Nétupitant 300 mg + palonosétron (chlorhydrate) 0,5 mg gélule
Posologie
Posologie
Une gélule de 300 mg/0,5 mg doit être administrée environ une heure avant le début de chaque cycle de chimiothérapie.
La dose recommandée de dexaméthasone orale doit être diminuée d'environ 50 % en cas d'administration concomitante avec le nétupitant/palonosétron gélules (voir la rubrique 4.5 et le schéma d'administration dans les études cliniques à la rubrique 5.1).
<i>Populations particulières </i>
<i>Personnes âgées </i>
Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire chez les patients âgés. La prudence s'impose en cas d'utilisation de ce médicament chez les patients âgés de plus de 75 ans en raison de la longue demi-vie des substances actives et de l'expérience limitée dans cette population.
<i>Insuffisance rénale </i>
Aucune adaptation de la posologie n'est jugée nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à sévère. L'élimination rénale du nétupitant est négligeable. L'insuffisance rénale légère à modérée n'a pas d'effet significatif sur les paramètres pharmacocinétiques du palonosétron. L'exposition systémique totale au palonosétron administré par voie intraveineuse est augmentée d'environ 28 % chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère par rapport aux volontaires sains. La pharmacocinétique du palonosétron ou du nétupitant n'a pas été étudiée chez les patients atteints d'insuffisance rénale terminale sous hémodialyse et il n'existe pas de données concernant l'efficacité ou la sécurité du nétupitant/palonosétron gélules dans cette population. Par conséquent, son utilisation chez ces patients doit être évitée.
<i>Insuffisance hépatique </i>
Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée (score 5 à 8 de Child-Pugh). Les données chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score ≥ 9 de Child-Pugh) sont limitées. L'exposition au nétupitant pouvant être augmentée en cas d'insuffisance hépatique sévère, ce médicament doit être utilisé avec précaution chez ces patients (voir rubriques 4.4 et 5.2).
<i>Population pédiatrique </i>
La sécurité et l'efficacité d'Akynzeo gélules chez les enfants n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration
Voie orale.
La gélule doit être avalée entière et ne doit pas être ouverte car elle contient quatre composants pharmaceutiques individuels qui doivent être administrés en même temps.
Elle peut être prise au cours ou en dehors des repas.
Source : EMA
Interactions
nétupitant <> inducteurs enzymatiquesAssociation DECONSEILLEE
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Les femmes en âge de procréer ne doivent pas être ou devenir enceintes pendant le traitement par le nétupitant/palonosétron gélules. Un test de grossesse doit être réalisé chez toutes les femmes non ménopausées avant le traitement. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à un mois après l'arrêt du traitement par ce médicament.
Grossesse
Nétupitant
Il n'existe pas de données sur l'utilisation du nétupitant chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence des effets tératogènes chez le lapin sans marge de sécurité (voir rubrique 5.3).
Palonosétron
Il n'existe pas de données sur l'utilisation du palonosétron chez la femme enceinte. Les données chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Le nétupitant/palonosétron gélules est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3).
Allaitement
On ne sait pas si le palonosétron ou le nétupitant sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu. Le nétupitant/palonosétron gélules ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement. L'allaitement doit être interrompu au cours du traitement avec ce médicament et pendant un mois après la dernière dose.
Fertilité
Nétupitant
Il n'a pas été observé d'effet sur la fertilité dans les études effectuées chez l'animal.
Palonosétron
Une dégénérescence de l'épithélium séminifère a été observée dans une étude chez le rat (voir rubrique 5.3).
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Le nétupitant est un antagoniste sélectif des récepteurs à la neurokinine 1/substance P (NK1) humains.
Le palonosétron est un antagoniste des récepteurs 5-HT3 ayant une forte affinité de liaison à ces récepteurs et peu ou pas d'affinité pour les autres récepteurs. Les médicaments de chimiothérapie induisent des nausées et vomissements en stimulant la libération de sérotonine par les cellules entérochromaffines de l'intestin grêle. La sérotonine active alors les récepteurs 5-HT3 situés sur les fibres vagales afférentes pour déclencher le réflexe de vomissement.
Les vomissements retardés ont été associés à l'activation par la substance P des récepteurs à la neurokinine 1 (NK1) de la famille des tachykinines (largement distribués dans le système nerveux central et périphérique). Comme le montrent les études in vitro et in vivo, le nétupitant inhibe les réponses induites par la substance P.
Le nétupitant traverse la barrière hémato-encéphalique, avec un taux d'occupation des récepteurs NK1 de respectivement 92,5 %, 86,5 %, 85,0 %, 78,0 % et 76,0 % dans le striatum 6, 24, 48, 72 et
96 heures après administration de 300 mg de nétupitant.
