Mylotarg 5 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion
Informations générales
Substance
Forme galénique
Poudre pour solution à diluer pour perfusion
Voie d'administration
Voie intraveineuse
Source : ANSM
Posologie
MYLOTARG doit être administré sous la supervision d'un médecin expérimenté dans l'utilisation de médicaments anticancéreux et dans un environnement où tous les appareils de réanimation sont immédiatement accessibles.
MYLOTARG ne doit être utilisé que chez les patients pouvant recevoir une chimiothérapie d'induction intensive.
Une prémédication à base de corticostéroïdes, d'antihistaminiques et d'acétaminophène (ou paracétamol) est recommandée 1 heure avant l'administration du traitement afin de favoriser l'amélioration des symptômes liés à la perfusion (voir rubrique 4.4).
Des mesures appropriées visant à prévenir le développement d'une hyperuricémie liée à la lyse tumorale, telles que l'hydratation, l'administration d'antihyperuricémiques ou d'autres agents pour le traitement de l'hyperuricémie, doivent être prises (voir rubrique 4.4).
<u>Posologie</u>
<i>Induction </i>
La dose recommandée de MYLOTARG est de 3 mg/m<sup>2</sup>/dose (jusqu'à maximum un flacon de 5 mg) administrée en perfusion de 2 heures aux Jours 1, 4 et 7 en association avec de la DNR 60 mg/m<sup>2</sup>/jour administrée en perfusion de 30 minutes du Jour 1 au Jour 3, et de l'AraC 200 mg/m<sup>2</sup>/jour administrée en perfusion continue du Jour 1 au Jour 7.
Si une deuxième induction est nécessaire, MYLOTARG ne doit pas être administré au cours d'un deuxième traitement d'induction. Seules la DNR et l'AraC doivent être administrées au cours du deuxième cycle d'induction, selon le schéma posologique recommandé suivant : DNR 35 mg/m<sup>2</sup>/jour les Jours 1 et 2, et AraC 1 g/m<sup>2 </sup>toutes les 12 heures, du Jour 1 au Jour 3.
<i>Consolidation </i>
Pour les patients présentant une rémission complète (RC) après induction, définie comme la présence de moins de 5 % de cellules blastiques dans une moelle normocellulaire et une numération absolue des neutrophiles (NAN) supérieure à 1,0 × 10<sup>9 </sup>cellules/l avec une numération plaquettaire dans le sang périphérique supérieure ou égale à 100 × 10<sup>9</sup>/l en l'absence de transfusion, jusqu'à 2 cycles de consolidation de DNR par voie intraveineuse (60 mg/m<sup>2 </sup>pendant 1 jour [premier cycle] ou 2 jours [deuxième cycle]) en association avec de l'AraC par voie intraveineuse (1 g/m<sup>2 </sup>toutes les 12 heures, en perfusion de 2 heures du Jour 1 au Jour 4) avec MYLOTARG par voie intraveineuse (3 mg/m<sup>2</sup>/dose en perfusion de 2 heures jusqu'à une dose maximale d'un flacon de 5 mg le Jour 1) sont recommandés.
<b>Tableau 1. Schémas posologiques pour MYLOTARG en association avec la chimiothérapie</b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Cycle de </b><br/><b>traitement</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>MYLOTARG</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>daunorubicine</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>cytarabine</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Induction<sup>a</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">3 mg/m<sup>2</sup>/dose (jusqu'à un <br/>flacon de 5 mg maximum) <br/>aux Jours 1, 4 et 7</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">60 mg/m<sup>2</sup>/jour du Jour 1 <br/>au Jour 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">200 mg/m<sup>2</sup>/jour du Jour 1 <br/>au Jour 7</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Deuxième <br/>traitement <br/>d'induction (si <br/>nécessaire)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">MYLOTARG ne doit pas <br/>être administré au cours <br/>d'un deuxième traitement <br/>d'induction.</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">35 mg/m<sup>2</sup>/jour les Jours 1 <br/>et 2</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 g/m<sup>2 </sup>toutes les 12 heures <br/>du Jour 1 au Jour 3</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Cycle de <br/>consolidation 1<sup>a,b</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">3 mg/m<sup>2</sup>/dose (jusqu'à un <br/>flacon de 5 mg maximum) <br/>au Jour 1</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">60 mg/m<sup>2</sup>/jour au Jour 1</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 g/m<sup>2</sup>/toutes les 12 heures <br/>du Jour 1 au Jour 4</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Cycle de <br/>consolidation 2<sup>a,b</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">3 mg/m<sup>2</sup>/dose (jusqu'à un <br/>flacon de 5 mg maximum) <br/>au Jour 1</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">60 mg/m<sup>2</sup>/jour du Jour 1 <br/>au Jour 2</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 g/m<sup>2</sup>/toutes les 12 heures <br/>du Jour 1 au Jour 4</td> </tr> </table><sup>a. </sup>Voir tableau 3 et tableau 4 pour toute information relative aux adaptations posologiques.
<sup>b. </sup>Pour les patients présentant une rémission complète (RC) après induction.
