Keytruda 25 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution à diluer pour perfusion
Voie d'administration
Voie intraveineuse
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- adénocarcinome gastrique
- cancer colorectal
- cancer de l'endomètre
- cancer de l'œsophage
- cancer de la jonction œso-gastrique
- cancer de la vessie
- cancer du col uterin
- cancer du poumon non à petites cellules
- cancer du poumon non à petites cellules (stade 3 ou 4)
- cancer du rein
- cancer du sein triple négatif
- cancer intestinal
- cancer épidermoïde de la tête et du cou
- cholangiocarcinome
- lymphome hodgkinien
- mélanome malin
Source : ANSM
Posologie
Le traitement doit être initié et supervisé par des médecins qualifiés et expérimentés dans l'utilisation de
traitements anticancéreux.
<u>Test PD-L1</u>
Si cela est spécifié dans l'indication, la sélection des patients pour le traitement par KEYTRUDA basée surl'expression tumorale de PD-L1 doit être confirmée par un test validé (voir rubriques 4.1, 4.4, 4.8 et 5.1).
<u>Test MSI/MMR</u>
Si cela est spécifié dans l'indication, la sélection des patients pour le traitement par KEYTRUDA basée sur lestatut tumoral MSI-H/dMMR doit être confirmée par un test validé (voir rubriques 4.1 et 5.1).
<u>Posologie </u>
La dose recommandée de KEYTRUDA chez les adultes est soit de 200 mg toutes les 3 semaines, soit de400 mg toutes les 6 semaines, administrée en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes.
La dose recommandée de KEYTRUDA en monothérapie chez les patients pédiatriques âgés de 3 ans et plus
atteints d'un LHc <sub>ou chez les patients âgés de 12 </sub>ans et plus atteints d'un mélanome <sub>est de 2 mg/kg de poids</sub>
corporel (jusqu'à un maximum de 200 mg) toutes les 3 semaines, administrée en perfusion intraveineusependant 30 minutes.
Pour une utilisation en association, voir le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) des traitementsconcomitants.
<sub>Les patients doivent être traités par KEYTRUDA jusq</sub>u'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable
(et jusqu'à la durée maximale du traitement si spécifiée pour une indication). Des réponses atypiques (c'est-
<sub>à-</sub>dire une augmentation initiale et transitoire de la taille de la tumeur ou l'apparition de <sub>nouvelles lésions de</sub>petite taille durant les premiers mois, suivies d'une régression de la tumeur) ont été observées. Chez les
patients cliniquement stables présentant une progression initiale de la maladie, il est recommandé depoursuivre le traitement jusqu'à ce que la progression soit confirmée.
Dans le traitement adjuvant du mélanome, du CBNPC ou du carcinome à cellules rénales, KEYTRUDA doit
être administré jusqu'à récidive de la maladie, toxicité inacceptable ou pendant une durée allant jusqu'à un
an.
Dans le traitement néoadjuvant et adjuvant du CBNPC résécable, les patients doivent être traités parKEYTRUDA en néoadjuvant en association à une chimiothérapie à raison de 4 doses de 200 mg toutes les3 semaines ou 2 doses de 400 mg toutes les 6 semaines ou jusqu'à progression de la maladie empêchant unechirurgie définitive ou toxicité inacceptable, suivi d'un traitement adjuvant par KEYTRUDA enmonothérapie à raison de 13 doses de 200 mg toutes les 3 semaines ou 7 doses de 400 mg toutes les
6 semaines ou jusqu'à récidive de la maladie ou toxicité inacceptable. Les patients dont la progression de lamaladie empêche une chirurgie définitive ou qui présentent une toxicité inacceptable liée à KEYTRUDA entraitement néoadjuvant en association à une chimiothérapie ne doivent pas recevoir KEYTRUDA enmonothérapie en traitement adjuvant.
Dans le traitement néoadjuvant et adjuvant du CSTN, les patients doivent être traités par KEYTRUDA ennéoadjuvant en association à une chimiothérapie à raison de 8 doses de 200 mg toutes les 3 semaines ou
4 doses de 400 mg toutes les 6 semaines ou jusqu'à progression de la maladie empêchant une chirurgiedéfinitive ou toxicité inacceptable, suivi d'un traitement adjuvant par KEYTRUDA en monothérapie à raisonde 9 doses de 200 mg toutes les 3 semaines ou 5 doses de 400 mg toutes les 6 semaines ou jusqu'à récidivede la maladie ou toxicité inacceptable. Les patients dont la progression de la maladie empêche une chirurgiedéfinitive ou qui présentent une toxicité inacceptable liée à KEYTRUDA en traitement néoadjuvant enassociation à une chimiothérapie ne doivent pas recevoir KEYTRUDA en monothérapie en traitementadjuvant.
Dans le cancer du col de l'utérus localement avancé, les patientes doivent être traitées par KEYTRUDA enconcomitance à une radiochimiothérapie, suivi de KEYTRUDA en monothérapie. KEYTRUDA peut êtreadministré à raison de 200 mg toutes les 3 semaines ou de 400 mg toutes les 6 semaines jusqu'à progressionde la maladie, toxicité inacceptable ou jusqu'à 24 mois.
<i>Suspension ou arrêt définitif du traitement (voir aussi rubrique 4.4)</i>
Aucune réduction de dose de KEYTRUDA n'est recommandée. KEYTRUDA doit être suspendu ou arrêtépour gérer les effets indésirables tels que décrit dans le tableau 1.
<b>Tableau 1 : Modifications de traitement recommandées pour KEYTRUDA</b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Effets indésirables à</b><br/><b>médiation immunitaire</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Sévérité</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Modification de traitement</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="1">Pneumopathie<br/>inflammatoire</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 2</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Suspension jusqu'à<br/>amélioration des effets<br/>indésirables aux Grades 0-1*</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grades 3 ou 4, ou Grade 2 récurrent</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêt définitif</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="1">Colite</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grades 2 ou 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Suspension jusqu'à<br/>amélioration des effets<br/>indésirables aux Grades 0-1*</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 4 ou Grade 3 récurrent</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêt définitif</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="1">Néphrite</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 2 avec créatinine > 1,5 à ≤ 3 fois<br/>la limite supérieure de la normale (LSN)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Suspension jusqu'à<br/>amélioration des effets<br/>indésirables aux Grades 0-1*</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade ≥ 3 avec créatinine > 3 fois la<br/>LSN</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêt définitif</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Endocrinopathies</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Insuffisance surrénalienne et<br/>hypophysite de Grade 2</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Suspension du traitement<br/>jusqu'au contrôle par traitement<sub><br/>hormonal substitutif</sub></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Effets indésirables à</b><br/><b>médiation immunitaire</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Sévérité</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Modification de traitement</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="1"></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Insuffisance surrénalienne ou<br/>hypophysite symptomatique de Grades 3<br/>ou 4<br/>Diabète de type I associé à une<br/>hyperglycémie de Grade ≥ 3<br/>(glucose > 250 mg/dL ou<br/>> 13,9 mmol/L) ou associé à une<br/>acidocétose<br/>Hyperthyroïdie de Grade ≥ 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Suspension jusqu'à amélioration<br/>des effets indésirables aux<br/>Grades 0-1*<br/>Pour les patients présentant des<br/>endocrinopathies de Grade 3 ou<br/>Grade 4 qui se sont améliorées<br/>jusqu'au Grade 2 ou inférieur et<br/>sont contrôlées par traitement<br/>hormonal substitutif, si indiqué,<br/>la poursuite de pembrolizumab<br/>peut être envisagée si nécessaire,<br/>après diminution progressive de<br/>la corticothérapie. Sinon, le<br/>traitement doit être arrêté<br/>définitivement.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Hypothyroïdie</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">L'hypothyroïdie peut être prise<br/>en charge par traitement<br/>hormonal substitutif sans<br/>interruption du traitement.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="3" colspan="1">Hépatite<br/><b>NOTE : </b>pour les patients<br/>atteints d'un CCR traités par<br/><b>pembrolizumab en</b><br/><b>association à l'axitinib</b><br/>présentant des augmentations<br/>des enzymes hépatiques, voir<br/>les recommandations de<br/>posologie à la suite de ce<br/>tableau.</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 2 avec aspartate aminotransférase<br/>(ASAT) ou alanine aminotransférase<br/>(ALAT) > 3 à 5 fois la LSN ou<br/>bilirubine totale > 1,5 à 3 fois la LSN</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Suspension jusqu'à<br/>amélioration des effets<br/>indésirables aux Grades 0-1*</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade ≥ 3 avec ASAT ou ALAT > 5 fois<br/>la LSN ou bilirubine totale > 3 fois la<br/>LSN</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêt définitif</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">En cas de métastases hépatiques avec<br/>une augmentation initiale de Grade 2 des<br/>ASAT ou des ALAT, hépatite avec<br/>augmentation des ASAT ou des ALAT<br/>≥ 50 % pendant ≥ 1 semaine</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêt définitif</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="1">Réactions cutanées</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 3 ou syndrome de Stevens-<br/>Johnson (SSJ) ou nécrolyse épidermique<br/>toxique (NET) suspectés</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Suspension jusqu'à<br/>amélioration des effets<br/>indésirables aux Grades 0-1*</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 4 ou SSJ ou NET confirmés</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêt définitif</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="3" colspan="1"><b>Autres effets indésirables à</b><br/><b>médiation immunitaire</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Selon la sévérité et le type de réaction<br/>(Grade 2 ou Grade 3)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Suspension jusqu'à<br/>amélioration des effets<br/>indésirables aux Grades 0-1*</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Myocardite de Grades 3 ou 4 <br/>Encéphalite de Grades 3 ou 4<br/>Syndrome de Guillain-Barré de Grades 3<br/>ou 4</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêt définitif</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 4 ou Grade 3 récurrent</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêt définitif</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Réactions liées à la</b><br/><b>perfusion</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grades 3 ou 4</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêt définitif</td> </tr> </table>Note : Les grades de toxicité sont en accord avec la terminologie de l'US National Cancer Institute – Common TerminologyCriteria for Adverse Event version 4.0 (NCI-CTCAE v.4)
- Si une toxicité liée au traitement ne s'améliore pas jusqu'aux Grades <sub>0-1 dans les 12 semaines après la dernière</sub>
administration de KEYTRUDA, ou si la dose de corticostéroïdes ne peut pas être réduite dans les 12 semaines à une dose
≤ 10 mg de prednisone ou équivalent par jour, KEYTRUDA doit être arrêté définitivement.
<sub>La sécurité de la ré-</sub>administration d'un traitement par pembrolizumab chez les patients <sub>ayant précédemment</sub>
présenté une myocardite à médiation immunitaire n'est pas connue.
<sub>KEYTRUDA, en monothérapie ou en association, </sub>doit être arrêté définitivement en cas d'effets indésirable<sub>s</sub>
à médiation immunitaire de Grade 4 ou de Grade 3 récurrent, sauf indication contraire dans le Tableau 1.
<sub>En cas de toxicité hématologique de Grade </sub>4, uniquement chez les patients atteints d'un LHc, KEYTRUDAdoit être suspendu jusqu'à amélioration des effets indésirables au<sub>x Grades 0-1.</sub>
<i>KEYTRUDA en association à l'axitinib dans le CCR</i>
<sub>Chez les patients </sub>atteints d'un CCR traités par KEYTRUDA en association à l'axitinib, voir le RCPconcernant la posologie de l'axitinib. En association à pembrolizumab, l'augmentation de dose d'axitinib au<sub>-</sub>
delà de la dose initiale de 5 mg peut être envisagée à intervalles de six semaines ou plus (voir rubrique 5.1).
<i><u>En cas d'augmentation des enzymes hépatiques chez les patients atteints d'un CCR traités par KEYTRUDA</u></i><i><u>en association à l'axitinib </u><sub>:</sub></i>
• Si les ALAT <sub>ou les ASAT sont ≥ </sub>3 fois la LSN mais < 10 fois la LSN sans bilirubine totale
concomitante ≥ <sub>2 </sub>fois la LSN, KEYTRUDA et l'axitinib doivent être suspendus jusqu'à améliorationde ces effets indésirables jusqu'aux Grades 0-1. Une corticothérapie peut être envisagée. Laréintroduction d'un seul médicament ou la réintroduction séquentielle des deux médicaments aprèsamélioration peut être envisagée. En cas de réintroduction de l'axitinib, une réduction de la dose peut<sub>être envisagée </sub>comme mentionné dans le RCP de l'axitinib.
• <sub>Si les ALAT ou les ASAT sont ≥ </sub>10 fois la LSN ou > 3 fois la LSN avec une bilirubine totale
concomitante ≥ <sub>2 </sub>fois la LSN, KEYTRUDA et l'axitinib doivent être arrêtés définitivement et une
corticothérapie peut être envisagée.
<i><u>KEYTRUDA en association au lenvatinib </u></i>
Lorsqu'il est utilisé en association au lenvatinib, l'un <sub>ou les deux médicaments doivent être interrompus</sub>
selon le cas. Lenvatinib doit être suspendu, sa dose doit être réduite ou il doit être arrêté conformément auxinstructions concernant l'association au pembrolizumab dans le RCP du lenvatinib . Aucune réduction dedose n'est recommandée pour KEYTRUDA.
Les patients traités par KEYTRUDA doivent avoir reçu la carte patient et avoir été informés des risques deKEYTRUDA (voir également la notice).
<i><u>Populations particulières </u></i>
<i>Personnes âgées</i>
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients âgés de ≥ <sub>65 ans (voir rubriques 4.4 et 5.1).</sub>
<i>Insuffisance rénale</i>
<sub>Aucune adaptation </sub>posologique n'est nécessaire pour les patients présentant une insuffisance rénale légère oumodérée. KEYTRUDA n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir
rubriques 4.4 et 5.2).
<i>Insuffisance hépatique </i>
<sub>Aucune adapta</sub>tion posologique n'est nécessaire pour les patients présentant une insuffisance hépatique<sub>légère ou modérée</sub>. KEYTRUDA n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique
sévère (voir rubriques 4.4 et 5.2).
<i><u>Population pédiatrique </u></i>
<sub>La </sub>sécurité et l'efficacité de KEYTRUDA chez les enfants de moins de 18 ans n'ont pas été établies, sauf<sub>pour les patients pédiatriques atteints </sub>d'un mélanome ou d'un LHc. Les données actuellement disponibles
sont décrites en rubriques 4.8, 5.1 et 5.2.
<u>Mode d'administration</u>
KEYTRUDA est à usage intraveineux. Il doit être administré par perfusion sur une durée de 30 minutes.
KEYTRUDA ne doit pas être administré en injection rapide ou en bolus.
Lorsque KEYTRUDA est utilisé en association à une chimiothérapie intraveineuse, KEYTRUDA doit êtreadministré en premier.
Lorsque KEYTRUDA est utilisé en association à l'enfortumab vedotin, KEYTRUDA doit être administréaprès l'enfortumab vedotin lorsqu'il est administré le même jour.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Source : EMA
Interactions
anticorps monoclonaux (hors anti-TNF alpha) <> vaccins vivants atténuésAssociation DECONSEILLEE
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode efficace de contraception pendant le traitementpar pembrolizumab et pendant au moins 4 mois après la dernière administration de pembrolizumab.
Grossesse
Il n'existe pas de données sur l'utilisation de pembrolizumab chez la femme enceinte. Aucune étude de
reproduction n'a été conduite avec pembrolizumab ; cependant, dans des modèles murins de grossesse, leblocage de la voie de signalisation PD-L1 a montré une modification de la tolérance au fœtus et a conduit àune augmentation des pertes fœtales (voir rubrique 5.3). Sur la base du mécanisme d'action, ces résultatsindiquent que l'administration de pembrolizumab pendant la grossesse expose à un risque potentiel d'effetnocif sur le fœtus, incluant des taux plus élevés d'avortement ou d'enfants mort-nés. Il est connu que les
immunoglobulines humaines G4 (IgG4) passent la barrière placentaire ; par conséquent pembrolizumab,
étant une IgG4, a la possibilité d'être transmis de la mère au fœtus en développement. Pembrolizumab nedoit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que l'état clinique de la femme ne nécessite un traitement
par pembrolizumab.
Allaitement
On ne sait pas si pembrolizumab est excrété dans le lait maternel. Les anticorps étant connus pour êtresecrétés dans le lait maternel, un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Une décision
doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre pembrolizumab, en prenant en compte lebénéfice de l'allaitement pour l'enfant et le bénéfice du traitement par pembrolizumab pour la femme.
Fertilité
Aucune donnée clinique n'est disponible concernant les effets possibles de pembrolizumab sur la fertilité.
Les études de toxicité à dose répétée de 1 mois et 6 mois menées sur des singes n'ont pas montré d'effets
notables sur les organes reproducteurs mâles et femelles (voir rubrique 5.3).
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
KEYTRUDA est un anticorps monoclonal humanisé qui se lie au récepteur PD-1 (programmed cell death-1)et bloque son interaction avec les ligands PD-L1 et PD-L2. Le récepteur PD-1 est un régulateur négatif del'activité des cellules T, qui a montré son implication dans le contrôle des réponses immunitaires descellules T. KEYTRUDA potentialise les réponses des cellules T, y compris les réponses anti-tumorales, parle blocage de la liaison de PD-1 avec PD-L1 et PD-L2, qui sont exprimés dans les cellules présentatrices
d'antigène et peuvent être exprimés par les tumeurs ou par d'autres cellules du microenvironnement tumoral.
L'effet anti-angiogénique du lenvatinib (multi ITK) en association avec l'effet de stimulation immunitaire dupembrolizumab (anti PD-1) entraîne un microenvironnement tumoral avec une plus grande activation descellules T pour aider à contrer la résistance primaire et acquise à l'immunothérapie et peut améliorer lesréponses tumorales par rapport à l'un des traitements seuls. Dans les modèles précliniques murins, lesinhibiteurs de PD-1 plus ITK ont démontré une activité anti-tumorale améliorée par rapport à l'un des agentsseuls.
Efficacité et sécurité clinique
Des doses de pembrolizumab de 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines, 10 mg/kg de poidscorporel toutes les 3 semaines et 10 mg/kg de poids corporel toutes les 2 semaines ont été évaluées dans desétudes cliniques effectuées dans le mélanome ou dans le CBNPC préalablement traité. Sur la base de la
modélisation et de la simulation des relations dose/exposition pour l'efficacité et la tolérance pour lepembrolizumab, il n'y a pas de différences cliniquement significatives d'efficacité ou de tolérance entre les
doses de 200 mg toutes les 3 semaines, de 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines et de 400 mgtoutes les 6 semaines (voir rubrique 4.2).
Mélanome
KEYNOTE-006 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un mélanome naïfs de traitement par
ipilimumab
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-006, une étude de phase III
multicentrique, en ouvert, contrôlée, dans le traitement du mélanome avancé chez des patients naïfs
d'ipilimumab. Les patients ont été randomisés (1:1:1) pour recevoir pembrolizumab à une dose de 10 mg/kg
de poids corporel toutes les 2 (n = 279) ou 3 semaines (n = 277) ou ipilimumab 3 mg/kg de poids corporel
toutes les 3 semaines (n = 278). Pour les patients atteints d'un mélanome présentant une mutation BRAF
V600E, un traitement préalable par un inhibiteur de BRAF n'était pas requis.
Les patients étaient traités par pembrolizumab jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable.
Les patients cliniquement stables avec une preuve initiale de progression de la maladie pouvaient rester sous
traitement jusqu'à ce que la progression de la maladie soit confirmée. Une évaluation de la réponse tumorale
était réalisée à 12 semaines, puis toutes les 6 semaines jusqu'à la Semaine 48 et ensuite toutes les
12 semaines.
Sur les 834 patients, 60 % étaient des hommes, 44 % étaient âgés ≥ 65 ans (l'âge médian était de
62 ans [18 - 89 ans]) et 98 % étaient de type caucasien. Soixante-cinq pourcent des patients présentaient unstade M1c, 9 % avaient un antécédent de métastases cérébrales, 66 % n'avaient reçu aucun traitementantérieur et 34 % avaient reçu un traitement antérieur. Trente-et-un pourcent avaient un statut deperformance ECOG de 1, 69 % avaient un statut de performance ECOG de 0, et 32 % avaient des LDHélevées. Des mutations BRAF étaient rapportées chez 302 (36 %) patients. Parmi les patients porteurs detumeurs avec mutation BRAF, 139 (46 %) avaient reçu un traitement préalable par inhibiteur de BRAF.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la survie sans progression (Progression Free
Survival PFS, évaluée selon une revue clinico-radiologique (Integrated Radiology and Oncology Assessment[IRO] en utilisant les critères RECIST [Response Evaluation Criteria in Solid Tumors], version 1.1) et la
survie globale (Overall Survival OS). Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient le taux de
réponse objective (Objective Response Rate ORR) et la durée de réponse. Le tableau 3 résume les critères
clés d'efficacité chez les patients naïfs de traitement par ipilimumab lors de l'analyse finale effectuée aprèsun suivi minimum de 21 mois. Les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS, basées sur l'analyse finale,
sont représentées en Figures 1 et 2.
Tableau 3 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-006
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines n = 277 |
Pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 2 semaines n = 279 |
Ipilimumab 3 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines n = 278 |
OS | |||
Nombre de patients avec évènement (%) | 119 (43 %) | 122 (44 %) | 142 (51 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,68 (0,53 – 0,86) | 0,68 (0,53 – 0,87) | --- |
Valeur de p† | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95%) | Non atteinte (24 – ND) |
Non atteinte (22 – ND) |
16 (14 – 22) |
PFS | |||
Nombre de patients avec évènement (%) | 183 (66 %) | 181 (65 %) | 202 (73 %) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,61 (0,50 – 0,75) | 0,61 (0,50 – 0,75) | --- |
Valeur de p† | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95%) | 4,1 (2,9 – 7,2) |
5,6 (3,4 – 8,2) |
2,8 (2,8 – 2,9) |
Meilleure réponse objective | |||
ORR % (IC 95 %) | 36 % (30 – 42) |
37 % (31 – 43) |
13 % (10 – 18) |
Réponse complète | 13 % | 12 % | 5 % |
Réponse partielle | 23 % | 25 % | 8 % |
Durée de réponse‡ | |||
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte (2,0 – 22,8+) |
Non atteinte (1,8 – 22,8+) |
Non atteinte (1,1+ – 23,8+) |
% en cours à 18 mois | 68 %§ | 71 %§ | 70 %§ |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à ipilimumab) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Sur la base des patients ayant une meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
§ Sur la base de l'estimation de Kaplan Meier
ND = Non disponible
Figure 1 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dansl'étude KEYNOTE-006 (population en intention de traiter)
100
90
80
70
60
50
40
30
20
Bras de traitement OS à 24 mois HR (IC 95%) valeur de p
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 semaines 55,1 % 0,68 (0,53, 0,87) 0,00085
10
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines 55,3 % 0,68 (0,53, 0,86) 0,00083
ipilimumab 43,0 %
0
0 4 8 12 16 20 24 28
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 semaines : 279 249 221 202 176 156 44 0
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines : 277 251 215 184 174 156 43 0
Ipilimumab : 278 213 170 145 122 110 28 0
Figure 2 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dansl'étude KEYNOTE-006 (population en intention de traiter)
100
Bras de traitement PFS à 18 mois HR (IC 95%) valeur de p
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 semaines 32,4% 0,61 (0,50-0,75) 0,00000
90
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines 32,9% 0,61 (0,50-0,75) 0,00000
ipilimumab 15,2%
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 4 8 12 16 20 24 28
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 semaines : 279 148 116 98 82 52 16 0
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines : 277 136 111 91 84 60 13 0
Ipilimumab : 278 88 48 34 29 16 5 0
KEYNOTE-002 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un mélanome précédemment traités par
ipilimumab
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-002, une étude
multicentrique, en double aveugle, contrôlée dans le traitement du mélanome avancé chez des patientsprécédemment traités par ipilimumab et, en cas de mutation BRAF V600, par un inhibiteur de BRAF ou deMEK. Les patients ont été randomisés (1:1:1) pour recevoir pembrolizumab à une dose de 2 (n = 180) ou10 mg/kg de poids corporel (n = 181) toutes les 3 semaines ou une chimiothérapie (n = 179, incluant
dacarbazine, témozolomide, carboplatine, paclitaxel, ou carboplatine + paclitaxel). L'étude excluait lespatients atteints d'une maladie auto-immune ou ceux recevant un immunosuppresseur ; d'autres critères
d'exclusion étaient : antécédent d'effet indésirable à médiation immunitaire sévère ou engageant le pronosticvital sous ipilimumab, défini comme toute toxicité de Grade 4 ou une toxicité de Grade 3 nécessitant unetraitement par corticostéroïde (> 10 mg/jour de prednisone ou une dose équivalente) pendant plus de
12 semaines ; un effet indésirable en cours de Grade ≥ 2 d'un traitement préalable par ipilimumab ; unehypersensibilité sévère antérieure avec d'autres anticorps monoclonaux ; un antécédent de pneumopathieinflammatoire ou de pneumopathie interstitielle ; une infection par le VIH, le virus de l'hépatite B ou del'hépatite C ; un statut de performance ECOG ≥ 2.
Les patients étaient traités par pembrolizumab jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable.
Les patients cliniquement stables avec une preuve initiale de progression de la maladie pouvaient rester sous
traitement jusqu'à ce que la progression de la maladie soit confirmée. Une évaluation de la réponse tumorale
était réalisée à 12 semaines, puis toutes les 6 semaines jusqu'à la Semaine 48 et ensuite toutes les
12 semaines. Les patients recevant la chimiothérapie et ayant une progression de leur maladie vérifiée de
façon indépendante après la première évaluation programmée de la maladie pouvaient bénéficier d'un cross-
over et recevoir 2 mg/kg de poids corporel ou 10 mg/kg de poids corporel de pembrolizumab toutes les
3 semaines, en double aveugle.
Sur les 540 patients, 61 % étaient des hommes, 43 % avaient ≥ 65 ans (l'âge médian était de 62 ans [de 15 à89 ans]) et 98 % étaient de type caucasien. Quatre-vingt-deux pourcent présentaient un stade M1c, 73 %avaient précédemment reçu au moins 2 lignes de traitement systémique du mélanome avancé et 32 % enavaient reçu 3 ou plus. Quarante-cinq pourcent avaient un statut de performance ECOG de 1, 40 % avaientdes LDH élevés et 23 % avaient une tumeur mutée BRAF.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la PFS, évaluée selon une revue clinico-radiologique (IRO) en utilisant les critères RECIST version 1.1, et l'OS. Les critères secondaires d'évaluationde l'efficacité étaient l'ORR et la durée de la réponse. Le tableau 4 résume les critères clés d'efficacité lors
de l'analyse finale chez les patients précédemment traités par ipilimumab, et la courbe de Kaplan-Meier de
PFS est représentée en Figure 3. Les deux bras pembrolizumab étaient supérieurs à la chimiothérapie en
termes de PFS, et il n'y avait pas de différence entre les doses de pembrolizumab. Lors de l'analyse finale del'OS, non ajustée pour les effets confondants potentiels du cross-over, il n'y avait pas de différence
statistiquement significative entre pembrolizumab et la chimiothérapie. Parmi les patients randomisés dans lebras chimiothérapie, 55 % ont bénéficié d'un cross-over et ont donc reçu un traitement par pembrolizumab.
Tableau 4 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-002
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines n = 180 |
Pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines n = 181 |
Chimiothérapie n = 179 |
PFS | |||
Nombre de patients avec évènement (%) | 150 (83 %) | 144 (80 %) | 172 (96 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,58 (0,46 – 0,73) | 0,47 (0,37 – 0,60) | --- |
Valeur de p† | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 2,9 (2,8 – 3,8) | 3,0 (2,8 – 5,2) | 2,8 (2,6 – 2,8) |
OS | |||
Nombre de patients avec évènement (%) | 123 (68 %) | 117 (65 %) | 128 (72 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,86 (0,67 – 1,10) | 0,74 (0,57 – 0,96) | --- |
Valeur de p† | 0,1173 | 0,0106‡ | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 13,4 (11,0 – 16,4) | 14,7 (11,3 – 19,5) | 11,0 (8,9 – 13,8) |
Meilleure réponse objective | |||
ORR % (IC 95 %) | 22 % (16 – 29) | 28 % (21 – 35) | 5 % (2 – 9) |
Réponse complète | 3 % | 7 % | 0 % |
Réponse partielle | 19 % | 20 % | 5 % |
Durée de réponse§ | |||
Médiane en mois (intervalle) | 22,8 (1,4+ – 25,3+) |
Non atteinte (1,1+ – 28,3+) |
6,8 (2,8 – 11.3) |
% en cours à 12 mois | 73 %¶ | 79 %¶ | 0 %¶ |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Non statistiquement significatif après ajustement pour multiplicité
§ Sur la base des patients ayant une meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmée, issue de
l'analyse finale
¶ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
Figure 3 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement de l'étudeKEYNOTE-002 (population en intention de traiter)
100
Bras de traitement PFS à 18 mois HR (IC 95%) valeur de p
Pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines 19,6 % 0,58 (0,46-0,73) <0,0001
90
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines 25,0 0,47 (0,37-0,60) <0,0001
Chimiothérapie 1,3 %
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines : 180 59 36 29 19 1 0
Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines : 181 69 48 42 30 5 0
Chimiothérapie : 179 31 9 2 1 0 0
KEYNOTE-001 : Etude ouverte chez les patients atteints d'un mélanome, naïfs de traitement et
précédemment traités par ipilimumab
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab chez les patients atteints de mélanome avancé ont été étudiées
dans une étude ouverte non contrôlée, KEYNOTE-001. L'efficacité a été évaluée pour 276 patients de deux
cohortes définies, l'une ayant inclus des patients précédemment traités par ipilimumab (et par un inhibiteurde BRAF ou de MEK en cas de mutation BRAF V600) et l'autre ayant inclus des patients naïfs de traitement
par ipilimumab. Les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir pembrolizumab à la dose de
2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines ou 10 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines. Les
patients ont été traités par pembrolizumab jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Les
patients cliniquement stables avec une preuve initiale de progression de la maladie pouvaient rester sous
traitement jusqu'à ce que la progression de la maladie soit confirmée. Les critères d'exclusion étaient
similaires à ceux de KEYNOTE-002.
Sur les 89 patients ayant reçu 2 mg/kg de poids corporel de pembrolizumab qui étaient précédemment traitéspar ipilimumab, 53 % étaient des hommes, 33 % étaient âgés de ≥ 65 ans et l'âge médian était de 59 ans (de18 à 88 ans). Tous les patients étaient de type caucasien, sauf deux. Quatre-vingt-quatre pourcentprésentaient un stade M1c et 8 % des patients avaient des antécédents de métastases cérébrales. Soixante-dixpourcent avaient eu au moins 2 traitements systémiques antérieurs pour leur mélanome avancé et 35 % despatients en avaient eu 3 ou plus. Des mutations BRAF ont été rapportées pour 13 % de la population de
l'étude. Tous les patients présentant des tumeurs mutées BRAF avaient été préalablement traités par un
inhibiteur de BRAF.
Sur les 51 patients recevant 2 mg/kg de poids corporel de pembrolizumab qui étaient naïfs de traitement par
ipilimumab, 63 % étaient des hommes, 35 % étaient âgés de ≥ 65 ans et l'âge médian était de 60 ans (de 35 à
80 ans). Tous les patients étaient de type caucasien, sauf un. Soixante-trois pourcent présentaient un stadeM1c et 2 % des patients avaient des antécédents de métastases cérébrales. Quarante-cinq pourcent n'avaient
reçu aucun traitement antérieur pour le mélanome avancé. Des mutations BRAF ont été rapportées chez
20 (39 %) patients. Parmi les patients présentant des tumeurs mutées BRAF, 10 (50 %) avaient étépréalablement traités par un inhibiteur de BRAF.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était l'ORR, tel qu'évalué par une revue indépendante enutilisant RECIST 1.1. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient le taux de contrôle de la
maladie (incluant réponse complète, réponse partielle et maladie stable), la durée de la réponse, la PFS etl'OS. La réponse tumorale a été évaluée à des intervalles de 12 semaines. Le tableau 5 résume les critères
clés d'évaluation de l'efficacité chez les patients déjà traités ou naïfs de traitement par ipilimumab, recevant
pembrolizumab à une dose de 2 mg/kg de poids corporel, sur la base d'un suivi minimum d'une durée de30 mois pour tous les patients.
Tableau 5 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-001
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines chez les patients déjà traités par ipilimumab n = 89 |
Pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines chez les patients naïfs de traitement par ipilimumab n = 51 |
Meilleure réponse objective* selon IRO† |
||
Taux de réponse objective (ORR) % (IC 95 %) |
26 % (17 – 36) | 35 % (22 – 50) |
Réponse complète | 7 % | 12 % |
Réponse partielle | 19 % | 24 % |
Taux de contrôle de la maladie %‡ | 48 % | 49 % |
Durée de réponse§ | ||
Médiane en mois (intervalle) | 30,5 (2,8+ – 30,6+) | 27,4 (1,6+ – 31,8+) |
% en cours à 24 mois¶ | 75 % | 71 % |
Survie sans progression (PFS) | ||
Médiane en mois (IC 95 %) | 4,9 (2,8 – 8,3) | 4,7 (2,8 –13,8) |
PFS à 12 mois | 34 % | 38 % |
Survie globale (OS) | ||
Médiane en mois (IC 95 %) | 18,9 (11 – non disponible) | 28,0 (14 – non disponible) |
OS à 24 mois | 44 % | 56 % |
* Inclut les patients sans maladie mesurable par radiologie indépendante à l'initiation
† IRO = évaluation intégrée radiologique et oncologique (Independent radiology and oncologist) utilisant RECIST 1.1
‡ Sur la base de la meilleure réponse de la maladie, stable ou meilleur
§ Sur la base des patients présentant une réponse confirmée par une revue indépendante, à partir de la date où la réponse a étéenregistrée pour la 1ère fois ; n = 23 pour les patients préalablement traités par ipilimumab ; n = 18 pour les patients naïfs detraitement par ipilimumab
¶ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
Les résultats pour les patients précédemment traités par ipilimumab (n = 84) et pour les patients naïfs detraitement par ipilimumab (n = 52) ayant reçu 10 mg/kg de poids corporel de pembrolizumab toutes les
3 semaines étaient similaires à ceux observés chez les patients qui ont reçu 2 mg/kg de poids corporel depembrolizumab toutes les 3 semaines.
