Midostaurine 25 mg capsule molle
Informations générales
Substance
Forme galénique
Capsule molle
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Le traitement par Rydapt doit être initié par un médecin expérimenté dans l'utilisation des traitements anticancéreux.
Chez les patients présentant une LAM, la mutation du gène FLT3 (duplication interne en tandem [ITD] ou domaine tyrosine kinase [TKD]) doit être confirmée au moyen d'un test validé avant le début du traitement par midostaurine.
<u>Posologie </u>
Rydapt doit être pris par voie orale, deux fois par jour, à environ 12 heures d'intervalle. Les capsules doivent être prises avec des aliments (voir rubriques 4.5 et 5.2).
Un traitement antiémétique peut être administré à titre préventif, conformément aux pratiques médicales locales et selon la tolérance du patient.
<i><u>LAM </u></i>
La dose de Rydapt recommandée est de 50 mg deux fois par jour, par voie orale.
Rydapt est administré aux jours 8 à 21 des cycles de chimiothérapie d'induction et de consolidation, puis pour les patients en rémission complète, tous les jours comme traitement d'entretien en monothérapie jusqu'à la survenue d'une rechute pour une durée maximale de 12 cycles de 28 jours chacun (voir rubrique 4.1). Chez les patients qui vont recevoir une greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH), le traitement par Rydapt doit être interrompu 48 heures avant de débuter le protocole de conditionnement de la greffe.
<i>Modifications de la dose dans la LAM </i>
Les recommandations concernant les modifications de la dose de Rydapt chez les patients atteints de LAM sont indiquées dans le Tableau 1.
<b>Tableau 1 Recommandations d'interruption, de réduction et d'arrêt de l'administration de </b><b>Rydapt chez les patients présentant une LAM </b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Phase</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Critères</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Administration de Rydapt</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="4" colspan="1">Induction, <br/>consolidation et <br/>entretien</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Infiltrats pulmonaires de <br/>Grade 3/4</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Rydapt pour le reste du cycle. <br/>Reprendre Rydapt à la même dose après retour <br/>des infiltrats à un Grade ≤ 1.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Autres toxicités non-<br/>hématologiques de Grade 3/4</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Rydapt jusqu'à ce que les toxicités <br/>liées à Rydapt soient de Grade ≤ 2, puis <br/>reprendre Rydapt.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Intervalle QTc >470 ms et <br/>≤500 ms</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Diminuer la dose de Rydapt à 50 mg une fois <br/>par jour pendant le reste du cycle. Reprendre <br/>Rydapt à la dose initiale au cycle suivant si <br/>l'intervalle QTc est ≤470 ms au début de ce <br/>cycle. Sinon, poursuivre Rydapt à 50 mg/jour.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Intervalle QTc >500 ms</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Différer ou interrompre le traitement par Rydapt <br/>pour le reste du cycle. Si l'intervalle QTc est <br/>≤470 ms juste avant le prochain cycle, reprendre <br/>Rydapt à la dose initiale. Si l'intervalle QTc ne <br/>s'est pas normalisé à temps pour le cycle <br/>suivant, ne pas administrer Rydapt pendant ce <br/>cycle. Le traitement par Rydapt peut être <br/>suspendu pendant le nombre de cycles <br/>nécessaire, jusqu'à normalisation de l'intervalle <br/>QTc.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="1">Entretien <br/>uniquement</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Neutropénie de Grade 4 (NAN <br/><0,5 x 10<sup>9</sup>/l)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Rydapt jusqu'à ce que le NAN soit <br/>≥1,0 x 10<sup>9</sup>/l, puis reprendre à la dose de 50 mg <br/>deux fois par jour. <br/>Si la neutropénie (NAN <1,0 x 10<sup>9</sup>/l) persiste <br/>>2 semaines et qu'un lien avec Rydapt est <br/>suspecté, arrêter Rydapt.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Toxicité de Grade 1/2 <br/>persistante</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Une toxicité de Grade 1 ou 2 persistante jugée <br/>intolérable par le patient peut justifier une <br/>interruption de traitement jusqu'à 28 jours.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="3">NAN : Nombre Absolu de Neutrophiles</td> </tr> </table><i><u>MSA, MS-AHM et LM </u></i>
La dose initiale de Rydapt recommandée est de 100 mg deux fois par jour, par voie orale.
Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu'un bénéfice clinique est observé ou jusqu'à l'apparition d'une toxicité inacceptable.
<i>Modifications de la dose dans la MSA, la MS-AHM et la LM </i>
Les recommandations concernant les modifications de la dose de Rydapt chez les patients présentant une MSA, une MS-AHM ou une LM sont indiquées dans le Tableau 2.
