Innohep 18 000 ui anti-xa/0,9 ml, solution injectable en seringue préremplie
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution injectable
Voie d'administration
Voie sous-cutanée
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- embolie pulmonaire
- maladie thromboembolique
- maladie thromboembolique veineuse
- thrombose veineuse
- thrombose veineuse profonde
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Traitement chez les adultes
175 UI anti-Xa/kg administrées par voie sous-cutanée une fois par jour pendant au moins 6 jours et jusqu'à ce qu'une anticoagulation orale adéquate soit établie.
Traitement prolongé chez les patients adultes atteints d'un cancer actif
175 UI anti-Xa/kg administrées par voie sous-cutanée une fois par jour pendant une durée de traitement recommandée de 6 mois. Le bénéfice d'une prolongation de l'anticoagulation au-delà de 6 mois doit être évalué.
Anesthésie neuraxiale
Les doses curatives d'innohep (175 UI/kg) sont contre-indiquées chez les patients sous anesthésie neuraxiale, voir rubrique 4.3. Si une anesthésie neuraxiale est prévue, innohep doit être interrompu au moins 24 heures avant l'intervention. Innohep ne doit pas être réadministré avant au moins 4 à 6 heures après l'exécution de l'anesthésie spinale ou après que le cathéter ait été retiré.
Interchangeabilité
Pour l'interchangeabilité avec les autres HBPM, voir rubrique 4.4.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité d'innohep chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas encore été établies. Les données actuellement disponibles chez l'enfant sont décrites à la rubrique 5.2. mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Insuffisance rénale
Si une insuffisance rénale est suspectée, la fonction rénale doit être évaluée en utilisant une formule basée sur la créatininémie pour évaluer la clairance de la créatinine.
L'utilisation chez des patients avec une clairance de la créatinine < 30 ml/min n'est pas recommandée, la dose à utiliser dans cette population n'ayant pas été établie. Les données actuelles montrent une absence d'accumulation chez les patients présentant une clairance de la créatinine supérieure à 20 ml/min. En cas de besoin chez ces patients, le traitement par innohep peut être initié avec un contrôle de l'activité anti-Xa, si le bénéfice attendu est supérieur au risque (voir rubrique 4.4 : Insuffisance rénale). Dans cette situation, la dose d'innohep doit être ajustée, si nécessaire, en se basant sur l'activité anti-Xa. Si l'activité anti-Xa est inférieure ou supérieure à l'intervalle cible souhaité, la dose d'innohep devra être, respectivement, augmentée ou diminuée et la mesure de l'activité anti-Xa devra être répétée après 3 ou 4 nouvelles injections. Cet ajustement de dose devra être répété jusqu'à ce que l'activité anti-Xa souhaitée soit atteinte. Pour information, les taux moyens entre 4 et 6 heures après administration chez des volontaires sains et des patients sans insuffisance rénale sévère étaient entre 0,5 et 1,5 UI anti-Xa/ml. L'activité anti-Xa était mesurée par un test chromogénique.
Personnes âgées
Innohep devrait être utilisé chez les personnes âgées aux doses standards. La prudence est recommandée pour le traitement des patients âgés atteints d'insuffisance rénale. Si une insuffisance rénale est suspectée, voir la rubrique 4.2 : Insuffisance rénale et la rubrique 4.4 : Insuffisance rénale.
Mode d'administration
Les produits à usage parentéral doivent être inspectés visuellement avant l'administration. Si le médicament présente un aspect trouble ou des particules précipitées, ne pas l'utiliser. Le liquide peut devenir jaune pendant le stockage mais il peut toujours être utilisé.
Administration par injection sous-cutanée. Celle-ci peut être faite dans la ceinture abdominale, la face antéro-externe de la cuisse, le bas du dos ou la partie supérieure du bras. Ne pas injecter dans la zone autour du nombril, près de cicatrices ou dans des zones de peau lésée. Pour des injections abdominales, le patient doit être en position couchée sur le dos et alterner les injections entre le côté gauche et le côté droit. La bulle d'air dans la seringue ne doit pas être éjectée avant l'injection. Pendant l'injection, la peau doit être pincée de façon à réaliser un pli.
Les doses sont administrées par paliers de 1 000 UI identifiées par des graduations de 0,05 ml sur les seringues. La dose calculée, basée sur le poids du patient, doit donc être arrondie au chiffre supérieur ou inférieur si besoin. Si nécessaire, le volume excédentaire sera éliminé, afin d'obtenir la dose appropriée avant l'injection SC.
