Dasatinib 50 mg comprimé
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Le traitement doit être instauré par un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement des leucémies.
Posologie
Patients adultes
La posologie initiale recommandée pour la phase chronique de LMC est de 100 mg de dasatinib une fois par jour.
La posologie initiale recommandée pour la phase accélérée de LMC, la phase blastique myéloïde ou blastique lymphoïde (phase avancée) de LMC ou la LAL Ph+, est de 140 mg une fois par jour (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique (LMC Ph+ PC et LAL Ph+)
La posologie chez les enfants et les adolescents est établie en fonction du poids corporel (tableau 1). Le dasatinib est administré par voie orale une fois par jour sous la forme de comprimés pelliculés ou de poudre pour suspension buvable. La posologie doit être recalculée tous les 3 mois en fonction des variations de poids corporel, ou plus souvent si nécessaire.
Le comprimé n'est pas recommandé chez les patients de moins de 10 kg ; une poudre pour suspension buvable doit être utilisée chez ces patients. Une augmentation ou une réduction de la posologie sont recommandées selon la réponse et la tolérance individuelle des patients. Aucune donnée relative au traitement par dasatinib chez l'enfant âgé de moins de 1 an n'est disponible.
Le dasatinib en comprimés pelliculés et le dasatinib en poudre pour suspension buvable n'ont pas la même bioéquivalence. Les patients pouvant avaler des comprimés et souhaitant passer du dasatinib en poudre pour suspension buvable au dasatinib en comprimés, ou les patients ne pouvant pas avaler des comprimés et souhaitant passer des comprimés à la suspension buvable, peuvent le faire, sous réserve que les recommandations relatives à la posologie soient suivies.
La posologie quotidienne initiale de dasatinib en comprimés recommandée chez les patients pédiatriques est indiquée dans le tableau 1.
<table> <tbody><tr> <td colspan="2"> Tableau 1 : Posologie du dasatinib en comprimés pour les patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ PC ou de LAL Ph+ </td> </tr> <tr> <td> Poids corporel (kg)a </td> <td> Dose quotidienne (mg) </td> </tr> <tr> <td> de 10 à moins de 20 kg </td> <td> 40 mg </td> </tr> <tr> <td> de 20 à moins de 30 kg </td> <td> 60 mg </td> </tr> <tr> <td> de 30 à moins de 45 kg </td> <td> 70 mg </td> </tr> <tr> <td> au moins 45 kg </td> <td> 100 mg </td> </tr> </tbody></table>Le comprimé n'est pas recommandé pour les patients pesant moins de 10 kg ; la poudre pour suspension buvable doit être utilisée chez ces patients.
Durée du traitement
Dans les études cliniques, le traitement par dasatinib chez les patients adultes atteints de LMC Ph+ PC, de LMC en phase accélérée, en phase blastique myéloïde ou blastique lymphoïde (phase avancée) ou de LAL Ph+ et chez les patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ PC était poursuivi jusqu'à progression de la maladie ou intolérance. L'effet de l'arrêt du traitement sur l'issue de la maladie à long terme après obtention d'une réponse moléculaire ou cytogénétique [incluant une réponse cytogénétique complète (RCyC), une réponse moléculaire majeure (RMM) et une RM4.5] n'a pas été étudié.
Dans les études cliniques, le traitement par dasatinib chez les patients pédiatriques atteints de LAL Ph+ était administré en continu et associé à des cures successives de chimiothérapie, pendant une durée maximale de deux ans. Chez les patients recevant ensuite une transplantation médullaire, le dasatinib peut être administré pendant une année supplémentaire après la transplantation.
Pour atteindre la posologie recommandée, le dasatinib est disponible en comprimés pelliculés de 20 mg, 50 mg, 70 mg, 80 mg, 100 mg et 140 mg et en poudre pour suspension buvable (suspension de 10 mg/mL après reconstitution). Une augmentation ou une réduction de dose est recommandée en fonction de la réponse et de la tolérance au traitement.
Augmentation de la posologie
Dans les études cliniques conduites chez des patients adultes atteints de LMC ou de LAL Ph+, des augmentations de dose à 140 mg une fois par jour (LMC en phase chronique) ou à 180 mg une fois par jour (phase avancée de LMC ou LAL Ph+) étaient autorisées chez des patients n'ayant pas obtenu de réponse hématologique ou cytogénétique à la dose initiale recommandée.
Les augmentations posologiques indiquées dans le tableau 2 sont recommandées chez les patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ PC qui n'obtiennent pas une réponse hématologique, cytogénétique et moléculaire aux moments recommandés, selon les directives de traitement actuelles, et qui tolèrent le traitement.
<table> <tbody><tr> <td colspan="3"> Tableau 2 : Augmentation de posologie pour les patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ PC </td> </tr> <tr> <td> </td> <td colspan="2"> Posologie (dose maximale par jour) </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> Dose initiale </td> <td> Augmentation de dose </td> </tr> <tr> <td> Comprimés </td> <td> 40 mg </td> <td> 50 mg </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 60 mg </td> <td> 70 mg </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 70 mg </td> <td> 90 mg </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 100 mg </td> <td> 120 mg </td> </tr> </tbody></table>Le dasatinib étant administré en association avec une chimiothérapie chez les patients pédiatriques atteints de LAL Ph+, une augmentation de la posologie n'est pas recommandée chez ces patients.
Adaptation de la posologie en cas d'effets indésirables
Myélosuppression
Dans les études cliniques, les cas de myélosuppression ont nécessité un arrêt du traitement, une réduction de dose ou une sortie d'étude. Un support transfusionnel en plaquettes et en globules rouges a été utilisé le cas échéant. Pour les myélosupressions persistantes, des facteurs de croissance hématopoïétiques ont été utilisés.
Les recommandations relatives aux adaptations posologiques chez l'adulte sont résumées dans le tableau 3 et chez les patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ PC dans le tableau 4. Les recommandations pour les patients pédiatriques atteints de LAL Ph+ traités en association avec une chimiothérapie figurent dans un paragraphe distinct après les tableaux.
<table> <tbody><tr> <td colspan="3"> Tableau 3 : Ajustement de la posologie en cas de neutropénie et de thrombopénie chez l'adulte </td> </tr> <tr> <td> Adultes atteints de LMC en phase chronique (dose initiale de 100 mg une fois par jour) </td> <td> PNN < 0,5 × 10/L et/ou plaquettes < 50 × 10/L </td> <td> 1 Arrêter le traitement jusqu'à ce que PNN ≥ 1,0 x 10/L et plaquettes ≥ 50 × 10/L. 2 Reprendre le traitement à la dose initiale d'origine. 3 Si les plaquettes sont < 25 × 10/L et/ou si récidive de PNN < 0,5 × 10/L pendant une durée > 7 jours, recommencer à l'étape 1 et reprendre le traitement à une dose réduite de 80 mg une fois par jour pour le second épisode. Pour le troisième épisode, réduire encore la dose à 50 mg une fois par jour (pour les patients nouvellement diagnostiqués) ou interrompre le traitement (pour les patients résistants ou intolérants à un traitement antérieur incluant l'imatinib). </td> </tr> <tr> <td> Adultes atteints de LMC en phase accélérée ou blastique et de LAL Ph+ (dose initiale de 140 mg une fois par jour) </td> <td> PNN < 0,5 × 10/L et/ou plaquettes < 10 × 10/L </td> <td> 1 Vérifier si la cytopénie est imputable à la leucémie (ponction ou biopsie médullaire). 2 Si la cytopénie n'est pas imputable à la leucémie, arrêter le traitement jusqu'à ce que PNN ≥ 1,0 × 10/L et plaquettes ≥ 20 × 10/L et reprendre le traitement à la dose initiale d'origine. 3 En cas de récidive de la cytopénie, recommencer à l'étape 1 et reprendre le traitement à la dose réduite de 100 mg une fois par jour (second épisode) ou de 80 mg une fois par jour (troisième épisode). 4 Si la cytopénie est imputable à la leucémie, envisager une augmentation posologique à 180 mg une fois par jour. </td> </tr> </tbody></table>PNN : polynucléaires neutrophiles
<table> <tbody><tr> <td colspan="5"> Tableau 4 : Ajustement de la posologie en cas de neutropénie et de thrombopénie chez les patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ PC </td> </tr> <tr> <td rowspan="6">- Si la cytopénie persiste plus de 3 semaines, vérifier si la cytopénie est imputable à la leucémie (ponction ou biopsie médullaire).
- Si la cytopénie n'est pas imputable à la leucémie, arrêter le traitement jusqu'à ce que PNN ≥ 1,0 × 10/L et plaquettes ≥ 75 × 10/L et reprendre le traitement à la dose initiale d'origine ou à une dose réduite.
- En cas de récidive de la cytopénie, recommencer une ponction/biopsie médullaire et reprendre le traitement à une dose réduite.