<u>Adaptations posologiques et modifications du programme de traitement</u>
<i>Modification du programme de traitement en cas d'hyperleucocytose</i>
Chez les patients atteints de LAM hyperleucocytaire (numération des leucocytes ≥ 30 000/mm<sup>3</sup>), une cytoréduction est recommandée soit via une leucaphérèse, une hydroxyurée orale ou l'administration d'AraC avec ou sans hydroxyurée afin de réduire le nombre de globules blancs (GB) périphériques 48 heures avant l'administration de MYLOTARG.
Si l'AraC est utilisée dans le cadre d'une leucoréduction avec ou sans hydroxyurée chez des patients atteints de LAM hyperleucocytaire <i>de novo, </i>naïfs de traitement et recevant MYLOTARG en polythérapie, il convient d'appliquer le programme de traitement modifié suivant (tableau 2) :
<b>Tableau 2. Modification du programme de traitement en vue de traiter une hyperleucocytose </b><b>avec la cytarabine</b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Cycle de </b><br/><b>traitement</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>MYLOTARG</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>daunorubicine</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>cytarabine</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>hydroxyurée</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Induction<sup>a</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">3 mg/m<sup>2</sup>/dose (jusqu'à <br/>maximum un flacon de <br/>5 mg) aux Jours 3, 6 et 9</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">60 mg/m<sup>2</sup>/jour du <br/>Jour 3 au Jour 5</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">200 mg/m<sup>2</sup>/jour du <br/>Jour 1 au Jour 7</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Jour 1 <br/>(conformément <br/>aux pratiques <br/>médicales en <br/>vigueur)</td> </tr> </table>Se reporter au tableau 1 pour consulter les recommandations posologiques s'appliquant au cycle de consolidation<sup>a. </sup>Voir tableau 3 et tableau 4 pour toute information supplémentaire relative aux adaptations posologiques.
<i>Adaptation posologique en cas de survenue d'effets indésirables</i>
Une adaptation posologique de MYLOTARG est recommandée en fonction de la sécurité et de la tolérance individuelles (voir rubrique 4.4). La prise en charge de certains effets indésirables peut nécessiter d'interrompre l'administration de la dose ou d'arrêter définitivement le traitement par MYLOTARG (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Les tableaux 3 et 4 présentent les recommandations en matière d'adaptations posologiques en cas de toxicités hématologiques et non hématologiques, respectivement.
<b>Tableau 3. Adaptations posologiques en cas de toxicités hématologiques</b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Toxicités hématologiques</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Adaptations posologiques</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Thrombopénie persistante<br/>(Numération plaquettaire <br/>< 100 000/mm<sup>3 </sup>à la date planifiée <br/>de début du cycle de <br/>consolidation)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"> Retarder le début du cycle de consolidation. <br/> En cas de récupération d'une numération plaquettaire <br/>≥ 100 000/mm<sup>3 </sup>dans les 14 jours suivant la date <br/>planifiée de début du cycle de consolidation : instaurer <br/>un traitement de consolidation (comme indiqué dans le <br/>tableau 1).<br/> En cas de récupération d'une numération plaquettaire <br/>< 100 000/mm<sup>3 </sup>et ≥ 50 000/mm<sup>3 </sup>dans les 14 jours <br/>suivant la date planifiée de début du cycle de <br/>consolidation : MYLOTARG ne doit pas être réinstauré <br/>et le traitement de consolidation ne doit comprendre que <br/>la DNR et l'AraC.<br/> Si la récupération de la numération plaquettaire reste <br/>< 50 000/mm<sup>3 </sup>pendant plus de 14 jours, le traitement de <br/>consolidation doit être réévalué et une PMO doit être <br/>effectuée en vue de réévaluer l'état du patient.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Neutropénie persistante</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"> Si la numération des neutrophiles ne remonte pas au-delà <br/>de 500/ mm<sup>3 </sup>dans les 14 jours suivant la date planifiée<br/>de début du cycle de de consolidation (14 jours après la <br/>récupération hématologique suivant le premier cycle), <br/>interrompre MYLOTARG (ne pas administrer <br/>MYLOTARG lors des cycles de consolidation).</td> </tr> </table>Abréviations : LAM = leucémie aiguë myéloïde ; AraC = cytarabine ; PMO = ponction de moelle osseuse ; DNR = daunorubicine.
