Lamotrigine 25 mg comprimé dispersible / à croquer
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé dispersible / à croquer
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- absence
- crise tonico-clonique
- crise épileptique partielle
- crise épiléptique généralisée
- syndrome de Lennox-Gastaut
- épisode dépressif caractérisé
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Les comprimés dispersibles ou à croquer de LAMOTRIGINE ARROW LAB peuvent être croqués ou dissous dans un petit volume d'eau (assez pour recouvrir tout le comprimé) ou avalés en entier avec un peu d'eau. N'essayez pas d'administrer des quantités partielles de comprimés dispersibles ou à croquer.
Si la posologie calculée de lamotrigine (par exemple pour le traitement d'enfants atteints d'épilepsie ou des patients ayant une insuffisance hépatique) ne correspond pas à un nombre entier de comprimé(s), la dose devant être administrée est égale à l'unité inférieure du nombre de comprimé(s) entier(s).
Réintroduction du traitement
Les prescripteurs doivent évaluer le besoin d'augmenter la dose jusqu'à la posologie d'entretien en cas de réintroduction du traitement chez les patients ayant arrêté de prendre LAMOTRIGINE ARROW LAB quelle qu'en soit la raison, étant donné le risque d'éruption cutanée sévère associé à des posologies initiales élevées et excédant le schéma d'escalade de dose recommandée pour la lamotrigine (voir rubrique 4.4). Plus le temps écoulé depuis la dernière prise est grand, plus il faut considérer l'augmentation de la dose jusqu'à la posologie d'entretien. Quand le temps d'arrêt de la prise de lamotrigine excède 5 demi-vies (voir rubrique 5.2), LAMOTRIGINE ARROW LAB doit généralement être augmenté jusqu'à la posologie d'entretien selon le schéma approprié.
Il est recommandé de ne pas réintroduire le traitement par LAMOTRIGINE ARROW LAB chez les patients ayant arrêté en raison d'une éruption cutanée associée à un traitement antérieur par la lamotrigine tant que le bénéfice potentiel n'excède pas clairement le risque.
Epilepsie
L'augmentation posologique recommandée et les posologies d'entretien pour les adultes et les adolescents à partir de 13 ans (Tableau 1) et pour les enfants et adolescents âgés de 2 à 12 ans (Tableau 2) sont données ci-dessous. En raison du risque d'éruption cutanée, la posologie initiale et les augmentations posologiques suivantes ne doivent pas être dépassées (voir rubrique 4.4).
Lorsque des AEs concomitants sont arrêtés ou d'autres AEs/médicaments sont ajoutés au protocole thérapeutique contenant de la lamotrigine, il faut prendre en considération l'effet que cela peut avoir sur la pharmacocinétique de la lamotrigine (voir rubrique 4.5).
Tableau 1 : Adultes et adolescents à partir de 13 ans - recommandations posologiques dans l'épilepsie
<table> <tbody><tr> <td> Type de traitement </td> <td> Semaines 1 + 2 </td> <td> Semaines 3 + 4 </td> <td> Posologie habituelle d'entretien </td> </tr> <tr> <td> Monothérapie : </td> <td> 25 mg/jour (une prise par jour). </td> <td> 50 mg/ jour (une prise par jour). </td> <td> 100 - 200 mg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). Pour atteindre le niveau d'entretien, les doses doivent être augmentées par paliers maximum de 50 à 100 mg toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindre la réponse optimale. 500 mg/jour ont été nécessaires chez certains patients pour atteindre la réponse désirée. </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> Traitement en association AVEC le valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine - voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée avec le valproate sans tenir compte de tout autre traitement concomitant. </td> <td> 12,5 mg/jour (donné par prise de 25 mg 1 jour sur 2). </td> <td> 25 mg/jour (une prise par jour). </td> <td> 100 - 200 mg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). Pour atteindre le niveau d'entretien, les doses doivent être augmentées par paliers maximum de 25 à 50 mg toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindre la réponse optimale. </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> Traitement en association SANS le valproate et AVEC inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée sans le valproate mais avec : phénytoïne carbamazépine phénobarbital primidone rifampicine lopinavir/ritonavir </td> <td> 50 mg/jour (une prise par jour). </td> <td> 100 mg/jour (en 2 prises par jour). </td> <td> 200 - 400 mg/jour (en 2 prises par jour). Pour atteindre le niveau d'entretien, les doses doivent être augmentées par paliers maximum de 100 mg toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindre la réponse optimale. 700 mg/jour ont été nécessaires chez certains patients pour atteindre la réponse désirée. </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> Traitement en association SANS le valproate et SANS inducteur de la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée avec d'autres médicaments qui n'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation de la lamotrigine. </td> <td> 25 mg/jour (une prise par jour). </td> <td> 50 mg/jour (une prise par jour). </td> <td> 100 - 200 mg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). Pour atteindre le niveau d'entretien, les doses doivent être augmentées par paliers maximum de 50 à 100 mg toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindre la réponse optimale. </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction pharmacocinétique avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voir rubrique 4.5), la posologie recommandée de lamotrigine en cas d'association au valproate doit être appliquée. </td> </tr> </tbody></table>Tableau 2 : Enfants et adolescents âgés de 2 à 12 ans - recommandations posologiques dans l'épilepsie (dose quotidienne totale en mg/kg de poids corporel/jour) **
