Inhixa 2 000 ui (20 mg) dans 0,2 ml, solution injectable en seringue préremplie

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution injectable

  • Voies d'administration

    Voie intraveineuse, Voie sous-cutanée, Voie extracorporelle

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Posologie

Traitement prophylactique de la maladie thromboembolique veineuse en chirurgie à risque modéré et élevé

Le risque thromboembolique individuel pour chaque patient peut être estimé à l’aide d’un modèle de stratification du risque validé.  Chez les patients à risque thromboembolique modéré, la dose recommandée d’énoxaparine sodique est de 2 000 UI (20 mg) une fois par jour par injection SC. L’administration préopératoire (2 heures avant l’intervention chirurgicale) de 2 000 UI (20 mg) d’énoxaparine sodique s’est révélée être efficace et sûre en chirurgie, en chirurgie à risque modéré. Chez les patients à risque modéré, le traitement par énoxaparine sodique doit être maintenu pendant une période minimale de 7 à 10 jours, quel que soit le statut de rétablissement du patient (par ex., mobilité). Le traitement prophylactique doit être poursuivi tant que le patient est en mobilité significativement réduite.  Chez les patients à risque thromboembolique élevé, la dose recommandée d’énoxaparine sodique est de 4 000 UI (40 mg) une fois par jour administrée par injection SC. Le traitement doit de préférence être initié 12 heures avant l’intervention chirurgicale. S’il est nécessaire d’instaurer le traitement prophylactique préopératoire par énoxaparine sodique plus de 12 heures avant l’intervention chirurgicale (par ex., patient à risque élevé en attente d’une intervention chirurgicale orthopédique différée), la dernière injection doit être administrée au plus tard 12 heures avant l’intervention chirurgicale et le traitement doit être repris 12 heures après l’intervention chirurgicale. o Pour les patients faisant l’objet d’une intervention chirurgicale orthopédique majeure, il est recommandé de prolonger le traitement thromboprophylactique jusqu’à 5 semaines. o Pour les patients à risque thromboembolique veineux élevé (TEV) faisant l’objet d’une intervention chirurgicale abdominale ou pelvienne pour un cancer, il est recommandé de prolonger le traitement thromboprophylactique jusqu’à 4 semaines.

Traitement prophylactique de la maladie thromboembolique veineuse chez les patients atteints d’une affection médicale aiguë La dose recommandée d’énoxaparine sodique est de 4 000 UI (40 mg) une fois par jour par injection SC. Le traitement par énoxaparine sodique est prescrit pendant au moins 6 à 14 jours, quel que soit le degré de rétablissement du patient (par ex.: mobilité). Le bénéfice n’est pas établi pour un traitement au-delà de 14 jours.

Traitement de la TVP et de l’EP L’énoxaparine sodique peut être administrée par voie SC soit en une injection de 150 UI/kg (1,5 mg/kg) une fois par jour, soit en une injection de 100 UI/kg (1 mg/kg) deux fois par jour. Le schéma thérapeutique doit être sélectionné par le médecin en fonction d’une évaluation individuelle incluant l’évaluation du risque thromboembolique et du risque hémorragique. Le schéma posologique de 150 UI/kg (1,5 mg/kg) administré une fois par jour doit être utilisé chez les patients sans complications présentant un faible risque de récidive d’événement thromboembolique. Le schéma posologique de 100 UI/kg (1 mg/kg) administré deux fois par jour doit être utilisé pour tous les autres patients, tels que les patients obèses, présentant une EP symptomatique, un cancer, une récidive d’événement thromboembolique ou une thrombose veineuse proximale (veine iliaque).

Le traitement par énoxaparine sodique est prescrit pour une durée moyenne de 10 jours. Un traitement anticoagulant oral doit être instauré quand cela est approprié (voir « Relais entre l’énoxaparine sodique et les anticoagulants oraux » à la fin de la rubrique 4.2).

Dans le traitement prolongé de la thrombose veineuse profonde (TVP) et de l’embolie pulmonaire (EP), et la prévention de sa récidive chez des patients atteints de cancer actif, les médecins doivent évaluer soigneusement les risques thromboemboliques et hémorragiques individuels du patient. La dose recommandée est de 100 UI/kg (1 mg/kg) administrée deux fois par jour par injection SC pendant 5 à 10 jours, suivie d’une injection SC de 150 UI/kg (1.5 mg/kg) une fois par jour jusquà 6 mois. Le bénéfice d’un traitement anticoagulant continu doit être réévalué après 6 mois de traitement.

Prévention de la formation d’un thrombus dans le circuit de circulation extracorporelle au cours de l’hémodialyse. La dose recommandée est de 100 UI/kg (1 mg/kg) d’énoxaparine sodique. Pour les patients à risque hémorragique élevé, la dose doit être réduite à 50 UI/kg (0,5 mg/kg) pour un abord vasculaire double ou à 75 UI/kg (0,75 mg/kg) pour un abord vasculaire simple.

Pendant l’hémodialyse, l’énoxaparine sodique doit être introduite dans la ligne artérielle du circuit au début de la séance de dialyse. L’effet de cette dose est généralement suffisant pour une séance de 4 heures ; cependant, si des anneaux de fibrine sont décelés, par exemple après une séance plus longue que d’habitude, il est possible d’administrer une dose supplémentaire de 50 UI à 100 UI/kg (0,5 à 1 mg/kg).

Aucune donnée n’est disponible chez les patients utilisant l’énoxaparine sodique pour la prophylaxie ou le traitement et durant les séances d’hémodialyse.

Syndrome coronarien aigu : traitement de l’angor instable et du NSTEMI, et traitement du STEMI aigu  Pour le traitement de l’angor instable et du NSTEMI, la dose recommandée d’énoxaparine sodique est de 100 UI/kg (1 mg/kg) toutes les 12 heures par injection SC administrée en association avec un traitement antiplaquettaire. Le traitement doit être maintenu pendant au moins 2 jours, puis doit être poursuivi jusqu’à stabilisation clinique. La durée habituelle du traitement est de 2 à 8 jours. L’acide acétylsalicylique est recommandé pour tous les patients sans contre-indications à une dose de charge initiale de 150 à 300 mg (chez les patients naïfs d’acide acétylsalicylique) et à une dose d’entretien de 75 à 325 mg/jour au long cours, quelle que soit la stratégie de traitement.