<b>Tableau 2 Recommandations d'interruption, de réduction et d'arrêt de l'administration de </b><b>Rydapt chez les patients présentant une MSA, une MS-AHM ou une LM </b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Critères</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Administration de Rydapt</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">NAN <1,0 x 10<sup>9</sup>/l attribué à Rydapt chez les <br/>patients sans LM, ou NAN inférieur à 0,5 x 10<sup>9</sup>/l <br/>attribué à Rydapt chez les patients ayant un NAN <br/>initial de 0,5-1,5 x 10<sup>9</sup>/l</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Rydapt jusqu'à ce que le NAN soit <br/>≥1,0 x 10<sup>9</sup>/l, puis reprendre Rydapt à la dose de <br/>50 mg deux fois par jour ; si le médicament est <br/>bien toléré, augmenter la dose jusqu'à 100 mg <br/>deux fois par jour. <br/>Arrêter Rydapt si le NAN reste bas pendant une <br/>durée >21 jours et que cette diminution est <br/>suspectée d'être liée à Rydapt.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Numération plaquettaire inférieure à 50 x 10<sup>9</sup>/l <br/>attribuée à Rydapt chez les patients sans MCL, ou <br/>numération plaquettaire inférieure à 25 x 10<sup>9</sup>/l <br/>chez les patients ayant une numération <br/>plaquettaire initiale de 25-75 x 10<sup>9</sup>/l</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Rydapt jusqu'à ce que la numération <br/>plaquettaire soit supérieure ou égale à 50 x 10<sup>9</sup>/l, <br/>puis reprendre Rydapt à la dose de 50 mg deux <br/>fois par jour ; si le médicament est bien toléré, <br/>augmenter la dose jusqu'à 100 mg deux fois par <br/>jour. <br/>Arrêter Rydapt si la numération plaquettaire reste <br/>basse pendant une durée >21 jours et que cette <br/>diminution est suspectée d'être liée à Rydapt.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Taux d'hémoglobine inférieur à 8 g/dl attribué à <br/>Rydapt chez les patients sans LM, ou une anémie <br/>attribuée à Rydapt mettant en jeu le pronostic <br/>vital chez les patients ayant un taux <br/>d'hémoglobine initial de 8-10 g/dl</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Rydapt jusqu'à ce que le taux <br/>d'hémoglobine soit supérieur ou égal à 8 g/dl, <br/>puis reprendre Rydapt à la dose de 50 mg deux <br/>fois par jour ; si le médicament est bien toléré, <br/>augmenter la dose jusqu'à 100 mg deux fois par <br/>jour. <br/>Arrêter Rydapt si le taux d'hémoglobine reste bas <br/>pendant une durée >21 jours et que cette <br/>diminution est suspectée d'être liée à Rydapt.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Nausées de Grade 3/4 et/ou vomissements <br/>persistants malgré un traitement antiémétique</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Rydapt pendant 3 jours (6 doses), <br/>puis reprendre à la dose de 50 mg deux fois par <br/>jour ; si le médicament est bien toléré, augmenter <br/>progressivement la dose jusqu'à 100 mg deux fois <br/>par jour.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Autres toxicités non-hématologiques de Grade 3/4</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Rydapt jusqu'au retour des effets <br/>indésirables à un Grade ≤2, puis reprendre Rydapt <br/>à la dose de 50 mg deux fois par jour ; si le <br/>médicament est bien toléré, augmenter la dose <br/>jusqu'à 100 mg deux fois par jour. <br/>Arrêter Rydapt si la toxicité n'est pas revenue à <br/>un Grade ≤2 dans les 21 jours, ou si une toxicité <br/>sévère réapparait à une dose réduite de Rydapt.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="2">NAN : Nombre Absolu de Neutrophiles <br/>Sévérité CTCAE : Grade 1 = symptômes légers ; 2 = symptômes modérés ; 3 = symptômes sévères ; <br/>4 = symptômes mettant en jeu le pronostic vital.</td> </tr> </table><i><u>Oubli de doses </u></i>
En cas d'oubli d'une dose, le patient devra prendre la dose suivante à l'heure prévue.
En cas de vomissements, le patient ne doit pas prendre une dose supplémentaire de Rydapt, mais doit prendre la dose suivante à l'heure prévue.
<i><u>Populations particulières </u></i>
<i>Patients âgés (≥65 ans) </i>
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients âgés de plus de 65 ans (voir rubrique 5.2). Pour les patients âgés de 60 ans ou plus, Rydapt ne doit être utilisé que chez les patients éligibles à une chimiothérapie d'induction intensive avec un score de performance suffisant et sans comorbidités associées.
<i>Insuffisance rénale </i>
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire pour les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. L'expérience clinique chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère est limitée et on ne dispose d'aucune donnée chez les patients ayant une insuffisance rénale terminale (voir rubriques 4.4 et 5.2).
