Inflectra 100 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Poudre pour solution à diluer pour perfusion

  • Voie d'administration

    Voie intraveineuse

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Inflectra doit être initié sous le contrôle de médecins qualifiés expérimentés dans le diagnostic et le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, des maladies inflammatoires de l’intestin, de la spondylarthrite ankylosante, du rhumatisme psoriasique ou du psoriasis. Inflectra doit être administré par voie intraveineuse. Les perfusions d’Inflectra doivent être administrées par des professionnels de santé qualifiés exercés à détecter toute complication liée aux perfusions. Les patients traités par Inflectra devront recevoir la notice ainsi que la carte de rappel patient.

Pendant le traitement par Inflectra, les autres traitements concomitants tels que les corticoïdes et les immunosuppresseurs devront être optimisés.

Posologie

Chez les adultes (≥ 18 ans)

Polyarthrite rhumatoïde 3 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse suivis par des perfusions supplémentaires de 3 mg/kg

aux semaines 2 et 6 après la première perfusion, puis ensuite toutes les 8 semaines.

Inflectra doit être administré en association avec le méthotrexate.

Les données disponibles suggèrent que la réponse clinique est habituellement obtenue dans les 12 semaines de traitement. Si un patient obtient une réponse inadéquate ou ne répond plus après cette période, une augmentation de la dose par paliers d’environ 1,5 mg/kg peut être considérée, jusqu’à un maximum de 7,5 mg/kg toutes les 8 semaines. Alternativement, une administration de 3 mg/kg aussi souvent que toutes les 4 semaines peut être envisagée. Si une réponse adéquate est obtenue, les patients doivent être maintenus à la dose ou à la fréquence d’administration sélectionnée. La poursuite de ce traitement doit être attentivement reconsidérée chez les patients pour lesquels aucun bénéfice thérapeutique n’a été démontré au cours des 12 premières semaines du traitement ou après un ajustement de la dose.

Maladie de Crohn active, modérée à sévère 5 mg/kg administrés par perfusion intraveineuse, suivis d’une perfusion supplémentaire de 5 mg/kg 2 semaines après la première perfusion. Si un patient ne répond pas après 2 doses, aucun traitement supplémentaire par infliximab ne doit être administré. Les données disponibles indiquent que le traitement sous infliximab ne doit pas être poursuivi chez les patients non répondeurs dans les 6 semaines suivant la perfusion initiale.

Chez les patients répondeurs, les stratégies alternatives pour la poursuite du traitement sont :

 Traitement d’entretien : une perfusion supplémentaire de 5 mg/kg à la semaine 6 après la dose initiale, suivie de perfusions toutes les 8 semaines ou  Ré-administration : une perfusion de 5 mg/kg si les signes et symptômes de la maladie réapparaissent (voir « Ré-administration » ci-après et la rubrique 4.4).

Bien qu’il manque des données comparatives, des données limitées obtenues auprès de patients ayant initialement répondu à 5 mg/kg, mais dont la réponse a ensuite été perdue, indiquent que certains patients peuvent retrouver une réponse après augmentation de la dose (voir rubrique 5.1). La poursuite du traitement doit être sérieusement remise en cause chez les patients ne montrant aucun signe de bénéfice thérapeutique après ajustement de la dose.

Maladie de Crohn active fistulisée 5 mg/kg administrés par perfusion intraveineuse suivis de perfusions supplémentaires de 5 mg/kg aux semaines 2 et 6 après la première perfusion. Si le patient ne répond pas après 3 doses, aucun traitement supplémentaire par infliximab ne doit être administré.

Chez les patients répondeurs, les stratégies alternatives pour la poursuite du traitement sont :

 Traitement d’entretien : perfusions supplémentaires de 5 mg/kg toutes les 8 semaines ou  Ré-administration : perfusion de 5 mg/kg si les signes et symptômes de la maladie réapparaissent, suivie par des perfusions de 5 mg/kg toutes les 8 semaines (voir « Ré-administration » ci-après et la rubrique 4.4).

Bien qu’il manque des données comparatives, des données limitées obtenues auprès de patients ayant initialement répondu à 5 mg/kg, mais dont la réponse a ensuite été perdue, indiquent que certains patients peuvent retrouver une réponse après augmentation de la dose (voir rubrique 5.1). La poursuite du traitement doit être sérieusement remise en cause chez les patients ne montrant aucun signe de bénéfice thérapeutique après ajustement de la dose.

Dans la maladie de Crohn, l’expérience de la ré-administration en cas de réapparition des signes et symptômes de la maladie est limitée et les données comparatives sur le rapport bénéfice/risque des stratégies alternatives pour la poursuite du traitement sont insuffisantes.

Rectocolite hémorragique 5 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse suivis par des perfusions supplémentaires de 5 mg/kg aux semaines 2 et 6 après la première perfusion, puis ensuite toutes les 8 semaines.

Les données disponibles suggèrent que la réponse clinique est habituellement obtenue dans les 14 semaines de traitement, c’est-à-dire après trois doses. La poursuite de ce traitement doit être attentivement reconsidérée chez les patients pour lesquels aucun bénéfice thérapeutique n’a été démontré au cours de cet intervalle de temps.

Spondylarthrite ankylosante 5 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse suivis par des perfusions supplémentaires de 5 mg/kg aux semaines 2 et 6 après la première perfusion, puis ensuite toutes les 6 à 8 semaines. Si un patient ne répond pas à la semaine 6 (c’est-à-dire après 2 doses), aucun traitement supplémentaire par infliximab ne doit être administré.

Rhumatisme psoriasique 5 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse, suivis par des perfusions supplémentaires de 5 mg/kg aux semaines 2 et 6 après la première perfusion, puis ensuite toutes les 8 semaines.

Psoriasis 5 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse, suivis par des perfusions supplémentaires de 5 mg/kg aux semaines 2 et 6 après la première perfusion, puis ensuite toutes les 8 semaines. Si un patient ne répond pas après la semaine 14 (c’est-à-dire après 4 doses), aucun traitement supplémentaire par infliximab ne doit être administré.

Ré-administration pour la maladie de Crohn et la polyarthrite rhumatoïde Si les signes et symptômes de la maladie réapparaissent, l’infliximab peut être ré-administré dans les 16 semaines suivant la dernière perfusion. Lors des études cliniques, les réactions d’hypersensibilité retardée ont été peu fréquentes et sont survenues après des intervalles sans infliximab de moins de 1 an (voir rubriques 4.4 et 4.8). La sécurité et l’efficacité de la ré-administration après un intervalle sans infliximab de plus de 16 semaines n’ont pas été établies. Cela s’applique à la fois chez les patients atteints de la maladie de Crohn et chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.

Ré-administration pour la rectocolite hémorragique La tolérance et l’efficacité de la ré-administration, autre que toutes les 8 semaines, ne sont pas établies (voir rubriques 4.4 et 4.8).

Ré-administration pour la spondylarthrite ankylosante La tolérance et l’efficacité de la ré-administration, autre que toutes les 6 à 8 semaines, ne sont pas établies (voir rubriques 4.4 et 4.8).

Ré-administration pour le rhumatisme psoriasique La tolérance et l’efficacité de la ré-administration, en dehors du schéma posologique toutes les 8 semaines, ne sont pas établies (voir rubriques 4.4 et 4.8).

Ré-administration pour le psoriasis L’expérience limitée du re-traitement du psoriasis par une seule dose d’infliximab après un intervalle de 20 semaines suggère une efficacité réduite et une incidence plus élevée de réactions à la perfusion légères à modérées en comparaison à un régime initial d’induction (voir rubrique 5.1).

L’expérience limitée de la réintroduction du traitement suite à la reprise de la maladie suggère une plus grande incidence de réactions à la perfusion, incluant des réactions graves, en comparaison à celles qui peuvent être observées lors d’un traitement d’entretien administré régulièrement toutes les 8 semaines (voir rubrique 4.8).

Ré-administration pour toutes les indications En cas d’interruption du traitement d’entretien, et de nécessité de reprendre le traitement, l’utilisation

du schéma d’induction n’est pas recommandée (voir rubrique 4.8). Dans cette situation, l’infliximab doit être ré-initié sous forme d’une seule administration, suivie de la dose d’entretien selon les recommandations décrites ci-dessus.

Populations particulières

Sujets âgés

L’infliximab n’a pas été étudié chez le sujet âgé. Aucune différence majeure liée à l’âge n’a été observée dans les études cliniques pour ce qui concerne la clairance ou le volume de distribution. Aucun ajustement de dose n’est nécessaire (voir rubrique 5.2). Pour plus d’informations sur la tolérance de l’infliximab chez les sujets âgés (voir rubriques 4.4 et 4.8).

