Fer(oxyhydroxyde sucro-ferrique) 500 mg comprimé à croquer
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé à croquer
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
<u>Posologie </u>
<i><u>Dose de départ pour les adultes et adolescents (≥ 12 ans) </u></i>
La dose de départ recommandée est de 1 500 mg de fer (3 comprimés) par jour, à répartir sur les repas de la journée.
<i><u>Ajustement de la dose et dose de maintenance pour les adultes et adolescents (≥ 12 ans) </u></i>
Le taux de phosphate sérique doit être surveillé et la dose d'oxyhydroxyde sucro-ferrique augmentée ou diminuée par incréments de 500 mg de fer (1 comprimé) par jour toutes les 2 à 4 semaines jusqu'à ce qu'un taux acceptable de phosphate sérique soit atteint, avec ensuite une surveillance régulière.
En pratique clinique, le régime de traitement sera établi en fonction de l'objectif de contrôle du taux de phosphate sérique, toutefois les patients qui répondent au traitement par Velphoro atteignent généralement un taux optimal de phosphate sérique à des doses de 1 500 à 2 000 mg de fer par jour (3 à 4 comprimés).
En cas d'oubli d'une dose ou plus, la dose normale du médicament doit être administrée avec le repas suivant.
<i><u>Dose quotidienne tolérable maximale pour les adultes et les adolescents (≥ 12 ans) </u></i>
La dose maximale recommandée est de 3 000 mg de fer (6 comprimés).
<i>Dose de départ, ajustement de la dose et dose d'entretien pour les patients pédiatriques (2 à < 12 ans) </i>
Velphoro est également disponible sous la forme de 125 mg de poudre orale en sachet pour les patients pédiatriques de 2 à < 12 ans. Le choix de formulation dépend de l'âge du patient, de ses préférences, de ses caractéristiques et de son observance. Lors du changement de formulation, la même dose recommandée doit être utilisée. Les doses de départ recommandées et l'ajustement de la dose de Velphoro pour les patients pédiatriques de 2 à < 12 ans sont illustrés dans le tableau 1.
<b>Tableau 1 Doses de départ recommandées et ajustement de la dose pour les patients </b><b>pédiatriques de 2 à < 12 ans </b>
<b>Âge du patient Dose quotidienne de Augmentations ou <sup>Dose quotidienne </sup></b><b>(ans) départ diminutions de dose <sup>maximale </sup></b><b>recommandée </b>
De ≥ 2 à < 6 500 mg 125 ou 250 mg 1 250 mg
De ≥ 6 à < 9 750 mg 125, 250 ou 375 mg <sup>2 500 mg </sup>
De ≥ 9 à < 12 1 000 mg 250 ou 500 mg <sup>3 000 mg </sup>
Chez les patients de 2 à < 6 ans, la poudre orale doit être administrée, car les comprimés à croquer ne sont pas adaptés pour cette tranche d'âge.
Pour les patients de 6 à < 12 ans, les comprimés à croquer Velphoro peuvent être prescrits à la place ou en association avec la poudre orale Velphoro si la dose quotidienne est de 1 000 mg de fer
(2 comprimés à croquer) ou plus.
Le taux de phosphate sérique doit être surveillé et la dose d'oxyhydroxyde sucro-ferrique augmentée ou diminuée par incréments chaque jour toutes les 2 à 4 semaines jusqu'à ce qu'un taux acceptable de phosphate sérique soit atteint, avec ensuite une surveillance régulière.
<i><u>Population pédiatrique (< 2 ans) </u></i>
La sécurité et l'efficacité de Velphoro chez les enfants de moins de 2 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
<i><u>Insuffisance rénale </u></i>
Velphoro est indiqué pour le contrôle du taux de phosphate sérique chez les patients adultes souffrant de néphropathie chronique (NPC) sous HD ou DP. Il n'existe pas de données cliniques disponibles chez les patients aux premiers stades de l'insuffisance rénale.
<i><u>Insuffisance hépatique </u></i>
Les patients souffrant d'une insuffisance hépatique grave ont été exclus des études cliniques réalisées avec l'oxyhydroxyde sucro-ferrique. Cependant, il n'a pas été observé de signe d'insuffisance hépatique ou de modification significative des enzymes hépatiques lors des études cliniques avec l'oxyhydroxyde sucro-ferrique. Voir plus d'informations rubrique 4.4.
<i><u>Personnes âgées (≥ 65 ans) </u></i>
Velphoro a été administré à plus de 248 personnes âgées (65 ans et plus) selon le schéma thérapeutique approuvé. Sur le nombre total de sujets ayant pris part aux études cliniques de l'oxyhydroxyde sucro-ferrique, 29,7 % étaient âgés de 65 ans et plus, et 8,7 % étaient âgés de 75 ans et plus. Il n'y a pas eu de recommandations particulières sur la dose et l'administration pour les personnes âgées lors de ces études, et les schémas posologiques n'ont été associés à aucun problème significatif.
<u>Mode d'administration </u>
Voie orale.