 Pour le traitement d’un STEMI aigu, la dose recommandée d’énoxaparine sodique est un bolus intraveineux (IV) unique de 3 000 UI (30 mg) suivie immédiatement d’une dose sous-cutanée de 100 UI/kg (1 mg/kg), puis par une dose de 100 UI/kg (1 mg/kg) administrée par voie SC toutes les 12 heures (avec un maximum de 10 000 UI [100 mg] pour chacune des deux premières doses SC). Le traitement antiplaquettaire approprié, tel que l’acide acétylsalicylique par voie orale (75 mg à 325 mg une fois par jour) doit être administré concomitamment, sauf en cas de contre-indication. La durée de traitement recommandée est de 8 jours, ou jusqu’à la sortie de l’hôpital, selon la première occurrence. Lorsqu’elle est administrée conjointement avec un agent thrombolytique (spécifique de la fibrine ou non spécifique de la fibrine), l’énoxaparine sodique doit être administrée entre 15 minutes avant et 30 minutes après le début du traitement fibrinolytique. o Posologie chez les patients âgés de 75 ans ou plus, voir le paragraphe « Patients âgés ». o Pour les patients pris en charge par une ICP, si la dernière dose d’énoxaparine sodique SC a été administrée moins de 8 heures avant l’inflation du ballonnet, il n’est pas nécessaire d’administrer une dose supplémentaire. Si la dernière administration SC a eu lieu plus de 8 heures avant l’inflation du ballonnet, un bolus IV de 30 UI/kg (0,3 mg/kg) d’énoxaparine sodique doit être administré.

Populations particulières

Population pédiatrique La sécurité d’emploi et l’efficacité de l’énoxaparine sodique n’ont pas été établies dans la population pédiatrique. Patients âgés Pour toutes les indications, à l’exception du STEMI, aucune diminution de la dose n’est nécessaire chez les patients âgés, sauf si la fonction rénale est altérée (voir ci-dessous « insuffisance rénale » et la rubrique 4.4). Pour le traitement d’un STEMI aigu chez les patients âgés de 75 ans ou plus, ne pas administrer le bolus IV initial. Il est recommandé de démarrer le traitement avec une dose de 75 UI/kg (0,75 mg/kg) SC toutes les 12 heures (maximum de 7500 UI [75 mg] pour les deux premières injections SC

uniquement, suivies par l’administration de 75 UI/kg [0,75 mg/kg] SC pour les doses restantes). Pour une administration chez des patients âgés présentant une insuffisance rénale, voir ci-dessous le paragraphe « insuffisance rénale » et la rubrique 4.4.

Insuffisance hépatique Les données disponibles relatives aux patients présentant une insuffisance hépatique sont limitées (voir rubriques 5.1 et 5.2) et la prudence est recommandée en cas d’utilisation chez ces patients (voir la rubrique 4.4).

Insuffisance rénale (voir les rubriques 4.4 et 5.2)  Insuffisance rénale sévère En raison du manque de données dans cette population, l’énoxaparine sodique n’est pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale terminale (clairance de la créatinine < 15 ml/min) mis à part lors de la prévention de la formation d’un thrombus dans le circuit de circulation extracorporelle au cours de l’hémodialyse.

Tableau de la posologie pour les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine [15 à 30] ml/min) :

Indication Schémas posologique Prophylaxie de la maladie 2 000 UI (20 mg) SC une fois par jour thromboembolique veineuse Traitement de la TVP et de l’EP 100 UI/kg (1 mg/kg) SC une fois par jour

Traitement prolongé de la TVP et de l’EP 100 UI/kg (1 mg/kg) SC une fois par jour chez des patients atteints de cancer actif Traitement de l’angor instable et du 100 UI/kg (1 mg/kg) SC une fois par jour NSTEMI Traitement du STEMI aigu (patients âgés de Bolus IV de 1 x 3 000 UI (30 mg) suivi moins de 75 ans) immédiatement de 100 UI/kg (1 mg/kg) SC, puis 100 UI/kg (1 mg/kg) SC toutes les 24 heures

Traitement du STEMI aigu (patients âgés de Pas de bolus IV initial, 100 UI/kg (1 mg/kg) plus de 75 ans) SC, puis 100 UI/Kg (1 mg/kg) SC toutes les 24 heures Les ajustements posologiques recommandés ne s’appliquent pas à l’indication d’hémodialyse.

 Insuffisance rénale modérée et légère Même si aucun ajustement posologique n’est recommandé chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine de 30 à 50 ml/min) et légère (clairance de la créatinine de 50 à 80 ml/min), il est conseillé de mettre en place une surveillance clinique étroite.

Mode d’administration Inhixa n’est pas indiqué pour une administration intramusculaire et ne doit pas être administré par cette voie.

Pour le traitement prophylactique de la maladie thromboembolique faisant suite à une intervention chirurgicale, le traitement de la TVP et de l’EP, le traitement prolongé de la TVP et de l’EP chez des patients atteints de cancer actif, le traitement de l’angor instable et du NSTEMI, l’énoxaparine sodique doit être administrée par injection SC.  Dans le cas d’un STEMI aigu, le traitement doit être instauré par une injection bolus IV unique, immédiatement suivie d’une injection SC.

 Pour la prévention de la formation d’un thrombus dans le circuit de circulation extracorporelle au cours de l’hémodialyse, l’énoxaparine est administrée à travers la ligne artérielle du circuit de dialyse.

La seringue préremplie jetable est prête à l’emploi.

L’utilisation d’une seringue à tuberculine ou équivalente est recommandée lors de l’utilisation de flacons multidoses afin de garantir le prélèvement du volume approprié de médicament.

 Technique d’injection SC : Il est préférable de pratiquer l’injection lorsque le patient est allongé. L’énoxaparine sodique est administrée par injection SC profonde.

En cas d’utilisation de seringues préremplies, ne pas expulser la bulle d’air de la seringue avant l’injection afin d’éviter la perte d’une quantité de médicament. Lorsque la quantité de médicament à injecter nécessite d’être ajustée en fonction du poids corporel du patient, utiliser les seringues préremplies graduées permettant d’atteindre le volume requis, en éliminant l’excédent avant l’injection. Dans certains cas, il n’est pas possible d’atteindre la dose exacte en raison des graduations sur la seringue ; le volume doit alors être arrondi à la graduation la plus proche.