Analyse des sous-populations
Statut de mutation BRAF dans le mélanome
Une analyse en sous-groupes a été réalisée dans le cadre de l'analyse finale de l'étude KEYNOTE-002 chez
les patients qui étaient BRAF de type sauvage (n = 414 ; 77 %) ou mutés BRAF avec un traitement BRAFpréalable (n = 126 ; 23 %), comme résumée dans le tableau 6.
Tableau 6 : Résultats d'efficacité selon le statut de mutation BRAF dans l'étude KEYNOTE-002
BRAF de type sauvage | Mutation BRAF avec traitement BRAF préalable |
|||
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines (n = 136) |
Chimiothérapie (n = 137) |
Pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines (n = 44) |
Chimiothérapie (n = 42) |
Hazard ratio* de la PFS (IC 95 %) |
0,50 (0,39 – 0,66) | --- | 0,79 (0,50 – 1,25) | --- |
Hazard ratio* de l'OS (IC 95 %) |
0,78 (0,58 – 1,04) | --- | 1,07 (0,64 – 1,78) | --- |
ORR % | 26 % | 6 % | 9 % | 0 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Une analyse en sous-groupes a été réalisée dans le cadre de l'analyse finale de l'étude KEYNOTE-006 chez
les patients qui étaient BRAF de type sauvage (n = 525 ; 63 %), mutés BRAF sans traitement BRAFpréalable (n = 163 ; 20 %) et mutés BRAF avec traitement BRAF préalable (n = 139 ; 17 %), commerésumée dans le tableau 7.
Tableau 7 : Résultats d'efficacité selon le statut de mutation BRAF dans l'étude KEYNOTE-006
BRAF de type sauvage | Mutation BRAF sans traitement BRAF préalable |
Mutation BRAF avec traitement BRAF préalable |
||||
Critère d'évaluation |
Pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) |
Ipilimumab (n = 170) |
Pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) |
Ipilimumab (n = 55) |
Pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) |
Ipilimumab (n = 52) |
Hazard ratio* de la PFS (IC 95 %) |
0,61 (0,49 – 0,76) | --- | 0,52 (0,35 – 0,78) | --- | 0,76 (0,51 – 1,14) | --- |
Hazard ratio* de l'OS (IC 95 %) |
0,68 (0,52 – 0,88) | --- | 0,70 (0,40 – 1,22) | --- | 0,66 (0,41 – 1,04) | --- |
ORR % | 38 % | 14 % | 41 % | 15 % | 24 % | 10 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à ipilimumab) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Statut PD-L1 dans le mélanome
Une analyse en sous-groupes a été réalisée dans le cadre de l'analyse finale de l'étude KEYNOTE-002 chez
les patients PD-L1 positifs (expression de PD-L1 sur ≥ 1 % des cellules tumorales et des cellulesimmunitaires associées à la tumeur par rapport à toutes les cellules tumorales viables – MEL score) vs PD-
L1 négatifs. L'expression PD-L1 était testée rétrospectivement par un test d'immunohistochimie (IHC) avecl'anticorps anti-PDL1 22C3. Parmi les patients qui étaient évaluables pour l'expression PD-L1 (79 %), 69 %
(n = 294) étaient PD-L1 positifs et 31 % (n = 134) étaient PD-L1 négatifs. Le tableau 8 résume les résultats
d'efficacité selon l'expression PD-L1.
Tableau 8 : Résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 dans l'étude KEYNOTE-002
Critère d'évaluation |
Pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines |
Chimiothérapie | Pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines |
Chimiothérapie |
PD-L1 positif | PD-L1 négatif | |||
Hazard ratio* de la PFS (IC 95%) |
0,55 (0,40 – 0,76) | --- | 0,81 (0,50 – 1,31) | --- |
Hazard ratio* de l'OS (IC 95%) |
0,90 (0,63 – 1,28) | --- | 1,18 (0,70 – 1,99) | --- |
ORR % | 25 % | 4 % | 10 % | 8 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Une analyse en sous-groupes a été réalisée dans le cadre de l'analyse finale de l'étude KEYNOTE-006 chez
les patients PD-L1 positifs (n = 671 ; 80 %) vs PD-L1 négatifs (n = 150 ; 18 %). Parmi les patients quiétaient évaluables pour l'expression PD-L1 (98 %), 82 % étaient PD-L1 positifs et 18 % étaient PD-L1
négatifs. Le tableau 9 résume les résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1.
Tableau 9 : Résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 dans l'étude KEYNOTE-006
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) |
Ipilimumab | Pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) |
Ipilimumab |
PD-L1 positif | PD-L1 négatif | |||
Hazard ratio* de la PFS (IC 95%) |
0,53 (0,44 – 0,65) | --- | 0,87 (0,58 – 1,30) | --- |
Hazard ratio* de l'OS (IC 95%) |
0,63 (0,50 – 0,80) | --- | 0,76 (0,48 – 1,19) | --- |
ORR % | 40 % | 14 % | 24 % | 13 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à ipilimumab) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Mélanome oculaire
Chez 20 sujets atteints de mélanome oculaire inclus dans l'étude KEYNOTE-001, aucune réponse objective
n'a été rapportée ; une maladie stable a été rapportée chez 6 patients.
KEYNOTE-716 : Etude contrôlée versus placebo pour le traitement adjuvant des patients avec un mélanomeréséqué de stade IIB ou IIC
L'efficacité du pembrolizumab a été évaluée dans KEYNOTE-716, une étude multicentrique, randomisée, endouble aveugle, contrôlée versus placebo chez des patients atteints d'un mélanome réséqué de stade IIB ouIIC. Un total de 976 patients a été randomisé (1:1) pour recevoir pembrolizumab 200 mg toutes les troissemaines (ou la dose pédiatrique [12 à 17 ans] de 2 mg/kg par voie intraveineuse [jusqu'à un maximum de200 mg] toutes les trois semaines) (n = 487) ou un placebo (n = 489), sur une durée maximale d'un an oujusqu'à récidive de la maladie ou toxicité inacceptable. La randomisation a été stratifiée selon le stade Tdéfini par la classification de l'American Joint Committee on Cancer (AJCC), 8ème édition. Les patientsprésentant une maladie auto-immune active, ou un état clinique nécessitant un traitementimmunosuppresseur, ou un mélanome muqueux ou oculaire, étaient inéligibles. Les patients ayant reçu untraitement antérieur pour leur mélanome autre que la chirurgie étaient inéligibles. Les patients ont bénéficié
d'une imagerie tous les six mois à compter de la randomisation jusqu'à la 4ème année, et une imagerie à 5 ansà compter de la randomisation ou jusqu'à la récidive, selon l'évènement survenant en premier.
Parmi les 976 patients, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 61 ans (intervalle : 16 à 87 ;39 % âgés de 65 ans ou plus ; 2 patients adolescents [un par bras de traitement]) ; 60 % d'hommes ; et statutde performance ECOG de 0 (93 %) et 1 (7 %). Soixante-quatre pour cent avaient une maladie au stade IIB et35 % au stade IIC.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était la survie sans récidive (RFS) évaluée par l'investigateur
dans la population totale, la RFS étant définie comme le temps entre la date de randomisation et la date depremière récidive (locale, régionale ou métastatique à distance) ou de décès, selon ce qui survenait enpremier. Les critères secondaires d'évaluation étaient la survie sans métastase à distance (DMFS) et l'OSdans l'ensemble de la population. L'OS n'a pas été formellement évaluée au moment de cette analyse. L'étudea initialement démontré une amélioration statistiquement significative de la RFS (HR 0,65 ; IC 95 % : 0,46 –0,92 ; p = 0,00658) chez les patients randomisés dans le bras pembrolizumab en comparaison au placebo lorsde son analyse intermédiaire prédéfinie. Les résultats de la RFS rapportés lors de son analyse finale pré-définie, après un suivi médian de 20,5 mois sont résumés dans le tableau 10. Les résultats de la RFSactualisés après un suivi médian de 38,5 mois étaient cohérents avec l'analyse finale de la RFS pour lespatients randomisés dans le bras pembrolizumab en comparaison au placebo (HR 0,62 ; IC 95 % : 0,49 –0,79) (voir Figure 4). L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de la DMFS
(HR 0,64 ; IC à 95 % : 0,47 – 0,88 ; p = 0,00292) chez les patients randomisés dans le bras pembrolizumaben comparaison au placebo lors de son analyse intermédiaire pré-définie avec un suivi médian de 26,9 mois.
Les résultats de la DMFS rapportés lors de son analyse finale pré-définie après une durée médiane de suivide 38,5 mois sont résumés dans le Tableau 10 et la Figure 5.
Tableau 10 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-716
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 487 |
Placebo n = 489 |
RFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 72 (15 %) | 115 (24 %) |
Médiane en mois (IC 95%) | NA (NA – NA) | NA (29,9 – NA) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,61 (0,45 – 0,82) | |
Valeur de p (log-rank stratifié) † | 0,00046 | |
DMFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 74 (15,2 %) | 119 (24,3 %) |
Médiane en mois (IC 95%) | NA (NA – NA) | NA (NA – NA) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,59 (0,44 – 0,79) |
* Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Valeur de p nominale sur la base du test de log-rank stratifié selon le stade T défini par la classification
de l'American Joint Committee on Cancer (AJCC), 8ème édition
NA = non atteint
Figure 4 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans récidive par bras de traitement dansKEYNOTE-716 (population en intention de traiter)
Bras de traitement RFS à 36 mois HR (IC 95 %)
Pembrolizumab 76 % 0,62 (0,49 – 0,79)
Placebo 63 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab
Placebo
Figure 5 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans métastase à distance par bras de traitementdans l'étude KEYNOTE-716 (population en intention de traiter)
Bras de traitement DMFS à 36 mois HR (IC 95 %)
Pembrolizumab 84 % 0,59 (0,44 – 0,79)
Placebo 75 %
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab
Placebo
KEYNOTE-054 : Etude contrôlée versus placebo pour le traitement adjuvant des patients avec un mélanomecomplètement réséqué de stade III
L'efficacité de pembrolizumab a été évaluée dans KEYNOTE-054, une étude multicentrique, randomisée, en
double-aveugle, contrôlée versus placebo chez des patients avec un mélanome complètement réséqué destade IIIA (métastases dans les ganglions lymphatiques > 1 mm), IIIB ou IIIC. Un total de 1 019 patientsadultes ont été randomisés (1:1) pour recevoir pembrolizumab 200 mg toutes les trois semaines (n = 514) ou
un placebo (n = 505) pendant au maximum un an jusqu'à récidive de la maladie ou toxicité inacceptable. La
randomisation était stratifiée, selon le stade de la maladie AJCC, édition 7 (IIIA versus IIIB versus IIIC avec
1-3 ganglions lymphatiques positifs versus IIIC avec ≥ 4 ganglions lymphatiques positifs) et la région
géographique (Amérique du Nord, pays européens, Australie et autres pays tels que désignés). Les patientsdevaient avoir subi un curage ganglionnaire et, si indiqué, une radiothérapie dans les 13 semaines avant ledébut du traitement. Les patients avec une maladie auto-immune active, ou un état clinique nécessitant untraitement immunosuppresseur, ou avec un mélanome des muqueuses ou oculaire, étaient inéligibles. Lespatients ayant déjà reçu un traitement pour un mélanome autre que la chirurgie ou l'interféron pour des
mélanomes primitifs épais sans preuve d'atteinte des ganglions lymphatiques étaient inéligibles. Les patients
ont bénéficié d'un examen par imagerie toutes les 12 semaines après la première dose de pembrolizumabpendant les deux premières années, puis tous les 6 mois de la 3ème à la 5ème année et, ensuite, annuellement.
Parmi les 1 019 patients, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 54 ans (25 % âgés de
65 ans ou plus) ; 62 % d'hommes ; et statut de performance ECOG de 0 (94 %) et 1 (6 %). Seize pourcentsavaient une maladie au stade IIIA, 46 % au stade IIIB, 18 % au stade IIIC (1-3 ganglions lymphatiquespositifs) et 20 % au stade IIIC (≥ 4 ganglions lymphatiques positifs) ; 50 % étaient positifs à la mutationBRAF V600 et 44 % présentaient un gène BRAF de type sauvage. L'expression PD-L1 était testéerétrospectivement par un test d'IHC avec l'anticorps anti-PDL1 22C3 ; 84 % des patients avaient unmélanome PD-L1 positif (expression de PD-L1 dans ≥ 1 % des cellules tumorales et des cellulesimmunitaires associées à la tumeur par rapport à toutes les cellules tumorales viables). Le même score a étéutilisé pour le mélanome métastatique (MEL score).
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la RFS évaluée par l'investigateur dans la
population totale et dans la population avec des tumeurs PD-L1 positives, la RFS étant définie comme letemps entre la date de randomisation et la date de première récidive (locale, régionale ou métastatique àdistance) ou de décès, selon ce qui survenait en premier. Les critères secondaires d'évaluation étaient laDMFS et l'OS dans l'ensemble de la population et dans la population avec des tumeurs PD-L1 positives.
L'OS n'a pas été formellement évaluée au moment de ces analyses. L'étude a initialement démontré une
amélioration statistiquement significative de la RFS (HR 0,57 ; IC 98,4 % : 0,43 – 0,74 ; p < 0,0001) chez lespatients randomisés dans le bras pembrolizumab en comparaison au placebo lors de son analyse
intermédiaire prédéfinie. Les résultats d'efficacité actualisés avec un suivi médian de 45,5 mois sont résumés
dans le tableau 11 et les figures 6 et 7.
Tableau 11 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-054
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 514 |
Placebo n = 505 |
RFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
203 (40 %) | 288 (57 %) |
Médiane en mois (IC 95%) | NA | 21,4 (16,3 – 27,0) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,59 (0,49 – 0,70) | |
DMFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
173 (34 %) | 245 (49 %) |
Médiane en mois (IC 95%) | NA | 40,0 (27,7 - NA) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,60 (0,49 – 0,73) | |
Valeur de p (log-rank stratifié) | < 0,0001 |
* Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
NA = non atteint
Figure 6 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans récidive par bras de traitement dansKEYNOTE-054 (population en intention de traiter)
Bras de traitement RFS à 36 mois HR (IC 95 %)
Pembrolizumab 64 % 0,59 (0,49 – 0,70)
Placebo 44 %
Temps en mois
Nombre à risqué
Nombre à risqu e
Pembrolizumab :
Pembrolizumab :
Placebo :
Placebo :
Figure 7 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans métastase à distance par bras de traitementdans l'étude KEYNOTE-054 (population en intention de traiter)
Bras de traitement DMFS à 36 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab 68 % 0,60 (0,49 – 0,73) < 0,0001
Placebo 52 %
Temps en mois
Nombre à risqu e
Pembrolizumab :
Placebo :
Les bénéfices de la RFS et de la DMFS ont été systématiquement démontrés dans les sous-groupes, ycompris selon l'expression de la tumeur PD-L1, le statut mutationnel BRAF et le stade de la maladie (enutilisant l'AJCC édition 7). Ces résultats étaient cohérents lorsqu'ils ont été reclassifiés dans une analyse post
hoc selon la classification actuelle de l'AJCC édition 8.
CBNPC
KEYNOTE-671 : Etude contrôlée pour le traitement néoadjuvant et adjuvant des patients atteints d'un
cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) résécable
L'efficacité de pembrolizumab en association à une chimiothérapie à base de sels de platine, administré entraitement néoadjuvant et poursuivi en monothérapie en traitement adjuvant a été étudiée dans KEYNOTE-671, une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo. Les principaux
critères d'éligibilité étaient des patients atteints d'un CBNPC à haut risque de récidive (Stade II, IIIA ou IIIB (N2) selon l'AJCC 8ème édition), non préalablement traité et résécable, quelle que soit l'expression
tumorale de PD-L1 selon le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. La recherche d'anomalies génomiques
tumorales ou des facteurs oncogènes n'était pas obligatoire pour l'inclusion.
Les critères de sélection suivants définissent les patients à haut risque de récidive qui sont inclus dans
l'indication thérapeutique et reflètent la population de patients atteints d'une maladie de stade II à IIIB (N2)
selon la 8ème édition du système de classification : taille de la tumeur > 4 cm ; ou tumeurs de toute tailleaccompagnées d'un statut N1 ou N2 ; ou tumeurs envahissant les structures thoraciques (envahissantdirectement la plèvre pariétale, la paroi thoracique, le diaphragme, le nerf phrénique, la plèvre médiastinale,
le péricarde pariétal, le médiastin, le cœur, les gros vaisseaux, la trachée, le nerf laryngé récurrent,
l'œsophage, le corps vertébral, la carène) ; ou tumeurs affectant la bronche souche avec une tumeur > 4 cm ;ou tumeurs > 4 cm provoquant une atélectasie obstructive s'étendant jusqu'au hile ; ou tumeurs avec desnodules séparés dans le même lobe ou dans un lobe ipsilatéral différent du cancer primitif du poumon.
Si indiqué, les patients recevaient une radiothérapie adjuvante avant le traitement adjuvant parpembrolizumab ou placebo. Les patients atteints d'une maladie auto-immune active ayant nécessité un
traitement systémique dans les 2 ans précédents le traitement ou dont l'état clinique nécessitait un traitement
immunosuppresseur étaient inéligibles. La randomisation a été stratifiée selon le stade (II versus III),l'expression tumorale de PD-L1 (TPS ≥ 50 % ou < 50 %), l'histologie (épidermoïde versus non-épidermoïde)
et la région géographique (Asie de l'Est vs. non Asie de l'Est).
Les patients étaient randomisés (1:1) dans l'un des bras de traitement suivants :
• Bras de traitement A : pembrolizumab 200 mg en néoadjuvant le Jour 1 en association aucisplatine 75 mg/m2 et au pemetrexed 500 mg/m2 le Jour 1 ou à la gemcitabine 1 000 mg/m2 lesJours 1 et 8 de chaque cycle de 21 jours jusqu'à 4 cycles. Après la chirurgie, pembrolizumab200 mg a été administré toutes les 3 semaines jusqu'à 13 cycles.
• Bras de traitement B : placebo en néoadjuvant au Jour 1 en association au cisplatine 75 mg/m2et au pemetrexed 500 mg/m2 le Jour 1 ou à la gemcitabine 1 000 mg/m2 les Jours 1 et 8 dechaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles. Après la chirurgie, le placebo a été administré toutes
les 3 semaines jusqu'à 13 cycles.
Tous les médicaments à l'étude ont été administrés par perfusion intraveineuse. Le traitement parpembrolizumab ou placebo était poursuivi jusqu'à la fin du traitement (17 cycles), la progression de lamaladie empêchant une chirurgie définitive, la récidive de la maladie en phase adjuvante, la progression de
la maladie chez ceux entrés en phase adjuvante et n'ayant pas subi de chirurgie ou ayant eu une résectionincomplète, ou toxicité inacceptable. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à l'inclusion, à la
Semaine 7 et à la Semaine 13 dans la phase néoadjuvante, et dans les 4 semaines précédant le début de laphase adjuvante. Après le début de la phase adjuvante, une évaluation de la réponse tumorale était réaliséetoutes les 16 semaines jusqu'à la fin de la 3ème année, puis tous les 6 mois ensuite.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la survie globale (OS) et la survie sans évènement(EFS) évaluée par l'investigateur. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient le taux de
réponse pathologique complète (pCR) et le taux de réponse pathologique majeure (mPR) telles qu'évaluéesen aveugle par une revue anatomopathologique indépendante (Blinded Independent Pathology Review,
BIPR).
Un total de 797 patients a été randomisé dans KEYNOTE-671: 397 patients dans le bras pembrolizumab et
400 dans le bras placebo. Les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 64 ans (intervalle : 26 à
83) ; 45 % âgés de 65 ans ou plus ; 71 % d'hommes ; 61 % de type Caucasien, 31 % de type Asiatique et 2 %de type Noir. Soixante-trois pour cent et 37 % avaient un statut de performance ECOG de 0 ou 1,respectivement ; 30 % présentaient une maladie au Stade II et 70 % au Stade III ; 33 % avaient un
TPS ≥ 50 % et 67 % avaient un TPS < 50 % ; 43 % avaient des tumeurs avec une histologie épidermoïde et57 % avaient des tumeurs avec une histologie non épidermoïde ; 31 % provenaient de la région de l'Asie del'Est. Quatre pour cent des patients avaient des mutations d'EGFR et chez 66 %, le statut de mutation EGFR
était inconnu. Trois pour cent des patients présentaient des translocations d'ALK et chez 68 %, le statut de latranslocation d'ALK était inconnu.
Quatre-vingt-un pour cent des patients dans le bras pembrolizumab en association à une chimiothérapie àbase de sels de platine ont subi une chirurgie définitive versus 76 % des patients dans le bras chimiothérapieà base de sels de platine.
L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de l'OS, l'EFS, la pCR et la mPR chez lespatients randomisés dans le bras pembrolizumab en association à une chimiothérapie à base de sels de platinesuivi par pembrolizumab en monothérapie par rapport aux patients randomisés dans le bras placebo enassociation à une chimiothérapie à base de sels de platine suivi par un placebo seul. Lors d'une analyseintermédiaire prédéfinie (durée médiane de suivi de 21,4 mois (intervalle : 0,4 à 50,6 mois)), le HR de l'EFSétait de 0,58 (IC à 95 % : 0,46-0,72 ; p < 0,0001) pour les patients randomisés dans le bras pembrolizumaben association avec une chimiothérapie à base de sels de platine suivi par pembrolizumab en monothérapie
par rapport aux patients randomisés dans le bras placebo en association à une chimiothérapie à base de sels
de platine suivi par un placebo seul. Au moment de cette analyse, les résultats d'OS n'étaient pas matures.
Le tableau 12 résume les principales mesures d'efficacité lors d'une analyse intermédiaire prédéfinie avec unedurée médiane de suivi de 29,8 mois (intervalle : 0,4 à 62,0 mois). Les courbes de Kaplan-Meier de l'OS et
l'EFS sont représentées en Figures 8 et 9.
Tableau 12 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-671
Critère d'évaluation | Pembrolizumab avec chimiothérapie/ Pembrolizumab n = 397 |
Placebo avec chimiothérapie/ Placebo n = 400 |
OS | ||
Nombre de patients avec évènement (%) | 110 (28 %) | 144 (36 %) |
Médiane en mois* (IC 95 %) | NA (NA - NA) | 52,4 (45,7 - NA) |
Hazard ratio† (IC 95%) | 0,72 (0,56 - 0,93) | |
Valeur de p‡ | 0,00517 | |
EFS | ||
Nombre de patients avec évènement (%) | 174 (44 %) | 248 (62 %) |
Médiane en mois* (IC 95 %) | 47,2 (32,9 - NA) | 18,3 (14,8 - 22,1) |
Hazard ratio† (IC 95%) | 0,59 (0,48 - 0,72) |
* Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
† Sur la base du modèle de régression de Cox avec traitement comme covariable stratifié par stade, expression tumorale
de PD-L1, histologie et région géographique
‡ Sur la base du test de log rank stratifié
NA = Non Atteinte
Figure 8 : Courbe de Kaplan Meier pour la survie globale par bras de traitement dansKEYNOTE-671 (population en intention de traiter)
Bras de traitement OS à 30 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab 74 % 0,72 (0,56 - 0,93) 0,00517
Contrôle 68 %
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab
Contrôle
Figure 9 : Courbe de Kaplan Meier pour la survie sans évènement par bras de traitement dansKEYNOTE-671 (population en intention de traiter)
Bras de traitement EFS à 30 mois HR (IC 95 %)
Pembrolizumab 57 % 0,59 (0,48 - 0,72)
Contrôle 38 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab
Contrôle
Une analyse post hoc exploratoire en sous-groupe a été réalisée dans KEYNOTE-671 chez des patients quiavaient un PD-L1 TPS ≥ 50 % (bras pembrolizumab [n = 132 ; 33 %] vs. bras placebo [n = 134 ; 34 %]) ;TPS = 1 – 49 % (bras pembrolizumab [n = 127 ; 32 %] vs. bras placebo [n = 115 ; 29 %]) et TPS < 1 % (braspembrolizumab [n = 138 ; 35 %] vs. bras placebo [n = 151 ; 38 %]). Le HR de l'EFS était de 0,48 (IC 95 % :0,33 - 0,71) chez les patients avec un TPS ≥ 50 %, 0,52 (IC 95 % : 0,36 - 0,73) chez les patients avec unTPS = 1 - 49 % et 0,75 (IC 95 % : 0,56 - 1,01) chez les patients avec un TPS < 1 %. Le HR de l'OS était de
0,55 (IC 95 % : 0,33 - 0,92) chez les patients avec un TPS ≥ 50 %, 0,69 (IC 95 % : 0,44 - 1,07) chez les
patients avec un TPS = 1 – 49 % et 0,91 (IC 95 % : 0,63 - 1,32) chez les patients avec un TPS < 1 %.
KEYNOTE-091 : Etude contrôlée versus placebo pour le traitement adjuvant des patients avec un CBNPCréséqué
L'efficacité de pembrolizumab a été étudiée dans KEYNOTE-091, une étude multicentrique, randomisée, entriple aveugle, contrôlée versus placebo chez des patients atteints d'un CBNPC à haut risque de récidive(stade IB [T2a ≥ 4 cm], II ou IIIA selon l'AJCC, 7ème édition) après résection complète, quel que soit le statutd'expression tumorale de PD-L1, sans radiothérapie néoadjuvante et/ou chimiothérapie néoadjuvanteantérieures, ni radiothérapie adjuvante antérieure ou planifiée pour la tumeur maligne actuelle. La recherche
d'anomalies génomiques tumorales/facteurs oncogènes n'étaient pas obligatoires pour l'inclusion.
Les critères de sélection suivants définissent les patients à haut risque de récidive qui sont inclus dans
l'indication thérapeutique et reflètent la population de patients atteints d'une maladie de stade
IB [T2a ≥ 4 cm], II ou IIIA selon le système de classification de la 7ème édition : Taille de la tumeur ≥ 4 cm ;
ou tumeurs de toute taille accompagnées d'un statut N1 ou N2 ; ou tumeurs envahissant les structures
thoraciques (envahissant directement la plèvre pariétale, la paroi thoracique, le diaphragme, le nerf
phrénique, la plèvre médiastinale, le péricarde pariétal, le médiastin, le cœur, les gros vaisseaux, la trachée,le nerf laryngé récurrent, l'œsophage, le corps vertébral, la carène) ; ou tumeurs affectant la bronche
souche < 2 cm en aval de la carène mais sans atteinte de la carène ; ou tumeurs associées à une atélectasie ouà une pneumopathie obstructive de l'integralité du poumon ; ou tumeurs avec des nodules séparés dans lemême lobe ou dans un lobe ipsilatéral différent du lobe primaire.
L'étude n'a pas inclus les patients ayant un statut N2 avec des tumeurs envahissant également le médiastin,
le cœur, les gros vaisseaux, la trachée, le nerf laryngé récurrent, l'œsophage, le corps vertébral, la carène ou
avec des nodules tumoraux séparés dans un lobe ipsilatéral différent.
Les patients pouvaient avoir reçu ou non une chimiothérapie adjuvante comme recommandé par leurmédecin. Les patients atteints d'une maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémique dans les2 ans précédant le traitement, ou un état clinique nécessitant un traitement immunosuppresseur ou ceux quiavaient reçu plus de 4 cycles de chimiothérapie adjuvante étaient inéligibles. La randomisation était stratifiéeselon le stade (IB versus II versus IIIA), la chimiothérapie adjuvante (pas de chimiothérapie adjuvante versuschimiothérapie adjuvante), le statut PD-L1 (TPS < 1 % [négatif] versus TPS 1-49 % versus TPS ≥ 50 %) et
la région géographique (Europe de l'Ouest versus Europe de l'Est versus Asie versus le reste du monde). Les
patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir 200 mg de pembrolizumab (n = 590) ou un placebo (n = 587)par voie intraveineuse toutes les 3 semaines.
Le traitement était poursuivi jusqu'à récidive de la maladie définie par RECIST 1.1 telle que déterminée parl'investigateur, toxicité inacceptable ou environ 1 an (18 doses). Les patients ont bénéficié d'un examen parimagerie toutes les 12 semaines après la première dose de pembrolizumab pendant la première année, puistous les 6 mois de la 2ème à la 3ème année et ensuite, annuellement jusqu'à la fin de la 5ème année. Après la 5èmeannée, l'examen par imagerie était réalisé selon le traitement standard local.
Sur 1 177 patients randomisés, 1 010 (86 %) ont reçu une chimiothérapie adjuvante à base de sels de platineaprès résection complète. Parmi ces 1 010 patients dans KEYNOTE-091, les caractéristiques à l'inclusionétaient : âge médian de 64 ans (intervalle : 35 à 84), 49 % âgés de 65 ans ou plus ; 68 % d'hommes ; et 77 %
de type caucasien, 18 % de type asiatique, 86 % étaient d'actuels ou d'anciens fumeurs. Soixante et un pour
cent et 39 % avaient un statut de performance ECOG de 0 ou 1, respectivement. Douze pour cent avaient unemaladie au stade IB (T2a ≥ 4 cm), 57 % au stade II et 31 % au stade IIIA. Trente-neuf pour cent avaient uneexpression tumorale de PD-L1 TPS < 1 % [négatif], 33 % avaient un TPS 1-49 %, 28 % avaient un
TPS ≥ 50 %. Sept pour cent avaient des mutations d'EGFR connues, trente-huit pour cent sans mutations
d'EGFR et cinquante-six pour cent avaient un statut de mutation EGFR inconnu. Cinquante-deux pour centétaient originaires d'Europe de l'Ouest, 20 % d'Europe de l'Est, 17 % d'Asie et 11 % du reste du monde.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la survie sans maladie (DFS) évalués par
l'investigateur dans la population globale et dans la population dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec unTPS ≥ 50 %, où la DFS était définie comme le temps entre la date de randomisation et la date de premièrerécidive (récidive locale/régionale, métastase à distance), d'une seconde tumeur maligne ou de décès, selon
ce qui survenait en premier. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient la DFS évaluée par
l'investigateur dans la population dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un TPS ≥ 1 % et l'OS dans lapopulation globale et dans les populations dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un TPS ≥ 50 % et unTPS ≥ 1 %.
L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de la DFS dans la population globale
(HR = 0,76 [IC à 95 % : 0,63-0,91 ; p = 0,0014]) lors d'une analyse intermédiaire prédéfinie avec une duréemédiane de suivi de 32,4 mois (intervalle : 0,6 à 68 mois) pour les patients randomisés dans le braspembrolizumab par rapport aux patients randomisés dans le bras placebo. Le tableau 13 et la figure 10résument les résultats d'efficacité chez les patients ayant reçu une chimiothérapie adjuvante lors de l'analysefinale de la DFS réalisée après une durée médiane de suivi de 46,7 mois (intervalle : 0,6 à 84,2). Au moment
de cette analyse, les résultats d'OS n'étaient pas matures avec seulement 58 % des événements d'OS
prédéfinis dans la population globale. Une analyse exploratoire de l'OS a suggéré une tendance en faveur du
pembrolizumab par rapport au placebo avec un HR de 0,79 (IC à 95 % : 0,62-1,01) chez les patients ayantreçu une chimiothérapie adjuvante.
Tableau 13 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-091 pour les patients ayant reçu unechimiothérapie adjuvante
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 506 |
Placebo n = 504 |
DFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
225 (44 %) | 262 (52 %) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,76 (0,64 - 0,91) | |
Médiane en mois (IC 95%) | 53,8 (46,2 - 70,4) | 40,5 (32,9 - 47,4) |
* Sur la base du modèle Cox de régression multivariée
Figure 10 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans maladie par bras de traitement dansKEYNOTE-091 (pour les patients ayant reçu une chimiothérapie adjuvante)
Bras de traitement DFS à 24 mois HR (IC 95 %)
Pembrolizumab 67 % 0,76 (0,64 – 0,91)
Placebo 59 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab
Placebo
KEYNOTE-024 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un CBNPC naïfs de traitement
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-024, une étudemulticentrique, en ouvert, contrôlée, dans le traitement des patients atteints d'un CBNPC métastatique non
préalablement traité. Les patients devaient exprimer PD-L1 avec un TPS 50 % avec le kit PD-L1 IHC22C3 pharmDxTM. Les patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir pembrolizumab à la dose de 200 mg
toutes les 3 semaines (n = 154) ou une chimiothérapie à base de sels de platine au choix de l'investigateur
(n = 151 incluant pemetrexed + carboplatine, pemetrexed + cisplatine, gemcitabine + cisplatine,gemcitabine + carboplatine ou paclitaxel + carboplatine. Les patients atteints d'un CBNPC non-épidermoïdepouvaient recevoir un traitement de maintenance par pemetrexed). Les patients étaient traités par
pembrolizumab jusqu'à apparition d'une toxicité inacceptable ou progression de la maladie. Le traitement
pouvait être poursuivi au-delà de la progression de la maladie si le patient était cliniquement stable et si
l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. Les patients sans progression de leur maladiepouvaient être traités jusqu'à 24 mois. L'étude excluait les patients avec des anomalies génomiques
tumorales d'EGFR ou d'ALK ; les patients atteints d'une maladie auto-immune ayant nécessité un traitement
systémique dans les 2 ans précédents ; les patients dont l'état clinique nécessitait un traitement
immunosuppresseur ; les patients qui avaient reçu plus de 30 Gy d'irradiation thoracique au cours des
26 semaines précédentes. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée toutes les 9 semaines. Lespatients sous chimiothérapie qui présentaient une progression de leur maladie vérifiée de manière
indépendante pouvaient bénéficier d'un cross-over et recevoir pembrolizumab.
