Kimmtrak 100 microgrammes/0,5 ml, solution à diluer pour perfusion

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution à diluer pour perfusion

  • Voie d'administration

    Voie intraveineuse

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

KIMMTRAK doit être administré sous la direction et la supervision d'un médecin expérimenté en matière d'utilisation des agents anticancéreux et préparé à la prise en charge du syndrome de relargage des cytokines dans un environnement permettant d'accéder immédiatement à tout le matériel de réanimation nécessaire. Une hospitalisation est recommandée au minimum pour les trois premières perfusions de KIMMTRAK (voir rubrique 4.4).

Chez les patients traités par KIMMTRAK, le génotype HLA-A*02:01 doit avoir été confirmé par un test de génotypage HLA validé.

Posologie

La dose recommandée de KIMMTRAK est de 20 microgrammes le jour 1, 30 microgrammes le jour 8, 68 microgrammes le jour 15 et 68 microgrammes une fois par semaine par la suite (voir rubrique 6.6). Le traitement par KIMMTRAK doit être poursuivi tant que le patient en retire un bénéfice clinique et qu'aucune toxicité inacceptable n'est observée (voir rubrique 5.1).

<i>Prémédication </i>

Afin de limiter au maximum le risque d'hypotension associée au syndrome de relargage des cytokines (SRC)<i>, </i>des solutés de remplissage intraveineux doivent être administrés avant de débuter la perfusion de KIMMTRAK, en fonction de l'évaluation clinique et du statut volémique du patient.

Chez les patients présentant une insuffisance surrénalienne préexistante et recevant un traitement de fond par des corticoïdes systémiques, un ajustement de la dose de corticoïde doit être envisagé de façon à gérer le risque d'hypotension.

<i>Ajustements de la dose </i>

Aucune réduction de la dose de KIMMTRAK n'est recommandée. Le traitement par KIMMTRAK doit être suspendu ou arrêté définitivement pour gérer les effets indésirables, comme indiqué dans le tableau 1 et le tableau 2.

Si un SRC est suspecté, les symptômes doivent être identifiés et rapidement pris en charge en suivant les recommandations fournies dans le tableau 1. Voir le tableau 2 pour les recommandations de prise en charge des réactions cutanées aiguës.