L’administration doit se faire dans la paroi abdominale antérolatérale ou postérolatérale alternativement à droite ou à gauche.

L’aiguille doit être introduite verticalement dans un pli cutané pincé entre le pouce et l’index sur toute sa longueur. Le pli cutané doit être maintenu pendant toute la durée de l’injection. Après administration, ne pas frotter le site d’injection.

Pour les seringues préremplies équipées d’un système de sécurité automatique, le système de sécurité se déclenche à la fin de l’injection (voir les instructions dans la rubrique 6.6).

En cas d’auto-administration, il convient de recommander au patient de suivre les instructions fournies dans la notice d’information destinée au patient incluse dans la boîte de ce médicament.

 Injection par voie IV (bolus) (uniquement pour l’indication de STEMI aigu) : Dans le cas d’un STEMI aigu, le traitement doit être instauré par une injection bolus IV unique, immédiatement suivie d’une injection SC. Pour l’injection IV, il est possible d’utiliser soit le flacon multidose, soit une seringue préremplie. L’énoxaparine sodique doit être administrée par une voie veineuse. Elle ne doit pas être mélangée ou administrée concomitamment avec d’autres médicaments. Afin d’éviter l’éventuel mélange de l’énoxaparine sodique avec d’autres médicaments, l’accès IV choisi doit être rincé avec une quantité suffisante de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) ou de solution de glucose à 5% préparées avec de l’eau pour préparations injectables avant et après l’administration du bolus IV d’énoxaparine sodique, afin de nettoyer le dispositif d’administration du médicament. L’énoxaparine sodique peut être administrée en toute sécurité avec une solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) ou du glucose à 5 % dans de l’eau pour préparations injectables.

  o Bolus initial de 3 000 UI (30 mg)

Pour le bolus initial de 3 000 UI (30 mg), à l’aide d’une seringue préremplie d’énoxaparine sodique graduée, le volume en excès doit être expulsé pour ne conserver que 3 000 UI (30 mg) dans la seringue. La dose de 3 000 UI (30 mg) peut être directement injectée dans la voie veineuse.

  o    Bolus supplémentaire en cas d’ICP, lorsque la dernière administration SC a été pratiquée
       plus de 8 heures avant l’inflation du ballonnet.

Pour les patients pris en charge par une ICP, un bolus IV supplémentaire de 30 UI/kg (0,3 mg/kg) doit être administré si la dernière administration SC a été pratiquée plus de 8 heures avant l’inflation du ballonnet.

Afin de garantir l’exactitude du petit volume à injecter, il est recommandé de diluer le médicament jusqu’à 300 UI/ml (3 mg/ml). Pour obtenir une solution de 300 UI/ml (3 mg/ml), à l’aide d’une seringue préremplie de 6 000 UI (60 mg) d’énoxaparine sodique, il est recommandé d’utiliser une poche de perfusion de 50 ml (c’est-à- dire, en utilisant soit une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) soit du glucose à 5 % dans de l’eau pour préparations injectables de la façon suivante : Prélever 30 ml de la poche de perfusion avec une seringue, puis éliminer le liquide. Injecter l’intégralité du contenu de la seringue préremplie de 6 000 UI (60 mg) d’énoxaparine sodique dans les 20 ml restant dans la poche. Mélanger délicatement le contenu de la poche. Prélever le volume requis de solution diluée avec une seringue et administrer dans la voie veineuse.

Lorsque la dilution est terminée, le volume à injecter peut être calculé en utilisant la formule suivante [Volume de solution diluée (ml) = poids du patient (kg) x 0,1] ou en utilisant le tableau ci-dessous. Il est recommandé de préparer la dilution immédiatement avant utilisation.

Volume à injecter à travers la ligne IV une fois la dilution terminée à une concentration de 300 UI (3 mg)/ml.

      Poids                  Dose requise                    Volume à injecter
                         30 UI/kg (0,3 mg/kg)              après dilution jusqu’à
                                                             une concentration
                                                              finale de 300 UI
                                                                 (3 mg)/ml
       [kg]                UI                       [mg]                       [ml]
        45                1350                      13,5                        4,5
        50                1500                       15                          5
        55                1650                      16,5                        5,5
        60                1800                       18                          6
        65                1950                      19,5                        6,5
        70                2100                       21                          7
        75                2250                      22,5                        7,5
        80                2400                       24                          8
        85                2550                      25,5                        8,5
        90                2700                       27                          9
        95                2850                      28,5                        9,5
       100                3000                       30                         10
       105                3150                      31,5                       10,5
       110                3300                       33                         11
       115                3450                      34,5                       11,5
       120                3600                       36                         12
       125                3750                      37,5                       12,5
       130                3900                       39                         13
       135                4050                      40,5                       13,5
       140                4200                       42                         14
       145                4350                      43,5                       14,5
       150                4500                       45                         15

 Injection dans une ligne artérielle : Pour la prévention de la formation d’un thrombus dans la circulation extracorporelle au cours de l’hémodialyse, il est administré via la ligne artérielle d’un circuit de dialyse.

Relais entre l’énoxaparine sodique et les anticoagulants oraux  Relais entre l’énoxaparine sodique les antivitamines K (AVK) Le suivi clinique et les tests de laboratoire [temps de prothrombine exprimé par le rapport international normalisé (INR)] doivent être intensifiés pour surveiller l’effet des AVK. Étant donné qu’il y a un intervalle de temps avant que l’AVK atteigne son effet maximal, le traitement par énoxaparine sodique doit être poursuivi à une dose constante pendant aussi longtemps que nécessaire afin de maintenir l’INR au cours de deux tests successifs dans la plage de valeurs thérapeutiques souhaitées pour l’indication. Pour les patients en cours de traitement par AVK, l’AVK doit être interrompu et la première dose d’énoxaparine sodique doit être administrée lorsque l’INR est en dessous de la plage de valeurs thérapeutiques.

