Miconazole 50 mg comprimé buccogingival muco-adhésif
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé buccogingival muco-adhésif
Voie d'administration
Voie gingivale
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Voie gingivale.
Réservé à l'Adulte :
Application d'un comprimé buccal muco-adhésif une fois par jour, pendant 7 à 14 jours en fonction de la réponse clinique. Il est préférable d'appliquer le comprimé le matin, après le brossage des dents, le flux salivaire étant moins important la nuit.
LORAMYC peut être administré avec les aliments et les boissons.
En cas de guérison clinique (c'est-à-dire la disparition complète des signes et des symptômes de la maladie) après 7 jours de traitement, la prise de LORAMYC peut être interrompue.
Lorsque les lésions de la candidose oropharyngée sont étendues ou confluentes, le traitement doit être poursuivi jusqu'à guérison clinique ou jusqu'à 14 jours.
Mode d'administration
LORAMYC doit être appliqué sur la gencive supérieure, juste au-dessus de l'incisive :
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Une fois le comprimé sorti du flacon, il doit être utilisé immédiatement. Il est à noter que le comprimé a une face bombée et une face plate.
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La face bombée du comprimé doit être appliquée sur la gencive supérieure au-dessus d'une incisive. Maintenir le comprimé en place pendant 30 secondes en appliquant une légère pression du doigt à l'extérieur de la lèvre supérieure.
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Si le comprimé ne colle pas, il doit être repositionné.
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Si le comprimé tombe mais n'est pas avalé dans les 6 premières heures, il doit être remplacé immédiatement.
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Si LORAMYC est avalé accidentellement, il est recommandé de boire un verre d'eau. S'il est avalé dans les 6 premières heures après son application, le comprimé ne doit être remplacé qu'une seule fois.
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A chaque nouvelle application de LORAMYC, le comprimé doit être appliqué sur le côté opposé de la gencive supérieure par rapport à l'application précédente.
Personne âgée :
LORAMYC peut être administré aux personnes âgées.
Population pédiatrique :
Il n'y a pas d'expérience chez l'enfant.
Source : BDPM
Interactions
miconazole <> antivitamines KContre-indication
miconazole <> sulfamides hypoglycémiantsContre-indication
miconazole <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)Précaution d'Emploi
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'y a pas de données suffisamment pertinentes sur l'utilisation du miconazole chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène, mais d'autres effets sur la reproduction ont été observés (voir rubrique 5.3). Le risque chez l'Homme est inconnu. Le miconazole ne doit être utilisé au cours de la grossesse que si nécessaire.
Allaitement
Il n'existe pas de données sur l'excrétion du miconazole dans le lait maternel. En conséquence la prudence s'impose en cas de prescription chez la femme en cours d'allaitement.
En cas de prise de cisapride chez le nouveau-né ou le nourrisson allaité, l'administration du miconazole à la mère est contre-indiquée par mesure de prudence, en raison du risque potentiel d'interaction chez l'enfant (torsades de pointes).
Fertilité
Il n'y a pas de données disponibles concernant l'effet du miconazole sur la fertilité.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIINFECTIEUX POUR TRAITEMENT ORAL LOCAL, code ATC A01AB09.
Mécanisme d'action
Le miconazole exerce son activité antifongique en inhibant la biosynthèse de l'ergostérol dans la membrane cellulaire de l'organisme pathogène. A faible concentration, il interagit avec le cytochrome P450 fongique, ce qui entraîne une inhibition de la 14-α-déméthylation, une étape de la biosynthèse de l'ergostérol. La déplétion en ergostérol et l'accumulation concomitante en lanostérol conduisent à des altérations d'un certain nombre de fonctions membranaires. Le miconazole présente un effet fongistatique par l'inhibition de la synthèse de stérol membranaire et un effet fongicide par altération de la fonction de barrière de la membrane fongique.
Microbiologie
Le miconazole possède un large spectre d'activité antifongique. Il est actif sur les espèces de Candida, y compris C. albicans, et aussi les espèces non albicans telles que C. glabrata, C. krusei, C. parapsilosis, C. tropicalis, et C. pseudotropicalis.
Le miconazole possède également une activité antibactérienne contre les bactéries Gram-positif (y compris Streptococcus pyogenes, Staphylococcus aureus et Erysipelothrix insidiosa).
Les espèces de Candida les plus fréquemment rencontrées dans les candidoses buccales (C. albicans, C. glabrata, C. krusei et C. tropicalis) sont sensibles au miconazole.
Dans la plupart des études récentes, la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) de miconazole varie de 0,03 à 1 µg/ml pour C. albicans et de 0,03 à 4 µg/ml pour C. non-albicans, dont C. glabrata et C. krusei qui sont intrinsèquement résistant au fluconazole.
Dans les essais cliniques chez les patients VIH positifs, Candida albicans est l'espèce la plus répandue (87,5%). Chez les patients atteints de cancer de la tête et du cou, parmi les 321 isolats identifiés à l'inclusion, Candida albicans représente 62,6% des isolats et Candida non-albicans 37,4% [dont C. tropicalis (30,8%), C. krusei (22,5%), et C. glabrata (10,8%)].
La CMI90 de miconazole pour les isolats cliniques de Candida (C. albicans: 87,5%, C. tropicalis 8% et C. parapsilosis 2,1%) mesurée au cours d'un essai clinique chez 577 patients VIH positifs, était de 0,25 µg/ml avant le traitement. Après 14 jours de traitement, aucune résistance au miconazole n'a été détectée.
