Isosorbide dinitrate 10 mg/10 ml (1 mg/ml) solution injectable
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution injectable
Voies d'administration
Voie intracoronaire, Voie intraveineuse
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- angor instable
- coronarographie
- insuffisance ventriculaire gauche
- levée de spasme coronarien spontané ou induit
- œdème aigu pulmonaire
Source : ANSM
Posologie
La voie intraveineuse est utilisée lorsqu'un effet rapide et soutenu est souhaité.
En perfusion veineuse continue à débit constant :
La posologie initiale est fonction du principe actif et de l'indication.
La posologie sera ensuite adaptée progressivement par paliers de 1 mg/h, en fonction de l'évolution clinique et hémodynamique (surveillance tensionnelle étroite).
L'utilisation prolongée au-delà de 4 à 5 jours de dérivés nitrés par voie intraveineuse expose à un phénomène d'échappement thérapeutique.
- En l'absence d'insuffisance cardiaque (angor instable) :
-
posologie initiale: 2 à 4 mg/h
-
posologie d'entretien: 2 à 5 mg/h
- En cas d'insuffisance cardiaque :
-
posologie initiale: 2 à 4 mg/h
-
posologie d'entretien: 2 à 15 mg/h
- Adaptation posologique :
-
toutes les 45 min.
-
Si la tension artérielle systolique est inférieure à 110 mmHg ou si le patient est en état de déplétion hydrosodée, commencer de 1 à 3 mg/h.
En injection intraveineuse directe lente (2 min) :
Utilisable en urgence (œdème aigu du poumon) ou à la phase initiale d'un traitement, à la dose maximale de 2 mg.
Le relais de la voie intraveineuse peut être assuré par l'administration de dérivés nitrés par voie orale ou de dispositifs transdermiques.
Voie intracoronaire :
La dose est fonction de l'effet recherché, la réponse est dose dépendante :
-
en présence d'un spasme artériel coronaire : une dose de 2 à 3 mg est nécessaire, une deuxième dose peut être utilisée quelques minutes plus tard.
-
en l'absence de spasme artériel coronaire : des doses plus faibles, de 0,1 à 0,5 mg sont généralement suffisantes pour obtenir une vasodilatation coronaire maximale sans effet périphérique notable.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Cardiomyopathie obstructive
Choc hypovolémique
Grossesse
Hypertension intracrânienne
Hypotension artérielle
Infarctus inférieur avec extension au ventricule droit
Pathologie coronarienne
Source : ANSM
Interactions
dérivés nitrés et apparentés <> inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5Contre-indication
dérivés nitrés et apparentés <> riociguatContre-indication
médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique (sauf inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5) <> dapoxétineA prendre en compte
médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique <> médicaments abaissant la pression artérielleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
-
Il n'y a pas de données fiables de tératogénèse chez l'animal.
-
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique du dinitrate d'isosorbide lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
-
En conséquence, hormis en situation aiguë, l'utilisation du dinitrate d'isosorbide est déconseillée pendant la grossesse.
Allaitement
En l'absence de données sur le passage dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : vasodilatateur utilisé en cardiologie
Code ATC : C01DA08.
Les dérivés nitrés sont des donneurs de monoxyde d'azote (NO). Le NO, en stimulant la formation de GMP cyclique, conduit à une relaxation des fibres musculaires lisses vasculaires.
Les actions principales des dérivés nitrés sont les suivantes :
-
une vasodilatation veineuse prédominante et responsable d'une diminution du retour veineux cardiaque, donc de la pré-charge cardiaque;
-
une vasodilatation coronaire qui, associée à une diminution de la pression télédiastolique du ventricule gauche liée à la diminution du retour veineux, entraîne une redistribution de la perfusion coronaire vers les zones sous-endocardiques, particulièrement vulnérables à l'ischémie;
-
une action antispastique au niveau coronaire;
-
une vasodilatation artériolaire périphérique à forte dose, entraînant une réduction des résistances vasculaires périphériques, donc de la post-charge cardiaque.
Ces effets contribuent au repos et à l'effort, à une diminution des besoins en oxygène du myocarde (diminution de la charge de travail cardiaque liée aux pré- et post-charge) et à une augmentation des apports en oxygène (vasodilatation coronaire et redistribution), qui sont à l'origine des indications des dérivés nitrés dans l'angor.
Par ailleurs la diminution du retour veineux cardiaque, qui s'accompagne d'une diminution des pressions capillaires pulmonaires, associée à la diminution de la post-charge en cas de fortes doses de dérivés nitrés, sont à l'origine des indications de certains dérivés dans l'insuffisance cardiaque gauche ou globale.
Voie intracoronaire chez l'homme :
-
une dose intracoronaire de 0,1 mg à 0,5 mg de dinitrate d'isosorbide permet d'obtenir une vasodilatation coronaire sans effet hémodynamique périphérique,
-
les doses supérieures de 1 à 3 mg permettent de lever le spasme artériel coronaire mais peuvent entraîner les effets périphériques connus des dérivés nitrés,
-
l'effet hémodynamique et coronaire maximum se situe entre la deuxième et la quatrième minute, des doses supplémentaires peuvent être réinjectées après ce délai.
Source : BDPM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
ISOSORBIDE MEDISOL 10 mg / 10 mL, solution injectable
- Commercialisé
RISORDAN 10 mg / 10 ml, solution injectable (IV, intracoronaire) en ampoule
Source : BDPM
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