 Relais entre l’énoxaparine sodique et les anticoagulants oraux directs (AOD)

Pour les patients en cours de traitement par énoxaparine sodique, arrêter l’énoxaparine sodique et démarrer l’AOD entre 0 et 2 heures avant le moment auquel l’administration suivante d’énoxaparine sodique aurait dû avoir lieu, conformément à l’information produit de l’AOD. Pour les patients en cours de traitement par AOD, la première dose d’énoxaparine sodique doit être administrée au moment où la dose d’AOD suivante serait prise.

Administration lors d’une rachianesthésie/péridurale ou d’une ponction lombaire Lors d’une anesthésie/analgésie péridurale ou rachidienne ou d’une ponction lombaire, un suivi neurologique attentif est recommandé en raison du risque d’hématomes intra-rachidiens (voir rubrique 4.4). - Aux doses utilisées pour la prophylaxie Aux doses prophylactiques un délai sans injection d’au moins 12 heures doit être respecté entre la dernière injection d’énoxaparine sodique et la mise en place d’une aiguille ou d’un cathéter. Pour les techniques continues, un intervalle similaire d’au moins 12 heures doit être respecté avant de retirer le cathéter. Pour les patients dont la clairance de la créatinine est de [15 à 30] ml/min, envisager de doubler à au moins 24 heures le délai entre le moment de l’injection et la mise en place du cathéter ou son retrait. L’instauration d’un traitement préopératoire par énoxaparine sodique à la dose de 2 000 UI (20 mg) 2 heures avant une rachianesthésie n’est pas compatible avec celle-ci. - Aux doses utilisées pour le traitement Aux doses curatives, un délai sans injection d’au moins 24 heures doit être respecté entre la dernière injection d’énoxaparine sodique et la mise en place d’une aiguille ou d’un cathéter (voir également la rubrique 4.3). Pour les techniques continues, un délai similaire de 24 heures doit être respecté avant de retirer le cathéter. Pour les patients dont la clairance de la créatinine est de [15 à 30] ml/min, envisager de doubler à au moins 48 heures le délai entre le moment de l’injection et la mise en place du cathéter ou son retrait. Les patients recevant les doses biquotidiennes (c’est-à-dire, 75 UI/kg [0,75 m/kg] deux fois par jour ou 100 UI/kg [1 mg/kg] deux fois par jour) ne doivent pas prendre la deuxième dose d’énoxaparine sodique afin de permettre un délai suffisant avant la mise en place ou le retrait d’un cathéter. Les taux d’anti-Xa sont encore décelables à la fin des délais décrits ci-dessus et le fait de retarder ces injections n’exclut pas la survenue d’un hématome intra-rachidien. De même, il est préférable de ne pas utiliser l’énoxaparine sodique pendant au moins 4 heures suite à une ponction rachidienne/péridurale ou après le retrait d’un cathéter. Ce délai doit se baser sur l’évaluation du rapport bénéfice-risque, en tenant compte à la fois du risque de thrombose et du risque de saignement dans le contexte de la procédure, ainsi que des facteurs de risque du patient.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Accident vasculaire cérébral hémorragique

  • Anesthésie locorégionale

    en cas de traitement curatif dans les 24 heures précédentes
  • Anesthésie péridurale

    en cas de traitement curatif dans les 24 heures précédentes
  • Anomalie vasculaire intracérébrale

  • Anomalie vasculaire intrarachidienne

  • Anévrisme

  • Intervention chirurgicale cérébrale

  • Intervention chirurgicale ophtalmique

  • Intervention chirurgicale rachidienne

  • Maladie ulcéreuse gastro-intestinale

  • Malformation artério-veineuse

  • Patient à risque hémorragique

  • Rachianesthésie

    en cas de traitement curatif dans les 24 heures précédentes
  • Thrombopénie induite par l'héparine, antécédent

    au cours des 100 derniers jours ou en présence d'anticorps circulants
  • Tumeur maligne

