Lapatinib (tosilate) 250 mg comprimé
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé pelliculé
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Le traitement par Tyverb doit être initié uniquement par un médecin expérimenté dans l'administration de médicaments anticancéreux.
La surexpression des récepteurs HER2 (ErbB2) est définie par un score IHC3+, ou IHC2+ par immunohistochimie avec amplification génique, ou par amplification génique seule. Le statut HER2 devra être déterminé en utilisant une méthode précise et dûment validée.
<u>Posologie </u>
<i><u>Posologie de Tyverb en association avec la capécitabine </u></i>
La posologie recommandée de Tyverb est de 1 250 mg (soit cinq comprimés) en une prise par jour, en continu.
La dose recommandée de capécitabine est de 2 000 mg/m²/jour, en deux prises à 12 heures d'intervalle, du jour J1 à J14 d'un cycle de 21 jours (voir rubrique 5.1). La capécitabine doit être prise au cours d'un repas, ou dans les 30 minutes suivant la prise alimentaire. Se référer au Résumé des Caractéristiques de Produit de la capécitabine.
<i><u>Posologie de Tyverb en association avec le trastuzumab </u></i>
La posologie recommandée de Tyverb est de 1000 mg (soit quatre comprimés) en une prise par jour, en continu.
La dose recommandée de trastuzumab est de 4 mg/kg en dose de charge, administrée par voie intraveineuse, suivi de 2 mg/kg par voie intraveineuse, une fois par semaine (voir rubrique 5.1). Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit du trastuzumab.
<i><u>Posologie de Tyverb en association avec un inhibiteur de l'aromatase </u></i>
La posologie recommandée de Tyverb est de 1 500 mg (soit six comprimés) en une prise par jour, en traitement continu.
Pour la dose de l'inhibiteur d'aromatase co-administré, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit correspondant.
<i><u>Report de prise et réduction de la posologie </u></i>
<i>Evènements cardiaques </i>
Le traitement par Tyverb doit être arrêté en cas de diminution symptomatique de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG), ce qui constitue un événement de grade 3 ou plus selon la classification du NCI – CTCAE (« National Cancer Institute - Common Terminology Criteria Adverse Event »), ou si la valeur de la FEVG décroît à une valeur inférieure à la limite normale (voir rubrique 4.4). Tyverb pourra être ré-administré à une posologie réduite (750 mg/jour quand il est administré avec le trastuzumab, 1000 mg/jour quand il est administré avec la capécitabine ou 1250 mg/jour quand il est administré avec un inhibiteur de l'aromatase) après une interruption d'au moins 2 semaines et à condition que la FEVG soit revenue à une valeur normale et que le patient soit asymptomatique.
<i>Atteinte pulmonaire/Pneumopathie interstitielles </i>
Le traitement par Tyverb devra être arrêté chez les patients présentant des symptômes pulmonaires de grade 3 ou plus selon la classification du NCI-CTCAE (voir rubrique 4.4).
<i>Diarrhée </i>
Une interruption du traitement par Tyverb doit être envisagée en cas de survenue d'une diarrhée de grade 3 selon la classification du NCI-CTCAE, ou bien d'une diarrhée de grade 1 ou 2 associée à des complications (crampes abdominales modérées à sévères, nausée ou vomissements de grade 2 ou plus selon la classification du NCI-CTCAE, diminution de l'indice de performance, fièvre, sepsis, neutropénie, saignement avéré ou déshydratation) (voir rubriques 4.4 et 4.8). Lorsque la diarrhée sera revenue à un grade 1 ou moins, le traitement par Tyverb pourra être repris à une posologie plus faible (dose de 1000 mg/jour réduite à 750 mg/jour, dose de 1250 mg/jour réduite à 1000 mg/jour ou dose de 1500 mg/jour réduite à 1250 mg/jour). Le traitement par Tyverb doit être définitivement arrêté chez les patients ayant une diarrhée de grade 4 selon la classification NCI-CTCAE.
