Fludarabine phosphate 50 mg/2 ml (25 mg/ml) solution à diluer pour solution injectable/pour perfusion

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution à diluer pour solution injectable/pour perfusion

  • Voie d'administration

    Voie intraveineuse

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Posologie

Adultes

La dose recommandée est de 25 mg de phosphate de fludarabine/m de surface corporelle, administrée chaque jour pendant 5 jours consécutifs, tous les 28 jours, par voie intraveineuse (voir aussi rubrique 6.6).

La dose requise (calculée en fonction de la surface corporelle du patient) de solution reconstituée est aspirée dans une seringue. Pour l'injection en bolus intraveineux, cette dose est ensuite diluée dans 10 ml de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %). Autrement, si le produit est administré au moyen d'une perfusion, la dose requise prélevée dans une seringue peut être diluée dans 100 ml de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) et perfusée sur une période approximative de 30 minutes.

La durée du traitement dépend de l'efficacité de ce dernier et de la tolérance du patient à l'égard du médicament.

Chez les patients atteints de LLC, la fludarabine doit être administrée jusqu'à l'obtention de la meilleure réponse (rémission totale ou partielle, normalement 6 cycles de traitement), après quoi le traitement doit être interrompu.

Populations spéciales

Patients atteints d'insuffisance rénale

Il convient d'ajuster la posologie chez les patients présentant une fonction rénale réduite. Si la clairance de la créatinine est comprise entre 30 et 70 ml/min, la posologie doit être réduite jusqu'à 50 % et une surveillance hématologique étroite doit être instaurée pour évaluer la toxicité (voir rubrique 4.4).

Le traitement par la fludarabine est contre-indiqué si la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min (voir rubrique 4.3).

Patients atteints d'insuffisance hépatique

Aucune donnée n'est disponible en ce qui concerne l'utilisation de la fludarabine chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique. Chez ce groupe de patients, la fludarabine doit être utilisée avec prudence (voir aussi rubrique 4.4).

Population pédiatrique

La tolérance et l'efficacité de la fludarabine chez l'enfant de moins de 18 ans n'ont pas été établies. L'utilisation de la fludarabine n'est donc pas recommandée chez les enfants.

Patients âgés

Les données sur l'utilisation de la fludarabine chez les personnes âgées (de plus de 75 ans) étant limitées, la prudence s'impose lors de l'administration de fludarabine chez ces patients (voir aussi rubrique 4.4).

Chez les patients âgés de plus de 65 ans, il convient de mesurer la clairance de la créatinine (voir « patients atteints d'insuffisance rénale » et rubrique 4.4).

Mode d'administration

La fludarabine doit être administrée sous la surveillance d'un médecin spécialisé ayant l'expérience de l'utilisation des chimiothérapies cytotoxiques.

La fludarabine doit exclusivement être administrée par voie intraveineuse. Il n'a été rapporté aucun cas de réaction locale sévère à la suite d'une administration paraveineuse de fludarabine. Cependant une administration paraveineuse accidentelle doit être évitée.

Précautions à prendre avant manipulation du produit

Pour les instructions concernant la manipulation et la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • Allaitement

  • Anémie hémolytique décompensée

  • Grossesse

  • Insuffisance rénale

interactions

Interactions

cytotoxiques <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
- Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie. - Et, à l'exception de l'hydroxycarbamide dans son indication chez le patient drépanocytaire.
cytotoxiques <> olaparib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Conduite à tenir
-
fludarabine <> pentostatine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration du risque de toxicité pulmonaire pouvant être fatale.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'INR.
cytotoxiques <> flucytosine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité hématologique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> immunosuppresseurs
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Fertilité

Les femmes en âge de procréer doivent être informées à propos du risque potentiel pour le fœtus.

Les hommes sexuellement actifs et les femmes en âge de procréer doivent prendre des mesures contraceptives efficaces pendant le traitement et au moins 6 mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).

Grossesse

Les données tirées d'études précliniques réalisées chez le rat ont démontré que la fludarabine et/ou ses métabolites traversent la barrière placentaire. Les résultats d'études de toxicité embryonnaire en administration intraveineuse réalisées chez le rat et le lapin ont indiqué un potentiel létal et tératogène pour l'embryon aux doses thérapeutiques (voir rubrique 5.3).

Les données sur l'utilisation de la fludarabine pendant le premier trimestre de la grossesse sont très limitées :

La fludarabine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse sauf en cas d'absolue nécessité (p. ex., dans les situations potentiellement fatales, lorsqu'aucun traitement plus sûr n'est disponible pour obtenir le même bénéfice thérapeutique, lorsque le traitement ne peut être évité). La fludarabine est susceptible de provoquer des effets délétères pour le fœtus. Les prescripteurs devront uniquement envisager son utilisation si les bénéfices éventuels justifient les risques potentiels pour le fœtus.

Allaitement

On ne sait pas si ce médicament ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.

Les données tirées des études précliniques indiquent toutefois que le phosphate de fludarabine et/ou ses métabolites passent du sang maternel dans le lait maternel.

En raison du risque d'effets indésirables graves de la fludarabine chez les enfants allaités, l'utilisation de la fludarabine est contre-indiquée chez les mères qui allaitent leur enfant (voir rubrique 4.3).