PNN : polynucléaires neutrophiles
* dose de comprimé plus faible non disponible
Pour les patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ PC, en cas de récurrence de neutropénie ou de thrombopénie de grade ≥ 3 durant une réponse hématologique complète (RHC), le dasatinib doit être interrompu, et pourra être repris ultérieurement à une dose réduite. Des réductions temporaires de dose pour des degrés intermédiaires de cytopénie et de réponse de la maladie doivent être instaurées si nécessaire.
Pour les patients pédiatriques atteints de LAL Ph+, aucune modification posologique n'est recommandée en cas de toxicités hématologiques de grade 1 à 4. Si la neutropénie et/ou la thrombopénie imposent de reporter de plus de 14 jours la cure de traitement suivante, le dasatinib doit être interrompu et repris, à la même dose au début de la cure suivante. Si la neutropénie et/ou la thrombopénie persistent et que la cure de traitement suivante est reportée de 7 jours supplémentaires, un examen de la moelle osseuse devra être réalisé afin de déterminer la cellularité et le pourcentage de blastes. Si la cellularité médullaire est < 10 %, le traitement par dasatinib doit être interrompu jusqu'à PNN > 500/μL (0,5 × 10/L) ; le traitement pourra alors être repris à une dose complète. Si la cellularité médullaire est > 10 %, la reprise du traitement par dasatinib pourra être envisagée.
Effets indésirables extra-hématologiques
En cas de survenue d'un effet indésirable extra-hématologique modéré de grade 2 sous dasatinib, le traitement doit être interrompu jusqu'à résolution de l'effet indésirable ou un retour à l'état d'origine. Le traitement doit être repris à la même posologie si l'effet indésirable survient pour la première fois et la posologie doit être réduite s'il s'agit d'un effet indésirable récurrent. En cas de survenue d'un effet indésirable sévère extra-hématologique de grade 3 ou 4 sous dasatinib, le traitement doit être interrompu jusqu'à résolution de l'effet indésirable. Le traitement peut ensuite être repris, de manière appropriée, à une posologie inférieure en fonction de la sévérité initiale de l'effet indésirable. Pour les patients atteints de LMC en phase chronique qui ont reçu 100 mg une fois par jour, une réduction de posologie à 80 mg une fois par jour est recommandée avec, si nécessaire, une réduction supplémentaire de 80 mg une fois par jour à 50 mg une fois par jour. Pour les patients en phase avancée de LMC ou LAL Ph+ qui ont reçu 140 mg une fois par jour, une réduction de posologie à 100 mg une fois par jour est recommandée avec, si nécessaire, une réduction supplémentaire de 100 mg une fois par jour à 50 mg une fois par jour.
Chez les patients pédiatriques atteints de LMC PC présentant des effets indésirables extra-hématologiques, les recommandations relatives à la réduction de posologie pour les effets indésirables hématologiques décrites ci-dessus doivent être suivies. Chez les patients pédiatriques atteints de LAL Ph+ présentant des effets indésirables extra-hématologiques, une réduction d'un niveau de dose de la posologie doit être suivie, si nécessaire, selon les recommandations relatives à la réduction posologique pour les effets indésirables hématologiques décrites ci-dessus.
Epanchement pleural
En cas de diagnostic d'épanchement pleural, le dasatinib doit être interrompu jusqu'à ce que l'examen du patient montre qu'il est asymptomatique ou a retrouvé son état d'origine. Si l'épisode ne s'améliore pas après environ une semaine, un traitement par diurétiques ou corticoïdes ou une utilisation concomitante des deux doit être envisagé (voir rubriques 4.4 et 4.8). Suite à la résolution du premier épisode, la reprise du dasatinib à la même dose doit être envisagée. Suite à la résolution d'un épisode ultérieur, la reprise du dasatinib à une posologie inférieure doit être envisagée. Suite à la résolution d'un épisode sévère (grade 3 ou 4), le traitement peut être repris de manière appropriée à une posologie inférieure selon la sévérité initiale de l'effet indésirable.
Réduction posologique en cas d'utilisation concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A4
L'utilisation concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 et de jus de pamplemousse avec le dasatinib doit être évitée (voir rubrique 4.5). Dans la mesure du possible, privilégier un autre médicament concomitant sans potentiel d'inhibition enzymatique ou avec un potentiel d'inhibition enzymatique minimal. Si le dasatinib doit être administré avec un puissant inhibiteur du CYP3A4, envisagez de réduire la dose à :
-
40 mg par jour pour les patients prenant quotidiennement un comprimé de dasatinib de 140 mg.
-
20 mg par jour pour les patients prenant quotidiennement un comprimé de dasatinib de 100 mg.
-
20 mg par jour pour les patients prenant quotidiennement un comprimé de dasatinib de 70 mg.
Pour les patients prenant une dose quotidienne de 60 mg ou 40 mg de dasatinib, envisagez d'interrompre la dose de dasatinib jusqu'à l'arrêt de l'inhibiteur du CYP3A4 ou de passer à une dose inférieure avec une formulation en poudre pour suspension buvable. Avant de réinstaurer le dasatinib, prévoyez une période d'élimination d'environ 1 semaine après l'arrêt de l'inhibiteur.
Ces doses réduites de dasatinib devraient ajuster l'aire sous la courbe (ASC) au taux observé sans inhibiteurs du CYP3A4 ; cependant, aucune donnée clinique n'est disponible avec ces ajustements posologiques chez les patients recevant des inhibiteurs puissants du CYP3A4. Dans le cas où le dasatinib n'est pas toléré après la réduction posologique, l'inhibiteur puissant du CYP3A4 doit être arrêté ou le dasatinib doit être interrompu jusqu'à l'arrêt de l'inhibiteur. Avant d'augmenter la dose de dasatinib, prévoyez une période d'élimination d'environ 1 semaine après l'arrêt de l'inhibiteur.
Populations particulières
Sujets âgés
Aucune différence pharmacocinétique liée à l'âge cliniquement significative n'a été observée chez ces patients. Aucune adaptation de la posologie n'est recommandée chez le sujet âgé.
Insuffisance hépatique
Les patients présentant une insuffisance hépatique légère, modérée ou sévère peuvent recevoir le traitement à la posologie initiale recommandée. Cependant, le dasatinib doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucune étude clinique n'a été menée avec le dasatinib chez des patients présentant une altération de la fonction rénale (l'étude menée chez les patients atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée a exclu les patients présentant un taux sérique de créatinine > 3 fois la limite supérieure de la normale et les études menées chez les patients présentant une LMC, résistants ou intolérants à un traitement antérieur par imatinib, ont exclu les patients présentant un taux sérique de créatinine > 1,5 fois la limite supérieure de la normale). Dans la mesure où la clairance rénale du dasatinib et de ses métabolites est < 4 %, une diminution de la clairance totale chez les patients insuffisants rénaux n'est pas attendue.
Mode d'administration
Le dasatinib doit être administré par voie orale.
Les comprimés pelliculés ne doivent pas être écrasés, coupés ou mâchés afin de préserver la constance du dosage et de minimiser les risques d'exposition cutanée ; ils doivent être avalés entiers. Les comprimés pelliculés ne doivent pas être délités car l'exposition chez les patients recevant un comprimé délité est plus faible que chez ceux qui avalent un comprimé entier. Une autre formulation en poudre pour suspension buvable est également disponible pour les patients pédiatriques atteints de LMC Ph+ PC ou de LAL Ph+ et pour les adultes atteints de LMC PC ne pouvant pas avaler de comprimés.
Le dasatinib peut être pris pendant ou en dehors des repas et doit l'être de manière régulière, soit le matin, soit le soir (voir rubrique 5.2). Le dasatinib ne doit pas être pris avec du pamplemousse ou du jus de pamplemousse (voir rubrique 4.5).
Source : BDPM
Interactions
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés <> millepertuisContre-indication
dasatinib <> inhibiteurs puissants du CYP3A4Association DECONSEILLEE
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés <> anticonvulsivants inducteurs enzymatiquesAssociation DECONSEILLEE
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés <> apalutamideAssociation DECONSEILLEE
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés <> rifampicineAssociation DECONSEILLEE
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés (sauf entrectinib, imatinib, vandétanib) <> antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protonsA prendre en compte
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés (sauf entrectinib, vandétanib) <> antisécrétoires antihistaminiques H2A prendre en compte
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/contraception chez les hommes et les femmes
Les hommes sexuellement actifs et les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement.
Grossesse
Sur la base de l'expérience d'utilisation chez l'être humain, le dasatinib est suspecté de provoquer des malformations congénitales incluant des malformations du tube neural, et des effets pharmacologiques nocifs sur le fœtus, lorsqu'il est administré pendant la grossesse. Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Le dasatinib ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse sauf si l'état clinique de la femme nécessite un traitement par dasatinib. Si le dasatinib est utilisé pendant la grossesse, la patiente doit être informée du risque potentiel pour le fœtus.
