Fingolimod (chlorhydrate) 0,25 mg gélule
Posologie
Le traitement doit être instauré et supervisé par un médecin expérimenté dans la prise en charge de la sclérose en plaques.
<u>Posologie </u>
La posologie recommandée de fingolimod chez l'adulte est d'une gélule de 0,5 mg par voie orale une fois par jour.
La posologie recommandée chez les patients pédiatriques (âgés de 10 ans et plus) dépend du poids corporel :
-
Patients pédiatriques ayant un poids corporel ≤40 kg : une gélule de 0,25 mg par voie orale une fois par jour.
-
Patients pédiatriques ayant un poids corporel >40 kg : une gélule de 0,5 mg par voie orale une fois par jour.
Les patients pédiatriques qui débutent leur traitement avec des gélules de 0,25 mg et qui atteignent ensuite un poids stable supérieur à 40 kg doivent poursuivre leur traitement avec des gélules de
0,5 mg.
Lors du passage d'une dose quotidienne de 0,25 mg à 0,5 mg, il est recommandé de répéter les mêmes mesures de surveillance que celles de l'administration de la première dose.
Des mesures de surveillance identiques à celles de l'administration de la première dose sont recommandées lorsque le traitement est interrompu pendant :
-
1 jour ou plus au cours des 2 premières semaines de traitement.
-
plus de 7 jours au cours des 3<sup>ème </sup>et 4<sup>ème </sup>semaines de traitement.
-
plus de 2 semaines après un mois de traitement.
Si l'arrêt du traitement est d'une durée inférieure à ce qui est mentionné ci-dessus, le traitement doit être poursuivi en prenant la dose suivante comme prévu (voir rubrique 4.4).
<u>Populations particulières </u>
<i><u>Patients âgés </u></i>
Gilenya doit être administré avec prudence chez les patients âgés de 65 ans ou plus en raison de l'insuffisance de données concernant la sécurité et l'efficacité (voir rubrique 5.2).
<i><u>Insuffisance rénale </u></i>
Le fingolimod n'a pas été étudié chez les patients atteints d'insuffisance rénale dans les études pivots sur la sclérose en plaques. Sur la base des études de pharmacologie clinique, aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à sévère.
<i><u>Insuffisance hépatique </u></i>
Gilenya ne doit pas être administré chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) (voir rubrique 4.3). Bien qu'aucune adaptation posologique ne soit nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée, le traitement doit être instauré avec prudence chez ces patients (voir rubriques 4.4 et 5.2).
<i><u>Population pédiatrique </u></i>
La sécurité et l'efficacité du fingolimod chez les enfants âgés de moins de 10 ans n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible. Les données disponibles chez les enfants âgés de 10 à
12 ans sont très limitées (voir rubriques 4.4, 4.8 et 5.1).
<u>Mode d'administration </u>
Ce médicament est destiné à la voie orale.
Gilenya peut être pris au cours ou en dehors des repas (voir rubrique 5.2).
Les gélules doivent toujours être avalées entières, sans les ouvrir.
Source : EMA
Contre-indications
Accident cardiaque, antécédent récent
Accident ischémique transitoire, antécédent
Accident vasculaire cérébral, antécédent récent
Angor, antécédent
Arythmie cardiaque
Bloc auriculoventriculaire de 2ème degré
Bloc auriculoventriculaire de 3ème degré
Bloc sinoauriculaire
Bradycardie, antécédent
Cancer
Espace QT allongé
Espace QT allongé
Grossesse
cardiopathies congénitales, telles que anomalies du septum auriculaire et ventriculaire, tétralogie de Fallot, anomalies rénales , anomalies musculo-squelettiquesHypertension artérielle non contrôlée
Hépatite
Immunodépression
Infarctus du myocarde, antécédent
Infection
Infection
Infection opportuniste
Infection opportuniste
Infection opportuniste
Insuffisance cardiaque décompensée
dans les 6 derniers moisInsuffisance cardiaque modérée classe III
dans les 6 derniers moisInsuffisance cardiaque sévère classe IV
dans les 6 derniers moisInsuffisance hépatique sévère
Syncope, antécédent
Syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil
Tuberculose
Source : ANSM
Interactions
bradycardisants <> ozanimodAssociation DECONSEILLEE
fingolimod <> bradycardisantsAssociation DECONSEILLEE
bradycardisants <> substances susceptibles de donner des torsades de pointesPrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
bradycardisants <> autres bradycardisantsA prendre en compte
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Le fingolimod est contre-indiqué chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas une contraception efficace (voir rubrique 4.3). Par conséquent, avant l'instauration du traitement chez les femmes en âge de procréer, un résultat négatif au test de grossesse doit être disponible. Les patientes doivent être informées du risque grave pour le fœtus. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par Gilenya et pendant les 2 mois suivant son arrêt car le fingolimod est éliminé de l'organisme en 2 mois environ après l'arrêt du traitement (voir
rubrique 4.4).
