Morphine sulfate 2,5 mg comprimé orodispersible
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé orodispersible
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Posologie
Objectifs et arrêt du traitement
Avant l'instauration du traitement par ACTISKENAN, une stratégie thérapeutique comprenant la durée du traitement et les objectifs du traitement, ainsi qu'un plan pour la fin du traitement, doivent être convenus avec le patient, conformément aux lignes directrices relatives à la prise en charge de la douleur. Pendant le traitement, des contacts fréquents doivent avoir lieu entre le médecin et le patient afin d'évaluer la nécessité de poursuivre le traitement, d'envisager l'arrêt du traitement et d'ajuster les doses si nécessaire. Lorsqu'un patient n'a plus besoin de traitement par ACTISKENAN, il est conseillé de réduire la dose progressivement pour éviter les symptômes de sevrage. En l'absence d'un contrôle adéquat de la douleur, la possibilité d'hyperalgésie, de tolérance et de progression de la maladie sous-jacente doit être envisagée (voir rubrique 4.4).
Posologie
ACTISKENAN doit être administré de la manière suivante :
<table> <tbody><tr> <td> Population </td> <td> Dose initiale </td> </tr> <tr> <td> Adultes et adolescents de plus de 16 ans </td> <td> 10-20 mg de sulfate de morphine toutes les 4 à 6 heures </td> </tr> </tbody></table>La dose doit ensuite être ajustée avec précaution, chaque jour si nécessaire, afin de soulager la douleur.
Les patients recevant déjà des opioïdes peuvent commencer le traitement à des doses plus élevées en fonction de leur expérience précédente.
Dans le cadre d'un ajustement posologique, ACTISKENAN doit être pris à horaire fixe (toutes les 4 à 6 heures).
L'objectif est de trouver pour chaque patient une dose permettant de maintenir une analgésie suffisante avec des effets indésirables acceptables.
La dose peut être augmentée sous surveillance médicale en fonction de l'intensité de la douleur, de la sensibilité du patient et de ses besoins antérieurs en analgésiques.
Durée du traitement
Ce médicament ne doit pas être utilisé plus longtemps que nécessaire.
Si un traitement au long cours est jugé nécessaire en raison de la nature et de la sévérité de la maladie, la prescription doit être relayée par des analgésiques à libération prolongée. La dose journalière totale doit rester la même.
Si le patient a besoin de plus de deux prises par jour dans le traitement d'accès douloureux, cela signifie généralement que la dose d'analgésique à libération prolongée doit être augmentée.
ACTISKENAN peut être pris au cours ou en dehors des repas.
Correspondance entre les différentes voies d'administration
La posologie de la morphine varie selon la voie d'administration.
Le passage d'une forme pharmaceutique de morphine à une autre doit tenir compte des facteurs de conversion afin de maintenir la même quantité de morphine disponible.
La dose doit être divisée par 3 lors du passage d'une forme orale à une forme intraveineuse, et par 2 lors du passage à une forme sous-cutanée.
Populations particulières
Sujets âgés
Une réduction de la dose peut être conseillée chez le sujet âgé (par exemple 2,5-5 mg toutes les 4 à 6 heures).
Patients atteints d'insuffisance hépatique ou rénale
Chez les patients insuffisants hépatiques ou rénaux, ACTISKENAN doit être administré avec une prudence particulière.
Patients chez lesquels on suspecte un ralentissement du transit intestinal
En cas de suspicion de ralentissement du transit intestinal, ACTISKENAN doit être administré avec une prudence particulière.