<b>Tableau 4. Adaptations posologiques en cas de toxicités non hématologiques</b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Toxicités non </b><br/><b>hématologiques</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Adaptations posologiques</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">MVO/SOS</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre MYLOTARG (voir rubrique 4.4).</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Taux de bilirubine totale <br/>> 2 × LSN et taux d'ASAT <br/>et/ou d'ALAT > 2,5 × LSN</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Reporter le traitement par MYLOTARG jusqu'à ce que le taux <br/>de bilirubine totale soit rétabli à ≤ 2 × LSN et que le taux <br/>d'ASAT et d'ALAT soit rétabli à ≤ 2,5 × LSN avant chaque <br/>dose.<br/>Envisager de ne pas administrer la dose prévue si elle doit être<br/>reportée de plus de 2 jours entre les perfusions consécutives.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Réactions liées à la perfusion</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre la perfusion et instaurer une prise en charge <br/>médicale appropriée en fonction de la sévérité des symptômes. <br/>Les patients doivent être surveillés jusqu'à ce que les signes et <br/>symptômes disparaissent complètement et que la perfusion puisse <br/>reprendre. <br/>Il convient d'envisager l'arrêt définitif du traitement en cas de <br/>réactions à la perfusion sévères ou menaçant le pronostic vital <br/>(voir rubrique 4.4).</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Autres toxicités non <br/>hématologiques graves ou <br/>menaçant le pronostic vital</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Reporter le traitement par MYLOTARG jusqu'au retour à une <br/>toxicité ne dépassant pas une toxicité légère. Envisager de ne pas <br/>administrer la dose prévue si elle doit être reportée de plus de 2 <br/>jours entre les perfusions consécutives.</td> </tr> </table>Abréviations : ALAT = alanine aminotransférase ; ASAT = aspartate aminotransférase ; SOS = syndrome d'obstruction sinusoïdale ; LSN = limite supérieure de la normale ; MVO = maladie veino-occlusive.
<u>Populations particulières</u>
<i>Insuffisance hépatique</i>
Aucun ajustement de la dose initiale n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique définie par un taux de bilirubine totale ≤ 2 × limite supérieure de la normale (LSN) et des taux d'aspartate aminotransférase (ASAT)/d'alanine aminotransférase (ALAT) ≤ 2,5 × LSN. Reporter le traitement par MYLOTARG jusqu'à ce que le taux de bilirubine totale soit rétabli à ≤ 2 × LSN et que le taux d'ASAT et d'ALAT soit rétabli à ≤ 2,5 × LSN avant chaque dose (voir tableau 4, rubriques 4.4 et 5.2).
<i>Insuffisance rénale</i>
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée. MYLOTARG n'a pas été étudié chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère. MYLOTARG ne fait pas l'objet d'une clairance rénale, la pharmacocinétique chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère est inconnue (voir rubrique 5.2).
<i>Personnes âgées</i>
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients âgés (≥ 65 ans) (voir rubrique 5.2).
<i>Population pédiatrique</i>
La sécurité et l'efficacité de MYLOTARG chez les patients âgés de moins de 15 ans n'ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 4.8, 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Mode d'administration
MYLOTARG doit être administré par voie intraveineuse et doit être reconstitué et dilué avant administration (voir rubrique 6.6). Une fois reconstituée à la concentration de 1 mg/ml, la quantité extractible du flacon est de 4,5 mg (4,5 ml). La solution reconstituée et diluée doit être administrée par perfusion intraveineuse sur une période de 2 heures et sous étroite surveillance clinique, y compris la surveillance du rythme cardiaque, de la pression artérielle et de la température. MYLOTARG ne doit pas être administré en injection rapide ou bolus intraveineux (voir rubrique 6.6).
Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Source : EMA
Contre-indications
Allaitement
au cours du traitement et pendant au moins 1 mois après l'administration de la dose finaleGrossesse
Source : ANSM
Fertilité, grossesse et allaitement
Il doit être conseillé aux femmes en âge de procréer d'éviter de débuter une grossesse pendant le traitement par MYLOTARG.
Il est nécessaire d'informer les femmes en âge de procréer ou les partenaires des femmes en âge de procréer qu'ils devront utiliser 2 méthodes de contraception efficaces au cours du traitement par MYLOTARG et pendant au moins 7 mois (pour les femmes) et 4 mois (pour les hommes) après l'administration de la dernière dose.
Grossesse
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation du gemtuzumab ozogamicine chez la femme enceinte. Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
MYLOTARG ne doit être utilisé pendant la grossesse que si le bénéfice potentiel pour la mère est supérieur au risque potentiel pour le fœtus. Les femmes enceintes, ou les patientes débutant une grossesse au cours du traitement par gemtuzumab ozogamicine, ou les patients de sexe masculin recevant le traitement et dont la partenaire est enceinte, doivent être informés du risque potentiel pour le fœtus.
Allaitement
Il n'existe aucune information concernant la présence de gemtuzumab ozogamicine ou de ses métabolites dans le lait maternel, sur les effets sur l'enfant allaité, ou sur les effets sur la production de lait. En raison de l'éventuelle survenue d'effets indésirables chez les enfants allaités, les femmes ne doivent pas allaiter au cours du traitement par MYLOTARG et pendant au moins 1 mois après l'administration de la dose finale (voir rubrique 5.3).
Fertilité
Aucune information concernant la fertilité chez les patients n'est disponible. D'après les études non
cliniques, le traitement par le gemtuzumab ozogamicine peut entraîner une altération de la fertilité masculine et féminine (voir rubrique 5.3). Avant de débuter le traitement, les hommes et les femmes doivent se renseigner au sujet de la préservation de la fertilité.