<table> <tbody><tr> <td> Type de traitement </td> <td> Semaines 1 + 2 </td> <td> Semaines 3 + 4 </td> <td> Posologie habituelle d'entretien </td> </tr> <tr> <td> Monothérapie des absences typiques : </td> <td> 0,3 mg/kg/jour (en une ou 2 prises par jour). </td> <td> 0,6 mg/kg/jour (en une ou 2 prises par jour). </td> <td> 1 - 15 mg/kg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). Pour atteindre la posologie d'entretien, les doses doivent être augmentées par paliers maximum de 0,6 mg/kg/jour toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindre la réponse optimale avec une dose d'entretien maximale de 200 mg/jour. </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> Traitement en association AVEC le valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine - voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée avec le valproate sans tenir compte de tout autre traitement concomitant </td> <td> 0,15 mg/kg/jour\* (une prise par jour). </td> <td> 0,3 mg/kg/jour (une prise par jour). </td> <td> 1 - 5 mg/kg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). Pour atteindre la posologie d'entretien, les doses doivent être augmentées par paliers maximum de 0,3 mg/kg/jour toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindre la réponse optimale avec une dose d'entretien maximale de 200 mg/jour. </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> Traitement en association SANS le valproate et AVEC inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée sans le valproate mais avec : phénytoïne carbamazépine phénobarbital primidone rifampicine lopinavir/ritonavir </td> <td> 0,6 mg/kg/jour (en 2 prises par jour). </td> <td> 1,2 mg/kg/jour (en 2 prises par jour) </td> <td> 5 - 15 mg/kg/ jour (en 1 ou 2 prises par jour). Pour atteindre la posologie d'entretien, les doses doivent être augmentées par paliers maximum de 1,2 mg/kg/jour toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindre la réponse optimale avec une dose d'entretien maximale de 400 mg/jour. </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> Traitement en association SANS le valproate et SANS inducteur de la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée avec d'autres médicaments qui n'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation de la lamotrigine </td> <td> 0,3 mg/kg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). </td> <td> 0,6 mg/kg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). </td> <td> 1 - 10 mg/kg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). Pour atteindre la posologie d'entretien, les doses doivent être augmentées par paliers maximum de 0,6 mg/kg/jour toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindre la réponse optimale avec une dose d'entretien maximale de 200 mg/jour. </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction pharmacocinétique avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voir rubrique 4.5), la posologie recommandée de lamotrigine en cas d'association au valproate doit être appliquée. </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> \* Si la posologie quotidienne calculée, chez les patients prenant du valproate est de 2,5 mg ou plus mais inférieure à 5 mg, alors que LAMOTRIGINE 5 mg, comprimé dispersible ou à croquer peut être pris un jour sur deux durant les deux premières semaines. Si la posologie calculée quotidienne chez les patients prenant du valproate est inférieure à 2,5 mg, alors la lamotrigine ne doit pas être administrée. </td> </tr> </tbody></table>** Si la dose calculée de lamotrigine ne peut être obtenue en utilisant des comprimés entiers, la dose doit être arrondie à l'unité inférieure du nombre de comprimé entier la plus proche.
Afin de s'assurer que la dose thérapeutique est maintenue, le poids de l'enfant doit être contrôlé et la dose doit être revue en cas de modification du poids. Il est probable que les patients âgés de deux à six ans nécessitent une posologie d'entretien se situant vers la limite supérieure de l'intervalle recommandé.
Si le contrôle de l'épilepsie est atteint avec un traitement en association, les AEs associés peuvent être arrêtés et les patients maintenus sous monothérapie par LAMOTRIGINE ARROW LAB.
Enfants de moins de 2 ans
Les données concernant la tolérance et l'efficacité de la lamotrigine en association à un autre traitement dans les crises partielles des enfants âgés de 1 mois à 2 ans sont limitées (voir rubrique 4.4). Il n'y a aucune donnée chez les enfants de moins d'un mois. Par conséquent, l'utilisation de LAMOTRIGINE ARROW LAB n'est pas recommandée chez les enfants de moins de 2 ans. Néanmoins si cliniquement en fonction du besoin, la décision de traiter a été prise, voir les rubriques 4.4, 5.1 et 5.2.
Troubles bipolaires
Le schéma d'escalade de dose et la posologie d'entretien recommandés chez les adultes de 18 ans et plus sont fournis dans les tableaux ci-dessous. Le schéma de transition implique une augmentation posologique de la lamotrigine jusqu'à une posologie d'entretien à stabilisation sur six semaines (Tableau 3) après lesquelles les autres médicaments psychotropes et/ou AEs peuvent être arrêtés, si cela est indiqué cliniquement (Tableau 4). Les ajustements posologiques suite à l'ajout d'autres médicaments psychotropes et/ou AEs sont également fournis ci-dessous (Tableau 5). En raison du risque d'éruption cutanée, la dose initiale et les augmentations de doses suivantes ne doivent pas être dépassées (voir rubrique 4.4).
