Disopyramide 100 mg gélule
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Toujours répartir en au moins 3 prises régulièrement espacées.
Chez l'adulte avec fonctions rénale et hépatique normales
- Traitement d'attaque :
4 à 6 gélules par jour (400 à 600 mg);
- Traitement d'entretien :
La posologie d'entretien sera recherchée en abaissant progressivement la dose : ne pas descendre au-dessous d'une gélule toutes les 8 heures, de préférence toutes les 6 heures, soit 3 à 4 gélules par 24 heures (300 à 400 mg).
Sujets âgés
Ce médicament étant en grande partie excrété par les reins, le risque de réactions toxiques à ce médicament est plus élevé chez les patients dont la fonction rénale est altérée. Les patients âgés étant plus susceptibles d'avoir une fonction rénale diminuée, il est utile de surveiller la fonction rénale (voir rubrique 4.4) et d'utiliser ce dosage 100mg à libération immédiate permettant d'adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine.
En cas d'insuffisance rénale
La posologie doit être réduite.
-
Traitement d'attaque (1 prise) jamais supérieur à 200 mg.
-
Traitement d'entretien (prises ultérieures) selon la sévérité de l'atteinte rénale :
-
clairance de la créatinine > 50 mL/min, 400 mg/jour en 4 prises (1 gélule toutes les 6 heures);
-
clairance de la créatinine entre 50 et 30 ml/min, 300 mg par jour en 3 prises (1 gélule toutes les 8 heures);
-
clairance de la créatinine entre 30 et 10 ml/min, 200 mg par jour en 2 prises (1 gélule toutes les 12 heures);
-
clairance de la créatinine < de 10 ml/min, 100 mg par jour en une seule prise (1 gélule).
En cas d'insuffisance hépatique (cirrhose)
La posologie doit être réduite de 25 % (à titre indicatif) et adaptée en fonction de la surveillance électrocardiographique et, si possible, des concentrations plasmatiques du disopyramide.
Population pédiatrique
Chez l'enfant, le disopyramide doit être utilisé en milieu spécialisé et sous stricte surveillance.
La dose journalière varie de 6 à 30 mg/kg/jour à diviser en 3 doses équivalentes et à administrer à intervalles de temps réguliers (voir rubrique 5.1).
La réponse individuelle du patient et les concentrations plasmatiques doivent être surveillées et utilisées pour ajuster le schéma thérapeutique si nécessaire.
Mode d'administration
Voie orale.
Source : BDPM
Contre-indications
Bloc auriculoventriculaire de 2ème degré non appareillé
Bloc auriculoventriculaire de 3ème degré non appareillé
Bloc bifasciculaire
Bloc de branche complet
Dysfonction sinusale
Espace QT allongé, antécédent
Glaucome
Hypertrophie bénigne de la prostate
Infarctus du myocarde phase aigüe
Infarctus du myocarde, antécédent
Insuffisance cardiaque
Maladie rythmique auriculaire non appareillée
Myasthénie
Traitement prolongé
Trouble urétro-prostatique
Source : ANSM
Interactions
antiarythmiques de classe Ia <> antiarythmiques de classe IIIContre-indication
antiarythmiques de classe Ia <> autres antiarythmiques de classe IaContre-indication
disopyramide <> ombitasvir + paritaprévirContre-indication
torsadogènes (sauf arsénieux, antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone...) <> autres torsadogènes (sauf arsénieux, antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone...)Contre-indication
antiarythmiques de classe Ia <> antiarythmiques de classe Ib/cAssociation DECONSEILLEE
bradycardisants <> fingolimodAssociation DECONSEILLEE
bradycardisants <> ozanimodAssociation DECONSEILLEE
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointesAssociation DECONSEILLEE
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> arsénieuxAssociation DECONSEILLEE
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> crizotinibAssociation DECONSEILLEE
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> délamanideAssociation DECONSEILLEE
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> hydroxychloroquineAssociation DECONSEILLEE
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> méthadoneAssociation DECONSEILLEE
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointesAssociation DECONSEILLEE
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> sulfaméthoxazole + triméthoprimeAssociation DECONSEILLEE
antiarythmiques de classe Ia <> anticonvulsivants inducteurs enzymatiquesPrécaution d'Emploi
antiarythmiques de classe Ia <> esmololPrécaution d'Emploi
antiarythmiques de classe Ia <> rifampicinePrécaution d'Emploi
bradycardisants <> substances susceptibles de donner des torsades de pointesPrécaution d'Emploi
disopyramide <> inducteurs enzymatiquesPrécaution d'Emploi
disopyramide <> inhibiteurs puissants du CYP3A4Précaution d'Emploi
disopyramide <> josamycinePrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> anagrélidePrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> azithromycinePrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> bradycardisantsPrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaquePrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> ciprofloxacinePrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> clarithromycinePrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> glasdégibPrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> hypokaliémiantsPrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> lévofloxacinePrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> médicaments à l'origine d'un hypogonadisme masculinPrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> norfloxacinePrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> ondansétronPrécaution d'Emploi
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> roxithromycinePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
antiarythmiques de classe Ia <> antiarythmiques de classe IVA prendre en compte
bradycardisants <> autres bradycardisantsA prendre en compte
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
médicaments atropiniques <> anticholinestérasiquesA prendre en compte
médicaments atropiniques <> autres médicaments atropiniquesA prendre en compte
médicaments atropiniques <> morphiniquesA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser le disopyramide au cours de la grossesse. En effet bien que les études réalisées chez l'animal n'aient pas mis en évidence d'effet malformatif ou fœtotoxique, les données cliniques sont insuffisantes.