<i>Autres toxicités </i>
Une interruption ou un arrêt du traitement par Tyverb doit être envisagé chez les patients présentant une toxicité de grade 2 ou plus selon la classification du NCI-CTCAE. Après diminution de la toxicité, soit un retour au grade 1 ou à la normale, la reprise du traitement pourra être envisagée à une posologie de 1000 mg/jour, en association avec le trastuzumab, 1250 mg/jour, en association avec la capécitabine ou 1500 mg/jour, en association avec un inhibiteur de l'aromatase. En cas de réapparition de la toxicité, le traitement par Tyverb pourra être repris à une posologie réduite (750 mg/jour en association avec le trastuzumab, 1000 mg/jour en association avec la capécitabine ou 1250 mg/jour en association avec un inhibiteur de l'aromatase).
<i>Insuffisance rénale </i>
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance rénale légère à modérée. Tyverb doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère, en raison de l'absence de données dans cette population (voir rubrique 5.2).
<i>Insuffisance hépatique </i>
En cas d'altérations sévères de la fonction hépatique, le traitement par Tyverb devra être arrêté et ne pas être réintroduit (voir rubrique 4.4).
L'administration de Tyverb chez des patients ayant une insuffisance hépatique modérée à sévère devra être envisagée avec prudence en raison d'une augmentation de l'exposition systémique au médicament. Les données chez des patients insuffisants hépatiques sont actuellement insuffisantes pour émettre des recommandations en termes d'adaptation posologique (voir rubrique 5.2).
<i><u>Sujets âgés </u></i>
Les données actuellement disponibles quant à l'utilisation de Tyverb en association avec la capécitabine et de Tyverb en association avec le trastuzumab chez les sujets âgés de plus de 65 ans sont limitées.
Dans l'étude de phase III de Tyverb en association avec le létrozole, sur la totalité des patientes ayant un cancer du sein métastatique avec des récepteurs hormonaux positifs (population en intention de traiter N=642), 44 % étaient âgées de plus de 65 ans. Globalement, aucune différence en termes d'efficacité et de tolérance n'a été observée entre ces patientes et les patientes de moins de 65 ans.
<i><u>Population pédiatrique </u></i>
La sécurité et l'efficacité de Tyverb chez les enfants de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
<u>Mode d'administration </u>
Tyverb s'administre par voie orale.
La dose quotidienne de Tyverb ne doit pas être divisée. Tyverb doit être pris au moins une heure avant ou au moins une heure après un repas. Afin de minimiser la variabilité intra patient, l'administration de Tyverb devra être standardisée par rapport à la prise de nourriture, par exemple, systématiquement une heure avant le repas (voir rubriques 4.5 et 5.2 pour les informations relatives à l'absorption).
En cas d'oubli d'une prise, la dose oubliée ne devra pas être remplacée et la suivante sera prise comme prévu à la posologie journalière recommandée (voir rubrique 4.9).
Le Résumé des Caractéristiques du Produit du médicament co-administré avec Tyverb doit être consulté pour les détails concernant sa posologie incluant les réductions de doses, les contre-indications et les informations de sécurité d'emploi.
Source : EMA
Interactions
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Il est recommandé aux femmes en âge de procréer d'avoir recours à une méthode efficace de contraception et d'éviter de débuter une grossesse pendant le traitement par Tyverb et pendant au moins 5 jours après la dernière dose.
Grossesse
Il n'y a pas de données suffisamment pertinentes sur l'utilisation de Tyverb chez la femme enceinte. Chez l'animal, les études ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l'Homme est inconnu.
Tyverb ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
L'innocuité de Tyverb pendant l'allaitement n'a pas été établie. Aucune donnée sur le passage du lapatinib dans le lait maternel n'est disponible. Un retard de croissance a été observé chez les jeunes rats exposés au lapatinib via le lait maternel. L'allaitement doit être interrompu chez les femmes recevant un traitement contenant Tyverb et pendant au moins 5 jours après la dernière dose.