Parmi les 305 patients de l'étude KEYNOTE-024, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de
65 ans (54 % âgés de 65 ans ou plus) ; 61 % d'hommes ; 82 % de type caucasien et 15 % de type asiatique ;le statut de performance ECOG était de 0 et 1 chez 35 % et 65 % des patients, respectivement. Lescaractéristiques de la maladie étaient : histologie épidermoïde (18 %) et non-épidermoïde (82 %) ; stade M1(99 %) ; et métastases cérébrales (9 %).
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était la PFS telle qu'évaluée en aveugle par une revuecentralisée indépendante utilisant RECIST 1.1. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaientl'OS et l'ORR (tels qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). Letableau 14 résume les critères clés de l'efficacité pour l'ensemble de la population en intention de traiter(ITT). Les résultats rapportés pour la PFS et l'ORR sont issus de l'analyse intermédiaire réalisée après unsuivi médian de 11 mois. Les résultats rapportés pour l'OS sont issus de l'analyse finale réalisée après un
suivi médian de 25 mois.
Tableau 14 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-024
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 154 |
Chimiothérapie n = 151 |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec évènement | 73 (47 %) | 116 (77 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,50 (0,37 ; 0,68) | |
Valeur de p† | < 0,001 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 10,3 (6,7 ; ND | 6,0 (4,2 ; 6,2) |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec évènement | 73 (47 %) | 96 (64 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,63 (0,47 ; 0,86) | |
Valeur de p† | 0,002 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 30,0 (18,3 ; ND) |
14,2 (9,8 ; 19,0) |
Taux de réponse objective | ||
ORR % (IC 95 %) | 45 % (37 ; 53) | 28 % (21 ; 36) |
réponse complète | 4 % | 1 % |
réponse partielle | 41 % | 27 % |
Durée de réponse‡ | ||
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte (1,9+ ; 14,5+) |
6,3 (2,1+ ; 12,6+) |
% avec durée 6 mois | 88 %§ | 59 %¶ |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à une chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox
proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle
confirmée
§ Sur la base des estimations de Kaplan-Meier ; inclut 43 patients avec des réponses de 6 mois ou
plus
¶ Sur la base des estimations de Kaplan-Meier ; inclut 16 patients avec des réponses de 6 mois ou
plus
ND = Non disponible
Figure 11 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dans l'étude KEYNOTE-024 (Population en intention de traiter)
Figure 12 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement
dans l'étude KEYNOTE-024 (Population en intention de traiter)
100
90
80
70
60
50
40
30
20
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) Valeur de p
Pembrolizumab 70 % 52 % 0,63 (0,47 – 0,86) 0,002
10
Chimiothérapie 55 % 35 %
0
0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33
Temps en mois
Nombre à risque
154 136 121 112 106 96 89 83 52 22 5 0
Pembrolizumab :
Chimiothérapie :
151 123 107 88 80 70 61 55 31 16 5 0
Dans une analyse en sous-groupes, le bénéfice de survie observé avec le pembrolizumab par rapport à la
chimiothérapie a été moindre chez le petit nombre de patients n'ayant jamais fumé ; cependant, aucune
conclusion définitive ne peut être tirée de ces données en raison du petit nombre de patients.
KEYNOTE-042 : Etude contrôlée chez des patients atteints de CBNPC naïfs de traitement
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont également été évaluées dans KEYNOTE-042, une étude
multicentrique, contrôlée dans le traitement du CBNPC localement avancé ou métastatique, non
préalablement traité. Le design de l'étude était similaire à celui de KEYNOTE-024, sauf que les patients
devaient exprimer PD-L1 avec un TPS ≥ 1 % avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Les patients ont étérandomisés (1:1) pour recevoir pembrolizumab à une dose de 200 mg toutes les 3 semaines (n = 637) ou une
chimiothérapie à base de sels de platine au choix de l'investigateur (n = 637, incluantpemetrexed+carboplatine ou paclitaxel+carboplatine. Les patients atteints d'un CBNPC non épidermoïde
pouvaient recevoir un traitement de maintenance par pemetrexed). Une évaluation de la réponse tumoraleétait réalisée toutes les 9 semaines pendant les 45 premières semaines et ensuite toutes les 12 semaines.
Parmi les 1 274 patients de l'étude KEYNOTE-042, 599 (47 %) avaient des tumeurs exprimant PD-L1 avec
un TPS ≥ 50 % avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Les caractéristiques à l'inclusion de ces
599 patients comprenaient : âge médian de 63 ans (45 % âgés de 65 ans ou plus) ; 69 % d'hommes ; 63 % detype caucasien et 32 % de type asiatique ; 17 % de type hispanique ou latino-américain ; et le statut deperformance ECOG était de 0 et 1 chez 31 % et 69 % des patients, respectivement. Les caractéristiques de lamaladie étaient : histologie épidermoïde (37 %) et non-épidermoïde (63 %) ; stade IIIA (0,8 %), stade IIIB(9 %), stade IV (90 %) ; et métastases cérébrales traitées (6 %).
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était l'OS. Les critères secondaires d'évaluation del'efficacité étaient la PFS et l'ORR (tels qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendanteutilisant RECIST 1.1). L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de l'OS pour les
patients randomisés dans le groupe pembrolizumab en monothérapie dont les tumeurs exprimaient PD-L1avec un TPS ≥ 1%, par rapport à la chimiothérapie (HR 0,82 ; IC 95 % : 0,71 – 0,93 lors de l'analyse finale)et chez les patients randomisés dans le groupe pembrolizumab en monothérapie dont les tumeurs exprimaientPD-L1 avec un TPS ≥ 50%, par rapport à la chimiothérapie. Le tableau 15 résume les critères clés de
l'efficacité pour la population avec un TPS 50% lors de l'analyse finale réalisée après un suivi médian de15,4 mois. La courbe de Kaplan Meier de l'OS pour la population avec un TPS 50% basée sur l'analyse
finale est représentée dans la Figure 13.
Tableau 15 : Résultats d'efficacité (PD-L1 TPS 50%) dans l'étude KEYNOTE-042
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 toutes les 3 semaines n = 299 |
Chimiothérapie n = 300 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
180 (60 %) | 220 (73 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,70 (0,58 – 0,86) | |
Valeur de p† | 0,0003 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 20,0 (15,9 – 24,2) | 12,2 (10,4 – 14,6) |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
238 (80 %) | 250 (83 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,84 (0,70 – 1,01) | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 6,5 (5,9 – 8,5) | 6,4 (6,2 – 7,2) |
Taux de réponse objective | ||
ORR % (IC 95 %) | 39 % (34 – 45) | 32 % (27 – 38) |
Réponse complète | 1 % | 0.3 % |
Réponse partielle | 38 % | 32 % |
Durée de réponse‡ | ||
Médiane en mois (intervalle) | 22,0 (2,1+ – 36,5+) |
10,8 (1,8+ – 30,4+) |
% avec durée ≥ 18 mois | 57 % | 34 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox
proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle
confirmée
Figure 13 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dansKEYNOTE-042 (patients avec un TPS 50% pour l'expression de PD-L1 , population en intention detraiter)
Les résultats d'une analyse post hoc exploratoire en sous-groupe indiquaient une tendance vers un moindre
bénéfice de survie avec le pembrolizumab par rapport à la chimiothérapie chez des patients n'ayant jamaisfumé, à la fois dans les 4 premiers mois et pendant toute la durée de traitement. Cependant, en raison de lanature exploratoire de cette analyse en sous-groupe, aucune conclusion définitive ne peut être tirée.
KEYNOTE-189 : Etude contrôlée du traitement en association chez des patients naïfs de traitement atteints
d'un CBNPC non-épidermoïde
L'efficacité de pembrolizumab en association à une chimiothérapie pemetrexed et sel de platine a été étudiée
dans KEYNOTE-189, une étude multicentrique, randomisée, contrôlée par traitement actif, en double-
aveugle. Les principaux critères d'éligibilité étaient un CBNPC métastatique non-épidermoïde, l'absence detraitement systémique antérieur pour le CBNPC métastatique et l'absence d'anomalies génomiquestumorales d'EGFR ou d'ALK. Les patients atteints d'une maladie auto-immune ayant nécessité un traitementsystémique dans les 2 ans précédents, ceux dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur
ou ceux qui avaient reçu plus de 30 Gy d'irradiation thoracique dans les 26 semaines précédentes étaientinéligibles. Les patients ont été randomisés (2:1) pour recevoir un des traitements suivants :
• Pembrolizumab 200 mg avec pemetrexed 500 mg/m2 et, au choix de l'investigateur, cisplatine
75 mg/m2 ou carboplatine ASC 5 mg/mL/min par voie intraveineuse toutes les 3 semaines pendant
4 cycles, puis pembrolizumab 200 mg et pemetrexed 500 mg/m2 par voie intraveineuse toutes les
3 semaines (n = 410) ;
• Placebo avec pemetrexed 500 mg/m2 et, au choix de l'investigateur, cisplatine 75 mg/m2 ou
carboplatine ASC 5 mg/mL/min par voie intraveineuse toutes les 3 semaines pendant 4 cycles, puisplacebo et pemetrexed 500 mg/m2 par voie intraveineuse toutes les 3 semaines (n = 206).
Le traitement par pembrolizumab était poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST 1.1telle que déterminée par l'investigateur, toxicité inacceptable ou durée maximale de 24 mois.
L'administration de pembrolizumab était autorisée au-delà de la progression de la maladie définie parRECIST et évaluée en aveugle par une revue centralisée indépendante ou au-delà de l'arrêt de pemetrexed si
le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. Chez les
patients ayant terminé les 24 mois de traitement ou ayant une réponse complète, le traitement par
pembrolizumab pouvait être réinitié en cas de progression de la maladie et administré jusqu'à une année
supplémentaire. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à la semaine 6 et à la semaine 12 puistoutes les 9 semaines ensuite. Les patients recevant placebo plus chimiothérapie qui présentaient uneprogression de leur maladie vérifiée de manière indépendante pouvaient bénéficier de pembrolizumab enmonothérapie.
Parmi les 616 patients de KEYNOTE-189, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 64 ans(49 % âgés de 65 ans ou plus) ; 59 % d'hommes ; 94 % de type caucasien et 3 % de type asiatique ; 43% et56 % avaient un statut de performance ECOG de 0 ou 1, respectivement ; 31 % étaient PD-L1 négatif
(TPS < 1 %) ; et 18 % avaient des métastases cérébrales traitées ou non traitées à l'inclusion.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS (telles qu'évaluées en aveugle par
une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). Les critères secondaires d'évaluation de
l'efficacité étaient l'ORR et la durée de réponse, telles qu'évaluées en aveugle par une revue centralisée
indépendante utilisant RECIST 1.1. Le tableau 16 résume les résultats principaux d'efficacité et les
figures 14 et 15 montrent les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS, basées sur l'analyse finale avec
un suivi médian de 18,8 mois.
Tableau 16 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-189
Critère | Pembrolizumab + Pemetrexed + Chimiothérapie à base de sels de platine n = 410 |
Placebo + Pemetrexed + Chimiothérapie à base de sels de platine n = 206 |
OS* | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
258 (63 %) | 163 (79 %) |
Hazard ratio† (IC 95%) | 0,56 (0,46 – 0,69) | |
Valeur de p‡ | < 0,00001 | |
Médiane en mois (IC 95%) | 22,0 (19,5 – 24,5) |
10,6 (8,7 – 13,6) |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
337 (82 %) | 197 (96 %) |
Hazard ratio† (IC 95%) | 0,49 (0,41 – 0,59) | |
Valeur de p‡ | < 0,00001 | |
Médiane en mois (IC 95%) | 9,0 (8,1 – 10,4) | 4,9 (4,7 – 5,5) |
Taux de réponse objective | ||
ORR§ % (IC 95%) | 48 % (43 – 53) | 20 % (15 – 26) |
Réponse complète | 1,2 % | 0,5 % |
Réponse partielle | 47 % | 19 % |
Valeur de p¶ | < 0,0001 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 12,5 (1,1+ – 34,9+) |
7,1 (2,4 – 27,8+) |
% avec durée ≥ 12 mois# | 53 % | 27 % |
* Un total de 113 patients (57 %) ayant interrompu le traitement à l'étude dans le bras placebo plus
chimiothérapie ont reçu en cross-over pembrolizumab en monothérapie, ou ont reçu un inhibiteur de point de
contrôle en traitement ultérieur
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Sur la base du test de Log rank stratifié
§ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle confirmée
¶ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par statut PD-L1, chimiothérapie à base de sels
de platine et statut tabagique
# Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
Figure 14 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement
dans l'étude KEYNOTE-189 (population en intention de traiter)
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) Valeur de p
Pembrolizumab 70 % 46 % 0,56 (0,46 – 0,69) < 0,00001
Contrôle 48 % 27 %
Treatment arm OS rate at 12 months OS rate at 24 months HR (95% CI) p-value
Pembrolizumab 70% 46% 0.56 (0.46, 0.69) < 0.00001
Temps en mois
Nombre à risque
Time in Months
Pembrolizumab :
Contrôle :
Figure 15 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dans l'étude KEYNOTE-189 (population en intention de traiter)
Bras de traitement PFS à 12 mois PFS à 24 mois HR (IC 95 %) Valeur de p
Treatment arm PFS rate at 12 months PFS rate at 24 months HR (95% CI) p-value
Pembrolizumab 39 % 22 % 0,49 (0,41 – 0,59) < 0,00001
Pembrolizumab 39% 22% 0.49 (0.41, 0.59) < 0.00001
Contrôle 18 % 3%
Time in Months
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab :
Contrôle :
Une analyse a été réalisée dans KEYNOTE-189 chez les patients qui avait un PD-L1 TPS < 1%[pembrolizumab en association : n = 127 (31 %) vs. chimiothérapie : n = 63 (31 %)], TPS 1-49 %[pembrolizumab en association: n = 128 (31 %) vs. chimiothérapie : n = 58 (28 %)] ou ≥ 50 %[pembrolizumab en association : n = 132 (32 %) vs. chimiothérapie : n = 70 (34 %)] (voir Tableau 17).
Tableau 17 : Résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 dans KEYNOTE-189*
Critère | Pembrolizumab en association |
Chimiothérapie | Pembrolizumab en association |
Chimiothérapie | Pembrolizumab en association |
Chimiothérapie |
TPS < 1 % | TPS 1 à 49 % | TPS ≥ 50 % | ||||
OS Hazard ratio† (IC 95 %) |
0,51 (0,36 – 0,71) | 0,66 (0,46 – 0,96) | 0,59 (0,40 – 0,86) | |||
PFS Hazard ratio† (IC 95 %) |
0,67 (0,49 – 0,93) | 0,53 (0,38 – 0,74) | 0,35 (0,25 – 0,49) | |||
ORR % | 33 % | 14 % | 50 % | 21 % | 62 % | 26 % |
* Basé sur l'analyse finale
† Hazard ratio (pembrolizumab en association comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Lors de l'analyse finale, un total de 57 patients âgés de ≥ 75 ans atteints d'un CBNPC ont été inclus dans
l'étude KEYNOTE-189 (35 dans le groupe pembrolizumab en association et 22 dans le groupe contrôle). UnHR = 1,54 [IC 95 % : 0,76 – 3,14] pour l'OS et un HR = 1,12 [IC 95 % : 0,56 – 2,22] pour la PFS pour lepembrolizumab en association vs chimiothérapie a été rapporté dans ce sous-groupe de l'étude. Les donnéessur l'efficacité de pembrolizumab en association à la chimiothérapie à base de sels de platine sont limitéesdans cette population.
KEYNOTE-407 : Etude contrôlée du traitement en association chez des patients naïfs de traitement atteints
d'un CBNPC épidermoïde
L'efficacité de pembrolizumab en association au carboplatine et au paclitaxel ou au nab-paclitaxel a étéétudiée dans l'étude KEYNOTE-407, une étude randomisée, en double-aveugle, multicentrique, contrôlée
par placebo. Les principaux critères d'éligibilité pour cette étude étaient un CBNPC métastatique
épidermoïde, quel que soit le statut d'expression tumorale de PD-L1 et sans traitement systémique antérieur
pour la maladie métastatique. Les patients atteints d'une maladie auto-immune ayant nécessité un traitementsystémique dans les 2 ans précédents, ceux dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseurou ceux qui avaient reçu plus de 30 Gy d'irradiation thoracique au cours des 26 semaines précédentes étaientinéligibles. La randomisation était stratifiée selon l'expression tumorale de PD-L1 (TPS < 1 % [négatif]
versus TPS ≥ 1 %), le choix de l'investigateur : placlitaxel ou nab-paclitaxel, et la région géographique (Asie
de l'Est vs non Asie de l'Est). Les patients étaient randomisés (1:1) dans l'un des bras de traitement suivants,
en perfusion intraveineuse :
• Pembrolizumab 200 mg et carboplatine ASC 6 mg/mL/min le jour 1 de chaque cycle de 21 jourspendant 4 cycles, et paclitaxel 200 mg/m2 le jour 1 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles ounab-paclitaxel 100 mg/m2 les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles, puispembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines. Le pembrolizumab était administré avant lachimiothérapie le jour 1.
• Placebo et carboplatine ASC 6 mg/mL/min le jour 1 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles, etpaclitaxel 200 mg/m2 le jour 1 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles ou nab-paclitaxel
100 mg/m2 les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles, puis placebo toutes les3 semaines.
Le traitement par pembrolizumab ou placebo était poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par
RECIST 1.1 telle que déterminée en aveugle par une revue centralisée indépendante, toxicité inacceptable,ou durée maximale de 24 mois. L'administration de pembrolizumab était autorisée au-delà de la progression
de la maladie définie par RECIST si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il
y avait un bénéfice clinique.
Les patients dans le groupe placebo pouvaient bénéficier, au moment de la progression de la maladie, depembrolizumab en monothérapie.
Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée toutes les 6 semaines jusqu'à la semaine 18, toutes les9 semaines jusqu'à la semaine 45 et toutes les 12 semaines ensuite.
Un total de 559 patients ont été randomisés. Les caractéristiques de la population de l'étude étaient : âgemédian de 65 ans (29 à 88 ans) : 55 % âgés de 65 ans ou plus ; 81 % d'hommes, 77 % de type caucasien ;statut de performance ECOG de 0 (29 %) et 1 (71 %) ; et 8 % avec des métastases cérébrales traitées àl'inclusion. Trente-cinq pourcents avaient une expression tumorale de PD-L1 TPS < 1 % (négatif) ; 19 %
étaient originaires d'Asie de l'Est ; et 60 % ont reçu du paclitaxel.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS (telles qu'évaluées en aveugle parune revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). Les critères secondaires d'évaluation del'efficacité étaient l'ORR et la durée de réponse, telles qu'évaluées en aveugle par une revue centralisée
indépendante utilisant RECIST 1.1. Le tableau 18 résume les critères clés d'efficacité et les figures 16 et 17
montrent les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS, basées sur l'analyse finale avec un suivi médian
de 14,3 mois.
Tableau 18 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-407
Critère d'évaluation | Pembrolizumab Carboplatine Paclitaxel/Nab-paclitaxel n = 278 |
Placebo Carboplatine Paclitaxel/Nab-paclitaxel n = 281 |
OS* | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
168 (60 %) | 197 (70 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 17,1 (14,4 – 19,9) | 11,6 (10,1 – 13,7) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,71 (0,58 – 0,88) | |
Valeur de p‡ | 0,0006 | |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
217 (78 %) | 252 (90 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 8,0 (6,3 – 8,4) | 5,1 (4,3 – 6,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,57 (0,47 – 0,69) | |
Valeur de p‡ | < 0,0001 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR % (IC 95 %) | 63 % (57 - 68) | 38 % (33 - 44) |
Réponse complète | 2,2 % | 3,2 % |
Réponse partielle | 60 % | 35 % |
Valeur de p§ | < 0,0001 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 8,8 (1,3+ - 28,4+) | 4,9 (1,3+ - 28,3+) |
% avec durée ≥ 12 mois¶ | 38 % | 25 % |
* Un total de 138 patients (51 %) ayant interrompu le traitement à l'étude dans le bras placebo plus
chimiothérapie ont reçu en cross-over pembrolizumab en monothérapie, ou ont reçu un inhibiteur de point decontrôle en traitement ultérieur
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Sur la base du test de log rank stratifié
§ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen
¶ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
Figure 16 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale dans l'étude KEYNOTE-407
Bras de traitement OSà 12 mois OS à 18 mois HR (IC 95 %) Valeur de p
Treatment arm OS rate at 12 months OS rate at 18 months HR (95% CI) p-value
Pembrolizumab 65 % 48 % 0,71 (0,58 – 0,88) 0,0006
Contrôle 50 % 37 %
Pembrolizumab 65% 48% 0.71 (0.58, 0.88) 0.0006
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab :
Contrôle :
Figure 17 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression dans l'étude KEYNOTE-407
Treatment arm PFS rate at 12 months PFS rate at 18 months HR (95% CI) p-value
Bras de traitement PFS à 12 mois PFS à 18 mois HR (IC 95 %) Valeur de p
Pembrolizumab 36 % 26 % 0,57 (0,47 – 0,69) < 0,0001
Pembrolizumab 36% 26% 0.57 (0.47, 0.69) < 0.0001
Contrôle 18 % 11 %
Temps en mois
Time in Months
Nombre à risque
Pembrolizumab :
Contrôle :
Une analyse a été réalisée dans KEYNOTE-407 chez les patients qui avaient un PD-L1 TPS < 1 % [braspembrolizumab plus chimiothérapie : n = 95 (34 %) vs. bras placebo plus chimiothérapie : n = 99 (35 %)],TPS 1 % à 49 % [bras pembrolizumab plus chimiothérapie : n = 103 (37 %) vs. bras placebo pluschimiothérapie : n = 104 (37 %)] ou TPS ≥ 50 % [bras pembrolizumab plus chimiothérapie : n = 73 (26 %)vs. bras placebo plus chimiothérapie : n = 73 (26 %)] (voir Tableau 19).
Tableau 19 : Résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 dans KEYNOTE-407*
Critère d'évaluation |
Pembrolizumab en association |
Chimiothérapie | Pembrolizumab en association |
Chimiothérapie | Pembrolizumab en association |
Chimiothérapie |
TPS < 1 % | TPS 1 à 49 % | TPS ≥ 50 % | ||||
OS Hazard ratio† (IC 95 %) |
0,79 (0,56 - 1,11) | 0,59 (0,42 – 0,84) | 0,79 (0,52 – 1,21) | |||
PFS Hazard ratio† (IC 95 %) |
0,67 (0,49 - 0,91) | 0,52 (0,38 - 0,71) | 0,43 (0,29 - 0,63) | |||
ORR % | 67 % | 41 % | 55 % | 42 % | 64 % | 30 % |
* Basé sur l'analyse finale
† Hazard ratio (pembrolizumab en association compare à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard »
stratifié
Lors de l'analyse finale, un total de 65 patients âgés de ≥ 75 ans atteints d'un CBNPC ont été inclus dans
l'étude KEYNOTE-407 (34 dans le groupe pembrolizumab en association et 31 dans le groupe contrôle). UnHR = 0,81 [IC 95 % : 0,43 – 1,55] pour l'OS, un HR = 0,61 [IC 95 % : 0,34 – 1,09] pour la PFS et des ORRde 62 % et 45 % pour le pembrolizumab en association vs chimiothérapie ont été rapportés dans ce sous-
groupe de l'étude. Les données sur l'efficacité de pembrolizumab en association à la chimiothérapie à base
de sels de platine sont limitées dans cette population de patients.
KEYNOTE-010 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un CBNPC précédemment traités par
chimiothérapie
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-010, une étude
multicentrique, en ouvert, contrôlée, dans le traitement des patients atteints d'un CBNPC avancé prétraitéspar une chimiothérapie à base de sels de platine. Les patients devaient exprimer PD-L1 avec un TPS 1 %avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Avant de recevoir pembrolizumab, les patients présentant une
mutation activatrice d'EGFR ou une translocation d'ALK devaient aussi avoir une progression de leur
maladie sous un traitement autorisé pour ces mutations. Les patients ont été randomisés (1:1:1) pour recevoirpembrolizumab à la dose de 2 mg/kg (n = 344) ou 10 mg/kg de poids corporel (n = 346) toutes les
3 semaines ou docétaxel à la dose de 75 mg/m2 toutes les 3 semaines (n = 343) jusqu'à progression de la
maladie ou toxicité inacceptable. L'étude excluait les patients atteints d'une maladie auto-immune ou ceuxdont l'état clinique nécessitait un immunosuppresseur ou ceux qui avaient reçu plus de 30 Gy d'irradiation
thoracique dans les 26 semaines précédentes. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée toutes les9 semaines.
Les caractéristiques à l'inclusion pour cette population comprenaient : âge médian de 63 ans (42 % âgés de
65 ans ou plus), 61 % d'hommes, 72 % de type caucasien et 21 % de type asiatique. Le statut de performanceECOG était de 0 et 1 chez 34 % et 66 % des patients, respectivement. Les caractéristiques de la maladieétaient : histologie épidermoïde (21 %) et non-épidermoïde (70 %) ; stade IIIA (2 %) ; stade IIIB (7 %) ;stade IV (91 %) ; métastases cérébrales stables (15 %) ; incidence des mutations : EGFR (8 %) ou ALK
(1 %). Le traitement antérieur comprenait un doublet à base de sels de platine (100 %) ; les patients avaientreçu une (69 %), ou au moins deux (29 %) lignes de traitement.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS telles qu'évaluées en aveugle par
une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1. Les critères secondaires d'évaluation d'efficacité
étaient l'ORR et la durée de réponse. Le tableau 20 résume les critères clés d'efficacité pour la population
entière (TPS 1 %) et pour la population de patients avec TPS 50 % et la figure 18 montre la courbe deKaplan-Meier pour l'OS (TPS 1 %), basée sur une analyse finale avec un suivi médian de 42,6 mois.
Tableau 20 : Réponse à pembrolizumab à 2 ou 10 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines chez
les patients précédemment traités atteints d'un CBNPC dans l'étude KEYNOTE-010
Critère d'évaluation | pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines |
pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines |
docétaxel 75 mg/m2 toutes les 3 semaines |
TPS 1% | |||
Nombre de patients | 344 | 346 | 343 |
OS | |||
Nombre (%) de patients avec évènement | 284 (83 %) | 264 (76 %) | 295 (86 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,77 (0,66 – 0,91) | 0,61 (0,52 - 0,73) | --- |
Valeur de p† | 0,00128 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 10,4 (9,5 - 11,9) | 13,2 (11,2 – 16,7) | 8,4 (7,6 – 9,5) |
PFS‡ | |||
Nombre (%) de patients avec évènement | 305 (89 %) | 292 (84%) | 314 (92 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,88 (0,75 - 1,04) | 0,75 (0,63 - 0,89) | --- |
Valeur de p† | 0,065 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 3,9 (3,1 - 4,1) | 4,0 (2,7 - 4,5) | 4,1 (3,8 - 4,5) |
Taux de réponse objective‡ | |||
ORR % (IC 95 %) | 20 % (16 – 25) | 21 % (17 – 26) | 9 % (6 - 13) |
Réponse complète | 2 % | 3 % | 0 % |
Réponse partielle | 18 % | 18 % | 9 % |
Critère d'évaluation | pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines |
pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines |
docétaxel 75 mg/m2 toutes les 3 semaines |
Durée de réponse ‡,§ | |||
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte (2,8 - 46,2+) |
37,8 (2,0+ - 49,3+) |
7,1 (1,4+ - 16,8) |
% en cours¶ | 42 % | 43 % | 6 % |
TPS 50 % | |||
Nombre de patients | 139 | 151 | 152 |
OS | |||
Nombre (%) de patients avec évènement | 97 (70 %) | 102 (68 %) | 127 (84 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,56 (0,43 - 0,74) | 0,50 (0,38 - 0,65) | --- |
Valeur de p † | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 15,8 (10,8 – 22,5) | 18,7 (12,1 –25,3) | 8,2 (6,4 - 9,8) |
PFS‡ | |||
Nombre (%) de patients avec évènement | 107 (77 %) | 115 (76 %) | 138 (91 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,59 (0,45 - 0,77) | 0,53 (0,41 - 0,70) | --- |
Valeur de p† | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 5,3 (4,1 - 7,9) | 5,2 (4,1 - 8,1) | 4,2 (3,8 - 4,7) |
Taux de réponse objective‡ | |||
ORR % (IC 95 %) | 32 % (24 - 40) | 32 % (25 - 41) | 9 % (5 - 14) |
Réponse complète | 4 % | 4 % | 0 % |
Réponse partielle | 27 % | 28 % | 9 % |
Durée de réponse‡,§ | |||
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte (2,8 - 44,0+) |
37,5 (2,0+ - 49,3+) |
8,1 (2,6+ - 16,8) |
% en cours¶ | 55 % | 47 % | 8 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à docétaxel) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Evaluation en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
§ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle confirmée
¶ Réponse en cours inclut tous les répondeurs qui, au moment de l'analyse, étaient vivants, sans progression, n'avaient pasdébuté de nouveaux traitements anticancéreux et n'avaient pas été définis comme perdus de vue pour le suivi
Figure 18 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dansl'étude KEYNOTE–010 (patients avec un TPS 1% pour l'expression de PD-L1, population enintention de traiter)
Les résultats d'efficacité ont été similaires pour les bras pembrolizumab 2 mg/kg de poids corporel et
10 mg/kg de poids corporel. Les résultats d'efficacité pour la survie globale ont été cohérents quelle que soitl'ancienneté de la biopsie tumorale (fraiche vs archivée) sur la base d'une comparaison inter-groupe.
Dans des analyses en sous-groupes, le bénéfice de survie observé avec le pembrolizumab par rapport au
docétaxel a été moindre chez les patients n'ayant jamais fumé, ou chez les patients présentant des tumeursavec mutations activatrices d'EGFR qui avaient reçu au moins une chimiothérapie à base de sels de platine et
un inhibiteur de tyrosine-kinase ; cependant, aucune conclusion définitive ne peut être tirée de ces donnéesen raison du petit nombre de patients.
L'efficacité et la tolérance du pembrolizumab chez les patients dont la tumeur n'exprime pas PD-L1 n'ont
pas pu être établies.
Lymphome de Hodgkin classique
KEYNOTE-204 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un lymphome de Hodgkin classique (LHc) en
rechute ou réfractaire
L'efficacité du pembrolizumab a été étudiée dans KEYNOTE-204, une étude randomisée, en ouvert,
contrôlée par traitement actif, menée chez 304 patients atteints d'un LHc en rechute ou réfractaire. Les
patients avec une pneumopathie non infectieuse active, une GCSH allogénique dans les 5 dernières années(ou > 5 ans mais avec des symptômes de GVH), une maladie auto-immune active, un état clinique ayantnécessité un traitement immunosuppresseur ou une infection active nécessitant un traitement systémique
étaient inéligibles à l'étude. La randomisation était stratifiée selon la présence d'une GCS autologue
antérieure (oui vs non) et le statut de la maladie après un traitement de première intention (réfractaire
primaire vs rechute moins de 12 mois après la fin du traitement vs rechute 12 mois ou plus après la fin du
traitement). Les patients étaient randomisés (1:1) dans l'un des bras de traitement suivants :
• Pembrolizumab 200 mg par voie intraveineuse toutes les 3 semaines
• Brentuximab vedotin (BV) 1,8 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse toutes les 3 semaines.
Les patients ont reçu 200 mg de pembrolizumab par voie intraveineuse toutes les 3 semaines jusqu'à toxicitéinacceptable ou progression documentée de la maladie ou un maximum de 35 cycles. Des données limitéessont actuellement disponibles concernant la durée de réponse après l'arrêt du pembrolizumab à 35 cycles. Laréponse était évaluée toutes les 12 semaines, avec la première évaluation post-inclusion planifiée à laSemaine 12.
Parmi les 304 patients de l'étude KEYNOTE-204, il existe une sous-population composée de 112 patients en
échec d'une greffe avant l'inclusion et 137 patients en échec d'au moins 2 lignes de traitement antérieures etinéligibles à une GCS autologue au moment de l'inclusion. Les caractéristiques à l'inclusion de ces
249 patients étaient : âge médian de 34 ans (11 % âgés de 65 ans ou plus), 56 % d'hommes, 80 % de typecaucasien et 7 % de type asiatique et le statut de performance ECOG était de 0 et 1 pour 58 % et 41 % despatients, respectivement. Approximativement 30 % des patients étaient réfractaires à une chimiothérapie depremière intention et ~ 45 % avaient eu une GCS autologue antérieure. Le sous-type histologique de LHc leplus représenté (~ 81%) était scléro-nodulaire et une masse tumorale volumineuse, des symptômes B et unenvahissement de la moelle osseuse étaient présents chez approximativement 21 %, 28 % et 4 % des patients,respectivement.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était la PFS et le critère secondaire d'évaluation de
l'efficacité était l'ORR, tous les deux évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante selon les
critères de l'International Working Group (IWG) révisés en 2007. Le critère principal additionneld'efficacité, l'OS, n'a pas été évalué formellement au moment de l'analyse. Dans la population en intention
de traiter, le suivi médian était de 24,9 mois (de 1,8 à 42,0 mois) pour les 151 patients traités parpembrolizumab. L'analyse initiale a abouti à un HR pour la PFS de 0,65 (IC 95 % ; 0,48 – 0,88) avec une
valeur de p unilatérale de 0,0027. L'ORR était de 66 % pour le pembrolizumab comparé à 54 % pour le
traitement standard avec une valeur de p de 0,0225. Le tableau 21 résume les résultats d'efficacité dans lasous-population. Les résultats d'efficacité dans cette sous-population étaient cohérents avec la population enintention de traiter. La figure 19 représente la courbe de Kaplan-Meier pour la PFS pour cette sous-population.