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Le gemtuzumab ozogamicine est un CAM dirigé contre le CD33. Le gemtuzumab est un anticorps de la classe des immunoglobulines de type G sous-type 4 (IgG4) humanisé qui reconnaît spécifiquement le CD33. La partie anticorps se lie spécifiquement à l'antigène CD33, protéine d'adhésion dépendante de l'acide sialique présente sur la surface des blastes leucémiques myéloïdes et sur les cellules immatures normales de la lignée myélomonocytaire, mais pas sur les cellules souches hématopoïétiques normales. La petite molécule, la N-acétyl-gamma-calichéamicine, est un produit naturel semi-synthétique cytotoxique. La N-acétyl-gamma-calichéamicine est liée par covalence à l'anticorps via un agent de liaison AcBut (acide 4-(4-acétylphénoxy)butanoïque). Les données non cliniques suggèrent que l'activité anticancéreuse du gemtuzumab ozogamicine est due à la liaison du CAM aux cellules cancéreuses exprimant le CD33, suivie par l'internalisation du complexe CAM-CD33, et par la libération intracellulaire du N-acétyl-gamma-calichéamicine diméthylhydrazide via le clivage hydrolytique de l'agent de liaison. L'activation du N-acétyl-gamma-calichéamicine diméthylhydrazide induit des ruptures des doubles brins d'ADN, induisant par la suite un arrêt du cycle cellulaire et une mort cellulaire apoptotique.
La saturation d'un pourcentage élevé de sites antigéniques CD33 est supposée être nécessaire pour l'administration maximale de calichéamicine aux cellules blastiques leucémiques. Plusieurs études en monothérapie ont permis de mesurer la saturation des CD33 après l'administration de MYLOTARG
chez des patients atteints de LAM en rechute ou réfractaire. Dans toutes les études, une saturation en CD33 périphérique presque maximale a été observée après l'administration de MYLOTARG à tous les niveaux de dose de 2 mg/m2 ou plus, ce qui suggère qu'une faible dose de gemtuzumab ozogamicineest suffisante pour lier tous les sites CD33 disponibles.
Efficacité et sécurité cliniques
Étude ALFA-0701 portant sur des patients naïfs de traitement atteints d'une LAM de novo
L'efficacité et la sécurité de MYLOTARG ont été évaluées dans le cadre d'une étude de phase III multicentrique, randomisée, en ouvert, comparant l'ajout de MYLOTARG à un schéma standard de chimiothérapie d'induction comprenant l'association daunorubicine et cytarabine (DA) versus DA seule. Les patients éligibles avaient entre 50 et 70 ans et présentaient une LAM de novo non traitée auparavant (étude ALFA-0701). Les patients atteints de leucémie aiguë promyélocytaire (LAP, LAM3) et les patients atteints de LAM provenant d'un syndrome myélodysplasique (SMD) ou d'une LAM secondaire ont été exclus de l'étude.
Le critère d'évaluation principal était la survie sans événement (SSE). Les critères d'évaluation secondaires comprenaient les taux de RC et de RCp, la survie sans rechute (SSR), la survie globale (SG) et la sécurité de l'association DA avec ou sans MYLOTARG.
Au total, 271 patients ont été randomisés dans cette étude dont 135 pour recevoir un traitement d'induction de 3 + 7 DA plus 3 doses fractionnées de 3 mg/m2 de MYLOTARG et 136 pour recevoir 3 + 7 DA seule (voir rubrique 4.2). Un deuxième cycle de traitement d'induction avec DA mais sans MYLOTARG, quel que soit le bras de randomisation, a été autorisé. Les patients de l'un ou l'autre bras n'ayant pas reçu le deuxième cycle de traitement d'induction et n'ayant pas obtenu de RC après l'induction pouvaient recevoir un traitement de sauvetage composé d'idarubicine, d'AraC et d'un facteur de croissance G-CSF.
Les patients présentant une RC ou une RCp ont reçu un traitement de consolidation via 2 cycles de traitement comprenant DNR et AraC avec ou sans MYLOTARG, en fonction de leur randomisation initiale. Les patients ayant connu une rémission étaient également éligibles à une greffe allogénique. Un intervalle d'au moins 2 mois a été recommandé entre l'administration de la dernière dose de MYLOTARG et la greffe.
Dans l'ensemble, l'âge médian des patients a été de 62 ans (intervalle : 50 à 70 ans) et la plupart des patients (87,8 %) ont présenté un indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 à 1 au moment de l'inclusion. Les caractéristiques initiales étaient équilibrées entre les groupes de traitement à l'exception du sexe. En effet, un pourcentage plus élevé d'hommes ont été inclus dans le groupe MYLOTARG (54,8 %) par rapport au groupe DA seule (44,1 %). Dans l'ensemble, 59,0 % et 65,3 % des patients ont présenté une maladie à risque intermédiaire/favorable documentée selon les classifications de risque du National Comprehensive Cancer Network (NCCN) et de l'European LeukaemiaNet (ELN) 2010, respectivement. L'expression du CD33 sur les blastes de LAM par cytométrie en flux harmonisée à partir des résultats de laboratoire locaux a été déterminée chez 194/271 patients (71,6 %) au total. Peu de patients (13,7 %) ont présenté une faible expression du CD33 (moins de 30 % des blastes).