Fertilité
Aucune donnée pertinente n'est disponible concernant l'utilisation de Tyverb chez les femmes en âge de procréer.
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Le lapatinib, une 4-anilino-quinazoline, est un inhibiteur des domaines intracellulaires de la tyrosine kinase des récepteurs EGFR (ErbB1) et HER2 (ErbB2) (valeur estimée du Kiapp respectivement de
3 nM et 13 nM), avec une faible dissociation à partir de ces récepteurs (demi-vie supérieure ou égale à 300 minutes). Le lapatinib inhibe la croissance des cellules tumorales dépendantes des récepteurs ErbB in vitro et chez plusieurs espèces animales.
L'association du lapatinib et du trastuzumab pourrait faire bénéficier de mécanismes d'action complémentaires, potentiellement sans mécanismes de résistance croisés. L'effet inhibiteur de croissance du lapatinib a été testé sur des lignées cellulaires conditionnées avec du trastuzumab. In vitro, le lapatinib maintient une activité significative sur des lignées cellulaires de tumeurs du sein avec surexpression HER2, sélectionnées pour avoir une croissance à long terme sur un milieu contenant du trastuzumab et il est synergique en association avec le trastuzumab sur ces mêmes cellules.
Efficacité et sécurité cliniques
Association Tyverb et capécitabine
L'efficacité et la sécurité d'emploi de Tyverb utilisé en association à la capécitabine dans le cancer du sein chez des patients ayant un bon indice de performance ont été évaluées au cours d'une étude clinique randomisée de phase III. A l'inclusion, les patientes éligibles avaient un cancer du sein à un stade localement avancé ou métastatique, surexprimant HER2, en progression après un traitement antérieur incluant taxanes, anthracyclines et trastuzumab. Toutes les patientes ont eu une évaluation de la FEVG (échocardiogramme [ECHO] ou scintigraphie cardiaque [MUGA]) avant initiation du traitement par Tyverb afin de s'assurer que la valeur de base de la FEVG était dans les limites normales. Lors de l'étude clinique, la FEVG a été contrôlée environ toutes les 8 semaines pendant la durée du traitement par Tyverb afin de s'assurer de l'absence de diminution de la FEVG en dessous de la valeur limite acceptable. La majorité des diminutions de la FEVG (plus de 60 % des évènements) ont été observées au cours des neuf premières semaines de traitement. Cependant, les données disponibles concernant des durées d'exposition plus longues sont limitées.
Les patientes étaient randomisées afin de recevoir, soit 1 250 mg de Tyverb une fois par jour (sans interruption), en association à la capécitabine (2 000 mg/m²/jour, du jour 1 au jour 14 d'un cycle de traitement de 21 jours), soit un traitement par capécitabine seule (2 500 mg/m²/jour, du jour 1 au
jour 14 d'un cycle de traitement de 21 jours). Le critère principal de l'étude était le délai jusqu'à la progression de la maladie (TTP : "Time To Progression"). L'évaluation a été effectuée par les investigateurs de l'étude et par un comité indépendant de surveillance des données (en aveugle pour ce dernier). L'étude a été arrêtée sur la base des résultats d'une analyse intermédiaire définie a priori montrant une amélioration du TTP chez les patientes traitées par Tyverb associé à la capécitabine. Dans l'intervalle de temps entre l'analyse intermédiaire et la fin des inclusions, 75 patients supplémentaires ont été inclus dans l'étude. Le tableau 1 détaille l'analyse faite par les investigateurs sur la base des données recueillies à l'arrêt des inclusions.