Insuffisance rénale et/ou hépatique

L’infliximab n’a pas été étudié dans cette population de patients. Aucune recommandation de dose ne peut être faite (voir rubrique 5.2).

Population pédiatrique

Maladie de Crohn (6 à 17 ans) 5 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse suivis par des perfusions supplémentaires de 5 mg/kg aux semaines 2 et 6 après la première perfusion, puis ensuite toutes les 8 semaines. Les données disponibles indiquent que le traitement par infliximab ne doit pas être poursuivi chez les enfants et les adolescents qui n’auront pas répondu dans les 10 premières semaines de traitement (voir rubrique 5.1).

Pour certains patients, un intervalle d’administration plus court peut être nécessaire afin de maintenir le bénéfice clinique tandis que pour d’autres, un intervalle plus long entre chaque dose semble suffisant. Le risque d’effets indésirables est augmenté chez les patients pour lesquels l’intervalle d’administration a été réduit à moins de 8 semaines. La poursuite du traitement chez les patients pour lesquels un intervalle d’administration plus court est nécessaire doit être attentivement reconsidérée si aucun bénéfice thérapeutique supplémentaire n’est apporté après une modification de l'intervalle entre chaque dose.

La sécurité et l’efficacité de l’infliximab chez les enfants de moins de 6 ans atteints de la maladie de Crohn n’ont pas été établies. Les données de pharmacocinétique actuellement disponibles sont décrites à la rubrique 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée pour les enfants de moins de 6 ans.

Rectocolite hémorragique (6 à 17 ans) 5 mg/kg administrés en perfusion intraveineuse, suivis par des perfusions supplémentaires de 5 mg/kg aux semaines 2 et 6 après la première perfusion, puis ensuite toutes les 8 semaines. Les données disponibles indiquent que le traitement par infliximab ne doit pas être poursuivi chez les enfants et les adolescents qui n’auront pas répondu dans les 8 premières semaines de traitement (voir rubrique 5.1).

La sécurité et l’efficacité de l’infliximab chez les enfants de moins de 6 ans atteints de rectocolite hémorragique n’ont pas été établies. Les données de pharmacocinétique actuellement disponibles sont décrites à la rubrique 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée pour les enfants de moins de 6 ans.

Psoriasis La sécurité et l’efficacité de l’infliximab chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans dans l’indication du psoriasis n’ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites à la rubrique 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.

Arthrite juvénile idiopathique, rhumatisme psoriasique et spondylarthrite ankylosante La sécurité et l’efficacité de l’infliximab chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans dans

les indications d’arthrite juvénile idiopathique, de rhumatisme psoriasique et de spondylarthrite ankylosante n’ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites à la rubrique 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.

Arthrite rhumatoïde juvénile La sécurité et l’efficacité de l’infliximab chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans dans l’indication d’arthrite rhumatoïde juvénile n’ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 4.8 et 5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.

Mode d’administration

L’infliximab doit être administré par voie intraveineuse sur une durée de 2 heures. Tous les patients recevant l’infliximab doivent être maintenus en observation pendant au moins 1 à 2 heures après la perfusion en raison du risque de réactions aiguës liées à la perfusion. Un équipement d’urgence, tel qu’adrénaline, antihistaminiques, corticoïdes ainsi qu’une assistance respiratoire doivent être disponibles. Les patients peuvent être préalablement traités avec, par exemple, un antihistaminique, de l’hydrocortisone et/ou du paracétamol et la vitesse de perfusion peut être ralentie afin de diminuer les risques de réactions liées à la perfusion surtout s’il y a déjà eu des antécédents (voir rubrique 4.4).

Perfusion d’une durée raccourcie, pour toutes les indications chez l’adulte

Chez certains patients adultes soigneusement sélectionnés qui ont toléré au moins 3 perfusions initiales d’infliximab, chacune ayant duré 2 heures (traitement d’induction) et recevant un traitement d’entretien, l’administration des perfusions suivantes sur une durée plus courte, qui ne doit pas être inférieure à 1 heure, peut être considérée. Si une réaction à la perfusion survient au cours d’une perfusion d’une durée raccourcie et si le traitement est poursuivi, une diminution de la vitesse de perfusion doit être considérée pour les perfusions suivantes. Les perfusions plus courtes aux doses

6 mg/kg n’ont pas été étudiées (voir rubrique 4.8).

Pour les instructions de préparation et d’administration, voir la rubrique 6.6.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Abcès