Efficacité et sécurité cliniques
Il a été démontré lors de deux études pivots distinctes que l'administration par voie orale d'Akynzeo en association avec la dexaméthasone prévient les nausées et vomissements aigus et retardés associés aux chimiothérapies hautement et modérément émétisantes.
Étude dans les chimiothérapies hautement émétisantes (CHE)
Dans une étude clinique multicentrique, contrôlée, randomisée en double aveugle, en groupes parallèles, menée chez 694 patients, l'efficacité et la sécurité de doses uniques de nétupitant oral en association avec le palonosétron oral ont été comparées à celles d'une dose orale unique de palonosétron chez des patients atteints d'un cancer recevant un protocole de chimiothérapie comportant le cisplatine (dose médiane : 75 mg/m2). L'efficacité d'Akynzeo a été évaluée chez
135 patients qui avaient reçu une dose orale unique (nétupitant 300 mg et palonosétron 0,5 mg) et 136 patients qui avaient reçu le palonosétron oral 0,5 mg seul.
Le tableau ci-dessous présente les schémas thérapeutiques pour les groupes Akynzeo et palonosétron 0,5 mg.
Tableau 2 : Schéma du traitement antiémétique oral – Étude dans les CHE
Schéma thérapeutique | Jour 1 | Jours 2 à 4 |
Akynzeo | Akynzeo (nétupitant 300 mg + palonosétron 0,5 mg) Dexaméthasone 12 mg |
Dexaméthasone 8 mg une fois par jour |
Palonosétron | Palonosétron 0,5 mg Dexaméthasone 20 mg |
Dexaméthasone 8 mg deux fois par jour |
Le critère d'efficacité principal était le taux de réponse complète (RC) (définie comme l'absence d'épisodes émétiques et pas de recours à un médicament de secours) dans les 120 heures (phase totale) suivant le début de l'administration de la chimiothérapie hautement émétisante.
Une synthèse des principaux résultats de cette étude est présentée dans le tableau 3 ci-dessous.
Tableau 3 : Pourcentage de patients recevant une chimiothérapie à base de cisplatine répondeurs, par groupe de traitement et phase
Palonosétron | |||
Akynzeo | 0,5 mg | ||
N = 135 | N = 136 | Valeur p | |
% | % | ||
Critère principal | |||
Réponse complète | |||
Phase totale§ | 89,6 | 76,5 | 0,004 |
Principaux critères secondaires | |||
Réponse complète | |||
Phase aiguë‡ | 98,5 | 89,7 | 0,007 |
Phase retardée† | 90,4 | 80,1 | 0,018 |
Absence de vomissements | |||
Phase aiguë | 98,5 | 89,7 | 0,007 |
Phase retardée | 91,9 | 80,1 | 0,006 |
Phase totale | 91,1 | 76,5 | 0,001 |
Palonosétron | |||
Akynzeo | 0,5 mg | ||
N = 135 | N = 136 | Valeur p | |
% | % | ||
Absence de nausées significatives | |||
Phase aiguë | 98,5 | 93,4 | 0,050 |
Phase retardée | 90,4 | 80,9 | 0,004 |
Phase totale | 89,6 | 79,4 | 0,021 |
‡ Phase aiguë : 0 à 24 heures après l'administration de cisplatine.
† Phase retardée : 25 à 120 heures après l'administration de cisplatine.
§ Phase totale : 0 à 120 heures après l'administration de cisplatine.
Étude dans les chimiothérapies modérément émétisantes (CME)
Dans une étude de supériorité multicentrique, randomisée en double aveugle, contrôlée contre comparateur actif, en groupes parallèles, l'efficacité et la sécurité d'une dose orale unique d'Akynzeo ont été comparées à celles d'une dose orale unique de palonosétron 0,5 mg chez des patients atteints d'un cancer qui devaient recevoir le premier cycle programmé d'un protocole à base d'anthracycline et de cyclophosphamide pour le traitement d'une tumeur solide. Au moment de l'étude, les protocoles de chimiothérapie comportant une anthracycline et le cyclophosphamide étaient considérés comme modérément émétisants. Des recommandations récentes ont classifié dorénavant ces protocoles comme hautement émétisants.
Tous les patients ont reçu une dose orale unique de dexaméthasone.