<b>Tableau 1 : Définition des grades de SRC et prise en charge recommandée </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Grade du SRC*</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Prise en charge</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Grade 1 </b><br/>Température ≥ 38 °C <br/>Pas d'hypotension ni d'hypoxie</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Poursuivre le traitement et assurer une prise <br/>en charge symptomatique. Surveiller <br/>l'augmentation de sévérité du SRC.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Grade 2 </b><br/>Température ≥ 38 °C <br/>Hypotension répondant à l'administration de <br/>solutés de remplissage et ne nécessitant pas de <br/>vasopresseurs. <br/>Oxygénothérapie nécessaire, par canule nasale <br/>à bas débit (débit d'oxygène ≤ 6 L/min) ou par <br/>la technique du « blow-by ».</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Poursuivre le traitement et administrer des <br/>solutés de remplissage en bolus intraveineux <br/>et de l'oxygène via une canule nasale à bas <br/>débit ou la technique du « blow-by » selon <br/>les besoins. <br/>• Si l'hypotension et l'hypoxie ne s'améliorent <br/>pas dans les 3 heures ou si le SRC s'aggrave, <br/>administrer un corticoïde à dose élevée par <br/>voie intraveineuse (2 mg/kg/jour de <br/>méthylprednisolone ou équivalent, par <br/>exemple). <br/>• En cas de SRC de grade 2 persistant (d'une <br/>durée de 2-3 heures) ou récidivant (SRC de <br/>grade ≥ 2 survenant lors de plus d'une <br/>administration), administrer une <br/>prémédication à base de corticoïde (4 mg de <br/>dexaméthasone ou équivalent, par exemple) <br/>au moins 30 minutes avant la dose suivante.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Grade du SRC*</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Prise en charge</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Grade 3 </b><br/>Température ≥ 38 °C <br/>Utilisation d'un vasopresseur nécessaire, avec <br/>ou sans vasopressine. <br/>Nécessité d'une canule nasale à haut débit <br/>(débit d'oxygène &gt; 6 L/min), d'un masque à <br/>oxygène, d'un masque sans réinspiration ou <br/>d'un masque Venturi.</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Suspendre le traitement par KIMMTRAK <br/>jusqu'à la résolution du SRC et de ses <br/>séquelles. <br/>• Administrer un corticoïde à dose élevée par <br/>voie intraveineuse (2 mg/kg/jour de <br/>méthylprednisolone ou équivalent, par <br/>exemple). <br/>• Administrer du tocilizumab au besoin. <br/>- Poids du patient ≤ 30 kg : 12 mg/kg par <br/>voie intraveineuse sur 1 heure <br/>- Poids du patient ≥ 30 kg : 8 mg/kg par voie <br/>intraveineuse sur 1 heure (dose maximale <br/>de 800 mg) <br/>• Reprendre le traitement par KIMMTRAK à la <br/>même dose (ne pas augmenter la dose si un <br/>SRC de grade 3 s'est produit lors de la <br/>titration initiale ; reprendre la titration une <br/>fois que la dose est bien tolérée). <br/>• En cas de SRC de grade 3, administrer une <br/>prémédication à base de corticoïde (4 mg de <br/>dexaméthasone ou équivalent, par exemple) <br/>au moins 30 minutes avant la dose suivante.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Grade 4 </b><br/>Température ≥ 38 °C <br/>Utilisation de plusieurs vasopresseurs <br/>nécessaire (à l'exclusion de la vasopressine) <br/>Nécessité d'une ventilation en pression positive <br/>(PPC, pression positive à deux niveaux <br/>[BiPAP], intubation et ventilation mécanique, <br/>par exemple).</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Arrêter définitivement le traitement par <br/>KIMMTRAK. <br/>• Administrer un corticoïde par voie <br/>intraveineuse (2 mg/kg/jour de <br/>méthylprednisolone ou équivalent, par <br/>exemple).</td> </tr> </table>
  • Basé sur le consensus de l'American Society for Transplantation and Cellular Therapy (ASTCT) concernant les critères de définition des grades du SRC (Lee <i>et al.</i>, 2019).

<b>Tableau 2 : Prise en charge et modifications de dose recommandées en cas de réactions cutanées </b><b>aiguës </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Effets indésirables</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Sévérité<sup>a</sup></b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Prise en charge</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Réactions cutanées aiguës <br/>(voir rubrique 4.4)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 2</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Suspendre le traitement par <br/>KIMMTRAK jusqu'à la régression <br/>à un grade ≤ 1 ou au niveau initial. <br/>• Administrer un traitement <br/>antiprurigineux (antihistaminique <br/>non sédatif à longue durée d'action, <br/>par exemple) <br/>• Administrer une corticothérapie <br/>topique en cas de rash <br/>symptomatique ne répondant pas au <br/>traitement antiprurigineux. <br/>• En cas de symptômes persistants, <br/>administrer des corticoïdes <br/>systémiques. <br/>• Reprendre la titration de <br/>KIMMTRAK si la dose actuelle est <br/>inférieure à 68 microgrammes, ou <br/>reprendre le traitement à la même <br/>dose si la titration est terminée.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Suspendre le traitement par <br/>KIMMTRAK jusqu'à la régression <br/>à un grade ≤ 1 ou au niveau initial. <br/>• Administrer une corticothérapie <br/>topique et une corticothérapie orale. <br/>• En cas de réaction persistante ne <br/>répondant pas aux corticoïdes <br/>oraux, envisager l'administration <br/>d'un corticoïde par voie <br/>intraveineuse (2 mg/kg/jour de <br/>méthylprednisolone ou équivalent, <br/>par exemple). <br/>• Reprendre le traitement par <br/>KIMMTRAK à la même dose (ne <br/>pas augmenter la dose si une <br/>réaction cutanée de grade 3 s'est <br/>produite lors de la titration initiale ; <br/>reprendre la titration une fois que la <br/>dose est bien tolérée).</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 4</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Arrêter définitivement le traitement <br/>par KIMMTRAK. <br/>• Administrer un corticoïde par voie <br/>intraveineuse (2 mg/kg/jour de <br/>méthylprednisolone ou équivalent, <br/>par exemple).</td> </tr> </table>

<sup>a </sup>Basé sur les critères de terminologie standards pour les événements indésirables (CTCAE, <i>Common </i><i>Terminology Criteria for Adverse Events</i>) du National Cancer Institute, version 4.03 (NCI

CTCAE v4.03).