Résistance aux médicaments
Une résistance clinique aux agents triazolés utilisés par voie systémique peut se produire dans les espèces de Candida. La résistance est déterminée par des mécanismes multiples, principalement des modifications en acides aminés et/ou dans la régulation de l'enzyme cible et de pompes à efflux. Plusieurs mécanismes co-existent fréquemment dans le même isolat. La résistance croisée parmi les azolés n'est pas complète, même au sein de la sous-classe des triazolés. La résistance croisée est fonction d'un certain nombre de facteurs, notamment les espèces évaluées, l'histoire clinique, le composé azolé choisi comme comparateur et le type de test de sensibilité qui est effectué.
Les concentrations critiques de résistance, corrélant l'activité in vitro avec l'efficacité clinique, n'ont pas été établies pour le miconazole.
Aucune résistance primaire des espèces de Candida vis-à-vis du miconazole, un azolé appartenant à la classe des imidazolés, n'a été décrite dans la littérature, et la résistance acquise au miconazole a rarement été décrite, même chez les patients traités à plusieurs reprises. Dans des expériences in vitro avec 150 isolats cliniques récents, l'exposition répétée au miconazole n'induit pas de résistance parmi les espèces de Candida sensibles ou résistantes aux triazolés.
Toutefois, une augmentation significative de la CMI du miconazole a été observée chez 2 souches sur 6 de Candida même si les CMIs sont restées inférieures à 0,5 µg/ml.
Par conséquent, l'émergence de souches résistantes au miconazole ne doit pas être exclue après une exposition répétée à des traitements antifongiques.
Expérience clinique
Dans une étude randomisée, comparative, en aveugle pour l'investigateur, menée chez des patients atteints d'un cancer de la tête et du cou ayant été traités par radiothérapie (tous les patients avaient une mucite, une inflammation buccale ou un érythème et 96% avaient un flux salivaire réduit), le taux de réponse au jour 14 et le taux de rechute au jour 60 chez les patients ayant une réponse clinique complète (aucune lésion orale) étaient :
<table> <tbody><tr> <td> </td> <td> Loramyc 50 mg </td> <td> Gel de miconazole </td> </tr> <tr> <td> Population mITT </td> <td> N=141 </td> <td> N=141 </td> </tr> <tr> <td> Taux de réponse clinique complète </td> <td> 52.48% </td> <td> 45.39% </td> </tr> <tr> <td> Différence de traitement (IC 95%) </td> <td colspan="2"> +7.09 (-19.0; 4.8) </td> </tr> <tr> <td> Taux de rechute au jour 60 (95% CI) </td> <td> 21.62% (13.79; 32.31) </td> <td> 17.19% (9.92; 28.27) </td> </tr> <tr> <td> Population PP </td> <td> N=107 </td> <td> N=106 </td> </tr> <tr> <td> Taux de réponse clinique complète </td> <td> 53.27% </td> <td> 51.89% </td> </tr> <tr> <td> Différence de traitement (IC 95%) </td> <td colspan="2"> +1.38 (-15.1 ; 12.3) </td> </tr> <tr> <td> Taux de rechute au jour 60 (95% CI) </td> <td> 24.56 (15.26; 37.17) </td> <td> 14.55 (7.62; 26.22) </td> </tr> </tbody></table>Dans une étude comparative, randomisée, en double aveugle, menée chez des patients VIH positifs, le taux de guérison clinique (aucun signe et aucun symptôme de candidose oropharyngée) après un traitement de 14 jours (entre le jour 17 et le jour 22) et le taux de rechute au jour 35 étaient les suivants :
<table> <tbody><tr> <td> </td> <td> Loramyc 50 mg </td> <td> Pastilles de clotrimazole 10 mg </td> </tr> <tr> <td> Population ITT </td> <td> N=290 </td> <td> N=287 </td> </tr> <tr> <td> Taux de guérison clinique </td> <td> 60.7% </td> <td> 65.2% </td> </tr> <tr> <td> Différence de traitement (IC 95%) </td> <td colspan="2"> -4.5 (-12.4;3.4) </td> </tr> <tr> <td> Taux de rechute au jour 35 (95% IC) </td> <td> 27.9% (21.3; 35.2) </td> <td> 28.1% (21.8; 35.2) </td> </tr> <tr> <td> Population PP </td> <td> N=240 </td> <td> N=236 </td> </tr> <tr> <td> Taux de guérison clinique </td> <td> 68.3% </td> <td> 74.2% </td> </tr> <tr> <td> Différence de traitement (IC 95%) </td> <td colspan="2"> -5.9 (-14.0;2.2) </td> </tr> <tr> <td> Taux de rechute au jour 35 (95% IC) </td> <td> 26.9% (20.2; 34.4) </td> <td> 27.6% (21.1; 34.9) </td> </tr> </tbody></table>Dans une étude ouverte, non comparative, incluant 25 patients VIH positifs traités avec le Loramyc, le taux de réponse au jour 14 était de 84% (IC 95%: 63,9; 95,5) et le taux de rechute au jour 45 était de 38,5% (IC95: 13,8 ; 68,4) chez les patients ayant une guérison clinique (aucun signe, aucun symptôme de candidose oropharyngée).
Les patients VIH positifs inclus dans les études cliniques étaient très immunodéprimés. Plus de 50% avaient un taux de CD4 <250/mm, et 5% avaient un taux de CD4 <50/mm, la charge virale était élevée (117 000 copies/ml).
Globalement dans les essais cliniques, 94,3% des comprimés de Loramyc adhérent à la gencive pendant plus de 6 heures
Source : BDPM
Effets indésirables
agueusie
bouche sèche
céphalée
diarrhée
douleur abdominale
douleur au site d'application
dysgueusie
fatigue
glossodynie
gêne buccale
infection des voies aériennes supérieures
irritation au site d'application
nausée
prurit
ulcère au site d'application
vomissement
érosion au site d'application
éruption cutanée
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
LORAMYC 50 mg, comprimé buccogingival muco-adhésif
Source : BDPM
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