<table> <tbody><tr> <td colspan="5"> Guide des dosages appropriés en fonction des différents poids corporels - 175 UI/kg une fois par jour en sous-cutanée </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> kg\* </td> <td> Unités internationales (UI) </td> <td> Volume d'injection (ml) </td> <td> </td> </tr> <tr> <td rowspan="13"> 20 000 UI/ml dans une seringue graduée </td> <td> 32-37 </td> <td> 6 000 </td> <td> 0,30 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 38-42 </td> <td> 7 000 </td> <td> 0,35 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 43-48 </td> <td> 8 000 </td> <td> 0,40 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 49-54 </td> <td> 9 000 </td> <td> 0,45 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 55-59 </td> <td> 10 000 </td> <td> 0,50 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 60-65 </td> <td> 11 000 </td> <td> 0,55 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 66-71 </td> <td> 12 000 </td> <td> 0,60 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 72-77 </td> <td> 13 000 </td> <td> 0,65 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 78-82 </td> <td> 14 000 </td> <td> 0,70 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 83-88 </td> <td> 15 000 </td> <td> 0,75 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 89-94 </td> <td> 16 000 </td> <td> 0,80 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 95-99 </td> <td> 17 000 </td> <td> 0,85 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 100-105 </td> <td> 18 000 </td> <td> 0,90 </td> <td> </td> </tr> </tbody></table>*La posologie des HBPM n'a pas été évaluée en fonction du poids corporel chez les patients d'un poids supérieur à 105 kg ou inférieur à 32 kg. Il peut apparaître chez ces patients une moindre efficacité des HBPM pour les patients de plus de 105 kg ou un risque hémorragique accru pour les patients de poids inférieur à 32 kg. Une surveillance clinique particulière s'impose.
Source : BDPM
Contre-indications
Anesthésie neuraxiale
doses thérapeutiques d'innohep (175 UI/kg)Endocardite infectieuse aigüe
Interchangeabilité
Thrombopénie induite par l'héparine de type II, antécédent
Thrombopénie induite par l'héparine type II
hémorragie
hémorragie
chute du taux d'hémoglobine de 20 g/l ou plushémorragie
au moins deux unités de sang total ou de globules rouges
Source : ANSM
Interactions
héparines <> anticoagulants oraux directsContre-indication
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> acide acétylsalicyliqueAssociation DECONSEILLEE
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> anti-inflammatoires non stéroïdiensAssociation DECONSEILLEE
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> dextranAssociation DECONSEILLEE
héparines <> défibrotideAssociation DECONSEILLEE
héparines <> antivitamines KPrécaution d'Emploi
héparines <> cobimétinibPrécaution d'Emploi
hyperkaliémiants <> autres hyperkaliémiantsA prendre en compte
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> thrombolytiquesA prendre en compte
héparines (doses préventives) <> acide acétylsalicyliqueA prendre en compte
héparines (doses préventives) <> anti-inflammatoires non stéroïdiensA prendre en compte
héparines <> antiagrégants plaquettairesA prendre en compte
héparines <> glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)A prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Le traitement par anticoagulants des femmes enceintes nécessite l'intervention d'un spécialiste.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mise en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction.
Un grand nombre de grossesses (plus de 2 200 grossesses) n'a mis évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né de la tinzaparine. La tinzaparine ne traverse pas le placenta. Innohep peut être utilisé tout au long de la grossesse si cela est cliniquement nécessaire.
Péridurale
Compte tenu du risque d'hématome spinal, les doses thérapeutiques d'innohep (175 UI/kg) sont contre-indiquées chez les patients sous anesthésie neuraxiale. En conséquence, la péridurale devant être réalisée sur une femme enceinte doit toujours être retardée d'au moins 24 heures après l'administration de la dernière dose thérapeutique d'innohep. Les doses prophylactiques peuvent être administrées dès lors qu'un délai minimum de 12 heures est observé entre la dernière administration d'innohep et la pose de l'aiguille ou du cathéter.
Femmes enceintes porteuses de prothèses valvulaires cardiaques
Des échecs thérapeutiques ont été rapportés chez les femmes enceintes porteuses de prothèses valvulaires cardiaques sous doses complètes anticoagulantes d'innohep et d'autres héparines de bas poids moléculaire. L'utilisation d'innohep ne peut être recommandée pour cette population.