Tableau 3 : Adultes de 18 ans et plus - augmentation posologique recommandée jusqu'à la posologie quotidienne totale d'entretien de stabilisation dans le traitement des troubles bipolaires
<table> <tbody><tr> <td> Type de traitement </td> <td> Semaines 1 + 2 </td> <td> Semaines 3 + 4 </td> <td> Semaine 5 </td> <td> Posologie cible de stabilisation (Semaine 6)\* </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Monothérapie avec la lamotrigine OU en association SANS valproate et SANS inducteur de la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée avec d'autres médicaments qui n'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation de la lamotrigine. </td> <td> 25 mg/jour (une prise par jour). </td> <td> 50 mg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). </td> <td> 100 mg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). </td> <td> 200 mg/jour - posologie cible habituelle pour une réponse optimale (en 1 ou 2 prises par jour). Des posologies dans un intervalle allant de 100 à 400 mg/jour ont été utilisées dans les essais cliniques. </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Traitement en association AVEC le valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine - voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée avec le valproate sans tenir compte de tout autre traitement concomitant. </td> <td> 12,5 mg/jour (donné par prise de 25 mg 1 jour sur 2). </td> <td> 25 mg/jour (une prise par jour). </td> <td> 50 mg/jour (en 1 ou 2 prises par jour). </td> <td> 100 mg/jour -posologie cible habituelle pour une réponse optimale (une fois par jour ou en 2 prises). Une posologie maximale de 200 mg/jour peut être utilisée selon la réponse clinique. </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Traitement en association SANS le valproate et AVEC inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée sans le valproate mais avec : phénytoïne carbamazépine phénobarbital primidone rifampicine lopinavir/ritonavir </td> <td> 50 mg/jour (une prise par jour). </td> <td> 100 mg/jour (en 2 prises par jour). </td> <td> 200 mg/jour (en 2 prises par jour). </td> <td> 300 mg/jour à la semaine 6, si nécessaire en augmentant jusqu'à la posologie cible habituelle de 400 mg/jour à la semaine 7, pour atteindre une réponse optimale. (en 2 prises par jour). </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction pharmacocinétique avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voir rubrique 4.5), la posologie recommandée de lamotrigine en cas d'association au valproate doit être appliquée. </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> \* La posologie cible de stabilisation variera selon la réponse clinique. </td> </tr> </tbody></table>Tableau 4 : Adultes de 18 ans et plus - posologie totale quotidienne d'entretien de stabilisation suite à l'arrêt de médicaments associés dans le traitement des troubles bipolaires
Une fois que la posologie quotidienne d'entretien de stabilisation est atteinte, les autres médicaments peuvent être arrêtés comme indiqué ci-dessous.
<table> <tbody><tr> <td> Type de traitement </td> <td> Dose actuelle de stabilisation de la lamotrigine (avant l'arrêt). </td> <td> Semaine 1 (démarrage avec arrêt). </td> <td> Semaine 2 </td> <td> Semaine 3 et suivantes\* </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Arrêt du valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine - voir rubrique 4.5), selon la posologie initiale de lamotrigine : </td> </tr> <tr> <td rowspan="2"> Lorsque le valproate est arrêté, doubler la posologie de stabilisation, sans dépasser une augmentation de 100 mg/semaine </td> <td> 100 mg/jour </td> <td> 200 mg/jour </td> <td colspan="2"> Maintenir cette posologie (200 mg/jour) (en 2 prises par jour) </td> </tr> <tr> <td> 200 mg/jour </td> <td> 300 mg/jour </td> <td> 400 mg/jour </td> <td> Maintenir cette posologie (400 mg/jour) </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Arrêt des inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5), selon la posologie initiale de lamotrigine : </td> </tr> <tr> <td rowspan="3"> Cette posologie doit être utilisée à l'arrêt des médicaments suivants : phénytoïne carbamazépine phénobarbital primidone rifampicine lopinavir/ritonavir </td> <td> 400 mg/jour </td> <td> 400 mg/jour </td> <td> 300 mg/jour </td> <td> 200 mg/jour </td> </tr> <tr> <td> 300 mg/jour </td> <td> 300 mg/jour </td> <td> 225 mg/jour </td> <td> 150 mg/jour </td> </tr> <tr> <td> 200 mg/jour </td> <td> 200 mg/jour </td> <td> 150 mg/jour </td> <td> 100 mg/jour </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Arrêt des médicaments qui N'inhibent ou N'induisent PAS significativement la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée lorsque d'autres médicaments qui n'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation sont arrêtés. </td> <td colspan="4"> Maintenir la posologie cible atteinte durant l'escalade de dose (200 mg/jour ; en 2 prises) (intervalle posologique 100 à 400 mg/jour) </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction pharmacocinétique avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voir rubrique 4.5), il est recommandé de continuer avec la posologie de lamotrigine actuelle et de l'adapter en fonction de la réponse clinique. </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> \* Les posologies peuvent être augmentées jusqu'à 400 mg/jour si besoin. </td> </tr> </tbody></table>Tableau 5 : Adultes de 18 ans et plus - ajustement de la posologie quotidienne de la lamotrigine suite à l'ajout de médicaments associés dans le traitement des troubles bipolaires