  • Varice œsophagienne

interactions

Interactions

héparines <> anticoagulants oraux directs
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Les anticoagulants oraux d'action directe ne doivent pas être administrés conjointement à l'héparine. Lors du relais de l'un par l'autre, respecter l'intervalle entre les prises.
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> acide acétylsalicylique
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par l’acide acétylsalicylique.
Conduite à tenir
Association déconseillée avec : - des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>=1g par prise et/ou >=3g par jour) - des doses antalgiques ou antipyrétiques (>=500 mg par prise et/ou <3g par jour)Utiliser un autre anti-inflammatoire ou un autre antalgique ou antipyrétique.
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> anti-inflammatoires non stéroïdiens
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueuse gastroduodénale par les anti-inflammatoires non stéroïdiens).
Conduite à tenir
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> dextran
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire par le dextran 40).
Conduite à tenir
-
héparines <> défibrotide
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque hémorragique accru.
Conduite à tenir
-
héparines <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Lors du relais héparine/antivitamine K (nécessitant plusieurs jours), renforcer la surveillance clinique et biologique.
héparines <> cobimétinib
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Surveillance clinique.
hyperkaliémiants <> autres hyperkaliémiants
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’hyperkaliémie, potentiellement létale.
Conduite à tenir
-
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> thrombolytiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
héparines (doses préventives) <> acide acétylsalicylique
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
L’utilisation conjointe de médicaments agissant à divers niveaux de l’hémostase majore le risque de saignement. Ainsi, chez le sujet de moins de 65 ans, l’association de l'héparine à doses préventives, ou de substances apparentées, à l’acide acétylsalicylique, quelle que soit la dose, doit être prise en compte en maintenant une surveillance clinique et éventuellement biologique.
Conduite à tenir
-
héparines (doses préventives) <> anti-inflammatoires non stéroïdiens
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
héparines <> antiagrégants plaquettaires
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
héparines <> glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse Dans l’espèce humaine, aucune donnée ne montre que l’énoxaparine traverse la barrière placentaire pendant le deuxième et le troisième trimestres de la grossesse. Aucune information n’est disponible en ce qui concerne le premier trimestre. Les études chez l’animal n’ont pas en mis en évidence de fœtotoxicité ni de tératogénicité (voir rubrique 5.3). Les données chez l’animal ont montré que le passage de l’énoxaparine à travers le placenta est minime.
L’énoxaparine sodique ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le médecin en a clairement établi la nécessité.
Les femmes enceintes recevant de l’énoxaparine sodique doivent faire l’objet d’une surveillance étroite pour déceler tout signe de saignement ou d’anticoagulation excessive, et elles doivent être informées du risque d’hémorragie. Dans l’ensemble, les données suggèrent qu’il n’y a aucune preuve d’augmentation du risque d’hémorragie, de thrombopénie ou d’ostéoporose par rapport aux femmes qui ne sont pas enceintes, à l’exception des femmes enceintes porteuses de prothèses valvulaires cardiaques (voir rubrique 4.4). S’il est prévu de procéder à une anesthésie péridurale, il est recommandé d’arrêter le traitement par héparine avant (voir rubrique 4.4).
Allaitement Chez la femme, l’excrétion de l’énoxaparine sous forme inchangée dans le lait n’est pas connue. Chez les rates allaitantes, le passage de l’énoxaparine ou de ses métabolites dans le lait est très faible. L’absorption orale d’énoxaparine sodique est peu probable. Inhixa peut être utilisé pendant l’allaitement.
Fertilité
Il n’existe aucune donnée clinique sur l’énoxaparine sodique relative à la fertilité. Les études chez l’animal n’ont montré aucun effet sur la fertilité (voir rubrique 5.3).
side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : agents antithrombotiques, du groupe de l'héparine, code ATC : B01A B05
Inhixa est un médicament biosimilaire. Des informations détaillées sont disponibles sur le site internet de l'Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
Effets pharmacodynamiques L’énoxaparine est une héparine de bas poids moléculaire (HBPM) dont le poids moléculaire moyen est d’environ 4 500 daltons, au sein de laquelle les activités antithrombotiques et anticoagulantes de l’héparine standard ont été dissociées. La substance active est le sel de sodium.
Dans le système purifié in vitro, l’énoxaparine sodique a une activité anti-Xa élevée (environ 100 UI/mg) et une faible activité anti-IIa ou antithrombine (environ 28 UI/mg) et le rapport entre les deux est de 3,6. Ces activités anticoagulantes sont médiées par l’antithrombine III (ATIII) résultant en activités antithrombotiques chez l’homme.
Au-delà de l’activité anti-Xa/IIa, d’autres propriétés antithrombotiques et anti-inflammatoires de l’énoxaparine ont été identifiées chez des sujets sains et des patients, ainsi que dans des modèles non cliniques. Elles comprennent l’inhibition dépendante de l’ATIII d’autres facteurs de coagulation, tels que le facteur VIIa, l’induction de la libération d’un inhibiteur de la voie du facteur tissulaire (TFPI) endogène ainsi qu’une libération réduite du facteur de von Willebrand (vWF) de l’endothélium vasculaire dans la circulation sanguine. Ces facteurs sont connus pour contribuer à l’effet antithrombotique global de l’énoxaparine sodique. Lorsqu’elle est utilisée comme traitement prophylactique, l’énoxaparine sodique n’affecte pas significativement le temps de céphaline activée (TCA). Lorsque l’énoxaparine sodique est utilisée comme traitement curatif, le TCA peut être prolongé de 1,5 à 2,2 fois au pic d’activité, par rapport au temps de contrôle.
Efficacité et sécurité clinique
Prévention de la maladie thromboembolique veineuse en chirurgie  Prophylaxie prolongée de la MTEV en chirurgie orthopédique :