Tableau 21 : Résultats d'efficacité chez les patients atteints d'un LHc en échec d'une greffe avant
l'inclusion ou en échec d'au moins 2 lignes de traitement antérieures et inéligibles à une GCS
autologue dans l'étude KEYNOTE-204
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 124 |
Brentuximab vedotin 1,8 mg/kg de poids corporel toutes les 3 semaines n = 125 |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec évènement | 68 (55 %) | 75 (60 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,66 (0,47 – 0,92) | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 12,6 (8,7 – 19,4) | 8,2 (5,6 – 8,8) |
Taux de réponse objective | ||
ORR‡ % (IC 95 %) | 65 % (56,3 – 73,6) | 54 % (45,3 – 63,3) |
Réponse complète | 27 % | 22 % |
Réponse partielle | 39 % | 33 % |
Maladie stable | 12 % | 23 % |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 20,5 (0,0+ – 33,2+) | 11,2 (0,0+ – 33,9+) |
Nombre (%¶) de patients avec durée ≥ 6 mois | 53 (80,8 %) | 28 (61,2 %) |
Nombre (%¶) de patients avec durée ≥ 12 mois | 37 (61,7 %) | 17 (49,0 %) |
* Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle
¶ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
Figure 19 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement
chez les patients atteints d'un LHc en échec d'une greffe avant l'inclusion ou en échec d'au moins
2 lignes de traitement antérieures et inéligibles à une GCS autologue dans l'étude KEYNOTE-204
Bras de traitement PFS à 12 mois PFS à 24 mois HR (IC 95 %)
Pembrolizumab 53 % 35 % 0,66 (0,47 – 0,92)
Brentuximab Vedotin 35 % 24 %
Nombre à risque Temps en moi s
Pembrolizumab:
Brentuximab Vedotin:
KEYNOTE-087 et KEYNOTE-013 : Etudes en ouvert chez des patients atteints d'un LHc en rechute ouréfractaires
L'efficacité du pembrolizumab a été étudiée dans KEYNOTE-087 et KEYNOTE-013, deux étudesmulticentriques en ouvert dans le traitement de 241 patients atteints d'un LHc. Ces études ont inclus des
patients en échec d'une GCS autologue et d'un traitement par BV ; des patients inéligibles à une GCS
autologue du fait de l'absence de rémission complète ou partielle avec une chimiothérapie de rattrapage, eten échec de BV ; ou des patients en échec d'une GCS autologue et n'ayant pas reçu de BV. Cinq sujets del'étude étaient inéligibles à une GCS autologue pour d'autres raisons que l'échec de la chimiothérapie derattrapage. Les deux études incluaient les patients indépendamment de l'expression PD-L1. Les patients avec
une pneumopathie non infectieuse active, avec une greffe allogénique dans les 5 dernières années (ou > 5 ansmais avec GVH), avec une maladie auto-immune active ou avec un état clinique ayant nécessité untraitement immunosuppresseur, étaient inéligibles à ces deux études. Les patients ont reçu 200 mg depembrolizumab toutes les 3 semaines (n = 210 : KEYNOTE-087) ou 10 mg/kg de poids corporel toutes les
2 semaines (n = 31 : KEYNOTE-013) jusqu'à toxicité inacceptable ou progression documentée de la
maladie.
Parmi les patients de l'étude KEYNOTE-087, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 35 ans
(9 % âgés de 65 ans ou plus), 54 % d'hommes, 88 % de type caucasien et le statut de performance ECOGétait de 0 et 1 chez 49 % et 51 % des patients, respectivement. Le nombre médian de lignes de traitementantérieures administrées pour traiter le LHc était de 4 (de 1 à 12). Quatre-vingt-un pourcent étaientréfractaires à au moins un traitement préalable dont 34 % réfractaires à la première ligne de traitement.
Soixante-et-un pourcent des patients avaient reçu une GCS autologue, 38 % étaient inéligibles à la greffe,
17 % n'avaient pas eu d'administration préalable de brentuximab vedotin et 37 % des patients avaient reçu
une radiothérapie préalable. Les sous-types de la maladie étaient : 81 % scléro-nodulaire, 11 % à cellularitémixte, 4 % riche en lymphocytes et 2 % à déplétion lymphocytaire.
Parmi les patients de l'étude KEYNOTE-013, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 32 ans
(7 % âgés de 65 ans ou plus), 58 % d'hommes, 94 % de type caucasien et le statut de performance ECOGétait de 0 et 1 chez 45 % et 55 % des patients, respectivement. Le nombre médian de lignes de traitementantérieures administrées pour traiter le LHc était de 5 (de 2 à 15). Quatre-vingt-quatre pourcent étaientréfractaires à au moins un traitement préalable dont 35 % réfractaires à la première ligne de traitement.
Soixante-quatorze pourcent des patients avaient reçu une GCS autologue, 26 % étaient inéligibles à la greffeet 45 % des patients avaient reçu une radiothérapie préalable. Les sous-types de la maladie étaient : 97 %scléro-nodulaire et 3 % à cellularité mixte.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité (taux de réponse objective – ORR et taux de réponse
complète – CRR) ont été évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante selon les critères de
l'IWG de 2007. Les critères secondaires d'efficacité étaient la durée de réponse, la PFS et l'OS. La réponse
était évaluée dans les études KEYNOTE-087 et KEYNOTE-013 toutes les 12 semaines et 8 semaines,respectivement, avec la première évaluation post-inclusion planifiée à la Semaine 12. Les principaux
résultats d'efficacité sont résumés dans le tableau 22.
Tableau 22 : Résultats d'efficacité dans les études KEYNOTE-087 et KEYNOTE-013
KEYNOTE-087* | KEYNOTE-013† | |
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 210 |
Pembrolizumab 10 mg/kg de poids corporel toutes les 2 semaines n = 31 |
Taux de réponse objective‡ | ||
ORR % (IC 95 %) | 71 % (64,8 - 77,4) | 58 % (39,1 - 75,5) |
Rémission complète | 28 % | 19 % |
Rémission partielle | 44 % | 39 % |
Durée de réponse‡ | ||
Médiane en mois (intervalle) | 16,6 (0,0+ - 62,1+)§ | Non atteinte (0,0+ - 45,6+)¶ |
% avec durée ≥ 12 mois | 59 %# | 70 %Þ |
% avec durée ≥ 24 mois | 45 %ß | --- |
% avec durée ≥ 60 mois | 25 %à | --- |
Délai de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 2,8 (2,1 - 16,5)§ | 2,8 (2,4 - 8,6)¶ |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec évènement |
59 (28 %) | 6 (19 %) |
OS à 12 mois | 96 % | 87 % |
OS à 24 mois | 91 % | 87 % |
OS à 60 mois | 71 % | --- |
* Suivi médian de 62,9 mois
† Suivi médian de 52,8 mois
‡ Evalués en aveugle par une revue centralisée indépendante en utilisant les critères de l'IWG de 2007 par scanner
PET/CT
§ Sur la base des patients (n = 150) avec une réponse confirmée par une revue indépendante
¶ Sur la base des patients (n = 18) avec une réponse confirmée par une revue indépendante
# Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier ; inclut 62 patients avec des réponses de 12 mois ou plus
Þ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier ; inclut 7 patients avec des réponses de 12 mois ou plus
ß Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier ; inclut 37 patients avec des réponses de 24 mois ou plus
à Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier ; inclut 4 patients avec des réponses de 60 mois ou plus
Efficacité chez les patients âgés
Au total, 46 patients âgés de ≥ 65 ans avec un LHc ont été traités par pembrolizumab dans les étudesKEYNOTE-087, KEYNOTE-013 et KEYNOTE-204. Les données chez ces patients sont trop limitées pour
tirer une conclusion en termes d'efficacité dans cette population.
Carcinome urothélial
KEYNOTE-A39 : Etude contrôlée du traitement en association à l'enfortumab vedotin dans le traitement depremière ligne du carcinome urothélial non résécable ou métastatique
L'efficacité de pembrolizumab en association à l'enfortumab vedotin a été étudiée dans KEYNOTE-A39, uneétude en ouvert, multicentrique, randomisée, contrôlée par traitement actif, ayant inclus 886 patients atteintsd'un carcinome urothélial non résécable ou métastatique. L'étude excluait les patients avec une maladie auto-
immune ou ceux dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur, des métastases cérébrales
actives, une neuropathie sensorielle ou motrice en cours de Grade ≥ 2, ou un diabète non contrôlé définicomme un taux d'hémoglobine A1C (HbA1c) ≥ 8 % ou un taux d'HbA1c ≥ 7 % associé à des symptômes dediabète, une pneumopathie inflammatoire ou d'autres formes de pneumopathie interstitielle diffuse. Lespatients ayant reçu une chimiothérapie néoadjuvante ou les patients ayant reçu une chimiothérapie adjuvanteaprès une cystectomie ont été inclus dans l'étude si la récidive était > 12 mois après la fin du traitement. Lespatients étaient considérés comme inéligibles au cisplatine s'ils présentaient au moins l'un des critèressuivants : taux de filtration glomérulaire compris entre 30-59 mL/min, statut de performance ECOG ≥ 2,perte auditive de Grade ≥ 2 ou insuffisance cardiaque de Classe III NYHA. Les patients randomisés dans lebras gemcitabine et chimiothérapie à base de sels de platine ont été autorisés à recevoir une immunothérapied'entretien. La randomisation a été stratifiée selon l'éligibilité au cisplatine (éligible ou inéligible),l'expression de PD-L1 (CPS ≥ 10 ou CPS < 10 selon le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM) et les métastaseshépatiques (présentes ou absentes).
Les patients ont été randomisés (1:1) dans l'un des bras de traitement suivants ; tous les médicaments àl'étude ont été administrés par perfusion intraveineuse ;
• Pembrolizumab 200 mg pendant 30 minutes le Jour 1 et enfortumab vedotin 1,25 mg/kg lesJours 1 et 8 de chaque cycle de 21 jours.
• Gemcitabine 1 000 mg/m2 les Jours 1 et 8 et, au choix de l'investigateur, cisplatine 70 mg/m2ou carboplatine (ASC 4,5 ou 5 mg/mL/min selon les recommandations locales) le Jour 1 dechaque cycle de 21 jours.
Le traitement par pembrolizumab et enfortumab vedotin était poursuivi jusqu'à progression de la maladiedéfinie par RECIST v1.1, toxicité inacceptable, ou pour pembrolizumab, un maximum de 35 cycles (jusqu'àenviron 2 ans). Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée toutes les 9 semaines pendant 18 mois, etensuite toutes les 12 semaines.
Parmi les 886 patients atteints d'un carcinome urothélial, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge
médian de 69 ans ; 77 % d'hommes ; et 67 % de type caucasien. Quatre-vingt-quinze pour cent présentaientune maladie au stade M1 et 5 % une maladie au stade M0. Soixante-treize pour cent avaient une tumeurprimitive dans les voies urinaires basses et 27 % dans les voies urinaires hautes. Cinquante-quatre pour centétaient éligibles au cisplatine, 58 % avaient un CPS PD-L1 ≥ 10 et 72 % avaient des métastases viscérales,dont 22 % avec des métastases hépatiques. Vingt pour cent avaient une fonction rénale normale et 37 %,
41 % et 2 % présentaient respectivement une insuffisance rénale légère, modérée ou sévère. Quatre-vingt-dix-sept pour cent avaient un statut de performance ECOG de 0-1 et 3 % avaient un statut de performanceECOG de 2. Quatre-vingt-cinq pour cent avaient une histologie de carcinome à cellules transitionnelles(CCT), 2 % avaient un CCT avec une autre histologie et 6 % avaient un CCT avec différenciationépidermoïde. Trente-deux pour cent des patients dans le bras gemcitabine et chimiothérapie à base de sels deplatine ont reçu une immunothérapie d'entretien.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la PFS telle qu'évaluée en aveugle par une revue
centralisée indépendante (BICR) utilisant RECIST v1.1 et l'OS. Les critères secondaires d'évaluation étaient
l'ORR et la DoR telles qu'évaluées en aveugle par une revue centralisée indépendante (BICR) utilisant
RECIST v1.1 et le délai de progression de la douleur (TTPP).
L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de l'OS, de la PFS et de l'ORR chez les
patients randomisés dans le groupe pembrolizumab en association à l'enfortumab vedotin par rapport auxpatients randomisés dans le groupe gemcitabine et chimiothérapie à base de sels de platine.
La durée médiane de suivi pour 442 patients traités par pembrolizumab et enfortumab vedotin était de
17,3 mois (intervalle : 0,3 à 37,2 mois). Les principaux résultats d'efficacité sont résumés dans le Tableau 23et les Figures 20 et 21.
Tableau 23 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-A39
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines en association à l'Enfortumab vedotin n = 442 |
Gemcitabine + Chimiothérapie à base de sels de platine avec ou sans immunothérapie d'entretien n = 444 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
133 (30 %) | 226 (51 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 31,5 (25,4 - NA) | 16,1 (13,9 - 18,3) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,47 (0,38 - 0,58) | |
Valeur de p† | < 0,00001 | |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
223 (50 %) | 307 (69 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 12,5 (10,4 - 16,6) | 6,3 (6,2 - 6,5) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,45 (0,38 - 0,54) | |
Valeur de p† | < 0,00001 | |
Taux de réponse objective‡ | ||
ORR§ % (IC 95 %) | 68 % (63,1 - 72,1) | 44 % (39,7 - 49,2) |
Valeur de p¶ | < 0,00001 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | NA (2,0+ - 28,3+) |
7,0 (1,5+ - 30,9+) |
* Sur la base du modèle de régression de Cox proportional hazard stratifié
† Valeur de p bilatérale sur la base du test de log-rank stratifié
‡ Inclut uniquement les patients présentant une maladie mesurable à l'initiation
§ Sur la base des patients avec une meilleure réponse objective comme une réponse complète ou
partielle confirmée
¶ Valeur de p bilatérale sur la base du test de Cochran-Mantal-Haenszel stratifié par expression de
PD-L1, éligibilité au cisplatine et métastases hépatiques
NA = non atteint
Figure 20 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale dans KEYNOTE-A39
Bras de traitement OS à 6 mois OS à 12 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab + EV 90% 78% 0,47 (0,38 - 0,58) < 0,00001
Chimiothérapie 82% 61%
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + EV
Chimiothérapie
Figure 21 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression dans KEYNOTE-A39
Bras de traitement PFS à 6 mois PFS à 12 mois HR (IC 95%) valeur de p
Pembrolizumab + EV 73% 51% 0,45 (0,38 - 0,54) < 0,00001
Chimiothérapie 61% 22%
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + EV
Chimiothérapie
KEYNOTE-045 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un carcinome urothélial ayant reçu une
chimiothérapie antérieure à base de sels de platine
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été évaluées dans l'étude KEYNOTE-045, une étude
multicentrique, en ouvert, randomisée (1:1), contrôlée, dans le traitement du carcinome urothélial localementavancé ou métastatique chez des patients qui présentaient une progression de la maladie pendant ou aprèsune chimiothérapie à base de sels de platine. Les patients devaient avoir reçu une première ligne detraitement à base de sels de platine pour une maladie localement avancée/métastatique ou comme traitement
néoadjuvant/adjuvant, avec récidive/progression dans un délai ≤ 12 mois après la fin du traitement. Les
patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir soit pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines (n = 270),
soit, au choix de l'investigateur, l'une des chimiothérapies suivantes, toutes administrées par voie
intraveineuse toutes les 3 semaines (n = 272) : paclitaxel 175 mg/m2 (n = 84), docétaxel 75 mg/m2 (n = 84)
ou vinflunine 320 mg/m2 (n = 87). Les patients étaient traités par pembrolizumab jusqu'à toxicité
inacceptable ou progression de la maladie. Le traitement pouvait être poursuivi au-delà de la progression de
la maladie si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéficeclinique. Les patients sans progression de leur maladie pouvaient être traités jusqu'à 24 mois. L'étudeexcluait les patients atteints d'une maladie auto-immune, les patients dont l'état clinique nécessitait un
traitement immunosuppresseur et les patients ayant reçu plus de 2 lignes antérieures de chimiothérapiesystémique pour leur carcinome urothélial métastatique. Les patients avec un statut de performance ECOGde 2 devaient avoir une hémoglobine ≥ 10 g/dL, ne pouvaient pas avoir de métastases hépatiques et devaientavoir reçu la dernière dose de leur dernière chimiothérapie précédente au moins 3 mois avant leur inclusion.
Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à 9 semaines après la première dose, puis toutes les
6 semaines la première année et ensuite toutes les 12 semaines.
Parmi les 542 patients randomisés dans l'étude KEYNOTE-045, les caractéristiques à l'inclusion étaient :
âge médian de 66 ans (de 26 à 88 ans), 58 % âgés de 65 ans ou plus, 74 % d'hommes, 72 % de typecaucasien et 23 % de type asiatique, 56 % avaient un statut de performance ECOG de 1 et 1 % avait un statutde performance ECOG de 2, et 96 % présentaient un stade M1 de la maladie et 4 % un stade M0. Quatre-vingt-sept pourcent des patients avaient des métastases viscérales, dont 34 % des métastases hépatiques.
Quatre-vingt-six pourcent des patients avaient une tumeur primitive dans les voies urinaires basses et 14 %dans les voies urinaires hautes. Quinze pourcent des patients présentaient une progression de la maladie suiteà une chimiothérapie antérieure néoadjuvante ou adjuvante à base de sels de platine. Vingt-et-un pourcentdes patients avaient reçu 2 traitements antérieurs systémiques au stade métastatique. Soixante-seize pourcentdes patients avaient reçu un traitement antérieur à base de cisplatine, 23 % à base de carboplatine et 1 %
avait été traité avec d'autres traitements à base de sels de platine.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS, évaluées en aveugle par une revuecentralisée indépendante utilisant RECIST v1.1. Les critères secondaires d'évaluation étaient l'ORR (tel
qu'évalué en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST v1.1) et la durée de réponse.
Le tableau 24 résume les critères clés d'efficacité pour la population en intention de traiter lors de l'analyse
finale. La courbe de Kaplan-Meier pour l'OS, basée sur l'analyse finale, est représentée en Figure 22.
L'étude a montré des améliorations statistiquement significatives de l'OS et de l'ORR chez les patientsrandomisés du groupe pembrolizumab en comparaison à la chimiothérapie. Il n'y avait pas de différence
statistiquement significative entre le pembrolizumab et la chimiothérapie en ce qui concerne la PFS.
Tableau 24 : Réponse à pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines chez les patients atteints d'uncarcinome urothélial précédemment traités par chimiothérapie dans l'étude KEYNOTE-045
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 270 |
Chimiothérapie n = 272 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 200 (74 %) | 219 (81 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,70 (0,57 – 0,85) | |
Valeur de p† | < 0,001 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 10,1 (8,0 – 12,3) | 7,3 (6,1 – 8,1) |
PFS‡ | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 233 (86 %) | 237 (87 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,96 (0,79 – 1,16) | |
Valeur de p† | 0,313 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 2,1 (2,0 – 2,2) | 3,3 (2,4 – 3,6) |
Taux de réponse objective‡ | ||
ORR % (IC 95 %) | 21 % (16 – 27) | 11 % (8 – 15) |
Valeur de p§ | < 0,001 | |
Réponse complète | 9 % | 3 % |
Réponse partielle | 12 % | 8 % |
Maladie stable | 17 % | 34 % |
Durée de réponse‡,¶ | ||
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte (1,6+ – 30,0+) |
4,4 (1,4+ – 29,9+) |
Nombre (%#) de patients avec durée ≥ 6 mois | 46 (84 %) | 8 (47 %) |
Nombre (%#) de patients avec durée ≥ 12 mois | 35 (68 %) | 5 (35 %) |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard »
stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Evaluation en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
§ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen
¶ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle confirmée
# Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
Figure 22 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement
dans l'étude KEYNOTE-045 (population en intention de traiter)
100 Bras de traitement OS à 6 mois OS à 12 mois HR (IC 95 %) Valeur de p
Contrôle 57 % 30 %
90 Pembrolizumab 64 % 44 % 0,70 (0,57 – 0,85) 0,00015
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40
Temps en mois
Nombre à risque
270 226 195 170 148 132 116 105 98 86 80 76 67 52 33 14 7 0 0 0 0
Pembrolizumab :
Contrôle :
272 234 173 140 109 91 73 62 59 47 42 35 34 24 18 10 4 0 0 0 0
Une analyse a été réalisée dans l'étude KEYNOTE-045 chez des patients qui avaient un CPS de l'expression
de PD-L1 < 10 [pembrolizumab : n = 186 (69 %) vs chimiothérapie : n = 176 (65 %)] ou ≥ 10[pembrolizumab : n = 74 (27 %) vs chimiothérapie : n = 90 (33 %)] dans les deux bras de traitement :pembrolizumab et chimiothérapie (voir tableau 25).
Tableau 25 : OS selon l'expression de PD-L1
Chimiothérapie
ession de PD-L1 Hazard Ratio†
ents avec événement* (IC 95 %)
144 (82 %) 0,75 (0,59 – 0,95)
72 (80 %) 0,55 (0,37 – 0,81)
Expression de PD-L1 |
Pembrolizumab |
CPS < 10 | 140 (75 %) |
CPS ≥ 10 | 53 (72 %) |
* Sur la base de l'analyse finale
† Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard »
stratifié
Les résultats rapportés par les patients (RRP) ont été évalués à l'aide du questionnaire EORTC QLQ-C30. Ila été observé une prolongation du délai jusqu'à la détérioration de l'état de santé global/qualité de vie dans le
questionnaire EORTC QLQ-C30 chez les patients traités par pembrolizumab en comparaison à la
chimiothérapie au choix de l'investigateur (HR = 0,70 ; IC 95 % : 0,55 – 0,90). Sur les 15 semaines de suivi,
les patients traités par pembrolizumab présentaient un état de santé global/qualité de vie stables alors que
ceux traités par une chimiothérapie au choix de l'investigateur avaient un état de santé global/qualité de vie
détériorés. Ces résultats sont à interpréter dans le contexte du design de l'étude en ouvert, et doivent par
conséquent être pris avec précaution.
KEYNOTE-052 : Etude en ouvert chez des patients atteints d'un carcinome urothélial, inéligibles à une
chimiothérapie à base de cisplatine
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été évaluées dans l'étude KEYNOTE-052, une étude
multicentrique, en ouvert, dans le traitement du carcinome urothélial localement avancé ou métastatique chezdes patients non éligibles à une chimiothérapie à base de cisplatine. Les patients ont reçu pembrolizumab à la
dose de 200 mg toutes les 3 semaines jusqu'à toxicité inacceptable ou progression de la maladie. Le
traitement pouvait être poursuivi au-delà de la progression de la maladie si le patient était cliniquement
stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. Les patients sans progression de leurmaladie pouvaient être traités jusqu'à 24 mois. L'étude excluait les patients atteints d'une maladie auto-immune ou les patients dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur. Une évaluation de
la réponse tumorale était réalisée 9 semaines après la première dose, puis toutes les 6 semaines la premièreannée et ensuite toutes les 12 semaines.
Parmi les 370 patients atteints d'un carcinome urothélial qui n'étaient pas éligibles à une chimiothérapie àbase de cisplatine, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 74 ans (82 % âgés de 65 ans ou
plus), 77 % d'hommes, 89 % de type caucasien et 7 % de type asiatique. Quatre-vingt-huit pourcentprésentaient un stade M1 de la maladie et 12 % un stade M0. Quatre-vingt-cinq pourcent des patients avaientdes métastases viscérales dont 21 % des métastases hépatiques. Les raisons de l'inéligibilité au cisplatineincluaient : clairance de la créatinine à l'inclusion < 60 mL/min (50 %), statut de performance ECOG de 2
(32 %), statut de performance ECOG de 2 et clairance de la créatinine à l'inclusion < 60 mL/min (9 %), et
autres raisons (insuffisance cardiaque de classe III, neuropathie périphérique de grade 2 ou plus et perteauditive de grade 2 ou plus : 9 %). Quatre-vingt-dix pourcent des patients étaient naïfs de traitement et 10 %avaient reçu une chimiothérapie adjuvante ou néoadjuvante antérieure à base de sels de platine. Quatre-vingt-un pourcent des patients avaient une tumeur primitive dans les voies urinaires basses et 19 % dans les voiesurinaires hautes.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était l'ORR tel qu'évalué en aveugle par une revue centraliséeindépendante utilisant RECIST v1.1. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient la durée deréponse, la PFS et l'OS. Le tableau 26 résume les critères clés d'efficacité pour la population de l'étude lorsde l'analyse finale sur la base d'un suivi médian de 11,4 mois (0,1 – 41,2 mois) pour tous les patients.
Tableau 26 : Réponse à pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines chez les patients atteints d'un
carcinome urothélial, inéligibles à une chimiothérapie à base de cisplatine dans l'étude KEYNOTE-
052
Critère d'évaluation | n = 370 |
Taux de réponse objective* | |
ORR % (IC 95 %) | 29 % (24 – 34) |
Taux de contrôle de la maladie† | 47 % |
Réponse complète | 9 % |
Réponse partielle | 20 % |
Maladie stable | 18 % |
Durée de réponse | |
Médiane en mois (intervalle) | 30,1 (1,4+ – 35,9+) |
% avec durée ≥ 6 mois | 81 %‡ |
Délai de réponse | |
Médiane en mois (intervalle) | 2,1 (1,3 – 9,0) |
Critère d'évaluation | n = 370 |
PFS* | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 2,2 (2,1 – 3,4) |
PFS à 6 mois | 33 % |
PFS à 12 mois | 22 % |
OS | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 11,3 (9,7 –13,1) |
OS à 6 mois | 67 % |
OS à 12 mois | 47 % |
* Evaluation en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
† Sur la base de la meilleure réponse de la maladie, stable ou meilleur
‡ Sur la base des estimations de Kaplan-Meier ; inclut 84 patients avec une réponse de 6 mois
ou plus
Une analyse a été réalisée dans l'étude KEYNOTE-052 chez les patients qui avaient des tumeurs exprimantPD-L1 avec un score positif combiné (CPS) < 10 (n = 251 ; 68 %) ou ≥ 10 (n = 110 ; 30 %) sur la base du kitPD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM (voir tableau 27).
Tableau 27 : ORR et OS selon l'expression de PD-L1
Critère | CPS < 10 n = 251 |
CPS ≥ 10 n = 110 |
Taux de réponse objective* | ||
ORR % (IC 95 %) | 20 % (16 – 26) | 47 % (38 – 57) |
OS | ||
Médiane en mois (IC 95 %) | 10 (8 – 12) | 19 (12 – 29) |
OS à 12 mois | 41 % | 61 % |
* En aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
KEYNOTE-361 est une étude clinique de phase III, ouverte, randomisée, contrôlée évaluant lepembrolizumab associé ou non à une chimiothérapie à base de sels de platine (c'est-à-dire le cisplatine ou lecarboplatine avec la gemcitabine) versus chimiothérapie, en traitement de première ligne chez des sujetsatteints de carcinome urothélial avancé ou métastatique. Les résultats de l'étude KEYNOTE-361 pour lepembrolizumab en association avec une chimiothérapie n'ont pas montré d'amélioration statistiquementsignificative de la PFS telle qu'évaluée en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST1.1 (HR 0,78 ; IC 95 % : 0,65 - 0,93 ; p = 0,0033), ni de l'OS (HR 0,86 ; IC 95 % : 0,72 - 1,02 ; p = 0,0407)versus la chimiothérapie seule. Selon l'ordre prédéfini des tests hiérarchisés, aucun test formel designificativité statistique du pembrolizumab versus chimiothérapie n'a pu être effectué. Les principauxrésultats d'efficacité du pembrolizumab en monothérapie chez les patients pour lesquels le carboplatine a étésélectionné par l'investigateur plutôt que le cisplatine comme le meilleur choix de chimiothérapie étaientcohérents avec les résultats de l'étude KEYNOTE-052. Les résultats d'efficacité chez les patients dont lestumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10 étaient similaires à la population globale pour laquelle lecarboplatine a été sélectionné comme la chimiothérapie de choix. Voir le tableau 28 et les figures 23 et 24.
Tableau 28 : Réponse à pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines ou à la chimiothérapie chez lespatients atteints d'un carcinome urothélial non traité précédemment pour lesquels le carboplatine aété sélectionné par l'investigateur plutôt que le cisplatine comme le meilleur choix de chimiothérapie
dans l'étude KEYNOTE-361
Critère d'évaluation |
Pembrolizumab n = 170 |
Chimiothérapie n = 196 |
Pembrolizumab CPS ≥ 10 n = 84 |
Chimiothérapie CPS ≥ 10 n = 89 |
Taux de réponse objective* |
||||
ORR % (IC 95 %) | 28 % (21,1 – 35,0) | 42 % (34,8 – 49,1) | 30 % (20,3 – 40,7) | 46 % (35,4 – 57,0) |
Réponse complète |
10 % | 11 % | 12 % | 18 % |
Réponse partielle |
18 % | 31 % | 18 % | 28 % |
Durée de réponse* | ||||
Médiane en mois (intervalle) |
NA (3,2+ – 36,1+) | 6,3 (1,8+ – 33,8+) | NA (4,2 – 36,1+) | 8,3 (2,1+ – 33,8+) |
% avec durée ≥ 12 mois† |
57 % | 30 % | 63 % | 38 % |
PFS* | ||||
Médiane en mois (IC 95 %) |
3,2 (2,2 – 5,5) | 6,7 (6,2 – 8,1) | 3,9 (2,2 – 6,8) | 7,9 (6,1 – 9,3) |
PFS à 12 mois | 25 % | 24 % | 26 % | 31 % |
OS | ||||
Médiane en mois (IC 95 %) |
14,6 (10,2 – 17,9) | 12,3 (10,0 – 15,5) | 15,6 (8,6 – 19,7) | 13,5 (9,5 – 21,0) |
OS à 12 mois | 54 % | 51 % | 57 % | 54 % |
* Evaluation en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
† Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
NA = non atteint
Figure 23 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement
dans l'étude KEYNOTE-361 (population en intention de traiter, choix du carboplatine)
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab 54 % 36 % 0,83 (0,65 – 1,06) 0,0693
Thérapie Standard 51 % 29 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab :
Thérapie Standard :
Figure 24 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement
dans l'étude KEYNOTE-361 (patients avec un CPS 10% pour l'expression de PD-L1, population enintention de traiter, choix du carboplatine)
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab 57 % 39 % 0,82 (0,57 – 1,17) 0,1324
Thérapie Standard 54 % 35 %
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab:
Thérapie Standard :
Carcinome épidermoïde de la tête et du cou (CETEC)
KEYNOTE-048 : Etude contrôlée du traitement en monothérapie et en association chez des patients atteints
d'un CETEC naïfs de traitement à un stade métastatique ou en récidive
L'efficacité de pembrolizumab a été étudiée dans KEYNOTE-048, une étude multicentrique, randomisée, enouvert, contrôlée par traitement actif, chez des patients atteints d'un CETEC histologiquement confirmérécidivant ou métastatique de la cavité orale, du pharynx ou du larynx qui n'avaient pas reçu préalablement
de traitement systémique pour une maladie récidivante ou métastatique et qui étaient considérés non éligibles
aux traitements locaux. Les patients atteints d'un carcinome nasopharyngé, d'une maladie auto-immune
active ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 ans précédents, ou dont l'état clinique nécessitaitun traitement immunosuppresseur, étaient inéligibles pour l'étude. La randomisation était stratifiée selonl'expression de PD-L1 (TPS ≥ 50% ou <50 %), le statut HPV (positif ou négatif) et le statut de performance
ECOG (0 vs 1). Les patients étaient randomisés 1:1:1 dans l'un des bras de traitement suivants :
• Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines
• Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines, carboplatine ASC 5 mg/mL/min toutes les
3 semaines ou cisplatine 100 mg/m2 toutes les 3 semaines et 5-FU 1 000 mg/m2/j pendant 4 joursen continu toutes les 3 semaines (avec un maximum de 6 cycles de platine et 5-FU).
• Cétuximab à une dose de charge de 400 mg/m2 puis 250 mg/m2 une fois par semaine, carboplatineASC 5 mg/mL/min toutes les 3 semaines ou cisplatine 100 mg/m2 toutes les 3 semaines et 5-FU
1 000 mg/m2/j pendant 4 jours en continu toutes les 3 semaines (avec un maximum de 6 cycles deplatine et 5-FU).
Le traitement par pembrolizumab était poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST 1.1telle que déterminée par l'investigateur, toxicité inacceptable ou durée maximale de 24 mois.
L'administration de pembrolizumab était autorisée au-delà de la progression de la maladie définie par
RECIST si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice
clinique. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à la semaine 9 et ensuite toutes les 6 semainespendant la première année, puis toutes les 9 semaines jusqu'à 24 mois.