Il n'y a aucune expérience clinique dans l'ajustement de la posologie quotidienne de la lamotrigine suite à l'ajout d'autres médicaments. Cependant, sur la base des études d'interactions avec d'autres médicaments, les recommandations suivantes peuvent être faites :
<table> <tbody><tr> <td> Type de traitement </td> <td> Dose actuelle de stabilisation de la lamotrigine (avant l'ajout) </td> <td> Semaine 1 (démarrage avec l'ajout) </td> <td> Semaine 2 </td> <td> Semaine 3 et suivantes </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Ajout du valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine - voir rubrique 4.5), selon la posologie initiale de lamotrigine : </td> </tr> <tr> <td rowspan="3"> Cette posologie doit être utilisée avec le valproate sans tenir compte de tout autre traitement concomitant </td> <td> 200 mg/jour </td> <td> 100 mg/jour </td> <td colspan="2"> Maintenir cette posologie (100 mg/jour) </td> </tr> <tr> <td> 300 mg/jour </td> <td> 150 mg/jour </td> <td colspan="2"> Maintenir cette posologie (150 mg/jour) </td> </tr> <tr> <td> 400 mg/jour </td> <td> 200 mg/jour </td> <td colspan="2"> Maintenir cette posologie (200 mg/jour) </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Ajout d'inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine chez les patients NE prenant PAS de valproate (voir rubrique 4.5), selon la posologie initiale de lamotrigine : </td> </tr> <tr> <td rowspan="3"> Cette posologie doit être utilisée sans le valproate mais avec : phénytoïne carbamazépine phénobarbital primidone rifampicine lopinavir/ritonavir </td> <td> 200 mg/jour </td> <td> 200 mg/jour </td> <td> 300 mg/jour </td> <td> 400 mg/jour </td> </tr> <tr> <td> 150 mg/jour </td> <td> 150 mg/jour </td> <td> 225 mg/jour </td> <td> 300 mg/jour </td> </tr> <tr> <td> 100 mg/jour </td> <td> 100 mg/jour </td> <td> 150 mg/jour </td> <td> 200 mg/jour </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Ajout des médicaments qui N'inhibent ou N'induisent PAS significativement la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) : </td> </tr> <tr> <td> Cette posologie doit être utilisée lorsque d'autres médicaments qui n'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation sont ajoutés. </td> <td colspan="4"> Maintenir la posologie cible atteinte durant l'escalade de dose (200 mg/jour ; intervalle posologique 100 à 400 mg/jour) </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction pharmacocinétique avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voir rubrique 4.5), la posologie de lamotrigine recommandée en cas d'association au valproate doit être appliquée. </td> </tr> </tbody></table>Arrêt du traitement par LAMOTRIGINE ARROW LAB chez les patients atteints de troubles bipolaires
Dans les essais cliniques, il n'y a eu aucune augmentation de l'incidence, de la sévérité ou du type d'effets indésirables suite à un arrêt brutal de la lamotrigine par comparaison avec le placebo. Par conséquent, les patients peuvent arrêter de prendre LAMOTRIGINE ARROW LAB sans étape préalable de réduction de la posologie.
Enfants et adolescents de moins de 18 ans
L'utilisation de LAMOTRIGINE ARROW LAB n'est pas recommandée chez les enfants de moins de 18 ans suite aux résultats d'une étude comportant une phase randomisée en double aveugle versus placebo qui n'a démontré aucune efficacité significative et a montré une augmentation des cas de tendances suicidaires (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Recommandations posologiques générales pour LAMOTRIGINE ARROW LAB chez les populations spéciales de patients
Femmes sous contraception hormonale
L'utilisation de l'association éthinylestradiol/lévonorgestrel (30 µg/150 µg) multiplie environ par 2 la clairance de la lamotrigine, entraînant une diminution des taux de lamotrigine. Après titration, une augmentation de la posologie d'entretien de la lamotrigine (jusqu'à 2 fois la dose initiale) peut être nécessaire pour atteindre la réponse thérapeutique maximale. Durant la semaine sans prise de pilule, un doublement des taux de lamotrigine a été observé.
Des effets indésirables dose-dépendants ne peuvent être exclus. Il faut prendre en considération l'utilisation d'une contraception sans semaine sans prise de pilule, comme traitement de première intention (par exemple, contraceptifs hormonaux continus ou méthodes non-hormonales ; voir rubriques 4.4 et 4.5).