Allaitement
Les données animales indiquent que l'excrétion d'innohep dans le lait maternel est minime.
On ne sait pas si la tinzaparine est excrétée dans le lait maternel. Bien que l'absorption par voie orale d'héparine de bas poids moléculaire soit peu probable, aucun risque pour les nouveau‑nés/ nourrissons ne peut être écarté.
Chez les patientes à risque, l'incidence de thromboembolie veineuse est particulièrement élevée au cours des six premiers mois suivant l'accouchement.
Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement ou d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec innohep en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Aucune étude clinique n'a été réalisée sur l'incidence d'innohep sur la fertilité.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Agents antithrombotiques, groupe héparine, code ATC : B01AB10.
Mécanisme d'action
La tinzaparine sodique est une héparine de bas poids moléculaire d'origine porcine dont le rapport d'activité anti‑Xa/anti‑IIa est compris entre 1,5 et 2,5. La tinzaparine sodique est obtenue par dépolymérisation enzymatique de l'héparine standard non fractionnée. Comme l'héparine standard, la tinzaparine sodique exerce son action anticoagulante en potentialisant l'inhibition des facteurs de la coagulation activés par l'antithrombine III, principalement le facteur Xa.
L'activité biologique de la tinzaparine sodique est standardisée selon les « normes internationales pour les héparines de bas poids moléculaire » actuelles et exprimée en unités internationales (UI) d'activité anti‑Xa.
L'activité anti‑Xa de la tinzaparine sodique est comprise entre 70 et 120 UI/mg. L'activité anti‑IIa de la tinzaparine sodique est d'environ 55 UI/mg. Typiquement, le poids moléculaire moyen de la tinzaparine sodique est d'environ 6 500 daltons.
Effets pharmacodynamiques
La tinzaparine possède une forte activité antithrombine (anti‑IIa), un faible rapport anti‑Xa/anti‑IIa et une activité d'inhibition de la formation de thrombine presque aussi puissante que celle obtenue avec l'héparine non fractionnée. Outre l'activité anti‑Xa/IIa, une induction du TFPI (Tissue Factor Pathway Inhibitor, inhibiteur de la voie du facteur tissulaire) a été identifiée chez les patients.
Efficacité et sécurité clinique
Traitement initial d'un épisode aigu de thrombose veineuse profonde et de l'embolie pulmonaire
Dans une étude clinique en double aveugle, la tinzaparine (175 UI/kg par voie sous‑cutanée une fois par jour) a été comparée à l'héparine à dose ajustée administrée en perfusion intraveineuse continue pour le traitement initial de patients présentant une thrombose veineuse proximale.
Tous les patients ont commencé un traitement anticoagulant oral par la warfarine au jour 2 et ont été traités par tinzaparine ou héparine pendant au moins six jours. Six des 213 patients recevant la tinzaparine (2,8 %) et 15 des 219 patients recevant l'héparine (6,9 %) ont présenté une récidive de la thromboembolie veineuse (TEV) (p = 0,07) au cours de la période de suivi de 3 mois de l'étude. Des hémorragies majeures qui ont été considérées comme associées au traitement initial sont survenues chez un patient recevant la tinzaparine (0,5 %) et 11 patients recevant l'héparine (5,0 %), ce qui correspond à une réduction du risque de 91 % (p = 0,006). Dix décès sont survenus dans le groupe tinzaparine (4,7 %) et 21 dans le groupe héparine (9,6 %), ce qui correspond à une réduction du risque de 51 % (p = 0,049).
Dans une étude en ouvert (THESEE), 612 patients présentant une embolie pulmonaire symptomatique ont été randomisés pour recevoir la tinzaparine (175 UI/kg par voie sous‑cutanée une fois par jour) ou l'héparine à dose ajustée administrée par voie intraveineuse, pendant les 8 premiers jours de traitement. Un traitement anticoagulant oral était instauré aux jours 1 à 3 et administré pendant au moins 3 mois. Sur la base d'un critère d'évaluation combiné (récidive de TEV, hémorragie majeure et décès), 9 des 308 patients du groupe héparine (2,9 %) et 9 des 304 patients du groupe tinzaparine (3,0 %) avaient atteint au moins un critère d'évaluation au jour 8 (différence absolue : -0,1 % ; IC à 95 % : -2,7 à 2,6).