  • Grossesse

  • Infection

    sepsis, abcès, infections opportunistes
  • Infection opportuniste

  • Insuffisance cardiaque

    classe III/IV dans la classification NYHA
  • Maladie de Crohn

  • Présence anticorps anti-ADN double brin

  • Sepsis

  • Syndrome de type lupus

  • Tuberculose active

interactions

Interactions

anti-TNF alpha <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
Et pendant les 3 mois suivant l'arrêt du traitement.
anti-TNF alpha <> abatacept
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration de l’immunodépression.
Conduite à tenir
-
anti-TNF alpha <> anakinra
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque accru d'infections graves et de neutropénies.
Conduite à tenir
-
anti-TNF alpha <> canakinumab
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration des infections graves.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge d’avoir des enfants
Les femmes en âge de procréer doivent envisager l’utilisation d’une contraception appropriée afin de prévenir toute grossesse et poursuivre son utilisation pendant au moins 6 mois après le dernier traitement par infliximab.
Grossesse
Le nombre modéré de grossesses sous infliximab recueillies prospectivement ayant abouti à un nouveau-né vivant et dont l’issue est connue, comprenant environ 1 100 grossesses exposées au cours du premier trimestre, n’a pas révélé d’augmentation du taux de malformations chez le nouveau-né.
Basé sur une étude observationnelle d’Europe du Nord, un risque accru (OR, IC à 95% ; valeur de p) de césariennes (1,50 ; 1,14-1,96 ; p = 0,0032), de naissances prématurées (1,48 ; 1,05-2,09 ; p = 0,024), d’enfants nés de petites tailles pour l’âge gestationnel (2,79 ; 1,54-5,04 ; p = 0,0007), et de faible poids à la naissance (2,03 ; 1,41-2,94 ; p = 0,0002) a été observé chez les femmes exposées à l’infliximab pendant la grossesse (270 grossesses, avec ou sans immunomodulateurs/corticoïdes) par rapport aux femmes exposées uniquement aux immunomodulateurs et /ou aux corticoïdes (6460 grossesses). La contribution potentielle de l’exposition à l’infliximab et/ou de la sévérité de la maladie sous-jacente dans ces résultats demeure incertaine.
En raison de son inhibition du TNFα, l’infliximab administré pendant la grossesse pourrait affecter les réponses immunitaires normales du nouveau-né. Aucune preuve de toxicité maternelle, d’embryotoxicité ou de tératogénicité n’a été rapportée lors d’une étude de toxicité sur le développement conduite chez la souris utilisant un anticorps analogue qui inhibe de façon sélective l’activité fonctionnelle du TNFα de la souris (voir rubrique 5.3).
L’expérience clinique disponible est limitée. L’infliximab ne doit être administré pendant la grossesse qu’en cas de réelle nécessité.
L’infliximab traverse la barrière placentaire et a été détecté dans le sérum de nourrissons jusqu’à 12 mois après la naissance. Après une exposition in utero à l’infliximab, les nourrissons peuvent
présenter un risque accru d’infections, y compris des infections disséminées graves qui peuvent devenir fatales. Il n’est pas recommandé d’administrer de vaccins vivants (tel que le vaccin BCG) aux nourrissons exposés in utero à l’infliximab pendant 12 mois après la naissance (voir rubriques 4.4 et 4.5). Si les taux sériques d’infliximab chez le nourrisson sont indétectables ou si l’administration d’infliximab a été limitée au premier trimestre de la grossesse, l’administration d’un vaccin vivant pourrait être envisagée plus tôt s’il existe un réel bénéfice clinique pour le nourrisson. Des cas d’agranulocytose ont également été rapportés (voir rubrique 4.8).
Allaitement
Des données limitées publiées dans la littérature indiquent que l’infliximab a été détecté à de faibles niveaux dans le lait maternel à des concentrations allant jusqu’à 5 % du niveau sérique maternel. L’infliximab a également été détecté dans le sérum du nourrisson après exposition à l’infliximab via le lait maternel. Alors que l’exposition systémique chez un nourrisson allaité devrait être faible car l’infliximab est largement dégradé dans le tractus gastro-intestinal, l’administration de vaccins vivants à un nourrisson allaité lorsque la mère est traitée par l’infliximab n’est pas recommandée, sauf si les taux sériques d’infliximab chez le nourrisson sont indétectables. Alors, l’infliximab peut être envisagé pendant l’allaitement.
Fertilité
Les données précliniques sont insuffisantes pour établir des conclusions sur les effets de l’infliximab sur la fertilité et les fonctions générales de reproduction (voir rubrique 5.3).
side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, inhibiteurs du Facteur Nécrosant des Tumeurs alpha (TNFα), code ATC : L04AB02.
Inflectra est un médicament biosimilaire. Des informations détaillées sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.
Mécanisme d’action
L’infliximab est un anticorps monoclonal chimérique humain/souris qui se lie avec une grande affinité à la fois aux formes solubles et transmembranaires du TNFα mais pas à la lymphotoxine α (TNF).
Effets pharmacodynamiques
L’infliximab inhibe l’activité fonctionnelle du TNFα dans une grande variété de tests biologiques in vitro. L’infliximab a prévenu la maladie chez les souris transgéniques qui développent une polyarthrite à la suite de l’expression de TNFα humain et lorsqu’il a été administré après l’apparition de la maladie, il a permis aux articulations lésées de cicatriser. In vivo, l’infliximab forme rapidement des complexes stables avec le TNFα humain, processus qui équivaut à la perte de bioactivité du TNFα.
Des concentrations élevées en TNFα ont été trouvées dans les articulations des patients ayant une polyarthrite rhumatoïde et celles-ci sont corrélées à une activité élevée de la maladie. Dans la polyarthrite rhumatoïde, le traitement par infliximab diminue l’infiltration de cellules inflammatoires dans les parties inflammatoires de l’articulation ainsi que l’expression des molécules d’adhésion cellulaires, la chimio-attraction et la dégradation tissulaire. Après traitement par infliximab, les patients ont présenté des taux sériques diminués d’interleukine 6 (IL-6) et de protéine C réactive (CRP), et des taux augmentés d’hémoglobine chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde qui avaient une hémoglobinémie réduite, par rapport aux valeurs de base. Par ailleurs, il n’y a pas eu de diminution du taux circulant de lymphocytes, ni de la réponse proliférative à une stimulation mitogénique in vitro par comparaison aux cellules des patients non traités. Chez les patients atteints de psoriasis, le traitement par infliximab a conduit à une diminution de l’inflammation de l’épiderme et à une normalisation de la différenciation des kératinocytes des plaques de psoriasis. Dans le rhumatisme psoriasique, un traitement à court terme par l’infliximab a réduit le nombre de cellules T et de vaisseaux sanguins dans le synovium et la peau psoriasique.
L’examen histologique des biopsies coliques, obtenues avant et 4 semaines après administration d’infliximab, a révélé une importante réduction du TNFα décelable. Le traitement par infliximab des patients atteints de la maladie de Crohn était également accompagné d’une réduction importante du marqueur sérique de l’inflammation généralement élevé, la CRP. Les numérations leucocytaires périphériques totales n’ont été que peu affectées chez les patients traités par infliximab, bien que des modifications du nombre de lymphocytes, monocytes et neutrophiles se rapprochant des valeurs normales aient été observées. La numération des mononucléaires du sang périphérique (PBMC) des patients traités par infliximab a révélé une réponse proliférative stable aux stimuli par rapport à des patients non traités, et aucune altération importante de la production de cytokines par les mononucléaires (PBMC) n’a été observée à la suite du traitement par infliximab. D’après l’analyse des mononucléaires de la lamina propria obtenue par biopsie de la muqueuse intestinale, le traitement par infliximab entraîne une réduction du nombre de cellules capables d’exprimer le TNFα et l’interféron-γ. Des études histologiques complémentaires ont montré que le traitement par infliximab réduisait l’infiltration des cellules inflammatoires dans les zones atteintes de l’intestin ainsi que la présence de marqueurs d’inflammation sur ces sites. Les études endoscopiques sur la muqueuse intestinale ont démontré une cicatrisation des muqueuses chez les patients traités par infliximab.
Efficacité et sécurité cliniques
Polyarthrite rhumatoïde chez l’adulte