Populations particulières

<i>Population pédiatrique </i>

La sécurité et l'efficacité de KIMMTRAK chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

<i>Personnes âgées </i>

Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les patients âgés (≥ 65 ans).

<i>Insuffisance rénale </i>

D'après les analyses de la sécurité et de l'efficacité, il n'est pas nécessaire d'adapter la dose chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère à modérée. Aucune recommandation posologique ne peut être donnée pour les patients atteints d'insuffisance rénale sévère en raison du manque de données pharmacocinétiques ; par conséquent, l'administration du médicament devra se faire avec précaution et sous étroite surveillance chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (voir rubrique 5.2).

<i>Patients présentant des antécédents de cardiopathie </i>

KIMMTRAK n'a pas été étudié chez les patients présentant des antécédents de cardiopathie significative. Les patients présentant une cardiopathie, un allongement de l'intervalle QT ou des facteurs de risque d'insuffisance cardiaque doivent être étroitement surveillés (voir rubrique 4.4).

Mode d'administration

KIMMTRAK doit être administré par voie intraveineuse. La durée de perfusion recommandée est de 15 à 20 minutes.

KIMMTRAK doit être dilué dans une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) contenant de l'albumine humaine pour perfusion intraveineuse. Chaque flacon de KIMMTRAK est prévu pour l'administration d'une dose unique. Ne pas agiter le flacon de KIMMTRAK.

Pour les instructions concernant la dilution et l'administration du médicament, voir la rubrique 6.6.

<i>Trois premières doses du traitement </i>

Les trois premières doses de KIMMTRAK doivent être administrées dans un hôpital où l'apparition de signes et symptômes d'un SRC sera surveillée pendant un minimum de 16 heures. Les constantes vitales devront être contrôlées avant administration et au minimum toutes les 4 heures jusqu'à la résolution des symptômes. Si la situation clinique le justifie, les contrôles devront être plus fréquents ou l'hospitalisation devra être prolongée.

Si le patient présente une hypotension de grade 3 ou 4 au cours de l'une des trois premières perfusions de KIMMTRAK, il devra être surveillé toutes les heures pendant au moins 4 heures en ambulatoire lors des trois perfusions suivantes.

<i>Doses suivantes du traitement </i>

Une fois que la dose de 68 microgrammes est tolérée (absence d'hypotension de grade ≥ 2 nécessitant une intervention médicale), les doses suivantes peuvent être administrées dans un centre de soins ambulatoires approprié. Les patients doivent être gardés en observation pendant un minimum de

60 minutes après chaque perfusion. Chez les patients qui ont reçu le traitement par KIMMTRAK en ambulatoire pendant au moins 3 mois sans interruption de plus de 2 semaines, la durée de surveillance en ambulatoire après chaque perfusion peut être réduite à 30 minutes minimum lors des administrations suivantes.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Allaitement

  • Atteinte cardiovasculaire, antécédent

    risque de séquelles
  • Cardiopathie

  • Espace QT allongé, antécédent

  • Femme en âge de procréer

    pendant et au moins une semaine après la dernière dose du medicament
  • Grossesse

  • Patient à risque d'allongement de l'espace QT

  • Traçabilité

interactions

Interactions

Aucune donnée disponible pour l'instant.

side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/contraception
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par tébentafusp et jusqu'à 1 semaine au moins après la dernière dose de tébentafusp.
Grossesse
Il n'existe pas de données sur l'utilisation du tébentafusp chez la femme enceinte. Aucune étude sur les fonctions de reproduction chez l'animal n'a été effectuée avec le tébentafusp (voir rubrique 5.3).
Le tébentafusp n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception. Un test de grossesse doit être réalisé chez les femmes en âge de procréer avant de débuter le traitement par tébentafusp.
Allaitement
Il n'existe pas de données suffisantes sur l'excrétion du tébentafusp/métabolites dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. L'allaitement doit être interrompu au cours du traitement avec le tébentafusp.
Fertilité
Aucune étude sur la fertilité n'a été effectuée avec le tébentafusp (voir rubrique 5.3). Les effets du tébentafusp sur la fertilité masculine et féminine ne sont pas connus.