L'étude a atteint son objectif principal visant à démontrer que l'ajout de MYLOTARG en doses fractionnées (3 mg/m2× 3 doses) à la chimiothérapie d'induction standard pour les patients naïfs de traitement atteints de LAM de novo a entraîné une amélioration statistiquement et cliniquement significative de la SSE. La SSE médiane a été de 17,3 mois (IC à 95 % : 13,4 ; 30,0) dans le bras MYLOTARG versus 9,5 mois (IC à 95 % : 8,1 ; 12,0) dans le bras DA seule ; rapport de risque (RR) 0,562 (IC à 95 % : 0,415 ; 0,762) ; valeur de p bilatérale = 0,0002 par test du log-rank. Les données d'efficacité issues de l'étude ALFA-0701 sont présentées dans le tableau 8 et la courbe de Kaplan-Meier de la SSE apparaît à la figure 1.
Tableau 8. Résultats d'efficacité provenant de l'étude ALFA-0701 (population en ITTm)
MYLOTARG + daunorubicine + cytarabine |
daunorubicine + cytarabine |
|
Survie sans événement (par l'investigateur) |
N = 135 | N = 136 |
Nombre d'événements, n (%) | 73 (54,1) | 102 (75,0) |
SSE médiane en mois [IC à 95 %]a | 17,3 [13,4 ; 30,0] | 9,5 [8,1 ; 12,0] |
Probabilité de SSE à 2 ans [IC à 95 %]b |
42,1 [32,9 ; 51,0] | 18,2 [11,1 ; 26,7] |
Probabilité de SSE à 3 ans [IC à 95 %]b |
39,8 [30,2 ; 49,3] | 13,6 [5,8 ; 24,8] |
Rapport de risque [IC à 95 %]c |
0,562 [0,415 ; 0,762] | |
Valeur de pd | 0,0002 | |
Survie sans rechute (par l'investigateur) | N = 110 | N = 100 |
Nombre d'événements, n (%) | 49 (44,5) | 66 (66,0) |
SSR médiane en mois [IC à 95 %]a | 28,0 [16,3 ; NE] | 11,4 [10,0 ; 14,4] |
Rapport de risque [IC à 95 %]c | 0,526 [0,362 ; 0,764] | |
Valeur de pd | 0,0006 | |
Survie globale | N = 135 | N = 136 |
Nombre de décès, n (%) | 80 (59,3) | 88 (64,7) |
SG médiane en mois [IC à 95 %]a | 27,5 [21,4 ; 45,6] | 21,8 [15,5 ; 27,4] |
Rapport de risque [IC à 95 %]c | 0,807 [0,596 ; 1,093] | |
Valeur de pd | 0,1646 | |
Taux de réponse (par l'investigateur) | N = 135 | N = 136 |
Réponse globale en % [IC à 95 %]e | 81,5 [73,89 ; 87,64] | 73,5 [65,28 ; 80,72] |
RC | 70,4 | 69,9 |
RCp | 11,1 | 3,7 |
Différence de risque [IC à 95 %]f Valeur de pg |
7,95[-3,79 ; 19,85] 0,1457 |
D'après la définition initiale de la SSE : dates de l'événement (échec de l'induction, rechute ou décès) déterminées
par l'évaluation de l'investigateur.
La population en ITTm a inclus tous les patients ayant été randomisés, sauf en cas de retrait du consentement avant
le début du traitement, et ayant été évalués en fonction du bras de randomisation initial.
Abréviations : RC = rémission complète ; RCp = rémission complète avec récupération plaquettaire incomplète ;
IC = intervalle de confiance ; SSE = survie sans événement ; ITTm = intention de traiter modifiée ; n = nombre ;
N = nombre ; NE = non estimable ; SG = survie globale ; SSR = survie sans rechute.
a. Médiane estimée par la méthode de Kaplan-Meier ; IC basé sur la méthode de Brookmeyer-Crowley avec transformation log-log.
b. Estimée à partir de la courbe de Kaplan-Meier. Probabilité (%) calculée via la méthode limite-produit ; IC
calculé à partir de la transformation log-log de la probabilité de survie à l'aide d'une approximation normale et
de la formule de Greenwood.
c. Basé sur selon le modèle à risques proportionnels de Cox versus daunorubicine + cytarabine.
d. Valeur de p bilatérale estimée à partir du test du log-rank.
e. Réponse définie comme RC + RCp.
f. Différence de réponse globale ; IC basé sur la méthode de Santner et Snell.
g. Sur la base d'un test exact de Fisher.
Figure 1. Courbe de Kaplan-Meier de la survie sans événement évaluée par l'investigateur à partir des données issues de l'étude ALFA-0701 (population en ITTm)
Durée de survie (mois)Nombre de patients à risque GO + D+ C D + C GO + Daunorubicine + Cytarabine Daunorubicine + Cytarabine Remarque:les cercles font référence aux observations censurées D+ C remplace Daunorubicine + Cytarabine1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.0 |
||
Abréviations : C = cytarabine ; D = daunorubicine ; GO = gemtuzumab ozogamicine ; ITTm = intention de traiter modifiée.
