Méthylprednisolone (succinate sodique) 40 mg poudre pour solution injectable
Informations générales
Substance
Forme galénique
Poudre pour solution injectable
Voies d'administration
Voie intramusculaire, Voie intraveineuse
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- anaphylaxie
- angiœdème héréditaire
- asthme
- colite ulcéreuse
- corticothérapie générale
- maladie de Crohn
- méningite tuberculeuse
- pneumopathie d'inhalation
- rhinite allergique
- sclérose en plaques
- syndrome de Stevens-Johnson
- transplantation
- tuberculose pulmonaire
- œdème cérébral
Source : ANSM
Posologie
La méthylprednisolone peut être administrée par voie intraveineuse ou intramusculaire, la méthode privilégiée en cas d'urgence étant l'injection intraveineuse administrée sur une durée appropriée.
Posologie
Lorsque la méthylprednisolone est administrée à forte dose par voie intraveineuse, il doit être administré sur une période d'au moins 30 minutes. Les doses allant jusqu'à 250 mg doivent être administrées par voie intraveineuse sur une période d'au moins cinq minutes.
Les effets indésirables peuvent être réduits au minimum en choisissant la dose efficace la plus faible et la durée minimum (voir rubrique 4.4).
Adultes
La posologie doit varier en fonction de la sévérité de la maladie, la dose initiale étant de 10 à 500 mg. Pour le traitement des réactions de rejet de greffe après une transplantation, une dose allant jusqu'à 1 g/jour peut être nécessaire. Bien que les doses et les protocoles variaient dans les études sur le succinate de méthylprednisolone sodique dans le traitement des réactions de rejet de greffe, la littérature publiée corrobore l'utilisation de doses de ce niveau, les doses de 500 mg à 1 g étant les plus communément utilisées en cas de rejet aigu. Le traitement avec de telles doses doit se limiter à une période de 48-72 heures jusqu'à ce que l'état du patient soit stabilisé, car les traitements prolongés avec des doses élevées de corticostéroïdes peuvent induire des effets indésirables graves liés à ces médicaments (voir les rubriques 4.4 et 4.8).
Population pédiatrique
Dans le traitement d'indications nécessitant des doses élevées, telles que les affections hématologiques, rhumatologiques, rénales et dermatologiques, la posologie recommandée est de 30 mg/kg/jour jusqu'à un maximum de 1 g/jour. Cette posologie peut être reconduite pour trois cycles consécutifs chaque jour ou tous les deux jours. Pour le traitement des réactions de rejet de greffe après une transplantation, la dose recommandée est de 10 à 20 mg/kg/jour pendant un maximum de 3 jours jusqu'à un maximum de 1 g/jour. Pour le traitement des états asthmatiques, la dose recommandée est de 1 à 4 mg/kg/jour pendant 1 à 3 jours.
Patients âgés :
La méthylprednisolone est principalement utilisée à court terme dans les affections aiguës. Aucune information n'indique qu'un changement de posologie est justifié chez les personnes âgées. Cependant, le traitement des patients âgés doit être planifié en tenant compte des conséquences plus graves des effets indésirables courants des corticostéroïdes chez les personnes âgées et une surveillance clinique étroite est nécessaire (voir Rubrique 4.4).
Les recommandations détaillées concernant la posologie chez l'adulte sont les suivantes :
Dans le cas de réactions anaphylactiques, il convient tout d'abord d'administrer de l'adrénaline ou de la noradrénaline pour obtenir un effet hémodynamique, puis une injection intraveineuse de méthylprednisolone (succinate de méthylprednisolone sodique) avec d'autres procédures acceptées. Certaines données indiquent que les corticostéroïdes sont bénéfiques en termes de préventions d'attaques récurrentes de réactions anaphylactiques aiguës grâce à leur effet hémodynamique prolongé.
Dans les réactions de sensibilité, la méthylprednisolone peut offrir un soulagement des symptômes dans un délai de trente minutes à deux heures. Chez les patients présentant un état asthmatique, la méthylprednisolone peut être administré à une dose de 40 mg par voie intraveineuse, et l'administration répétée en fonction de la réponse du patient. Chez certains patients asthmatiques, il peut être avantageux d'administrer le produit sous forme de perfusion lente au goutte-à-goutte sur une période de plusieurs heures.
Dans les réactions de rejet de greffe suite à une transplantation, des doses allant jusqu'à 1 g par jour ont été utilisées pour supprimer les crises de rejet. En cas de rejet aigu, des doses de 500 mg à 1 g sont communément utilisées. Le traitement doit être poursuivi uniquement jusqu'à ce que l'état du patient soit stabilisé, habituellement pas au-delà de 48-72 heures.