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : antinéoplasiques, autres antinéoplasiques, code ATC : non encore attribué
Mécanisme d'action
Le tébentafusp est une protéine de fusion bispécifique comprenant un récepteur des lymphocytes T (TCR, T cell receptor ; domaine de ciblage) fusionné avec un fragment d'anticorps ciblant le CD3 (cluster de différentiation 3 ; domaine effecteur). L'extrémité TCR se lie avec une haute affinité à un peptide gp100 présenté par l'antigène leucocytaire humain HLA-A*02:01 à la surface des cellules tumorales du mélanome uvéal, et le domaine effecteur se lie au récepteur CD3 sur les lymphocytes T polyclonaux.
Une synapse immunologique se forme lorsque le domaine de ciblage TCR du tébentafusp se lie aux cellules du mélanome uvéal et que le domaine effecteur CD3 se lie aux lymphocytes T polyclonaux. Cette synapse immunologique entraîne une réorientation et une activation des lymphocytes T polyclonaux indépendamment de leur spécificité TCR d'origine. Les lymphocytes T polyclonaux activés par le tébentafusp libèrent des cytokines inflammatoires et des protéines cytolytiques, entraînant une lyse directe des cellules tumorales du mélanome uvéal.
Effets pharmacodynamiques
Une réduction transitoire et cliniquement non significative des numérations lymphocytaires dans le sang a été observée après l'administration de tébentafusp. Le nombre de lymphocytes a diminué le lendemain des 3 premières doses et est revenu à son niveau initial avant les doses suivantes.
Après l'administration de tébentafusp, des augmentations transitoires des taux sériques de cytokines et de chimiokines pro-inflammatoires ont été observées dans les échantillons recueillis après les
3 premières doses. Les pics de concentration ont été observés 8 à 24 heures après l'administration de tébentafusp et les taux sont revenus à leur niveau initial avant les doses suivantes.
Efficacité et sécurité cliniques
Étude IMCgp100-202 : mélanome uvéal métastatique non préalablement traité
L'étude IMCgp100-202 était une étude multicentrique randomisée menée en ouvert chez des patients présentant un mélanome uvéal métastatique HLA-A*02:01-positif et n'ayant pas reçu de traitement systémique auparavant. Les patients ne devaient pas avoir reçu précédemment de traitement systémique ou de traitement localisé (ciblant le foie) pour le mélanome uvéal métastatique, mais pouvaient avoir bénéficié d'une résection chirurgicale dans un contexte oligométastatique. Les patients étaient exclus en cas de présence de métastases cérébrales symptomatiques ou non traitées, d'insuffisance cardiaque congestive symptomatique, d'intervalle QT corrigé selon la formule de
Fridericia (QTcF) > 470 ms ou de syndrome du QT long congénital, d'infarctus du myocarde aigu ou d'angine de poitrine instable survenus moins de 6 mois avant l'instauration du traitement.
Les patients ont été randomisés (selon un rapport de 2/1) en vue de recevoir soit le tébentafusp une fois par semaine en perfusion intraveineuse suivant le protocole posologique individuel recommandé décrit dans la rubrique 4.2, soit un traitement au choix de l'investigateur (pembrolizumab, ipilimumab ou dacarbazine) aux doses approuvées pour ces agents, jusqu'à la progression de la maladie ou l'apparition d'une toxicité inacceptable.