Tableau 1 Délai jusqu'à progression : données issues de l'étude EGF100151 (Tyverb/capécitabine)
Evaluation des investigateurs | ||
Tyverb (1 250 mg/jour) + Capécitabine (2 000 mg/m2/jour, J1 à J14, pendant 21 jours) |
Capécitabine (2 500 mg/m2/jour, J1 à J14, pendant 21 jours) |
|
(N = 198) | (N = 201) | |
Nombre d'évènements pour le TTP | 121 | 126 |
TTP médian (semaines) | 23,9 | 18,3 |
Hazard ratio | 0,72 | |
(IC 95 %) | (0,56 ; 0,92) | |
Valeur du p | 0,008 |
L'évaluation des données par un comité indépendant a également démontré que Tyverb, lorsqu'il était administré en association à la capécitabine, retardait significativement la progression de la maladie (Hazard Ratio 0,57 [IC 95 % : 0,43 – 0,77] p = 0,0001), en comparaison à la capécitabine seule.
Les résultats de l'analyse actualisée de la survie globale au 28 septembre 2007 sont présentés dans le tableau 2 :
Tableau 2 Données de survie globale de l'étude EGF100151 (Tyverb/capécitabine)
Tyyerb (1 250 mg/jour) + capécitabine (2 000 mg/m2/jour, J1 à J14, pendant 21 jours) |
Capécitabine (2 500 mg/m2/jour, J1 à J14, pendant 21 jours) |
|
(N = 207) | (N = 201) | |
Nombre de patientes décédées |
148 | 154 |
Survie globale médiane (semaines) |
74,0 | 65,9 |
Hazard Ratio | 0,9 | |
(IC 95 %) | (0,71 ; 1,12) | |
Valeur du p | 0,3 |
Dans le bras associant lapatinib et capécitabine, 4 (2 %) cas de progression de la maladie au niveau du système nerveux central ont été rapportés, par rapport à 13 (6 %) dans le bras capécitabine seule.
Des données relatives à l'efficacité et la sécurité d'emploi de Tyverb administré en association à la capécitabine comparativement à l'association trastuzumab plus capécitabine sont disponibles. Une étude randomisée de Phase III (EGF111438) (N=540) a comparé l'effet de ces deux schémas thérapeutiques sur l'incidence des récidives au niveau du SNC comme premier site de récidive chez les patientes ayant un cancer du sein métastatique avec surexpression des récepteurs HER2. Les patientes ont été randomisées dans les groupes Tyverb (1 250 mg une fois par jour en continu) + capécitabine (2 000 mg/m2/jour les jours J1 à J14, tous les 21 jours) ou trastuzumab (dose de charge de 8 mg/kg suivie de 6 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse toutes les 3 semaines) + capécitabine
(2 500 mg/m2/jour les jours J1 à J14, tous les 21 jours). La randomisation a été stratifiée selon un traitement préalable ou non par trastuzumab et selon le nombre de traitements antérieurs pour maladie métastatique.
L'étude a été interrompue au moment de l'analyse intermédiaire (N=475) qui a montré une faible incidence d'évènements au niveau du SNC et une efficacité supérieure en termes de survie sans progression et de survie globale dans le bras trastuzumab + capécitabine (voir les résultats de l'analyse finale dans le Tableau 3).
Dans le bras Tyverb + capécitabine, une récidive au niveau du SNC comme premier site de récidive s'est produite chez 8 patientes (3,2 %) par rapport à 12 patientes (4,8 %) dans le bras trastuzumab + capécitabine.
Effet du lapatinib sur les métastases du système nerveux central (SNC)
En termes de réponse objective, le lapatinib a démontré une activité modeste dans le traitement des métastases établies du SNC. Dans la prévention de métastases du SNC du cancer du sein métastatique ou précoce, l'activité observée a été limitée.