Des mesures spécifiques sont également inclues dans le kit d'information médicale. Ces mesures doivent être appliquées avant que le fingolimod ne soit prescrit et pendant le traitement.
Quand le traitement est arrêté en raison d'un projet de grossesse, l'éventualité d'une reprise de la maladie doit être considérée (voir rubrique 4.4).
Grossesse
Les données rapportées chez l'homme après la commercialisation suggèrent que l'utilisation du fingolimod pendant la grossesse est associé à un risque de malformations congénitales deux fois plus élevé chez les nourrissons nés de mères exposées au fingolimod pendant la grossesse en comparaison au taux observé dans la population générale (2-3%; EUROCAT).
Les malformations majeures fréquemment rapportées étant les suivantes :
- Cardiopathies congénitales, telles que anomalies du septum auriculaire et ventriculaire, tétralogie de Fallot
- Anomalies rénales
- Anomalies musculo-squelettiques
Il n'existe pas de données sur les effets du fingolimod sur le travail et l'accouchement.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction incluant pertes fœtales et malformations des organes, notamment persistance du canal artériel et malformation du septum interventriculaire (voir rubrique 5.3). Il est de plus connu que le récepteur cible du fingolimod (récepteur à la sphingosine 1-phosphate) est impliqué dans la formation du système vasculaire au cours de l'embryogenèse.
Par conséquent, le fingolimod est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). Le fingolimod doit être arrêté 2 mois avant un projet de grossesse (voir rubrique 4.4). Si une femme débute une grossesse pendant le traitement, le fingolimod doit être arrêté. Un avis médical doit être pris concernant le risque d'effets nocifs pour le fœtus associé au traitement, et des échographies doivent être effectuées.
Allaitement
Le fingolimod est excrété dans le lait des animaux traités pendant la lactation (voir rubrique 5.3). Compte tenu de la survenue potentielle d'effets indésirables graves du fingolimod chez les nourrissons allaités, les femmes traitées par Gilenya ne doivent pas allaiter.
Fertilité
Les données des études précliniques ne semblent pas indiquer que le fingolimod soit associé à un risque accru de diminution de la fécondité (voir rubrique 5.3).
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Le fingolimod est un modulateur des récepteurs à la sphingosine 1-phosphate. Le fingolimod est métabolisé par la sphingosine kinase en phosphate de fingolimod, son métabolite actif. Le phosphate de fingolimod se lie à des concentrations nanomolaires faibles aux récepteurs à la sphingosine 1-phosphate (S1P) de type 1 présents sur les lymphocytes et traverse facilement la barrière hémato-encéphalique pour se lier aux récepteurs à la S1P de type 1 situés sur les cellules neurales dans le système nerveux central (SNC). En agissant comme un antagoniste fonctionnel des récepteurs à la S1P sur les lymphocytes, le phosphate de fingolimod provoque leur séquestration dans les ganglions lymphatiques, ce qui entraîne une redistribution des lymphocytes, plutôt qu'une déplétion. Des études chez l'animal ont montré que cette redistribution diminue l'infiltration des lymphocytes pathogènes, incluant les cellules Th17 pro-inflammatoires, dans le SNC, où ils seraient impliqués dans l'inflammation des nerfs et les lésions du tissu nerveux. Les études chez l'animal et les expérimentations in vitro indiquent que le fingolimod peut aussi agir par son interaction avec les récepteurs à la S1P présents sur les cellules neurales.