<i>Insuffisance hépatique </i>
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire pour les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée (Child-Pugh A ou B) (voir rubrique 5.2). L'exposition à la midostaurine et à son métabolite actif CGP62221 est nettement plus faible chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère que chez les patients avec une fonction hépatique normale (voir rubrique 5.2). Cependant, il n'y a pas suffisamment de données d'efficacité chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère pour montrer qu'un ajustement de dose est requis.
<i>Leucémie aigüe promyélocytaire </i>
Rydapt n'a pas été étudié chez les patients atteints de leucémie aigüe promyélocytaire, son utilisation n'est donc pas recommandée dans cette population de patients.
<i>Population pédiatrique </i>
Rydapt ne doit pas être utilisé dans la LAM pédiatrique avec des associations de chimiothérapies intensives incluant les anthracyclines, la fludarabine et la cytarabine en raison du risque de reconstitution hématologique prolongée (telle qu'une neutropénie sévère prolongée et une thrombocytopénie) (voir rubriques 4.4 et 5.1).
<u>Mode d'administration </u>
Rydapt est utilisé par voie orale.
Les capsules doivent être avalées entières avec un verre d'eau. Elles ne doivent pas être ouvertes, écrasées ou mâchées, ceci afin de s'assurer que la dose correcte a été prise et afin d'éviter le goût désagréable du contenu de la capsule.
Source : EMA
Interactions
midostaurine <> inducteurs enzymatiquesContre-indication
midostaurine <> millepertuisContre-indication
midostaurine <> inhibiteurs puissants du CYP3A4Association DECONSEILLEE
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Les femmes en âge de procréer doivent être informées que les études animales ont montré que la midostaurine nuit au développement du fœtus. Il est conseillé aux femmes en âge de procréer qui sont sexuellement actives d'effectuer un test de grossesse dans les 7 jours précédant le début du traitement par Rydapt et d'utiliser une contraception efficace (méthodes qui permettent des taux de grossesse inférieurs à 1 %) lors de l'utilisation de Rydapt et pendant au moins 4 mois après avoir arrêté le traitement par Rydapt.
Grossesse
La midostaurine peut nuire au développement du fœtus lorsqu'elle est administrée à une femme enceinte. Aucune étude appropriée et bien contrôlée n'a été menée chez les femmes enceintes. Les études de reproduction chez les rats et les lapins ont démontré que la midostaurine est fœtotoxicique (voir rubrique 5.3). Rydapt n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception. Les femmes enceintes doivent être informées du risque potentiel pour le fœtus.
Allaitement
On ne sait pas si la midostaurine ou ses métabolites actifs sont excrétés dans le lait humain. Les données disponibles chez l'animal ont montré que la midostaurine et ses métabolites actifs passent dans le lait des rates allaitantes. L'allaitement doit être arrêté pendant le traitement par Rydapt et pendant au moins 4 mois après l'arrêt du traitement.
Fertilité
Aucune donnée n'est disponible sur l'effet de Rydapt sur la fertilité humaine. Les études menées chez l'animal ont montré une altération de la fertilité (voir rubrique 5.3).
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
La midostaurine inhibe un grand nombre de récepteurs tyrosine kinase, parmi lesquels les FLT3 et KIT kinase. Dans les cellules leucémiques exprimant des récepteurs mutants FLT3 ITD ou TKD ou surexprimant les récepteurs FLT3 de type sauvage, la midostaurine inhibe la signalisation via le récepteur FTL3 et induit l'arrêt du cycle cellulaire et l'apoptose. Les données in vitro indiquent que la midostaurine inhibe les récepteurs KIT porteur de la mutation D816V aux niveaux d'exposition atteints chez les patients (exposition moyenne atteinte supérieure à la CI50). Les données in vitro indiquent que les récepteurs KIT non mutés sont inhibés dans une moindre mesure à ces concentrations (exposition moyenne atteinte inférieure à la CI50). La midostaurine interfère avec la signalisation anormale médiée par le KIT D816V et inhibe la prolifération, la survie et la libération d'histamine des mastocytes.
De plus, la midostaurine inhibe plusieurs autres récepteurs tyrosine kinase tels que PDGFR (récepteur du facteur de croissance dérivé des plaquettes) ou VEGFR2 (récepteur 2 du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire), ainsi que les membres de la famille sérine/thréonine kinase PKC (protéine kinase C). La midostaurine se lie au domaine catalytique de ces kinases et inhibe la signalisation mitogène des facteurs de croissance correspondants dans les cellules, entraînant un arrêt de la croissance.
La midostaurine, en association avec des agents chimiothérapeutiques (cytarabine, doxorubicine, idarubicine et daunorubicine) a entraîné une inhibition de croissance synergique dans des lignées cellulaires de LAM exprimant la mutation FT3-ITD.