Tableau 3 Analyse de la survie sans progression évaluée par les investigateurs (PFS – Progression Free Survival) et de la survie globale (OS – Overall Survival)
PFS évaluée par les investigateurs | Survie globale | |||
Tyverb (1 250 mg/jour) + capécitabine (2 000 mg/m2/jour, J1-J14 tous les 21 jours) |
Trastuzumab (dose de charge de 8 mg/kg suivie de 6 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse toutes les 3 semaines) + capécitabine (2 500 mg/m2/ jour, J1-J14 tous les 21 jours) |
Tyverb (1 250 mg/jour) + capécitabine (2 000 mg/m2/ jour, J1-J14 tous les 21 jours) |
Trastuzumab (dose de charge de 8 mg/kg suivie de 6 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse toutes les 3 semaines) + capécitabine (2 500 mg/m2/ jour, J1-J14 tous les 21 jours) |
|
Population en ITT | ||||
N | 271 | 269 | 271 | 269 |
Nombre d'évènements1 (%) |
160 (59) | 134 (50) | 70 (26) | 58 (22) |
Estimation de Kaplan-Meier, mois a |
||||
Médiane (IC 95 %) | 6,6 (5,7 ; 8,1) | 8,0 (6,1 ; 8,9) | 22,7 (19,5 ; -) | 27,3 (23,7 ; -) |
Hazard ratio b stratifié |
||||
HR (IC 95 %) | 1,30 (1,04 ; 1,64) | 1,34 (0,95 ; 1,90) | ||
Valeur du p | 0,021 | 0,095 | ||
Patientes préalablement traitées par trastuzumab* | ||||
N | 167 | 159 | 167 | 159 |
Nombre d'évènements1(%) |
103 (62) | 86 (54) | 43 (26) | 38 (24) |
Médiane (IC 95 %) | 6,6 (5,7 ; 8,3) | 6,1 (5,7 ; 8,0) | 22,7 (20,1 ; -) | 27,3 (22,5 ; 33,6) |
HR (IC 95 %) | 1,13 (0,85 ; 1,50) | 1,18 (0,76 ; 1,83) | ||
Patientes non préalablement traitées par trastuzumab* | ||||
N | 104 | 110 | 104 | 110 |
Nombre d'évènements1(%) |
57 (55) | 48 (44) | 27 (26) | 20 (18) |
Médiane (IC 95 %) | 6,3 (5,6 ; 8,1) | 10,9 (8,3 ; 15,0) | NE2 (14,6 ; -) | NE2 (21,6 ; -) |
HR (IC 95 %) | 1,70 (1,15 ; 2,50) | 1,67 (0,94 ; 2,96) | ||
IC = intervalle de confiance a. La PFS a été définie par l'intervalle de temps entre la randomisation et la date de première progression de la maladie ou la date de décès quelle qu'en soit la cause, ou bien la date de censure. b. Estimateur de Pike du « hazard ratio » des traitements, < 1 indique un plus faible risque pour Tyverb plus capécitabine par rapport à Trastuzumab plus capécitabine. 1. L'évènement PFS est défini par la progression ou le décès et l'évènement « OS » par le décès, quelle qu'en soit la cause. 2. NE=médiane non atteinte. * Analyse post hoc |
Association Tyverb et trastuzumab
L'efficacité et la sécurité d'utilisation du lapatinib en association avec le trastuzumab dans le cancer du sein métastatique ont été évaluées dans une étude clinique randomisée. Les patientes éligibles étaient des femmes présentant un cancer du sein métastatique de stade IV avec amplification du gène ErbB2 (ou avec surexpression de la protéine) et qui avaient été préalablement exposées à un traitement par des anthracyclines et des taxanes. De plus, selon le protocole, les patientes devaient être en progression selon l'avis de l'investigateur, sous leur traitement le plus récent contenant du trastuzumab administré en situation métastatique. Le nombre médian de traitements antérieurs incluant du trastuzumab était de trois. Les patientes étaient randomisées pour recevoir soit le lapatinib par voie orale, à la dose de 1 000 mg une fois par jour associé au trastuzumab 4 mg/kg administré par voie intraveineuse en dose de charge, suivi de 2 mg/kg par voie intraveineuse une fois par semaine (N=148), soit le lapatinib par voie orale à la dose de 1 500 mg une fois par jour (N=148). Les patientes présentant une progression objective de leur maladie après au moins 4 semaines de traitement avec le lapatinib en monothérapie étaient éligibles pour bénéficier des traitements en association. Parmi les 148 patientes traitées en monothérapie, 77 (52 %) ont été éligibles pour recevoir l'association au moment de la progression de leur maladie.