Parmi les 882 patients de KEYNOTE-048, 754 (85 %) avaient des tumeurs qui exprimaient PD-L1 avec unCPS ≥ 1 basé sur le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Les caractéristiques de ces 754 patients à l'inclusionincluaient : âge médian de 61 ans (de 20 à 94 ans) ; 36 % âgés de 65 ans ou plus ; 82 % d'hommes ; 74 % detype caucasien et 19 % de type asiatique ; le statut de performance ECOG était de 1 chez 61 % ; et 77 %
étaient d'anciens fumeurs ou des fumeurs actuels. Les caractéristiques de la maladie étaient : 21 % de
tumeurs HPV positives et 95 % présentaient une maladie au stade IV (stade IVa : 21 %, stade IVb : 6 % etstade IVc : 69 %).
Les principaux critères d'efficacité étaient l'OS et la PFS (évaluées en aveugle par une revue centralisée
indépendante utilisant RECIST 1.1). L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de
l'OS pour tous les patients randomisés dans le groupe pembrolizumab en association à la chimiothérapie par
rapport au traitement standard (HR 0,72 ; IC 95 % 0,60-0,87), et pour les patients dont les tumeursexprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1 randomisés dans le groupe pembrolizumab en monothérapie par rapport
au traitement standard. Les tableaux 29 et 30 résument les résultats clés des critères d'efficacité pour le
pembrolizumab chez les patients dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 1 dans l'étude
KEYNOTE-048 lors de l'analyse finale réalisée à un suivi médian de 13 mois pour le pembrolizumab en
association à la chimiothérapie et à un suivi médian de 11,5 mois pour le pembrolizumab en monothérapie.
Les figures 25 et 26 montrent les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS basées sur l'analyse finale.
Tableau 29 : Résultats d'efficacité pour pembrolizumab plus chimiothérapie dans KEYNOTE-048avec expression de PD-L1 (CPS ≥ 1)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab + Chimiothérapie à base de sels de platine + 5-FU n = 242 |
Traitement standard* n = 235 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 177 (73 %) | 213 (91 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 13,6 (10,7 – 15,5) | 10,4 (9,1 – 11,7) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,65 (0,53 – 0,80) | |
Valeur de p‡ | 0,00002 | |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 212 (88 %) | 221 (94 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 5,1 (4,7 – 6,2) | 5,0 (4,8 – 6,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,84 (0,69 – 1,02) | |
Valeur de p‡ | 0,03697 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR§ % (IC 95 %) | 36 % (30,3 – 42,8) | 36 % (29,6 – 42,2) |
Réponse complète | 7 % | 3 % |
Réponse partielle | 30 % | 33 % |
Valeur de p¶ | 0,4586 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 6,7 (1,6+ - 39,0+) | 4,3 (1,2+ - 31,5+) |
% avec durée ≥ 6 mois | 54 % | 34 % |
* Cétuximab, sels de platine, et 5-FU
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Sur la base du test de log rank stratifié
§ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
¶ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par ECOG (0 vs. 1), statut HPV
(positif vs. négatif) et statut PD-L1 (fortement positif vs. non fortement positif)
Figure 25 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale pour pembrolizumab plus chimiothérapiedans KEYNOTE-048 avec expression de PD-L1 (CPS ≥ 1)
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) Valeur de p
Pembrolizumab + Chimio 55 % 31 % 0,65 (0,53 – 0,80) 0,00002
Standard 44 % 17 %
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps en mois
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
242 197 144 109 84 70 52 29 5 0 0
235 191 122 83 54 35 17 5 1 0 0
Nombre à risque
Pembrolizumab+Chimio :
Standard :
Tableau 30 : Résultats d'efficacité pour pembrolizumab en monothérapie dans KEYNOTE-048 avec
expression de PD-L1 (CPS ≥1)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab n = 257 |
Traitement standard* n = 255 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
197 (77 %) | 229 (90 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 12,3 (10,8 – 14,3) | 10,3 (9,0 – 11,5) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,74 (0,61 – 0,90) | |
Valeur de p‡ | 0,00133 | |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
228 (89 %) | 237 (93 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 3,2 (2,2 – 3,4) | 5,0 (4,8 - 6,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 1,13 (0,94 – 1,36) | |
Valeur de p‡ | 0,89580 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR§ % (IC 95 %) | 19,1 % (14,5 - 24,4) | 35 % (29,1 – 41,1) |
Réponse complète | 5 % | 3 % |
Réponse partielle | 14 % | 32 % |
Valeur de p¶ | 1,0000 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 23,4 (1,5+ - 43,0+) | 4,5 (1,2+ - 38,7+) |
% avec durée ≥ 6 mois | 81 % | 36 % |
* Cétuximab, sels de platine et 5-FU
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Sur la base du test de log rank stratifié
§ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
¶ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par ECOG (0 vs. 1), statut HPV
(positif vs. négatif) et statut PD-L1 (fortement positif vs. non fortement positif)
Figure 26 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale pour pembrolizumab en monothérapiedans KEYNOTE-048 avec expression de PD-L1 (CPS ≥ 1)
Une analyse a été réalisée dans KEYNOTE-048 chez les patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avecCPS ≥ 20 [pembrolizumab plus chimiothérapie : n = 126 (49 %) vs. traitement standard : n = 110 (43 %) etpembrolizumab en monothérapie : n = 133 (52 %) vs. traitement standard : n = 122 (48 %)] (voir
Tableau 31).
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) Valeur de p
Pembrolizumab 50 % 29 % 0,74 (0,61 – 0,90) 0,00133
Standard 44 % 17 %
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps en mois
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
257 197 152 110 91 70 43 21 13 1 0
255 207 131 89 59 40 21 9 5 0 0
Nombre à risque
Pembrolizumab:
Standard:
Tableau 31 : Résultat d'efficacité pour pembrolizumab plus chimiothérapie et pembrolizumab enmonothérapie selon l'expression de PD-L1 dans KEYNOTE 048 (CPS ≥ 20)
Critère | Pembrolizumab + | Traitement | Pembrolizumab | Traitement |
d'évaluation | Chimiothérapie | standard* | en monothérapie | standard* |
platine + 5-FU | n = 133 | |||
n = 110 | n = 122 | |||
n = 126 | ||||
OS | ||||
Nombre (%) de | 84 (66,7 %) | 98 (89,1 %) | 94 (70,7 %) | 108 (88,5 %) |
patients avec | ||||
événement | ||||
Médiane en mois (IC | 14,7 (10,3 - 19,3) | 11,0 (9,2 - 13,0) | 14,8 (11,5 - 20,6) | 10,7 (8,8 - 12,8) |
95 %) | ||||
Hazard ratio† (IC | 0,60 (0,45 - 0,82) | 0,58 (0,44 - 0,78) | ||
95 %) | ||||
Valeur de p‡ | 0,00044 | 0,00010 | ||
OS à 6 mois (IC | 74,6 (66,0 - 81,3) | 80,0 (71,2 - 86,3) | 74,4 (66,1 - 81,0) | 79,5 (71,2 - 85,7) |
95 %) | ||||
OS à 12 mois (IC | 57,1 (48,0 - 65,2) | 46,1 (36,6 - 55,1) | 56,4 (47,5 - 64,3) | 44,9 (35,9 - 53,4) |
95 %) | ||||
OS à 24 mois (IC | 35,4 (27,2 - 43,8) | 19,4 (12,6 - 27,3) | 35,3 (27,3 - 43,4) | 19,1 (12,7 - 26,6) |
95 %) | ||||
PFS | ||||
Nombre (%) de | 106 (84,1 %) | 104 (94,5 %) | 115 (86,5 %) | 114 (93,4 %) |
patients avec | ||||
événement | ||||
Médiane en mois (IC | 5,8 (4,7 - 7,6) | 5,3 (4,9 - 6,3) | 3,4 (3,2 - 3,8) | 5,3 (4,8 - 6,3) |
95 %) | ||||
Hazard ratio† (IC | 0,76 (0,58 - 1,01) | 0,99 (0,76 - 1,29) | ||
95 %) | ||||
Valeur de p‡ | 0,02951 | 0,46791 | ||
PFS à 6 mois (IC | 49,4 (40,3 - 57,9) | 47,2 (37,5 - 56,2) | 33,0 (25,2 - 41,0) | 46,6 (37,5 - 55,2) |
95 %) | ||||
PFS à 12 mois (IC | 23,9 (16,7 - 31,7) | 14,0 (8,2 - 21,3) | 23,5 (16,6 - 31,1) | 15,1 (9,3 - 22,2) |
95 %) | ||||
PFS à 24 mois (IC | 14,6 (8,9 - 21,5) | 5,0 (1,9 - 10,5) | 16,8 (10,9 - 23,8) | 6,1 (2,7 - 11,6) |
95 %) | ||||
Taux de réponse | ||||
objective | ||||
ORR§ % (IC 95 %) | 42,9 (34,1 - 52,0) | 38,2 (29,1 - 47,9) | 23,3 (16,4 - 31,4) | 36,1 (27,6 - 45,3) |
Durée de réponse | ||||
Nombre de | 54 | 42 | 31 | 44 |
répondeurs | ||||
Médiane en mois | 7,1 (2,1+ - 39,0+) | 4,2 (1,2+ - 31,5+) | 22,6 (2,7+ - 43,0+) | 4,2 (1,2+ - 31,5+) |
(intervalle) |
* Cétuximab, platine et 5-FU
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Sur la base du test de log rank stratifié
§ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
Une analyse exploratoire de sous-groupes a été réalisée dans KEYNOTE-048 chez des patients dont lestumeurs exprimaient PD-L1 avec 1 ≤ CPS < 20 [pembrolizumab plus chimiothérapie : n = 116 (45 %) vs.traitement standard : n = 125 (49 %) et pembrolizumab en monothérapie : n = 124 (48 %) vs. traitementstandard : n = 133 (52 %)] (voir Tableau 32).
Tableau 32 : Résultats d'efficacité de pembrolizumab plus chimiothérapie et pembrolizumab enmonothérapie selon l'expression de PD-L1 dans KEYNOTE 048 (1 ≤ CPS < 20)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab + | Traitement | Pembrolizumab | Traitement |
Chimiothérapie à | standard* | en monothérapie | standard* | |
base de sels de | n = 124 | |||
n = 125 | n = 133 | |||
platine + 5-FU | ||||
n = 116 | ||||
OS | ||||
Nombre (%) de | 93 (80,2 %) | 115 (92,0 %) | 103 (83,1 %) | 121 (91,0 %) |
patients avec | ||||
événement | ||||
Médiane en mois (IC | 12,7 (9,4 – 15,3) | 9,9 (8,6 – 11,5) | 10,8 (9,0 – 12,6) | 10,1 (8,7 – 12,1) |
95 %) | ||||
Hazard ratio† (IC | 0,71 (0,54 – 0,94) | 0,86 (0,66 – 1,12) | ||
95 %) | ||||
OS à 6 mois (IC 95 %) | 76,7 (67,9 – 83,4) | 77,4 (69,0 – 83,8) | 67,6 (58,6 – 75,1) | 78,0 (70,0 – 84,2) |
OS à 12 mois (IC 95 | 52,6 (43,1 – 61,2) | 41,1 (32,4 – 49,6) | 44,0 (35,1 – 52,5) | 42,4 (33,9 – 50,7) |
%) | ||||
OS à 24 mois (IC 95 | 25,9 (18,3 – 34,1) | 14,5 (9,0 – 21,3) | 22,0 (15,1 – 29,6) | 15,9 (10,3 – 22,6) |
%) | ||||
PFS | ||||
Nombre (%) de | 106 (91,4 %) | 117 (93,6 %) | 113 (91,1 %) | 123 (92,5 %) |
patients avec | ||||
événement | ||||
Médiane en mois (IC | 4,9 (4,2 – 5,3) | 4,9 (3,7 – 6,0) | 2,2 (2,1 – 2,9) | 4,9 (3,8 – 6,0) |
95 %) | ||||
Hazard ratio† (IC | 0,93 (0,71 – 1,21) | 1,25 (0,96 – 1,61) | ||
95 %) | ||||
PFS à 6 mois (IC | 40,1 (31,0 – 49,0) | 40,0 (31,2 – 48,5) | 24,2 (17,1 – 32,0) | 41,4 (32,8 – 49,7) |
95 %) | ||||
PFS à 12 mois (IC | 15,1 (9,1 – 22,4) | 11,3 (6,4 – 17,7) | 17,5 (11,4 – 24,7) | 12,1 (7,2 – 18,5) |
95 %) | ||||
PFS à 24 mois (IC | 8,5 (4,2 – 14,7) | 5,0 (1,9 – 10,1) | 8,3 (4,3 – 14,1) | 6,3 (2,9 – 11,5) |
95 %) | ||||
Taux de réponse | ||||
objective | ||||
ORR‡ % (IC 95 %) | 29,3 (21,2 – 38,5) | 33,6 (25,4 – 42,6) | 14,5 (8,8 – 22,0) | 33,8 (25,9 – 42,5) |
Durée de réponse | ||||
Nombre de répondeurs | 34 | 42 | 18 | 45 |
Médiane en mois | 5,6 (1,6+ - 25,6+) | 4,6 (1,4+ - 31,4+) | NA (1,5+ - 38,9+) | 5,0 (1,4+ - 38,7+) |
(intervalle) |
* Cétuximab, sels de platine et 5-FU
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
NA = non atteint
KEYNOTE-040 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un CETEC précédemment traités par une
chimiothérapie à base de sels de platine
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-040, une étude
multicentrique, randomisée, en ouvert, contrôlée, dans le traitement du CETEC histologiquement confirmé
de la cavité orale, du pharynx ou du larynx récidivant ou métastatique chez des patients qui présentaient uneprogression de la maladie pendant ou après une chimiothérapie à base de sels de platine administrée pour unCETEC récidivant ou métastatique ou après une chimiothérapie à base de sels de platine administrée dans le
cadre d'un traitement d'induction, concomitant ou adjuvant, et qui n'étaient pas candidats à une thérapielocale à visée curative. Les patients ont été stratifiés selon l'expression de PD-L1 (TPS ≥ 50%), le statut
HPV et le statut de performance ECOG, et ensuite randomisés (1:1) pour recevoir soit du pembrolizumab200 mg toutes les 3 semaines (n = 247) soit un des trois traitements standards (n = 248) : méthotrexate
40 mg/m2 une fois par semaine (n = 64), docétaxel 75 mg/m2 une fois toutes les 3 semaines (n = 99) oucétuximab à une dose de charge de 400 mg/m2 puis 250 mg/m2 une fois par semaine (n = 71). Le traitementpouvait être poursuivi au-delà de la progression de la maladie si le patient était cliniquement stable et si
l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. L'étude excluait les patients atteints d'un
carcinome nasopharyngé, d'une maladie auto-immune active ayant nécessité un traitement systémique dans
les 2 ans précédents, les patients dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur ou ceux
qui avaient précédemment reçus 3 traitements ou plus pour un CETEC récidivant et/ou métastatique. Uneévaluation de la réponse tumorale était réalisée à 9 semaines, puis toutes les 6 semaines jusqu'à la
Semaine 52, et ensuite toutes les 9 semaines jusqu'à 24 mois.
Parmi les 495 patients de KEYNOTE-040, 129 (26 %) avaient des tumeurs qui exprimaient PD-L1 avec unTPS ≥ 50 % avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Les caractéristiques à l'inclusion de ces 129 patientscomprenaient : âge médian de 62 ans (40 % âgés de 65 ans ou plus) ; 81 % d'hommes ; 78 % de typecaucasien, 11 % de type asiatique et 2 % de type noir ; le statut de performance ECOG était de 0 ou 1 chez23 % et 77 % des patients, respectivement ; et 19 % présentaient des tumeurs HPV positive. Soixante-septpourcents (67 %) des patients présentaient une maladie au stade M1 et la majorité au stade IV (stade IV :32 %, stade IVa : 14 %, stade IVb : 4 % et stade IVc : 44 %). Seize pourcents (16 %) présentaient uneprogression de la maladie après une chimiothérapie néoadjuvante ou adjuvante à base de sels de platine et84 % avaient reçu 1-2 traitements systémiques antérieurs pour la maladie métastatique.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité dans la population en intention de traiter (ITT) était l'OS.
L'analyse initiale a abouti à un HR pour l'OS de 0,82 (IC 95 % : 0,67 – 1,01) avec une valeur unilatérale de
p de 0,0316. L'OS médiane était de 8,4 mois pour le pembrolizumab par rapport à 7,1 mois pour letraitement standard. Le tableau 33 résume les critères principaux d'efficacité pour la population avec unTPS ≥ 50 %. La courbe de Kaplan-Meier pour l'OS pour la population avec un TPS ≥ 50 % est représentéeen Figure 27.
Tableau 33 : Efficacité du pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines chez les patients atteints deCETEC avec un TPS ≥ 50 % précédemment traités par une chimiothérapie à base de sels de platinedans KEYNOTE-040
Critère | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 64 |
Traitement standard* n = 65 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 41 (64 %) | 56 (86 %) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,53 (0,35 – 0,81) | |
Valeur de p ‡ | 0,001 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 11,6 (8,3 – 19,5) | 6,6 (4,8 – 9,2) |
PFS§ | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 52 (81 %) | 58 (89 %) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,58 (0,39 – 0,86) | |
Valeur de p ‡ | 0,003 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 3,5 (2,1 – 6,3) | 2,1 (2,0 – 2,4) |
Taux (%) à 6 mois (IC 95 %) | 40,1 (28,1 – 51,9) | 17,1 (8,8 – 27,7) |
Taux de réponse objective§ | ||
ORR % (IC 95 %) | 26,6 (16,3 – 39,1) | 9,2 (3,5 – 19,0) |
Valeur de p ¶ | 0,0009 | |
Réponse complète | 5 % | 2 % |
Réponse partielle | 22 % | 8 % |
Maladie stable | 23 % | 23 % |
Durée de réponse §,# | ||
Médiane en mois (intervalle) | Non atteint (2,7 – 13,8+) | 6,9 (4,2 – 18,8) |
Nombre (%Þ) de patients avec durée ≥ 6 mois |
9 (66 %) | 2 (50 %) |
* Méthotrexate, docétaxel, ou cétuximab
† Hazard ratio (pembrolizumab comparé au traitement standard) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Valeur de p unilatérale sur la base du test de Log rank
§ Evalué en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
¶ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen
# Sur la base des patients ayant une meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
Þ Sur la base de l'estimation de Kaplan Meier
Figure 27 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement chez les patientsavec une expression de PD-L1 (TPS ≥ 50 %) dans KEYNOTE-040
Carcinome à cellules rénales
KEYNOTE-426 : Etude contrôlée du traitement en association à l'axitinib chez les patients atteints d'unCCR naïfs de traitement
L'efficacité de pembrolizumab en association à l'axitinib a été étudiée dans KEYNOTE-426, une étude
randomisée, multicentrique, en ouvert, contrôlée par traitement actif, réalisée chez des patients atteints d'un
CCR avancé avec une composante à cellules claires, quel que soit le statut d'expression tumorale de PD-L1et les groupes de risque de l'International Metastatic RCC Database Consortium (IMDC). L'étude excluaitles patients atteints d'une maladie auto-immune ou ceux dont l'état clinique nécessitait un traitement
immunosuppresseur. La randomisation était stratifiée selon les groupes de risque (favorable versusintermédiaire versus défavorable) et la région géographique (Amérique du Nord versus Europe de l'Ouest
versus « reste du monde »). Les patients étaient randomisés (1:1) dans l'un des bras de traitement suivants :
• pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines par voie intraveineuse en association à l'axitinib 5 mg
par voie orale, deux fois par jour. Une augmentation de la dose d'axitinib à 7 mg deux fois par jourétait autorisée chez les patients qui toléraient l'axitinib 5 mg deux fois par jour pendant 2 cycles
consécutifs de traitement (c'est-à-dire 6 semaines) sans aucun effet indésirable > Grade 2 lié à
l'axitinib et avec une pression artérielle bien contrôlée à ≤ 150/90 mm Hg. Une augmentation de ladose d'axitinib à 10 mg deux fois par jour était autorisée en utilisant les mêmes critères. L'axitinib
pouvait être arrêté ou réduit à 3 mg deux fois par jour puis 2 mg deux fois par jour pour prendre encharge la toxicité.
• sunitinib 50 mg par voie orale, une fois par jour pendant 4 semaines, suivi de 2 semaines de fenêtrethérapeutique.
Le traitement par pembrolizumab et axitinib a été poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par
RECIST v1.1 telle que déterminée en aveugle par une revue centralisée indépendante ou confirmée par
l'investigateur, toxicité inacceptable, ou bien pour pembrolizumab une durée maximale de 24 mois.
L'administration de pembrolizumab et axitinib était autorisée au-delà de la progression de la maladie définiepar RECIST si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéficeclinique. L'évaluation tumorale était réalisée à l'inclusion, après randomisation à la semaine 12 puis toutes
les 6 semaines jusqu'à la semaine 54 et ensuite toutes les 12 semaines.
Un total de 861 patients a été randomisé. Les caractéristiques de la population de l'étude étaient : âge médiande 62 ans (de 26 à 90 ans) ; 38 % âgés de 65 ans ou plus ; 73 % d'hommes ; 79 % de type caucasien et 16 %de type asiatique ; 80 % avaient un Score de Performance Karnofsky (SPK) de 90-100 et 20 % avaient unSPK de 70-80 ; la répartition des patients par groupe de risque IMDC était : 31 % favorable, 56 %intermédiaire et 13 % défavorable.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS (tels qu'évalués en aveugle par unerevue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacitéétaient l'ORR et la durée de réponse, tel qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendanteutilisant RECIST 1.1. L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de l'OS (HR 0,53 ;
IC 95 % : 0,38 – 0,74 ; valeur de p = 0,00005) et de la PFS (HR 0,69 ; IC 95 % : 0,56 – 0,84 ; valeur de
p = 0,00012) chez les patients randomisés dans le bras pembrolizumab en association par rapport au sunitiniblors de son analyse intermédiaire prédéfinie. Le tableau 34 résume les critères clés d'efficacité et les
figures 28 et 29 représentent les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS, basées sur l'analyse finale
avec un suivi médian de 37,7 mois.
Tableau 34 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-426
Critère d'évaluation | Pembrolizumab Axitinib n = 432 |
Sunitinib n = 429 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
193 (45 %) | 225 (52 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 45,7 (43,6 - ND) | 40,1 (34,3 - 44,2) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,73 (0,60 - 0,88) | |
Valeur de p† | 0,00062 | |
PFS‡ | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
286 (66 %) | 301 (70 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 15,7 (13,6 - 20,2) | 11,1 (8,9 - 12,5) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,68 (0,58 - 0,80) | |
Valeur de p† | < 0,00001 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR§ % (IC 95%) | 60 (56 - 65) | 40 (35 - 44) |
Réponse complète | 10 % | 3 % |
Réponse partielle | 50 % | 36 % |
Valeur de p¶ | < 0,0001 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 23,6 (1,4+ - 43,4+) | 15,3 (2,3 – 42,8+) |
Nombre (%#) de patients avec durée ≥ 30 mois |
87 (45 %) | 29 (32 %) |
* Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Valeur de p nominale sur la base du test de Log rank stratifié
‡ Evalué en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
§ Sur la base des patients ayant une meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle
confirmées
¶ Valeur de p nominale sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par groupe de risque
IMDC et par région géographique. Lors de l'analyse intermédiaire prédéfinie de l'ORR (durée de suivi
médiane de 12,8 mois), une supériorité statistiquement significative a été atteinte pour l'ORR en comparantpembrolizumab plus axitinib avec sunitinib Valeur de p < 0,0001.
# Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
ND = non disponible
Figure 28 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dans KEYNOTE-426 (population en intention de traiter)
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 36 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab + Axitinib 90 % 63 % 0,73 (0,60 – 0,88) 0,00062
Sunitinib 79 % 54 %
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab + Axitinib
Sunitinib
Figure 29 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dansKEYNOTE-426 (population en intention de traiter)
Bras de traitement PFS à 12 mois PFS à 36 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab + Axitinib 60 % 29 % 0,68 (0,58 – 0,80) <0,00001
Sunitinib 47 % 15 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + Axitinib
Sunitinib
Des analyses en sous-groupes ont été réalisées dans KEYNOTE-426 chez les patients qui avaient une tumeurexprimant PD-L1 avec un score positif combiné (CPS) ≥ 1 [association pembrolizumab/axitinib : n = 243(56 %) vs. sunitinib : n = 254 (59 %)] et CPS < 1 [association pembrolizumab/axitinib : n = 167 (39 %) vs.
sunitinib : n = 158 (37 %)]. Des bénéfices en OS et PFS ont été observés quel que soit le niveau d'expression
de PD-L1.
L'étude KEYNOTE-426 n'a pas été conçue pour évaluer l'efficacité des sous-groupes individuels.
Le tableau 35 résume les critères d'efficacité selon les groupes de risque IMDC sur la base de l'analyse finalede l'OS à un suivi médian de 37,7 mois.
Tableau 35 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-426 par groupe de risque IMDC
Critère* | Pembrolizumab + Axitinib n = 432 |
Sunitinib n = 429 |
Pembrolizumab + Axitinib vs. Sunitinib |
OS | OS à 12 mois, % (IC 95 %) | OS HR (IC 95 %) | |
Favorable | 95,6 (90,5 – 98,0) | 94,6 (89,0 – 97,4) | 1,17 (0,76 – 1,80) |
Intermédiaire | 90,7 (86,2 – 93,8) | 77,6 (71,8 – 82,3) | 0,67 (0,52 – 0,86) |
Défavorable | 69,6 (55,8 – 79,9) | 45,1 (31,2 – 58,0) | 0,51 (0,32 – 0,81) |
PFS | Médiane (IC 95 %), mois | PFS HR (IC 95 %) | |
Favorable | 20,7 (15,2 – 28,9) | 17,8 (12,5 – 20,7) | 0,76 (0,56 – 1,03) |
Intermédiaire | 15,3 (12,5 – 20,8) | 9,7 (8,0 – 12,4) | 0,69 (0,55 – 0,86) |
Défavorable | 4,9 (2,8 – 12,4) | 2,9 (2,7 – 4,2) | 0,53 (0,33 – 0,84) |
ORR confirmé | % (IC 95 %) | Différence ORR, % (IC 95 %) |
|
Favorable | 68,8 (60,4 – 76,4) | 50,4 (41,5 – 59,2) | 18,5 (6,7 – 29,7) |
Intermédiaire | 60,5 (54,0 – 66,8) | 39,8 (33,7 – 46,3) | 20,7 (11,8 – 29,2) |
Défavorable | 39,3 (26,5 – 53,2) | 11,5 (4,4 – 23,4) | 27,7 (11,7 – 42,8) |
* n (%) pour les groupes de risque favorable, intermédiaire et défavorable pour pembrolizumab/axitinib vs. sunitinib étaient : 138(32 %) vs. 131 (31 %) ; 238 (55 %) vs. 246 (57 %) ; 56 (13 %) vs. 52 (12 %), respectivement.
KEYNOTE-581 (CLEAR) : Etude contrôlée du traitement en association au lenvatinib chez des patients
atteints d'un CCR naïfs de traitement
L'efficacité de pembrolizumab en association au lenvatinib a été évaluée dans KEYNOTE-581 (CLEAR),une étude multicentrique, en ouvert, randomisée conduite chez 1 069 patients atteints d'un CCR avancé avecun contingent à cellules claires comprenant d'autres composantes histologiques telles que sarcomatoïdes etpapillaires, en traitement de première ligne. Les patients ont été inclus quel que soit le statut d'expressiontumorale de PD-L1. L'étude excluait les patients atteints d'une maladie auto-immune active ou ceux dontl'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur. La randomisation était stratifiée selon la région
géographique (Amérique du Nord versus Europe de l'Ouest versus « reste du monde ») et les groupes
pronostiques du Memorial Sloan Kettering Cancer Center (MSKCC) (favorable versus intermédiaire versusdéfavorable).
Les patients ont été randomisés (1 : 1 : 1) dans l'un des bras de traitement suivants :
pembrolizumab 200 mg par voie intraveineuse toutes les 3 semaines jusqu'à 24 mois en association aulenvatinib 20 mg par voie orale, une fois par jour.
lenvatinib 18 mg par voie orale, une fois par jour en association à l'évérolimus 5 mg par voie orale, une foispar jour.
sunitinib 50 mg par voie orale, une fois par jour pendant 4 semaines, suivi d'une fenêtre thérapeutique de
2 semaines.
Le traitement a été poursuivi jusqu'à toxicité inacceptable ou progression de la maladie telle que déterminée
par l'investigateur et confirmée en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1.
L'administration de pembrolizumab avec le lenvatinib était autorisée au-delà de la progression de la maladiedéfinie par RECIST si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait unbénéfice clinique. Pembrolizumab a été poursuivi pendant 24 mois maximum ; cependant, le traitement parlenvatinib pouvait être poursuivi au-delà de 24 mois. Une évaluation du statut tumoral a été réalisée à
l'inclusion, puis toutes les 8 semaines.
Parmi la population étudiée (355 patients dans le bras pembrolizumab associé au lenvatinib et 357 dans le
bras sunitinib), les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 62 ans (de 29 à 88 ans), 41 % âgés de
65 ans ou plus ; 74 % d'hommes ; 75 % de type Caucasien, 21 % de type Asiatique, 1 % de type Noir et
2 % d'autres origines ethniques ; 17 % et 83 % des patients avaient un score de Karnofsky à l'inclusion de 70
à 80 et 90 à 100, respectivement ; la répartition des patients par catégories de risque IMDC était de
33 % favorables, 56 % intermédiaires et 10 % défavorables, et par groupes pronostiques MSKCC était de27 % favorables, 64 % intermédiaires et 9 % défavorables. La maladie métastatique était présente chez 99 %des patients et la maladie localement avancée était présente chez 1 %. Les sites les plus fréquents demétastases chez les patients étaient les poumons (69 %), les ganglions lymphatiques (46 %) et les os (26 %).
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était la PFS basée sur une évaluation en aveugle par une revue
centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1. Les critères secondaires clés d'évaluation de l'efficacité
incluaient l'OS et l'ORR. L'étude a démontré des améliorations statistiquement significatives de la PFS
(HR 0,39 ; IC à 95 % 0,32-0,49 ; valeur de p < 0,0001), de l'OS (HR 0,66 ; IC à 95 % 0,49-0,88 ; valeur
de p 0,0049) et de l'ORR (71 % ; [IC à 95 % 66-76] versus 36 % ; [IC à 95 % 31-41] ; valeur de p < 0,0001)chez les patients randomisés dans le bras pembrolizumab en association au lenvatinib par rapport au brassunitinib lors de l'analyse intermédiaire pré-définie avec une durée médiane de suivi de la survie de
26,5 mois et une durée médiane de traitement par pembrolizumab plus lenvatinib de 17,0 mois. L'analyse
primaire de l'OS n'a pas été ajustée pour tenir compte des traitements ultérieurs.
Les résultats d'efficacité de KEYNOTE 581 (CLEAR) lors de l'analyse finale pré-définie dans le protocoleavec une durée médiane de suivi de 49,4 mois sont résumés dans le tableau 36 et les figures 30 et 31. Lesrésultats de la PFS étaient cohérents entre les sous-groupes prédéfinis, les groupes pronostiques MSKCC etle statut d'expression tumorale de PD-L1. Les résultats d'efficacité selon le groupe pronostique MSKCC sontrésumés dans le tableau 37.
Tableau 36 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-581 (CLEAR)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines et Lenvatinib n = 355 |
Sunitinib n = 357 |
PFS* | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
207 (58 %) | 214 (60 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 23,9 (20,8 – 27,7) | 9,2 (6,0 – 11,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,47 (0,38 – 0,57) | |
Valeur de p‡ | < 0,0001 | |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
149 (42 %) | 159 (45 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 53,7 (48,7 - NA) | 54,3 (40,9 - NA) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,79 (0,63 – 0,99) | |
Valeur de p‡ | 0,0424 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR§ % (IC 95%) | 71 % (66,6 - 76,0) | 37 % (31,7 - 41,7) |
Réponse complète | 18 % | 5 % |
Réponse partielle | 53 % | 32 % |
Valeur de p¶ | < 0,0001 | |
Durée de réponse# | ||
Médiane en mois (intervalle) | 26,7 (1,64+ - 55,92+) | 14,7 (1,64+ - 54,08+) |
* L'analyse primaire de la PFS comprenait une censure des nouveaux traitements anticancéreux. Les résultats
de la PFS avec et sans censure des nouveaux traitements anticancéreux étaient cohérents.
† Sur la base du modèle Cox proportional hazard stratifié
‡ Valeur de p nominale, bilatérale basée sur le test de log rank stratifié
§ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
¶ Valeur de p nominale bilatérale basée sur le test de Cochran Mantel Haenszel (CMH) stratifié. Lors de
l'analyse finale précédemment pré-définie de l'ORR (durée médiane de suivi de 17,3 mois), une supérioritéstatistiquement significative a été obtenue pour l'ORR comparant pembrolizumab plus lenvatinib versus
sunitinib, (odds ratio : 3,84 [IC à 95 % : 2,81 - 5,26], valeur p < 0,0001).
# Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
NA = non atteint
L'analyse finale de l'OS n'a pas été ajustée pour tenir compte des traitements ultérieurs, avec 195/357
(54,6 %) patients dans le bras sunitinib et 56/355 (15,8 %) patients dans le bras pembrolizumab pluslenvatinib recevant un traitement ultérieur anti-PD-1/PD-L1.
Figure 30 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dans
KEYNOTE-581 (CLEAR)
Bras de traitement PFS à 24 mois PFS à 36 mois HR (IC 95 %)
Pembrolizumab + Lenvatinib 49 % 37 % 0,47 (0,38 – 0,57)
Sunitinib 23 % 18 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + Lenvatinib
Sunitinib
Figure 31 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dans KEYNOTE-581 (CLEAR)
Bras de traitement OS à 24 mois OS à 36 mois HR (IC 95 %)
Pembrolizumab + Lenvatinib 80 % 66 % 0,79 (0,63 – 0,99)
Sunitinib 70 % 60 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + Lenvatinib
Sunitinib
L'étude KEYNOTE-581 (CLEAR) n'avait pas la puissance pour évaluer l'efficacité des sous-groupesindividuels.