L’efficacité de l’infliximab a été évaluée lors de deux études cliniques pivot, multicentriques, randomisées, en double aveugle : ATTRACT et ASPIRE. Dans les deux études, l’utilisation concomitante de doses stables d’acide folique, de corticoïdes oraux (≤ 10 mg/jour) et/ou de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) était permise.
Les critères d’évaluation principaux étaient la réduction des signes et symptômes évaluée selon ceux de l’American College of Rheumatology (ACR20 dans ATTRACT, landmark ACR-N pour ASPIRE), la prévention de la destruction articulaire et l’amélioration des capacités fonctionnelles. Une réduction des signes et symptômes était définie comme au moins équivalente à une amélioration de 20% (ACR20) du nombre d’articulations enflées et douloureuses, et de 3 des 5 critères suivants : (1) évaluation globale par le médecin, (2) évaluation globale par le patient, (3) mesure de la capacité fonctionnelle, (4) échelle visuelle analogique de la douleur et (5) vitesse de sédimentation des érythrocytes ou de la protéine C réactive. L’ACR-N utilise les mêmes critères que l’ACR20, calculé en prenant le plus faible pourcentage d’amélioration dans le nombre d’articulations enflées, d’articulations douloureuses et la valeur médiane des 5 composants restants de la réponse ACR. La destruction articulaire (érosion et pincement de l’interligne articulaire) des mains et des pieds était mesurée par l’évolution par rapport aux valeurs initiales du score total de Sharp modifié par van der Heijde (0-440). Le Health Assessment Questionnaire (HAQ ; échelle 0-3) était utilisé pour mesurer les variations moyennes des capacités fonctionnelles par rapport aux valeurs initiales.
L’étude ATTRACT a évalué les réponses aux semaines 30, 54 et 102 dans le cadre d’une étude contrôlée versus placebo chez 428 patients présentant une polyarthrite rhumatoïde active malgré un traitement par méthotrexate. Environ 50% des patients présentaient une capacité fonctionnelle de classe III. Les patients recevaient soit du placebo, soit 3 mg/kg ou 10 mg/kg d’infliximab aux semaines 0, 2 et 6, puis toutes les 4 ou 8 semaines. Tous les patients recevaient des doses stables de méthotrexate (médiane de 15 mg/semaine) pendant 6 mois avant leur inclusion et étaient maintenus à des doses stables pendant l’étude.
Les résultats à la semaine 54 (ACR20, score total de Sharp modifié par van der Heijde et HAQ) sont présentés dans le Tableau 3. De meilleures réponses cliniques (ACR50 et ACR70) ont été observées dans tous les groupes traités par l’infliximab aux semaines 30 et 54 par rapport au méthotrexate seul.
Une réduction de la vitesse de progression de la destruction articulaire (érosion et pincement de l’interligne articulaire) a été observée dans tous les groupes traités par l’infliximab à la semaine 54 (Tableau 3).
Les effets observés à la semaine 54 ont été maintenus jusqu’à la semaine 102. En raison d’un certain nombre de sorties d’étude, l’importance de la différence des effets observés dans les groupes traités avec l’infliximab par rapport au méthotrexate seul ne peut pas être définie.
Tableau 3 Effets sur l’ACR20, les lésions articulaires structurelles et les capacités fonctionnelles à la semaine 54, ATTRACT infliximabb Tous groupes 3 mg/kg 3 mg/kg 10 mg/kg 10 mg/kg infliximab Placeboa /8 sem /4 sem /8 sem /4 sem confondusb Patients avec réponse ACR20/ 15/88 36/86 41/86 51/87 48/81 176/340 patients évalués (%)c (17%) (42%) (48%) (59%) (59%) (52%) Score totald (score de Sharp modifié par van der Heijde) Variation par rapport aux valeurs initiales 7,0 ± 10,3 1,3 ± 6,0 1,6 ± 8,5 0,2 ± 3,6 - 0,7 ± 3,8 0,6 ± 5,9 (Moyenne ± ETc) Médianec 4,0 0,5 0,1 0,5 - 0,5 0,0 (Intervalle interquartile) (0,5 ; 9,7) (- 1,5 ; 3,0) (- 2,5 ; 3,0) (- 1,5 ; 2,0) (- 3,0 ; 1,5) (- 1,8 ; 2,0) Patients sans 13/64 34/71 35/71 37/77 44/66 150/285 détérioration/patients évalués (20%) (48%) (49%) (48%) (67%) (53%) (%)c Variations de l’HAQ par rapport aux valeurs initialese 87 86 85 87 81 339 (patients évalués) Moyenne ± ETc 0,2 ± 0,3 0,4 ± 0,3 0,5 ± 0,4 0,5 ± 0,5 0,4 ± 0,4 0,4 ± 0,4 a placebo = Tous les patients présentaient une PR active malgré un traitement avec des doses stables de méthotrexate pendant 6 mois avant leur inclusion et étaient maintenus à des doses stables pendant toute l’étude. L’utilisation concomitante de doses stables de corticoïdes oraux (≤ 10 mg/jour) et/ou d’AINS était permise, et une supplémentation en acide folique était administrée. b toutes doses d’infliximab confondues administrées en association avec le méthotrexate et l’acide folique et pour certains avec des corticoïdes et/ou des AINS. c p < 0,001, pour chaque groupe traité par l’infliximab vs placebo. d plus les valeurs sont élevées plus la destruction articulaire est importante. e HAQ = Health Assessment Questionnaire ; plus les valeurs sont élevées moins l’invalidité est importante.
L’étude ASPIRE a évalué les réponses à la semaine 54 chez 1 004 patients naïfs au méthotrexate présentant une polyarthrite rhumatoïde active dans sa forme débutante (durée de la maladie ≤ 3 ans, durée médiane de 0,6 ans) active (nombre médian d’articulations enflées et douloureuses respectivement de 19 et 31). Tous les patients ont reçu du méthotrexate (optimisé à 20 mg/semaine à la
semaine 8) et, soit du placebo, soit 3 mg/kg ou 6 mg/kg d’infliximab aux semaines 0, 2 et 6 puis toutes les 8 semaines. Les résultats à la semaine 54 sont présentés dans le Tableau 4.
Après 54 semaines de traitement, comparées au méthotrexate seul, toutes les doses d’infliximab + méthotrexate ont conduit à une meilleure amélioration statistiquement significative des signes et symptômes mesurée par la proportion de patients qui ont obtenu des réponses ACR20, 50 et 70.
Dans ASPIRE, plus de 90% des patients ont eu au moins 2 radiographies interprétables. Un ralentissement du taux de progression des dommages structuraux a été observé aux semaines 30 et 54 dans les groupes de traitement infliximab + méthotrexate, comparé au méthotrexate seul.
Tableau 4 Effets sur l’ACR-N, les lésions articulaires structurelles et les capacités fonctionnelles à la semaine 54, ASPIRE infliximab + MTX Placebo + MTX 3 mg/kg 6 mg/kg Combiné Patients randomisés 282 359 363 722 Amélioration de l’ACR en pourcentage Moyenne ± ETa 24,8 ± 59,7 37,3 ± 52,8 42,0 ± 47,3 39,6 ± 50,1
Variations par rapport aux valeurs initiales du score total de Sharp modifié par van der Heijdeb
Moyenne ± ETa 3,70 ± 9,61 0,42 ± 5,82 0,51 ± 5,55 0,46 ± 5,68 Médiane 0,43 0,00 0,00 0,00
Amélioration de l’HAQ par rapport aux valeurs initiales, sur la période allant de la semaine 30 à 54c
Moyenne ± ETd 0,68 ± 0,63 0,80 ± 0,65 0,88 ± 0,65 0,84 ± 0,65 a p < 0,001, pour chaque groupe traité par l’infliximab vs placebo. b plus les valeurs sont élevées plus la destruction articulaire est importante. c HAQ = Health Assessment Questionnaire ; plus les valeurs sont élevées moins l’invalidité est importante. d p = 0,030 et < 0,001 pour les groupes de traitement 3 mg/kg et 6 mg/kg respectivement vs placebo + MTX
Les données soutenant l’ajustement posologique dans la polyarthrite rhumatoïde proviennent des études ATTRACT, ASPIRE et START. START était une étude de tolérance randomisée, multicentrique, en double aveugle, avec 3 bras, sur des groupes parallèles. Dans l’un des bras de l’étude (groupe 2, n = 329), les patients qui avaient une réponse inadéquate étaient autorisés à des ajustements de dose par paliers de 1,5 mg/kg, à partir de 3 jusqu’à 9 mg/kg. La majorité (67%) de ces patients n’ont pas nécessité d’ajustement de dose. Parmi les patients qui ont nécessité un ajustement de dose, 80% ont obtenu une réponse clinique et la majorité d’entre eux (64%) n’ont eu besoin que d’un ajustement de 1,5 mg/kg.
Maladie de Crohn chez l’adulte
Traitement d’induction dans la maladie de Crohn active, modérée à sévère L’efficacité d’un traitement par infliximab constitué d’une dose unique a été évaluée chez 108 patients atteints de la maladie de Crohn active (Indice d’Activité de la Maladie de Crohn [CDAI] ≥ 220 et ≤ 400) lors d’une étude dose-réponse, randomisée en double aveugle, contrôlée versus placebo. Parmi ces 108 patients, 27 avaient été traités à la dose recommandée de 5 mg/kg d’infliximab. Tous les patients n’avaient pas eu de réponse satisfaisante aux traitements conventionnels préalables. Une utilisation concomitante de doses stables de produits conventionnels étant autorisée, 92% des patients ont continué à prendre ces traitements.
Le principal critère d’évaluation était la proportion de patients ayant montré une réponse clinique, définie comme une diminution du CDAI ≥ 70 points par rapport à la valeur de départ lors de
