Lidocaïne chlorhydrate 2 mg/0,2 ml (10 mg/ml) + phényléphrine chlorhydrate 0,62 mg/0,2 ml (3,1 mg/ml) + tropicamide 0,04 mg/0,2 ml (0,2 mg/ml) solution injectable
Informations générales
Substances
Forme galénique
Solution injectable
Voie d'administration
Voie intracamérulaire
Source : ANSM
Posologie
Voie intracamérulaire. Une ampoule à usage unique par œil.
MYDRANE doit être administré par un chirurgien ophtalmologiste.
Posologie
MYDRANE doit être utilisé uniquement chez les patients ayant déjà présenté, lors d'une évaluation préopératoire, une dilatation satisfaisante de la pupille suite à l'administration d'agents mydriatriques topiques.
Adultes
Injecter lentement par voie intracamérulaire 0,2 ml de MYDRANE en une seule injection au début de l'intervention chirurgicale.
Populations particulières
Sujets âgés
L'adaptation posologique n'est pas nécessaire.
Population pédiatrique
L'efficacité et la tolérance de MYDRANE chez l'enfant âgé de 0 à 18 ans n'ont pas été établies.
Insuffisants rénaux
Etant donné la faible dose utilisée et la très faible exposition systémique (voir rubrique 5.2), aucune adaptation posologique n'est nécessaire (voir rubrique 4.4).
Insuffisants hépatiques
Etant donné la faible dose utilisée et la très faible exposition systémique (voir rubrique 5.2), aucune adaptation posologique n'est nécessaire.
Mode d'administration
Voie intracamérulaire.
La procédure d'administration suivante doit être suivie :
1. Cinq minutes avant de réaliser la procédure antiseptique préopératoire et la première incision, une à deux gouttes de collyre anesthésique doivent être instillées dans l'œil.
2. Au début de l'intervention chirurgicale, 0,2 ml de MYDRANE doit être injecté lentement, en une seule injection intracamérulaire, par un chirurgien ophtalmologiste, par l'incision latérale ou principale.
Pour les instructions relatives à la manipulation du médicament avant administration, voir rubrique 6.6.
Source : BDPM
Interactions
sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale) <> sympathomimétiques indirectsContre-indication
sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale) <> IMAO irréversiblesAssociation DECONSEILLEE
sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale) <> alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiquesAssociation DECONSEILLEE
sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale) <> alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteursAssociation DECONSEILLEE
lidocaïne <> amiodaronePrécaution d'Emploi
lidocaïne <> cimétidinePrécaution d'Emploi
lidocaïne <> fluvoxaminePrécaution d'Emploi
lidocaïne <> bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaqueA prendre en compte
médicaments atropiniques <> anticholinestérasiquesA prendre en compte
médicaments atropiniques <> autres médicaments atropiniquesA prendre en compte
médicaments atropiniques <> morphiniquesA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes sur l'utilisation de la phényléphrine et du tropicamide chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur des effets sur la grossesse, le développement embryonnaire ou fœtal, l'accouchement ou le développement post-natal.
Bien que les études menées chez l'animal n'aient mis en évidence aucun effet délétère pour le fœtus, la lidocaïne traverse la barrière placentaire et ne doit donc pas être administrée au cours de la grossesse.
Bien que l'absorption systémique attendue soit négligeable, une faible exposition systémique ne peut être exclue.
En conséquence, MYDRANE ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse.
Allaitement
Aucune donnée n'est disponible concernant l'excrétion de la phényléphrine ou du tropicamide dans le lait maternel. Comme la phényléphrine est faiblement absorbée oralement, l'absorption éventuelle par le nourrisson peut être estimée négligeable. Cependant, le tropicamide n'est pas recommandé au cours de l'allaitement, car, bien qu'une exposition systémique négligeable soit attendue, les nourrissons peuvent être très sensibles aux anticholinergiques.
De faibles quantités de lidocaïne sont excrétées dans le lait maternel ; une réaction allergique peut donc survenir chez le nourrisson.
