Imipramine chlorhydrate 10 mg comprimé
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé enrobé
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Posologie
DEPRESSION:
La posologie usuelle pour le traitement de la dépression varie de 75 à 150 mg par jour.
La posologie initiale est le plus souvent de 75 mg mais elle peut être adaptée individuellement dans la fourchette des doses recommandées. Cette posologie sera éventuellement réévaluée après 3 semaines de traitement effectif à doses efficaces.
Durée de traitement
Le traitement par antidépresseur est symptomatique.
Le traitement d'un épisode est de plusieurs mois (habituellement de l'ordre de 6 mois) afin de prévenir les risques de rechute de l'épisode dépressif.
ENURESIE (à partir de 6 ans)
L'augmentation des doses, si nécessaire, se fera de façon progressive.
De 6 à 12 ans: 1 à 3 comprimés à 10 mg par jour (10 à 30 mg d'imipramine).
Plus de 12 ans: 2 à 5 comprimés à 10 mg par jour (20 à 50 mg d'imipramine).
Les posologies préconisées sont faibles par rapport à celles utilisées dans la dépression. L'effet anticholinergique périphérique constitue un avantage dans cette indication.
DOULEURS NEUROPATHIQUES DE L'ADULTE
Le traitement doit débuter à doses faibles: 10 à 25 mg par jour. La dose est ensuite progressivement augmentée, par palier de 10 à 25 mg toutes les semaines, selon la tolérance. La posologie est individuelle (25 à 300 mg/jour), une dose quotidienne de 25 à 75 mg est généralement suffisante.
Le traitement d'entretien doit se faire à la plus petite dose efficace, et l'intérêt du traitement doit être réévalué de façon périodique.
Populations à risques
Sujet âgé
Le traitement sera initié à posologie faible, c'est-à-dire en pratique à la moitié de la posologie minimale recommandée (voir rubrique 5.2). L'augmentation des doses, si nécessaire, sera progressive, en pratiquant une surveillance clinique: les effets indésirables des imipraminiques peuvent en effet avoir des conséquences graves chez la personne âgée (chutes, confusions).
Insuffisance hépatique et rénale
Il convient de diminuer la posologie (voir rubrique 5.2). Tofranil doit être administré avec prudence chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère à modérée ou d'une insuffisance rénale.
Cependant, il ne doit pas être administré chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère.
Population pédiatrique
Chez les enfants et adolescents, il n'existe pas suffisamment de preuve de l'efficacité et de la tolérance de TOFRANIL dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs et les douleurs neuropathiques. L'utilisation de TOFRANIL chez les enfants et adolescents est déconseillée dans ces indications.
Il n'existe pas de donnée sur l'utilisation de TOFRANIL dans le traitement de l'énurésie chez les enfants de moins de 6 ans.
Utiliser les doses adaptés de comprimés (10 ou 25 mg) en fonction de la dose journalière prescrite.
Arrêt du traitement :
Un arrêt brutal ou une réduction brutale des doses doivent être évités du fait de la survenue possible de symptômes de sevrage (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Mode d'administration
Les caractéristiques pharmacocinétiques de ce médicament autorisent une seule prise journalière, pendant les repas ou à distance de ceux-ci. Il peut être nécessaire, selon les cas, de prendre le médicament au plus tard vers 16 heures, afin de prévenir une éventuelle insomnie.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Enfant et Adolescent, Jusqu'à 18 ans
Infarctus du myocarde récent
Insuffisance hépatique sévère
Patient à risque de glaucome par fermeture de l'angle
Patient à risque de rétention urinaire
Source : ANSM
Interactions
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> IMAO irréversiblesContre-indication
antidépresseurs imipraminiques <> antihypertenseurs centrauxAssociation DECONSEILLEE
antidépresseurs imipraminiques <> sympathomimétiques alpha et bêta (voie IM et IV)Association DECONSEILLEE
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> IMAO-A réversibles, y compris oxazolidinones et bleu de méthylèneAssociation DECONSEILLEE
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> sympathomimétiques alpha et bêta (voie IM et IV)Association DECONSEILLEE
antidépresseurs imipraminiques <> adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous-cutanée)Précaution d'Emploi
antidépresseurs imipraminiques <> inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotoninePrécaution d'Emploi
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous-cutanée)Précaution d'Emploi
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> cobimétinibPrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
antidépresseurs imipraminiques <> bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaqueA prendre en compte
antidépresseurs imipraminiques <> orlistatA prendre en compte
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
médicaments abaissant le seuil épileptogène <> autres médicaments abaissant le seuil épileptogèneA prendre en compte
médicaments atropiniques <> anticholinestérasiquesA prendre en compte
médicaments atropiniques <> autres médicaments atropiniquesA prendre en compte
médicaments atropiniques <> morphiniquesA prendre en compte
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> anti-inflammatoires non stéroïdiensA prendre en compte
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> antiagrégants plaquettairesA prendre en compte
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> anticoagulants orauxA prendre en compte
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> orlistatA prendre en compte
médicaments à l'origine d'un syndrome sérotoninergique <> autres médicaments à l'origine d'un syndrome sérotoninergiqueA prendre en compte
médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique (sauf inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5) <> dapoxétineA prendre en compte
médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique <> médicaments abaissant la pression artérielleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
D'après l'expérience acquise sur l'homme, l'imipramine est susceptible de provoquer des troubles du développement lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.