Dans une étude menée en double aveugle portant sur la prophylaxie prolongée des patients ayant bénéficié d’une chirurgie de remplacement de la hanche, 179 patients ne présentant pas de maladie thromboembolique veineuse initialement traités, durant leur hospitalisation, par de l’énoxaparine sodique à une dose de 4 000 UI (40 mg) SC, ont été randomisés pour recevoir, après la sortie de l’hôpital, un traitement comprenant soit de l’énoxaparine sodique à une dose de 4 000 UI (40 mg) (n = 90) SC une fois par jour, soit un placebo (n = 89) pendant 3 semaines. L’incidence de TVP pendant la prophylaxie prolongée était significativement plus faible pour l’énoxaparine sodique comparée au placebo, et aucune EP n’a été rapportée. Aucune hémorragie majeure n’est survenue. Les données d’efficacité sont fournies dans le tableau ci-dessous.
Énoxaparine sodique 4 000 UI (40 mg) SC Placebo une fois par jour SC une fois par jour n (%) n (%) Tous les patients ayant reçu une 90 (100) 89 (100) prophylaxie prolongée Total de TEV 6 (6,6) 18 (20,2)  Total de TVP (%) 6 (6,6)* 18 (20,2)  TVP proximale (%) 5 (5,6)# 7 (8,8) *valeur p par rapport au placebo = 0,008 chiffre de la valeur p par rapport au placebo = 0,537
Dans une deuxième étude menée en double aveugle, 262 patients ne présentant pas de MTEV et ayant bénéficié d’une chirurgie de remplacement de la hanche, initialement traités, pendant leur hospitalisation, avec de l’énoxaparine sodique à une dose de 4 000 UI (40 mg) SC, ont été randomisés pour recevoir après la sortie de l’hôpital un traitement comprenant soit de l’énoxaparine sodique à une dose de 4 000 UI (40 mg) (n = 131) SC une fois par jour, soit un placebo (n = 131) pendant 3 semaines. Comme dans la première étude, l’incidence de MTEV pendant la prophylaxie prolongée était significativement plus faible pour l’énoxaparine sodique comparée au placebo pour le total d’événements thromboemboliques veineux (énoxaparine sodique : 21 [16 %] par rapport au placebo : 45 [34,4 %] ; p = 0,001), de même que pour la TVP proximale (énoxaparine sodique : 8 [6,1 %] par rapport au placebo : 28 [21,4 %] ; p =< 0,001). Aucune différence au niveau des saignements majeurs n’a été constatée entre le groupe de l’énoxaparine sodique et le groupe du placebo.
 Prophylaxie prolongée de la TVP suite à une chirurgie oncologique Un essai multicentrique, en double aveugle, a comparé un schéma posologique de quatre semaines et un schéma posologique d’une semaine de prophylaxie par énoxaparine sodique en termes de sécurité d’emploi et d’efficacité chez 332 patients bénéficiant d’une intervention programmée pour un cancer abdominal ou pelvien. Les patients ont reçu de l’énoxaparine sodique (4 000 UI [40 mg] SC) 1 fois par jour pendant 6 à 10 jours, puis ils ont été randomisés pour recevoir soit de l’énoxaparine sodique, soit un placebo pendant 21 jours supplémentaires. Une vénographie bilatérale a été réalisée entre le 25è et le 31è jour, ou plus tôt si des symptômes de thromboembolie veineuse survenaient. Les patients ont été suivis pendant trois mois. La prophylaxie par énoxaparine sodique pendant quatre semaines après l’intervention chirurgicale pour un cancer abdominal ou pelvien a réduit significativement l’incidence des thromboses confirmées par vénographie, comparativement à la prophylaxie par énoxaparine sodique pendant une semaine. Les taux de thromboembolie veineuse à la fin de la phase en double aveugle étaient de 12,0 % (n = 20) dans le groupe du placebo et de 4,8 % (n = 8) dans le groupe de l’énoxaparine sodique ; p = 0,02. Cette différence persistait à trois mois [13,8 % vs 5,5 % (n = 23 vs 9), p = 0,01]. Il n’y a pas eu de différences dans les taux de saignement ni d’autres complications durant les périodes en double aveugle ou de suivi.
Traitement prophylactique de la maladie thromboembolique veineuse chez les patients atteints d’une affection médicale aiguë avec mobilité réduite Dans une étude multicentrique menée en double aveugle, en groupes parallèles, l’énoxaparine sodique à une dose de 2 000 UI (20 mg) ou de 4 000 UI (40 mg) SC une fois par jour a été comparée à un placebo dans la prophylaxie médicale de la TVP chez des patients présentant une réduction importante de la mobilité lors d’une affection médicale aiguë (définie par une distance de marche < 10 mètres pendant ≤ 3 jours). Cette étude a inclus des patients atteints d’insuffisance cardiaque (classe III ou IV selon la NYHA) ; d’insuffisance respiratoire aiguë ou d’insuffisance respiratoire chronique compliquée et d’une infection aiguë ou de rhumatisme aigu ; si ces affections étaient associées à au moins un facteur de risque d’ETEV (âge ≥ 75 ans, cancer, antécédent d’ETEV, obésité, varices, hormonothérapie et maladie cardiaque ou insuffisance respiratoire chroniques). Au total, 1 102 patients ont été inclus dans l’étude et 1 073 patients ont été traités. Le traitement a été poursuivi pendant 6 à 14 jours (durée médiane de 7 jours). Administrée à une dose de 4 000 UI (40 mg) SC une fois par jour, l’énoxaparine sodique a significativement réduit l’incidence d’ETEV comparativement au placebo. Les données d’efficacité sont fournies dans le tableau ci-dessous.
Énoxaparine Énoxaparine Placebo sodique sodique n (%) 2 000 UI (20 mg) 4 000 UI (40 mg) SC une fois par SC une fois par jour jour n (%) n (%) Tous les patients traités 287 (100) 291(100) 288 (100) pendant une affection médicale aiguë Total d’ETEV (%) 43 (15,0) 16 (5,5)* 43 (14,9)  TVP totales (%) 43 (15,0) 16 (5,5) 40 (13,9)  TVP proximale (%) 13 (4,5) 5 (1,7) 14 (4,9) ETEV = événements thromboemboliques veineux incluant la TVP, l’EP et le décès considéré comme étant d’origine thromboembolique. *valeur p par rapport au placebo = 0,0002
Environ 3 mois après l’inclusion, l’incidence des ETEV restait significativement plus faible dans le groupe énoxaparine sodique à la dose de 4 000 UI (40 mg) par rapport au groupe placebo. La survenue d’hémorragies totales et majeures était respectivement de 8,6 % et de 1,1 % dans le groupe placebo, de 11,7 % et de 0,3 % dans le groupe énoxaparine sodique à la dose de 2 000 UI (20 mg) et de 12,6 % et 1,7 % dans le groupe énoxaparine sodique à la dose de 4 000 UI (40 mg).