l’évaluation de la semaine 4, et n’ayant pas fait l’objet d’une augmentation de la prise des médicaments ou d’une chirurgie liée à la maladie de Crohn. Les patients ayant répondu à la semaine 4 ont été suivis jusqu’à la semaine 12. Les critères d’évaluation secondaires incluaient la proportion de patients en phase de rémission clinique à la semaine 4 (CDAI < 150) et la réponse clinique à terme.
A la semaine 4, après administration d’une dose unique, 22/27 (81%) patients traités par infliximab à la dose de 5 mg/kg ont montré une réponse clinique versus 4/25 (16%) patients sous placebo (p < 0,001). De même, à la semaine 4, 13/27 (48%) patients traités par infliximab présentaient une rémission clinique (CDAI < 150) contre 1/25 (4%) patient sous placebo. Une réponse était observée dans un délai de 2 semaines, avec une réponse maximale à 4 semaines. Lors de la dernière visite à 12 semaines, 13/27 (48%) patients traités par infliximab présentaient toujours une réponse.
Traitement d’entretien dans la maladie de Crohn active, modérée à sévère chez l’adulte L’efficacité de perfusions répétées d’infliximab a été évaluée au cours d’une étude clinique de 1 an (ACCENT I). Un total de 573 patients atteints de la maladie de Crohn active modérée à sévère (CDAI ≥ 220 et ≤ 400) ont reçu une perfusion unique de 5 mg/kg à la semaine 0. Sur les 580 patients inclus, 178 (30,7%) étaient définis comme ayant une maladie sévère (score CDAI > 300 avec un traitement concomitant par corticoïde et/ou immunosuppresseur) et correspondaient à la population définie dans l’indication (voir rubrique 4.1). A la semaine 2, la réponse clinique de tous les patients a été évaluée et les patients ont été randomisés dans l’un des 3 groupes de traitement : un groupe placebo, un groupe à la dose d’entretien de 5 mg/kg et un groupe à la dose d’entretien de 10 mg/kg. Les 3 groupes ont reçu des perfusions répétées aux semaines 2, 6, puis toutes les 8 semaines.
Sur les 573 patients randomisés, 335 (58%) ont présenté une réponse clinique à la semaine 2. Ces patients ont été classés dans le groupe des répondeurs à la semaine 2 et ont été inclus dans l’analyse principale (voir Tableau 5). Parmi les patients classés comme non-répondeurs à la semaine 2, 32% (26/81) du groupe d’entretien recevant le placebo et 42% (68/163) du groupe infliximab ont présenté une réponse clinique à la semaine 6. Par la suite, il n’y avait pas de différence entre les groupes dans le nombre de répondeurs tardifs.
Les critères d’évaluation principaux étaient la proportion de patients en rémission clinique (CDAI < 150) à la semaine 30 et le délai de perte de réponse tout au long des 54 semaines. Une réduction des corticoïdes était permise après la semaine 6.
Tableau 5 Effets sur les taux de réponse et de rémission, données issues d’ACCENT I (Répondeurs à la semaine 2) ACCENT I (Répondeurs à la semaine 2) % de patients Traitement d’entretien par Traitement d’entretien Traitement d’entretien placebo par 5 mg/kg d’infliximab par 10 mg/kg (n = 110) (n = 113) d’infliximab (valeur p) (n = 112) (valeur p) Délai médian de perte de 19 semaines 38 semaines > 54 semaines réponse tout au long des (0,002) (< 0,001) 54 semaines Semaine 30 Réponse cliniquea 27,3 51,3 59,1 (< 0,001) (< 0,001) Rémission clinique 20,9 38,9 45,5 (0,003) (< 0,001) Rémission sans 10,7 (6/56) 31,0 (18/58) 36,8 (21/57) corticoïdes (0,008) (0,001)
ACCENT I (Répondeurs à la semaine 2) % de patients Traitement d’entretien par Traitement d’entretien Traitement d’entretien placebo par 5 mg/kg d’infliximab par 10 mg/kg (n = 110) (n = 113) d’infliximab (valeur p) (n = 112) (valeur p) Semaine 54 Réponse cliniquea 15,5 38,1 47,7 (< 0,001) (< 0,001) Rémission clinique 13,6 28,3 38,4 (0,007) (< 0,001) Rémission durable sans 5,7 (3/53) 17,9 (10/56) 28,6 (16/56) corticoïdesb (0,075) (0,002) a diminution du CDAI ≥ 25% et ≥ 70 points. b CDAI < 150 aux semaines 30 et 54, et sans administration de corticoïdes au cours des 3 mois précédant la semaine 54 parmi les patients qui recevaient des corticoïdes au début de l’étude.
A partir de la semaine 14, les patients qui avaient répondu au traitement, mais qui ont par la suite perdu leur bénéfice clinique, ont été autorisés à prendre une dose d’infliximab supérieure de 5 mg/kg par rapport à celle qui leur avait été initialement attribuée. Quatre-vingt-neuf pour cent (50/56) des patients ayant perdu la réponse clinique pendant le traitement d’entretien par 5 mg/kg d’infliximab après la semaine 14 ont répondu au traitement par 10 mg/kg d’infliximab. Une amélioration des paramètres de qualité de vie et une diminution des hospitalisations dues à la maladie ainsi que le recours aux corticoïdes ont été observés chez les groupes de traitement d’entretien par infliximab comparés au groupe d’entretien par placebo aux semaines 30 et 54.
L’infliximab avec ou sans azathioprine a été évalué lors d’une étude clinique randomisée, en double aveugle, versus un comparateur actif (SONIC) chez 508 patients adultes atteints de la maladie de Crohn dans sa forme modérée à sévère (CDAI ≥ 220 et ≤ 450), naïfs d’agents biologiques ainsi que d’immunosuppresseurs et dont la durée médiane de la maladie était de 2,3 ans. A l’inclusion, 27,4% des patients recevaient des corticoïdes par voie systémique, 14,2% du budésonide et 54,3% du 5-ASA. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit de l’azathioprine en monothérapie, soit de l’infliximab en monothérapie ou de l’infliximab et de l'azathioprine en association. L'infliximab a été administré à la dose de 5 mg/kg aux semaines 0, 2, 6, puis toutes les 8 semaines. L’azathioprine a été donnée à une dose de 2,5 mg/kg par jour.
Le critère principal de l’étude était la rémission clinique sans corticoïde à la semaine 26, définie par des patients en rémission clinique (CDAI < 150) qui n’ont pas reçu de corticoïde oral (prednisolone ou équivalent) ou de budésonide à une dose > 6 mg/jour pendant au moins 3 semaines. Voir les résultats dans le Tableau 6. La proportion de patients avec une cicatrisation des muqueuses à la semaine 26 était significativement plus élevée dans le groupe infliximab et azathioprine en association (43,9%, p < 0,001) et le groupe infliximab en monothérapie (30,1%, p = 0,023) que dans le groupe azathioprine en monothérapie (16,5%).
Tableau 6 Pourcentage de patients ayant obtenu une rémission clinique sans corticoïde à la semaine 26, SONIC Infliximab + Azathioprine en Infliximab en azathioprine en monothérapie monothérapie association Semaine 26 Tous les patients randomisés 30,0% (51/170) 44,4% (75/169) 56,8% (96/169) (p = 0,006)* (p < 0,001)* * Les valeurs de p représentent chaque groupe de traitement par infliximab vs azathioprine en monothérapie.
Des tendances similaires dans l’obtention d’une rémission clinique sans corticoïde ont été observées à la semaine 50. De plus, une amélioration de la qualité de vie mesurée par IBDQ a été observée avec l’infliximab.
Traitement d’induction dans la maladie de Crohn active, fistulisée L’efficacité a été évaluée lors d’une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo chez 94 patients présentant une maladie de Crohn fistulisée qui avaient des fistules présentes depuis au moins 3 mois. Trente et un de ces patients ont été traités avec 5 mg/kg d’infliximab. Environ 93% des patients avaient reçu préalablement un traitement antibiotique ou immunosuppresseur.
L’utilisation concomitante de doses stables de traitements conventionnels étant autorisée, et 83% des patients ont continué à recevoir au moins l’un de ces traitements. Les patients ont reçu trois doses de placebo ou d’infliximab aux semaines 0, 2 et 6. Le suivi des patients s’est poursuivi pendant 26 semaines. Le principal critère d’évaluation était la proportion de patients ayant montré une réponse clinique, définie comme une réduction ≥ 50% par rapport à la valeur de départ du nombre de fistules s’évacuant sur légère compression sur au moins deux visites consécutives (à 4 semaines d’intervalle), sans augmentation de prise de médicaments ou chirurgie liée à la maladie de Crohn.