Des analyses en sous-groupes ont été réalisées selon le groupe pronostique MSKCC.
Le tableau 37 résume les données d'efficacité selon le groupe pronostique MSKCC sur la base de l'analysefinale de l'OS à un suivi médian de 49,4 mois.
Tableau 37 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-581 (CLEAR) par groupe pronostique
MSKCC
Pembrolizumab + Lenvatinib (n = 355) |
Sunitinib (n = 357) |
Pembrolizumab + Lenvatinib vs. Sunitinib |
|||
Nombre de patients |
Nombre d'évènements |
Nombre de patients |
Nombre d'évènements |
||
Survie sans progression (PFS) par une revue centralisée indépendante en aveugle* |
PFS HR (IC 95 %) | ||||
Favorable | 96 | 56 | 97 | 65 | 0,46 (0,32 - 0,67) |
Intermédiaire | 227 | 129 | 228 | 130 | 0,51 (0,40 - 0,65) |
Défavorable | 32 | 22 | 32 | 19 | 0,18 (0,08 - 0,42) |
Survie globale (OS)* | OS HR (IC 95 %) | ||||
Favorable | 96 | 27 | 97 | 31 | 0,89 (0,53 - 1,50) |
Intermédiaire | 227 | 104 | 228 | 108 | 0,81 (0,62 - 1,06) |
Défavorable | 32 | 18 | 32 | 20 | 0,59 (0,31 - 1,12) |
* Suivi médian : 49,4 mois (cut-off des données – 31 juillet 2022)
KEYNOTE-B61 : Étude en ouvert de phase II à un seul bras
Des données supplémentaires sont disponibles issues de l'étude en ouvert de phase II à un seul brasKEYNOTE-B61 portant sur pembrolizumab (400 mg toutes les 6 semaines) en association au lenvatinib(20 mg une fois par jour) pour le traitement de première ligne des patients atteints d'un CCR avancé oumétastatique avec une histologie non à cellules claires (n = 158), dont 59 % papillaire, 18 % chromophobe,4 % de translocation, 1 % médullaire, 13 % non classifiée et 6 % autre. L'ORR était de 50,6 % (IC à 95 % :42,6 – 58,7) et la durée médiane de réponse était de 19,5 mois (IC à 95 % : 15,3 – NA).
KEYNOTE-564 : Etude contrôlée versus placebo pour le traitement adjuvant des patients avec un carcinomeà cellules rénales (CCR) réséqué
L'efficacité de pembrolizumab a été évaluée en tant que traitement adjuvant d'un CCR dans KEYNOTE-
564, une étude multicentrique, randomisée, en double-aveugle, contrôlée versus placebo chez 994 patientsprésentant un risque accru de récidive défini comme un risque intermédiaire-élevé ou élevé, ou quiprésentaient un stade M1 sans signe de maladie (NED). La catégorie de risque intermédiaire-élevécomprenait : pT2 de Grade 4 ou avec des composantes sarcomatoïdes ; pT3 de tout Grade sans atteinteganglionnaire (N0) ou métastases à distance (M0). La catégorie à haut risque comprenait : pT4 de tout GradeN0 et M0 ; tout pT et tout Grade avec atteinte ganglionnaire et M0. La catégorie M1 NED comprenait despatients atteints d'une maladie métastatique qui avaient subi une résection complète des lésions primaires etmétastatiques. Les patients devaient avoir subi une néphrectomie partielle ou une néphrectomie totale (et unerésection totale des lésions métastatiques des tissus mous, solides et isolées chez les participants M1 NED)avec des marges chirurgicales négatives ≥ 4 semaines avant la sélection. L'étude excluait les patients atteints
d'une maladie auto-immune active ou dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur. Les
patients atteints d'un CCR avec un contingent à cellules claires ont été randomisés (1:1) pour recevoir 200mg de pembrolizumab toutes les 3 semaines (n = 496) ou un placebo (n = 498) pendant au maximum un an
jusqu'à récidive de la maladie ou toxicité inacceptable. La randomisation a été stratifiée selon le statut
métastatique (M0, M1 NED) et au sein du groupe M0, sous-stratifiée selon le statut de performance ECOG(0,1) et la région géographique (États-Unis, hors États-Unis). A partir de la randomisation, les patients ontbénéficié d'une imagerie toutes les 12 semaines pendant les 2 premières années, puis toutes les 16 semainesde la 3ème à la 5ème année, puis toutes les 24 semaines les années suivantes.
Parmi les 994 patients, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 60 ans (de 25 à 84 ans), 33 %
âgés de 65 ans ou plus ; 71 % d'hommes ; et 85 % avaient un statut de performance ECOG de 0 et 15 % unstatut de performance ECOG de 1. Quatre-vingt-quatorze pour cent étaient N0 ; 83 % n'avaient pas de
composantes sarcomatoïdes ; 86 % étaient pT2 avec un Grade 4 ou des composantes sarcomatoïdes ou pT3 ;8 % étaient pT4 ou avec une atteinte ganglionnaire ; et 6 % étaient M1 NED. Les caractéristiques àl'inclusion et les données démographiques étaient généralement comparables entre les bras pembrolizumabet placebo.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était la survie sans maladie (DFS) évalué par l'investigateur.
Le critère secondaire clé d'évaluation était l'OS. L'étude a démontré des améliorations statistiquement
significatives de la DFS et de l'OS pour les patients randomisés dans le bras pembrolizumab par rapport au
placebo. Lors de l'analyse intermédiaire pré-définie avec un suivi médian de 23,9 mois, le HR de la DFS était0,68 (IC à 95 % 0,53-0,87 ; valeur de p = 0,0010). Les résultats d'efficacité avec un suivi médian de
55,8 mois sont résumés dans le Tableau 38 et les Figures 32 et 33.
Tableau 38 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-564
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 496 |
Placebo n = 498 |
DFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
174 (35 %) | 224 (45 %) |
Médiane en mois (IC 95%) | NA (NA - NA) | NA (54,9 - NA) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,72 (0,59 – 0,87) | |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
55 (11 %) | 86 (17 %) |
Médiane en mois (IC 95%) | NA (NA - NA) | NA (NA - NA) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,62 (0,44 - 0,87) | |
Valeur de p† | 0,0024 |
* Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Valeur de P unilatérale sur la base du test de Log rank stratifié
NA = non atteint
Figure 32 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans maladie par bras de traitement dansKEYNOTE-564 (population en intention de traiter)
Bras de traitement DFS à 24 mois DFS à 48 mois HR (IC 95 %)
Pembrolizumab 78 % 65 % 0,72 (0,59 - 0,87)
Placebo 67 % 57 %
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab
Placebo
Figure 33 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dans KEYNOTE-564 (population en intention de traiter)
Bras de traitement OS à 24 mois OS à 48 mois HR (IC 95 %) Valeur de p
Pembrolizumab 96 % 91 % 0,62 (0,44 - 0,87) 0,0024
Placebo 94 % 86 %
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab
Placebo
Cancers MSI-H ou dMMR
Cancer colorectal
KEYNOTE-177 : Etude contrôlée chez les patients atteints d'un cancer colorectal MSI-H ou dMMR naïfs de
traitement au stade métastatique
L'efficacité du pembrolizumab a été étudiée dans KEYNOTE-177, une étude multicentrique, randomisée, enouvert, contrôlée par traitement actif, ayant inclus des patients atteints d'un cancer colorectal métastatique
MSI-H ou dMMR non préalablement traité. Le statut tumoral MSI ou MMR (système de réparation desmésappariements de l'ADN/mismatch repair) a été déterminé localement par amplification en chaîne parpolymérase (PCR) ou par IHC, respectivement. Les patients présentant une maladie auto-immune ou un étatclinique nécessitant un traitement immunosuppresseur étaient inéligibles.
Les patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir 200 mg de pembrolizumab par voie intraveineuse toutes
les 3 semaines ou une des chimiothérapies suivantes au choix de l'investigateur, administrées par voie
intraveineuse toutes les 2 semaines :
• mFOLFOX6 (oxaliplatine, leucovorine et FU) ou mFOLFOX6 en association avec bévacizumab oucétuximab : oxaliplatine 85 mg/m2, leucovorine 400 mg/m2 (ou lévoleucovorine 200 mg/m2), et FU400 mg/m2 en bolus le Jour 1, puis FU 2 400 mg/m2 sur 46-48 heures. Bévacizumab 5 mg/kg de poidscorporel le Jour 1 ou cétuximab 400 mg/ m2 lors de la première perfusion puis 250 mg/m2 par semaine.• FOLFIRI (irinotecan, leucovorine et FU) ou FOLFIRI en association avec bévacizumab oucétuximab : irinotécan 180 mg/m2, leucovorine 400 mg/m2 (ou lévoleucovorine 200 mg/m2), et FU
400 mg/m2 en bolus le Jour 1, puis FU 2 400 mg/m2 sur 46-48 heures. Bévacizumab 5 mg/kg de poidscorporel le Jour 1 ou cétuximab 400 mg/m2 lors de la première perfusion puis 250 mg/m2 par semaine.
Le traitement par pembrolizumab a été poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST v1.1telle que déterminée par l'investigateur, ou toxicité inacceptable. Les patients traités par pembrolizumab sansprogression de la maladie pouvaient être traités jusqu'à 24 mois. Une évaluation du statut tumoral étaitréalisée toutes les 9 semaines. Les patients randomisés pour recevoir la chimiothérapie pouvaient bénéficierde pembrolizumab au moment de la progression de la maladie.
Un total de 307 patients ont été inclus et randomisés pour recevoir pembrolizumab (n = 153) ou une
chimiothérapie (n = 154). Les caractéristiques de ces patients à l'inclusion étaient : âge médian de 63 ans (24
à 93 ans) ; 47 % âgés de 65 ans ou plus ; 50 % d'hommes ; 75 % de type caucasien et 16 % de typeasiatique ; 52 % et 48 % avaient un statut de performance ECOG de 0 ou 1, respectivement. Statutmutationnel : 25 % BRAF V600E, 24 % KRAS/NRAS. Parmi les 143 patients traités par chimiothérapie,56 % recevaient mFOLFOX6 avec ou sans bévacizumab ou cétuximab et 44 % recevaient FOLFIRI avec ousans bévacizumab ou cétuximab.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la PFS (telle qu'évaluée en aveugle par une revue
centralisée indépendante utilisant RECIST v1.1) et l'OS. Les critères secondaires d'évaluation étaient l'ORRet la durée de réponse. L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de la PFS
(HR 0,60 ; IC à 95 % 0,45-0,80 ; valeur de p 0,0002) pour les patients randomisés dans le braspembrolizumab par rapport à la chimiothérapie lors de l'analyse finale prédéfinie de la PFS. Il n'y avait pasde différence statistiquement significative entre le pembrolizumab et la chimiothérapie dans l'analyse finalede l'OS dans laquelle 60 % des patients qui avaient été randomisés pour recevoir une chimiothérapie avaientreçu en cross-over des traitements anti-PD-1/PD-L1 ultérieurs, y compris le pembrolizumab. Le tableau 39résume les critères clés d'efficacité et les figures 34 et 35 montrent les courbes de Kaplan-Meier pour la PFS
et l'OS mises à jour sur la base de l'analyse finale avec un suivi médian de 38,1 mois (de 0,2 à 58,7 mois).
Tableau 39 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-177
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 153 |
Chimiothérapie n = 154 |
PFS* | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
86 (56 %) | 117 (76 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 16,5 (5,4 – 38,1) | 8,2 (6,1– 10,2) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,59 (0,45 – 0,79) | |
Value de p‡ | 0,0001 | |
OS§ | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
62 (41 %) | 78 (51 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | NA (49,2 – NA) | 36,7 (27,6 – NA) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,74 (0,53 – 1,03) | |
Valeur de p§ | 0,0359 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR % (IC 95 %) | 45 % (37,1 – 53,3) | 33 % (25,8 – 41,1) |
Réponse complète | 13 % | 4 % |
Réponse partielle | 32 % | 29 % |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | NA (2,3+ – 53,5+) | 10,6 (2,8 – 48,3+) |
% avec durée ≥ 24 mois¶ | 84 % | 34 % |
* Avec 12 mois de suivi supplémentaires après l'analyse finale pré-définie de la PFS.
† Sur la base du modèle “Cox regression »
‡ La valeur de p est nominale.
§ Non statistiquement significatif après ajustement pour multiplicité
¶ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
NA = Non atteint
Figure 34 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dans KEYNOTE-177 (population en intention de traiter)
Bras de traitement PFS à 24 mois PFS à 36 mois HR (IC 95 %) valeur de p nominale
Pembrolizumab 48 % 42 % 0,59 (0,45 – 0,79) 0,0001
Chimiothérapie 20 % 11 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab
Chimiothérapie
Figure 35 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement
dans KEYNOTE-177 (population en intention de traiter)
Bras de traitement OS à 24 mois OS à 36 mois HR (IC 95 %) valeur de p*
Pembrolizumab 68 % 61 % 0,74 (0,53 – 1,03) 0,0359
Chimiothérapie 60 % 50 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab
Chimiothérapie
* Non statistiquement significatif après ajustement pour multiplicité
KEYNOTE-164 : Etude en ouvert chez les patients atteints d'un cancer colorectal MSI-H ou dMMR non
résécable ou métastatique ayant reçu un traitement antérieur
L'efficacité du pembrolizumab a été étudiée dans KEYNOTE-164, une étude de phase II, multicentrique,non randomisée, en ouvert, multi cohortes, ayant inclus des patients atteints d'un cancer colorectal MSI-H ou
dMMR non résécable ou métastatique ayant progressé après un traitement antérieur à base de
fluoropyrimidine en association à l'irinotécan et/ou l'oxaliplatine.
Les patients ont reçu 200 mg de pembrolizumab toutes les 3 semaines jusqu'à toxicité inacceptable ouprogression de la maladie. Les patients cliniquement stables avec une preuve initiale de progression de la
maladie pouvaient rester sous traitement jusqu'à ce que la progression de la maladie soit confirmée. Lespatients sans progression de leur maladie étaient traités jusqu'à 24 mois (jusqu'à 35 cycles). Une évaluation
du statut tumoral était réalisée toutes les 9 semaines.
Parmi les 124 patients inclus dans KEYNOTE-164, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de
56 ans (35 % âgés de 65 ans ou plus) ; 56 % d'hommes ; 68 % de type Caucasien, 27 % de type Asiatique,41 % et 59 % avaient un statut de performance ECOG de 0 et 1, respectivement. Douze pour cent despatients présentaient des mutations BRAF et 36 % présentaient des mutations RAS ; 39 % et 34 % étaientindéterminés pour les mutations BRAF et RAS, respectivement. Quatre-vingt-dix-sept pour cent des patientsavaient une maladie au stade M1 et 3 % avaient une maladie au stade M0 (localement avancé non résécable).
Soixante-seize pour cent des patients ont reçu au moins 2 lignes de traitement antérieures.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était l'ORR tel qu'évalué en aveugle par une revue centraliséeindépendante (BICR) utilisant RECIST 1.1. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité incluaient la
durée de réponse, la PFS et l'OS. La durée médiane de suivi en mois était de 37,3 (intervalle : 0,1 à 65,2).
Les résultats d'efficacité sont résumés dans le tableau 40.
Tableau 40 : résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-164
Critère d'évaluation | n=124 |
Taux de réponse objective* | |
ORR % (IC 95 %) | 34 % (25,6 ; 42,9) |
Réponse complète | 10 % |
Réponse partielle | 24 % |
Durée de réponse* | |
Médiane en mois (intervalle) | NA (4,4 ; 58,5+) |
% avec une durée ≥ 36 mois# | 92 % |
* Sur la base des patients avec la meilleure réponse objective telle que réponse
complète ou partielle confirmée
# Sur la base de l'estimation Kaplan-Meier
+ Indique qu'il n'y pas de maladie évolutive au moment de la dernière
évaluation de la maladie
NA = non atteint
Des réponses objectives ont été observées quel que soit le statut de mutation BRAF ou RAS.
Cancers non-colorectaux
KEYNOTE-158 : Etude en ouvert chez les patients atteints d'un cancer MSI-H ou dMMR de l'endomètre, de
l'estomac, de l'intestin grêle ou des voies biliaires non résécable ou métastatique ayant reçu un traitementantérieur
L'efficacité du pembrolizumab a été étudiée chez 355 patients atteints de tumeurs solides MSI-H ou dMMRnon résécables ou métastatiques hors cancer colorectal, inclus dans une étude de phase II (KEYNOTE-158),
multicentrique, non randomisée, en ouvert, incluant des patients atteints d'un cancer de l'endomètre, del'estomac, de l'intestin grêle ou des voies biliaires. Le statut tumoral MSI ou MMR a été déterminé
prospectivement par PCR ou IHC, respectivement.
Les patients ont reçu 200 mg de pembrolizumab toutes les 3 semaines jusqu'à toxicité inacceptable ouprogression de la maladie. Les patients cliniquement stables avec une preuve initiale de progression de la
maladie pouvaient rester sous traitement jusqu'à ce que la progression de la maladie soit confirmée. Lespatients sans progression de leur maladie étaient traités jusqu'à 24 mois (jusqu'à 35 cycles). Une évaluation
du statut tumoral était réalisée toutes les 9 semaines pendant la première année, puis toutes les 12 semainespar la suite.
Parmi les 83 patientes atteintes d'un cancer de l'endomètre, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge
médian de 64 ans (intervalle : 42 à 86) ; 46 % âgées de 65 ans ou plus ; 84 % de type caucasien, 6 % de typeasiatique et 4 % de type noir ; et un statut de performance ECOG de 0 (46 %) et 1 (54 %). Quatre-vingt-dix-huit pour cent des patientes avaient une maladie au stade M1 et 2 % avaient une maladie au stade M0.
Quarante-sept pour cent des patients ont reçu au moins 2 lignes de traitement antérieures.
Parmi les 51 patients atteints d'un cancer gastrique, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de
67 ans (intervalle : 41 à 89) ; 57 % âgés de 65 ans ou plus ; 65 % d'hommes, 63 % de type caucasien, 28 %de type asiatique ; et un statut de performance ECOG de 0 (45 %) et 1 (55 %). Tous les patients avaient unemaladie au stade M1. Quarante-cinq pour cent des patients ont reçu au moins 2 lignes de traitementantérieures.
Parmi les 27 patients atteints d'un cancer de l'intestin grêle, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge
médian de 58 ans (intervalle : 21 à 77) ; 33 % âgés de 65 ans ou plus ; 63 % d'hommes, 81 % de type
caucasien, 11 % de type asiatique ; et un statut de performance ECOG de 0 (56 %) et 1 (44 %). Quatre-vingt-seize pour cent des patients avaient une maladie au stade M1 et 4 % avaient une maladie au stade M0.
Trente-sept pour cent des patients ont reçu au moins 2 lignes de traitement antérieures. Tous les patientsavaient une histologie tumorale d'adénocarcinome.
Parmi les 22 patients atteints d'un cancer des voix biliaires, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge
médian de 61 ans (intervalle : 40 à 77) ; 41 % âgés de 65 ans ou plus ; 73 % d'hommes, 91 % de typecaucasien, 9 % de type asiatique ; un statut de performance ECOG de 0 (45 %) et 1 (55 %) ; et 82 % avaientune maladie au stade M1 et 18 % avaient une maladie au stade M0. Quarante et un pour cent des patients ontreçu au moins 2 lignes de traitement antérieures.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était l'ORR tel qu'évalué en aveugle par une revue centraliséeindépendante (BICR) utilisant RECIST 1.1. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité incluaient ladurée de réponse, la PFS et l'OS. La durée médiane de suivi en mois était de 21,9 (intervalle : 1,5 à 64,0)
pour le cancer de l'endomètre, 13,9 (intervalle : 1,1 à 66,9) pour le cancer gastrique, 29,1 (4,2 à 67,7) pour lecancer de l'intestin grêle et 19,4 (intervalle : 1,1 à 60,8) pour le cancer des voies biliaires. Les résultats
d'efficacité sont résumés dans le tableau 41.
Tableau 41 : résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-158
Critère d'évaluation | Endomètre n = 83 |
Gastrique n = 51 |
Intestin grêle n = 27 |
Voies biliaires n = 22 |
Taux de réponse objective* | ||||
ORR % (IC 95 %) |
51 % (39,4 ; 61,8) |
37 % (24,1 ; 51,9) |
56 % (35,3 ; 74,5) |
41 % (20,7 ; 63,6) |
Réponse complète | 16 % | 14 % | 15 % | 14 % |
Réponse partielle | 35 % | 24 % | 41 % | 27 % |
Durée de réponse* | ||||
Médiane en mois (intervalle) | NA (2,9 ; 60,4+) |
NA (6,2 ; 63,0+) |
NA (3,7+ ; 57,3+) |
30,6 (6,2 ; 46,0+) |
% avec durée ≥ 12 mois# | 85 % | 90 % | 93 % | 89 % |
% avec durée ≥ 36 mois# | 60 % | 81 % | 73 % | 42 % |
* Sur la base des patients avec la meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmée
# Sur la base de l'estimation Kaplan-Meier
+ Indique qu'il n'y pas de maladie évolutive au moment de la dernière évaluation de la maladie
NA = non atteint
Cancer de l'œsophage
KEYNOTE-590 : Étude contrôlée du traitement en association chez les patients atteints d'un cancer de
l'œsophage naïfs de traitement
L'efficacité du pembrolizumab en association à une chimiothérapie a été étudiée dans KEYNOTE-590, uneétude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo chez des patients atteints d'uncancer de l'œsophage ou d'un adénocarcinome de la JOG (Siewert type I) localement avancé non résécableou métastatique. Les patients atteints d'une maladie auto-immune active, dont l'état clinique nécessitait untraitement immunosuppresseur, ou les patients atteints d'un adénocarcinome de la jonction oeso-gastriqueHER-2 positif connu, étaient inéligibles pour l'étude. La randomisation était stratifiée selon l'histologie de latumeur (carcinome épidermoïde vs adénocarcinome), la région géographique (Asie vs hors Asie) et le statutde performance ECOG (0 vs 1).
Les patients ont été randomisés (1 : 1) dans l'un des bras de traitement suivants :
• Pembrolizumab 200 mg le Jour 1 de chaque cycle de trois semaines en association au
cisplatine 80 mg/m2 IV le Jour 1 de chaque cycle de trois semaines jusqu'à six cycles et 5-FU
800 mg/m2 IV par jour du Jour 1 au Jour 5 de chaque cycle de trois semaines, ou selon la normelocale pour l'administration de 5-FU.
• Placebo le Jour 1 de chaque cycle de trois semaines en association au cisplatine 80 mg/m2 IV leJour 1 de chaque cycle de trois semaines jusqu'à six cycles et 5-FU 800 mg/m2 IV par jour du Jour 1au Jour 5 de chaque cycle de trois semaines, ou selon la norme locale pour l'administration de 5-FU.
Le traitement par pembrolizumab ou chimiothérapie était poursuivi jusqu'à progression de la maladie outoxicité inacceptable ou une durée maximale de 24 mois. Si cliniquement stables, les patients randomiséspour recevoir le pembrolizumab étaient autorisés à continuer au-delà de la première progression de lamaladie définie selon RECIST v1.1, jusqu'à ce que les premières preuves radiographiques de la progressionde la maladie soient confirmées par une nouvelle imagerie réalisée au moins 4 semaines plus tard. Uneévaluation du statut tumoral était réalisée toutes les 9 semaines.
Parmi les 749 patients de l'étude KEYNOTE-590, 383 (51 %) avaient des tumeurs qui exprimaient PD-L1avec un CPS ≥ 10 avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM.. Les caractéristiques à l'inclusion de ces
383 patients étaient : âge médian de 63 ans (de 28 à 89 ans), 41 % âgés de 65 ans ou plus ; 82 % d'hommes ;34 % de type Caucasien et 56 % de type Asiatique ; 43 % et 57 % avaient respectivement un statut deperformance ECOG de 0 ou 1. Quatre-vingt-treize pour cent présentaient une maladie au stade M1. Soixante-quinze pour cent avaient une histologie tumorale de type carcinome épidermoïde et 25 % de typeadénocarcinome.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS tels qu'évalués par l'investigateur
selon RECIST 1.1 dans les populations avec une histologie épidermoïde, CPS ≥ 10, et chez tous les patients.
L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de l'OS et de la PFS pour toutes lespopulations pré-définies de l'étude. Chez tous les patients randomisés dans le groupe pembrolizumab en
association à une chimiothérapie, par rapport à la chimiothérapie, le HR de l'OS était de 0,73 (IC 95 %, 0,62
- 0,86) et le HR de la PFS était de 0,65 (IC 95 %, 0,55 - 0,76). Les critères secondaires d'évaluation de
l'efficacité étaient l'ORR et la durée de réponse, tel qu'évalués par l'investigateur selon RECIST 1.1. Letableau 42 résume les critères clés d'efficacité de l'analyse pré-définie dans KEYNOTE-590, réalisée aprèsun suivi médian de 13,5 mois (de 0,5 à 32,7 mois) chez les patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avecun CPS ≥ 10. Les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS sont présentées dans les figures 36 et 37.
Tableau 42 : Résultats d'efficacité pour pembrolizumab plus chimiothérapie dans KEYNOTE-590avec expression de PD-L1 (CPS ≥ 10)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab Chimiothérapie à base de cisplatine 5-FU n = 186 |
Traitement standard* n = 197 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 124 (66,7 %) | 165 (83,8 %) |
Médiane en mois† (IC 95 %) | 13,5 (11,1 – 15,6) | 9,4 (8,0 – 10,7) |
Hazard ratio‡ (IC 95 %) | 0,62 (0,49 – 0,78) | |
Valeur de p§ | < 0,0001 | |
PFS¶ | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 140 (75,3 %) | 174 (88,3 %) |
Médiane en mois† (IC 95 %) | 7,5 (6,2 – 8,2) | 5,5 (4,3 – 6,0) |
Hazard ratio‡ (IC 95 %) | 0,51 (0,41 – 0,65) | |
Valeur de p§ | < 0,0001 | |
Taux de réponse objective¶ | ||
ORR§ % (IC 95 %) | 51,1 (43,7 – 58,5) | 26,9 (20,8 – 33,7) |
Réponse complète | 5,9 % | 2,5 % |
Réponse partielle | 45,2 % | 24,4 % |
Valeur de p# | < 0,0001 | |
Durée de réponse¶,Þ | ||
Médiane en mois (intervalle) | 10,4 (1,9 - 28,9+) | 5,6 (1,5+ - 25,0+) |
% avec durée ≥ 6 mois† | 80,2 % | 47,7 % |
% avec durée ≥ 12 mois† | 43,7 % | 23,2 % |
% avec durée ≥ 18 mois† | 33,4 % | 10,4 % |
* Cisplatine et 5-FU
† Sur la base de l'estimation de Kaplan Meier
‡ Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
§ Valeur de p unilatérale sur la base du test de log-rank stratifié par région géographique (Asie versus le Reste
du Monde) et histologie de la tumeur (Adénocarcinome versus Carcinome Epidermoïde) et indice de
performance ECOG (0 versus 1)
¶ Évalué par l'investigateur selon RECIST 1.1
# Valeur de p unilatérale pour les tests. H0 : différence en % = 0 versus H1 : différence en % > 0
Þ Meilleure réponse objective telle que réponse complète confirmée ou réponse partielle.
Un total de 32 patients âgés de ≥ 75 ans avec un CPS PD-L1 ≥ 10 ont été inclus dans l'étude KEYNOTE-590(18 dans le groupe pembrolizumab en association et 14 dans le groupe contrôle). Les données sur l'efficacitédu pembrolizumab en association à la chimiothérapie sont trop limitées dans cette population de patients.
Figure 36 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dans KEYNOTE-590 avec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 10 %)
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab+SOC 54 % 31 % 0,62 (0,49 – 0,78) <0,0001
SOC 37 % 15 %
Nombre à risque
Temps en mois
Pembrolizumab+SOC :
SOC :
Figure 37 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dansKEYNOTE-590 avec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 10 %)
Bras de traitement PFS à 12 mois PFS à 18 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab+SOC 30 % 21 % 0,51 (0,41 – 0,65) <0,0001
SOC 9 % 5 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab+SOC :
SOC :
Cancer du sein triple négatif
KEYNOTE-522 : Étude contrôlée du traitement néoadjuvant et adjuvant chez les patients atteints d'uncancer du sein triple négatif localement avancé, inflammatoire ou de stade précoce à haut risque de récidive
L'efficacité du pembrolizumab en association à une chimiothérapie comme traitement néoadjuvant, puispoursuivi après la chirurgie en monothérapie comme traitement adjuvant a été étudiée dans KEYNOTE-522,une étude randomisée, en double aveugle, multicentrique, contrôlée versus placebo. Si indiqué, les patientsavaient reçu une radiothérapie adjuvante avant ou pendant le traitement adjuvant par pembrolizumab ouplacebo. Les principaux critères d'éligibilité pour cette étude étaient les CSTN localement avancés,inflammatoires ou de stade précoce à haut risque de récidive (taille tumorale > 1 cm mais ≤ 2 cm de diamètreavec atteinte ganglionnaire ou taille tumorale > 2 cm de diamètre indépendamment de l'atteinte
ganglionnaire), quelle que soit l'expression tumorale de PD-L1. Les patients atteints d'une maladie auto-
immune active ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 ans précédents le traitement ou dont l'étatclinique nécessitait un traitement immunosuppresseur étaient inéligibles pour l'étude. La randomisation étaitstratifiée selon le statut ganglionnaire (positif vs négatif), la taille de la tumeur (T1/T2 vs T3/T4) et le choixdu carboplatine (administré toutes les 3 semaines vs chaque semaine). Les patients étaient randomisés (2:1)pour recevoir soit du pembrolizumab, soit du placebo en perfusion intraveineuse :
o Quatre cycles de pembrolizumab 200 mg ou de placebo toutes les 3 semaines en néoadjuvant leJour 1 des cycles 1-4 du schéma thérapeutique en association au :
▪ Carboplatine
• ASC 5 mg/mL/min toutes les 3 semaines le Jour 1 des cycles 1-4 du schémathérapeutique
ou ASC 1,5 mg/mL/min chaque semaine les Jours 1, 8 et 15 des cycles 1-4 du schémathérapeutique et
▪ Paclitaxel 80 mg/m2 chaque semaine les Jours 1, 8 et 15 des cycles 1-4 du schéma thérapeutiqueo Suivi de quatre cycles supplémentaires de pembrolizumab 200 mg ou de placebo toutes les
3 semaines en néoadjuvant le Jour 1 des cycles 5-8 du schéma thérapeutique en association au :
▪ Doxorubicine 60 mg/m2 ou épirubicine 90 mg/m2 toutes les 3 semaines le Jour 1 des cycles 5-8du schéma thérapeutique et
▪ Cyclophosphamide 600 mg/m2 toutes les 3 semaines le Jour 1 des cycles 5-8 du schémathérapeutique
o Après la chirurgie, 9 cycles de pembrolizumab 200 mg ou de placebo toutes les 3 semaines enadjuvant ont été administrés.
Le traitement par pembrolizumab ou placebo était poursuivi jusqu'à la fin du traitement (17 cycles),progression de la maladie empêchant une chirurgie définitive, récidive de la maladie en phase adjuvante outoxicité inacceptable.
Un total de 1 174 patients a été randomisé. Les caractéristiques de la population de l'étude étaient : âge
médian de 49 ans (de 22 à 80) ; 11 % âgés de 65 ans ou plus ; 99,9 % de femmes ; 64 % de type Caucasien ;20 % de type Asiatique, 5 % de type Noir et 2 % de type Indien d'Amérique ou d'Alaska ; le statut deperformance ECOG de 0 (87 %) et 1 (13 %) ; 56 % étaient en état de pré-ménopause et 44 % étaient en étatde post-ménopause ; 7 % étaient des Tumeurs primitives 1 (T1), 68 % T2, 19 % T3 et 7 % T4 ; 49 % étaientune atteinte ganglionnaire 0 (N0), 40 % N1, 11 % N2 et 0,2 % N3 ; 1,4 % des patients avaient un cancer dusein inflammatoire ; 75 % des patients étaient principalement au stade II et 25 % au stade III.
Les deux critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient le taux de réponse histologique complète(pCR) et la survie sans événement (EFS). La pCR a été définie comme l'absence de cancer invasif dans lesein et les ganglions lymphatiques (ypT0/Tis ypN0) et a été évaluée en aveugle par le pathologiste local au
moment de la chirurgie définitive. L'EFS a été définie comme le délai entre la randomisation et la première
apparition de l'un des événements suivants : progression de la maladie qui empêche une chirurgie définitive,récidive locale ou à distance, deuxième tumeur maligne primitive ou décès quelle qu'en soit la cause. L'étudea démontré une amélioration statistiquement significative de la différence de taux de pCR lors de son analyseprimaire prédéfinie (n = 602), les taux de pCR étaient de 64,8 % (IC 95 % : 59,9 % - 69,5 %) dans le braspembrolizumab et 51,2 % (IC 95 % : 44,1 % - 58,3 %) dans le bras placebo, avec une différence detraitement de 13,6 % (IC 95 % : 5,4 % - 21,8 % ; valeur de p 0,00055). L'étude a également démontré uneamélioration statistiquement significative de l'EFS lors de son analyse prédéfinie. Le critère secondaire
d'évaluation de l'efficacité était l'OS. Au moment de l'analyse de l'EFS, les résultats de l'OS n'étaient pas
encore matures (45 % des événements requis pour l'analyse finale). Lors d'une analyse intermédiaireprédéfinie, la durée de suivi médiane pour tous les patients était de 37,8 mois (de 2,7 à 48 mois). Le
tableau 43 résume les critères clés d'efficacité des analyses prédéfinies. Les courbes de Kaplan-Meier pour
l'EFS et l'OS sont représentées en figures 38 et 39.