Allaitement
Les données sur l'excrétion du dasatinib dans le lait maternel humain ou animal sont limitées/ insuffisantes. Les données physico-chimiques et les données pharmacodynamiques/ toxicologiques disponibles orientent vers une excrétion du dasatinib dans le lait maternel et le risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu.
L'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par dasatinib.
Fertilité
Dans les études effectuées chez l'animal, la fertilité des rats mâles et femelles n'a pas été affectée par le traitement par dasatinib (voir rubrique 5.3). Les médecins et autres professionnels de santé doivent informer les patients de sexe masculin d'âge approprié sur les effets éventuels du dasatinib sur la fertilité, notamment sur l'éventualité de la préservation de sperme.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, inhibiteurs de protéine kinase, Code ATC : L01EA02.
Effets pharmacodynamiques
Le dasatinib inhibe l'activité de la kinase BCR-ABL, des kinases de la famille SRC, d'un certain nombre d'autres kinases oncogènes sélectives dont le c-KIT, des récepteurs de l'éphrine (EPH), et du récepteur β du PDGF. Le dasatinib est un inhibiteur puissant de la kinase BCR-ABL agissant à des concentrations sub-nanomolaires de 0,6-0,8 nM. Il se lie aussi bien à la forme active qu'à la forme inactive de l'enzyme BCR-ABL.
Mécanisme d'action
In vitro, le dasatinib est actif sur différentes lignées cellulaires leucémiques sensibles et résistantes à l'imatinib. Ces études non-cliniques ont montré que le dasatinib pouvait surmonter les résistances à l'imatinib provoquées par l'hyperexpression de BCR-ABL, les mutations du domaine de la kinase BCR-ABL, l'activation de voies de signalisation alternatives impliquant les kinases de la famille SRC (LYN, HCK) et l'hyperexpression du gène MDR (« multidrug resistance »). De plus, le dasatinib inhibe les kinases de la famille SRC à des concentrations subnanomolaires.
In vivo sur des modèles murins, le dasatinib a empêché la progression de la LMC de la phase chronique à la phase blastique et a prolongé la survie des souris porteuses de lignées cellulaires de LMC humaines de multiples origines dont le système nerveux central.
Efficacité et sécurité clinique
Dans l'étude de phase I, des réponses hématologiques et cytogénétiques ont été observées dans toutes les phases de LMC et dans les LAL Ph+, chez les 84 premiers patients traités et suivis jusqu'à 27 mois. Ces réponses ont été durables dans toutes les phases de LMC et dans les LAL Ph+.
Quatre études cliniques de phase II, en bras unique, non contrôlées et en ouvert ont été menées dans le but de déterminer la tolérance et l'efficacité du dasatinib chez des patients atteints de LMC en phase chronique, accélérée ou blastique myéloïde, résistants ou intolérants à l'imatinib. Une étude randomisée, non-comparative a été menée chez des patients en phase chronique, en échec à un traitement initial de 400 ou 600 mg d'imatinib. La dose initiale de dasatinib était de 70 mg deux fois par jour. Des adaptations posologiques ont été autorisées dans le but d'améliorer l'efficacité du traitement ou d'en réduire la toxicité (voir rubrique 4.2).
Deux études randomisées, en ouvert, de phase III ont été menées afin d'évaluer l'efficacité du dasatinib administré une fois par jour comparé au dasatinib administré deux fois par jour. De plus, une étude randomisée, en ouvert, comparative, de phase III a été menée chez des patients adultes atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée.
L'efficacité du dasatinib est basée sur les taux de réponse hématologique et cytogénétique.
La durabilité de la réponse et les taux de survie estimés fournissent une preuve supplémentaire du bénéfice clinique du dasatinib.
Au total, 2 712 patients ont été inclus dans les études cliniques, dont 23 % étaient âgés de ≥ 65 ans et 5 % de ≥ 75 ans.
LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée
Une étude comparative, randomisée, multicentrique, en ouvert, internationale de phase III a été menée chez des patients adultes atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée. Les patients ont été randomisés afin de recevoir soit le dasatinib 100 mg une fois par jour soit l'imatinib 400 mg une fois par jour. Le critère principal était le taux de réponse cytogénétique complète confirmée (RCyCc) dans les 12 mois.
Les critères secondaires incluaient le temps en RCyCc (mesure de la durabilité de la réponse), le temps jusqu'à RCyCc, le taux de réponse moléculaire majeure (RMM), le temps jusqu'à RMM, la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG). D'autres résultats pertinents d'efficacité incluaient les taux de RCyC et de réponse moléculaire (RMC) complète. L'étude est en cours.
519 patients au total ont été randomisés dans un groupe de traitement : 259 dans le groupe dasatinib et 260 dans le groupe imatinib. Les caractéristiques à l'inclusion étaient bien équilibrées entre les deux groupes de traitement quant à l'âge (l'âge médian était de 46 ans pour le groupe dasatinib et de 49 ans pour le groupe imatinib avec 10 % et 11 % de patients âgés de 65 ans ou plus, respectivement), au sexe (femmes 44 % et 37 %, respectivement), et à l'origine ethnique (caucasiens 51 % et 55 % ; asiatiques 42 % et 37 %, respectivement). A l'inclusion, la distribution des scores de Hasford était similaire dans les groupes de traitement dasatinib et imatinib (risque faible : 33 % et 34 % ; risque intermédiaire 48 % et 47 % ; risque élevé : 19 % et 19 %, respectivement).
Avec un minimum de 12 mois de suivi, 85 % des patients randomisés dans le groupe dasatinib et 81 % des patients randomisés dans le groupe imatinib recevaient toujours le traitement de première intention. Un arrêt du traitement dans les 12 mois pour cause de progression de la maladie est survenu chez 3 % des patients traités par dasatinib et chez 5 % des patients traités par imatinib.
Après un minimum de 60 mois de suivi, 60 % des patients randomisés dans le groupe dasatinib et 63 % des patients randomisés dans le groupe imatinib recevaient toujours le traitement de première intention. Un arrêt du traitement dans les 60 mois pour cause de progression de la maladie est survenu chez 11 % des patients traités par dasatinib et chez 14 % des patients traités par imatinib.
Les résultats d'efficacité sont présentés dans le tableau 9. Dans les 12 premiers mois du traitement, une proportion statistiquement et significativement plus élevée de patients dans le groupe dasatinib a atteint une RCyCc par rapport aux patients dans le groupe imatinib. L'efficacité du dasatinib a été constamment démontrée dans les différents sous-groupes, y compris âge, sexe et score de Hasford à l'inclusion.
Tableau 9 : Résultats d'efficacité dans une étude de phase III chez des patients présentant une LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée
<table> <tbody><tr> <td></td> <td colspan="2"> Dasatinib n = 259 </td> <td> Imatinib n = 260 </td> <td> Valeur de p </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> </td> <td colspan="3"> Taux de réponse (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td> Réponse cytogénétique dans les 12 mois </td> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> RCyCc </td> <td colspan="2"> 76,8 % (71,2-81,8) </td> <td> 66,2 % (60,1-71,9) </td> <td> p < 0,007\* </td> </tr> <tr> <td> RCyC </td> <td colspan="2"> 85,3 % (80,4-89,4) </td> <td> 73,5 % (67,7-78,7) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> dans les 24 mois </td> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> RCyCc </td> <td colspan="2"> 80,3 % </td> <td> 74,2 % </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> RCyC </td> <td colspan="2"> 87,3 % </td> <td> 82,3 % </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> dans les 36 mois </td> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> RCyCc </td> <td colspan="2"> 82,6 % </td> <td> 77,3 % </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> RCyC </td> <td colspan="2"> 88,0 % </td> <td> 83,5 % </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> dans les 48 mois </td> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> RCyCc </td> <td colspan="2"> 82,6 % </td> <td> 78,5 % </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> RCyC </td> <td colspan="2"> 87,6 % </td> <td> 83,8 % </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> dans les 60 mois </td> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> RCyCc </td> <td colspan="2"> 83,0 % </td> <td> 78,5 % </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> RCyC </td> <td colspan="2"> 88,0 % </td> <td> 83,8 % </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> Réponse moléculaire majeure </td> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 12 mois </td> <td colspan="2"> 52,1 % (45,9-58,3) </td> <td> 33,8 % (28,1-39,9) </td> <td> p < 0,00003\* </td> </tr> <tr> <td> 24 mois </td> <td colspan="2"> 64,5 % (58,3-70,3) </td> <td> 50 % (43,8-56,2) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> 36 mois </td> <td colspan="2"> 69,1 % (63,1-74,7) </td> <td> 56,2 % (49,9-62,3) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> 48 mois </td> <td colspan="2"> 75,7 % (70,0-80,8) </td> <td> 62,7 % (56,5-68,6) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> 60 mois </td> <td colspan="2"> 76,4 % (70,8-81,5) </td> <td> 64,2 % (58,1-70,1) </td> <td> p = 0,0021 </td> </tr> <tr> <td> </td> <td colspan="3"> Hazard ratio (HR) dans les 12 mois (IC à 99,99 %) </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RCyCc </td> <td colspan="3"> 1,55 (1,0-2,3) </td> <td> p < 0,0001\* </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RMM </td> <td colspan="3"> 2,01 (1,2-3,4) </td> <td> p < 0,0001\* </td> </tr> <tr> <td> Durabilité de la RCyCc </td> <td colspan="3"> 0,7 (0,4-1,4) </td> <td> p < 0,035 </td> </tr> <tr> <td> </td> <td colspan="3"> dans les 24 mois (IC à 95 %) </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RCyCc </td> <td colspan="3"> 1,49 (1,22-1,82) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RMM </td> <td colspan="3"> 1,69 (1,34-2,12) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> Durabilité de la RCyCc </td> <td colspan="3"> 0,77 (0,55-1,10) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> </td> <td colspan="3"> dans les 36 mois (IC à 95 %) </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RCyCc </td> <td colspan="3"> 1,48 (1,22-1,80) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RMM </td> <td colspan="3"> 1,59 (1,28-1,99) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> Durabilité de la RCyCc </td> <td colspan="3"> 0,77 (0,53-1,11) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> </td> <td colspan="3"> dans les 48 mois (IC à 95 %) </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RCyCc </td> <td colspan="3"> 1,45 (1,20-1,77) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RMM </td> <td colspan="3"> 1,55 (1,26-1,91) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> Durabilité de la RCyCc </td> <td colspan="3"> 0,81 (0,56-1,17) </td> <td> — </td> </tr> <tr> <td> </td> <td colspan="3"> dans les 60 mois (IC à 95 %) </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RCyCc </td> <td colspan="3"> 1,46 (1,20-1,77) </td> <td> p = 0,0001 </td> </tr> <tr> <td> Temps jusqu'à RMM </td> <td colspan="3"> 1,54 (1,25-1,89) </td> <td> p < 0,0001 </td> </tr> <tr> <td> Durabilité de la RCyCc </td> <td colspan="3"> 0,79 (0,55-1,13) </td> <td> p = 0,1983 </td> </tr> <tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> </tbody></table>Une réponse cytogénétique complète confirmée (RCyCc) est définie comme une réponse enregistrée à deux occasions consécutives (à un intervalle d'au moins 28 jours).