Le critère d'évaluation principal de l'étude était la survie sans progression de la maladie (Progression-Free Survival : PFS), le taux de réponse et la survie globale (Overall Survival : OS) étant des critères secondaires. L'âge médian des patientes était de 51 ans et 13 % avaient 65 ans et plus. Quatre-vingt-quatorze pour cent (94 %) étaient d'origine caucasienne. La plupart des patientes, dans les deux bras de l'étude, présentaient des atteintes viscérales (215 [73 %] patientes au total). Par ailleurs, 150 (50 %) patientes présentaient des récepteurs hormonaux négatifs. Un résumé des données d'efficacité et de survie globale est présenté dans le Tableau 4. Des résultats d'analyse en sous-groupe, basée sur un facteur de stratification prédéfini (statut des récepteurs hormonaux) est également présenté dans le Tableau 5.
Tableau 4 Données de survie sans progression et de survie globale (Tyverb/trastuzumab)
Lapatinib et trastuzumab (N = 148) |
Lapatinib seul (N = 148) |
|
Survie sans progression (PFS) médiane1, semaines (IC 95 %) |
12,0 (8,1 - 16,0) |
8,1 (7,6 - 9,0) |
Hazard ratio (95 % IC) | 0,73 (0,57 - 0,93) | |
Valeur du p | 0,008 | |
Taux de réponse, % (IC 95 %) | 10,3 (5,9 - 16,4) |
6,9 (3,4 - 12,3) |
Décès | 105 | 113 |
Survie globale médiane1, mois (IC 95 %) | 14,0 (11,9 - 17,2) |
9,5 (7,6 - 12,0) |
Hazard ratio (IC 95 %) | 0,74 (0,57 - 0,97) | |
Valeur du p | 0,026 |
PFS = Progression-free survival ; IC = Intervalle de confiance.
1Estimations selon les courbes de Kaplan-Meier
Tableau 5 Résumé des données de survie sans progression et de survie globale dans les études avec récepteurs hormonaux négatifs
Survie sans progression médiane |
Survie globale médiane | |
Lapatinib+Trastuzumab | 15,4 semaines (8,4 - 16,9) | 17,2 mois (13,9 - 19,2) |
Lapatinib | 8,2 semaines (7,4 - 9,3) | 8,9 mois (6,7 - 11,8) |
HR (IC 95 %) | 0,73 (0,52 - 1,03) | 0,62 (0,42 - 0,90) |
Association Tyverb et létrozole
Tyverb a été étudié en association avec le létrozole pour le traitement des cancers avancés ou métastatiques, chez des femmes ménopausées ayant des récepteurs hormonaux positifs (récepteurs estrogènes [ER] positifs et/ou récepteurs progestérone [PgR] positifs).
L'étude de phase III (EGF30008) était une étude randomisée, en double aveugle versus placebo. Les patientes incluses dans cette étude n'avaient jamais reçu de traitement pour leur maladie métastatique.
Dans la population surexprimant HER2, seules 2 patientes incluses avaient déjà reçu du trastuzumab, 2 patientes avaient déjà reçu un inhibiteur de l'aromatase et environ la moitié avait reçu du tamoxifène.
Les patientes étaient randomisées pour recevoir du létrozole 2,5 mg une fois par jour en association avec 1500 mg de Tyverb en une prise par jour ou du létrozole avec placebo. La randomisation était stratifiée selon les sites métastatiques de la maladie et selon le délai depuis la fin du traitement adjuvant par anti-œstrogène. Le statut HER2 a été déterminé rétrospectivement par un laboratoire central d'analyse. Parmi tous les patients randomisés pour recevoir le traitement, 219 patients avaient une tumeur surexprimant HER2 ; cette population constituait la population prédéfinie pour l'analyse du critère principal d'efficacité. 952 patientes avaient une tumeur HER2-négative et pour 115 patientes, le statut n'était pas confirmé (pas d'échantillon de tumeur, pas de résultat biologique ou autre raison).