Effets pharmacodynamiques
Dans les 4 à 6 heures suivant la première administration de fingolimod 0,5 mg, le taux de lymphocytes dans le sang périphérique diminue jusqu'à environ 75 % de la valeur initiale. Avec une administration quotidienne continue, le taux de lymphocytes continue à diminuer sur une période de deux semaines, pour atteindre un taux minimal d'environ 500 cellules/microlitre ou environ 30 % de la valeur initiale. Un taux minimal inférieur à 200 cellules/microlitre a été observé chez 18 % des patients lors d'au moins un contrôle de la numération. Des taux de lymphocytes faibles sont maintenus en cas d'administration quotidienne chronique. La majorité des lymphocytes T et B circulants transitent en permanence par les organes lymphoïdes et sont les principales cellules ciblées par le fingolimod. Environ 15 à 20 % des lymphocytes T ont un phénotype de cellules T mémoires effectrices, cellules jouant un rôle important dans la surveillance immunitaire périphérique. La caractéristique de ce sous-groupe de lymphocytes étant de ne pas pénétrer dans les organes lymphoïdes, ils ne sont pas affectés par le fingolimod. L'augmentation du taux de lymphocytes périphériques est manifeste en quelques jours après l'arrêt du traitement par fingolimod et en général, le taux revient à la normale en un à deux mois. L'administration chronique de fingolimod entraîne une légère diminution du taux de neutrophiles, à environ 80 % de la valeur initiale. Le fingolimod n'a pas d'effet sur les monocytes.
Le fingolimod provoque une diminution transitoire de la fréquence cardiaque et diminue la conduction auriculo-ventriculaire en début de traitement (voir rubriques 4.4 et 4.8). La diminution maximale de la fréquence cardiaque est observée dans les 6 heures suivant l'administration, 70 % de l'effet chronotrope négatif étant atteint le premier jour. Avec la poursuite du traitement, la fréquence cardiaque revient à sa valeur initiale en un mois. La diminution de la fréquence cardiaque induite par le fingolimod peut être inversée par l'administration parentérale d'atropine ou d'isoprénaline. Le salmétérol inhalé s'est révélé avoir un effet chronotrope positif modeste. Une augmentation des extrasystoles auriculaires est observée lors de l'instauration du traitement par fingolimod, mais sans incidence accrue des fibrillation/flutter auriculaires ou des arythmies ou ectopies ventriculaires. Le traitement par fingolimod n'est pas associé à une diminution du débit cardiaque. Le traitement par fingolimod n'affecte pas les réponses cardiaques autonomes, incluant la variation diurne de la fréquence cardiaque et la réponse à l'effort.
Le récepteur S1P4 pourrait partiellement contribuer à l'effet mais il n'a pas été le principal responsable de la déplétion lymphoïde. Les mécanismes de bradycardie et de vasoconstriction ont également été étudiés in vitro chez des cobayes et dans l'aorte et les artères coronaires isolées de lapins. Il a été conclu que la bradycardie pourrait être principalement induite par l'activation des canaux potassiques à rectification entrante ou des canaux K+ à rectification entrante activés par les protéines G (IKACh/GIRK) et que la vasoconstriction semble induite par un mécanisme dépendant de la Rho kinase et du calcium.
L'administration de doses uniques ou répétées de 0,5 mg et 1,25 mg de fingolimod pendant deux semaines n'est pas associée à une augmentation détectable de la résistance des voies aériennes, mesurée par le VEMS et le débit expiratoire maximal (DEM) 25-75. Cependant, des doses uniques de fingolimod ≥ 5 mg (soit 10 fois la dose recommandée) sont associées à une augmentation dose-dépendante de la résistance des voies aériennes. L'administration de doses répétées de 0,5 mg, 1,25 mg ou 5 mg de fingolimod n'est pas associée à une diminution de l'oxygénation ou à une désaturation en oxygène lors de l'effort ou à une augmentation de la réactivité des voies aériennes à la méthacholine. Les sujets traités par fingolimod ont une réponse bronchodilatatrice normale aux bêta-agonistes inhalés.
