Fludarabine phosphate 10 mg comprimé

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Informations générales

Source : ANSM

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Indications et autres usages documentés

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Posologie

Posologie

La posologie recommandée est de 40 mg de phosphate de fludarabine par m de surface corporelle par jour, administrée par voie orale en cure de 5 jours consécutifs tous les 28 jours. Cette posologie équivaut à 1,6 fois la dose recommandée pour l'administration IV de phosphate de fludarabine (25 mg/mde surface corporelle par jour).

Le tableau ci-dessous indique le nombre de comprimés de Fludara 10 mg à utiliser :

<table> <tbody><tr> <td> Surface </td> <td> Dose quotidienne totale calculée en fonction </td> <td> Nombre de comprimés par </td> </tr> <tr> <td> corporelle </td> <td> de la surface corporelle </td> <td> jour (dose journalière totale) </td> </tr> <tr> <td> [m] </td> <td> (arrondie au nombre supérieur ou </td> <td></td> </tr> <tr> <td></td> <td> inférieur) </td> <td></td> </tr> <tr> <td></td> <td> [mg/j] </td> <td></td> </tr> <tr> <td> 0,75 - 0,88 </td> <td> 30 - 35 </td> <td> 3 (30 mg) </td> </tr> <tr> <td> 0,89 - 1,13 </td> <td> 36 - 45 </td> <td> 4 (40 mg) </td> </tr> <tr> <td> 1,14 - 1,38 </td> <td> 46 - 55 </td> <td> 5 (50 mg) </td> </tr> <tr> <td> 1,39 - 1,63 </td> <td> 56 - 65 </td> <td> 6 (60 mg) </td> </tr> <tr> <td> 1,64 - 1,88 </td> <td> 66 - 75 </td> <td> 7 (70 mg) </td> </tr> <tr> <td> 1,89 - 2,13 </td> <td> 76 - 85 </td> <td> 8 (80 mg) </td> </tr> <tr> <td> 2,14 - 2,38 </td> <td> 86 - 95 </td> <td> 9 (90 mg) </td> </tr> <tr> <td> 2,39 - 2,50 </td> <td> 96 - 100 </td> <td> 10 (100 mg) </td> </tr> </tbody></table>

La durée du traitement dépend de l'efficacité du traitement et de la tolérance au produit. Fludara 10 mg doit être administré jusqu'à l'obtention d'une réponse optimale (rémission complète ou partielle, en général après 6 cures), puis interrompu.

Il n'est pas recommandé d'adapter la dose pour la première cure de traitement avec Fludara (sauf chez les patients insuffisants rénaux, voir « Patients atteints d'insuffisance rénale »).

La réponse au traitement et la toxicité doivent être attentivement surveillées.

La dose devra être adaptée à chaque patient en fonction de la toxicité hématologique.

Avant la cure suivante, si les taux de polynucléaires neutrophiles et de plaquettes sont trop bas pour permettre l'administration de la dose recommandée et en cas de myélosuppression liée au traitement, la cure envisagée doit être reportée jusqu'à ce que le nombre de polynucléaires neutrophiles soit supérieur à 1,0 x 10/L et celui des plaquettes supérieur à 100 x 10/L. Le traitement ne doit pas être reporté plus de deux semaines. Au-delà de deux semaines, si les taux de polynucléaires neutrophiles et de plaquettes ne sont pas revenus à ces valeurs, la dose devra être réduite, conformément au tableau ci-dessous :

<table> <tbody><tr> <td colspan="2"> Polynucléaires neutrophiles et/ou plaquettes </td> <td> Dose de phosphate de fludarabine </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> [10/L] </td> <td></td> </tr> <tr> <td> 0,5 - 1,0 </td> <td> 50 - 100 </td> <td> 30 mg/m/j </td> </tr> <tr> <td> &lt; 0,5 </td> <td> &lt; 50 </td> <td> 20 mg/m/j </td> </tr> </tbody></table>

La dose ne doit pas être réduite si la thrombocytopénie est liée à la maladie.

Si le patient ne répond pas au traitement après deux cures et ne montre pas ou peu de signe de toxicité hématologique, la dose de phosphate de fludarabine pourra être augmentée avec prudence lors des cures suivantes.

Patients atteints d'insuffisance rénale :

Un ajustement de dose est nécessaire chez les patients présentant une fonction rénale réduite. Si la clairance de la créatinine est comprise entre 30 et 70 ml/min, la dose doit être diminuée de moitié et une surveillance hématologique étroite doit être instaurée afin d'évaluer la toxicité (voir la rubrique 4.4).