Chez les patientes avec cancer du sein métastatique surexprimant HER2, la survie sans progression évaluée par les investigateurs était significativement supérieure dans le bras létrozole plus Tyverb comparé au bras létrozole plus placebo. Dans la population négative pour HER2, il n'y avait aucun bénéfice en termes de survie sans progression dans le bras létrozole plus Tyverb comparé au bras létrozole plus placebo (voir Tableau 6).
Tableau 6 Données de survie sans progression de l'étude EGF 30008 (Tyverb / létrozole)
Population surexprimant HER2 | Population négative pour HER2 | |||
N = 111 | N = 108 | N = 478 | N = 474 | |
Tyverb 1 500 mg / jour + Létrozole 2,5 mg/jour |
Létrozole 2,5 mg/jour + placebo |
Tyverb 1 500 mg / jour + Létrozole 2,5 mg / jour |
Létrozole 2,5 mg/jour + placebo |
|
PFS médiane, semaines (IC 95 %) |
35,4 (24,1 ; 39,4) |
13,0 (12,0 ; 23,7) |
59,7 (48,6 ; 69,7) |
58,3 (47,9 ; 62,0) |
Hazard ratio |
0,71 (0,53 ; 0,96) | 0,90 (0,77 ; 1,05) | ||
Valeur du p |
0,019 | 0,188 | ||
Réponse objective (RO) |
27,9 % | 14,8 % | 32,6 % | 31,6 % |
Odds ratio | 0,4 (0,2 ; 0,9) | 0,9 (0,7 ; 1,3) | ||
Valeur du p |
0,021 | 0,26 | ||
Bénéfice clinique (BC) |
47,7 % | 28,7 % | 58,2 % | 31,6 % |
Odds ratio | 0,4 (0,2 ; 0,8) | 1,0 (0,7 ; 1,2) | ||
Valeur du p |
0,003 | 0,199 | ||
IC= intervalle de confiance Surexpression HER2 = IHC 3+ et/ou test FISH positif; HER2 négative = test IHC 0, 1+ ou 2+ et/ou FISH négatif Le bénéfice clinique a été défini comme étant la somme des réponses complètes, partielles et maladies stables depuis plus de 6 mois. |
Au moment de l'analyse finale de la survie sans progression (sur une durée médiane de suivi de
2,64 ans), les données de survie globale n'étaient pas matures et la différence entre les 2 groupes de traitement au sein de la population HER2 positive n'était pas significative ; aucune évolution n'a été observée sur une durée de suivi supérieure (durée médiane de suivi > 7,5 ans ; tableau 7).