Instauration d'une contraception hormonale chez les patientes prenant déjà une posologie d'entretien de la lamotrigine et NE prenant PAS d'inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine
La posologie d'entretien de la lamotrigine devra dans la plupart des cas être doublée (voir rubriques 4.4 et 4.5). Il est recommandé qu'à partir de l'instauration d'une contraception hormonale, la posologie de lamotrigine soit augmentée par paliers de 50 à 100 mg/jour toutes les semaines, selon la réponse clinique individuelle. Les posologies ne doivent pas dépasser ce seuil, à moins qu'en fonction de la réponse clinique des doses supérieures soient nécessaires. La mesure des concentrations sériques de lamotrigine avant et après l'instauration du contraceptif hormonal peut être envisagée pour confirmer que la concentration basale en lamotrigine a été maintenue. Si nécessaire, la posologie doit être adaptée. Chez les femmes prenant un contraceptif hormonal incluant une semaine de traitement inactif (« semaine sans prise de pilule »), un suivi du taux de lamotrigine sérique doit être effectué durant la 3 semaine de traitement actif, c'est-à-dire du jour 15 à 21 du cycle de la pilule. C'est pourquoi il est préférable d'utiliser une contraception exempte de semaine sans prise de pilule, comme traitement de première intention (par exemple, des contraceptifs hormonaux continus ou des méthodes non-hormonales ; voir rubriques 4.4 et 4.5).
Arrêt d'une contraception hormonale chez les patientes prenant déjà une posologie d'entretien de la lamotrigine et NE prenant PAS d'inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine
La posologie d'entretien de la lamotrigine devra dans la plupart des cas être diminuée de 50 % (voir rubriques 4.4 et 4.5). Il est recommandé de diminuer progressivement la dose quotidienne de lamotrigine par paliers de 50 à 100 mg chaque semaine (à un taux n'excédant pas 25 % de la dose quotidienne totale par semaine) durant une période de 3 semaines, à moins que la réponse clinique indique le contraire. La mesure des concentrations sériques de lamotrigine avant et après l'arrêt du contraceptif hormonal peut être envisagée, pour confirmer que la concentration basale en lamotrigine a été maintenue. Chez les femmes souhaitant arrêter la prise d'un contraceptif hormonal incluant une semaine de traitement inactif (« semaine sans prise de pilule »), un suivi du taux de lamotrigine sérique doit être effectué durant la 3 semaine active de traitement, c'est-à-dire du jour 15 à 21 du cycle de la pilule. Des échantillons destinés à l'évaluation des taux de lamotrigine après l'arrêt permanent de la pilule contraceptive ne doivent pas être collectés durant la 1 semaine suivant l'arrêt de la pilule.
Instauration de la lamotrigine chez les patientes prenant déjà une contraception hormonale
Les augmentations posologiques doivent suivre les recommandations posologiques normales décrites dans les tableaux.
Instauration et arrêt d'une contraception hormonale chez les patientes prenant déjà une posologie d'entretien de la lamotrigine et PRENANT des inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine
Un ajustement à la posologie recommandée d'entretien de lamotrigine peut ne pas être nécessaire.
Utilisation avec l'association atazanavir/ritonavir
Aucun ajustement du schéma recommandé d'augmentation de dose de la lamotrigine ne devrait être nécessaire lorsque la lamotrigine est ajoutée à un traitement en cours par l'association atazanavir/ritonavir.
Chez les patients recevant déjà une posologie d'entretien de lamotrigine et ne prenant pas d'inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine, il pourra être nécessaire d'augmenter la posologie de lamotrigine si un traitement par l'association atazanavir/ritonavir est ajouté, ou diminuer la posologie de lamotrigine si atazanavir/ritonavir est arrêté. La surveillance des concentrations plasmatiques de lamotrigine devra être effectuée avant et pendant les 2 semaines suivant l'instauration ou l'arrêt d'un traitement par l'association atazanavir/ritonavir, afin de voir si un ajustement posologique de la lamotrigine est nécessaire (voir rubrique 4.5).
Utilisation avec l'association lopinavir/ritonavir
Aucun ajustement du schéma recommandé d'augmentation de dose de la lamotrigine ne devrait être nécessaire lorsque la lamotrigine est ajoutée à un traitement en cours par l'association lopinavir/ritonavir.
Chez les patients recevant déjà une posologie d'entretien de lamotrigine et ne prenant pas d'inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine, il pourra être nécessaire d'augmenter la posologie de lamotrigine si un traitement par l'association lopinavir/ritonavir est ajouté, ou diminuer la posologie de lamotrigine si lopinavir/ritonavir est arrêté. La surveillance des concentrations plasmatiques de lamotrigine devra être effectuée avant et pendant les 2 semaines suivant l'instauration ou l'arrêt d'un traitement par l'association lopinavir/ritonavir, afin de voir si un ajustement posologique de la lamotrigine est nécessaire (voir rubrique 4.5).
Sujets âgés (plus de 65 ans)
Aucune adaptation posologique à partir du schéma recommandé n'est requise. La pharmacocinétique de la lamotrigine dans cette population ne diffère pas significativement de la population adulte non-âgée (voir rubrique 5.2).