Les patients pouvaient poursuivre le traitement par tébentafusp, le pembrolizumab ou l'ipilimumab après la progression de la maladie s'ils étaient cliniquement stables, retiraient un bénéfice clinique du traitement et ne montraient aucun signe de toxicité inacceptable, d'après l'évaluation de l'investigateur. Des interruptions du traitement pour une durée maximale de 2 semaines consécutives étaient autorisées. La randomisation a été stratifiée en fonction du taux de lactate déshydrogénase (LDH), un facteur pronostique connu du mélanome uvéal non résécable ou métastatique.
Le critère d'efficacité principal était la survie globale (SG) chez l'ensemble des patients randomisés dans l'étude. Des évaluations tumorales ont été réalisées toutes les 12 semaines. Les autres critères d'efficacité comprenaient la survie sans progression (SSP) évaluée par l'investigateur. Au total,
378 patients ont été randomisés : 252 dans le groupe traité par le tébentafusp et 126 dans le groupe recevant un traitement au choix de l'investigateur (pembrolizumab : 82 % ; ipilimumab : 12 % ; ou dacarbazine : 6 %). L'âge médian était de 64 ans (intervalle : 23 à 92 ans) ; 49,5 % des patients étaient âgés de ≥ 65 ans, 87 % étaient blancs, 50 % étaient de sexe féminin. À l'inclusion, les patients présentaient un indice de performance ECOG de 0 (72 %), 1 (20,4 %) ou 2 (0,3 %), 36 % présentaient un taux de LDH élevé et 95 % présentaient des métastases hépatiques.
Dans cette étude IMCgp100-202, 43 % des patients ont continué à recevoir le traitement par tébentafusp après la progression de la maladie sans qu'aucun nouveau signal de sécurité n'ait été identifié. La durée médiane de poursuite du traitement par tébentafusp après la progression de la maladie a été de 8 semaines. Sur le total des perfusions de tébentafusp administrées pendant l'étude, 21,5 % l'ont été après la progression de la maladie.
Une fois l'analyse du critère d'efficacité principal terminée, les patients inclus dans le groupe recevant un traitement au choix de l'investigateur ont eu la possibilité de changer de traitement pour recevoir le tébentafusp. Avec une durée médiane de suivi de 22,4 mois, la SG actualisée a continué d'être en faveur du groupe tébentafusp (HR = 0,58 ; IC à 95 % : 0,44 ; 0,77). Au moment de l'analyse,
16 patients étaient passés au tébentafusp.
Les données d'efficacité sont résumées dans le tableau 4 et à la figure 1.
Tableau 4 : Données d'efficacité issues de l'étude IMCgp100-202
Critères d'évaluation principal
et secondaires
KIMMTRAK
(N = 252)
Traitement au choix de
l'investigateur
(N = 126)
Survie globale (SG)1
Nombre de décès 87 (34,5 %) 63 (50 %)
Durée médiane en mois (IC à
95 %)
21,7 (18,6 ; 28,6) 16,0 (9,7 ; 18,4)
HR (IC à 95 %)2, 4 0,51 (0,37 ; 0,71)
Valeur de p (test du log-rank
stratifié)2
p ≤ 0,0001
Survie sans progression (SSP)3, 4
Nombre (%) de patients avec
événement
198 (78,6 %) 97 (77 %)
Durée médiane en mois (IC à
95 %)
3,3 (3,0 ; 5,0) 2,9 (2,8 ; 3,0)
HR (IC à 95 %)4 0,73 (0,58 ; 0,94)
Valeur de p (test du log-rank
stratifié)2
p = 0,0139
Taux de réponse objective (TRO)6
n (%) 26 (10,3) 6 (4,8)
IC à 95 % 6,9 ; 14,8 1,8 ; 10,1
Réponse complète (RC) 1 (0,4) 0
Réponse partielle (RP) 25 (9,9) 6 (4,8)
Maladie stable (MS)5 52 (20,6) 16 (12,7)
Durée médiane de réponse
Mois (IC à 95 %) 9,9 (5,6 ; 22,1) 9,7 (2,7 ; --)

