Doxorubicine chlorhydrate 2 mg/ml solution intravésicale/solution injectable
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution pour perfusion
Voies d'administration
Voie intraveineuse, Voie intravésicale
Source : ANSM
Posologie
La doxorubicine est généralement administrée par voie intraveineuse. La voie intravésicale peut être envisagée dans le cancer de la vessie.
Posologie
Administration intraveineuse :
La dose totale de doxorubicine par cycle peut varier en fonction du protocole thérapeutique (monothérapie ou association à d'autres cytotoxiques) et de l'indication thérapeutique.
Dose initiale recommandée :
En monothérapie, la dose initiale recommandée par cycle chez l'adulte est de 60 à 90 mg/m de surface corporelle.
La dose totale par cycle peut être administrée en dose unique ou sur 3 jours successifs ou enfin à J1 et J8. Dans les conditions où le patient récupère normalement de la toxicité induite par le traitement (notamment dépression médullaire et stomatite), chaque cycle peut être répété toutes les 3 à 4 semaines.
L'administration de la doxorubicine en cycle hebdomadaire de 10 à 20 mg/m a aussi montré son efficacité. Si la doxorubicine est utilisée en association avec d'autres cytotoxiques dont la toxicité peut se surajouter, la dose recommandée par cycle est alors de 30 à 60 mg/m.
Adaptation posologique :
Atteinte de la fonction hépatique :
Le taux de bilirubine doit être surveillé avant chaque traitement. En cas d'atteinte de la fonction hépatique (voir rubrique 4.4), des réductions de doses sont recommandées selon :
<table> <tbody><tr> <td> Paramètres de biochimie sérique </td> <td> Dose à administrer (en pourcentage de la dose théorique) </td> </tr> <tr> <td> Bilirubine : 20-51 μmol/l Ou ASAT : 2 à 4 fois la limite supérieure de la normale </td> <td>50
</td> </tr> <tr> <td> Bilirubine > 51 μmol/l Ou ASAT > 4 fois la limite supérieure de la normale </td> <td>25
</td> </tr> </tbody></table>La doxorubicine ne doit pas être administrée chez les patients présentant une altération sévère de la fonction hépatique (voir rubrique 4.3).
Autres populations particulières : des doses initiales plus faibles ou un espacement plus important des cycles de traitement doivent être envisagés chez les patients lourdement prétraités, les enfants, les personnes âgées, les patients obèses ou les patients avec un envahissement médullaire tumoral (voir rubrique 4.4).
Administration intravésicale :
La doxorubicine administrée par voie intravésicale peut être utilisée pour le traitement des tumeurs superficielles de la vessie ou en prophylaxie pour réduire la résurgence après une résection trans-urétrale. L'administration intravésicale n'est pas appropriée pour le traitement des tumeurs invasives qui ont envahi la couche musculeuse de la paroi de la vessie.
Mode d'administration
Administration intraveineuse :
La dose de doxorubicine doit être injectée en 3 à 5 minutes minimum et en 10 minutes maximum (afin de réduire le risque de thrombose ou d'extravasation) dans la tubulure d'une perfusion intraveineuse de solution de chlorure de sodium isotonique à 0,9% ou de solution de glucose à 5 % :
Une injection directe en bolus n'est pas recommandée en raison du risque d'extravasation, qui peut survenir même en présence d'un retour sanguin adéquat à l'aspiration.
ATTENTION
Il est extrêmement important de s'assurer que l'administration est intraveineuse. Toute extravasation risquerait de produire une nécrose des tissus environnants. Dans ce cas, il convient d'interrompre immédiatement l'injection.
Administration intravésicale :
Des instillations de 30 à 50 mg dans 25 à 50 ml de solution saline sont recommandées. En cas de toxicité locale (cystite), la dose doit être instillée dans 50 à 100 ml de solution alcaline. Le patient doit continuer à recevoir des instillations à intervalles hebdomadaires à mensuels (voir rubrique 4.4).
La doxorubicine doit être instillée à l'aide d'un cathéter maintenu en intravésical pendant 1 à 2 heures. Pendant l'instillation, le patient doit se retourner afin de s'assurer que la muqueuse vésicale ait le plus de contact possible avec la solution administrée. Afin d'éviter une dilution du produit dans les urines, le patient doit être informé de ne boire aucune boisson dans les 12 heures précédant l'instillation. Le patient doit uriner à la fin de l'instillation.