Tableau 43 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-522
Critère d'évaluation | Pembrolizumab avec Chimiothérapie/Pembrolizumab |
Placebo avec Chimiothérapie/Placebo |
pCR (ypT0/Tis ypN0)* | n = 669 | n = 333 |
Nombre de patients avec pCR | 428 | 182 |
Taux (%) de pCR (IC 95 %) | 64,0 (60,2 ; 67,6) | 54,7 (49,1 ; 60,1) |
Estimation (%) de la différence de traitement (IC 95 %)† |
9,2 (2,8 ; 15,6) | |
Valeur p‡ | 0,00221 | |
EFS§ | n = 784 | n = 390 |
Nombre (%) de patients avec événement |
123 (15,7 %) | 93 (23,8 %) |
EFS à 24 mois (IC 95 %) | 87,8 (85,3 ; 89,9) | 81,0 (76,8 ; 84,6) |
Hazard ratio (IC 95 %)¶ | 0,63 (0,48 ; 0,82) | |
Valeur p# | 0,00031 | |
OSÞ | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
80 (10,2 %) | 55 (14,1 %) |
OS à 24 mois (IC 95 %) | 92,3 (90,2 ; 94,0) | 91,0 (87,7 ; 93,5) |
Hazard ratio (IC 95 %)¶ | 0,72 (0,51 ; 1,02) |
* Sur la base d'une analyse finale prédéfinie de la pCR (par rapport à un niveau de significativité de 0,0028)
† Basé sur la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par statut ganglionnaire, taille de la tumeur, et choix du carboplatine
‡ Valeur de p unilatérale pour les tests. H0 : différence en % = 0 versus H1 : différence en % > 0
§ Sur la base d'une analyse intermédiaire prédéfinie de l'EFS (par rapport à un niveau de significativité de 0,0052)
¶ Basé sur le modèle de régression de Cox avec la méthode d'Efron pour gérer les ex-aequo avec traitement comme covariable
stratifiée par statut ganglionnaire, taille de la tumeur, et choix du carboplatine
# Valeur de p unilatérale sur la base du test du log rank stratifié par statut ganglionnaire, taille de la tumeur, et choix du
carboplatine
Þ Les résultats de l'OS lors de l'analyse intermédiaire n'ont pas atteint la limite d'efficacité prédéfinie de 0,00085861 pour la
significativité statistique.
Figure 38 : Courbe de Kaplan Meier pour la survie sans événement par bras de traitement dansKEYNOTE-522 (population en intention de traiter)
Bras de traitement EFS à 24 mois HR (IC 95%) valeur de p
Pembrolizumab + chimiothérapie/Pembrolizumab 88% 0,63 (0,48 ; 0,82) 0,0003093
Placebo + chimiothérapie/Placebo 81%
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + Chimiothérapie/Pembrolizumab :
Placebo + Chimiothérapie/Placebo :
Figure 39 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dansKEYNOTE-522 (population en intention de traiter)
Bras de traitement OS à 24 mois HR (IC 95%) valeur de p
Pembrolizumab + chimiothérapie/Pembrolizumab 92% 0,72 (0,51 ; 1,02) 0,0321377
Placebo + chimiothérapie/Placebo 91%
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab + Chimiothérapie/Pembrolizumab :
Placebo + Chimiothérapie/Placebo :
KEYNOTE-355 : Étude contrôlée du traitement en association chez les patients atteints d'un CSTN nonpréalablement traités pour la maladie métastatique
L'efficacité du pembrolizumab en association au paclitaxel, nab-paclitaxel ou gemcitabine et carboplatine aété étudiée dans KEYNOTE-355, une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée versusplacebo. Les principaux critères d'éligibilité étaient un CSTN localement récurrent non résécable ou
métastatique, quel que soit le statut d'expression tumorale de PD-L1, non préalablement traité par
chimiothérapie au stade avancé. Les patients présentant une maladie auto-immune active ayant nécessité untraitement systémique dans les 2 ans précédents le traitement ou un état clinique nécessitant un traitementimmunosuppresseur étaient inéligibles. La randomisation était stratifiée selon la chimiothérapie (paclitaxelou nab-paclitaxel vs gemcitabine et carboplatine), le statut d'expression tumorale de PD-L1 (CPS ≥ 1 vsCPS < 1) et le traitement antérieur par une chimiothérapie de la même classe au stade néoadjuvant (oui vs.non). Les patients ont été randomisés (2 : 1) dans l'un des bras de traitement par perfusion
intraveineuse suivants :
• Pembrolizumab 200 mg le Jour 1 toutes les 3 semaines en association au nab-paclitaxel 100 mg/m2le Jour 1, 8 et 15 tous les 28 jours, ou au paclitaxel 90 mg/m2 le Jour 1, 8 et 15 tous les 28 jours, ou àla gemcitabine 1 000 mg/m2 et au carboplatine ASC 2 mg/mL/min le Jour 1 et 8 tous les 21 jours.
• Placebo le Jour 1 toutes les 3 semaines en association au nab-paclitaxel 100 mg/m2 le Jour 1, 8 et 15tous les 28 jours, ou au paclitaxel 90 mg/m2 le Jour 1, 8 et 15 tous les 28 jours, ou à la gemcitabine1 000 mg/m2 et au carboplatine ASC 2 mg/mL/min le Jour 1 et 8 tous les 21 jours.
Le traitement par pembrolizumab ou placebo, tous deux en association à une chimiothérapie, était poursuivi
jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST 1.1 telle que déterminée par l'investigateur, toxicité
inacceptable ou une durée maximale de 24 mois. La chimiothérapie pouvait se poursuivre selon le traitement
standard. L'administration de pembrolizumab était autorisée au-delà de la progression de la maladie définiepar RECIST si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice
clinique. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à la Semaine 8, 16 et 24, et ensuite toutes les9 semaines pendant la première année, puis toutes les 12 semaines par la suite.
Parmi les 847 patients randomisées de l'étude KEYNOTE-355, 636 (75 %) avaient des tumeurs quiexprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1 et 323 (38 %) avaient une expression tumorale de PD-L1 avec un
CPS ≥ 10 avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM.. Les caractéristiques à l'inclusion de ces 323 patientsdont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 10 comprenaient : âge médian de 53 ans (de 22 à
83 ans), 20 % âgés de 65 ans ou plus ; 100 % de femmes ; 69 % de type Caucasien, 20 % de type Asiatiqueet 5 % de type Noir ; un statut de performance ECOG de 0 (61 %) et 1(39 %) ; 67 % étaient en post-ménopause ; 3 % avaient des antécédents de métastases cérébrales ; et 20 % présentaient un intervalle sansmaladie < 12 mois.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la PFS telle qu'évaluée en aveugle par une revuecentralisée indépendante utilisant RECIST 1.1 et l'OS. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité
étaient l'ORR et la durée de réponse, tels qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendanteutilisant RECIST 1.1. L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de la PFS lors de sonanalyse intermédiaire prédéfinie (HR 0,65 ; IC 95 % 0,49-0,86; valeur de p 0,0012) et de l'OS lors del'analyse finale chez les patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 10, randomisés dans lebras pembrolizumab en association avec la chimiothérapie par rapport au placebo en association avec lachimiothérapie. Le tableau 44 résume les critères clés d'efficacité et les figures 40 et 41 représentent lescourbes de Kaplan-Meier pour la PFS et l'OS, basées sur l'analyse finale avec un temps de suivi médian de20,2 mois (intervalle : 0,3 à 53,1 mois) pour les patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un
CPS ≥ 10.
Tableau 44 : Résultats d'efficacité chez les patients avec CPS ≥ 10 dans KEYNOTE-355
Critère d'évaluation | Pembrolizumab avec chimiothérapie* n = 220 |
Placebo avec chimiothérapie* n = 103 |
PFS† | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
144 (65 %) | 81 (79 %) |
Hazard ratio‡ (IC 95 %) | 0,66 (0,50 – 0,88) | |
Valeur de p§ | 0,0018 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 9,7 (7,6 – 11,3) | 5,6 (5,3 – 7,5) |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
155 (70 %) | 84 (82 %) |
Hazard ratio‡ (IC 95 %) | 0,73 (0,55 – 0,95) | |
Valeur de p¶ | 0,0093 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 23,0 (19,0 – 26,3) | 16,1 (12,6 – 18,8) |
Taux de réponse objective† | ||
ORR % (IC 95 %) | 53 % (46 - 59) | 41 % (31 - 51) |
Réponse complète | 17 % | 14 % |
Réponse partielle | 35 % | 27 % |
Durée de réponse† | ||
Médiane en mois (intervalle) | 12,8 (1,6+ - 45,9+) | 7,3 (1,5 – 46,6+) |
% de patients avec durée ≥ 6 mois# | 82 % | 60 % |
% de patients avec durée ≥ 12 mois# | 56 % | 38 % |
* Chimiothérapie : paclitaxel, nab-paclitaxel, ou gemcitabine et carboplatine
† Évalué en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
‡ Basé sur le modèle de régression de Cox avec la méthode d'Efron pour gérer les ex-aequo avec traitement
comme covariable stratifiée par chimiothérapie dans l'étude (taxane vs. gemcitabine et carboplatine) et
traitement antérieur par une chimiothérapie de la même classe au stade néoadjuvant (oui vs. non)
§ Valeur de p nominale sur la base du test de log-rank stratifié par chimiothérapie dans l'étude (taxane vs
gemcitabine et carboplatine) et traitement antérieur par une chimiothérapie de la même classe au stade
néoadjuvant (oui vs. non). Lors de l'analyse intermédiaire prédéfinie de la PFS (durée de suivi médiane de
19,2 mois), une supériorité statistiquement significative a été atteinte pour la PFS en comparantpembrolizumab/chimiothérapie avec placebo/chimiothérapie Valeur de p de 0,0012.
¶ Valeur de p unilatérale basée sur un test du log-rank stratifié par chimiothérapie dans l'étude (taxane vs
gemcitabine et carboplatine) et traitement antérieur par une chimiothérapie de la même classe au stade
néoadjuvant (oui vs non). Les résultats de l'OS ont atteint la limite d'efficacité prédéfinie de 0,0113 pour la
significativité statistique.
# A partir de la méthode du produit limite (Kaplan-Meier) pour les données censurées
+ Indique qu'il n'y a pas de maladie évolutive au moment de la dernière évaluation de la maladie
Figure 40 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement chez lespatients avec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 10 %) dans KEYNOTE-355
Bras de traitement PFS à 12 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab + Chimiothérapie 39 % 0,66 (0,50 – 0,88) 0,0018
Placebo + Chimiothérapie 23 %
Nombre à risque Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + Chimiothérapie
Pembrolizumab +Chimiothérapie
Placebo + Chimiothérapie
Placebo + Chimiothérapie
Figure 41 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement chez les patientsavec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 10 %) dans KEYNOTE-355
Bras de traitement OS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab + Chimiothérapie 48 % 0,73 (0,55 – 0,95) 0,0093
Placebo + Chimiothérapie 34 %
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab + Chimiothérapie
Placebo + Chimiothérapie
Cancer de l'endomètre
KEYNOTE-868 (NRG-GY018) : Étude contrôlée du traitement en association chez les patientes atteintesd'un CE avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant
L'efficacité du pembrolizumab en association au paclitaxel et au carboplatine a été évaluée dans
KEYNOTE-868 (NRG-GY018), une étude randomisée, multicentrique, en double aveugle, contrôlée versusplacebo, chez 810 patientes atteintes d'un cancer de l'endomètre avancé ou récidivant, y compris celles
atteintes de tumeurs dMMR et pMMR. Les patientes n'avaient pas reçu de traitement systémique antérieur
ou avaient reçu une chimiothérapie antérieure au stade adjuvant. Les patientes ayant reçu une chimiothérapieadjuvante antérieure étaient éligibles si leur intervalle sans chimiothérapie était d'au moins 12 mois. Lespatientes atteintes d'un sarcome de l'endomètre, y compris un carcinosarcome ou les patientes présentant unemaladie auto-immune active ou un état clinique nécessitant un traitement immunosuppresseur étaientinéligibles. La randomisation a été stratifiée selon le statut MMR, le statut de performance ECOG (0 ou 1vs. 2) et la chimiothérapie adjuvante antérieure. Les patientes ont été randomisées (1:1) dans l'un des bras detraitement suivants :
• Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines, paclitaxel 175 mg/m2 et carboplatine ASC
5 mg/mL/min pendant 6 cycles, puis pembrolizumab 400 mg toutes les 6 semaines jusqu'à 14 cycles.• Placebo toutes les 3 semaines, paclitaxel 175 mg/m2 et carboplatine ASC 5 mg/mL/min pendant
6 cycles, puis placebo toutes les 6 semaines jusqu'à 14 cycles.
Tous les médicaments à l'étude ont été administrés par perfusion intraveineuse le Jour 1 de chaque cycle detraitement. Le traitement a été poursuivi jusqu'à progression de la maladie, toxicité inacceptable ou un
maximum de 20 cycles (jusqu'à environ 24 mois). Les patientes atteintes d'une maladie mesurable présentantune maladie stable ou une réponse partielle définie par RECIST à la fin du cycle 6 ont été autorisées àcontinuer de recevoir du paclitaxel et du carboplatine avec pembrolizumab ou placebo pendant 10 cycles aumaximum tel que détérminé par l'investigateur. L'évaluation du statut tumoral a été réalisée toutes les
9 semaines pendant les 9 premiers mois, puis toutes les 12 semaines par la suite.
Parmi les 810 patientes randomisées, 222 (27 %) avaient un statut tumoral dMMR et 588 (73 %) avaient unstatut tumoral pMMR.
Les caractéristiques de la population dMMR étaient : âge médian de 66 ans (intervalle : 37 à 86), 55 % âgéesde 65 ans ou plus ; 79 % de type Caucasien, 9 % de type Noir et 3 % de type Asiatique ; 5 % de typeHispanique ou Latino-Américain ; 64 % avaient un statut de performance ECOG de 0, 33 % avaient un statutde performance ECOG de 1 et 3 % avaient un statut de performance ECOG de 2 ; 61 % présentaient unemaladie récidivante et 39 % présentaient une maladie nouvellement diagnostiquée ou persistante ; 5 %avaient reçu une chimiothérapie adjuvante antérieure et 43 % avaient reçu une radiothérapie antérieure. Lessous-types histologiques étaient le carcinome endométrioïde (24 % de grade 1, 43 % de grade 2 et 14 % degrade 3), l'adénocarcinome non spécifique (NOS : Not Otherwise Specified) (11 %) et autre (8 %, y comprisdédifférencié/indifférencié, séreux et épithélial mixte).
Les caractéristiques de la population pMMR étaient : âge médian de 66 ans (intervalle : 29 à 94), 54 % âgéesde 65 ans ou plus ; 72 % de type Caucasien, 16 % de type Noir et 5 % de type Asiatique ; 6 % de typeHispanique ou Latino-Américain ; 67 % avaient un statut de performance ECOG de 0, 30 % avaient un statutde performance ECOG de 1 et 3 % avaient un statut de performance ECOG de 2 ; 56 % présentaient unemaladie récidivante et 44 % présentaient une maladie nouvellement diagnostiquée ou persistante ; 26 %avaient reçu une chimiothérapie adjuvante antérieure et 41 % avaient reçu une radiothérapie antérieure. Lessous-types histologiques étaient le carcinome endométrioïde (17 % de grade 1, 19 % de grade 2 et 16 % degrade 3), séreux (26 %), adénocarcinome NOS (10 %), carcinome à cellules claires (7 %) et autre (5 %, ycompris épithélial mixte et dédifférencié/indifférencié).
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était la PFS telle qu'évaluée par l'investigateur selon
RECIST 1.1 dans les populations dMMR et pMMR. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacitéincluaient l'OS, l'ORR et la durée de réponse dans les populations dMMR et pMMR. L'étude a démontré desaméliorations statistiquement significatives de la PFS chez les patientes randomisées dans le braspembrolizumab en association à la chimiothérapie par rapport au placebo en association à la chimiothérapiedans les populations dMMR et pMMR. La durée médiane de suivi était de 13,6 mois (intervalle : 0,6 à
39,4 mois) et de 8,7 mois (intervalle : 0,1 à 37,2 mois) à la fois dans les populations dMMR et pMMR,respectivement. Le critère d'évaluation de l'OS n'a pas été formellement évalué dans le cadre du contrôle demultiplicité. Les résultats de l'OS n'étaient pas matures. Les résultats d'efficacité par statut MMR sontrésumés dans le Tableau 45. Les courbes de Kaplan-Meier pour la PFS par statut MMR sont présentées dansles Figures 42 et 43, respectivement.
Tableau 45 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-868 (NRG-GY018)
Critère d'évaluation | Population dMMR | Population pMMR | ||
Pembrolizumab avec chimiothérapie* n = 110 |
Placebo avec chimiothérapie* n = 112 |
Pembrolizumab avec chimiothérapie* n = 294 |
Placebo avec chimiothérapie* n = 294 |
|
PFS | ||||
Nombre (%) de patients avec événement |
29 (26 %) | 60 (54 %) | 95 (32 %) | 138 (47 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) |
NA (30,7 - NA) |
8,3 (6,5 – 12,3) |
13,1 (10,6 – 19,5) |
8,7 (8,4 – 11,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) |
0,34 (0,22 – 0,53) | 0,57 (0,44 – 0,74) | ||
Valeur de p‡ | < 0,0001 | < 0,0001 | ||
OS | ||||
Nombre (%) de patientes avec événement |
10 (9 %) | 17 (15 %) | 45 (15 %) | 54 (18 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) |
NA (NA, NA) |
NA (NA, NA) |
28,0 (21,4 - NA) |
27,4 (19,5 - NA) |
Hazard ratio† (IC 95 %) |
0,55 (0,25 – 1,19) | 0,79 (0,53 – 1,17) | ||
Taux de réponse objective | ||||
Nombre de participantes ayant une maladie mesurable à l'inclusion |
n = 95 | n = 95 | n = 220 | n = 235 |
ORR¶ % (IC 95%) | 78 % (68 - 86) | 69 % (59 - 79) | 61 % (55 - 68) | 51 % (45 - 58) |
Durée de réponse | ||||
Médiane en mois (intervalle) |
NA (0,0+ - 33,0+) |
4,4 (0,0+ - 32,8+) |
7,1 (0,0+ - 32,8+) |
6,4 (0,0+ - 20,1+) |
* Chimiothérapie (paclitaxel et carboplatine)
† Sur la base du modèle Cox proportional hazard stratifié
‡ Valeur de p unilatérale sur la base du test de Log rank stratifié (par rapport à une limite alpha de 0,00207 pour dMMR et
0,00116 pour pMMR)
¶ Réponse : Meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
NA = non atteint
Figure 42 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression
dans KEYNOTE-868 (NRG-GY018) dans la population dMMR
Bras de traitement HR (IC 95 %)
Pembrolizumab + Chimiothérapie 0,34 (0,22 – 0,53)
Chimiothérapie
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + Ch imiothérapie
Chimiothérapie
Figure 43 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression
dans KEYNOTE-868 (NRG-GY018) dans la population pMMR
Bras de traitement HR (IC 95%)
Pembrolizumab + Chimiothérapie 0,57 (0,44 – 0,74)
Chimiothérapie
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + Ch imio thérapie
Chimiothérapie
KEYNOTE-775 : Étude contrôlée du traitement en association chez les patientes atteintes d'un CE avancépréalablement traitées par chimiothérapie systémique
L'efficacité du pembrolizumab en association au lenvatinib a été évaluée dans KEYNOTE-775, une étude
randomisée, multicentrique, en ouvert, contrôlée versus traitement actif, réalisée chez des patientes atteintesd'un CE avancé préalablement traitées par au moins une chimiothérapie antérieure à base de sels de platinereçue quel que soit le stade, y compris néoadjuvant et adjuvant. Les participantes peuvent avoir reçu jusqu'à2 thérapies à base de sels de platine au total, à condition que l'une d'entre elles ait été administrée dans lecadre d'un traitement néoadjuvant ou adjuvant. L'étude a exclu les patientes atteintes d'un sarcome del'endomètre, d'un carcinosarcome, d'une fistule préexistante de Grade ≥ 3, d'une pression artérielle (PA) noncontrôlée (> 150/90 mmHg), d'une atteinte ou d'un événement cardiovasculaire significatif au cours des
12 derniers mois, ou des patientes atteintes d'une maladie auto-immune active ou dont l'état clinique
nécessitait un traitement immunosuppresseur. La randomisation a été stratifiée selon le statut MMR (dMMRou pMMR [mismatch repair proficient]) à l'aide d'un test IHC validé. La strate pMMR a ensuite été stratifiéeselon le statut de performance ECOG, de la région géographique et des antécédents de radiothérapiepelvienne. Les patientes ont été randomisées (1 : 1) dans l'un des bras de traitement suivants :
• pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines par voie intraveineuse en association au lenvatinib
20 mg par voie orale, une fois par jour.
• au choix de l'investigateur composé soit de doxorubicine 60 mg/m2 toutes les 3 semaines, soit de
paclitaxel 80 mg/m2 par semaine, 3 semaines de traitement/1 semaine d'arrêt .
Le traitement par pembrolizumab et lenvatinib a été poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par
RECIST v1.1 telle que déterminée en aveugle par une revue centralisée indépendante, toxicité inacceptable,ou, pour pembrolizumab, une durée maximale de 24 mois. L'administration du traitement à l'étude étaitautorisée au-delà de la progression de la maladie définie par RECIST si l'investigateur considérait qu'il yavait un bénéfice clinique pour la patiente et que le traitement était toléré. Un total de 121/411 (29 %) despatientes traitées par pembrolizumab et lenvatinib ont poursuivi le traitement à l'étude au-delà de laprogression de la maladie définie par RECIST. La durée médiane du traitement post-progression était de2,8 mois. Une évaluation du statut tumoral était réalisée toutes les 8 semaines.
Un total de 827 patientes ont été incluses et randomisées pour recevoir pembrolizumab en association aulenvatinib (n = 411) ou au choix de l'investigateur : doxorubicine (n = 306) ou paclitaxel (n = 110). Lescaractéristiques de ces patientes à l'inclusion étaient : âge médian de 65 ans (30 à 86 ans) ; 50 % âgées de65 ans ou plus ; 61 % de type Caucasien, 21 % de type Asiatique et 4 % de type Noir ; statut de performanceECOG de 0 (59 %) ou 1 (41 %,) et 84 % avec le statut tumoral pMMR et 16 % avec le statut tumoraldMMR. Les sous-types histologiques étaient le carcinome endométrioïde (60 %), séreux (26 %), carcinome àcellules claires (6 %), mixte (5 %) et autre (3 %). Toutes les 827 patientes ont reçu un traitement systémiqueantérieur pour le CE : 69 % en avaient reçu un, 28 % en avaient reçu deux et 3 % avaient reçu au moins trois
traitements systémiques antérieurs. 37 % des patientes n'ont reçu qu'un traitement néoadjuvant ou adjuvant
antérieur.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS (tels qu'évalués en aveugle par unerevue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité
incluait l'ORR, tels qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1. Lorsde l'analyse intermédiaire pré-définie avec un suivi médian de 11,4 mois (de 0,3 à 26,9 mois), l'étude adémontré une amélioration statistiquement significative de l'OS et de la PFS. L'analyse finale pré-définie de
l'OS avec environ 16 mois de suivi supplémentaire à partir de l'analyse intermédiaire (durée de suivi
médiane globale de 14,7 mois [de 0,3 à 43,0 mois]) a été réalisée sans ajustement de multiplicité. Lesrésultats d'efficacité par sous-groupes MMR étaient concordants avec les résultats globaux de l'étude. Les
résultats de la PFS, de l'ORR et de la durée de réponse lors de l'analyse intermédiaire et les résultats de l'OS
lors de l'analyse finale sont résumés dans le tableau 46. Les courbes de Kaplan-Meier pour les analysesfinales de l'OS et intermédiaires de la PFS sont présentées dans les figures 44 et 45, respectivement.
Tableau 46 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-775
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 toutes les 3 semaines Lenvatinib n = 411 |
Chimiothérapie* n = 416 |
OS | ||
Nombre (%) de patientes avec événement |
276 (67 %) | 329 (79 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 18,7 (15,6 – 21,3) | 11,9 (10,7 – 13,3) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,65 (0,55 – 0,77) | |
Valeur de pÞ | < 0,0001 | |
PFSß | ||
Nombre (%) de patientes avec événement |
281 (68 %) | 286 (69 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 7,2 (5,7 – 7,6) | 3,8 (3,6 – 4,2) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,56 (0,47 – 0,66) | |
Valeur de p‡ | < 0,0001 | |
Taux de réponse objectiveß | ||
ORR§ % (IC 95 %) | 32 % (27 – 37) | 15 % (11 – 18) |
Réponse complète | 7 % | 3 % |
Réponse partielle | 25 % | 12 % |
Valeur de p¶ | < 0,0001 | |
Durée de réponseß | ||
Médiane en mois# (intervalle) | 14,4 (1,6+ – 23,7+) | 5,7 (0,0+ – 24,2+) |
* Doxorubicine ou Paclitaxel
† Sur la base du modèle Cox regression stratifié
Þ Valeur de p nominale unilatérale pour l'analyse finale basée sur un test de Log rank stratifié. Lors
de l'analyse intermédiaire pré-définie de l'OS avec un suivi médian de 11,4 mois (de 0,3 à
26,9 mois), une supériorité statistiquement significative a été obtenue pour l'OS en comparant
l'association de pembrolizumab et lenvatinib à la chimiothérapie (HR : 0,62 ; [IC 95 % : 0,51-
0,75] ; Valeur de p < 0,0001)
ß Lors d'une analyse intermédiaire prédéfinie
‡ Valeur de p unilatérale sur la base du test de Log rank stratifié
§ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
¶ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par statut MMR, statut de
performance ECOG, région géographique et antécédents de radiothérapie pelvienne
# Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
Figure 44 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement
dans KEYNOTE-775 (population en intention de traiter)
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p nominale
Pembrolizumab + Lenvatinib 63 % 41 % 0,65 (0,55 – 0,77) <0,0001
Chimiothérapie 49 % 23 %
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab + Lenvatinib
Chimiothérapie
Figure 45 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dans KEYNOTE-775 (population en intention de traiter)
Bras de traitement PFS à 6 mois PFS à 12 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab + Lenvatinib 54 % 31 % 0,56 (0,47 – 0,66) <0,0001
Chimiothérapie 34 % 13 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + Lenvatinib :
Chimiothérapie :
Cancer du col de l'utérus
KEYNOTE-A18 : Étude contrôlée du traitement en association avec une RCT chez les patientes atteintes
d'un cancer du col de l'utérus localement avancé
L'efficacité du pembrolizumab en association au cisplatine et à une radiothérapie externe (EBRT) suivied'une curiethérapie (BT) a été étudiée dans KEYNOTE-A18, une étude multicentrique, randomisée, endouble aveugle, contrôlée versus placebo, ayant inclus 1 060 patientes atteintes d'un cancer du col de l'utéruslocalement avancé qui n'avaient pas reçu préalablement de chirurgie définitive, de radiothérapie ou detraitement systémique pour un cancer du col de l'utérus. Il y avait 601 patientes de Stade III - IVA (atteintetumorale de la partie inférieure du vagin avec ou sans extension sur la paroi pelvienne latérale ouhydronéphrose/rein non fonctionnel ou propagée aux organes pelviens adjacents) avec une atteinteganglionnaire positive ou sans atteinte ganglionnaire, selon la classification FIGO 2014 (FédérationInternationale de Gynécologie et d'Obstétrique) et 459 patientes de Stade IB2 - IIB (lésions tumorales > 4 cmou lésions cliniquement visibles qui se sont propagées au-delà de l'utérus mais ne se sont pas étendues à laparoi pelvienne ou au tiers inférieur du vagin) avec une atteinte ganglionnaire positive selon la classificationFIGO 2014. Les patientes présentant une maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémiquedans les 2 ans précédents le traitement ou un état clinique nécessitant un traitement immunosuppresseurétaient inéligibles. La randomisation a été stratifiée selon le type de EBRT planifiée (Radiothérapieconformationnelle par modulation d'intensité [IMRT] ou Irradiation avec Modulation d'intensitéVolumétrique par Arc Thérapie [VMAT] vs. non IMRT et non VMAT), le stade du cancer du col de l'utérusau moment du screening (Stade IB2 - IIB vs. Stade III - IVA selon FIGO 2014) et la dose totale deradiothérapie planifiée ([dose de EBRT + BT] de < 70 Gy vs. ≥ 70 Gy selon la dose équivalente [équivalent à2 Gy fractions]). Les patientes ont été randomisées (1:1) dans l'un des deux groupes de traitement :
• Pembrolizumab 200 mg IV toutes les 3 semaines (5 cycles) en association au cisplatine 40 mg/m2IV une fois par semaine (5 cycles, une sixième perfusion optionnelle peut être administrée selon lapratique locale) et une radiothérapie (EBRT suivie d'une BT), suivie de pembrolizumab 400 mg IV
toutes les 6 semaines (15 cycles).
• Placebo IV toutes les 3 semaines (5 cycles) en association au cisplatine 40 mg/m2 IV une fois parsemaine (5 cycles, une sixième perfusion optionnelle peut être administrée selon la pratique locale)et une radiothérapie (EBRT suivie d'une BT), suivie d'un placebo IV toutes les 6 semaines
(15 cycles).
Le traitement a été poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST v1.1 telle que déterminéepar l'investigateur ou toxicité inacceptable. Une évaluation du statut tumoral était réalisée toutes les
12 semaines pendant les deux premières années, toutes les 24 semaines pendant la 3ième année, puisannuellement.
Parmi les 601 patientes atteintes d'une maladie de Stade III-IVA selon FIGO 2014 inclues dans KEYNOTE-A18, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 51 ans (intervalle : 22 à 87), 16 % âgées de65 ans ou plus ; 36 % de type Caucasien, 1 % de type Noir, 34 % de type Asiatique, 38 % de typeHispanique ou Latino-Américain ; 68 % avaient un statut de performance ECOG de 0 et 32 % avaient unstatut de performance ECOG de 1 ; 93 % avaient un CPS ≥ 1 ; 71 % avaient une atteinte positive du(des)ganglion(s) lymphatique(s) pelvien(s) et/ou para-aortique(s) , 29 % n'avaient pas d'atteinte ni des ganglionslymphatiques pelviens ni para-aortiques, 86 % IMRT ou VMAT (EBRT), 90 % ≥ 70 Gy (équivalent à 2Gyfractions). Quatre-vingt-quatre pour cent avaient un carcinome épidermoïde et 16 % avaient une histologienon épidermoïde.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la PFS (telle qu'évaluée par l'investigateur selonRECIST v1.1 ou confirmation histopathologique) et l'OS. L'étude a démontré des améliorationsstatistiquement significatives de la PFS [0,70 (IC à 95 % 0,55-0,89 ; Valeur de p 0,0020)] issues de lapremière analyse intermédiaire pré-définie et de l'OS [0,67 (IC à 95 % 0,50-0,90 ; Valeur de p 0,0040)]issues de la deuxième analyse intermédiaire pré-définie dans la population globale chez les patientesrandomisées dans le bras pembrolizumab avec une RCT comparé au placebo avec une RCT. Le tableau 47résume les principales mesures d'efficacité issues de la deuxième analyse intermédiaire pré-définie chez lespatientes atteintes d'une maladie de Stade III-IVA selon FIGO 2014 avec un suivi médian de 26,6 mois(intervalle : 0,9 à 41,7 mois). Les courbes de Kaplan-Meier chez les patientes atteintes d'une maladie deStade III-IVA selon FIGO 2014 pour l'OS et la PFS basées sur cette analyse sont présentées dans les figures46 et 47, respectivement.