Une réponse cytogénétique complète (RCyC) est basée sur une seule évaluation cytogénétique de moelle osseuse.
Une réponse moléculaire majeure (quelle que soit la date de mesure) a été définie comme un rapport BCR-ABL ≤ 0,1 % par RQ-PCR dans les prélèvements sanguins périphériques, quantification standardisée selon l'échelle internationale. Il s'agit de taux cumulatifs représentant un suivi minimum pour la période spécifiée.
* Ajusté pour le score de Hasford et indiquant une significativité statistique à un degré de significativité nominal prédéfini. IC = intervalle de confiance.
Après 60 mois de suivi, le temps médian jusqu'à RCyCc était de 3,1 mois dans le groupe dasatinib et de 5,8 mois dans le groupe imatinib chez les patients avec une RCyC confirmée. Le temps médian jusqu'à RMM après 60 mois de suivi était de 9,3 mois dans le groupe dasatinib et de 15,0 mois dans le groupe imatinib chez les patients avec une RMM. Ces résultats sont cohérents avec ceux obtenus à 12, 24 et 36 mois.
Le temps jusqu'à RMM est représenté graphiquement à la figure 1. Le temps jusqu'à RMM était systématiquement plus court chez les patients traités par dasatinib que chez les patients traités par imatinib.
Figure 1 : Estimation de Kaplan-Meier du temps jusqu'à réponse moléculaire majeure (RMM)
Les taux de RCyCc dans les groupes de traitement dasatinib et imatinib, respectivement, à 3 mois (54 % et 30 %), 6 mois (70 % et 56 %), 9 mois (75 % et 63 %), 24 mois (80 % et 74 %), 36 mois (83 % et 77 %), 48 mois (83 % et 79 %) et 60 mois (83 % et 79 %) étaient en cohérence avec le critère principal. Les taux de RMM dans les groupes de traitement dasatinib et imatinib, respectivement, à 3 mois (8 % et 0,4 %), 6 mois (27 % et 8 %), 9 mois (39 % et 18 %), 12 mois (46 % et 28 %), 24 mois (64 % et 46 %), 36 mois (67 % et 55 %), 48 mois (73 % et 60 %) et 60 mois (76 % et 64 %) étaient aussi en cohérence avec le critère principal.
Les taux de RMM à des temps spécifiques sont représentés graphiquement à la figure 2. Les taux de RMM étaient systématiquement plus élevés chez les patients traités par dasatinib que chez les patients traités par imatinib.
Figure 2 : Taux de RMM au cours du temps — tous les patients atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée, randomisés dans une étude de phase III
La proportion de patients ayant obtenu un ratio BCR-ABL ≤ 0,01 % (diminution de 4-log) à tout moment était plus élevée dans le groupe dasatinib que dans le groupe imatinib (54,1 % versus 45 %). La proportion de patients obtenant un ratio BCR-ABL ≤ 0,0032 % (diminution de 4,5-log) à tout moment était plus élevée dans le groupe dasatinib que dans le groupe imatinib (44 % versus 34 %).
Les taux de RM4.5 au cours du temps sont représentés graphiquement à la figure 3. Les taux de RM4.5 au cours du temps étaient toujours plus élevés chez les patients traités par dasatinib que chez les patients traités par imatinib.
Figure 3 : Taux de RM4.5 au cours du temps — tous les patients atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée, randomisés dans une étude de phase III
Le taux de RMM, à tout moment, dans chaque groupe de risque, déterminé par le score de Hasford, était plus élevé dans le groupe dasatinib que dans le groupe imatinib (risque faible : 90 % et 69 % ; risque intermédiaire : 71 % et 65 % ; risque élevé : 67 % et 54 %, respectivement).
Dans une analyse supplémentaire, un nombre supérieur de patients traités par dasatinib (84 %) ont obtenu une réponse moléculaire précoce (définie par des niveaux BCR-ABL ≤ 10 % à 3 mois) comparativement aux patients traités par imatinib (64 %). Les patients ayant obtenu une réponse moléculaire précoce présentaient un risque inférieur de transformation, un taux plus élevé de survie sans progression (SSP) et un taux plus élevé de survie globale (SG), comme présenté dans le tableau 10.
Tableau 10 : Patients sous dasatinib avec BCR-ABL ≤ 10 % et > 10 % à 3 mois
<table> <tbody><tr> <td> Dasatinib N = 235 </td> <td> Patients avec BCR-ABL ≤ 10 % à 3 mois </td> <td> Patients avec BCR-ABL > 10 % à 3 mois </td> </tr> <tr> <td> Nombre de patients (%) </td> <td> 198 (84,3) </td> <td> 37 (15,7) </td> </tr> <tr> <td> Transformation à 60 mois, n/N (%) </td> <td> 6/198 (3,0) </td> <td> 5/37 (13,5) </td> </tr> <tr> <td> Taux de SSP à 60 mois (IC à 95 %) </td> <td> 92,0 % (89,6 ; 95,2) </td> <td> 73,8 % (52,0 ; 86,8) </td> </tr> <tr> <td> Taux de SG à 60 mois (IC à 95 %) </td> <td> 93,8 % (89,3 ; 96,4) </td> <td> 80,6 % (63,5 ; 90,2) </td> </tr> </tbody></table>Le taux de SG à des temps spécifiques est représenté graphiquement à la figure 4. Le taux de SG était systématiquement plus élevé dans le groupe de patients sous dasatinib ayant atteint un niveau de BCR-ABL ≤ 10 % à 3 mois, par rapport à ceux ne l'ayant pas atteint.
Figure 4 : Courbe de survie globale pour le dasatinib en fonction du taux de BCR-ABL (≤ 10 % ou > 10 %) à 3 mois — étude de phase III chez des patients atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée
<table> <tbody><tr> <td> <table> <tbody><tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> <tr> <td></td> <td colspan="2"></td> <td rowspan="2"> <table> <tbody><tr> <td> (IC à 95 %) </td> </tr> </tbody></table> </td> </tr> <tr> <td></td> <td rowspan="2"></td> </tr> <tr> <td></td> </tr> </tbody></table> </td> </tr> </tbody></table> <table> <tbody><tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> <tr> <td></td> <td colspan="2"></td> <td rowspan="2"> <table> <tbody><tr> <td> (IC à 95 %) </td> </tr> </tbody></table> </td> </tr> <tr> <td></td> <td rowspan="2"></td> </tr> <tr> <td></td> </tr> </tbody></table> <table> <tbody><tr> <td> (IC à 95 %) </td> </tr> </tbody></table>La progression de la maladie était définie comme une augmentation des globules blancs malgré une prise en charge thérapeutique appropriée, une perte de RHC, de RcyC ou Rcy partielle, une évolution vers la phase accélérée ou la phase blastique ou le décès. A 60 mois, le taux estimé de SSP était de 88,9 % (IC : 84 % - 92,4 %) pour les deux groupes de traitement dasatinib et imatinib. A 60 mois, une transformation en phase accélérée ou blastique est survenue chez moins de patients traités par dasatinib (n = 8 ; 3 %) que de patients traités par imatinib (n = 15 ; 5,8 %).