Efficacité et sécurité clinique
L'efficacité du fingolimod a été démontrée dans deux études visant à évaluer les doses de 0,5 mg et 1,25 mg une fois par jour de fingolimod chez des patients adultes atteints de sclérose en plaques rémittente-récurrente (SEP-RR). Les patients adultes inclus dans les deux études avaient présenté au moins 2 poussées au cours des deux années précédentes ou au moins 1 poussée au cours de l'année précédente. Les scores sur l'échelle EDSS (Expanded Disability Status Score) étaient compris entre 0 et 5.5. Une troisième étude ciblant la même population adulte s'est terminée après l'enregistrement de Gilenya.
L'étude D2301 (FREEDOMS) était une étude de phase III randomisée en double aveugle, contrôlée contre placebo de 2 ans, conduite chez 1 272 patients (n = 425 sous 0,5 mg, 429 sous 1,25 mg, 418 sous placebo). Les valeurs médianes des caractéristiques initiales étaient de : 37 ans pour l'âge, 6,7 ans pour l'ancienneté de la maladie et 2.0 pour le score EDSS. Les résultats de l'étude sont présentés dans le tableau 1. Il n'a pas été observé de différence significative entre les doses de 0,5 mg et 1,25 mg quel que soit le critère d'évaluation.
Tableau 1 Etude D2301 (FREEDOMS) : principaux résultats
Fingolimod 0,5 mg |
Placebo | |
Critères cliniques | ||
Taux annualisé de poussées (critère principal) | 0,18** | 0,40 |
Pourcentage de patients libres de poussée à 24 mois |
70 %** | 46 % |
Pourcentage de patients présentant une progression du handicap confirmée à 3 mois† Rapport de risque (IC95 %) |
17 % 0,70 (0,52 ; 0,96)* |
24 % |
Critères IRM | ||
Nombre de nouvelles lésions / lésions élargies en T2 sur 24 mois [médiane (moyenne)] |
0,0 (2,5)** | 5,0 (9,8) |
Nombre de lésions prenant le Gd au mois 24 [médiane (moyenne)] |
0,0 (0,2)** | 0,0 (1,1) |
% de variation du volume cérébral sur 24 mois [médiane (moyenne)] |
-0,7 (-0,8)** | -1,0 (-1,3) |
† Progression du handicap définie comme une augmentation d'1 point du score EDSS confirmée 3 mois plus tard. ** p < 0,001, *p < 0,05 par rapport au placebo Toutes les analyses des critères d'évaluation cliniques ont été effectuées en intention de traiter. L'ensemble des données évaluables a été utilisé pour les analyses des critères IRM. |
Les patients ayant achevé la période principale de 24 mois de l'étude FREEDOMS avaient la possibilité d'entrer dans une étude d'extension en aveugle de dose (D2301E1) et de recevoir un traitement par fingolimod. Au total, 920 patients ont été inclus (n = 331 ont poursuivi à la dose de 0,5 mg, 289 ont continué à la dose 1,25 mg, 155 sont passés du placebo à une dose de 0,5 mg et 145 sont passés du placebo à une dose de 1,25 mg). Après 12 mois (mois 36), 856 patients (93%) étaient toujours dans l'étude. Entre les mois 24 et 36, le taux annualisé de poussées (TAP) des patients restés sous fingolimod 0,5 mg après l'avoir reçu à cette dose au cours de l'étude principale était de 0,17 (0,21 dans l'étude principale). Le TAP des patients passés du placebo au fingolimod 0,5 mg était de 0,22 (0,42 dans l'étude principale).
Des résultats comparables ont été observés dans une étude (D2309 ; FREEDOMS 2) de phase III, réplique de l'étude FREEDOMS, randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo de 2 ans, menée chez 1 083 patients ayant une SEP-RR (n = 358 sous 0,5 mg, 370 sous 1,25 mg, 355 sous placebo). Les valeurs médianes des caractéristiques initiales étaient de : 41 ans pour l'âge, 8,9 ans pour l'ancienneté de la maladie et 2,5 pour le score EDSS.