Insuffisant rénal
Des précautions doivent être prises lorsque la lamotrigine est administrée à des patients insuffisants rénaux. Pour les patients en stade terminal d'insuffisance rénale, les posologies initiales de lamotrigine doivent se baser sur celles des traitements concomitants de ces patients ; des posologies d'entretien plus faibles peuvent être efficaces pour les patients ayant une insuffisance rénale fonctionnelle significative (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Insuffisant hépatique
Les posologies initiales, d'augmentation et d'entretien doivent généralement être réduites d'approximativement 50 % chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh de grade B) et de 75 % chez les insuffisants hépatiques sévères (Child-Pugh de grade C). Les augmentations posologiques et les posologies d'entretien doivent être ajustées en fonction de la réponse clinique (voir rubrique 5.2).
Source : BDPM
Contre-indications
Absence épileptique
Allaitement
Somnolence, éruption cutanée, prise de poids insuffisante chez le nourrissonAllergies, antécédent
Arrêt du traitement
Arythmie ventriculaire
Atteinte cutanée, antécédent
Bloc cardiaque
Canalopathie
Cardiopathie ischémique
Enfant
Femme en âge de procréer
Grossesse
Insuffisance cardiaque
Insuffisance rénale
Projet conceptionnel
Syndrome de Brugada
Tendance suicidaire
Tendance suicidaire, antécédent
Traitement à doses élevées
Trouble bipolaire
Source : ANSM
Interactions
anticonvulsivants métabolisés <> millepertuisContre-indication
lamotrigine <> valproïque (acide) et, par extrapolation, valpromideAssociation DECONSEILLEE
lamotrigine <> carbamazépinePrécaution d'Emploi
lamotrigine <> estroprogestatifs contraceptifsPrécaution d'Emploi
lamotrigine <> inhibiteurs de protéases boostés par ritonavirPrécaution d'Emploi
lamotrigine <> oxcarbazépinePrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Risque lié aux antiépileptiques en général
Un avis spécialisé doit être donné aux femmes épileptiques en âge de procréer. Le traitement antiépileptique doit être réévalué lorsqu'une femme envisage une grossesse. Chez les femmes traitées pour une épilepsie, un arrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité car cela peut entraîner la réapparition de crises dont les conséquences pour la mère et le fœtus peuvent être graves.
La monothérapie doit être préférée chaque fois que cela est possible car une polythérapie antiépileptique peut être associée à un risque plus élevé de malformations congénitales qu'une monothérapie. Le risque de malformations congénitales lié à la polythérapie varie en fonction des antiépileptiques co-administrés.
Risque lié à la lamotrigine
Grossesse
L'analyse d'un nombre élevé de données chez les femmes exposées à la lamotrigine en monothérapie pendant le premier trimestre de grossesse (plus de 8700) n'a pas mis en évidence d'augmentation substantielle du risque de malformations congénitales majeures, y compris les fentes labio-palatines. Les études chez l'animal ont montré une toxicité sur le développement (voir rubrique 5.3).
Si un traitement par lamotrigine est considéré comme nécessaire durant la grossesse, la dose thérapeutique la plus faible est recommandée.
La lamotrigine a un léger effet inhibiteur sur l'acide dihydrofolique réductase et pourrait par conséquent théoriquement conduire à un risque accru de préjudices embryofœtaux par diminution des taux d'acide folique. La prise d'acide folique doit être envisagée lorsqu'une grossesse est prévue et durant le début de la grossesse.
Les changements physiologiques durant la grossesse peuvent modifier les concentrations de lamotrigine et/ou son effet thérapeutique. Des cas de diminution des taux plasmatiques de lamotrigine durant la grossesse ont été rapportés avec un risque potentiel de perte de contrôle des crises. Après la naissance, les taux de lamotrigine peuvent augmenter rapidement avec un risque d'effets indésirables dose-dépendants. Par conséquent les concentrations sériques de lamotrigine doivent être surveillées avant, pendant et après la grossesse, tout comme rapidement après la naissance. Si nécessaire, la dose doit être adaptée pour maintenir la concentration sérique de la lamotrigine au même niveau qu'avant la grossesse, ou adaptée à la réponse clinique. De plus, les effets indésirables dose-dépendants doivent être surveillés après la naissance.
Allaitement
Il a été rapporté que la lamotrigine passe dans le lait maternel à des concentrations fortement variables, entraînant chez les nourrissons des taux en lamotrigine totaux allant jusqu'à environ 50 % de ceux de la mère. Par conséquent, chez les nourrissons allaités, les concentrations sériques de lamotrigine peuvent atteindre des taux auxquels des effets pharmacologiques peuvent survenir.
Les bénéfices potentiels de l'allaitement doivent être évalués face au risque potentiel de survenue d'effets indésirables chez le nourrisson. Si une femme décide d'allaiter son enfant pendant qu'elle est traitée par lamotrigine, il faudra surveiller les effets indésirables chez le nourrisson tels que la somnolence, une éruption cutanée ou une prise de poids insuffisante.
Fertilité
Des études effectuées chez l'animal n'ont révélé aucune altération de la fertilité par la lamotrigine (voir rubrique 5.3).
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : autres antiépileptiques, code ATC : N03AX09.