Les taux estimés de survie à 60 mois pour les patients traités par dasatinib et imatinib étaient de 90,9 % (IC : 86,6 % - 93,8 %) et de 89,6 % (IC : 85,2 % - 92,8 %), respectivement. Il n'y avait pas de différence sur la SG (HR 1,01, IC à 95 % : 0,58 - 1,73, p = 0,9800) et la SSP (HR 1,00, IC à 95 % : 0,58 - 1,72, p = 0,9998) entre le dasatinib et l'imatinib.
Chez les patients ayant présenté une progression de la maladie ou ayant arrêté le traitement par dasatinib ou imatinib, un séquençage de BCR-ABL a été effectué sur les échantillons sanguins lorsqu'ils étaient disponibles. Des taux similaires de mutation ont été observés dans les deux bras de traitement. Les mutations détectées chez les patients traités par dasatinib étaient : T315I, F317I/L et V299L. Le spectre de mutations observé dans le bras de traitement imatinib était différent. Sur la base de données in vitro, il apparaît que le dasatinib n'est pas actif contre la mutation T315I.
LMC en phase chronique — Résistance ou intolérance à un traitement antérieur par imatinib
Deux études cliniques ont été menées chez des patients résistants ou intolérants à l'imatinib ; le critère principal de ces études en termes d'efficacité était la réponse cytogénétique majeure (RcyM).
Etude 1
Une étude en ouvert, randomisée, non comparative, multicentrique a été menée chez des patients en échec d'un traitement préalable par imatinib à 400 ou 600 mg. Les patients ont été randomisés (2/1) pour recevoir soit le dasatinib (70 mg deux fois par jour) soit l'imatinib (400 mg deux fois par jour). Un changement de bras de traitement était autorisé en cas de progression de la maladie ou d'intolérance au traitement non contrôlables par une modification de dose. Le critère principal était la RcyM à 12 semaines. Les résultats sont disponibles pour 150 patients : 101 étaient randomisés dans le groupe dasatinib et 49 dans le groupe imatinib (tous résistants à l'imatinib). Le délai médian entre le diagnostic et la randomisation était de 64 mois dans le groupe dasatinib et de 52 mois dans le groupe imatinib.
Tous les patients étaient largement prétraités. Sous imatinib, une réponse hématologique complète (RHC) antérieure avait été obtenue chez 93 % de l'ensemble de cette population de patients. Une RcyM à l'imatinib avait été obtenue antérieurement chez respectivement 28 % et 29 % des patients randomisés dans les bras dasatinib et imatinib.
La durée médiane du traitement a été de 23 mois pour le dasatinib (avec 44 % des patients traités pendant > 24 mois à ce jour) et de 3 mois pour l'imatinib (avec 10 % des patients traités pendant > 24 mois à ce jour). Quatre-vingt-treize pour cent des patients dans le bras dasatinib et 82 % des patients dans le bras imatinib ont atteint une RHC avant tout changement de bras.
Après 3 mois, une RcyM a été observée plus souvent dans le bras dasatinib (36 %) que dans le bras imatinib (29 %). Notamment, 22 % des patients ont atteint une réponse cytogénétique complète (RcyC) dans le bras dasatinib contre seulement 8 % dans le bras imatinib. Avec un traitement et un suivi plus long (médiane de 24 mois), une RcyM a été obtenue chez 53 % des patients traités par dasatinib (RcyC obtenue chez 44 % d'entre eux) et chez 33 % des patients traités par imatinib (RcyC obtenue chez 18 % d'entre eux) avant changement de bras. Parmi les patients ayant reçu l'imatinib 400 mg avant l'entrée dans l'étude, une RcyM a été obtenue chez 61 % des patients dans le bras dasatinib et chez 50 % des patients dans le bras imatinib.
Selon l'estimation de Kaplan-Meier, la proportion de patients ayant conservé une RcyM pendant 1 an était de 92 % (IC à 95 % : [85 %-100 %]) pour le dasatinib (97 % de RcyC, IC à 95 % : [92 %-100 %]) et de 74 % (IC à 95 % : [49 %-100 %]) pour l'imatinib (100 % de RcyC). La proportion de patients ayant conservé une RcyM pendant 18 mois était de 90 % (IC à 95 % : [82 %-98 %]) pour le dasatinib (94 % de RcyC, IC à 95 % : [87 %-100 %]) et de 74 % (IC à 95 % : [49 %-100 %]) pour l'imatinib (100 % de RcyC).
Selon l'estimation de Kaplan-Meier, la proportion de patients en survie sans progression (SSP) à 1 an était de 91 % (IC à 95 % : [85 %-97 %]) pour le dasatinib et de 73 % (IC à 95 % : [54 %-91 %]) pour l'imatinib. La proportion de patients en SSP à 2 ans était de 86 % (IC à 95 % : [78 %-93 %]) pour le dasatinib et de 65 % (IC à 95 % : [43 %-87 %]) pour l'imatinib.
Un total de 43 % des patients du bras dasatinib, et de 82 % du bras imatinib ont été en échec de traitement, échec défini par une progression de la maladie ou un passage à l'autre traitement (réponse insuffisante, intolérance au traitement de l'étude, etc.).
Le taux de réponse moléculaire majeur (défini par un rapport BCR-ABL/transcrits contrôles ≤ 0,1 % mesuré par RQ-PCR dans des échantillons de sang périphérique), avant changement de bras de traitement était de 29 % pour le dasatinib et de 12 % pour l'imatinib.
Etude 2
Une étude en ouvert, en bras unique, multicentrique, a été menée chez des patients résistants ou intolérants à l'imatinib (c.-à-d. les patients qui ont présenté une toxicité significative pendant le traitement par imatinib, empêchant la poursuite du traitement).
Un total de 387 patients a été traité par dasatinib à la dose de 70 mg deux fois par jour (288 patients résistants et 99 intolérants). Le délai médian entre le diagnostic et le début du traitement était de 61 mois. La majorité des patients (53 %) a reçu un traitement antérieur par imatinib pendant plus de 3 ans. La majorité des patients résistants (72 %) a reçu de l'imatinib à une dose > 600 mg. En plus de l'imatinib, 35 % des patients avaient déjà reçu une chimiothérapie cytotoxique, 65 % de l'interféron, et 10 % avaient déjà eu une transplantation médullaire. Trente-huit pour cent des patients présentaient, en prétraitement, des mutations connues pour induire des résistances à l'imatinib. La durée médiane du traitement sous dasatinib était de 24 mois avec 51 % de patients traités pendant > 24 mois à ce jour. Les résultats d'efficacité sont présentés dans le tableau 11. Une RcyM a été obtenue chez 55 % des patients résistants à l'imatinib et chez 82 % des patients intolérants à l'imatinib. Avec un suivi minimum de 24 mois, 21 des 240 patients qui ont obtenu une RcyM ont progressé et la durée médiane de RcyM n'a pas été atteinte.
Selon l'estimation de Kaplan-Meier, 95 % (IC à 95 % : [92 %-98 %]) des patients ont conservé une RcyM à 1 an et 88 % (IC à 95 % : [83 %-93 %]) ont conservé une RcyM à 2 ans. La proportion de patients ayant conservé une RcyC à 1 an était de 97 % (IC à 95 % : [94 %-99 %]) et la proportion de patients ayant conservé une RcyC à 2 ans était de 90 % (IC à 95 % : [86 %-95 %]). Quarante-deux pour cent des patients résistants à l'imatinib n'ayant jamais eu de RcyM antérieure sous imatinib (n = 188) ont obtenu une RcyM avec le dasatinib.
Il y avait 45 mutations BCR-ABL différentes chez 38 % des patients inclus dans cette étude clinique. Une réponse hématologique complète ou une RcyM a pu être obtenue pour tous les types de mutation BCR-ABL associés à une résistance à l'imatinib, à l'exception de la mutation T315I. Les taux de RcyM à 2 ans étaient similaires quel que soit le statut mutationnel initial : toute mutation BCR-ABL, mutation de la boucle P ou absence de mutation (63 %, 61 % et 62 %, respectivement).
Parmi les patients résistants à l'imatinib, le taux estimé de SSP était de 88 % (IC à 95 % : [84 %-92 %]) à 1 an et de 75 % (IC à 95 % : [69 %-81 %]) à 2 ans. Parmi les patients intolérants à l'imatinib, le taux estimé de SSP était de 98 % (IC à 95 % : [95 %-100 %]) à 1 an et de 94 % (IC à 95 % : [88 %-99 %]) à 2 ans.
Le taux de réponse moléculaire majeure à 24 mois était de 45 % (35 % chez les patients résistants à l'imatinib et de 74 % chez les patients intolérants à l'imatinib).