Effets pharmacodynamiques
Deux métabolites majeurs ont été identifiés dans les modèles murins et humains, le CGP62221 et le CGP52421. Dans des essais de prolifération avec des cellules exprimant la mutation FLT3-ITD, le CGP62221 a montré une puissance similaire à celle du composé parent, toutefois le CGP52421 était approximativement 10 fois moins puissant.
Électrophysiologie cardiaque
Une étude spécifique de l'intervalle QT chez 192 sujets sains à une dose de 75 mg deux fois par jour n'a pas révélé d'allongement cliniquement significatif du QT avec la midostaurine et le CGP62221 mais la durée de l'étude n'était pas suffisante pour estimer les effets sur l'allongement de l'intervalle QTc du métabolite CGP52421 à longue durée d'action. Par conséquent, la modification du QTcF par rapport à sa valeur à l'inclusion en fonction de la concentration de midostaurine et des deux métabolites a été étudiée de manière plus approfondie dans une étude de phase II chez 116 patients présentant une MSA, une MS-AHM ou une LM. Aux pics de concentrations Cmin médians atteints à la dose de 100 mg deux fois par jour, ni la midostaurine, ni le CGP62221, ni le CGP52421 n'ont montré de potentiel de prolongation cliniquement significative du QTcF, car les limites supérieures de la modification prédite à ces niveaux de concentration étaient inférieures à 10 ms (respectivement 5,8, 2,4 et 4,0 ms). Dans cette population de patients présentant une MSA, une MS-AHM ou une LM, 25,4 % ont eu au moins un ECG avec un QTcF supérieur à 450 ms et 4,7 % supérieur à 480 ms.
Efficacité et sécurité cliniques
LAM
L'efficacité et la sécurité de la midostaurine en association avec une chimiothérapie standard comparativement à un placebo plus chimiothérapie standard et dans le cadre d'un traitement d'entretien en monothérapie ont été étudiées chez 717 patients (âgés de 18 à 60 ans) dans une étude de phase III randomisée en double aveugle. Des patients présentant une LAM nouvellement diagnostiquée avec mutation FLT3 confirmée par un test ont été randomisés (selon un rapport 1/1) pour recevoir la midostaurine 50 mg deux fois par jour (n = 360) ou un placebo (n = 357) de manière séquentielle en association avec une induction standard par daunorubicine (60 mg/m2 par jour aux jours 1 à 3) / cytarabine (200 mg/m2 par jour aux jours 1 à 7) et une consolidation par cytarabine à dose élevée (3 g/m2 toutes les 12 heures aux jours 1, 3, 5), suivi d'un traitement par midostaurine ou placebo continu selon l'affectation initiale pendant un maximum de 12 cycles (28 jours/cycle). L'étude incluait des patients présentant diverses anomalies cytogénétiques liées à la LAM, mais les patients ayant une leucémie promyélocytaire aiguë (M3) ou une LAM secondaire à un traitement étaient exclus. Les patients étaient stratifiés en fonction du statut de mutation FLT3 : TKD, ITD avec rapport allélique <0,7, et ITD avec rapport allélique ≥0,7.
Les deux groupes de traitement étaient globalement équilibrés en termes de paramètres démographiques et de caractéristiques de la maladie à l'inclusion. L'âge médian des patients était de 47 ans (compris entre 18 et 60 ans), une majorité de ces patients avaient un statut de performance ECOG de 0 ou 1 (88,3 %), et la plupart des patients avaient une LAM de novo (95 %). Parmi les patients pour lesquels l'information était disponible, 88,1% étaient caucasiens. La majorité des patients (77,4 %) avaient des mutations FLT3-ITD, la plupart d'entre eux (47,6 %) avec un ratio allélique faible (<0,7), et 22,6 % des patients avaient des mutations FLT3-TKD. Quarante-huit pourcent des patients étaient des hommes dans le bras midostaurine et 41 % dans le bras placebo.
Les patients ayant subi une greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) ont arrêté le traitement à l'étude avant le début du protocole de conditionnement de la greffe de CSH. Le taux global de greffe de CSH était de 59,4 % (214/360) chez les patients du bras midostaurine plus chimiothérapie standard versus 55,2 % (197/357) chez les patients du bras placebo plus chimiothérapie standard. Tous les patients ont fait l'objet d'un suivi de la survie.
Le critère principal d'évaluation de l'étude était la survie globale (SG), évaluée à partir de la date de randomisation et jusqu'au décès quelle qu'en soit la cause. L'analyse primaire a été conduite après un suivi minimal d'environ 3,5 ans après la randomisation du dernier patient. L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de la SG avec une réduction du risque de décès de 23 % avec midostaurine plus chimiothérapie standard comparativement au placebo plus chimiothérapie standard (voir Tableau 6 et Figure 1).