Mécanisme d'action
Les résultats d'études pharmacologiques suggèrent que la lamotrigine bloque préférentiellement et de façon voltage-dépendante les canaux sodiques activés. Cela inhibe l'activation répétitive et soutenue des neurones et inhibe la libération du glutamate (le neurotransmetteur qui joue un rôle clé dans la genèse des crises d'épilepsie). Ces effets contribuent probablement aux propriétés anticonvulsivantes de la lamotrigine.
A l'inverse, les mécanismes par lesquels la lamotrigine exerce son action thérapeutique sur les troubles bipolaires n'ont pas été établis, bien que les interactions canaux sodium voltage-dépendants soient probablement importantes.
Effets pharmacodynamiques
Dans les tests conçus pour évaluer les effets des médicaments sur le système nerveux central, les résultats obtenus en utilisant une dose de 240 mg de lamotrigine administrée à des volontaires sains n'ont pas différé du placebo, tandis qu'à la fois 1000 mg de phénytoïne et 10 mg de diazépam ont chacun atteint significativement la coordination motrice visuelle fine et les mouvements oculaires, augmenté le balancement du corps et produit des effets sédatifs subjectifs.
Dans une autre étude, des doses orales uniques de 600 mg de carbamazépine ont significativement atteint la coordination motrice visuelle fine et les mouvements oculaires, tout en augmentant le balancement du corps et le rythme cardiaque, alors que les résultats avec des doses de lamotrigine de 150 mg et 300 mg n'ont pas différé du placebo.
Etude de l'effet de la lamotrigine sur la conduction cardiaque
Une étude menée chez des volontaires adultes sains a évalué l'effet de doses répétées de lamotrigine (jusqu'à 400 mg/jour) sur la conduction cardiaque, évaluée par un ECG à 12 dérivations. Il n'y a pas eu d'effet cliniquement significatif de la lamotrigine sur l'intervalle QT par rapport au placebo.
Efficacité et sécurité cliniques
Prévention des épisodes thymiques chez les patients atteints de troubles bipolaires
L'efficacité de la lamotrigine dans la prévention des épisodes thymiques chez les patients atteints de trouble bipolaire de type I a été évaluée dans deux études.
L'étude SCAB2003 a été une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, double placebo, contrôlée contre placebo et lithium, et à dose fixe, ayant évalué la prévention à long terme des rechutes et récurrences d'épisodes de dépression et/ou de manie chez les patients présentant un trouble bipolaire de type I et ayant présenté récemment ou présentant un épisode dépressif majeur. Une fois stabilisés par de la lamotrigine administrée en monothérapie ou en association, les patients ont été randomisés dans l'un des cinq groupes de traitement : lamotrigine (50, 200, 400 mg/jour), lithium (taux sériques de 0,8 à 1,1 mMol/L) ou placebo pendant 76 semaines au maximum (18 mois). Le critère principal d'évaluation a été le "Délai d'intervention pour un épisode thymique (TIME)", l'intervention étant définie par un traitement pharmacologique complémentaire ou une sismothérapie (ou électroconvulsivothérapie, ECT).
L'étude SCAB2006 a eu une méthodologie similaire à celle de l'étude SCAB2003, mais différente de l'étude SCAB2003 par l'évaluation de doses flexibles de lamotrigine (100 à 400 mg/jour) et par l'inclusion de patients présentant un trouble bipolaire de type I qui devaient avoir présenté récemment ou présentaient un épisode maniaque. Les résultats sont présentés dans le tableau 7.
Tableau 7 : Résumé des résultats des études ayant évalué l'efficacité de la lamotrigine dans la prévention des épisodes thymiques chez les patients présentant un trouble bipolaire de type I
<table> <tbody><tr> <td colspan="7"> « Proportion » de patients sans évènement à la semaine 76 </td> </tr> <tr> <td></td> <td colspan="3"> Etude SCAB2003 Bipolaire I </td> <td colspan="3"> Etude SCAB2006 Bipolaire I </td> </tr> <tr> <td rowspan="2"> Critère d'inclusion </td> <td colspan="3"> Episode dépressif majeur </td> <td colspan="3"> Episode maniaque majeur </td> </tr> <tr> <td> Lamotrigine </td> <td> Lithium </td> <td> Placebo </td> <td> Lamotrigine </td> <td> Lithium </td> <td> Placebo </td> </tr> <tr> <td> Sans intervention </td> <td> 0,22 </td> <td> 0,21 </td> <td> 0,12 </td> <td> 0,17 </td> <td> 0,24 </td> <td> 0,04 </td> </tr> <tr> <td> Valeur de p (probabilité associée au test du log rank) </td> <td> 0,004 </td> <td> 0,006 </td> <td> - </td> <td> 0,023 </td> <td> 0,006 </td> <td> - </td> </tr> <tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> <tr> <td> Sans dépression </td> <td> 0,51 </td> <td> 0,46 </td> <td> 0,41 </td> <td> 0,82 </td> <td> 0,71 </td> <td> 0,40 </td> </tr> <tr> <td> Valeur de p (probabilité associée au test du log rank) </td> <td> 0,047 </td> <td> 0,209 </td> <td> - </td> <td> 0,015 </td> <td> 0,167 </td> <td> - </td> </tr> <tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> <tr> <td> Sans manie </td> <td> 0,70 </td> <td> 0,86 </td> <td> 0,67 </td> <td> 0,53 </td> <td> 0,64 </td> <td> 0,37 </td> </tr> <tr> <td> Valeur de p (probabilité associée au test du log rank) </td> <td> 0,339 </td> <td> 0,026 </td> <td> - </td> <td> 0,280 </td> <td> 0,006 </td> <td> - </td> </tr> </tbody></table>Dans des analyses portant sur le délai de survenue d'un premier épisode dépressif et le délai de survenue d'un premier épisode maniaque/hypomaniaque ou d'un épisode mixte, les patients traités par la lamotrigine ont eu des délais de survenue d'un premier épisode dépressif significativement plus longs que les patients sous placebo, et la différence entre les traitements pour le délai de survenue d'un premier épisode maniaque/ hypomaniaque ou d'un épisode mixte n'a pas été statistiquement significative.
