urinaire d'acide 5-hydroxy-indole acétique.
VIPomes
La caractéristique biochimique de ces tumeurs est une surproduction de peptide intestinal vasoactif (VIP). Dans la plupart des cas, l'administration d'OCTREOTIDE HOSPIRA permet un soulagement de la diarrhée sécrétoire sévère qui caractérise cette affection, ce qui contribue à améliorer de façon importante la qualité de vie des patients. Cela s'accompagne d'une amélioration des troubles électrolytiques associés, par exemple de l'hypokaliémie, ce qui permet de suspendre les apports hydro-électrolytiques par voies entérale et parentérale. Chez certains patients, l'examen par tomodensitométrie suggère que l'évolution tumorale a été ralentie ou stoppée, ou même une réduction de la masse tumorale, notamment de métastases hépatiques. L'amélioration clinique s'accompagne généralement d'une réduction du taux plasmatique de VIP, qui peut même se normaliser.
Glucagonomes
L'administration d'OCTREOTIDE HOSPIRA entraîne dans la plupart des cas une amélioration notable de l'érythème migratoire nécrolytique qui caractérise ces tumeurs. OCTREOTIDE HOSPIRA a souvent un effet sur le diabète léger, mais cet effet n'est pas prononcé et n'est généralement pas suffisant pour entraîner une diminution des besoins en insuline ou en antidiabétiques oraux. OCTREOTIDE HOSPIRA permet une amélioration des diarrhées, ainsi qu'une prise de poids, chez les patients atteints.
Bien que l'administration d'OCTREOTIDE HOSPIRA provoque souvent une baisse immédiate du taux plasmatique de glucagon, elle ne se maintient généralement pas au cours d'une administration prolongée, bien que l'amélioration des symptômes se maintienne.
Gastrinomes/syndrome de Zollinger-Ellison
Le traitement par inhibiteurs de la pompe à protons ou antagonistes des récepteurs H2 permet généralement de contrôler l'hypersécrétion d'acide gastrique. Cependant, il est possible que la diarrhée, qui est aussi un symptôme majeur, ne soit pas soulagée de manière adéquate par les inhibiteurs de la pompe à protons et les antagonistes des récepteurs H2.
OCTREOTIDE HOSPIRA peut aider à réduire davantage l'hypersécrétion d'acide gastrique et à améliorer les symptômes, y compris la diarrhée, dans la mesure où elle permet de réduire les hypergastrinémies de certains patients.
Insulinomes
L'administration d'OCTREOTIDE HOSPIRA entraîne une baisse de l'insuline immunoréactive circulante qui peut toutefois être de courte durée (environ 2 h).
Chez les patients porteurs de tumeurs opérables, OCTREOTIDE HOSPIRA peut contribuer à rétablir et à maintenir une glycémie normale avant l'intervention. Chez les patients porteurs de tumeurs bénignes ou malignes inopérables, le contrôle de la glycémie peut être amélioré même en l'absence d'une réduction concomitante et prolongée des taux circulants d'insuline.
Complications après une chirurgie pancréatique
Chez les patients subissant une chirurgie pancréatique, l'administration péri- et post-opératoire d'OCTREOTIDE HOSPIRA réduit l'incidence des complications post-opératoires typiques (p. ex. : fistule pancréatique, abcès et septicémie consécutive, pancréatite aiguë post-opératoire).
Hémorragie des varices gastro-œsophagiennes
Chez les patients présentant des hémorragies des varices gastro-œsophagiennes dues à une cirrhose sous-jacente, OCTREOTIDE HOSPIRA administré conjointement à un traitement spécifique (par ex : sclérothérapie) est associé à un meilleur contrôle des saignements et de leurs récidives précoces, à des besoins réduits en transfusion et à une amélioration de la survie à 5 jours. Bien que le mode d'action précis d'OCTREOTIDE HOSPIRA ne soit pas complètement élucidé, il est supposé qu'OCTREOTIDE HOSPIRA réduit le débit sanguin splanchnique par inhibition des hormones vasoactives (p. ex. : VIP, glucagon).
Traitements des adénomes hypophysaires thyréotropes
Les effets du traitement par OCTREOTIDE HOSPIRA ont été prospectivement observés chez 21 patients et mis en commun avec des séries de 37 cas publiés. Parmi 42 patients dont les données biochimiques sont évaluables, il y avait 81 % des patients (n = 34) avec des résultats satisfaisants (réduction d'au moins 50 % de la TSH et réduction substantielle des hormones thyroïdiennes), tandis que 67% (n = 28) avait des taux de TSH et d'hormones thyroïdiennes qui s'étaient normalisés. Chez ces patients, la réponse a été maintenue pendant toute la durée du traitement (jusqu'à 61 mois, moyenne 15,7 mois).
En ce qui concerne les symptômes cliniques, une nette amélioration a été observée chez 19 patients sur 32 souffrant d'hyperthyroïdie clinique. Une réduction du volume de la tumeur supérieure à 20 % a été observée dans 11 cas (41 %) avec une diminution supérieure à 50 % dans 4 cas (15 %). La réduction la plus précoce a été rapportée après 14 jours de traitement.
Source : BDPM
Effets indésirables
cholélithiase
constipation
céphalée
diarrhée
douleur abdominale
douleur au site d'injection
flatulence
gonflement au site d'injection
gêne au site d'injection
hyperglycémie
nausée
réaction au site d'injection
sensation de brûlure au site d'injection
sensation de picotements cutanés
sensation de piqûre au site d'injection
érythème au site d'injection
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
OCTREOTIDE ARROW 500 microgrammes / 1 mL, solution injectable / pour perfusion
- Commercialisé
OCTREOTIDE HOSPIRA 500 microgrammes / 1 ml, solution injectable
- Commercialisé
SANDOSTATINE 500 microgrammes / 1 mL, solution injectable / pour perfusion
Source : BDPM
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