HR = hazard ratio ; IC = intervalle de confiance
1 Lors d'une analyse intermédiaire prédéfinie, 150 événements de SG ont été observés, et un seuil de valeur de p permettant de déclarer l'efficacité (0,006) a été établi à l'aide d'une fonction de dépense du risque alpha de Lan et Demets avec un seuil d'arrêt de type O'Brien Fleming.
2 Valeur de p bilatérale basée sur le test du log-rank stratifié en fonction du taux de LDH.
3 Évaluée par l'investigateur selon les critères RECIST v1.1.
4 Le hazard ratio est issu d'un modèle à risques proportionnels stratifié en fonction du taux de LDH. 5 Sur une période ≥ 24 semaines.
6 Actualisé sur la base de l'ensemble des patients ayant eu la possibilité de passer au moins
3 évaluations radiologiques
Figure 1 : Courbes de Kaplan-Meier pour la survie globale dans l'étude IMCgp100-202
KIMMTRAK
Choix de l'investigateur

Temps écoulé depuis la randomisation (mois)
Nombre de patients à risque
KIMMTRAK
Choix de l'investigateur

Étude IMCgp100-102 : mélanome uvéal métastatique préalablement traité
L'étude IMCgp100-102 était une étude multicentrique de phase II menée en ouvert chez 127 patients, qui ont été traités suivant le protocole posologique recommandé décrit dans la rubrique 4.2. Les patients devaient être HLA-A*02:01-positifs. Les patients étaient éligibles s'ils avaient présenté une progression de la maladie après avoir reçu une ou plusieurs lignes de traitement ciblant le foie ou de traitement systémique, incluant les inhibiteurs de points de contrôle (checkpoints) immunitaires, dans le contexte d'une maladie métastatique. Les patients étaient exclus en cas de cardiopathie cliniquement significative et de présence de métastases cérébrales symptomatiques ou non traitées.
Les critères d'évaluation majeurs de l'efficacité comprenaient le TRO confirmé, tel qu'évalué dans le cadre de l'examen centralisé indépendant (ICR, Independent Central Review) selon les critères d'évaluation de la réponse des tumeurs solides (RECIST, Response Evaluation Criteria in Solid Tumours) v1.1. Les critères d'efficacité secondaires comprenaient la SSP, le taux de contrôle de la maladie (TCM), la durée de réponse (DdR) et la SG.
L'âge médian était de 61 ans, 50 % des patients étaient de sexe féminin, 99 % étaient blancs, l'indice de performance ECOG était de 0 (70 %) ou 1 (30 %), et 96 % des patients présentaient des métastases hépatiques. Les traitements antérieurs comprenaient l'immunothérapie (73 % des patients), y compris les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (PD-1/PD-L1 : 65 % ; CTLA-4 : 31 %), et le traitement ciblant le foie (45 %). Les données d'efficacité issues de l'étude IMCgp100-102 sont résumées dans le tableau 5.
Tableau 5 : Données d'efficacité issues de l'étude IMCgp100-102
Critères d'évaluation principal et secondaires KIMMTRAK
(N = 127)
Taux de réponse objective confirmé1 6 (4,7 %)
(IC à 95 %) (1,8 % ; 10 %)
Réponse complète (RC) 0
Réponse partielle (RP) 6 (4,7 %)
Maladie stable (MS)2 23 (18,1 %)
Durée médiane de réponse
Mois (IC à 95 %) 8,7 (5,6 ; 24,5)
Mois (IC à 95 %) 16,8 (12,9 ; 21,3)
Survie sans progression (SSP)
Mois (IC à 95 %) 2,8 (2,0 ; 3,6)

1 Tel qu'évalué dans le cadre de l'examen centralisé indépendant selon les critères RECIST v1.1.
2 Sur une période ≥ 24 semaines
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec KIMMTRAK dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement du mélanome oculaire (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • alanine aminotransférase augmentée

  • anticorps anti-médicament

  • anémie

  • arthralgie

  • aspartate aminotransférase augmentée

  • augmentation de la bilirubinémie

  • augmentation de la lipase

  • bouffée congestive

  • constipation

  • créatinine sanguine augmentée

  • céphalée

  • diarrhée

  • diminution de l'appétit

  • diminution de la phosphatémie

  • diminution du nombre de lymphocytes

  • dorsalgie

  • douleur abdominale

  • douleur des membres

  • dyspepsie

  • dyspnée

  • exfoliation cutanée

  • fatigue

  • frisson

  • gonflement du visage

  • gonflement pharyngé

  • gonflement périorbitaire

  • gonflement périphérique

  • hyperpigmentation

  • hypertension

  • hypocalcémie

  • hypokaliémie

  • hypomagnésémie

  • hyponatrémie

  • hypopigmentation

  • hypotension

  • insomnie

  • myalgie

  • nausée

  • paresthésie

  • prurit

  • rash

  • rash maculopapuleux

  • réaction cutanée

  • sensation vertigineuse

  • syndrome de libération de cytokine

  • sécheresse cutanée

  • tachycardie

  • toux

  • tuméfaction

  • vomissement

  • érythème

  • état fébrile

  • état pseudogrippal

  • œdème

  • œdème cutané

  • œdème facial

  • œdème généralisé

  • œdème labial

  • œdème localisé

  • œdème oculaire

  • œdème palpébral

  • œdème périphérique

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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