Le traitement par Fludara 10 mg est contre-indiqué si la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min (voir la rubrique 4.3).

Patients atteints d'insuffisance hépatique :

Il n'y a pas de données disponibles sur l'utilisation de Fludara chez les patients atteints d'insuffisance hépatique.

Fludara doit être utilisé avec précaution dans ce groupe de patients.

Population pédiatrique :

La sécurité et l'efficacité de Fludara 10 mg chez l'enfant de moins de 18 ans n'ont pas été établies. L'utilisation de Fludara 10 mg n'est donc pas recommandée chez l'enfant.

Personnes âgées :

Les données cliniques étant limitées chez les personnes âgées (> 75 ans), l'administration de Fludara doit se faire avec précaution chez ce type de patients.

Chez les patients de plus de 65 ans, la clairance de la créatinine doit être mesurée (voir « Patients atteints d'insuffisance rénale » et la rubrique 4.4).

Mode d'administration

Fludara 10 mg doit être prescrit par un médecin spécialisé ayant l'expérience de l'utilisation des chimiothérapies cytotoxiques.

Fludara 10 mg peut être pris à jeun ou au cours du repas. Les comprimés entiers doivent être avalés avec de l'eau, sans les mâcher ni les casser.

Précautions à prendre avant manipulation du produit

Pour les instructions concernant la manipulation, voir rubrique 6.6.

Source : BDPM

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Contre-indications

  • Allaitement

  • Anémie hémolytique décompensée

  • Grossesse

  • Insuffisance rénale

interactions

Interactions

cytotoxiques <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
- Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie. - Et, à l'exception de l'hydroxycarbamide dans son indication chez le patient drépanocytaire.
cytotoxiques <> olaparib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Conduite à tenir
-
fludarabine <> pentostatine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration du risque de toxicité pulmonaire pouvant être fatale.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'INR.
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
cytotoxiques <> flucytosine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité hématologique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> immunosuppresseurs
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.
Conduite à tenir
-
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
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Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/Contraception chez les hommes et les femmes

Les femmes en âge de procréer doivent être informées du risque potentiel pour le fœtus.

En raison du risque génotoxique du phosphate de fludarabine, les femmes en âge de procréer doivent prendre des mesures contraceptives efficaces durant le traitement et pendant au moins 6 mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4). Les patients de sexe masculin doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces et être avisés de ne pas concevoir d'enfant durant le traitement par Fludara et pendant au moins 3 mois après la fin du traitement.

Grossesse

Les données concernant l'utilisation de la fludarabine phosphate chez la femme enceinte sont limitées. Il a été démontré que le phosphate de fludarabine est génotoxique. Des études chez l'animal ont montré une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Fludara peut causer des lésions fœtales lorsqu'il est administré à des femelles gravides. Par conséquent, Fludara ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si le bénéfice potentiel pour la mère est plus important que le risque potentiel pour le fœtus.

Les femmes en âge de procréer recevant Fludara doivent être avisées d'éviter toute grossesse et d'informer immédiatement le médecin traitant en cas de survenue d'une grossesse (voir rubrique 5.3).

Allaitement

L'existence d'un passage des phosphates de fludarabine et de ses métabolites dans le lait maternel n'est pas connue chez l'Homme.

Cependant les études précliniques ont montré que le phosphate de fludarabine et/ou ses métabolites passaient dans le lait maternel.

A cause des possibles effets indésirables graves de Fludara chez l'enfant allaité, Fludara est contre-indiqué durant l'allaitement (voir rubrique 4.3).

Fertilité

Fludara a un impact aussi bien sur la fertilité des hommes que celle des femmes.

Avant un traitement par Fludara, il est conseillé aux patients qui envisagent une grossesse de demander une consultation en génétique, et les hommes doivent être conseillés sur les options de préservation de la fertilité avant le traitement par Fludara

Source : BDPM

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : antinéoplasiques et analogues des purines, code ATC : L01BB05.

Mécanisme d'action

Fludara contient du phosphate de fludarabine, un nucléotide fluoré hydrosoluble analogue de l'agent antiviral vidarabine, 9-β-D-arabinofuranosyladénine (ara-A), qui est relativement résistant à la désamination par l'adénosine désaminase.