Velphoro est un comprimé à croquer qui doit être pris au cours des repas. Afin de maximiser l'adsorption des phosphates alimentaires, la dose quotidienne totale doit être répartie sur l'ensemble des repas de la journée. Les patients n'ont pas besoin de boire plus de liquide qu'en temps normal et doivent suivre le régime alimentaire qui leur a été prescrit. Les comprimés doivent être croqués ou écrasés ; les comprimés ne doivent pas être avalés entiers.
Source : EMA
Interactions
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Il n'existe pas de données cliniques disponibles provenant de cas d'utilisation d'oxyhydroxyde sucro-ferrique chez la femme enceinte.
Les études de toxicité sur la reproduction et le développement effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence de risque pour la grossesse, le développement embryonnaire et fœtal, la parturition ou le développement postnatal (voir rubrique 5.3). L'oxyhydroxyde sucro-ferrique ne doit être utilisé chez la femme enceinte que dans le cas où il est clairement nécessaire, et après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice-risque.
Allaitement
Il n'y a pas de données cliniques disponibles sur l'utilisation de Velphoro chez les femmes allaitantes. L'absorption de fer provenant de ce médicament étant minime (voir rubrique 5.2), l'excrétion de fer de l'oxyhydroxyde sucro-ferrique dans le lait maternel est peu probable. La décision de poursuivre l'allaitement ou de poursuivre le traitement avec l'oxyhydroxyde sucro-ferrique devra être prise en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement avec Velphoro pour la mère.
Fertilité
Il n'y a pas de données disponibles sur les effets de Velphoro sur la fertilité chez l'homme. Les études animales n'ont pas mis en évidence d'effets indésirables sur la capacité d'accouplement, la fertilité et les portées après un traitement par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique (voir rubrique 5.3).
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Velphoro contient de l'oxyhydroxyde sucro-ferrique qui est composé d'oxyhydroxyde de fer(III) polynucléaire (pn-FeOOH), de saccharose et d'amidons. La liaison du phosphate se fait par échange de ligands entre les groupes hydroxyles et/ou l'eau et les ions phosphate sous la plage physiologique de pH du tractus gastro-intestinal.
Le taux de phosphate sérique diminue du fait de l'absorption réduite de phosphate alimentaire.
Efficacité clinique
Une étude clinique de phase III a été réalisée chez des patients NPC sous dialyse pour évaluer l'efficacité et la sécurité de Velphoro chez cette population. Cette étude était une étude ouverte, randomisée, contrôlée versus traitement de référence (carbonate de sevelamer), en groupes parallèles, avec un suivi jusqu'à 55 semaines. Les patients adultes souffrant d'hyperphosphatémie (taux de phosphate sérique ≥ 1,94 mmol/L) ont été traités par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique avec une dose de départ de 1 000 mg de fer/jour suivie d'une période de 8 semaines d'ajustement de la dose. La non-infériorité au carbonate de sevelamer a été étudiée à la semaine 12. Les sujets ont continué de recevoir le médicament qui leur avait été attribué par l'étude de la semaine 12 à la semaine 55. De la
semaine 12 à la semaine 24, les ajustements de dose ont été autorisés pour des raisons de tolérance et d'efficacité. Le traitement de sous-populations de patients de la semaine 24 à la semaine 27 à la dose de maintenance d'oxyhydroxyde sucro-ferrique (1 000 à 3 000 mg de fer/jour) ou à une faible dose (250 mg de fer/jour) d'oxyhydroxyde sucro-ferrique a démontré la supériorité de la dose de maintenance.
Dans l'étude 05A, 1 055 patients sous hémodialyse (N = 968) ou dialyse péritonéale (N = 87), présentant un taux de phosphate sérique ≥ 1,94 mmol/L suite à une période de sevrage avec un chélateur de phosphate pendant 2 à 4 semaines, ont été randomisés et traités pendant 24 semaines soit
par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique, à une dose de départ de 1 000 mg de fer/jour (N = 707), soit par le traitement de référence (carbonate de sevelamer, N = 348). À la fin de la 24ème semaine, 93 patients sous hémodialyse dont les taux de phosphore sérique étaient contrôlés par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique (< 1,78 mmol/L) dans la première partie de l'étude ont été randomisés à nouveau et ont continué le traitement avec l'oxyhydroxyde sucro-ferrique pendant 3 semaines supplémentaires, soit avec leur dose de maintenance telle qu'à la semaine 24 (N = 44), soit avec une dose faible non efficace de 250 mg de fer/jour (N = 49), à titre de contrôle.
À la fin de l'étude 05A, 658 patients (597 sous hémodialyse et 61 sous dialyse péritonéale) ont été traités dans l'étude d'extension de 28 semaines (étude 05B) soit par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique (N = 391) soit par le carbonate de sevelamer (N = 267), en fonction de leur randomisation initiale.
Le taux moyen de phosphate sérique était de 2,5 mmol/L au début de l'étude et de 1,8 mmol/L à la semaine 12 pour l'oxyhydroxyde sucro-ferrique (diminution de 0,7 mmol/L). Les taux correspondants pour le carbonate de sevelamer étaient respectivement de 2,4 mmol/L au début de l'étude et de
1,7 mmol/L à la semaine 12 (diminution de 0,7 mmol/L).