Population pédiatrique
<table> <tbody><tr> <td> Population </td> <td> Dose initiale </td> </tr> <tr> <td> Adolescents de 13 à 16 ans (40-60 kg) </td> <td> 5-20 mg de sulfate de morphine (correspondant à environ 0,1-0,5 mg/kg) toutes les 4 à 6 heures </td> </tr> <tr> <td> Enfants de 6 à 12 ans (18-40 kg) </td> <td> 5-10 mg de sulfate de morphine (correspondant à environ 0,1-0,5 mg/kg) toutes les 4 à 6 heures </td> </tr> <tr> <td> Enfants de 1 à 5 ans (9-18 kg) </td> <td> 2,5-5 mg de sulfate de morphine (correspondant à environ 0,1-0,5 mg/kg) toutes les 4 à 6 heures </td> </tr> <tr> <td> Enfants de > 6 mois (6-9 kg) </td> <td> 1 mg de sulfate de morphine (correspondant à environ 0,1-0,2 mg/kg) toutes les 4 à 6 heures </td> </tr> </tbody></table>ACTISKENAN est contre-indiqué chez les enfants âgés de moins de 6 mois (voir rubrique 4.3).
Mode d'administration
Voie orale.
Le comprimé se dissout rapidement dans la bouche et est ensuite avalé.
Pour les populations particulières telles que les enfants ou les patients qui ont des difficultés à avaler, il est possible de placer le comprimé dans une cuillère et d'ajouter une petite quantité d'eau jusqu'à ce qu'il soit suffisamment dissous pour être ingéré. Ce mode d'administration doit être utilisé chez les enfants âgés de moins de 6 ans.
Source : BDPM
Contre-indications
Abdomen aigu
Allaitement
Asthme
Bronchopneumopathie chronique obstructive
Dépression respiratoire
Enfant: < 6 mois
Epilepsie non contrôlée
Femme en âge de procréer
Gastroparésie
Grossesse
Homme en âge de procréer
Hypertension intracrânienne
Hépatopathie
Iléus paralytique
Traumatisme crânien
Source : ANSM
Interactions
analgésiques morphiniques de palier III <> morphiniques agonistes-antagonistesContre-indication
analgésiques morphiniques de palier III <> morphiniques antagonistes partielsContre-indication
morphiniques <> oxybate de sodiumContre-indication
médicaments sédatifs <> alcool (boisson ou excipient)Association DECONSEILLEE
morphine <> rifampicinePrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
analgésiques morphiniques agonistes <> antitussifs morphine-likeA prendre en compte
analgésiques morphiniques agonistes <> antitussifs morphiniques vraisA prendre en compte
analgésiques morphiniques agonistes <> autres analgésiques morphiniques agonistesA prendre en compte
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
morphiniques <> barbituriquesA prendre en compte
morphiniques <> benzodiazépines et apparentésA prendre en compte
morphiniques <> médicaments atropiniquesA prendre en compte
médicaments sédatifs (sauf oxybate de sodium) <> autres médicaments sédatifs (sauf oxybate de sodium)A prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'y a pas de données suffisantes dans l'espèce humaine pour permettre d'évaluer un risque tératogène potentiel. Il a été fait état d'un lien possible avec une incidence accrue d'hernies inguinales. La morphine franchit la barrière placentaire. Les études effectuées chez l'animal ont montré un risque de toxicité chez les petits pendant toute la durée de la gestation (voir rubrique 5.3). La morphine ne doit donc être utilisée pendant la grossesse que si le bénéfice pour la mère l'emporte clairement sur le risque pour l'enfant.
Compte tenu des propriétés mutagènes de la morphine, celle-ci ne doit pas être administrée aux hommes et aux femmes en âge de procréer en l'absence de contraception efficace.
Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter les signes d'un syndrome de sevrage (abstinence) néonatal. Le traitement peut inclure l'utilisation d'un opioïde et des soins de support.
Accouchement
La morphine peut prolonger ou raccourcir la durée de l'accouchement. Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes lors de l'accouchement doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter les signes d'une dépression respiratoire ou d'un syndrome de sevrage et (si nécessaire), ils doivent être traités avec un antagoniste opioïde spécifique.