Figure 1 Courbe de Kaplan-Meier de la survie globale, non censurée en cas de greffe de CSH
Mois
Midostaurine
Placebo
Patients à risque
0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 84
360 314 269 234 208 189 181 174 133 120 77 50 22 0 357 284 221 179 163 152 148 141 110 95 71 45 20 0
78
1
1
Mois
Midostaurine (n = 360)
Médiane : 74,7 mois
Placebo (n = 357)
Médiane : 25,6 mois
HR : 0,774 (IC 95 %, 0,629-
0,953)
0
20
40
60
80
100
0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 78 84
Pr
ob
ab
ilit
é d
e s
ur
vie
glo
ba
le,
%
p = 0,0078
Le critère clé d'évaluation secondaire était la survie sans événement (SSE ; un événement SSE étant défini comme la non-obtention d'une rémission complète (RC) dans les 60 jours suivant le début du traitement défini par le protocole, ou la rechute, ou le décès quelle qu'en soit la cause). Une amélioration statistiquement significative de la SSE a été mise en évidence dans le groupe midostaurine plus chimiothérapie standard comparativement au groupe placebo plus chimiothérapie standard (HR : 0,78 [IC à 95%, 0,66 à 0,93] p = 0,0024), et une SSE médiane de 8,2 mois et de
3,0 mois respectivement; voir Tableau 5.
Tableau 5 Efficacité de la midostaurine dans la LAM
Paramètre d'efficacité | Midostaurine n = 360 |
Placebo n = 357 |
HR* (IC 95 %) |
Valeur p¥ |
Survie globale (SG)1 | ||||
SG médiane en mois (IC 95 %) | 74,7 (31,5-NE) | 25,6 (18,6-42,9) | 0,77 (0,63-0,95) | 0,0078 |
Estimations de Kaplan-Meier à 5 ans (IC 95 %) |
0,51 (0,45-0,56) | 0,43 (0,38-0,49) | ||
Survie sans événement (SSE)2 | ||||
SSE médiane en mois, avec une RC dans les 60 jours suivant le début du traitement (IC 95 %) |
8,2 (5,4-10, 7) | 3,0 (1,9-5, 9) | 0,78 (0,66-0,93) | 0,0024 |
SSE médiane en mois, avec une RC à n'importe quel moment pendant l'induction (IC 95 %) |
10,2 (8,1-13,9) | 5,6 (2,9-6, 7) | 0,73 (0,61-0,87) | 0,0001 |
Survie sans maladie (SSM) | ||||
SSM médiane en mois (IC 95 %) | 26,7 (19,4-NE) | 15,5 (11,3-23,5) | 0,71 (0,55-0,92) | 0,0051 |
Rémission complète (RC) | ||||
dans les 60 jours suivant le début du traitement (%) |
212 (58,9) | 191(53,5) | NE | 0,073§ |
à n'importe quel moment pendant l'induction (%) |
234 (65,0) | 207 (58,0) | NE | 0,027§ |
Incidence cumulée des rechutes (ICR) |
||||
Médiane (IC à 95%) | NE (25,7-NE) | 17,6 (12,7-46,3) | 0,68 (0,52-0,89) | 0,0023 |
1Critère principal d'évaluation. 2Critère clé d'évaluation secondaire ; NE : Non évalué *Hazard ratio (HR) estimé en utilisant un modèle de régression de Cox stratifié en fonction du facteur de mutation FLT3 de randomisation. ¥Valeur p unilatérale calculée en utilisant le test du logrank stratifié en fonction du facteur de mutation FLT3 de randomisation. §Non significatif |
Une tendance en faveur de la midostaurine était observée pour le taux de RC au jour 60 dans le bras midostaurine (58,9 % versus 53,5 % ; p = 0,073), se maintenant lorsque l'on tenait compte de toutes les RC pendant l'induction (65,0 % versus 58,0 % ; p = 0,027). En outre, chez les patients ayant obtenu une rémission complète pendant l'induction, l'incidence cumulée des rechutes à 12 mois était de 26 % dans le bras midostaurine versus 41 % dans le bras placebo.
Les analyses de sensibilité de la SG et de la SSE en cas de censure au moment d'une greffe de CSH indiquaient également un bénéfice clinique de la midostaurine plus chimiothérapie standard comparativement au placebo.
Les résultats de SG avec ou sans greffe de CSH sont présentés dans la Figure 2. En ce qui concerne la SSE en considérant les rémissions complètes dans les 60 jours suivant le début du traitement ; le HR était de 0,602 (IC à 95 % : 0,372 ;0,974) pour les patients ayant reçu une greffe de CSH et de 0,827 [IC à 95 % :0,689 ;0,993]) en l'absence de greffe de CSH, ces résultats étant en faveur de la midostaurine.