La réduction de phosphate sérique a été maintenue pendant 55 semaines. Le taux de phosphate sérique et les taux de complexes phosphocalciques ont diminué du fait de la moindre absorption des phosphates alimentaires.
Les taux de réponse, définis comme la proportion de sujets obtenant un taux de phosphate sérique situé dans l'intervalle recommandé par la KDOQI (Kidney Disease Outcomes Quality Initiative) étaient respectivement, pour l'oxyhydroxyde sucro-ferrique et le carbonate de sevelamer, de 45,3 % et 59,1 % à la semaine 12, et de 51,9 % et 55,2 % à la semaine 52.
La dose quotidienne moyenne de Velphoro sur 55 semaines de traitement était de 1 650 mg de fer et la dose quotidienne moyenne de carbonate de sevelamer était de 6 960 mg.
Données post-autorisation
Une étude de sécurité prospective, non interventionnelle et post-autorisation (VERIFIE) a été menée, portant sur l'évaluation de la sécurité et de l'efficacité à court et à long terme (jusqu'à 36 mois) de Velphoro chez des patients adultes sous hémodialyse (N = 1 198) ou dialyse péritonéale (N = 160), ayant été suivis en pratique clinique de routine pendant 12 à 36 mois (population d'analyse de la sécurité, N = 1 365). Au cours de l'étude, 45 % (N = 618) de ces patients ont été traités, de façon concomitante, par un ou plusieurs chélateurs de phosphate autres que Velphoro.
Dans la population d'analyse de la sécurité, les EI les plus fréquents ont été la diarrhée et les selles décolorées, signalés par 14 % (N = 194) et 9 % (N = 128) des patients, respectivement. L'incidence de la diarrhée était la plus élevée au cours de la première semaine et diminuait avec la durée d'utilisation. La diarrhée était d'intensité légère à modérée chez la plupart des patients et s'est résolue dans la majorité des cas en 2 semaines. Des selles décolorées (noires) sont attendues pour un composé oral à base de fer, et peuvent masquer visuellement des saignements gastro-intestinaux. Pour 4 des
40 saignements gastro-intestinaux concomitants documentés, la décoloration des selles associée au traitement par Velphoro a été signalée comme causant un retard non significatif dans le diagnostic de saignement gastro-intestinal, sans impact sur la santé du patient. Dans les autres cas, aucun retard dans le diagnostic de saignement gastro-intestinal n'a été signalé.
Les résultats de cette étude ont montré que l'efficacité du Velphoro en conditions réelles (y compris l'utilisation concomitante d'autres chélateurs du phosphate chez 45 % des patients), était conforme à celle observée dans l'étude clinique de phase III.
Population pédiatrique
Une étude clinique ouverte a analysé l'efficacité et la sécurité de Velphoro chez des patients pédiatriques de 2 ans et plus atteints de NPC et d'hyperphosphatémie (NPC de stades 4–5 [définie par
un débit de filtration glomérulaire < 30 mL/min/1,73 m²] ou atteints de NPC et sous dialyse). Quatre-vingt-cinq patients ont été randomisés dans un bras Velphoro (N = 66) ou un bras de contrôle avec traitement actif par acétate de calcium (N = 19) pendant une période d'ajustement de la dose de
10 semaines (Stade 1), suivie d'une extension de sécurité de 24 semaines (Stade 2). La plupart des patients étaient âgés de ≥ 12 ans (66 %). Quatre-vingt pour cent des patients étaient atteints de NPC et sous dialyse (67 % sous hémodialyse et 13 % sous dialyse péritonéale) et 20 % étaient atteints de NPC sans dialyse.
La différence limitée de réduction du taux moyen de phosphate sérique entre le début de l'étude et la fin du Stade 1 dans le groupe Velphoro (N = 65) n'était pas statistiquement significative, avec −0,120 (0,081) mmol/L (IC à 95 % : −0,282, 0,043) sur la base de calculs à modèle mixte, les données réelles montrant une moyenne de 2,08 mmol/L au début de l'étude et de 1,91 mmol/L à la fin du Stade 1 (réduction de 0,17 mmol/L). L'effet a été maintenu pendant le Stade 2, bien que quelques fluctuations de l'effet moyen aient été observées au fil du temps (0,099 (0,198) mmol/L (IC à 95 % : −0,306,
0,504)).
Le pourcentage de patients dont le taux de phosphate sérique se situe dans les plages normales est passé de 37 % au début de l'étude à 61 % à la fin du Stade 1, et était de 58 % à la fin du Stade 2, démontrant l'effet durable de diminution du phosphate exercé par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique. Parmi les patients dont le taux de phosphate sérique était supérieur aux plages normales pour la tranche d'âge au début de l'étude (N = 40), le taux de phosphate sérique présentait une baisse statistiquement significative entre le début de l'étude et la fin du Stade 1, avec une modification de la moyenne des MC (ET) de −0,87 (0,30) mg/dL (IC à 95 % : −1,47, −0,27 ; p = 0,006).
Le profil de sécurité de Velphoro chez les patients pédiatriques était généralement comparable à celui précédemment observé chez les patients adultes.
Source : EMA
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