Tableau 2 Etude D2309 (FREEDOMS 2) : principaux résultats
Fingolimod 0,5 mg |
Placebo | |
Critères cliniques | ||
Taux annualisé de poussées (critère principal) | 0,21** | 0,40 |
Pourcentage de patients libres de poussée à 24 mois |
71,5%** | 52,7% |
Pourcentage de patients présentant une progression du handicap confirmée à 3 mois† Rapport de risque (IC95 %) |
25% 0,83 (0,61 ; 1,12) |
29% |
Critères IRM | ||
Nombre de nouvelles lésions / lésions élargies en T2 sur 24 mois [médiane (moyenne)] |
0,0 (2,3)** | 4,0 (8,9) |
Nombre de lésions rehaussées par le Gd au mois 24 [médiane (moyenne)] |
0,0 (0,4)** | 0,0 (1,2) |
% de variation du volume cérébral sur 24 mois [médiane (moyenne)] |
-0,71 (-0,86)** | -1,02 (-1,28) |
† Progression du handicap définie comme une augmentation d'1 point du score EDSS confirmée 3 mois plus tard. ** p < 0,001 par rapport au placebo Toutes les analyses des critères d'évaluation cliniques ont été effectuées en intention de traiter. L'ensemble des données évaluables a été utilisé pour les analyses des critères IRM. |
L'étude D2302 (TRANSFORMS) était une étude de phase III d'un an, randomisée, en double aveugle, avec double placebo, contrôlée avec comparateur actif (interféron bêta-1a), conduite chez
1 280 patients (n = 429 sous 0,5 mg, 420 sous 1,25 mg, 431 sous interféron bêta-1a 30 µg en injection intramusculaire une fois par semaine). Les valeurs médianes des caractéristiques initiales étaient :
36 ans pour l'âge, 5,9 ans pour l'ancienneté de la maladie, et 2.0 pour le score EDSS, Les résultats de l'étude sont présentés dans le tableau 3. Il n'a pas été observé de différence significative entre les doses de 0,5 mg et 1,25 mg quel que soit le critère d'évaluation.
Tableau 3 Etude D2302 (TRANSFORMS) : principaux résultats
Fingolimod 0,5 mg |
Interféron bêta-1a, 30 µg |
|
Critères cliniques | ||
Taux annualisé de poussées (critère principal) | 0,16** | 0,33 |
Pourcentage de patients libres de poussée à 12 mois |
83 %** | 71 % |
Pourcentage de patients présentant une progression du handicap confirmée à 3 mois† Rapport de risque (IC95 %) |
6 % 0,71 (0,42 ; 1,21) |
8 % |
Critères IRM | ||
Nombre de nouvelles lésions / lésions élargies en T2 sur 12 mois [médiane (moyenne)] |
0,0 (1,7)* | 1,0 (2,6) |
Nombre de lésions prenant le Gd au mois 12 [médiane (moyenne)] |
0,0 (0,2)** | 0,0 (0,5) |
% de variation du volume cérébral sur 12 mois [médiane (moyenne)] |
-0,2 (-0,3)** | -0,4 (0,5) |
† Progression du handicap définie comme une augmentation d'1 point du score EDSS confirmée 3 mois plus tard. * p < 0,01, **p < 0,001 par rapport à l'interféron bêta-1a Toutes les analyses des critères cliniques ont été effectuées en intention de traiter. L'ensemble des données évaluables a été utilisé pour les analyses des critères IRM. |
Les patients ayant achevé la période principale de 12 mois de l'étude TRANSFORMS avaient la possibilité d'entrer dans une étude d'extension en aveugle de dose (D2302E1) et de recevoir un traitement par fingolimod. Au total, 1 030 patients ont été inclus, cependant 3 d'entre eux n'ont pas reçu de traitement (n = 356 ont poursuivi à la dose de 0,5 mg, 330 ont poursuivi à la dose de 1,25 mg, 167 sont passés de l'interféron bêta-1a à une dose de 0,5 mg et 174 sont passés de l'interféron bêta-1a à une dose de 1,25 mg). Après 12 mois (mois 24), 882 patients (86%) étaient toujours dans l'étude. Entre les mois 12 et 24, le TAP des patients restés sous fingolimod 0,5 mg après l'avoir reçu à cette dose dans l'étude principale était de 0,20 (0,19 dans l'étude principale). Le TAP des patients qui sont passés de l'interféron bêta-1a au fingolimod 0,5 mg était de 0,33 (0,48 dans l'étude principale).