Figure 2 Courbe de Kaplan-Meier de la survie globale dans la LAM avec ou sans greffe de
CSH
Une analyse de sous-groupe n'a pas permis de mettre en évidence un bénéfice de SG apparent pour les femmes, cependant, un bénéfice du traitement a été observé chez les femmes pour tous les critères secondaires d'efficacité (voir Tableau 6).
Tableau 6 Présentation de la SG, la SSE, des RC, de la SSM et de l'ICR en fonction du sexe chez les patients atteints de LAM
Critère | Global IC à 95 % |
Hommes IC à 95 % |
Femmes IC à 95 % |
SG (HR) | 0,774 (0,629-0,953) |
0,533 (0,392-0,725) |
1,007 (0,757-1,338) |
SSE (RC induction) (HR) |
0,728 (0,613-0,866) |
0,660 (0,506-0,861) |
0,825 (0,656-1,037) |
RC induction (OR) | 0,743* (0,550-1,005) |
0,675* (0,425-1,072) |
0,824* (0,552-1,230) |
SSM (RC induction) (HR) |
0,663 (0,516-0,853) |
0,594 (0,408-0,865) |
0,778 (0,554-1,093) |
ICR (RC induction) (HR) |
0,676 (0,515-0,888) |
0,662 (0,436-1,006) |
0,742 (0,516-1,069) |
*L'odds ratio est calculé de la manière suivante (Absence de rémission complète sous traitement/ rémission complète sous traitement) / (Absence de rémission complète sous placebo/ rémission complète sous placebo) HR = Hazard ratio ; OR = odds ratio |
L'efficacité et la tolérance chez les patients âgés de > 60 à 70 ans ont été évaluées dans le cadre d'une étude académique de phase II, à un seul bras, de la midostaurine en association à une chimiothérapie intensive d'induction et de consolidation avec greffe allogénique de CSH et en traitement d'entretien en monothérapie chez les patients présentant une LAM avec mutation FLT3-ITD. Sur la base de l'analyse finale, le taux de survie sans évènement à 2 ans (critère primaire) était de 34 % (IC à 95% : 27,44) et la médiane de la SG était de 22,7 mois chez les patients âgés de plus de 60 ans (128 patients
1 : MIDOSTAURINE – avec greffe de CSH
2 : PLACEBO – avec greffe de CSH
3 : MIDOSTAURINE – sans greffe de CSH
4 : PLACEBO – sans greffe de CSH
Censure
Survie globale (mois)
Pro
bab
ilité
de
sur
vie
(%)
Nombre de patients encore à risque
MIDOSTAURINE – avec greffe de CSH
PLACEBO – avec greffe de CSH
MIDOSTAURINE – sans greffe de CSH
PLACEBO – sans greffe de CSH
Patients
214
197
146
160
Evènement
100
105
71
81
Survie
médiane
(mois)
74,7
35,9
31,7
14,7
95%
37,3
22,6
16,9
10,0
IC
N.E.
N.E.
N.E.
36.9
HR (IC à 95%) – avec CSH
HR (IC à 95%)) – sans CSH 0,780 (0,593-1,026)
0,798 (0,580-1,098)
sur 440).
MSA, MS-AHM et LM
L'efficacité de la midostaurine chez les patients présentant une MSA, une MS-AHM ou une LM, collectivement désignées par le terme mastocytose systémique (MS) avancée, a été évaluée dans deux études multicentriques à un seul bras menées en ouvert (142 patients au total).
L'étude pivot était une étude de phase II multicentrique à un seul bras conduite chez 116 patients présentant une MS avancée (étude CPKC412D2201). La midostaurine était administrée par voie orale à la dose de 100 mg deux fois par jour jusqu'à la progression de la maladie ou toxicité intolérable. Parmi les 116 patients recrutés, 89 ont été considérés comme éligibles pour l'évaluation de la réponse et ont constitué la population d'évaluation du critère principal d'efficacité. Parmi ceux-ci, 73 patients présentaient une MSA (57 avec une AHN), et 16 patients présentaient une MCL (6 avec une AHN). L'âge médian dans la population d'évaluation du critère principal d'efficacité était de 64 ans, avec approximativement la moitié des patients âgés de ≥65 ans. Environ un tiers (36 %) avaient reçu un précédent traitement antinéoplasique pour la MSA, la MS-AHM ou la LM. À l'inclusion dans la population d'évaluation du critère principal d'efficacité, 65 % des patients présentaient ≥1 symptôme mesurable de C-finding (thrombopénie, hypoalbuminémie, anémie, bilirubine totale élevée, anémie dépendante des transfusions, perte de poids, neutropénie, élévation des ALAT ou ASAT). La mutation KIT D816V a été détectée chez 82 % des patients.