LMC en phase accélérée
Une étude en ouvert, en bras unique, multicentrique a été menée chez des patients intolérants ou résistants à l'imatinib. Un total de 174 patients a reçu le dasatinib à la dose de 70 mg deux fois par jour (161 patients résistants et 13 intolérants à l'imatinib). Le délai médian entre le diagnostic et le début du traitement était de 82 mois. La durée médiane du traitement par dasatinib a été de 14 mois avec 31 % de patients traités pendant > 24 mois à ce jour. Le taux de réponse moléculaire majeure (évaluée chez 41 patients avec une RcyC) était de 46 % à 24 mois. Des résultats complémentaires d'efficacité sont présentés dans le tableau 11.
LMC en phase blastique myéloïde
Une étude en ouvert, en bras unique, multicentrique a été menée chez des patients intolérants ou résistants à l'imatinib. Un total de 109 patients a reçu le dasatinib à la dose de 70 mg deux fois par jour (99 patients résistants et 10 intolérants à l'imatinib). Le délai médian entre le diagnostic et le début du traitement a été de 48 mois. La durée médiane du traitement par dasatinib a été de 3,5 mois avec 12 % de patients traités pendant > 24 mois à ce jour. Le taux de réponse moléculaire majeure (évalué chez 19 patients avec une RcyC) était de 68 % à 24 mois. Des résultats complémentaires d'efficacité sont présentés dans le tableau 11.
LMC en phase blastique lymphoïde et LAL Ph+
Une étude en ouvert, en bras unique, multicentrique a été menée chez des patients atteints de LMC en phase blastique lymphoïde ou de LAL Ph+, résistants ou intolérants à un traitement antérieur par imatinib. Un total de 48 patients en phase blastique lymphoïde de LMC a reçu le dasatinib à la dose de 70 mg deux fois par jour (42 patients résistants et 6 intolérants à l'imatinib). Le délai médian entre le diagnostic et le début du traitement était de 28 mois. La durée médiane du traitement par dasatinib était de 3 mois avec 2 % des patients traités pendant > 24 mois à ce jour.
Le taux de réponse moléculaire majeure (l'ensemble des 22 patients traités avec une RcyC) était de 50 % à 24 mois. De plus, 46 patients atteints de LAL Ph+ ont reçu du dasatinib à la dose de 70 mg deux fois par jour (44 patients résistants et 2 intolérants à l'imatinib). Le délai médian entre le diagnostic et le début du traitement était de 18 mois.
La durée médiane du traitement par dasatinib a été de 3 mois avec 7 % de patients traités pendant > 24 mois à ce jour. Le taux de réponse moléculaire majeure (l'ensemble des 25 patients traités avec une RCyC) était de 52 % à 24 mois. Des résultats complémentaires d'efficacité sont présentés dans le tableau 11. Il est à noter que des réponses hématologiques majeures (RHMa) ont été obtenues rapidement (pour la plupart en 35 jours à partir de la première administration du dasatinib pour les patients atteints de LMC en phase blastique lymphoïde, et en 55 jours pour les patients atteints de LAL Ph+).
Tableau 11 : Efficacité du dasatinib dans les études cliniques de phase II à bras uniquea
<table> <tbody><tr> <td> </td> <td> Chronique (n = 387) </td> <td> Accéléré (n = 174) </td> <td colspan="2"> Blastique myéloïde (n = 109) </td> <td colspan="2"> Blastique lymphoïde (n = 48) </td> <td> LAL Ph+ (n = 46) </td> </tr> <tr> <td colspan="8"> Taux de réponse hématologique (%) </td> </tr> <tr> <td> RHMa (IC à 95 %) </td> <td> n/a </td> <td> 64 % (57-72) </td> <td> 33 % (24-43) </td> <td colspan="3"> 35 % (22-51) </td> <td> 41 % (27-57) </td> </tr> <tr> <td> RHC (IC à 95 %) </td> <td> 91 % (88-94) </td> <td> 50 % (42-58) </td> <td> 26 % (18-35) </td> <td colspan="3"> 29 % (17-44) </td> <td> 35 % (21-50) </td> </tr> <tr> <td> NEL (IC à 95 %) </td> <td> n/a </td> <td> 14 % (10-21) </td> <td> 7 % (3-14) </td> <td colspan="3"> 6 % (1-17) </td> <td> 7 % (1-18) </td> </tr> <tr> <td colspan="8"> Durée de la RHMa (%, selon les estimations de Kaplan-Meier) </td> </tr> <tr> <td> A 1 an </td> <td> n/a </td> <td> 79 % (71-87) </td> <td> 71 % (55-87) </td> <td colspan="2"> 29 % (3-56) </td> <td colspan="2"> 32 % (8-56) </td> </tr> <tr> <td> A 2 ans </td> <td> n/a </td> <td> 60 % (50-70) </td> <td> 41 % (21-60) </td> <td colspan="2"> 10 % (0-28) </td> <td colspan="2"> 24 % (2-47) </td> </tr> <tr> <td colspan="8"> Réponse cytogénétique (%) </td> </tr> <tr> <td> RCyM (IC à 95 %) </td> <td> 62 % (57-67) </td> <td> 40 % (33-48) </td> <td> 34 % (25-44) </td> <td colspan="2"> 52 % (37-67) </td> <td colspan="2"> 57 % (41-71) </td> </tr> <tr> <td> RCyC (IC à 95 %) </td> <td> 54 % (48-59) </td> <td> 33 % (26-41) </td> <td> 27 % (19-36) </td> <td colspan="2"> 46 % (31-61) </td> <td colspan="2"> 54 % (39-69) </td> </tr> <tr> <td colspan="8"> Survie (%, selon les estimations de Kaplan-Meier) </td> </tr> <tr> <td colspan="8"> Survie sans progression </td> </tr> <tr> <td> A 1 an </td> <td> 91 % (88-94) </td> <td> 64 % (57-72) </td> <td> 35 % (25-45) </td> <td colspan="2"> 14 % (3-25) </td> <td colspan="2"> 21 % (9-34) </td> </tr> <tr> <td> A 2 ans </td> <td> 80 % (75-84) </td> <td> 46 % (38-54) </td> <td> 20 % (11-29) </td> <td colspan="2"> 5 % (0-13) </td> <td colspan="2"> 12 % (2-23) </td> </tr> <tr> <td> Globale </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> <td colspan="2"> </td> <td colspan="2"> </td> </tr> <tr> <td> A 1 an </td> <td> 97 % (95-99) </td> <td> 83 % (77-89) </td> <td> 48 % (38-59) </td> <td colspan="2"> 30 % (14-47) </td> <td colspan="2"> 35 % (20-51) </td> </tr> <tr> <td> A 2 ans </td> <td> 94 % (91-97) </td> <td> 72 % (64-79) </td> <td> 38 % (27-50) </td> <td colspan="2"> 26 % (10-42) </td> <td colspan="2"> 31 % (16-47) </td> </tr> <tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> </tbody></table>Les données présentées dans ce tableau proviennent d'études utilisant une dose initiale de 70 mg deux fois par jour. Voir rubrique 4.2 pour la dose initiale recommandée.
Les chiffres en gras correspondent aux résultats des critères principaux.
Critère de réponse hématologique (toutes les réponses confirmées après 4 semaines) : réponse hématologique majeure : (RHMa) = réponse hématologique complète (RHC) + absence de signe de leucémie (NEL).
RHC (LMC chronique) : numération leucocytaire ≤ LSN institutionnel, plaquettes < 450 000/mm, absence de blastes ou de promyélocytes dans le sang périphérique, myélocytes plus métamyélocytes dans le sang périphérique < 5 %, basophiles circulants dans le sang périphérique < 20 % et absence de toute localisation extramédullaire.
RHC (LMC avancée/LAL Ph+) : numération leucocytaire ≤ LSN institutionnel, PN (polynucléaires neutrophiles) ≥ 1 000/mm, plaquettes ≥ 100 000/mm, absence de blastes ou de promyélocytes dans le sang périphérique, blastes médullaires ≤ 5 %, myélocytes plus métamyélocytes dans le sang périphérique < 5 %, basophiles circulants dans le sang périphérique < 20 % et absence de toute localisation extramédullaire.
NEL : mêmes critères que pour la RHC mais PN ≥ 500/mm et < 1 000/mm, ou plaquettes ≥ 20 000/mm et ≤ 100 000/mm.
Critères de réponse cytogénétique : complète (0 % de métaphases Ph+) ou partielle (> 0 %-35 %). RCyM (0 %-35 %) associant les réponses complète et partielle.
n/a : non applicable ; IC = intervalle de confiance ; LSN = limite supérieure de la normale.
L'effet sur les patients d'une transplantation médullaire après traitement par dasatinib n'a pas été complètement évalué.