En conséquence, MYDRANE ne doit pas être utilisé au cours de l'allaitement.
Fertilité
Aucune information n'est disponible sur les effets potentiels de MYDRANE sur la fertilité chez l'homme ou la femme.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : MYDRIATIQUES ET CYCLOPLEGIQUES, Tropicamide en association, code ATC : S01FA56.
MYDRANE est une solution injectable par voie intracamérulaire combinant deux agents mydriatiques de synthèse (le tropicamide, un anticholinergique, et la phényléphrine, un alpha-sympathomimétique) et un anesthésique local (le chlorhydrate de lidocaïne monohydraté).
Mécanisme d'action
La phényléphrine est un agent sympathomimétique à action directe. Elle provoque une mydriase par la stimulation des récepteurs alpha-adrénergiques du muscle dilatateur de la pupille (la contraction du muscle dilatateur qui en résulte entraîne la dilatation pupillaire). Elle n'induit quasiment aucun effet cycloplégique.
Le tropicamide est un agent parasympatholytique qui agit en se liant aux récepteurs muscariniques M4 des muscles oculomoteurs et en les bloquant. Il empêche le sphincter de l'iris et le muscle ciliaire de répondre à la stimulation cholinergique, entraînant une dilatation de la pupille et une paralysie du muscle ciliaire (cycloplégie).
La lidocaïne est un anesthésique local de type amide. Elle agit en inhibant les flux ioniques nécessaires à l'initiation et à la conduction des impulsions nerveuses, stabilisant ainsi la membrane neuronale.
Effets pharmacodynamiques
Bien que le tropicamide en monothérapie produise à la fois une mydriase et une cycloplégie, un effet mydriatique supplémentaire est obtenu lors de l'utilisation simultanée d'agents sympathomimétiques tels que la phényléphrine. Ce type d'association synergique est communément prescrit afin d'obtenir une dilatation maximale de la pupille en vue de l'extraction du cristallin lors d'une chirurgie de la cataracte.
Au cours d'un essai clinique de phase II, en moyenne à 95 % de la dilatation pupillaire mesurée avant l'injection de substance viscoélastique a été obtenue dans les 30 secondes suivant l'injection unique de 200 µl de MYDRANE par voie intracamérulaire. Les mesures de la taille de la pupille observées au cours des essais cliniques de phases II et III sont présentées dans le tableau suivant (patients ayant reçu une injection unique de 200 µl de MYDRANE par voie intracamérulaire) :
<table> <tbody><tr> <td rowspan="2"></td> <td colspan="2"> Etude de phase II, n = 24 </td> <td colspan="2"> Etude de phase III, n = 181 </td> </tr> <tr> <td> Dans les 30 secondes suivant l'injection de MYDRANE </td> <td> Après injection de MYDRANE et injection du viscoélastique </td> <td> Après injection de MYDRANE et injection du viscoélastique </td> <td> Juste avant injection de l'implant intra-oculaire </td> </tr> <tr> <td> Taille de la pupille (mm) Moyenne (ET) Médiane </td> <td>6,7 (0,7) 6,7
</td> <td>7,7 (0,7) 7,7
</td> <td>7,8 (0,8) 7,8
</td> <td>7,9 (0,9) 7,9
</td> </tr> </tbody></table>Au cours d'un essai de phase III, après injection unique de 200 µl de MYDRANE et injection du viscoélastique (juste avant le capsulorhexis), la taille de la pupille était supérieure ou égale à 7 mm chez 86,7 % des patients. Dans ces essais de phases II et III, la mydriase obtenue sous MYDRANE s'est avérée stable jusqu'à la fin de l'intervention chirurgicale.
La normalisation de la taille de la pupille est connue pour intervenir après 5 à 7 heures.
Efficacité et sécurité clinique
Efficacité clinique
Les effets mydriatiques et anesthésiques de MYDRANE ont été évalués au cours d'une étude de phase III multicentrique randomisée, ouverte, par rapport à un traitement topique standard (phényléphrine et tropicamide) chez 555 patients subissant une chirurgie de la cataracte et présentant un diamètre de la pupille ≥ 7 mm après administration d'agents mydriatiques topiques. Un collyre à base de tétracaïne à 1 % était instillé 5 minutes et 1 minute avant le début de l'intervention dans les deux groupes de traitement.