Cependant, en cas d'administration en fin de grossesse tenir compte du fait qu'un effet ocytocique a été rapporté.
Allaitement
Le disopyramide et son métabolite actif passent dans le lait maternel. Compte tenu de la survenue possible d'effets indésirables pour le nouveau-né, l'allaitement est déconseillé en cas de traitement chronique par ce médicament.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : thérapie cardiaque, antiarythmiques, Classe Ia, Code ATC : C01BA03.
Antiarythmique de la classe Ia de Vaughan Williams. Le disopyramide est un inhibiteur des canaux sodiques à effet stabilisant de membrane.
Propriétés électrophysiologiques et antiarythmiques
Le disopyramide est actif sur divers modèles expérimentaux d'arythmies auriculaires et ventriculaires, ischémiques ou non.
En électrophysiologie cellulaire, ses effets comportent :
-
une diminution de la vitesse de dépolarisation et de l'amplitude du potentiel d'action (phase 0),
-
un allongement de la durée du potentiel d'action,
-
une diminution de l'automaticité, de la vitesse de dépolarisation lente spontanée (phase 4),
-
un allongement de la période réfractaire effective à l'étage auriculaire et ventriculaire.
En électrophysiologie clinique :
-
l'automaticité du sinus est peu modifiée (sauf en cas d'atropinisation ou de maladie du sinus),
-
l'effet sur la conduction dans le nœud auriculo-ventriculaire dépend du tonus vagal; généralement la conduction est peu modifiée à ce niveau,
-
la conduction est ralentie dans le faisceau de HIS et le réseau de Purkinje;
-
la conduction est également ralentie dans les voies de conduction accessoire du syndrome de Wolff Parkinson-White (si les conductions antérograde et rétrograde sont ralenties, l'effet prédomine sur la conduction rétrograde).
Propriétés hémodynamiques
Le disopyramide :
-
augmente les résistances périphériques,
-
modifie peu la fréquence cardiaque et la pression artérielle,
-
possède un effet inotrope négatif pouvant être marqué à fortes doses et/ou en cas d'insuffisance cardiaque pré-existante.
Autres propriétés pharmacologiques
Le disopyramide :
-
est anesthésique local,
-
est un atropinique;
-
n'a pas d'effet alpha ou bêta-bloquant;
-
a une action anticholinergique (à l'origine d'effets indésirables);
-
a un léger effet hypoglycémiant.
Population pédiatrique
Aucune étude contrôlée n'a été réalisée dans cette population.
Une étude non contrôlée a évalué les effets électrophysiologiques du disopyramide chez 14 enfants âgés de 7 mois à 14 ans atteints de cardiopathie congénitale. Une dose intraveineuse unique de phosphate de disopyramide a été administrée (2 mg/kg, maximum 50 mg). Des prolongations significatives des périodes réfractaires atriale et du nœud auriculo-ventriculaire (AV), ainsi qu'une prolongation significative de l'intervalle His-ventricule (HV) ont été rapportées. Aucun effet indésirable n'a été signalé.
Dans une autre étude réalisée chez 15 patients âgés de 9 jours à 14 ans souffrant d'arythmie, le disopyramide a été initié par voie orale à une dose de 3 à 6 mg/kg, puis la dose a été augmentée après 48 heures jusqu'à ce que la concentration plasmatique de disopyramide pré-dose soit >2 mg/L. La dose de disopyramide nécessaire pour atteindre une concentration plasmatique comprise dans l'intervalle thérapeutique a varié de 3 mg/kg à 36 mg/kg, la dose nécessaire la plus élevée ayant été observée chez le patient le plus jeune. Sept sujets sur quinze (46 %) ont obtenu un contrôle de leur arythmie.
Source : BDPM
Effets indésirables
agranulocytose
angiœdème
choc
coma
hypoglycémie
ictère cholestatique
neutropénie
rash
réaction anaphylactoïde
sensation vertigineuse
urticaire
Source : ANSM
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