Des rapports isolés ayant mis en évidence une possible relation entre l'administration d'antidépresseurs tricycliques et des effets indésirables sur le foetus (troubles du développement), Tofranil doit donc être utilisé après un examen des bénéfices pour la mère et du risque pour le foetus.
Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse et si possible en monothérapie.
A ce jour, les données semblent exclure un risque malformatif particulier de l'imipramine.
Chez les nouveau-nés, de mères traitées en fin de grossesse par un antidépresseur imipraminique, des signes d'imprégnation (notamment atropiniques) et/ou de sevrage ont parfois été décrits :
-
Troubles neurologiques dans la première semaine de vie (hypotonie, hyperexcitabilité, trémulations, voire exceptionnellement convulsions) ;
-
Troubles respiratoires (polypnées, accès de cyanose, voire exceptionnellement détresse respiratoire);
-
Troubles digestifs (difficulté de mise en route de l'alimentation, retard à l'émission du méconium et distension abdominale).
Tous ces signes apparaissent dans les premiers jours de vie et sont le plus souvent de courte durée et peu sévères.
Compte tenu de ces données, l'utilisation de l'imipramine est possible quel que soit le terme de la grossesse. La surveillance du nouveau-né tiendra compte des effets précédemment décrits.
Allaitement
Le passage dans le lait maternel est mal connu mais probablement faible; néanmoins, par mesure de précaution, l'allaitement est à éviter pendant la durée du traitement.
Fertilité
Aucune donnée disponible.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : antidépresseur tricyclique. Inhibiteur de la recapture de la noradrenaline et de la sérotonine. Inhibiteur non sélectif de la recapture de la monoamine
Code ATC: N06AA02
Mécanisme d'action
Les effets biochimiques, vraisemblablement à l'origine de l'effet thérapeutique, reposent sur une diminution du recaptage présynaptique de la noradrénaline (NA) et de la sérotonine (5-HT) dont la transmission synaptique est facilitée. L'imipramine peut donc être considérée comme un inhibiteur du recaptage "mixte" de la NA et de la 5-HT en proportions similaires.
L'effet sédatif, lorsqu'il se manifeste, est en rapport avec la composante histaminergique de la molécule.
Par ailleurs, celle-ci exerce un effet anticholinergique central et périphérique, à l'origine d'effets indésirables.
Les propriétés adrénolytiques peuvent provoquer une hypotension orthostatique.
L'amélioration portant spécifiquement sur l'humeur est souvent retardée par rapport aux améliorations symptomatiques telles que le ralentissement idéomoteur, l'insomnie ou l'anxiété. Cette notion doit être prise en compte avant l'interruption d'un traitement pour raison d'inefficacité, ainsi que dans l'ajustement des doses efficaces.
Source : BDPM
Effets indésirables
ECG anormal
bouffée de chaleur
constipation
hypotension orthostatique
modification ST-T à l'électrocardiogramme
sécheresse buccale
tachycardie sinusale
tremblement
Source : ANSM
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