Modalités de manipulation
<table> <tbody><tr> <td> La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet. </td> </tr> </tbody></table>Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N°98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Grossesse
Hématurie
Infarctus du myocarde récent
Insuffisance hépatique sévère
Myélosuppression
Voie intraveineuse
Voie intraveineuse
Voie intraveineuse
Voie intraveineuse
Voie intravésicale
Voie intravésicale
Source : ANSM
Interactions
cytotoxiques <> vaccins vivants atténuésContre-indication
cytotoxiques <> olaparibAssociation DECONSEILLEE
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)Association DECONSEILLEE
cytotoxiques <> antivitamines KPrécaution d'Emploi
cytotoxiques <> flucytosineA prendre en compte
cytotoxiques <> immunosuppresseursA prendre en compte
doxorubicine <> vérapamilA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
DOXORUBICINE ACCORD est contre-indiqué en cas de grossesse et/ou pendant l'allaitement.
Grossesse
L'embryotoxicité de la doxorubicine a été confirmée in vitro et in vivo. L'administration de la doxorubicine à des rats femelles avant et pendant la fécondation, la grossesse et l'allaitement, a été toxique pour la femelle et le fœtus.
La toxicité fœtale de la doxorubicine administrée à la femme enceinte a été démontrée. Si une femme reçoit de la doxorubicine durant sa grossesse ou qu'elle tombe enceinte alors qu'elle est traitée par la doxorubicine, elle doit être informée des risques encourus par le fœtus.
Allaitement
La doxorubicine est excrétée dans le lait maternel. Les femmes ne doivent pas allaiter pendant leur traitement par doxorubicine.
Contraception chez les hommes et les femmes
En raison du potentiel génotoxicité de la doxorubicine (voir rubrique 5.3), il est recommandé aux femmes en âge de procréer d'éviter de devenir enceintes et d'utiliser une contraception efficace pendant le traitement et pendant au moins 6 mois et 10 jours après la fin du traitement par DOXORUBICINE ACCORD. Il est recommandé aux hommes ayant des partenaires féminines en âge de procréer d'utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement par la doxorubicine et pendant au moins 3 mois et 10 jours après la fin du traitement par DOXORUBICINE ACCORD.
Fertilité
Chez la femme, le traitement par doxorubicine peut causer une stérilité. La doxorubicine peut entraîner une aménorrhée. L'ovulation et les menstruations réapparaissent généralement après l'arrêt du traitement, bien qu'une ménopause précoce puisse apparaître.
Chez l'homme, la doxorubicine est mutagène et peut induire une atteinte chromosomique des spermatozoïdes. Une oligospermie ou une azoospermie peut apparaître et être permanente. Cependant, un retour à la normale du taux de spermatozoïdes a été plusieurs fois rapporté. Cela peut se produire plusieurs années après la fin du traitement. Les hommes traités par doxorubicine doivent utiliser une méthode efficace de contraception.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTHRACYCLINES ET APPARENTES - code ATC : L01DB01.
Antinéoplasique cytostatique antibiotique de la famille des anthracyclines.
Les études fondamentales ont montré que la doxorubicine se fixe rapidement sur les structures nucléaires de la cellule, bloquant la synthèse de l'A.D.N. et de l'A.R.N. comme agent intercalant au niveau de l'A.D.N.
Source : BDPM
Effets indésirables
ECG anormal
alopécie
anorexie
anémie
asthénie
diarrhée
diminution de la fraction d'éjection
frisson
infection
inflammation muqueuse
leucopénie
nausée
neutropénie
prise de poids
stomatite
thrombocytopénie
transaminases anormales
vomissement
érythrodysesthésie palmo-plantaire
état fébrile
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Non commercialisé
ADRIBLASTINE 10 mg / 5 ml, solution injectable pour perfusion en flacon
- Non commercialisé
ADRIBLASTINE 200 mg / 100 ml, solution injectable pour perfusion en flacon
- Non commercialisé
ADRIBLASTINE 50 mg / 25 ml, solution injectable pour perfusion en flacon
- Commercialisé
DOXORUBICINE ACCORD 2 mg / ml, solution pour perfusion
- Commercialisé
DOXORUBICINE ARROW 2 mg / mL, solution pour perfusion
- Commercialisé
DOXORUBICINE TEVA 10 mg / 5 ml, solution injectable
- Commercialisé
DOXORUBICINE TEVA 50 mg / 25 mL, solution injectable
Source : BDPM
Testez Posos gratuitement
Voir les risques d'une prescription
Trouver des alternatives thérapeutiques
Identifiez l'origine d'un effet indésirable