Allaitement
La morphine est excrétée dans le lait maternel, où elle atteint des concentrations supérieures à celles retrouvées dans le plasma maternel. Dans la mesure où des concentrations cliniquement pertinentes peuvent être atteintes chez l'enfant allaité, l'allaitement n'est pas conseillé.
Fertilité
Il ressort des études effectuées chez l'animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir rubrique 5.3).
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Système nerveux, analgésiques, opioïdes, alcaloïdes naturels de l'opium, code ATC : N02A A01
Mécanisme d'action
La morphine agit comme un agoniste au niveau des récepteurs aux opiacés dans le SNC, en particulier les récepteurs mu et, dans une moindre mesure, les récepteurs kappa. On pense que les récepteurs mu interviennent dans l'analgésie supraspinale, la dépression respiratoire et l'euphorie et que les récepteurs kappa sont impliqués dans l'analgésie spinale, le myosis et la sédation.
Effets pharmacodynamiques
Système nerveux central
Les principales actions d'intérêt thérapeutique de la morphine sont l'analgésie et la sédation (somnolence et anxiolyse).
La morphine produit une dépression respiratoire par action directe sur les centres respiratoires du tronc cérébral.
La morphine a un effet dépresseur sur le réflexe de toux en agissant directement sur le centre de la toux dans le bulbe rachidien. Des effets antitussifs peuvent se manifester avec des doses inférieures à celles qui sont généralement requises pour obtenir l'analgésie.
La morphine provoque un myosis, même dans l'obscurité totale. Un myosis en tête d'épingle est un signe de surdosage en opioïde mais n'est pas pathognomonique (p. ex., une lésion pontique d'origine hémorragique ou ischémique peut provoquer le même symptôme). Une mydriase importante plutôt qu'un myosis peut être observée en cas d'hypoxie dans le cadre d'un surdosage en morphine.
Lors d'une utilisation prolongée de morphine, la sensibilité du SNC à la morphine diminue. Ce phénomène d'accoutumance peut être tel que le patient peut nécessiter et supporter des doses élevées de morphine qui pourraient être toxiques si elles étaient directement utilisées pour la première fois en raison de la dépression respiratoire produite.
En raison de l'effet euphorisant de la morphine, il y a un risque d'addiction (voir également la rubrique 4.4).
Muscles lisses gastro-intestinaux et autres
La morphine provoque une réduction de la motilité associée à une augmentation du tonus des muscles lisses dans l'antre de l'estomac et dans le duodénum. La digestion des aliments dans l'intestin grêle est retardée, et les contractions propulsives diminuent. Les ondes péristaltiques propulsives dans le côlon diminuent, alors que le tonus augmente jusqu'au spasme, entraînant la constipation.
La morphine augmente généralement le tonus des muscles lisses, en particulier au niveau des sphincters du tractus gastro-intestinal et des voies biliaires.
La morphine peut provoquer un spasme du sphincter d'Oddi, entraînant une élévation de la pression intrabiliaire.
Système cardiovasculaire
La morphine peut entraîner la libération d'histamine associée ou non à une vasodilatation périphérique. Les manifestations de la libération d'histamine et/ou de la vasodilatation périphérique sont notamment les suivantes : prurit, bouffées vasomotrices, rougeur oculaire, sueurs et/ou hypotension orthostatique.
Système endocrinien
Les opioïdes peuvent affecter les axes hypothalamo-hypophyso-surrénalien et hypothalamo-hypophyso-gonadique, entraînant respectivement une insuffisance surrénalienne ou un hypogonadisme (voir rubrique 4.4).
Autres effets pharmacologiques
Les études in vitro et celles conduites chez l'animal indiquent que les opioïdes naturels, comme la morphine, ont différents effets sur le système immunitaire ; la pertinence clinique de cette observation n'est pas établie.
Source : BDPM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
ACTISKENAN 2,5 mg, comprimé orodispersible
Source : BDPM
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