Utilisation dans le cadre d'une LAM associée à un profil cytogénétique à risque défavorable
Dans les analyses de sous-groupes de l'ALFA-0701, l'ajout de MYLOTARG à la polychimiothérapie standard n'a pas amélioré la SSE dans le sous-groupe de patients présentant un profil de risque cytogénétique défavorable (RR 1,11 ; IC à 95 % : 0,63 ; 1,95).
Les SSE et SG analysés selon les classifications du risque cytogénétique et du risque cytogénétique/moléculaire sont présentés dans le tableau 9 et le tableau 10 ci-dessous.
Tableau 9. Survie sans événement évaluée par l'investigateur en fonction des classifications du risque de LAM issues de l'étude ALFA-0701 (population en ITTm)
MYLOTARG + daunorubicine + cytarabine |
daunorubicine + cytarabine |
|
Profil cytogénétique (favorable/intermédiaire), N |
94 | 95 |
Nombre d'événements, n (%) SSE médiane en mois [IC à 95 %]a Rapport de risque [IC à 95 %]b Valeur de pc |
44 (46,8) 22,5 [15,5 – NE] 0,460 [0,313 – 0,676] < 0,0001 |
68 (71,6) 11,6 [8,3 – 13,7] |
Profil cytogénétique (défavorable), N | 27 | 30 |
Nombre d'événements, n (%) SSE médiane en mois [IC à 95 %]a Rapport de risque [IC à 95 %]b Valeur de pc |
23 (85,2) 4,5 [1,1 – 7,4] 1,111 [0,633 – 1,949] 0,7151 |
26 (86,7) 2,8 [1,6 – 8,7] |
MYLOTARG + daunorubicine + cytarabine |
daunorubicine + cytarabine |
|
ELN (favorable/intermédiaire), N | 86 | 91 |
Nombre d'événements, n (%) SSE médiane en mois [IC à 95 %]a Rapport de risque [IC à 95 %]b Valeur de pc |
40 (46,5) 22,5 [15,5 – NE] 0,485 [0,325 – 0,724] 0,0003 |
63 (69,2) 12,2 [8,5 – 14,3] |
ELN (insuffisant/défavorable), N | 37 | 36 |
Nombre d'événements, n (%) SSE médiane en mois [IC à 95 %]a Rapport de risque [IC à 95 %]b Valeur de pc |
27 (73,0) 7,4 [3,7 – 14,3] 0,720 [0,430 – 1,205] 0,2091 |
32 (88,9) 4,0 [1,7 – 8,6] |
L'étude ALFA-0701 n'a pas été conçu pour évaluer prospectivement le bénéfice de MYLOTARG dans les sous-groupes ; les analyses sont présentées à des fins descriptives uniquement.
D'après la définition initiale de la SSE : dates de l'événement (échec de l'induction, rechute ou décès) déterminées par l'évaluation de l'investigateur.
La population en ITTm a inclus tous les patients ayant été randomisés, sauf en cas de retrait du consentement avant le début du traitement, et ayant été évalués en fonction du bras de randomisation initial.
LAM = leucémie aiguë myéloïde ; IC = intervalle de confiance ; SSE = survie sans événement ; ELN = European LeukaemiaNet ; ITTm = intention de traiter modifiée ; n = nombre ; N = nombre ; NE = non estimable.
a. Médiane estimée par la méthode de Kaplan-Meier ; IC basé sur la méthode de Brookmeyer-Crowley avec transformation log-log.
b. Basé sur selon le modèle à risques proportionnels de Cox versus daunorubicine + cytarabine.
c. Valeur de p bilatérale estimée à partir du test du log-rank.
Tableau 10.Survie globale en fonction des classifications du risque de LAM à partir des données issues de l'étude ALFA-0701 (population en ITTm)
MYLOTARG + daunorubicine + cytarabine |
daunorubicine + cytarabine |
|
Profil cytogénétique (favorable/intermédiaire), N |
94 | 95 |
Nombre de décès, n (%) SG médiane en mois [IC à 95 %]a Rapport de risque [IC à 95 %]b Valeur de pc |
51 (54,3) 38,6 [24,4 ; NE] 0,747 [0,511 ; 1,091] 0,1288 |
57 (60,0) 26,0 [18,9 ; 39,7] |
Profil cytogénétique (défavorable), N | 27 | 30 |
Nombre de décès, n (%) SG médiane en mois [IC à 95 %]a Rapport de risque [IC à 95 %]b Valeur de pc |
24 (88,9) 12,0 [4,2 ; 14,2] 1,553 [0,878 ; 2,748] 0,1267 |
24 (80,0) 13,5 [9,4 ; 27,3] |
ELN (favorable/intermédiaire), N | 86 | 91 |
Nombre de décès, n (%) SG médiane en mois [IC à 95 %]a Rapport de risque [IC à 95 %]b Valeur de pc |
44 (51,2) 45,6 [25,5 ; NE] 0,730 [0,489 ; 1,089] 0,1216 |
53 (58,2) 26,9 [19,3 ; 46,5] |
ELN (insuffisant/défavorable), N | 37 | 36 |
Nombre de décès, n (%) SG médiane en mois [IC à 95 %]a Rapport de risque [IC à 95 %]b Valeur de pc |
31 (83,8) 13,2 [7,0 ; 18,5] 1,124 [0,677 ; 1,867] 0,6487 |
29 (80,6) 13,5 [10,8 ; 19,8] |
L'étude ALFA-0701 n'a pas été conçu pour évaluer prospectivement le bénéfice de MYLOTARG dans les sous-groupes ; les analyses sont présentées à des fins descriptives uniquement.