Les résultats combinés des études D2301 et D2302 ont montré une réduction statistiquement significative du taux annualisé de poussées par rapport au comparateur dans les sous-groupes définis selon le sexe, l'âge, le traitement antérieur de la sclérose en plaques, l'activité de la maladie ou le niveau de handicap initial.
Des analyses complémentaires des données des études cliniques ont également démontré l'efficacité du traitement dans des sous-groupes de patients présentant une forme très active de sclérose en plaques rémittente-récurrente.
Population pédiatrique
L'efficacité et la sécurité d'emploi de doses quotidiennes de fingolimod 0,25 mg ou 0,5 mg (dose sélectionnée sur la base du poids corporel et des mesures d'exposition) ont été établies chez les patients pédiatriques âgés de 10 à < 18 ans atteints de sclérose en plaques rémittente-récurrente.
L'étude D2311 (PARADIGMS) était une étude en double aveugle, avec double placebo, contrôlée avec comparateur actif, d'une durée flexible pouvant aller jusqu'à 24 mois, conduite chez 215 patients âgés de 10 à <18 ans (n = 107 sous fingolimod, 108 sous interféron bêta-1a 30 µg en injection intramusculaire une fois par semaine).
Les valeurs médianes des caractéristiques initiales étaient : 16 ans pour l'âge, 1,5 ans pour l'ancienneté médiane de la maladie et 1,5 pour le score EDSS. La majorité des patients étaient de stade Tanner 2 ou plus (94,4 %) et pesaient > 40 kg (95,3 %). Dans l'ensemble, 180 (84 %) patients ont terminé la période principale de l'étude sous traitement (n = 99 [92,5 %] sous fingolimod, 81 [75 %] sous interféron bêta-1a). Les résultats de l'étude sont présentés dans le tableau 4.
Tableau 4 Etude D2311 (PARADIGMS) : principaux résultats
Fingolimod 0,25 mg ou 0,5 mg |
Interféron bêta-1a 30 µg |
|
Critères cliniques | N = 107 | N = 107# |
Taux annualisé de poussées (critère principal) | 0,122** | 0,675 |
Pourcentage de patients libres de poussée à 24 mois | 85,7** | 38,8 |
Critères IRM | ||
Taux annualisé de nouvelles lésions / lésions élargies en T2 |
n = 106 | n = 102 |
Moyenne ajustée | 4,393** | 9,269 |
Nombre de lésions en T1 prenant le Gd par examen au mois 24 |
n = 106 | n = 101 |
Moyenne ajustée | 0,436** | 1,282 |
Taux annualisé d'atrophie cérébrale entre l'inclusion et le mois 24 |
n = 96 | n = 89 |
Moyenne des moindres carrés | -0,48* | -0,80 |
# Un patient randomisé ayant reçu l'interféron bêta-1a en injection intramusculaire était incapable d'avaler le médicament double placebo et a été retiré de l'étude. Le patient a été exclu de la population totale d'analyse et de la population de tolérance. * p < 0,05, ** p < 0,001 par rapport à l'interféron bêta-1a. Toutes les analyses des critères cliniques ont été effectuées sur la population totale d'analyse. |
Source : EMA
Effets indésirables
augmentation des enzymes hépatiques
céphalée
diarrhée
dorsalgie
grippe
sinusite
toux
œdème maculaire
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
FINGOLIMOD TEVA 0,25 mg, gélule
- Commercialisé
GILENYA 0,25 mg, gélule
Source : BDPM
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