Soixante-huit pour cent (21/31) des patients traités par infliximab à la dose de 5 mg/kg ont répondu contre 26% (8/31) des patients sous placebo (p = 0,002). Le délai médian de survenue de la réponse a été de 2 semaines dans le groupe traité par infliximab. La durée médiane de la réponse a été de 12 semaines. En outre, la fermeture de toutes les fistules est survenue chez 55% des patients recevant de l’infliximab, contre 13% des patients traités par placebo (p = 0,001). Traitement d’entretien dans la maladie de Crohn active, fistulisée L’efficacité de perfusions répétées d’infliximab chez les patients atteints de la maladie de Crohn fistulisée a été évaluée au cours d’une étude clinique qui a duré un an (ACCENT II). Un total de 306 patients ont reçu 3 doses de 5 mg/kg d’infliximab aux semaines 0, 2 et 6. A l’inclusion, 87% des patients avaient des fistules périanales, 14% des fistules abdominales, 9% des fistules rectovaginales. Le score CDAI médian était de 180. A la semaine 14, la réponse clinique a été évaluée chez 282 patients qui ont été randomisés pour recevoir soit du placebo, soit 5 mg/kg d’infliximab toutes les 8 semaines jusqu’à la semaine 46.
Le critère d’évaluation principal qui était le délai entre la randomisation et la perte de réponse (voir Tableau 7) a été analysé chez les répondeurs à la semaine 14 (195/282). Une réduction des corticoïdes était permise après la semaine 6.
Tableau 7 Effets sur le taux de réponse, données issues d’ACCENT II (Répondeurs à la semaine 14) ACCENT II (Répondeurs à la semaine 14) Traitement d’entretien par Traitement d’entretien Valeur p placebo par infliximab (n = 99) (5 mg/kg) (n = 96) Délai médian de perte de 14 semaines > 40 semaines < 0,001 réponse tout au long des 54 semaines Semaine 54 Réponse sur les 23,5 46,2 0,001 fistules (%)a Réponse complète sur les 19,4 36,3 0,009 fistules (%)b a diminution de ≥ 50% du nombre de fistules avec écoulement par rapport aux valeurs initiales sur une période ≥ 4 semaines. b absence totale de fistules avec écoulement.
A partir de la semaine 22, les patients qui avaient initialement répondu au traitement, mais qui ont par la suite perdu leur réponse, ont été éligibles à un nouveau traitement actif toutes les 8 semaines à une dose d’infliximab supérieure de 5 mg/kg par rapport à celle qui leur avait été initialement attribuée. Chez les patients du groupe traités par 5 mg/kg d’infliximab ayant changé de traitement en raison d’une perte de réponse sur les fistules après la semaine 22, 57% (12/21) ont répondu au nouveau traitement par 10 mg/kg d’infliximab toutes les 8 semaines.
Aucune différence significative n’a été observée entre le placebo et l’infliximab pour ce qui est de la proportion de patients ayant eu toutes leurs fistules maintenues fermées tout au long des 54 semaines, pour des symptômes tels que proctalgies, abcès et infection du tractus urinaire ou l’apparition de nouvelles fistules développées au cours du traitement.
Le traitement d’entretien par infliximab toutes les 8 semaines a réduit significativement les hospitalisations et les interventions chirurgicales dues à la maladie par rapport au placebo. Par ailleurs, une diminution de la prise de corticoïdes et des améliorations de la qualité de vie ont été observées.
Rectocolite hémorragique chez l’adulte
L’efficacité et la tolérance de l’infliximab ont été évaluées au cours de deux études cliniques (ACT 1 et ACT 2) randomisées, en double aveugle, contre placebo, chez des patients adultes atteints de rectocolite hémorragique modérée à sévère (score de Mayo de 6 à 12 dont un score ≥ 2 pour l’endoscopie) ayant une réponse clinique inadéquate aux traitements conventionnels (corticoïdes oraux, aminosalicylates et/ou immunomodulateurs [6-mercaptopurine, azathioprine]). Des doses stables concomitantes d’aminosalicylates oraux, de corticoïdes, et/ou d’immunomodulateurs étaient autorisées. Dans les deux études, les patients étaient randomisés pour recevoir soit du placebo, soit de l’infliximab 5 mg/kg ou de l’infliximab 10 mg/kg aux semaines 0, 2, 6, 14 et 22, et dans ACT 1 aux semaines 30, 38, et 46. Une réduction des corticoïdes était permise après la semaine 8.
Tableau 8 Effets sur la réponse clinique, la rémission clinique et la cicatrisation des muqueuses aux semaines 8 et 30. Données groupées d’ACT 1 et ACT 2. Infliximab Tous groupes Placebo 5 mg/kg 10 mg/kg confondus Patients randomisés 244 242 242 484 Pourcentage de patients en réponse clinique et en réponse clinique durable Réponse clinique à la semaine 8a 33,2% 66,9% 65,3% 66,1% Réponse clinique à la semaine 30a 27,9% 49,6% 55,4% 52,5% Réponse durable (Réponse clinique à la fois à la semaine 8 et à la 19,3% 45,0% 49,6% 47,3% semaine 30)a Pourcentage de patients en rémission clinique et en rémission clinique durable Rémission clinique à la semaine 8a 10,2% 36,4% 29,8% 33,1% Rémission clinique à la semaine 30a 13,1% 29,8% 36,4% 33,1% Rémission durable (en rémission à la fois à la semaine 8 et à la semaine 30)a 5,3% 19,0% 24,4% 21,7% Pourcentage de patients avec une cicatrisation des muqueuses Cicatrisation des muqueuses à la semaine 8a 32,4% 61,2% 60,3% 60,7% Cicatrisation des muqueuses à la semaine 30a 27,5% 48,3% 52,9% 50,6% a p < 0,001, pour chaque groupe de traitement par infliximab vs placebo.
L’efficacité de l’infliximab a été évaluée dans l’étude ACT 1 durant 54 semaines. A la semaine 54, la proportion de patients dans le groupe infliximab toutes doses confondues ayant montré une réponse clinique est de 44,9% comparé à 19,8% dans le groupe placebo (p < 0,001). Le taux de rémission clinique et de cicatrisation des muqueuses est plus important dans le groupe de patients recevant de l’infliximab toutes doses confondues comparé au groupe placebo à la semaine 54 (34,6% vs 16,5%, p < 0,001 et 46,1% vs 18,2%, p < 0,001, respectivement). Les proportions de patients en réponse durable ou rémission durable à la semaine 54, étaient plus élevées dans le groupe infliximab toutes doses confondues comparé au groupe placebo (37,9% vs 14,0%, p < 0,001 ; et 20,2% vs 6,6%, p < 0,001, respectivement).
Un taux plus élevé de patients ont pu arrêter les corticoïdes tout en restant en rémission clinique dans le groupe infliximab toutes doses confondues comparé au groupe placebo à la semaine 30 (22,3%
vs 7,2%, p < 0,001, données poolées de ACT 1 & ACT 2) comme à la semaine 54 (21,0% vs 8,9%, p = 0,022, données de ACT 1).
Les données poolées issues des études ACT 1 et ACT 2 et leurs extensions, analysées depuis l’inclusion jusqu’à la semaine 54, ont montré, sous traitement par infliximab, une réduction des hospitalisations et des actes chirurgicaux imputables à la rectocolite hémorragique. Le nombre d’hospitalisations liées à la rectocolite hémorragique était significativement plus faible dans les groupes de traitement par infliximab 5 et 10 mg/kg que dans le groupe placebo (nombre moyen d’hospitalisations pour 100 patients-années : 21 et 19 vs 40 dans le groupe placebo ; p = 0,019 et p = 0,007, respectivement). Le nombre d’actes chirurgicaux liés à la rectocolite hémorragique était également plus faible dans les groupes de traitement par infliximab 5 et 10 mg/kg que dans le groupe placebo (nombre moyen d’actes chirurgicaux pour 100 patients-années : 22 et 19 vs 34 ; p = 0,145 et p = 0,022, respectivement).
La proportion de patients ayant subi une colectomie à n’importe quel moment durant les 54 semaines qui ont suivi la première perfusion du produit à l’étude, a été déterminée et poolée à partir des études ACT 1 et ACT 2 et leurs extensions. Moins de patients ont subi de colectomie dans le groupe de traitement par infliximab 5 mg/kg (28/242 ou 11,6% [NS]) et dans le groupe de traitement par infliximab 10 mg/kg (18/242 ou 7,4% [p = 0,011]) que dans le groupe placebo (36/244 ; 14,8%). La réduction de l’incidence de la colectomie a été également évaluée dans une autre étude randomisée en double aveugle (C0168Y06) chez des patients hospitalisés (n = 45) ayant une rectocolite hémorragique modérée à sévère qui n’ont pas répondu aux corticoïdes intraveineux et qui étaient par conséquent à un risque plus élevé de colectomie. Un nombre significativement plus faible de colectomies est apparu au cours des 3 mois d’étude chez les patients qui ont reçu une dose unique de 5 mg/kg d’infliximab en comparaison aux patients qui ont reçu du placebo (29,2% vs 66,7% respectivement, p = 0,017).
Dans ACT 1 et ACT 2, l’infliximab a amélioré la qualité de vie des patients, ce qui a été confirmé à la fois par une amélioration statistiquement significative d’un outil de mesure spécifique à la maladie, l’IBDQ, et par l’amélioration de la forme abrégée du questionnaire général SF-36 à 36 items.
Spondylarthrite ankylosante chez l’adulte
L’efficacité et la tolérance de l’infliximab ont été évaluées au cours de deux études multicentriques, en double aveugle, contrôlées contre placebo chez des patients atteints de spondylarthrite ankylosante active (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index [BASDAI] score ≥ 4 et douleur rachidienne ≥ 4 sur une échelle de 1-10).