Tableau 7 Résultats de survie globale (OS) issus de l'étude EGF30008 (dans la population HER2-positive uniquement)
Tyverb 1 500 mg/jour + Létrozole 2,5 mg / jour N = 111 |
Létrozole 2,5 mg/jour + placebo N = 108 |
|
Analyse de survie globale pré-planifiée (réalisée au moment de l'analyse de la survie sans progression (PFS) du 3 Juin 2008) |
||
Durée médiane de suivi (en années) |
2,64 | 2,64 |
Décès (%) | 50 (45) | 54 (50) |
Hazard ratioa (IC 95 %), valeur du pb |
0,77 (0,52 ; 1,14); 0,185 | |
Analyse finale de survie globale (analyse post-hoc du 7 Août 2013) | ||
Durée médiane de suivi (en années) |
7,78 | 7,55 |
Décès (%) | 86 (77) | 78 (72) |
Hazard ratio (IC 95 %), valeur du p |
0,97 (0,07 ; 1,33) ; 0,848 | |
Valeurs médianes selon l'analyse de Kaplan-Meier ; HR et valeur du p calculée selon les modèles de régression de Cox pour ajustement selon les facteurs pronostiques importants. a. Estimation du "hazard ratio" (HR) du traitement, < 1 indiquant un risque plus faible avec l'association 2,5 mg de létrozole + 1 500 mg de lapatinib par rapport à 2,5 mg de Létrozole + placebo. b. Valeur du p calculée selon le modèle de régression de Cox, avec stratification en fonction du site de la maladie et de l'administration préalable d'un traitement adjuvant au moment de la sélection. |
Electrophysiologie cardiaque
L'effet du lapatinib sur l'intervalle QT a été évalué dans une étude croisée en simple aveugle, contrôlée versus placebo, à séquence unique (placebo et traitement actif), chez des patients ayant des tumeurs solides avancées (EGF114271) (n=58). Sur une période de 4 jours de traitement, trois doses de placebo ont été administrées à 12 heures d'intervalle, le matin et le soir du Jour 1 et le matin du Jour 2, puis trois doses de lapatinib 2 000 mg ont été administrées selon le même schéma. Des électrocardiogrammes (ECG) et des prélèvements pour étude pharmacocinétique ont été effectués avant l'administration du traitement, puis à la même heure Jour 2 et Jour 4.
Dans la population évaluable (n=37), la moyenne la plus élevée de ΔΔQTcF (IC à 90 %) : 8,75 ms (4,08 ; 13,42) a été observée 10 heures après l'ingestion de la troisième dose de lapatinib à 2 000 mg. A de multiples points de mesure, le ΔΔQTcF a dépassé le seuil de 5 ms et la borne supérieure de l'IC à 90 % a dépassé le seuil de 10 ms. Les résultats dans la population pharmacodynamique (n=52) étaient cohérents avec ceux de la population évaluable (ΔΔQTcF plus élevé (IC 90 %) : 7,91 ms (4,13 ; 11,68) 10 heures après ingestion de la troisième dose de lapatinib à 2 000 mg).
Il y a une relation positive entre les concentrations plasmatiques du lapatinib et le ΔΔQTcF. La concentration moyenne maximum du lapatinib a atteint 3 920 (3 450-4 460) ng/ml (moyenne géométrique/ IC à 95 %), excédant la moyenne géométrique de la Cmax à l'état d'équilibre et les valeurs de l'IC à 95 % observées en suivant les schémas posologiques approuvés. Une augmentation supplémentaire du pic d'exposition au lapatinib peut être attendue lorsque le lapatinib est pris de façon répétée avec de la nourriture (voir rubriques 4.2 et 5.2) ou concomitamment à des inhibiteurs puissants du CYP3A4. Lorsque le lapatinib est pris en association avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4, l'intervalle QTc peut être prolongé de 16,1 ms (12,6-20,3 ms) comme démontré dans les prévisions basées sur un modèle (voir rubrique 4.4).
Effet de la prise alimentaire sur l'exposition au lapatinib
La biodisponibilité et par conséquent les concentrations plasmatiques de lapatinib sont augmentées par la prise de nourriture, en fonction du type d'aliment et du moment du repas. L'administration de la dose de lapatinib une heure après un repas entraîne une exposition systémique environ 2-3 fois plus élevée que celle obtenue lorsque le lapatinib est administré une heure avant un repas (voir rubriques 4.5 et
5.2).
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Tyverb dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement du carcinome du sein (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Source : EMA
Effets indésirables
alopécie
anorexie
arthralgie
asthénie
bouffée de chaleur
constipation
céphalée
dermatite acnéiforme
diarrhée
dorsalgie
douleur abdominale
douleur aux extrémités
dyspepsie
dyspnée
déshydratation
fatigue
inflammation muqueuse
insomnie
nausée
prurit
rash
stomatite
sécheresse cutanée
toux
vomissement
épistaxis
érythrodysesthésie palmo-plantaire
Source : ANSM
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