Traitement de la TVP avec ou sans EP Dans une étude multicentrique, en groupes parallèles, 900 patients présentant une TVP aiguë d’un membre inférieur, avec ou sans EP, ont été randomisés pour recevoir un traitement dans le cadre d’une hospitalisation par soit (i) de l’énoxaparine sodique à la dose de 150 UI/kg (1,5 mg/kg) SC une fois par jour, soit (ii) de l’énoxaparine sodique à la dose de 100 UI/kg (1 mg/kg) SC toutes les 12 heures, soit (iii) un bolus IV d’héparine (5 000 UI) suivi par une perfusion continue (administrée pour atteindre un TCA de 55 à 85 secondes). Au total, 900 patients ont été randomisés dans l’étude et tous les patients ont été traités. Tous les patients ont également reçu de la warfarine sodique (dose ajustée en fonction du temps de prothrombine nécessaire pour atteindre un rapport international normalisé [INR] de 2,0 à 3,0), en commençant dans les 72 heures de l’instauration du traitement par énoxaparine sodique ou par héparine standard, et ce traitement s’est poursuivi pendant 90 jours. Le traitement par énoxaparine sodique ou héparine standard a été administré pendant au moins 5 jours et jusqu’à ce que l’INR cible pour la warfarine sodique ait été atteint. Les deux schémas posologiques de l’énoxaparine sodique étaient équivalents au traitement par héparine standard sur la réduction du risque de récidive de maladie thromboembolique veineuse (TVP et/ou EP). Les données d’efficacité sont fournies dans le tableau ci-dessous. Énoxaparine Énoxaparine Héparine sodique sodique Traitement IV 150 UI/kg 100 UI/kg ajusté en fonction (1,5 mg/kg) SC une (1 mg/kg) SC une du TCA fois par jour fois par jour n (%) n (%) n (%) Tous les patients 298 (100) 312 (100) 290 (100) traités atteints de TVP, avec ou sans EP ETEV totales (%) 13 (4,4)* 9 (2,9)* 12 (4,1)  TVP seule (%) 11 (3,7) 7 (2,2) 8 (2,8)  TVP proximale 9 (3,0) 6 (1,9) 7 (2,4) (%)  EP (%) 2 (0,7) 2 (0,6) 4 (1,4) ETEV = événement thromboembolique veineux (TVP et/ou EP) *Les intervalles de confiance à 95 % pour les différences entre les traitements pour le total d’ETEV étaient les suivants : - énoxaparine sodique une fois par jour vs héparine (-3,0 à 3,5) - énoxaparine sodique toutes les 12 heures vs héparine (-4,2 à 1,7).
Les taux d’hémorragies majeures étaient respectivement de 1,7 % dans le groupe énoxaparine sodique à la dose de 150 UI/kg (1,5 mg/kg) une fois par jour, de 1,3 % dans le groupe énoxaparine sodique à la dose de 100 UI/kg (1 mg/kg) deux fois par jour et de 2,1 % dans le groupe héparine.
Traitement prolongé de la thrombose veineuse profonde (TVP) et de l’embolie pulmonaire (EP), et la prévention de sa récidive chez des patients atteints de cancer actif Dans les études cliniques comprenant un nombre limité de patients, les taux d’ETEV récurrents chez le patients traités par l’énoxaparine, administrée une ou deux fois par jour pendant 3 à 6 mois, semblent comparables à ceux rapportés avec la warfarine.
L'efficacité en situation réelle a été évaluée dans une cohorte de 4 451 patients atteints d’ETEV symptomatique et d'un cancer actif provenant du registre multinational RIETE de patients atteints d’ETEV et d'autres affections thrombotiques. 3 526 patients ont reçu de l'énoxaparine en injection SC jusqu'à 6 mois et 925 patients ont reçu de la tinzaparine ou de la daltéparine en injection SC. Parmi les 3 526 patients recevant un traitement à l'énoxaparine, 891 patients ont été traités avec 1,5 mg/kg une fois par jour comme traitement initial et un traitement prolongé jusqu'à 6 mois (seulement une fois par jour), 1 854 patients ont reçu une dose initiale de 1,0 mg/kg deux fois par jour et le traitement prolongé jusqu'à 6 mois (deux fois par jour), et 687 patients ont reçu 1,0 mg/kg deux fois par jour comme traitement initial suivi de 1,5 mg/kg une fois par jour (deux fois par jour-une fois par jour) comme traitement prolongé jusqu'à 6 mois. La durée moyenne et médiane du traitement jusqu'au changement de traitement était de 17 jours et 8 jours, respectivement. Il n'y avait pas de différence significative dans le taux de récidive de ETEV entre les deux groupes de traitement (voir tableau), l'énoxaparine répondant au critère prédéfini de non-infériorité de 1,5 (HR ajusté par les covariables pertinentes 0,817, IC à 95 % : 0,499-1,336). Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes de traitement concernant les risques relatifs d’hémorragie (fatale ou non fatale) et de décès toutes causes confondues (voir tableau).
Tableau. Résultats d'efficacité et de sécurité dans l'étude RIETECAT Hazard ratio ajusté Résultats Enoxaparine Autres HBPM énoxaparine / autres HBPM n=3526 n=925 [Intervalle de confiance 95%] Récidive d’ETEV 70 (2.0%) 23 (2.5%) 0.817, [0.499-1.336] Hémorragie majeure 111 (3.1%) 18 (1.9%) 1.522, [0.899-2.577] Hémorragie non 87 (2.5%) 24 (2.6%) 0.881, [0.550-1.410] majeure Mortalité globale 666 (18.9%) 157 (17.0%) 0.974, [0.813-1.165]
Un aperçu des résultats par schéma thérapeutique utilisé dans l'étude RIETECAT, pour les patients traités durant 6 mois, est présenté ci-dessous :
Tableau. Résultats à 6 mois chez les patients ayant reçu un traitement pendant 6 mois, selon différents schémas thérapeutiques
Tous les schémas thérapeutiques d’énoxaparine Tous Enoxapa Enoxapa Enoxapari Enoxapari Enoxaparine schémas Résultats rine rine ne ne plus d’1 HBPM thérapeuti N (%) 1 fois/j 2 fois/j de 2 fois/j de 1 fois/j changement autorisées ques à 1 fois/j (95% CI) à 2 fois/j de schéma en EU d’énoxapa rine journalier
N=1432 N=444 N=529 N=406 N=14 N=39 N=428 70 33 22 10 1 23 4 Récidive de (4.9%) (7.4%) (4.2%) (2.5%) (7.1%) (5.4%) (10.3%) ETEV (3.8%- (5.0%- (2.5%- (0.9%- (0%- (3.2%- (0.3%-20.2%) 6.0%) 9.9%) 5.9%) 4.0%) 22.6%) 7.5%) Hémorragie 31 52 21 1 18 111 (7.8%) 6 majeure (7.0%) (9.8%) (5.2%) (7.1%) (4.2%) (6.4%- (15.4%) (avec issue (4.6%- (7.3%- (3.0%- (0%- (2.3%- 9.1%) (3.5%-27.2%) fatale ou non) 9.4%) 12.4%) 7.3%) 22.6%) 6.1%) Hémorragie 87 26 33 23 1 24 non majeure 4 (6.1%) (5.9%) (6.2%) (5.7%) (7.1%) (5.6%) avec (10.3%) (4.8%- (3.7%- (4.2%- (3.4%- (0%- (3.4%- importance (0.3%-20.2%) 7.3%) 8.0%) 8.3%) 7.9%) 22.6%) 7.8%) clinique 666 175 323 146 6 16 157 Décès de toute (46.5%) (39.4%) (61.1%) (36.0%) (42.9%) (41.0%) (36.7%) cause (43.9%- (34.9%- (56.9%- (31.3%- (13.2%- (24.9%- (32.1%- 49.1%) 44.0%) 65.2%) 40.6%) 72.5%) 57.2%) 41.3%) Embolie Pulmonaire 48 7 35 5 11 0 1 fatale ou décès (3.4%) (1.6%) (6.6%) (1.2%) 2.6%) (0%) (2.6%) (0%- liés à une (2.4%- (0.4%- (4.5%- (0.2%- (1.1%- - 7.8%) hémorragie 4.3%) 2.7%) 8.7%) 2.3%) 4.1%) mortelle * toutes les données avec un IC de 95%