Le critère principal d'évaluation était le taux de réponse globale (TRG). Les taux de réponse étaient évalués sur la base des critères de Valent et Cheson modifiés et les réponses étaient confirmées par un comité de pilotage de l'étude. Les critères secondaires d'évaluation étaient notamment la durée de la réponse, le délai jusqu'à la réponse et la survie globale. Les réponses au traitement par midostaurine sont présentées dans le Tableau 7. L'activité était observée indépendamment du nombre de traitements antérieurs et de la présence ou de l'absence d'une AHN. Des réponses confirmées ont été observées à la fois chez les patients porteurs d'une mutation KIT D816V (ORR = 63%) et chez les patients non porteurs d'une mutation D816V ou de statut mutationnel indéterminé (ORR = 43,8%). Cependant, la médiane de survie pour les patients porteurs d'une mutation KIT D816V était plus longue, i.e.
33,9 mois (IC à 95 % : 20,7-42), que pour les patients non porteurs d'une mutation D816V ou de statut mutationnel indéterminé, i.e. 10 mois (IC à 95 % : 6,9-17,4). Quarante-six pour cent des patients présentaient une diminution de plus de 50 % des mastocytes dans la moelle osseuse et 58 % des patients avaient une diminution de plus de 50 % des taux de tryptase sérique. Le volume splénique avait diminué de ≥10 % chez 68,9 % des patients avec au moins 1 évaluation post-inclusion (26,7 % des patients présentaient une réduction ≥35 %, ce qui est corrélé avec une diminution de 50 % à la palpation).
Le délai médian jusqu'à la réponse était de 0,3 mois (compris entre 0,1 et 3,7 mois). La durée médiane de suivi était de 43 mois.
Tableau 7 Efficacité de la midostaurine dans la MSA, la MS-AHM et la LM : population d'évaluation du critère principal d'efficacité
Tous MSA MS-AHM LM
N = 89 N = 16 N = 57 N = 16
Critère principal d'évaluation
Réponse globale, n (%) 53 (59,6) 12 (75,0) 33 (57,9) 8 (50,0) (IC 95 %) (48,6-69,8) (47,6-92,7) (44,1-70,9) (24,7-75,3) Réponse majeure, n 40 (44,9) 10 (62,5) 23 (40,4) 7 (43,8)
(%)
Réponse partielle, n 13 (14,6) 2 (12,5) 10 (17,5) 1 (6,3)
(%)
Maladie stabilisée, n 11 (12,4) 1 (6,3) 7 (12,3) 3 (18,8)
(%)
Maladie en progression, 10 (11,2) 1 (6,3) 6 (10,5) 3 (18,8) n (%)
Critères secondaires d'évaluation
Durée médiane de la 18,6 (9,9-34,7) 36,8 (5,5- NE) 10,7 (7,4- 22,8) NR (3,6-NE) réponse, mois (IC 95 %)
Survie globale médiane, 26,8 (17,6-34,7) 51,1 (28,7-NE) 20,7 (16,3-33,9) 9,4 (7,5-NE) mois (IC 95 %)
Estimation de Kaplan- 26,1 (14,6-39,2) 34,8 (1,7-76,2) 19,9 (8,6-34,5) 33,7 (12,3-56,8)
Meier à 5 ans (IC 95 %)
NE : Non évalué, NA : Non atteint
Les patients ayant reçu un traitement antinéoplasique non prévu au protocole ont été considérés en
progression au moment de l'introduction du nouveau traitement.
Bien que l'étude ait été conçue pour être évaluée selon les critères de Valent et Cheson modifiés, en tant qu'analyse post-hoc exploratoire, l'efficacité a aussi été évaluée par le critère de 2013 de l'International Working Group - Myeloproliferative Neoplasms Research and Treatment - European Competence Network on Mastocytosis (IWG-MRT-ECNM). La réponse à Rydapt a été déterminée en utilisant un algorithme de calcul appliqué sans arbitrage. Sur les 116 patients, 113 présentaient un symptôme de C-finding défini par le critère de réponse IWG (excluant les ascites reconnues comme signe C). Toutes les réponses ont été prises en compte et exigées lors de la confirmation à 12 semaines (voir Tableau 8).