Dans le cas d'un œdème cérébral, les corticostéroïdes sont utilisés pour réduire ou prévenir un œdème cérébral associé aux tumeurs cérébrales (primaires ou métastatiques).
Chez les patients présentant un œdème dû à une tumeur, la réduction progressive de la dose de corticostéroïde semble être importante afin d'éviter un effet de rebond avec augmentation de la pression intracrânienne. Si un gonflement cérébral est observé au fur et à mesure que la dose est diminuée (après avoir écarté l'hypothèse d'un saignement intracrânien), des doses plus importantes et plus fréquentes peuvent être à nouveau administrées par voie parentérale. Les patients présentant certaines maladies malignes peuvent avoir besoin de rester sous traitement de corticostéroïdes par voie orale pendant des mois, voire à vie. Des doses similaires ou plus élevées peuvent être utilisées pour contrôler un œdème cérébral pendant une radiothérapie.
Les posologies suivantes sont données à titre indicatif pour les œdèmes dus à des tumeurs cérébrales.
<table> <tbody><tr> <td> Posologie A </td> <td> Dose (mg) </td> <td> Voie </td> <td> Intervalle en heures </td> <td> Durée </td> </tr> <tr> <td> Pré-opératoire : </td> <td> 20 </td> <td> IM </td> <td> 3,6 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Pendant l'opération : </td> <td> 20 à 40 </td> <td> IV </td> <td> par heure </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Post-opératoire : </td> <td> 20 </td> <td> IM </td> <td> 3 </td> <td> 24 heures </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 16 </td> <td> IM </td> <td> 3 </td> <td> 24 heures </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 12 </td> <td> IM </td> <td> 3 </td> <td> 24 heures </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 8 </td> <td> IM </td> <td> 3 </td> <td> 24 heures </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 4 </td> <td> IM </td> <td> 3 </td> <td> 24 heures </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 4 </td> <td> IM </td> <td> 6 </td> <td> 24 heures </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 4 </td> <td> IM </td> <td> 12 </td> <td> 24 heures </td> </tr> <tr> <td> Posologie A </td> <td> Dose (mg) </td> <td> Voie </td> <td> Intervalle en heures </td> <td> Durée des Journées </td> </tr> <tr> <td> Pré-opératoire : </td> <td> 40 </td> <td> IM </td> <td> 6 </td> <td> 2-3 </td> </tr> <tr> <td> Post-opératoire : </td> <td> 40 </td> <td> IM </td> <td> 6 </td> <td> 3-5 </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 20 </td> <td> Voie orale </td> <td> 6 </td> <td> 1 </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 12 </td> <td> Voie orale </td> <td> 6 </td> <td> 1 </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 8 </td> <td> Voie orale </td> <td> 8 </td> <td> 1 </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 4 </td> <td> Voie orale </td> <td> 12 </td> <td> 1 </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 4 </td> <td> Voie orale </td> <td> </td> <td> 1 </td> </tr> </tbody></table>Fox JL, MD. "Use of Methylprednisolone in Intracranial Surgery" Medical Annals of the District of Columbia, 34:261 265, 1965.
Cantu RC, MD Harvard Neurological Service, Boston, Massachusetts. Lettre archivée, The Upjohn Company (Février 1970).
But : arrêter le traitement après un total de 10 jours.
Dans le traitement d'exacerbations aiguës de sclérose en plaque chez l'adulte, la dose recommandée est de 1 g par jour pendant 3 jours. La méthylprednisolone doit être administré sous forme de perfusion intraveineuse sur une période d'au moins 30 minutes.