La population en ITTm a inclus tous les patients ayant été randomisés, sauf en cas de retrait du consentement avant le début du traitement, et ayant été évalués en fonction du bras de randomisation initial.
LAM = leucémie aiguë myéloïde ; IC = intervalle de confiance ; ELN = European LeukaemiaNet ; ITTm = intention de traiter modifiée ; n = nombre ; N = nombre ; NE = non estimable ; SG = survie globale
a. Médiane estimée par la méthode de Kaplan-Meier ; IC basé sur la méthode de Brookmeyer-Crowley avec transformation log-log.
b. Estimé selon le modèle à risques proportionnels de Cox versus daunorubicine + cytarabine.
c. Valeur de p bilatérale estimée à partir du test du log-rank.
Population pédiatrique
LAM non traitée antérieurement
COG AAML0531
L'étude randomisée (COG AAML0531) visant à évaluer une chimiothérapie standard seule ou associée à MYLOTARG chez 1 063 enfants nouvellement diagnostiqués atteints de LAM (93,7 % des patients 18 ans) et des jeunes adultes ( 6,3% des patients) ;l'âge médian était de 8,9 ans (intervalle : 0 – 29 ans), les patients atteints de LAM de novo ont été randomisés pour recevoir soit 5 cycles de chimiothérapie standard seule, soit la même chimiothérapie associée à 2 doses de MYLOTARG
(3 mg/m2/dose) administrée une fois au cours du 1er cycle d'induction et une fois au cours du 2e cycle d'intensification. L'étude a montré que l'ajout de MYLOTARG à la chimiothérapie intensive a permis d'améliorer la SSE (3 ans : 50,6 % versus 44,0 % ; RR 0,838 ; IC à 95 % : 0,706 ; 0,995 ; p = 0,0431) dans le cadre d'une LAM de novo en raison d'un risque de rechute réduit, avec une tendance à l'allongement de la SG dans le bras MYLOTARG qui n'a pas été statistiquement significative (3 ans : 72,4 % versus 67,6 % ; RR 0,904 ; IC à 95 % : 0,721 ; 1,133 ; p = 0,3799). Cependant, une toxicité accrue (mortalité toxique post-rémission) a également été observée chez les patients présentant une LAM à faible risque et susceptible d'être attribuée à la neutropénie prolongée survenue après la prise de gemtuzumab ozogamicine pendant le 2e cycle d'intensification (voir rubriques 4.2 et 4.8). Globalement, 29 (5,5%) patents dans le bras MYLOTARG et 15 (2,8%) patients dans le bras comparateur sont décédés pendant la rémission De ce fait, la dose optimale de gemtuzumab ozogamicine pour les patients pédiatriques n'a pas été établie (voir rubrique 4.2).
MyeChild 01
La principale partie de l'étude pédiatrique MyeChild 01 était consacrée à la détermination du nombre de doses de MYLOTARG 3 mg/m2 (jusqu'à un maximum de 3 doses et chaque dose plafonnée à un flacon de 5 mg/dose) pouvant être combinées en toute sécurité avec la cytarabine associée à la mitoxantrone ou à la daunorubicine liposomale dans le cadre d'un traitement d'induction. Les principaux critères d'inclusion étaient les suivants : patients âgés de ≥ 12 mois et < 18 ans à l'inclusion et présentant un diagnostic de LAM ou SMD à haut risque (> 10 % de blastes dans la moelle osseuse)ousarcome myéloïde isolé sans traitement antérieur. Les patients étaient repartis en Trois cohortes en fonction du nombre de perfusions de MYLOTARG reçu pendant la phase d'induction. Cohorte 1 (n=15) : les patients ont reçu une dose unique de MYLOTARG (3 mg/m2) le jour 4 du premier cycle de la chimiothérapie d'induction. Cohorte 2 (n=20) : les patients ont reçu une dose unique de MYLOTARG (3 mg/m2) aux jours 4 et 7 du premier cycle de chimiothérapie d'induction. Cohorte 3 (n=19) : les patients ont reçu une dose unique de MYLOTARG (3 mg/m2) aux jours 4, 7 et 10 du premier cycle de chimiothérapie d'induction. Parmi les 55 patients inclus, 30 (54,5 %) étaient âgés de 2 ans à < de 12 ans, 32 (58,2 %) étaient des garçons et l'âge médian de tous les patients était de 7,0 ans (intervalle : 1, 17). Bien que l'efficacité soit un critère d'évaluation secondaire, la meilleure réponse globale (CR+CRi) parmi les patients traités (n=54) a été obtenue chez 49 (90,7 % ; IC à 95 % :
79,7 % ; 96,9 %) patients (cohorte 1, 80,0 %, cohorte 2, 95,0 %, cohorte 3, 94,7 %). Un taux de maladie résiduelle négative (MRN) a été rapportée chez 35 (71,4 %) patients après le deuxième cycle du traitement (cohorte 1, 58,3 %, cohorte 2, 78,9 %, cohorte 3, 72,2 %). L'étude MyeChild 01 est en cours. La dose optimale de gemtuzumab ozogamicine pour les patients pédiatriques n'a pas encore été établie (voir rubrique 4.2).