Tableau 4 : Schéma du traitement antiémétique oral – Étude dans les CME
Schéma thérapeutique |
Jour 1 | Jours 2 à 3 |
Akynzeo | Akynzeo (nétupitant 300 mg + palonosétron 0,5 mg) Dexaméthasone 12 mg |
Pas de traitement antiémétique |
Palonosétron | Palonosétron 0,5 mg Dexaméthasone 20 mg |
Pas de traitement antiémétique |
À l'issue du cycle 1, les patients avaient l'option de participer à une extension sur plusieurs cycles, en recevant le même traitement que celui attribué pendant le cycle 1. Il n'y avait pas de limite prédéfinie du nombre de cycles consécutifs répétés pour un patient. Au total, 1 450 patients (Akynzeo, n = 725 ; palonosétron, n = 725) ont reçu le traitement à l'étude. Sur ceux-ci, 1 438 patients (98,8 %) ont terminé le cycle 1 et 1 286 patients (88,4 %) ont poursuivi le traitement dans l'extension sur plusieurs cycles. Au total, 907 patients (62,3 %) ont terminé l'extension sur plusieurs cycles jusqu'à un maximum de huit cycles de traitement.
Au total, 724 patients (99,9 %) recevaient le cyclophosphamide. Tous les patients étaient traités de plus par la doxorubicine (68 %) ou l'épirubicine (32 %).
Le critère d'efficacité principal était le taux de RC dans la phase retardée, 25 à 120 heures après le début de l'administration de la chimiothérapie.
Une synthèse des principaux résultats de cette étude est présentée dans le tableau ci-dessous.
Tableau 5 : Pourcentage de patients recevant une chimiothérapie à base d'anthracycline et de cyclophosphamide répondeurs, par groupe de traitement et phase – cycle 1
Akynzeo | Palonosétron 0,5 mg |
||||
N = 724 | N = 725 | Valeur p* | |||
% | % | ||||
Critère principal | |||||
Réponse complète | |||||
Phase retardée† | 76,9 | 69,5 | 0,001 | ||
Principaux critères secondaires | |||||
Réponse complète | |||||
Phase aiguë‡ | 88,4 | 85,0 | 0,047 | ||
Phase totale§ | 74,3 | 66,6 | 0,001 | ||
Absence de vomissements | |||||
Phase aiguë | 90,9 | 87,3 | 0,025 | ||
Phase retardée | 81,8 | 75,6 | 0,004 | ||
Phase totale | 79,8 | 72,1 | < 0,001 | ||
Absence de nausées significatives | |||||
Phase aiguë | 87,3 | 87,9 | NS | ||
Phase retardée | 76,9 | 71,3 | 0,014 | ||
Phase totale | 74,6 | 69,1 | 0,020 |
* Valeur p d'un test de Cochran-Mantel-Haenszel, avec stratification par tranche d'âge et région.
‡ Phase aiguë : 0 à 24 heures après l'administration d'anthracycline et de cyclophosphamide.
† Phase retardée : 25 à 120 heures après l'administration d'anthracycline et de cyclophosphamide. § Phase totale : 0 à 120 heures après l'administration d'anthracycline et de cyclophosphamide.
Les patients ont poursuivi dans l'extension sur plusieurs cycles pendant un maximum de 7 cycles de chimiothérapie supplémentaires. L'activité antiémétique d'Akynzeo a été maintenue pendant tous les cycles répétés chez les patients poursuivant le traitement lors de chacun des cycles.
L'impact des nausées et vomissements sur la vie quotidienne des patients a été évalué à l'aide du questionnaire Functional Living Index–Emesis (FLIE). Le pourcentage de patients ayant un score
« pas d'impact dans l'ensemble sur la vie quotidienne » était supérieur de 6,3 % (valeur p = 0,005) dans le groupe Akynzeo (78,5 %) par rapport au groupe palonosétron (72,1 %).
Étude de la sécurité sur plusieurs cycles chez des patients recevant une chimiothérapie hautement ou modérément émétisante
Dans une étude séparée, 413 patients au total recevant le premier cycle et des cycles répétés de chimiothérapie (incluant des protocoles à base de carboplatine, de cisplatine, d'oxaliplatine et de doxorubicine) ont été randomisés pour recevoir Akynzeo (n = 309) ou l'aprépitant et le palonosétron (n = 104). Au total, 412 patients ont reçu le traitement à l'étude (Akynzeo, n = 309 ; aprépitant and palonosétron, n = 104). La sécurité et l'efficacité ont été maintenues pendant tous les cycles.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Akynzeo dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans l'indication de prévention des nausées et vomissements aigus et retardés associés aux chimiothérapies anticancéreuses à base de cisplatine hautement émétisantes et aux chimiothérapies anticancéreuses modérément émétisantes (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Source : EMA
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