Mydriase :
La non-infériorité de MYDRANE par rapport au traitement de référence (tropicamide en collyre à 0,5 % et phényléphrine en collyre à 10 %, à raison d'une goutte de chaque produit instillée 3 fois avant l'intervention chirurgicale) a été démontrée pour les critères d'efficacité primaire et co-primaire dans la population en intention de traiter modifiée [mITT] (voir tableau ci-dessous) :
<table> <tbody><tr> <td rowspan="2"> Population mITT </td> <td rowspan="2"> MYDRANE </td> <td rowspan="2"> Traitement de référence </td> <td> Différence (%) entre les groupes (MYDRANE - Référence) </td> </tr> <tr> <td> [IC à 95 %] </td> </tr> <tr> <td> Critère primaire d'efficacité Nombre (%) de patients répondeurs\* IC à 95 % </td> <td> N=268 265 (98,9) [96,8 ; 99,8] </td> <td> N=281 266 (94,7) [91,3 ; 97,0] </td> <td> 4,2 [-4,2 ; 12,6] </td> </tr> <tr> <td> Critère co-primaire d'efficacité Nombre (%) de patients répondeurs\*\* IC à 95 % </td> <td> N=250246 (98,4) [96,0 ; 99,6]
</td> <td> N=261246 (94,3) [90,7 ; 96,7]
</td> <td> 4,1 [-4,5 ; 12,8] </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> \* Patient répondeur défini comme un patient chez qui le capsulorhexis a été réalisé sans utiliser de traitement mydriatique supplémentaire. \*\* Patient répondeur défini comme un patient chez qui le capsulorhexis a été réalisé sans utiliser de traitement mydriatique supplémentaire et chez qui la taille de la pupille juste avant le capsulorhexis était ≥ 5,5 mm. </td> </tr> </tbody></table>Au cours de l'essai de phase III, dans le groupe MYDRANE (N = 268), 197 patients ont reçu une injection intracamérulaire unique de 200 µl et 71 une injection supplémentaire de 100 µl sans qu'un effet additionnel significatif ait été démontré alors qu'une augmentation de la perte en cellules endothéliales était observée (voir rubrique 4.9).
Le tableau ci-dessous présente l'analyse des données des patients ayant reçu une seule injection de 200 µl par voie intracamérulaire, chez qui le capsulorhexis a été réalisé sans utiliser de traitement mydriatique supplémentaire et chez qui la taille de la pupille avant le capsulorhexis était > 6 mm.
<table> <tbody><tr> <td rowspan="2"> </td> <td rowspan="2"> MYDRANE 200 µl </td> <td rowspan="2"> Traitement de référence </td> <td> Différence (%) entre les groupes (MYDRANE 200 µl - Référence) </td> </tr> <tr> <td> [IC à 95 %] </td> </tr> <tr> <td> N Nombre (%) de patients sans traitement mydriatique supplémentaire et dont la taille de la pupille juste avant le capsulorhexis est > 6 mm. IC à 95 % </td> <td> N=181180 (99,4) [97,0 ; 100,0]
</td> <td> N=261246 (94,3) [90,7 ; 96,7]
</td> <td>5,2 [-4,3 ; 14,6]
</td> </tr> </tbody></table>Anesthésie :
Avant injection de l'implant intra-oculaire, le confort du patient s'est révélé supérieur de manière statistiquement significative sous MYDRANE (p = 0,034), et aucune différence statistiquement significative entre les groupes n'a été observée aux autres temps d'évaluation au cours de l'intervention chirurgicale (avant injection de substance viscoélastique, capsulorhexis et injection de céfuroxime).
Source : BDPM
Effets indésirables
augmentation de la pression intra-oculaire
céphalée
hypertension
hyperémie oculaire
kératite
rupture de la capsule postérieure
œdème maculaire cystoïde
Source : ANSM
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