Source : BDPM

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : antinéoplasiques, analogues des purines, code ATC : L01B B05

Mécanisme d'action

FLUDARABINE ACCORD contient du phosphate de fludarabine, un nucléotide fluoré hydrosoluble analogue de l'agent antiviral vidarabine, 9-ß-D-arabinofuranosyladénine (ara-A) qui est relativement résistant à la désamination par l'adénosine désaminase.

Le phosphate de fludarabine est rapidement déphosphorylé en 2F-ara-A, qui est incorporé dans les cellules, puis subit une phosphorylation intracellulaire par la déoxycytidine kinase en triphosphate actif, le 2F-ara-ATP. Il a été montré que ce métabolite inhibe la ribonucléotide réductase, l'ADN polymérase α/δ et ε, l'ADN primase et l'ADN ligase, inhibant ainsi la synthèse de l'ADN. En outre, il se produit une inhibition partielle de l'ARN polymérase II et donc une inhibition importante de la synthèse des protéines.

Bien que certains aspects du mécanisme d'action du 2F-ara-ATP ne soient pas encore élucidés, il est établi que ses effets sur la synthèse de l'ADN, de l'ARN et des protéines contribuent tous à l'inhibition de la prolifération cellulaire, l'inhibition de la synthèse de l'ADN étant le facteur principal. Par ailleurs, des études in vitro ont montré que l'exposition de lymphocytes de LLC au 2F-ara-A déclenche une fragmentation importante de l'ADN et une mort cellulaire caractéristique de l'apoptose.

Efficacité clinique et tolérance

Une étude de phase III comparant le traitement par la fludarabine au chlorambucil (40 mg/m toutes les 4 semaines) a été menée chez respectivement 195 et 199 patients atteints de leucémie lymphoïde chronique à cellules B, non antérieurement traités. Les résultats de cette étude ont été les suivants : des taux de réponse globale et de réponse complète significativement plus élevés avec la fludarabine en première intention par rapport au chlorambucil (respectivement 61,1 % contre 37,6 % et 14,9 % contre 3,4 %) ; une durée de réponse (19 contre 12,2 mois) et un délai jusqu'à progression (17 contre 13,2 mois) significativement plus longs pour les patients du groupe traité par fludarabine. La survie médiane des deux groupes de patients était de 56,1 mois pour la fludarabine et de 55,1 mois pour le chlorambucil. Une différence non significative a également été montrée en ce qui concerne l'indice fonctionnel. La proportion des patients pour lesquels des effets toxiques ont été rapportés étaient comparables entre le groupe de traitement par fludarabine (89,7 %) et le groupe de traitement par chlorambucil (89,9 %). Alors que l'incidence globale des effets toxiques de type hématologique n'a pas été significativement différente entre les deux groupes de traitement, des effets toxiques sur les leucocytes (p = 0,0054) et sur les lymphocytes (p = 0,0240) ont été rapportés chez un pourcentage significativement plus élevé de patients traités par la fludarabine comparativement au chlorambucil. Les pourcentages de patients ayant souffert de nausées, de vomissements et de diarrhée étaient significativement plus faibles dans le groupe fludarabine (respectivement p<0,0001, p<0,0001 et p=0,0489) que dans le groupe chlorambucil. Des toxicités hépatiques ont aussi été mentionnées chez des pourcentages significativement moins élevés (p=0,0487) de patients dans le groupe fludarabine que dans le groupe chlorambucil.

Les patients qui répondent initialement à la fludarabine ont une chance de répondre à nouveau à une monothérapie par la fludarabine.

Une étude randomisée comparant la fludarabine à l'association cyclophosphamide, adriamycine et prednisone (CAP) chez 208 patients atteints de LLC de stade B ou C selon Binet a donné les résultats suivants dans le sous-groupe de patients antérieurement traités : le taux de réponse globale et le taux de réponse complète ont été plus élevés avec la fludarabine qu'avec l'association CAP (respectivement 45 % contre 26 % et 13 % contre 6 %) ; la durée de la réponse et la survie globale ont été similaires avec la fludarabine et l'association CAP. Au cours de la période de traitement de 6 mois, le nombre de décès a été de 9 dans le groupe traité par la fludarabine te de 4 dans le groupe traité par l'association CAP.

Les analyses post-hoc utilisant uniquement les données jusqu'à 6 mois après le début du traitement ont montré une différence entre les courbes de la survie de la fludarabine et de l'association CAP en faveur de celle-ci dans le sous-groupe des patients prétraités au stade C de Binet.

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • anémie

  • diarrhée

  • faiblesse

  • fatigue

  • infection

  • infection opportuniste

  • infection à virus d'Epstein-Barr

  • infection à virus varicelle-zona

  • leucoencéphalopathie multifocale progressive

  • nausée

  • neutropénie

  • pneumonie

  • réactivation d'une infection virale

  • thrombocytopénie

  • toux

  • vomissement

  • état fébrile

Testez Posos gratuitement

L’outil d’aide à la prescription simple et personnalisé

Voir les risques d'une prescription

Trouver des alternatives thérapeutiques

Identifiez l'origine d'un effet indésirable

Vous avez déjà un compte ?Se connecter