L'efficacité de la lamotrigine en association avec des thymorégulateurs n'a pas été suffisamment étudiée.
Population pédiatrique
Enfants âgés de 1 à 24 mois
L'efficacité et la tolérance de la lamotrigine en association dans le traitement des crises partielles chez les enfants de 1 à 24 mois ont été évaluées dans un petit essai de sevrage en double aveugle contrôlé contre placebo. Le traitement a été initié chez 177 sujets selon un schéma d'augmentation des doses semblable à celui utilisé pour les enfants âgés de 2 à 12 ans. Comme les comprimés de 2 mg de lamotrigine correspondent au plus faible dosage disponible, ce schéma standard de posologie a été adapté dans certains cas durant la phase d'augmentation des doses (par exemple, en administrant un comprimé de 2 mg 1 jour sur 2 quand la dose calculée était inférieure à 2 mg). Les taux sériques ont été mesurés à la fin de la semaine 2 de titration et les doses suivantes étaient alors réduites ou restaient inchangées si la concentration dépassait 0,41 µg/ml, soit la concentration attendue chez les adultes à ce stade. Des réductions de doses allant jusqu'à 90 % ont été nécessaires chez certains patients à la fin de la semaine 2. Trente-huit patients répondeurs (diminution de la fréquence des crises > 40 %) ont été randomisés pour recevoir un placebo ou la lamotrigine. La proportion de sujets ayant présenté un échec au traitement a été de 84 % (16 sujets/19) dans le bras placebo et de 58 % (11 sujets/19) dans le bras lamotrigine. La différence n'a pas été statistiquement significative : 26,3 %, IC 95 % [-2,6 ; 50,2 %], p = 0,07.
Deux cent cinquante-six sujets au total, âgés de 1 à 24 mois, ont été exposés à la lamotrigine à des doses allant de 1 à 15 mg/kg/jour pendant 72 semaines au maximum. Le profil de tolérance de la lamotrigine chez ces enfants âgés de 1 mois à 2 ans a été similaire à celui d'enfants plus âgés à l'exception de l'aggravation cliniquement significative des crises (≥ 50 %) qui a été rapportée plus fréquemment chez les enfants de moins de 2 ans (26 %) comparé aux enfants plus âgés (14 %).
Syndrome de Lennox-Gastaut
Il n'y a aucune donnée sur la monothérapie dans les crises associées à un syndrome de Lennox-Gastaut.
Prévention des épisodes thymiques chez les enfants (10 - 12 ans) et adolescents (13 - 17 ans)
Une étude multicentrique avec une phase en ouvert puis en double aveugle, contrôlée versus placebo randomisée avec groupes parallèles, a évalué l'efficacité et la sécurité de la lamotrigine à libération immédiate comme traitement d'entretien en association pour retarder les épisodes thymiques des filles, des garçons et des adolescents (10 - 17 ans) qui avaient été diagnostiqués avec un trouble bipolaire de type I et qui étaient en rémission ou avaient une amélioration d'un épisode bipolaire au cours d'un traitement par la lamotrigine en association avec un antipsychotique ou d'autres médicaments de stabilisation de l'humeur. Le résultat de l'analyse d'efficacité primaire (temps de survenue d'un évènement bipolaire - TOBE) n'a pas atteint une significativité statistique (p = 0,0717), ainsi l'efficacité n'a pas été démontrée. De plus, les résultats concernant la sécurité ont montré un nombre de cas de comportements suicidaires accru chez les patients traités par la lamotrigine : 5 % (4 patients) dans le bras lamotrigine comparativement à 0 dans le groupe placebo (voir rubrique 4.2).
Source : BDPM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
LAMICTAL 25 mg, comprimé dispersible ou à croquer
- Commercialisé
LAMOTRIGINE ARROW LAB 25 mg, comprimé dispersible ou à croquer
- Non commercialisé
LAMOTRIGINE EG 25 mg, comprimé dispersible ou à croquer
- Commercialisé
LAMOTRIGINE TEVA 25 mg, comprimé dispersible ou à croquer
Source : BDPM
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