Table 8 Efficacité de la midostaurine dans la MSA, la MS-AHM et la LM évaluée par le critère IWG-MRT-ECNM en utilisant une approche algorithmique
Tous les MSA MS-AHM LM Sous-type patients inconnu
évalués
N = 113 N = 15 N = 72 N = 21 N = 5
Taux de survie globale, n 32 (28,3) 9 (60,0) 15 (20,8) 7 (33,3) 1 (20,0)
(%)
(IC à 95 %) (20,2-37,6) (32,3-83,7) 12,2-32,0) (14,6-57,0) (0,5-71,6)
Meilleure réponse globale, n
(%)
Rémission complète 1 (0,9) 0 0 1 (4,8) 0
Rémission partielle 17 (15,0) 5 (33,3) 8 (11,1) 3 (14,3) 1 (20,0)
Amélioration clinique 14 (12,4) 4 (26,7) 7 (9,7) 3 (14,3) 0
Durée de réponse*
n/N (%) 11/32 (34,4) 4/9 (44,4) 4/15 (26,7) 3/7 (42,9) 0/1 (0,0)
médiane (IC à 95 %) NE (27,0- 36,8 NE NE (4,1- NE
NE) (10,3-36,8) (17,3-NE) NE) Survie globale
n/N (%) 65/113 4/15 (26,7) 49/72 12/21 0/5 (0,0)
(57,5) (68,1) (57,1)
médiane (IC à 95 %) 29,9 51,1 22,1 22,6 NE
(20,3-42,0) (34,7-NE) (16,8-32,2) (8,3-NE)
*Toutes les réponses ont dû être confirmées à 12 semaines
L'analyse exclue les ascites reconnues comme un signe C
Les patients ayant reçu une thérapie anti-néoplasique hors de l'étude ont été considérés comme en
progression à la date de leur nouveau traitement.
L'étude support était une étude de phase II multicentrique à un seul bras menée en ouvert chez
26 patients présentant une MSA, une MS-AHM ou une LM (CPKC412A2213). La midostaurine était administrée par voie orale à la dose de 100 mg deux fois par jour, pendant des cycles de 28 jours. L'absence de réponse majeure (RM) ou de réponse partielle (RP) à la fin du second cycle nécessitait un arrêt du traitement à l'étude. Vingt (76,9 %) patients avaient une MSA (17 [85 %] avec une AHN) et 6 patients (23,1 %) avaient une MCL (2 [33,3 %] avec une AHN). L'âge médian était de 64,5 ans, avec la moitié des patients âgés de ≥65 ans. À l'inclusion, 88,5 % avaient >1 symptôme de C-finding de la maladie et 69,2 % avaient reçu au moins un précédent traitement antinéoplasique.
Le critère principal d'évaluation était le TRG évalué par les critères de Valent pendant les 2 premiers cycles de traitement. Dix-neuf patients (73,1 % ; IC 95 % = [52,2, 88,4]) présentaient une réponse pendant les deux premiers cycles de traitement (13 RM ; 6 RP). La durée médiane du suivi était de 73 mois, et la durée médiane de la réponse n'a pas été atteinte. La médiane de survie globale était de 40,0 mois (les patients n'étaient suivis que pendant un an pour la survie après l'arrêt du traitement).
Population pédiatrique
Dans une étude de phase II, la midostaurine a été étudiée en association avec une chimiothérapie chez des patients pédiatriques nouvellement diagnostiqués présentant une LAM avec mutation FLT3. Parmi les trois patients atteints de LAM avec mutation FLT3 inclus dans l'étude, deux patients (10 et 14 ans) ont présenté des toxicités limitant la dose (TLD) après le deuxième cycle d'induction avec la midostaurine (à 30 mg/m2 deux fois par jour) en association avec une chimiothérapie (composée de la cytarabine 2 g/m2/jour, jours 1 à 5; de la fludarabine 30 mg/m2/jour, jours 1 à 5 et de l'idarubicine 12 mg/m2/jour, jours 2, 4 et 6). Les deux patients ont présenté des reconstitutions hématologiques nettement retardées (c'est-à-dire une thrombopénie prolongée de grade 4 pendant 44 jours chez le premier patient et 51 jours chez le deuxième patient et une neutropénie de grade 4 pendant 46 jours chez le deuxième patient). Au cours du premier cycle d'induction, les deux patients ont reçu de la midostaurine en association avec la cytarabine, l'étoposide et l'idarubicine.
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Rydapt dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique, dans le traitement de la mastocytose maligne et de la leucémie à mastocytes (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Rydapt dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de la leucémie aiguë myéloïde (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Source : EMA
Effets indésirables
arthralgie
augmentation de l'amylase
augmentation de la bilirubine sanguine
augmentation de la lipase
augmentation des ALAT
augmentation des ASAT
constipation
céphalée
dermatite exfoliatrice
diarrhée
diminution de l'hémoglobine
diminution du nombre de lymphocytes
diminution du nombre de neutrophiles
dorsalgie
douleur abdominale supérieure
douleur de la gorge
dyspnée
fatigue
hyperglycémie
hyperhidrose
hypernatrémie
hypersensibilité
hypokaliémie
hypotension artérielle
hémorroïdes
infection liée au dispositif
infection urinaire
insomnie
intervalle QT prolongé à l'électrocardiogramme
lymphopénie
nausée
neutropénie fébrile
pneumopathie inflammatoire
pneumopathie interstitielle
pétéchie
sensation vertigineuse
stomatite
temps de céphaline activée allongé
toux
vomissement
épanchement pleural
épistaxis
érysipèle
état fébrile
œdème périphérique
Source : ANSM
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