Etudes cliniques de phase III chez les patients atteints de LMC en phase chronique, accélérée, ou blastique lymphoïde et de LAL Ph+ et résistants ou intolérants à l'imatinib
Deux études randomisées, en ouvert, ont été menées afin d'évaluer l'efficacité du dasatinib administré une fois par jour comparé à une administration deux fois par jour. Les résultats décrits ci-dessous sont basés sur un suivi minimum de 2 ans et 7 ans après le début du traitement par dasatinib.
Etude 1
Dans l'étude en phase chronique de LMC, le critère principal était la RCyM chez les patients résistants à l'imatinib. Le critère principal secondaire était la RCyM par niveau de dose totale quotidienne chez les patients résistants à l'imatinib. Les autres critères secondaires comprenaient la durée de la RCyM, la SSP et la survie globale. Un total de 670 patients, dont 497 étaient résistants à l'imatinib, ont été randomisés dans les groupes dasatinib 100 mg une fois par jour, 140 mg une fois par jour, 50 mg deux fois par jour ou 70 mg deux fois par jour. La durée médiane de traitement pour tous les patients encore sous traitement avec un suivi minimum de 5 ans (n = 205) était de 59 mois (intervalle de 28 à 66 mois). La durée médiane de traitement pour tous les patients avec un suivi de 7 ans était de 29,8 mois (intervalle de < 1 à 92,9 mois).
L'efficacité a été obtenue dans tous les groupes de traitement par dasatinib, un schéma une prise par jour démontrant une efficacité comparable (non-infériorité) à celle du schéma deux prises par jour (différence dans la RCyM de 1,9 % ; intervalle de confiance à 95 % [-6,8 %-10,6 %]) en ce qui concerne le critère principal ; toutefois, la dose de 100 mg une fois par jour a démontré une amélioration de la sécurité et de la tolérance. Les résultats d'efficacité sont présentés dans les tableaux 12 et 13.
Tableau 12 : Efficacité du dasatinib dans l'étude de phase III d'optimisation de dose : phase chronique de LMC chez les patients résistants ou intolérants à l'imatinib (résultats à 2 ans)
<table> <tbody><tr> <td rowspan="2"> Tous les patients Patients résistants à l'imatinib </td> <td> n = 167 </td> </tr> <tr> <td> n = 124 </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Taux de réponse hématologique (%) (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td> RHC </td> <td> 92 % (86-95) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Réponse cytogénétique (%) (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td> RCyM </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 63 % (56-71) </td> </tr> <tr> <td> Patients résistants à l'imatinib </td> <td> 59 % (50-68) </td> </tr> <tr> <td> RCyC </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 50 % (42-58) </td> </tr> <tr> <td> Patients résistants à l'imatinib </td> <td> 44 % (35-53) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Réponse moléculaire majeure chez les patients ayant obtenu une RCyC (%) (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 69 % (58-79) </td> </tr> <tr> <td> Patients résistants à l'imatinib </td> <td> 72 % (58-83) </td> </tr> </tbody></table>Résultats rapportés avec la dose initiale recommandée de 100 mg une fois par jour.
Critères de réponse hématologique (toutes les réponses confirmées après 4 semaines) : réponse hématologique complète (RHC) (LMC chronique) : GB ≤ LSN institutionnel, plaquettes < 450 000/mm, absence de blastes ou de promyélocytes dans le sang périphérique, < 5 % myélocytes plus métamyélocytes dans le sang périphérique, basophiles circulants dans le sang périphérique < 20 % et absence de toute localisation extramédullaire.
Critères de réponse cytogénétique : complète (0 % de métaphases Ph +) ou partielle (> 0 %-35 %). RCyM (0 %-35 %) associant les réponses complète et partielle.
Critères de réponse moléculaire majeure : définie par un taux de transcrits de BCR-ABL/transcrits contrôles ≤ 0,1 % par RQ-PCR dans les échantillons de sang périphérique.
Tableau 13 : Efficacité à long terme du dasatinib dans l'étude de phase III d'optimisation de dose : patients en phase chronique de LMC résistants ou intolérants à l'imatinib
<table> <tbody><tr> <td> </td> <td colspan="5"> Période de suivi minimum </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 1 an </td> <td> 2 ans </td> <td> 5 ans </td> <td colspan="2"> 7 ans </td> </tr> <tr> <td colspan="6"> Réponse moléculaire majeure </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> NA </td> <td> 37 % (57/154) </td> <td colspan="2"> 44 % (71/160) </td> <td> 46 % (73/160) </td> </tr> <tr> <td> Patients résistants à l'imatinib </td> <td> NA </td> <td> 35 % (41/117) </td> <td colspan="2"> 42 % (50/120) </td> <td> 43 % (51/120) </td> </tr> <tr> <td> Patients intolérants à l'imatinib </td> <td> NA </td> <td> 43 % (16/37) </td> <td colspan="2"> 53 % (21/40) </td> <td> 55 % (22/40) </td> </tr> <tr> <td colspan="6"> Survie sans progression </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 90 % (86, 95) </td> <td> 80 % (73, 87) </td> <td colspan="2"> 51 % (41, 60) </td> <td> 42 % (33, 51) </td> </tr> <tr> <td> Patients résistants à l'imatinib </td> <td> 88 % (82, 94) </td> <td> 77 % (68, 85) </td> <td colspan="2"> 49 % (39, 59) </td> <td> 39 % (29, 49) </td> </tr> <tr> <td> Patients intolérants à l'imatinib </td> <td> 97 % (92, 100) </td> <td> 87 % (76, 99) </td> <td colspan="2"> 56 % (37, 76) </td> <td> 51 % (32, 67) </td> </tr> <tr> <td colspan="6"> Survie globale </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 96 % (93, 99) </td> <td> 91 % (86, 96) </td> <td colspan="2"> 78 % (72, 85) </td> <td> 65 % (56, 72) </td> </tr> <tr> <td> Patients résistants à l'imatinib </td> <td> 94 % (90, 98) </td> <td> 89 % (84, 95) </td> <td colspan="2"> 77 % (69, 85) </td> <td> 63 % (53, 71) </td> </tr> <tr> <td> Patients intolérants à l'imatinib </td> <td> 100 % (100, 100) </td> <td> 95 % (88, 100) </td> <td colspan="2"> 82 % (70, 94) </td> <td> 70 % (52, 82) </td> </tr> <tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> </tbody></table>Résultats rapportés pour la dose initiale recommandée de 100 mg une fois par jour.
La progression a été définie par une élévation du taux de GB, une perte de RHC ou de RCyM, une augmentation ≥ 30 % des métaphases Ph+, un passage en PA/PB de la maladie ou un décès. La SSP a été analysée en intention de traiter et les patients ont été suivis pour les événements en incluant les traitements ultérieurs.
Selon les estimations de Kaplan-Meier, la proportion de patients traités avec le dasatinib 100 mg une fois par jour ayant maintenu une RCyM pendant 18 mois était de 93 % (IC à 95 % [88 %-98 %]).
L'efficacité a également été évaluée chez les patients intolérants à l'imatinib. Dans cette population de patients ayant reçu 100 mg une fois par jour, une RCyM a été obtenue dans 77 % des cas et une RCyC dans 67 % des cas.
Etude 2
Dans l'étude en phase avancée de LMC et de LAL Ph+, le critère principal était la RHMa. Un total de 611 patients ont été randomisés dans les groupes dasatinib 140 mg une fois par jour ou 70 mg deux fois par jour. La durée médiane de traitement était approximativement de 6 mois (intervalle de 0,03 à 31 mois).
Sur le critère principal d'efficacité, le schéma une prise par jour a démontré une efficacité comparable (non-infériorité) à celle du schéma deux prises par jour (différence dans la RHMa de 0,8 % ; intervalle de confiance à 95 % [-7,1 %-8,7 %]) ; toutefois, la dose de 140 mg une fois par jour a démontré une amélioration de la sécurité et de la tolérance.
Les taux de réponse sont présentés dans le tableau 14.
Tableau 14 : Efficacité du dasatinib dans l'étude de phase III d'optimisation de dose : phase avancée de LMC et LAL Ph+ (résultats à 2 ans)
<table> <tbody><tr> <td> </td> <td> Accélérée (n = 158) </td> <td> Blastique myéloïde (n = 75) </td> <td> Blastique lymphoïde (n = 33) </td> <td> LAL Ph+ (n = 40) </td> </tr> <tr> <td> RHMa (IC à 95 %) </td> <td> 66 % (59-74) </td> <td> 28 % (18-40) </td> <td> 42 % (26-61) </td> <td> 38 % (23-54) </td> </tr> <tr> <td> RHC (IC à 95 %) </td> <td> 47 % (40-56) </td> <td> 17 % (10-28) </td> <td> 21 % (9-39) </td> <td> 33 % (19-49) </td> </tr> <tr> <td> NEL (IC à 95 %) </td> <td> 19 % (13-26) </td> <td> 11 % (5-20) </td> <td> 21 % (9-39) </td> <td> 5 % (1-17) </td> </tr> <tr> <td> RCyM (IC à 95 %) </td> <td> 39 % (31-47) </td> <td> 28 % (18-40) </td> <td> 52 % (34-69) </td> <td> 70 % (54-83) </td> </tr> <tr> <td> RCyC (IC à 95 %) </td> <td> 32 % (25-40) </td> <td> 17 % (10-28) </td> <td> 39 % (23-58) </td> <td> 50 % (34-66) </td> </tr> </tbody></table>Résultats rapportés avec la dose initiale recommandée de 140 mg une fois par jour (voir rubrique 4.2).