Dans d'autres indications, la posologie initiale varie entre 10 et 500 mg selon le problème clinique traité. Des doses plus fortes peuvent être nécessaires pour la prise en charge à court terme d'affections sévères, aiguës. La dose initiale, jusqu'à 250 mg, doit être administrée par voie intraveineuse pendant au moins 5 minutes, les doses supérieures à 250 mg devant être administrées par voie intraveineuse sur une période d'au moins 30 minutes. Les doses ultérieures peuvent être administrées par voie intraveineuse ou intramusculaire à intervalles dictés par la réponse du patient et son état clinique. Le traitement par corticostéroïdes est un traitement supplémentaire et ne remplace pas le traitement conventionnel.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Source : BDPM
Contre-indications
Infection
Purpura thrombopénique idiopathique
Voie intrathécale
Œdème cérébral
Source : ANSM
Interactions
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> vaccins vivants atténuésContre-indication
corticoïdes <> mifamurtideAssociation DECONSEILLEE
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> acide acétylsalicyliqueAssociation DECONSEILLEE
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anticoagulants orauxPrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anticonvulsivants inducteurs enzymatiquesPrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> cobimétinibPrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> inducteurs enzymatiquesPrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> isoniazidePrécaution d'Emploi
hypokaliémiants <> autres hypokaliémiantsPrécaution d'Emploi
hypokaliémiants <> digoxinePrécaution d'Emploi
hypokaliémiants <> substances susceptibles de donner des torsades de pointesPrécaution d'Emploi
méthylprednisolone <> antivitamines KPrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anti-inflammatoires non stéroïdiensA prendre en compte
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> curares non dépolarisantsA prendre en compte
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> fluoroquinolonesA prendre en compte
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> héparinesA prendre en compte
méthylprednisolone <> ciclosporineA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal ont permis de montrer que des doses élevées de corticostéroïdes administrées à des femelles gravides peut provoquer des malformations. Cependant, les corticostéroïdes ne semblent pas provoquer de malformations congénitales lorsqu'ils sont administrés à des femmes enceintes. Néanmoins, le succinate de méthylprednisolone sodique doit être utilisé durant la grossesse uniquement dans les cas critiques car les études chez l'homme ne peuvent pas établir la sécurité du produit lors de son utilisation pendant la grossesse.
Certains corticostéroïdes traversent facilement la barrière placentaire. Dans une étude rétrospective, une augmentation de la fréquence de naissances de faible poids a été observée chez des enfants dont la mère avait utilisé des corticostéroïdes. Bien que l'insuffisance surrénalienne soit rare chez les enfants qui ont été exposés aux corticostéroïdes in utero, les enfants exposés à de fortes doses de corticostéroïdes doivent être surveillés avec attention et examinés par rapport au risque d'insuffisance surrénalienne.
L'effet des corticostéroïdes sur l'accouchement n'est pas connu.
Des cataractes ont été observées chez des nouveau-nés dont les mères avaient reçu un traitement de corticostéroïdes à long terme pendant la grossesse.
Allaitement
Les corticostéroïdes sont excrétés dans le lait maternel.
Les corticostéroïdes excrétés dans le lait maternel peuvent supprimer la croissance des nourrissons nourris au sein et perturber la production endogène de glucocorticoïdes. Comme les études sur les corticostéroïdes dans la reproduction chez l'homme sont inadéquates, les corticostéroïdes doivent être utilisés chez les mères qui allaitent uniquement si le bénéfice du traitement est jugé supérieur aux risques éventuels pour l'enfant.
Les bénéfices possibles d'un traitement par corticostéroïdes doivent être soupesés par rapport aux effets indésirables pour la mère et pour l'embryon ou le fœtus avant de donner ce médicament à des femmes enceintes ou qui allaitent, ou à des femmes en âge de procréer.
Fertilité
Il n'a pas été mis en évidence que les corticostéroïdes altèrent la fertilité.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Corticostéroïde à usage systémique, code ATC : H02AB04
La méthylprednisolone est un puissant stéroïde anti-inflammatoire. Il a un pouvoir anti-inflammatoire plus important que la prednisolone et moins tendance que celle-ci à entraîner une rétention d'eau et de sodium. Son activité anti-inflammatoire est au moins cinq fois plus importante que celle de l'hydrocortisone.
Le succinate de méthylprednisolone sodique a les mêmes actions métaboliques et anti-inflammatoires que la méthylprednisolone. Lorsqu'ils sont administrés par voie parentérale en quantité équimolaire, les deux composés sont équivalents en termes d'activité biologique. Le pouvoir relatif du succinate de méthylprednisolone sodique et du succinate d'hydrocortisone sodique est d'un rapport d'environ quatre à un, comme l'indique la dépression du nombre d'éosinophiles après administration par voie intraveineuse. Ceci est cohérent avec le pouvoir relatif de la méthylprednisolone et de l'hydrocortisone administrées par voie orale.
La séparation accrue de l'effet des glucocorticoïdes et des minéralocorticoïdes permet de réduire l'incidence de la rétention d'eau et de sodium.
Source : BDPM
Effets indésirables
affection psychiatrique
atrophie cutanée
cataracte sous-capsulaire
changement d'humeur
dépendance psychologique
euphorie
facies cushingoïde
faiblesse musculaire
hypertension
hémorragie
idée suicidaire
infection
irritabilité
perforation
retard de croissance
rétention hydro-sodée
trouble affectif
trouble de la cicatrisation
ulcère gastroduodénal
état dépressif
Source : ANSM
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Source : BDPM
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