Tableau 47 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-A18 chez les patientes atteintes d'un cancer du colde l'utérus de Stade III-IVA selon FIGO 2014
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines et 400 mg toutes les 6 semaines avec une RCT n = 296 |
Placebo avec une RCT n = 305 |
|
OS | |||
Nombre (%) de patientes avec événement |
43 (15 %) | 73 (24 %) | |
Médiane en mois (IC 95 %) | NA (NA, NA) | NA (NA, NA) | |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,57 (0,39 – 0,83) | ||
PFS par l'investigateur | |||
Nombre (%) de patientes avec événement |
79 (27 %) | 125 (41 %) | |
Médiane en mois (IC 95 %) | NA (NA, NA) | NA (26,3 - NA) | |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,57 (0,43 – 0,76) |
* Sur la base du modèle Cox proportional hazard stratifié
RCT = Radiochimiothérapie
NA = non atteint
Figure 46 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dans
KEYNOTE-A18 chez les patientes atteintes d'un cancer du col de l'utérus de Stade III-IVA selon
FIGO 2014
Bras de traitement HR (IC 95 %)
Pembrolizumab + RCT 0,57 (0,39 – 0,83)
RCT
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab + RCT
RCT
Figure 47 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dans
KEYNOTE-A18 chez les patientes atteintes d'un cancer du col de l'utérus de Stade III-IVA selon
FIGO 2014
Bras de traitement HR (IC 95 %)
Pembrolizumab + RCT 0,57 (0,43 – 0,76)
RCT
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + R CT
RCT
KEYNOTE-826 : Étude contrôlée du traitement en association chez les patientes atteintes d'un cancer du col
de l'utérus persistant, récidivant ou métastatique
L'efficacité du pembrolizumab en association au paclitaxel et cisplatine ou paclitaxel et carboplatine, avec
ou sans bevacizumab, a été étudiée dans KEYNOTE-826, une étude multicentrique, randomisée, en double
aveugle, contrôlée versus placebo ayant inclus 617 patientes atteintes d'un cancer du col de l'utéruspersistant, récidivant, ou métastatique en première ligne n'ayant pas reçu de chimiothérapie sauf lorsqu'elle
était utilisée simultanément comme agent radiosensibilisant. Les patientes ont été incluses quel que soit lestatut d'expression tumorale de PD-L1. Les patientes présentant une maladie auto-immune ayant nécessité untraitement systémique dans les 2 ans précédents le traitement ou un état clinique nécessitant un traitementimmunosuppresseur étaient inéligibles. La randomisation a été stratifiée selon le statut métastatique aumoment du diagnostic initial, la décision de l'investigateur d'utiliser le bevacizumab, et le statut PD-L1(CPS < 1 vs. CPS 1 à < 10 vs. CPS ≥ 10). Les patientes ont été randomisées (1 : 1) dans l'un des deuxgroupes de traitement :
• Groupe de traitement 1 : Pembrolizumab 200 mg plus chimiothérapie avec ou sans bevacizumab
• Groupe de traitement 2 : Placebo plus chimiothérapie avec ou sans bevacizumab
L'investigateur a sélectionné l'un des quatre schémas thérapeutiques suivants avant la randomisation :
1. Paclitaxel 175 mg/m2 + cisplatine 50 mg/m2
2. Paclitaxel 175 mg/m2 + cisplatine 50 mg/m2 + bevacizumab 15 mg/kg
3. Paclitaxel 175 mg/m2 + carboplatine ASC 5 mg/mL/min
4. Paclitaxel 175 mg/m2 + carboplatine ASC 5 mg/mL/min + bevacizumab 15 mg/kg
Tous les médicaments à l'étude ont été administrés par perfusion intraveineuse. Tous les traitements à l'étudeont été administrés le Jour 1 de chaque cycle de traitement de 3 semaines. Le cisplatine pouvait êtreadministré le Jour 2 de chaque cycle de traitement de 3 semaines. L'option d'utiliser le bevacizumab était au
choix de l'investigateur avant la randomisation. Le traitement par pembrolizumab a été poursuivi jusqu'à
progression de la maladie définie par RECIST v1.1, toxicité inacceptable ou un maximum de 24 mois.
L'administration de pembrolizumab était autorisée au-delà de la progression de la maladie définie par
RECIST si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice
clinique. Une évaluation du statut tumoral était réalisée à la Semaine 9, et ensuite toutes les 9 semainespendant la première année, puis toutes les 12 semaines par la suite.
Sur les 617 patientes incluses, 548 patientes (89 %) avaient des tumeurs exprimant PD-L1 avec un CPS ≥ 1sur la base du kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Parmi ces 548 patientes incluses avec des tumeursexprimant PD-L1, 273 patientes ont été randomisées pour recevoir pembrolizumab en association à unechimiothérapie avec ou sans bevacizumab, et 275 patientes ont été randomisées pour recevoir un placebo en
association à une chimiothérapie avec ou sans bevacizumab. Les caractéristiques à l'inclusion de ces
548 patientes comprenaient : âge médian de 51 ans (intervalle : 22 à 82), 16 % âgés de 65 ans ou plus ; 59 %de type Caucasien, 18 % de type Asiatique et 1 % de type Noir ; 37 % de type Hispanique ou Latino-Américain ; 56 % et 43 % avaient respectivement un statut de performance ECOG de 0 ou 1 ; 63 % ont reçudu bevacizumab comme traitement à l'étude ; 21 % présentaient un adénocarcinome et 5 % présentaient unehistologie adénosquameuse ; pour les patientes atteintes d'une maladie persistante ou récidivante avec ousans métastases à distance, 39 % n'avaient reçu qu'une chimioradiothérapie antérieure et 17 % avaient reçuune chimioradiothérapie antérieure et une chirurgie.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS telles qu'évaluées parl'investigateur selon RECIST v1.1. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient l'ORR et ladurée de réponse, telles qu'évaluées par l'investigateur selon RECIST v1.1. Lors d'une analyse intermédiaireprédéfinie, l'étude a démontré des améliorations statistiquement significatives de l'OS (HR 0,64 ; IC 95 %
0,50-0,81 ; valeur de p = 0,0001) et de la PFS (HR 0,62 ; IC 95 % 0,50-0,77 ; valeur de p < 0,0001) chez lespatientes dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1, randomisées dans le bras pembrolizumab enassociation à une chimiothérapie avec ou sans bevacizumab par rapport au bras placebo en association à unechimiothérapie avec ou sans bevacizumab. L'étude a également démontré des améliorations statistiquementsignificatives de l'OS et de la PFS dans la population globale. Le tableau 48 résume les critères clésd'efficacité chez les patientes dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1 dans KEYNOTE-826lors de l'analyse finale avec une durée de suivi médiane de 21,3 mois. Les courbes de Kaplan-Meier pourl'OS et la PFS basées sur l'analyse finale sont présentées dans les figures 48 et 49.
Tableau 48 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-826 pour les patientes avec une expressionde PD-L1 (CPS ≥ 1)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines plus chimiothérapie* avec ou sans bevacizumab n = 273 |
Placebo plus chimiothérapie* avec ou sans bevacizumab n = 275 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
153 (56 %) | 201 (73 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 28,6 (22,1 - 38,0) | 16,5 (14,5 - 20,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,60 (0,49 - 0,74) | |
Valeur de p‡ | < 0,0001 | |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
171 (63 %) | 220 (80 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 10,5 (9,7 - 12,3) | 8,2 (6,3 - 8,5) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,58 (0,47 - 0,71) | |
Valeur de p‡ | < 0,0001 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR¶ % (IC 95%) | 69 % (63 - 74) | 51 % (45 - 57) |
Réponse complète | 26 % | 15 % |
Réponse partielle | 43 % | 36 % |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 19,2 (1,3+ - 40,9+) | 10,4 (1,5+ - 40,7+) |
% avec durée ≥ 12 mois# | 56 | 45 |
% avec durée ≥ 24 mois# | 48 | 30 |
* Chimiothérapie (paclitaxel et cisplatine ou paclitaxel et carboplatine)
† Sur la base du modèle Cox proportional hazard stratifié
‡ Valeur de p nominale sur la base du test de log rank stratifié
¶ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
# Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
Figure 48 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement chez les patientesavec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 1) dans KEYNOTE-826
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab+Chimiothérapie* 76 % 54 % 0,60 (0,49 – 0,74) < 0,0001
Chimiothérapie* 63 % 39 %
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab+Chimiothérapie*
Chimiothérapie*
* Chimiothérapie (paclitaxel et cisplatine ou paclitaxel et carboplatine) avec ou sans bevacizumab
Figure 49 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement chez lespatientes avec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 1) dans KEYNOTE-826
Bras de traitement PFS à 12 mois PFS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab+Chimiothérapie* 46 % 36 % 0,58 (0,47 – 0,71) < 0,0001
Chimiothérapie* 34 % 19 %
Temps en mois
Nombre à risque Pembrolizumab+Chimiothérapie* Chimiothérapie* |
* Chimiothérapie (paclitaxel et cisplatine ou paclitaxel et carboplatine) avec ou sans bevacizumab
Adénocarcinome gastrique ou de la jonction oeso-gastrique (JOG)
KEYNOTE-811 : Étude contrôlée du traitement en association chez les patients naïfs de traitement atteintsd'un adénocarcinome gastrique ou de la jonction oeso-gastrique, localement avancé non résécable oumétastatique, HER-2 positif
L'efficacité du pembrolizumab en association au trastuzumab et à une chimiothérapie à base de sels deplatine et de fluoropyrimidine, a été étudiée dans KEYNOTE-811, une étude multicentrique, randomisée, endouble aveugle, contrôlée versus placebo ayant inclus 698 patients atteints d'un adénocarcinome gastriqueou de la JOG avancé HER-2 positif, quel que soit le statut d'expression tumorale de PD-L1, qui n'avaient pasreçu préalablement de traitement systémique pour la maladie métastatique. Les patients atteints d'unemaladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 ans précédents le traitement ou
dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur étaient inéligibles.
La randomisation a été stratifiée selon l'expression de PD-L1 (CPS ≥ 1 ou < 1), la chimiothérapie (5-FUavec cisplatine [FP] ou capécitabine avec oxaliplatine [CAPOX]) et la région géographique(Europe/Israël/Amérique du Nord/Australie, Asie ou Reste du Monde). Les patients ont été randomisés (1:1)dans l'un des bras de traitement suivants ; tous les médicaments à l'étude, à l'exception de la capécitabineorale, ont été administrés en perfusion intraveineuse pour chaque cycle de traitement de 3 semaines :
• Pembrolizumab 200 mg, trastuzumab 8 mg/kg lors de la première perfusion et 6 mg/kg lors des cycles
ultérieurs, suivis au choix de l'investigateur d'une association de chimiothérapie de cisplatine
80 mg/m2 jusqu'à 6 cycles et 5-FU 800 mg/m2/jour pendant 5 jours (FP) ou oxaliplatine 130 mg/m2jusqu'à 6-8 cycles et capécitabine 1 000 mg/m2 2 fois par jour pendant 14 jours (CAPOX).
Pembrolizumab a été administré avant le trastuzumab et la chimiothérapie au Jour 1 de chaque cycle.• Placebo, trastuzumab 8 mg/kg lors de la première perfusion et 6 mg/kg lors des cycles ultérieurs,suivis au choix de l'investigateur d'une association de chimiothérapie de cisplatine 80 mg/m2 jusqu'à6 cycles et 5-FU 800 mg/m2/jour pendant 5 jours (FP) ou oxaliplatine 130 mg/m2 jusqu'à 6-8 cycles etcapécitabine 1 000 mg/m2 2 fois par jour pendant 14 jours (CAPOX). Le placebo a été administréavant le trastuzumab et la chimiothérapie au Jour 1 de chaque cycle.
Le traitement par pembrolizumab, trastuzumab et chimiothérapie ou placebo, trastuzumab et chimiothérapie
a été poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST v1.1 telle que déterminée en aveugle
par une revue centralisée indépendante, toxicité inacceptable ou un maximum de 24 mois. Une évaluation dustatut tumoral était réalisée toutes les 6 semaines.
Parmi les 698 patients randomisés dans KEYNOTE-811, 594 (85 %) avaient des tumeurs qui exprimaientPD-L1 avec un CPS ≥ 1 avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Les caractéristiques à l'inclusion des594 patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1 comprenaient : âge médian de 63 ans(intervalle : 19 à 85), 43 % âgés de 65 ans ou plus ; 80 % d'hommes ; 63 % de type caucasien, 33 % de typeAsiatique et 0,7 % de type Noir ; un statut de performance ECOG de 0 (42 %) et 1 (58 %). Quatre-vingt-dix-huit pour cent des patients avaient une maladie métastatique (stade IV) et 2 % avaient une maladielocalement avancée non résécable. Quatre-vingt-quinze pour cent (n = 562) avaient des tumeurs qui n'étaientpas MSI-H, 1 % (n = 8) avaient des tumeurs qui étaient MSI-H et 4 % (n = 24) dont le statut n'était pasconnu. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients ont reçu CAPOX.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la PFS basée sur une évaluation en aveugle par
une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1 et l'OS. Les critères secondaires d'évaluation
incluait l'ORR et la durée de réponse, tels qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante
utilisant RECIST 1.1. Lors de la deuxième analyse intermédiaire dans la population globale, l'étude adémontré une amélioration statistiquement significative de la PFS (HR 0,72 ; IC 95 % 0,60-0,87; valeur dep 0,0002) pour les patients randomisés dans le bras pembrolizumab en association avec trastuzumab etchimiothérapie par rapport au placebo en association avec trastuzumab et chimiothérapie. Lors de cetteanalyse intermédiaire, il n'y avait pas de différence statistiquement significative en ce qui concerne l'OS. Ladurée médiane de suivi était de 15,4 mois (intervalle : 0,3 à 41,6 mois). Lors de la première analyseintermédiaire réalisée sur les 264 premiers patients randomisés dans la population globale (133 patients dansle bras pembrolizumab et 131 dans le bras placebo), une amélioration statistiquement significative a étéobservée sur l'ORR (74,4 % vs. 51,9 %, soit une différence de 22,7 % de l'ORR, [IC 95 % : 11,2 ; 33,7] ;valeur de p 0,00006).
Le tableau 49 résume les principaux résultats d'efficacité lors de la deuxième analyse intermédiaire pour lesous-groupe prédéfini de patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1 et les Figures 50 et51 montrent les courbes de Kaplan Meier pour la PFS et l'OS.
Tableau 49 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-811 pour les patients avec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 1)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab Trastuzumab et Chimiothérapie n = 298 |
Placebo Trastuzumab et Chimiothérapie n = 296 |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
199 (67 %) | 215 (73 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 10,8 (8,5 ; 12,5) | 7,2 (6,8 ; 8,4) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,7 (0,58 ; 0,85) | |
Valeur de p† | 0,0001 | |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
167 (56 %) | 183 (62 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 20,5 (18,2 ; 24,3) | 15,6 (13,5 ; 18,6) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,79 (0,64 ; 0,98) | |
Valeur de p† | 0,0143 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR‡ % (IC 95 %) | 73 % (67,7 ; 78,1) | 58 % (52,6 ; 64,1) |
Réponse complète | 14 % | 10 % |
Réponse partielle | 59 % | 49 % |
Valeur de p# | 0,00008 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 11,3 (1,1+ ; 40,1+) | 9,5 (1,4+ ; 38,3+) |
% avec durée ≥ 6 mois¶ | 75 % | 67 % |
% avec durée ≥ 12 mois¶ | 49 % | 41 % |
* Sur la base du modèle Cox proportional hazard non stratifié
† Valeur de p nominale sur la base du test de Log rank non stratifié; aucun test formel n'a été réalisé chez les patients avec uneexpression de PD-L1 (CPS ≥ 1).
‡ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
# Valeur de p nominale sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen non stratifiée; aucun test formel n'a été réalisé chez
les patients avec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 1).
¶ Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
Figure 50 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement chez lespatients avec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 1) dans KEYNOTE-811
Bras de traitement PFS à 12 mois PFS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab + SOC 45,7 % 27,0 % 0,70 (0,58 – 0,85) 0,0001
SOC 32,9 % 13,3 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + SOC
SOC
Figure 51 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement chez les patientsavec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 1) dans KEYNOTE-811
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 18 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab + SOC 69,2 % 56,9 % 0,79 (0,64 ; 0,98) 0,0143
SOC 60,6 % 45,6 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + SOC
SOC
KEYNOTE-859 : Étude contrôlée du traitement en association chez les patients naïfs de traitement atteints
d'un adénocarcinome gastrique ou de la jonction œso-gastrique, localement avancé non résécable ou
métastatique, HER-2 négatif
L'efficacité du pembrolizumab en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et defluoropyrimidine, a été étudiée dans KEYNOTE-859, une étude multicentrique, randomisée, en double
aveugle, contrôlée versus placebo ayant inclus 1 579 patients atteints d'un adénocarcinome gastrique ou de la
JOG avancé HER-2 négatif, quel que soit le statut d'expression de PD-L1, qui n'avaient pas reçupréalablement de traitement systémique pour la maladie métastatique. Un traitement néoadjuvant et/ouadjuvant antérieur était autorisé s'il était terminé au moins 6 mois avant la randomisation. Les patientsatteints d'une maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 ans précédents letraitement, un état clinique qui nécessitait un traitement immunosuppresseur ou les patients ayant reçu untraitement antérieur par des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire étaient inéligibles.
La randomisation a été stratifiée selon l'expression de PD-L1 (CPS ≥ 1 ou < 1), la chimiothérapie (5-FUavec cisplatine [FP] ou capécitabine avec oxaliplatine [CAPOX]) et la région géographique(Europe/Israël/Amérique du Nord/Australie, Asie ou Reste du Monde).
Les patients ont été randomisés (1:1) dans l'un des bras de traitement suivants ; tous les médicaments à
l'étude, à l'exception de la capécitabine orale, ont été administrés en perfusion intraveineuse pour chaque
cycle de traitement de 3 semaines :
• Pembrolizumab 200 mg, en association à une chimiothérapie au choix de l'investigateur entrecisplatine 80 mg/m2 et 5-FU 800 mg/m2/jour pendant 5 jours (FP) ou oxaliplatine 130 mg/m2 etcapécitabine 1 000 mg/m2 2 fois par jour pendant 14 jours (CAPOX) jusqu'à 35 cycles. La duréede traitement du cisplatine ou de l'oxaliplatine pouvait être plafonnée à 6 cycles conformémentaux recommandations locales du pays. Pembrolizumab a été administré avant la chimiothérapie, leJour 1 de chaque cycle.
• Placebo, en association à une chimiothérapie au choix de l'investigateur entre cisplatine 80 mg/m2et 5-FU 800 mg/m2/jour pendant 5 jours (FP) ou oxaliplatine 130 mg/m2 et capécitabine
1 000 mg/m2 2 fois par jour pendant 14 jours (CAPOX) jusqu'à 35 cycles. La durée de traitementdu cisplatine ou de l'oxaliplatine pouvait être plafonnée à 6 cycles conformément auxrecommandations locales du pays. Le placebo a été administré avant la chimiothérapie, le Jour 1de chaque cycle.
Le traitement par pembrolizumab et chimiothérapie ou placebo et chimiothérapie a été poursuivi jusqu'à
progression de la maladie définie par RECIST v1.1 telle que déterminée en aveugle par une revue centraliséeindépendante, toxicité inacceptable ou un maximum de 24 mois. Une évaluation du statut tumoral étaitréalisée toutes les 6 semaines.
Parmi les 1 579 patients dans KEYNOTE-859, 1 235 (78 %) avaient des tumeurs qui exprimaient PD-L1avec un CPS ≥ 1 selon le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Les caractéristiques à l'inclusion des
1 235 patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1 comprenaient : âge médian de 62 ans(intervalle : 24 à 86), 40 % âgés de 65 ans ou plus ; 70,4 % d'hommes ; 55,5 % de type Caucasien, 33,1 % detype Asiatique ; un statut de performance ECOG de 0 (36,5 %) et 1 (63,5 %). Quatre-vingt-seize pour centdes patients avaient une maladie métastatique (stade IV) et 4 % avaient une maladie localement avancée nonrésécable. Cinq pour cent (n = 66) avaient des tumeurs qui étaient MSI-H. Quatre-vingt-six pour cent despatients ont reçu CAPOX.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était l'OS. Les critères secondaires additionnels d'évaluationde l'efficacité incluaient la PFS, l'ORR et la DOR tels qu'évalués en aveugle par une revue centralisée
indépendante utilisant RECIST 1.1.
L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de l'OS (HR 0,78 ; IC 95 % : 0,70-0,87 ;
valeur de p < 0,0001), de la PFS (HR 0,76 ; IC 95 % : 0,67-0,85 ; valeur de p < 0,0001) et de l'ORR (51 %[IC 95 % : 47,7-54,8] vs 42 % [IC 95 % : 38,5-45,5] ; valeur de p 0,00009) pour les patients randomisés danspembrolizumab en association à une chimiothérapie par rapport au placebo en association à unechimiothérapie dans la population globale. La durée médiane de suivi était de 12 mois (intervalle : 0,1 à
45,9 mois). Le tableau 50 résume les principaux résultats d'efficacité pour le sous-groupe prédéfini de
patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1 et les Figures 52 et 53 montrent les courbes de
Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS.
Tableau 50 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-859 pour les patients avec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 1)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab Chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine n = 618 |
Placebo Chimiothérapie à base de sels de platine et de fluoropyrimidine n = 617 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
464 (75 %) | 526 (85 %) |
Médiane en mois* (IC 95 %) | 13,0 (11,6 ; 14,2) | 11,4 (10,5 ; 12,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,74 (0,65 ; 0,84) | |
Valeur de p‡ | < 0,0001 | |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
443 (72 %) | 483 (78 %) |
Médiane en mois* (IC 95 %) | 6,9 (6,0 ; 7,2) | 5,6 (5,4 ; 5,7) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,72 (0,63 ; 0,82) | |
Valeur de p‡ | < 0,0001 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR§ (IC 95 %) | 52 % (48,1 ; 56,1) | 43 % (38,7 ; 46,6) |
Réponse complète | 10 % | 6 % |
Réponse partielle | 42 % | 37 % |
Valeur de p¶ | 0,00041 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois* (intervalle) | 8,3 (1,2+ ; 41,5+) | 5,6 (1,3+ ; 34,2+) |
% avec durée ≥ 12 mois* | 41 % | 26 % |
* Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
† Sur la base du modèle Cox proportional hazard stratifié
‡ Valeur de p nominale sur la base du test de log rank stratifié
§ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
¶ Valeur de p nominale sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée
Figure 52 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement chez les patientsavec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 1) dans KEYNOTE-859
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembro + Chimio 52 % 30 % 0,74 (0,65 – 0,84) < 0,0001
Chimio 46 % 18 %
Nombre à risque Temps en mois
Pemb ro + Chimio
Chimio
Figure 53 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement chez lespatients avec une expression de PD-L1 (CPS ≥ 1) dans KEYNOTE-859
Bras de traitement PFS à 12 mois PFS à 24 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembro + Chimio 29 % 20 % 0,72 (0,63 – 0,82) < 0,0001
Chimio 18 % 8 %
Nombre à risque Temps en mois
Pemb ro + Chimio
Chimio
Une analyse a été réalisée dans KEYNOTE-859 chez les patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avecun CPS ≥ 1 à < 10 ou CPS ≥ 10 dans les deux bras (voir Tableau 51).
Tableau 51 : Résultat d'efficacité selon l'expression de PD-L1 dans KEYNOTE-859
Critère d'évaluation |
Pembrolizumab en association n = 337 |
Chimiothérapie n = 345 |
Pembrolizumab en association n = 279 |
Chimiothérapie n = 272 |
CPS ≥ 1 to < 10 | CPS ≥ 10 | |||
OS HR (IC 95 %) | 0,83 (0,70 ; 0,98)* | 0,65 (0,53 ; 0,79)† | ||
PFS HR (IC 95 %) | 0,83 (0,70 ; 0,99)* | 0,62 (0,51 ; 0,76)† | ||
ORR§ (IC 95 %) | 45 % (39,7 ; 50,6) | 42 % (37,0 ; 47,7) | 61 % (54,6 ; 66,3) | 43 % (37,1 ; 49,1) |
* Hazard ratio (pembrolizumab en association comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle Cox proportional hazard nonstratifié
† Hazard ratio (pembrolizumab en association comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle Cox proportional hazardstratifié
§ Réponse : Meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
Carcinome des voies biliaires
KEYNOTE-966 : Étude contrôlée du traitement en association chez les patients atteints d'un CVB localementavancé non résécable ou métastatique
L'efficacité du pembrolizumab en association à la gemcitabine et au cisplatine a été étudiée dansKEYNOTE-966, une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo ayantinclus 1 069 patients atteints d'un CVB localement avancé non résécable ou métastatique, qui n'avaient pasreçu de traitement systémique antérieur pour la maladie en stade avancé. Les patients ont été inclus quel quesoit l'expression tumorale de PD-L1. Les patients devaient avoir des taux sériques de bilirubine acceptables(≤ 1,5 x LSN ou bilirubine directe ≤ LSN pour les participants avec des taux de bilirubinetotale > 1,5 × LSN) et toute obstruction biliaire cliniquement significative devait être résolue avant larandomisation. Les patients présentant une maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémiquedans les 2 ans précédents le traitement ou un état clinique nécessitant un traitement immunosuppresseurétaient inéligibles. La randomisation était stratifiée selon la région géographique (Asie vs. non-Asie),localement avancé versus métastatique, et le site d'origine (vésicule biliaire, cholangiocarcinome intra-hépatique ou extra-hépatique).
Les patients ont été randomisés (1 : 1) dans l'un des deux groupes de traitement :
• Pembrolizumab 200 mg le Jour 1 plus gemcitabine 1 000 mg/m2 et cisplatine 25 mg/m2 le Jour 1 etle Jour 8 toutes les 3 semaines
• Placebo le Jour 1 plus gemcitabine 1 000 mg/m2 et cisplatine 25 mg/m2 le Jour 1 et le Jour 8 toutesles 3 semaines
Tous les médicaments à l'étude ont été administrés par perfusion intraveineuse. Le traitement a été poursuivi
jusqu'à toxicité inacceptable ou progression de la maladie. Pour le pembrolizumab, le traitement a étépoursuivi pendant 35 cycles maximum, soit environ 24 mois. Pour le cisplatine, le traitement pouvait êtreadministré pendant 8 cycles maximum et pour la gemcitabine, le traitement pouvait être poursuivi au-delà de
8 cycles. Une évaluation du statut tumoral était réalisée à l'inclusion, puis toutes les 6 semaines jusqu'à la
semaine 54 et ensuite toutes les 12 semaines.
Les caractéristiques de la population de l'étude étaient : âge médian de 64 ans (intervalle : 23 à 85) ; 47 %
âgés de 65 ans ou plus ; 52 % d'hommes ; 49 % de type Caucasien ; 46 % de type Asiatique ; statut deperformance ECOG de 0 (46 %) et 1 (54 %) ; 31 % des patients avaient des antécédents d'infection par levirus de l'hépatite B et 3 % avaient des antécédents d'infection par le virus de l'hépatite C.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était l'OS et les critères secondaires d'efficacité étaient laPFS, l'ORR et la DOR tels qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante (BICR) utilisantRECIST 1.1. L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de l'OS lors de l'analyse
finale chez les patients randomisés dans le bras pembrolizumab en association à la chimiothérapie parrapport au placebo en association à la chimiothérapie. Le tableau 52 résume les critères clés d'efficacité et les
Figures 54 et 55 montrent les courbes de Kaplan-Meier pour la PFS et l'OS, basées sur l'analyse finale avec
un suivi médian de 11,6 mois (intervalle : 0,2 à 37,5 mois).
Tableau 52 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-966
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines avec gemcitabine/cisplatine n = 533 |
Placebo avec gemcitabine/cisplatine n = 536 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
414 (78 %) | 443 (83 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 12,7 (11,5 ; 13,6) | 10,9 (9,9 ; 11,6) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,83 (0,72 ; 0,95) | |
Valeur de p† | 0,0034 | |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement |
428 (80 %) | 448 (84 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 6,5 (5,7 ; 6,9) | 5,6 (4,9 ; 6,5) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,87 (0,76 ; 0,99) | |
Valeur de p‡ | 0,0171 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR % (IC 95 %) | 29,3 % (25,4 ; 33,3) | 28,4 % (24,6 ; 32,4) |
Réponse complète | 2,6 % | 1,7 % |
Réponse partielle | 26,6 % | 26,7 % |
Valeur de pα | 0,3610 | |
Durée de réponse §, ¶ | ||
Mediane en mois (intervalle) | 8,3 (1,2+ ; 33,0+) | 6,8 (1,1+ ; 30,0+) |
% avec durée ≥ 6 mois¶ | 65 % | 55 % |
% avec durée ≥ 12 mois¶ | 38 % | 27 % |
* Sur la base du modèle Cox proportional hazard stratifié
† Valeur de p unilatérale sur la base du test de Log rank stratifié. Le résultat de l'OS a atteint le niveau de
significativité unilatérale prédéfinie de 0,0200
‡ Valeur de p unilatérale sur la base du test de Log rank stratifié. Le résultat de la PFS n'a pas atteint le
niveau de significativité unilatérale prédéfinie de 0,0125
α Valeur de p unilatérale sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée. Le résultat de l'ORR
n'a pas atteint le niveau de significativité unilatérale prédéfinie de 0,0125
§ Sur la base de patients avec une réponse objective qui est une réponse complète ou partielle confirmée
¶ Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
Figure 54 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale par bras de traitement dansKEYNOTE-966 (population en intention de traiter)
Bras de traitement OS à 12 mois OS à 24 mois HR (IC 95%) valeur de p
Pembrolizumab + Chimiothérapie 52% 25% 0,83 (0,72 ; 0,95) 0,0034
Placebo + Chimiothérapie 44% 18%
Nombre à risque Temps en mois
Pembrolizumab + Ch imioth érapie
Placebo + Ch imioth érap ie
Figure 55 : Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans progression par bras de traitement dansKEYNOTE-966 (population en intention de traiter)
Bras de traitement PFS à 6 mois PFS à 12 mois HR (IC 95 %) valeur de p
Pembrolizumab + Chimiothérapie 52 % 24 % 0,87 (0,76 ; 0,99) 0,0171
Placebo + Chimiothérapie 46 % 19 %
Temps en mois
Nombre à risque
Pembrolizumab + Ch imioth érapie
Placebo + Ch imioth érap ie
Population âgée
Aucune différence globale en termes de sécurité n'a été observée chez les patients ≥ 75 ans par rapport auxpatients plus jeunes recevant le pembrolizumab en monothérapie. Lorsqu'il est administré en association àune chimiothérapie et sur la base de données de sécurité limitées chez les patients ≥ 75 ans, lepembrolizumab a montré une tolérance moindre chez les patients ≥ 75 ans par rapport aux patients plusjeunes. Pour les données d'efficacité chez les patients ≥ 75 ans, veuillez-vous référer à la section appropriéede chaque indication.
Population pédiatrique
Dans l'étude KEYNOTE-051, 161 patients pédiatriques (62 enfants âgés de 9 mois à moins de 12 ans et
99 adolescents âgés de 12 à 17 ans) atteints d'un mélanome avancé ou de tumeurs solides avancées PD-L1
positives, en rechute ou réfractaires, ou d'un lymphome ont reçu pembrolizumab à 2 mg/kg de poids corporeltoutes les 3 semaines. Tous les patients ont reçu une médiane de 4 doses de pembrolizumab (1 – 35 doses),avec 138 patients (85,7 %) ayant reçu 2 doses de pembrolizumab ou plus. Les sujets ont été inclus parmi
28 types de tumeurs lors du diagnostic primaire. Les types histologiques de tumeurs les plus fréquents étaient: lymphome de Hodgkin (13,7 %), glioblastome multiforme (9,3 %), neuroblastome (6,2 %), ostéosarcome(6,2 %) et mélanome (5,6 %). Sur les 161 patients, 137 ont été inclus avec des tumeurs solides, 22 avec un
lymphome de Hodgkin et 2 avec d'autres lymphomes. Chez les patients avec des tumeurs solides et d'autreslymphomes, l'ORR était de 5,8 %, aucun patient n'avait une réponse complète et 8 patients (5,8 %) avaient
une réponse partielle. Dans la population avec un lymphome de Hodgkin (n = 22), chez les patients âgés de
11 à 17 ans, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 15 ans, 64 % de sexe masculin, 68 % de
type caucasien, 77 % avaient un score de performance de Lansky/Karnofsky de 90-100 et 23 % un score deperformance de 70-80. Quatre-vingt-six pourcent avaient au moins deux lignes de traitement antérieures et
64 % avaient un stade 3 ou plus élevé. Chez ces patients pédiatriques atteints d'un LHc, l'ORR évalué en
aveugle par une revue centralisée indépendante selon les critères de l'IWG de 2007 était de 54,5 %, 1 patient(4,5 %) avait une réponse complète et 11 patients (50,0 %) avaient une réponse partielle, et l'ORR évalué parles critères Lugano de 2014 était de 63,6 %, 4 patients (18,2 %) avaient une réponse complète et 10 patients(45,5 %) avaient une réponse partielle. Les données issues des études cliniques chez les patients adolescentsatteints de mélanome sont très limitées et l'efficacité a été établie par extrapolation à partir des données chezl'adulte. Parmi les 5 adolescents participants atteints de mélanome avancé traités dans KEYNOTE-051,aucun patient n'a eu de réponse complète ou partielle, et 1 patient avait une maladie stable.
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées
avec pembrolizumab dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement du
lymphome de Hodgkin (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Source : EMA
Effets indésirables
alopécie
anémie
arthralgie
asthénie
augmentation de la créatininémie
augmentation de la lipase
augmentation des ALAT
augmentation des ASAT
constipation
céphalée
diarrhée
diminution de l'appétit
diminution de l'hémoglobine
diminution de la natrémie
diminution de la numération leucocytaire
diminution de la numération plaquettaire
diminution du nombre de lymphocytes
dorsalgie
douleur abdominale
douleur abdominale basse
douleur abdominale haute
douleur aux extrémités
douleur musculosquelettique
douleur musculosquelettique thoracique
dysgueusie
dyspnée
fatigue
gêne abdominale
gêne musculo-squelettique
hypertension
hypokaliémie
hypothyroïdie
infection urinaire
insomnie
leucopénie
myalgie
myopathie
myosite
nausée
neuropathie périphérique
neutropénie
prurit
prurit génital
pseudopolyarthrite rhizomélique
raideur musculosquelettique
rash génital
rétention liquidienne
surcharge liquidienne
thrombopénie
torticolis
toux
urticaire
vomissement
éruption cutanée
éruption cutanée maculopapuleuse
éruption folliculaire
éruption papuleuse
éruption prurigineuse
éruption vésiculeuse
éruption érythémateuse
état fébrile
étourdissement
œdème
œdème facial
œdème généralisé
œdème labial
œdème localisé
œdème palpébral
œdème péri-orbitaire
œdème périphérique
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
Source : BDPM
Testez Posos gratuitement
Voir les risques d'une prescription
Trouver des alternatives thérapeutiques
Identifiez l'origine d'un effet indésirable