Traitement prolongé d'un épisode aigu de thrombose veineuse profonde et de l'embolie pulmonaire
Dans une analyse ancillaire (« LITE cancer ») d'une étude clinique randomisée en ouvert, la tinzaparine (175 UI/kg par voie sous‑cutanée une fois par jour) a été comparée à la warfarine en traitement d'une durée de 3 mois chez des patients présentant une thrombose veineuse proximale. Sur les 200 patients atteints d'un cancer (100 patients dans chaque groupe), les cas de récidive de TEV après 12 mois ont été plus nombreux dans le groupe warfarine (16 %) que dans le groupe tinzaparine (7 %) (différence absolue : -9,0 ; IC à 95 % : -21,7 à -0,7). Au cours des 3 mois, des hémorragies majeures ont été rapportées chez 7 % des patients dans les deux groupes. La mortalité à un an était de 47 % dans les deux groupes.
Dans une étude randomisée en ouvert portant sur 241 patients présentant un épisode aigu de thrombose veineuse profonde (TVP) proximale, dont 69 étaient atteints d'un cancer, la tinzaparine (175 UI/kg par voie sous‑cutanée une fois par jour) a été comparée à un antagoniste de la vitamine K (AVK) administré par voie orale, en traitement de la TVP d'une durée de 6 mois. Chez les patients atteints d'un cancer, l'incidence des récidives de TEV était plus faible dans le groupe tinzaparine (2/36 [5,5 %] contre 7/33 [21,2 %]). Une hémorragie majeure est survenue dans le groupe tinzaparine, contre 3 dans le groupe AVK.
Dans une étude clinique randomisée, contrôlée, en ouvert (CATCH), l'efficacité et la sécurité de la tinzaparine ont été comparées à celles de la warfarine après 6 mois de traitement d'un épisode aigu de TVP symptomatique ou une embolie pulmonaire chez des patients atteints d'un cancer actif. L'étude a inclus 900 patients présentant une fonction rénale correspondant à une clairance de la créatinine (ClCr) pouvant atteindre la valeur basse de 20 ml/min. Les patients dont le taux de plaquettes était inférieur à 50 × 10/l n'étaient pas inclus dans l'étude. Les patients du groupe tinzaparine ont reçu des injections de tinzaparine à pleine dose (175 UI/kg par voie sous‑cutanée) une fois par jour pendant toute la période de traitement (6 mois) et ont été comparés aux patients recevant la tinzaparine une fois par jour pendant 5 à 10 jours, puis la warfarine à dose ajustée (INR : 2,0 ; 3,0) pendant 6 mois. Les résultats d'efficacité (TVP dans les membres inférieurs et embolie pulmonaire) et les résultats de tolérance (saignements, thrombopénie induite par l'héparine et décès) ont été évalués à l'aveugle par un comité. Une récidive de TEV est survenue chez 31 des 449 patients du groupe tinzaparine et 45 des 451 patients du groupe warfarine (incidence cumulée à 6 mois : 7,2 % pour la tinzaparine contre 10,5 % pour la warfarine ; hazard ratio [HR] : 0,65 ; IC à 95 % : 0,41 à 1,03 ; p = 0,07). Une TVP symptomatique est survenue chez 12 patients du groupe tinzaparine et 24 patients du groupe warfarine (HR : 0,48 ; IC à 95 % : 0,24 à 0,96 ; p = 0,04). Aucune différence significative n'a été observée pour les saignements majeurs (HR : 0,89 ; IC à 95 % : 0,40 à 1,99 ; p = 0,77), ou pour la mortalité toutes causes confondues (1,08 ; IC à 95 % : 0,85 à 1,36 ; p = 0,54) ; toutefois, une réduction statistiquement significative du risque de saignement non majeur cliniquement pertinent a été observée dans le groupe tinzaparine par rapport au groupe warfarine (HR : 0,58 ; IC à 95 % : 0,40 à 0,84 ; p = 0,004).
Lors d'une analyse secondaire prédéfinie de l'étude CATCH, pour laquelle des résultats concurrents ont été utilisés pour une analyse de régression du délai de survenue du premier épisode de saignement cliniquement pertinent (épisodes cliniquement pertinents majeurs ou non majeurs), le risque de présenter au moins un épisode de saignement cliniquement pertinent pendant les 6 mois de l'étude était significativement plus faible dans le groupe tinzaparine (n = 60/449) que dans le groupe warfarine (n = 78/451), HR : 0,64 ; lC à 95 % : 0,45 à 0,89 ; p = 0,009.