LAM en rechute ou réfractaire
Une revue de la littérature a été effectué afin d'évaluer MYLOTARG chez des patients pédiatriques atteints de LAM en rechute ou réfractaire, qui incluait 454 patients recevant MYLOTARG en monothérapie (dose unique ou fractionnée) ou en polythérapie, d'après 16 articles publiés et l'étude américaine Expanded Access (voir rubrique 4.8). L'effectif médian des études était de 15 patients, avec un intervalle de 5 à 105 patients. L'âge minimum et maximum global variait de 0 à 22,3 ans, l'âge médian global étant de 8,7 ans au moment du traitement.
La plupart des études ont été menées dans un contexte d'usage compassionnel (70,6 %). MYLOTARG a été administré en monothérapie dans 47,1 % des cas, en polythérapie dans 23,5 % des cas et dans les deux contextes dans 29,4 % des études. La dose totale de MYLOTARG a varié de 1,8 mg/m2 à
9 mg/m2. Lorsque MYLOTARG a été administré en polythérapie, un traitement à base de cytarabine a été utilisé dans 8 des 9 études. Dans 23,5 % des études, la majorité des patients a reçu des doses fractionnées (3 mg/m2 au Jour 1, 4 et 7) de MYLOTARG, tandis que dans 35,3 % des études, des doses supérieures à 3 mg/m2 ont été administrées. MYLOTARG a été administré comme traitement d'induction dans la plupart des études (82,4 %).
Avec MYLOTARG en monothérapie, le taux de réponse (RC/RCp/RCi ; moyenne pondérée dans l'ensemble des études) a été de 33,3 % avec une dose fractionnée (1 étude) et de 24,3 % avec une dose non fractionnée (9 études). Dans le contexte de la polythérapie, le taux de réponse a été de 49,0 % pour MYLOTARG non fractionné (3 études) et de 38,8 % pour MYLOTARG fractionné (2 études).
Des informations relatives à la sécurité concernant la myélosuppression, les infections, la MVO globale et la MVO après une GCSH, et le décès, qui sont des événements indésirables connus de MYLOTARG (voir rubrique 4.8 et tableau 7), ont été obtenues de publications.
Les limites de cette analyse comprennent la petite taille de l'échantillon de certaines études, l'hétérogénéité des études et le manque de données de contrôle dans ce contexte.
Électrophysiologie cardiaque
L'effet de MYLOTARG sur l'intervalle QT corrigé a été évalué dans le cadre de l'étude B1761031 en monothérapie, chez 50 patients adultes atteints de LAM CD33 positive en rechute ou réfractaire. Aux concentrations plasmatiques thérapeutiques, la plus grande modification moyenne de l'intervalle QTcF par rapport aux valeurs initiales était de 5,10 ms (IC à 90 % : 2,15, 8,06 ms). Aucun patient n'a présenté une augmentation de l'intervalle QTcF par rapport à la valeur initiale > à 60 ms et aucun patient n'a présenté un intervalle QTcF > 480 ms. Un (1) événement de fibrillation auriculaire (grade 3) et de tachycardie supraventriculaire (grade 3) est survenu chez le même patient. Aucun effet indésirable de grade 4 ou 5 sur la conduction cardiaque n'a été signalé.
D'après l'analyse concentration-intervalle QTc, la modification médiane attendue de l'intervalle QTcFpar rapport à la valeur à l'inclusion pour l'anticorps hP67.6 total était de 0,842 ms (IC à 95 % : -1,93, 3,51 ms) à une Cmax plasmatique moyenne. Pour la calichéamicine non conjuguée, la modification médiane attendue de l'intervalle QTcF par rapport aux valeurs initiales était de 0,602 ms (IC à 95 % : -2,17, 2,72 ms) pour une Cmax plasmatique moyenne après l'administration de MYLOTARG selon le schéma posologique recommandé.
Source : EMA
Effets indésirables
alanine aminotransférase augmentée
anémie
aspartate aminotransférase augmentée
augmentation de la bilirubine sanguine
augmentation de la lactate déshydrogénase sanguine
augmentation des transaminases
constipation
céphalée
diarrhée
diminution de l'appétit
diminution de l'hémoglobine
diminution de la numération leucocytaire
diminution de la numération plaquettaire
diminution du nombre de lymphocytes
douleur abdominale
dyspnée
fatigue
frisson
hyperbilirubinémie
hyperglycémie
hypertension
hyperuricémie
hypotension
hémorragie
infection
leucopénie
nausée
neutrophile diminué
neutropénie
neutropénie fébrile
phosphatase alcaline augmentée
phosphatase alcaline sanguine augmentée
rash
stomatite
tachycardie
temps de céphaline activée allongé
temps de prothrombine augmenté
thrombopénie
vomissement
état fébrile
œdème
Source : ANSM
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Source : BDPM
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