Dans la première étude (P01522), qui a eu une phase en double aveugle de 3 mois, 70 patients ont reçu soit 5 mg/kg d’infliximab, soit du placebo aux semaines 0, 2, 6 (35 patients dans chaque groupe). A la semaine 12, les patients du groupe placebo ont changé leur traitement pour de l’infliximab 5 mg/kg toutes les 6 semaines jusqu’à la semaine 54. Après la première année de l’étude, 53 patients ont poursuivi une phase d’extension en ouvert jusqu’à la semaine 102.
Dans la seconde étude clinique (ASSERT), 279 patients ont été randomisés pour recevoir soit du placebo (Groupe 1, n = 78), soit 5 mg/kg d’infliximab (Groupe 2, n = 201) aux semaines 0, 2 et 6 puis toutes les 6 semaines jusqu’à la semaine 24. Ensuite, tous les patients ont poursuivi sous infliximab toutes les 6 semaines jusqu’à la semaine 96. Les patients du Groupe 1 ont reçu 5 mg/kg d’infliximab. Dans le Groupe 2, à partir de la perfusion de la semaine 36, les patients qui avaient un BASDAI ≥ 3 lors de deux visites consécutives, ont reçu alors 7,5 mg/kg d’infliximab toutes les 6 semaines jusqu’à la semaine 96.
Dans ASSERT, l’amélioration des signes et symptômes était observée dès la semaine 2. A la semaine 24, le nombre de répondeurs ASAS 20 était de 15/78 (19%) dans le groupe placebo, et de 123/201 (61%) dans le groupe infliximab 5 mg/kg (p < 0,001). Dans le groupe 2, 95 patients ont poursuivi à 5 mg/kg toutes les 6 semaines. A la semaine 102, 80 patients étaient toujours sous traitement par infliximab et parmi eux, 71 (89%) étaient répondeurs ASAS 20.
Dans la P01522, l’amélioration des signes et symptômes était également observée dès la semaine 2. A la semaine 12, le nombre de répondeurs BASDAI 50 était de 3/35 (9%) dans le groupe placebo, et de 20/35 (57%) dans le groupe infliximab 5 mg/kg (p < 0,01). Cinquante-trois patients ont poursuivi à 5 mg/kg toutes les 6 semaines. A la semaine 102, 49 patients étaient toujours sous traitement par infliximab et parmi eux, 30 (61%) étaient répondeurs BASDAI 50.
Dans les deux études, la fonction physique et la qualité de vie mesurées par BASFI et la composante physique du score SF-36 ont été également améliorées de façon significative.
Rhumatisme psoriasique chez l’adulte
L’efficacité et la tolérance ont été évaluées au cours de deux études multicentriques, en double aveugle, contrôlées contre placebo chez des patients atteints de rhumatisme psoriasique.
Dans la première étude clinique (IMPACT), l’efficacité et la tolérance de l’infliximab ont été étudiées chez 104 patients atteints d’un rhumatisme psoriasique polyarticulaire actif. Durant la phase de 16 semaines en double aveugle, les patients ont reçu soit 5 mg/kg d’infliximab, soit du placebo aux semaines 0, 2, 6 et 14 (52 patients dans chaque groupe). A partir de la semaine 16, les patients sous placebo ont été transférés dans le groupe de traitement par infliximab et tous les patients ont reçu par la suite 5 mg/kg d’infliximab toutes les 8 semaines jusqu’à la semaine 46. Après la première année de l’étude, 78 patients ont poursuivi dans une phase d’extension en ouvert jusqu’à la semaine 98. Dans la seconde étude clinique (IMPACT 2), l’efficacité et la tolérance de l’infliximab ont été étudiées chez 200 patients atteints d’un rhumatisme psoriasique actif (≥ 5 articulations enflées et ≥ 5 articulations douloureuses). Quarante-six pour cent des patients avaient des doses stables de méthotrexate (≤ 25 mg/semaine). Durant la phase de 24 semaines en double aveugle, les patients ont reçu soit 5 mg/kg d’infliximab, soit du placebo aux semaines 0, 2, 6, 14 et 22 (100 patients dans chaque groupe). A la semaine 16, 47 patients sous placebo ayant < 10% d’amélioration par rapport à l’inclusion en ce qui concerne les articulations enflées et douloureuses sont passés dans le groupe d’induction avec infliximab (échappement précoce). A la semaine 24, tous les patients sous placebo sont passés dans le groupe d’induction avec infliximab. Chez tous les patients, l’administration s’est poursuivie jusqu’à la semaine 46.
Les résultats clés d’efficacité d’IMPACT et d’IMPACT 2 sont montrés dans le Tableau 9 ci-après :
Tableau 9 Effets sur ACR et PASI dans IMPACT et IMPACT 2 IMPACT IMPACT 2* Placebo Infliximab Infliximab Placebo Infliximab Infliximab (semaine (semaine 16) (semaine (semaine 24) (semaine 24) (semaine 54) 16) 98) Patients randomisés 52 52 N/Aa 100 100 100
Réponse ACR (% de patients) N 52 52 78 100 100 100 Réponse ACR 20* 5 (10%) 34 (65%) 48 (62%) 16 (16%) 54 (54%) 53 (53%) Réponse ACR 50* 0 (0%) 24 (46%) 35 (45%) 4 (4%) 41(41%) 33 (33%) Réponse ACR 70* 0 (0%) 15 (29%) 27 (35%) 2 (2%) 27 (27%) 20 (20%)
IMPACT IMPACT 2* Placebo Infliximab Infliximab Placebo Infliximab Infliximab (semaine (semaine 16) (semaine (semaine 24) (semaine 24) (semaine 54) 16) 98) Réponse PASI (% de patients)b N 87 83 82 Réponse 1 (1%) 50 (60%) 40 (48,8%) PASI 75** * analyse en ITT où les sujets pour lesquels des données étaient manquantes ont été inclus comme non répondeurs. a les données à la semaine 98 pour IMPACT comprennent les patients sous placebo qui sont passés sous infliximab et ceux sous infliximab qui sont entrés dans la phase d’extension en ouvert. b Basés sur les patients ayant un PASI > 2,5 à l’inclusion pour IMPACT, et les patients ayant un psoriasis impliquant une surface corporelle > 3% à l’inclusion pour IMPACT 2. ** La réponse PASI 75 pour IMPACT n’était pas incluse en raison d’un N faible ; p < 0,001 pour l’infliximab vs placebo à la semaine 24 pour IMPACT 2.
Dans IMPACT et IMPACT 2, les réponses cliniques ont été observées dès la semaine 2 et ont été maintenues respectivement jusqu’aux semaines 98 et 54. L’efficacité a été démontrée avec ou sans méthotrexate en association. Des réductions des paramètres caractéristiques de l’activité du rhumatisme psoriasique dans ses manifestations périphériques (comme le nombre d’articulations enflées, le nombre d’articulations douloureuses/sensibles, de dactylites et la présence d’enthésite) ont été observées chez les patients du groupe infliximab.
Les changements radiographiques ont été évalués dans IMPACT 2. Des radiographies des mains et des pieds ont été réalisées au début de l’étude, puis aux semaines 24 et 54. Le traitement par infliximab a ralenti la destruction articulaire périphérique comparé au traitement par placebo à la semaine 24 du critère principal d’évaluation, mesuré par la variation du score vdH-S total modifié par rapport aux valeurs initiales (le score moyen ± ET a été de 0,82 ± 2,62 dans le groupe placebo contre -0,70 ± 2,53 dans le groupe infliximab ; p < 0,001). Dans le groupe infliximab, la variation moyenne du score vdH-S total modifié est restée inférieure à 0 à la semaine d’évaluation 54.
Les patients du groupe infliximab ont montré une amélioration significative des capacités fonctionnelles mesurée par le HAQ. Une amélioration significative de la qualité de vie a aussi bien été démontrée que mesurée par les scores résumés des composantes physiques et mentales du SF-36 dans IMPACT 2.
Psoriasis chez l’adulte
L’efficacité de l’infliximab a été évaluée au cours de deux études multicentriques, randomisées, en double aveugle : SPIRIT et EXPRESS. Les patients dans les deux études avaient du psoriasis en plaques (≥ 10% de la surface corporelle et un score Psoriasis Area and Severity Index [PASI] ≥ 12). Le critère principal dans les deux études était le pourcentage de patients qui avaient amélioré de 75% leur PASI entre l’inclusion et la semaine 10.
SPIRIT a évalué l’efficacité du traitement d’induction par l’infliximab chez 249 patients atteints de psoriasis en plaques qui avaient reçu auparavant une puvathérapie ou un traitement systémique. Les patients ont reçu des perfusions soit d’infliximab 3 ou 5 mg/kg, soit de placebo aux semaines 0, 2 et 6. Les patients ayant un score PGA [Physician Global Assessment] ≥ 3 étaient éligibles pour une perfusion supplémentaire du même traitement à la semaine 26. Dans l’étude SPIRIT, la proportion de patients ayant eu une réponse PASI 75 à la semaine 10 était de 71,7% dans le groupe infliximab 3 mg/kg, 87,9% dans le groupe infliximab 5 mg/kg, et 5,9% dans le groupe placebo (p < 0,001). A la semaine 26, vingt semaines après la dernière dose d’induction, 30% des patients dans le groupe infliximab 5 mg/kg et 13,8% des patients dans le groupe infliximab 3 mg/kg étaient répondeurs PASI 75. Entre les semaines 6 et 26, les symptômes du psoriasis sont progressivement réapparus avec un délai médian de rechute de la maladie > 20 semaines. Aucun rebond n’a été observé.