Traitement de l’angor instable et de l’infarctus du myocarde sans élévation du segment ST Dans une étude multicentrique de grande envergure, 3 171 patients inclus à phase aiguë d’un angor instable ou d’un infarctus du myocarde sans onde Q ont été randomisés pour recevoir en association avec de l’acide acétylsalicylique (100 à 325 mg une fois par jour), soit de l’énoxaparine sodique à 100 UI/kg (1 mg/kg) toutes les 12 heures, soit une injection IV d’héparine non fractionnée ajustée en fonction du TCA. Les patients devaient être traités à l’hôpital pendant au moins 2 jours et au maximum 8 jours, jusqu’à la stabilisation clinique, procédures de revascularisation ou leur sortie de l’hôpital. Les patients devaient être suivis jusqu’à 30 jours. En comparaison avec l’héparine, l’énoxaparine sodique a significativement réduit l’incidence du critère combiné associant angine de poitrine, infarctus du myocarde et décès, avec une diminution de 19,8 % à 16,6 % (réduction du risque relatif de 16,2 %) au jour 14. Cette réduction de cette incidence du critère combiné a été maintenue après 30 jours (de 23,3 à 19,8 % ; réduction du risque relatif de 15 %).
Il n’y a pas eu de différence significative dans les hémorragies majeures, même si des hémorragies au site de l’injection SC étaient plus fréquentes.
Traitement de l’infarctus du myocarde avec élévation du segment ST Dans une étude multicentrique de grande envergure, 20 479 patients présentant un STEMI et éligibles à un traitement fibrinolytique ont été randomisés pour recevoir soit de l’énoxaparine sodique sous la forme d’un bolus IV unique de 3 000 UI (30 mg) et une dose SC de 100 UI/kg (1 mg/kg) suivie d’une injection SC de 100 UI/kg (1 mg/kg) toutes les 12 heures, soit de l’héparine non fractionnée ajustée en fonction du TCA par voie intraveineuse pendant 48 heures. Tous les patients ont également été traités par de l’acide acétylsalicylique pendant au moins 30 jours. La posologie de l’énoxaparine sodique était ajustée pour les patients atteints d’une insuffisance rénale sévère et pour les patients âgés de plus de 75 ans. Les injections SC d’énoxaparine sodique ont été administrées jusqu’à la sortie de l’hôpital ou pendant huit jours au maximum (selon la première occurrence). 4 716 patients ont bénéficié d’une intervention coronarienne percutanée (ICP) associée à un traitement antithrombotique d’investigation en aveugle. Par conséquent, pour les patients sous énoxaparine sodique, l’ICP a été pratiquée sous énoxaparine sodique (pas de changement de traitement) en utilisant le schéma posologique établi dans les études précédentes, à savoir, aucune administration supplémentaire si la dernière administration par voie SC a été effectuée moins de 8 heures avant l’inflation du ballonnet, ou un bolus IV de 30 UI/kg (0,3 mg/kg) d’énoxaparine sodique si la dernière administration SC a été effectuée plus de 8 heures avant l’inflation du ballonnet. L’énoxaparine sodique comparée à l’héparine non fractionnée a significativement diminué l’incidence du critère principal d’évaluation, un critère composite du décès toutes causes confondues ou d’une récidive d’infarctus du myocarde au cours des 30 premiers jours suivant la randomisation [9,9 pour cent dans le groupe énoxaparine sodique, vs 12,0 pour cent dans le groupe héparine non fractionnée], avec une réduction du risque relatif de 17 pour cent (p < 0,001). Les bénéfices du traitement par l’énoxaparine sodique, démontrés sur plusieurs critères d’efficacité, sont apparus à 48 heures, où il a été observé une réduction du risque relatif de 35 pour cent de récidive d’infarctus du myocarde, comparativement au traitement par héparine non fractionnée (p < 0,001). L’effet bénéfique de l’énoxaparine sodique sur le critère principal d’évaluation était homogène dans les sous-groupes clés, dont l’âge, le sexe, la localisation de l’infarctus, les antécédents de diabète, les antécédents d’infarctus du myocarde, le type d’agent fibrinolytique administré et le délai écoulé jusqu’au traitement par le médicament à l’étude. Un bénéfice thérapeutique significatif a été observé avec l’énoxaparine sodique, comparée à l’héparine non fractionnée, chez les patients ayant bénéficié d’une intervention coronarienne percutanée dans les 30 jours suivant la randomisation (réduction du risque relatif de 23 pour cent) ou ayant été traités médicalement (réduction du risque relatif de 15 pour cent, p = 0,27). Le taux de survenue à 30 jours du critère d’évaluation composite associant décès, récidive d’infarctus du myocarde ou une hémorragie intracrânienne (une mesure du bénéfice clinique net) était significativement plus faible (p < 0,0001) dans le groupe énoxaparine sodique (10,1 %) comparativement au groupe héparine (12,2 %), ce qui correspond à une réduction du risque relatif de 17 % en faveur du traitement par énoxaparine sodique. L’incidence des saignements majeurs à 30 jours était significativement plus élevée (p < 0,0001) dans le groupe énoxaparine sodique (2,1 %) par rapport au groupe héparine (1,4 %). L’incidence de saignements gastro-intestinaux était plus élevée dans le groupe énoxaparine sodique (0,5 %) par rapport au groupe héparine (0,1 %), tandis que l’incidence d’hémorragies intracrâniennes était similaire entre les deux groupes (0,8 % avec l’énoxaparine sodique par rapport à 0,7 % avec l’héparine). L’effet bénéfique de l’énoxaparine sodique sur le critère principal d’évaluation observé durant les 30 premiers jours s’est maintenu au cours d’une période de suivi de 12 mois.
Insuffisance hépatique Selon les données de la littérature, l’utilisation de l’énoxaparine sodique à 4000 UI (40 mg) chez les patients cirrhotiques (classe B-C de Child-Pugh) s’est avérée sûre et efficace en prévention des thromboses de la veine porte. Ces données comportent toutefois quelques limites. Une attention doit être portée chez les patients avec une insuffisance hépatique en raison de leur risque augmenté de saignement (voir rubrique 4.4) et aucune étude pour déterminer une posologie n’a été réalisée chez les patients cirrhotiques (classe A, B ou C de Child Pugh).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • augmentation des enzymes hépatiques

  • augmentation des transaminases

  • ecchymose

  • hématome

  • hématome au niveau d'une plaie

  • hématurie

  • hémorragie

  • hémorragie gastro-intestinale

  • thrombocytose

  • thrombopénie

  • épistaxis

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Source : BDPM

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