Les incidences cumulées des épisodes de saignement cliniquement pertinents dans les deux groupes ont différé presque immédiatement et la différence en faveur de la tinzaparine a persisté durant les six mois de traitement (voir la figure 1). Dans une analyse multivariée, il a été observé pour tous les groupes de traitement une augmentation du risque d'épisode de saignement cliniquement pertinent lorsque l'âge était > 75 ans (HR : 1,83) et en présence d'une tumeur maligne intracrânienne (HR : 1,97).
Figure 1
Lors d'une analyse secondaire de l'étude CATCH, l'effet de l'insuffisance rénale (définie par un débit de filtration glomérulaire [DFG] < 60 ml/min/1,73 m) a été évalué sur la base de l'efficacité et de la tolérance du traitement anticoagulant chez des patients présentant une thrombose associée à un cancer. La population de l'étude pour cette analyse était constituée de 864 patients (96 %) pour lesquels une valeur du DFG déterminé par un laboratoire centralisé était disponible au moment de la randomisation. Parmi eux, 131 patients (15 %) présentaient une insuffisance rénale à l'inclusion (69 dans le groupe tinzaparine et 62 dans le groupe warfarine) L'insuffisance rénale chez les patients présentant une thrombose associée à un cancer et recevant un traitement anticoagulant était associée à une augmentation statistiquement significative des récidives de TEV et d'hémorragie majeure, sans qu'il soit observé une augmentation significative des épisodes de saignement cliniquement pertinents ou de la mortalité. Le traitement prolongé par la tinzaparine à pleine dose thérapeutique, sans ajustement posologique chez les patients présentant une insuffisance rénale, n'a pas entraîné une augmentation de l'incidence des récidives de TEV, des épisodes de saignement cliniquement pertinents, des hémorragies majeures ou de la mortalité comparativement à la warfarine.
Une étude clinique prospective en ouvert (« TICAT ») a inclus 247 patients atteints d'un cancer actif et présentant une TVP et/ou une embolie pulmonaire nouvellement diagnostiquées. La durée de traitement moyenne par la tinzaparine (175 UI/kg par voie sous‑cutanée une fois par jour) a été de 15,6 (écart-type [ET] : 13,2) mois. L'incidence des récidives de TEV a diminué au cours de l'étude de 4,5 % pendant les 6 premiers mois (IC à 95 % : 2,2 % à 7,8 %) à 1,1 % (IC à 95 % : 0,1 % à 3,9 %) pendant les mois 7 à 12 (p = 0,08). L'incidence des saignements cliniquement pertinents était de 0,9 % par mois-patient (IC à 95 % : 0,5 % à 1,6 %) pendant les 6 premiers mois et 0,6 % par mois-patient (IC à 95 % : 0,2 % à 1,4 %) pendant les mois 7 à 12. Un patient (0,4 %) est décédé en raison d'une récidive d'embolie pulmonaire et 2 patients (0,8 %) sont décédés en raison d'une hémorragie.
Populations particulières de patients
Population présentant une insuffisance rénale
Le profil de sécurité de la tinzaparine (175 UI/kg une fois par jour) pendant une durée allant jusqu'à 30 jours a été évalué lors d'une étude menée chez 200 patients âgés hospitalisés présentant une clairance de la créatinine > 20 ml/min. L'activité anti‑Xa plasmatique a été mesurée à intervalles réguliers. L'âge moyen était de 85,2 ans (de 70 à 102 ans) et la clairance de la créatinine moyenne était de 51,2 ± 22,9 ml/min. Un lien avec le traitement anticoagulant a été suspecté pour un décès. Trois épisodes de saignements majeurs (1,5 %) ont été rapportés. Une thrombopénie induite par l'héparine a été confirmée chez 2 patients (1 %). Aucune corrélation n'a été observée entre l'activité anti‑Xa et la clairance de la créatinine ou l'âge.
Source : BDPM
Effets indésirables
anémie
baisse du taux d'hémoglobine
douleur
extravasation
hématome
hématome au site d'injection
hémorragie
nodule
prurit
réaction au site d'injection
éruption cutanée
Source : ANSM
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