EXPRESS a évalué l’efficacité du traitement d’induction et d’entretien par l’infliximab chez 378 patients atteints de psoriasis en plaques. Les patients ont reçu des perfusions de 5 mg/kg d’infliximab ou de placebo aux semaines 0, 2 et 6 suivies d’un traitement d’entretien toutes les 8 semaines jusqu’à la semaine 22 dans le groupe placebo et jusqu’à la semaine 46 pour le groupe infliximab. A la semaine 24, le groupe placebo est passé dans le groupe d’induction par infliximab (5 mg/kg) puis dans le groupe d’entretien par infliximab (5 mg/kg). L’état des ongles dans le psoriasis a été évalué en utilisant le Nail Psoriasis Severity Index (NAPSI). Au total, 71,4% des patients avaient reçu un traitement antérieur par puvathérapie, méthotrexate, ciclosporine ou acitrétine, bien qu’ils n’aient pas été nécessairement résistants à ces traitements. Les résultats clés sont présentés dans le Tableau 10. Chez les patients traités par infliximab, des réponses PASI 50 significatives étaient visibles à la première visite (semaine 2) et des réponses PASI 75 à la seconde visite (semaine 6). L’efficacité était similaire dans le sous-groupe de patients qui avaient été exposés à des traitements systémiques antérieurs en comparaison avec la population globale de l’étude.
Tableau 10 Résumé de la réponse PASI, réponse PGA et pourcentage de patients ayant tous les ongles sains aux semaines 10, 24 et 50. EXPRESS Placebo → Infliximab 5 mg/kg Infliximab (à la semaine 24) 5 mg/kg Semaine 10 N 77 301 ≥ 90% d’amélioration 1 (1,3%) 172 (57,1%)a ≥ 75% d’amélioration 2 (2,6%) 242 (80,4%)a ≥ 50% d’amélioration 6 (7,8%) 274 (91,0%) PGA de 0 (absence de lésions) ou 1 (lésions minimes) 3 (3,9%) 242 (82,9%)ab PGA de 0 (absence de lésions), 1 (lésions minimes) ou 2 (lésions légères) 14 (18,2%) 275 (94,2%)ab Semaine 24 N 77 276 ≥ 90% d’amélioration 1 (1,3%) 161 (58,3%)a ≥ 75% d’amélioration 3 (3,9%) 227 (82,2%)a ≥ 50% d’amélioration 5 (6,5%) 248 (89,9%) PGA de 0 (absence de lésions) ou 1 (lésions minimes) 2 (2,6%) 203 (73,6%)a PGA de 0 (absence de lésions), 1 (lésions minimes) ou 2 (lésions légères) 15 (19,5%) 246 (89,1%)a Semaine 50 N 68 281 ≥ 90% d’amélioration 34 (50,0%) 127 (45,2%) ≥ 75% d’amélioration 52 (76,5%) 170 (60,5%) ≥ 50% d’amélioration 61 (89,7%) 193 (68,7%) PGA de 0 (absence de lésions) ou 1 (lésions minimes) 46 (67,6%) 149 (53,0%) PGA de 0 (absence de lésions), 1 (lésions minimes) ou 2 (lésions légères) 59 (86,8%) 189 (67,3%)
Placebo → Infliximab 5 mg/kg Infliximab (à la semaine 24) 5 mg/kg Tous les ongles sainsc Semaine 10 1/65 (1,5%) 16/235 (6,8%) Semaine 24 3/65 (4,6%) 58/223 (26,0%)a Semaine 50 27/64 (42,2%) 92/226 (40,7%) a p < 0,001, pour chacun des groupes de traitement par infliximab vs placebo. b n = 292. c L’analyse était basée sur les sujets qui avaient à l’état initial un psoriasis des ongles (81,8% des sujets). Les scores NAPSI moyen à l’initial étaient de 4,6 et 4,3 dans les groupes infliximab et placebo.
Des améliorations significatives du DLQI (p < 0,001) et des composantes mentales et physiques du SF-36 (p < 0,001 pour chacune des composantes comparées) par rapport à l’état initial étaient démontrées.
Population pédiatrique
Maladie de Crohn chez l’enfant (de 6 à 17 ans)
Dans l’étude REACH, 112 patients (de 6 à 17 ans, âge médian de 13,0 ans) atteints de maladie de Crohn active, modérée à sévère (PCDAI médian de 40) et ayant eu une réponse inadéquate aux thérapies conventionnelles ont reçu 5 mg/kg d’infliximab aux semaines 0, 2 et 6. Tous les patients devaient être sous une dose stable de 6-MP, AZA ou MTX (35% ont reçu également des corticoïdes à l’inclusion). Les patients répondeurs cliniquement à la semaine 10, évalués par l’investigateur, ont été randomisés et ont reçu 5 mg/kg d’infliximab soit toutes les 8 semaines, soit toutes les 12 semaines en traitement d’entretien. En cas de perte de réponse au cours du traitement d’entretien, le passage à une dose plus élevée (10 mg/kg) et/ou à un intervalle plus court entre chaque dose (toutes les 8 semaines) était autorisé. Trente-deux (32) enfants évaluables ont changé de régime (9 sujets dans le groupe d’entretien toutes les 8 semaines et 23 sujets dans le groupe d’entretien toutes les 12 semaines). Vingt-quatre de ces patients (75,0%) ont retrouvé une réponse clinique après cette modification. La proportion de sujets ayant une réponse à la semaine 10 était de 88,4% (99/112). La proportion de sujets ayant atteint une rémission clinique à la semaine 10 était de 58,9% (66/112). A la semaine 30, la proportion de sujets en rémission clinique était plus élevée dans le groupe de traitement d’entretien toutes les 8 semaines (59,6%, 31/52) que dans celui toutes les 12 semaines (35,3%, 18/51 ; p = 0,013). A la semaine 54, les résultats étaient de 55,8% (29/52) et 23,5% (12/51) dans les groupes de traitement d’entretien toutes les 8 semaines et toutes les 12 semaines, respectivement (p < 0,001).
Les données concernant les fistules proviennent des scores PCDAI. Sur les 22 sujets ayant des fistules à l’inclusion, 63,6% (14/22), 59,1% (13/22) et 68,2% (15/22) avaient une réponse clinique complète sur la fistule aux semaines 10, 30 et 54, respectivement, tous groupes de traitement confondus (toutes les 8 semaines et toutes les 12 semaines).
De plus, des améliorations statistiquement et cliniquement significatives de la qualité de vie et de la taille, ainsi qu’une réduction significative du recours aux corticoïdes par rapport à l’inclusion, ont été observés.
Rectocolite hémorragique chez l’enfant (6 à 17 ans)
La tolérance et l’efficacité de l’infliximab ont été évaluées au cours d’une étude clinique (C0168T72) multicentrique, randomisée, ouverte en groupes parallèles chez 60 enfants âgés de 6 à 17 ans (âge médian : 14,5 ans) atteints de rectocolite hémorragique active modérée à sévère (score de Mayo de 6 à 12 ; sous-score endoscopique ≥ 2) ayant une réponse inadéquate aux traitements conventionnels. A l’inclusion, 53% des patients recevaient un traitement immunomodulateur (6-MP, AZA et/ou MTX) et
62% des patients recevaient des corticoïdes. L’arrêt des immunomodulateurs et la diminution des corticoïdes étaient permis après la semaine 0.
Tous les patients ont reçu en traitement d’induction des perfusions d’infliximab à 5 mg/kg aux semaines 0, 2 et 6. Les patients non répondeurs à la semaine 8 (n = 15) ne recevaient plus de médicament et étaient suivis pour la tolérance. A la semaine 8, 45 patients ont été randomisés soit dans le groupe infliximab 5 mg/kg toutes les 8 semaines, soit dans le groupe infliximab 5 mg/kg toutes les 12 semaines en traitement d’entretien.
A la semaine 8, la proportion de patients ayant une réponse clinique était de 73,3% (44/60). La réponse clinique à la semaine 8 était similaire que les patients aient reçu ou non à l’inclusion un immunomodulateur de manière concomittante. A la semaine 8, la rémission clinique mesurée par le score PUCAI (Paediatric Ulcerative Colitis Activity Index) était de 33,3% (17/51).
A la semaine 54, la proportion de patients ayant une rémission clinique, selon le score de PUCAI était de 38% (8/21) dans le groupe recevant le traitement d’entretien toutes les 8 semaines et de 18% (4/22) dans le groupe recevant le traitement d’entretien toutes les 12 semaines. Pour les patients recevant des corticoïdes à l’inclusion, la proportion de patients ayant une rémission sans corticoïdes à la semaine 54 était de 38,5% (5/13) dans le groupe recevant le traitement d’entretien toutes les 8 semaines et de 0% (0/13) dans le groupe recevant le traitement d’entretien toutes les 12 semaines.
Dans cette étude, il y avait plus de patients âgés de 12 à 17 ans que de patients âgés de 6 à 11 ans (45/60 contre 15/60). Bien que le nombre de patients dans chacun des sous-groupes soit insuffisant pour tirer des conclusions définitives sur les effets de l’âge, un nombre plus élevé d’augmentation de dose ou d’interruption de traitement pour efficacité insuffisante a été rapporté chez les patients les plus jeunes.
Autres indications pédiatriques
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec le médicament de référence à base d’infliximab dans tous les sous- groupes de la population pédiatrique dans la polyarthrite rhumatoïde, l’arthrite juvénile idiopathique, le rhumatisme psoriasique, la spondylarthrite ankylosante, le psoriasis et la maladie de Crohn (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • anticorps anti-ADN double brin positif

  • anticorps anti-médicament

  • anticorps antinucléaires positifs

  • céphalée

  • douleur

  • douleur abdominale

  • grippe

  • herpès

  • infection

  • infection des voies aériennes supérieures

  • infection virale

  • nausée

  • réaction liée à la perfusion

  • sinusite

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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