Le phosphate de fludarabine est rapidement déphosphorylé en 2F-ara-A, qui est incorporé dans la cellule puis subit une phosphorylation intracellulaire par la déoxycytidine kinase, en triphosphate actif, le 2F-ara-ATP. Il a été montré que ce métabolite agit en inhibant la ribonucléotide réductase, l'ADN polymérase α/δ et ε, l'ADN primase et l'ADN ligase, inhibant ainsi la synthèse de l'ADN. De plus, en raison d'une inhibition partielle de l'ARN polymérase II, il se produit une importante inhibition de la synthèse des protéines.

Bien que certains aspects du mécanisme d'action du 2F-ara-ATP demeurent encore obscurs, il est établi que ses effets sur l'ADN, l'ARN et la synthèse des protéines contribuent tous à l'inhibition de la croissance cellulaire, l'inhibition de la synthèse de l'ADN étant le facteur prédominant. De plus, des études in vitro ont montré que l'exposition de lymphocytes de LLC au 2F-ara-A déclenchait une fragmentation importante de l'ADN et une mort cellulaire caractéristique de l'apoptose.

Efficacité clinique et tolérance

Une étude de phase III, comparant le phosphate de fludarabine au chlorambucil (40 mg/m toutes les 4 semaines) a été conduite chez respectivement 195 et 199 patients atteints de LLC à cellules B, non antérieurement traités. Les résultats de cette étude ont montré des taux de réponse globale et de réponse complète significativement plus élevés avec le phosphate de fludarabine en première ligne par rapport au chlorambucil (61,1 % contre 37,6 % et 14,9 % contre 3,4 %, respectivement), ainsi qu'une durée de réponse significativement plus prolongée (19 contre 12,2 mois) chez les patients sous phosphate de fludarabine, de même que le délai de progression (17 contre 13,2 mois). La survie médiane a été de 56,1 mois sous phosphate de fludarabine et de 55,1 mois sous chlorambucil, et une différence non significative a également été notée concernant l'état général des patients. La proportion de patients pour lesquels des effets toxiques ont été rapportés était comparable dans les deux groupes (89,7 % sous phosphate de fludarabine et 89,9 % sous chlorambucil). Alors que l'incidence des effets hématotoxiques n'était pas significativement différente entre les deux groupes, les patients sous phosphate de fludarabine ont été significativement plus nombreux à connaître des effets toxiques sur les leucocytes (p = 0,0054) et les lymphocytes (p = 0,0240) que ceux sous chlorambucil. La proportion de patients ayant connu des nausées, des vomissements et des diarrhées a été significativement inférieure chez les patients sous phosphate de fludarabine (respectivement p < 0,0001, p < 0,0001 et p = 0,0489) que chez les patients sous chlorambucil. De même, les effets hépatotoxiques ont également été rapportés significativement (p = 0,0487) moins fréquemment sous phosphate de fludarabine que sous chlorambucil.

Les patients qui répondent initialement à Fludara ont une chance de répondre à nouveau à une monothérapie par Fludara.

Dans un essai randomisé comparant Fludara au protocole CAP (cyclophosphamide, adriamycine et prednisone) chez 208 patients atteints de LLC (stade B ou C de Binet), les résultats obtenus dans le sous-groupe des 103 patients déjà traités auparavant ont été les suivants : le taux global de réponse et le taux de réponse complète ont été plus élevés avec Fludara qu'avec le protocole CAP (respectivement 45 % contre 26 % et 13 % contre 6 %); la durée de la réponse et la survie globale ont été similaires dans les deux groupes. Pendant la période de traitement stipulée (6 mois), il y a eu 9 décès dans le groupe Fludara contre 4 dans le groupe CAP.

Des analyses post hoc portant uniquement sur les données recueillies jusqu'à 6 mois après le début du traitement ont montré une différence entre les courbes de survie de Fludara et du CAP en faveur du CAP dans le sous-groupe des patients au stade C de Binet déjà traités auparavant.

Source : BDPM

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Effets indésirables

  • anémie

  • diarrhée

  • faiblesse

  • fatigue

  • infection opportuniste

  • infection à virus d'Epstein-Barr

  • leucoencéphalopathie multifocale progressive

  • nausée

  • neutropénie

  • pneumonie

  • réactivation d'une infection virale

  • réactivation d'une infection à virus herpès simplex

  • thrombocytopénie

  • toux

  • vomissement

  • état fébrile

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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