Critère de réponse hématologique (toutes les réponses confirmées après 4 semaines) : réponse hématologique majeure (RHMa) = réponse hématologique complète (RHC) + absence de signe de leucémie (NEL).
RHC : GB ≤ LSN institutionnel, PN ≥ 1 000/mm, plaquettes ≥ 100 000/mm, absence de blastes ou de promyélocytes dans le sang périphérique, blastes médullaires ≤ 5 %, myélocytes plus métamyélocytes dans le sang périphérique < 5 %, basophiles circulants dans le sang périphérique < 20 % et absence de toute localisation extramédullaire.
NEL : mêmes critères que pour la RHC mais PN ≥ 500/mm et < 1 000/mm, ou plaquettes ≥ 20 000/mm et ≤ 100 000/mm.
RCyM associe les réponses complète (0 % Ph+ en métaphase) et partielle (> 0 %-35 %).
IC = intervalle de confiance ; LSN = limite supérieure de la normale.
Chez les patients en phase accélérée de LMC traités à la dose de 140 mg une fois par jour, la durée médiane de RHMa et la survie globale médiane n'ont pas été atteintes et la médiane de SSP était de 25 mois.
Chez les patients en phase blastique myéloïde de LMC sous traitement à la dose de 140 mg une fois par jour, la durée médiane de RHMa était de 8 mois ; la médiane de SSP était de 4 mois et la médiane de survie globale était de 8 mois. Chez les patients en phase blastique lymphoïde de LMC sous traitement à la dose de 140 mg une fois par jour, la durée médiane de RHMa était de 5 mois ; la médiane de SSP était de 5 mois et la médiane de survie globale était de 11 mois.
Chez les patients atteints de LAL Ph+ sous traitement à la dose de 140 mg une fois par jour, la durée médiane de RHMa était de 5 mois ; la médiane de SSP était de 4 mois et la médiane de survie globale était de 7 mois.
Population pédiatrique
Patients pédiatriques atteints de LMC
Parmi les 130 patients atteints de LMC en phase chronique (LMC PC) traités dans les deux études pédiatriques, un essai de recherche de dose de phase I, non randomisé, en ouvert et un essai de phase II non randomisé en ouvert, 84 patients (exclusivement inclus dans l'essai de phase II) étaient atteints d'une LMC PC nouvellement diagnostiquée et 46 patients (17 dans l'essai de phase I et 29 dans l'essai de phase II) étaient résistants ou intolérants au précédent traitement par imatinib. Quatre-vingt-dix-sept des 130 patients pédiatriques atteints de LMC PC ont été traités avec le dasatinib en comprimés à la dose de 60 mg/m une fois par jour (dose maximale de 100 mg une fois par jour pour les patients ayant une surface corporelle importante). Tous les patients ont été traités jusqu'à une progression de la maladie ou l'atteinte d'un niveau de toxicité inacceptable.
Les principaux critères d'évaluation de l'efficacité étaient les suivants : réponse cytogénétique complète (RCyC), réponse cytogénétique majeure (RCyM) et réponse moléculaire majeure (RMM). Les résultats sont indiqués dans le tableau 15.
Tableau 15 : Efficacité du dasatinib chez les patients pédiatriques atteints de LMC PC
<table> <tbody><tr> <td colspan="6"> Réponse cumulée au fil du temps selon une période de suivi minimale </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> 3 mois </td> <td> 6 mois </td> <td> 12 mois </td> <td colspan="2"> 24 mois </td> </tr> <tr> <td colspan="6"> RCyC (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td> Nouvellement diagnostiqué (N = 51) </td> <td> 43,1 % (29,3 ; 57,8) </td> <td> 66,7 % (52,1 ; 79,2) </td> <td colspan="2"> 96,1 % (86,5 ; 99,5) </td> <td> 96,1 % (86,5 ; 99,5) </td> </tr> <tr> <td> Avant imatinib (N = 46) </td> <td> 45,7 % (30,9 ; 61,0) </td> <td> 71,7 % (56,5 ; 84,0) </td> <td colspan="2"> 78,3 % (63,6 ; 89,1) </td> <td> 82,6 % (68,6 ; 92,2) </td> </tr> <tr> <td> RCyM (IC à 95 %) </td> <td> </td> <td> </td> <td colspan="2"> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Nouvellement diagnostiqué (N = 51) </td> <td> 60,8 % (46,1 ; 74,2) </td> <td> 90,2 % (78,6 ; 96,7) </td> <td colspan="2"> 98,0 % (89,6 ; 100) </td> <td> 98,0 % (89,6 ; 100) </td> </tr> <tr> <td> Avant imatinib (N = 46) </td> <td> 60,9 % (45,4 ; 74,9) </td> <td> 82,6 % (68,6 ; 92,2) </td> <td colspan="2"> 89,1 % (76,4 ; 96,4) </td> <td> 89,1 % (76,4 ; 96,4) </td> </tr> <tr> <td> RMM (IC à 95 %) </td> <td> </td> <td> </td> <td colspan="2"> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Nouvellement diagnostiqué (N = 51) </td> <td> 7,8 % (2,2 ; 18,9) </td> <td> 31,4 % (19,1 ; 45,9) </td> <td colspan="2"> 56,9 % (42,2 ; 70,7) </td> <td> 74,5 % (60,4 ; 85,7) </td> </tr> <tr> <td> Avant imatinib (N = 46) </td> <td> 15,2 % (6,3 ; 28,9) </td> <td> 26,1 % (14,3 ; 41,1) </td> <td colspan="2"> 39,1 % (25,1 ; 54,6) </td> <td> 52,2 % (36,9 ; 67,1) </td> </tr> <tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> </tbody></table>Patients de l'étude pédiatrique de phase II sur la LMC PC nouvellement diagnostiquée recevant la formulation en comprimés par voie orale
Patients des études pédiatriques de phase I et de phase II sur la LMC PC résistants ou intolérants à l'imatinib recevant la formulation en comprimés par voie orale
Dans l'étude pédiatrique de phase I, après un suivi minimum de 7 ans, parmi les 17 patients atteints de LMC PC résistants ou intolérants à l'imatinib, la durée médiane de la SSP était 53,6 mois et le taux de SG était de 82,4 %.
Dans l'étude pédiatrique de phase II, chez les patients recevant la formulation en comprimés, le taux de SSP à 24 mois évalué chez les 51 patients atteints de LMC PC nouvellement diagnostiquée était de 94,0 % (82,6 ; 98,0), et de 81,7 % (61,4 ; 92,0) chez les 29 patients atteints de LMC PC résistants ou intolérants à l'imatinib. Après un suivi de 24 mois, la SG chez les patients nouvellement diagnostiqués était de 100 %, et de 96,6 % chez les patients résistants ou intolérants à l'imatinib.
Dans l'étude pédiatrique de phase II, la LMC a progressé vers la phase blastique chez 1 patient nouvellement diagnostiqué et 2 patients intolérants ou résistants à l'imatinib.
Trente-trois patients pédiatriques atteints de LMC PC nouvellement diagnostiquée ont reçu le dasatinib en poudre pour suspension buvable à une dose de 72 mg/m. Cette dose correspond à une exposition 30 % plus faible comparativement à la dose recommandée (voir rubrique 5.2 du Résumé des caractéristiques du produit du dasatinib en poudre pour suspension buvable). Chez ces patients, la RCyC et la RMM étaient pour la RCyC : 87,9 % [IC à 95 % : (71,8-96,6)] et pour la RMM : 45,5 % [IC à 95 % : (28,1-63,6)] à 12 mois.
Parmi les patients pédiatriques atteints de LMC PC traités par dasatinib et précédemment exposés à l'imatinib, les mutations observées à la fin du traitement étaient les suivantes : T315A, E255K et F317L. Cependant, les mutations E255K et F317L avaient également été observées avant le traitement. Aucune mutation n'a été observée à la fin du traitement chez les patients atteints de LMC PC nouvellement diagnostiquée.
Patients pédiatriques atteints de LAL
L'efficacité du dasatinib en association avec une chimiothérapie a été évaluée dans une étude pivot chez des patients pédiatriques âgés de plus d'un an atteints de LAL Ph+ nouvellement diagnostiquée.
Dans cette étude de phase II, multicentrique, historiquement contrôlée, portant sur le dasatinib associé à une chimiothérapie standard, 106 patients pédiatriques atteints de LAL Ph+ nouvellement diagnostiquée, dont 104 patients avaient une LAL Ph+ confirmée, ont reçu du dasatinib à une dose quotidienne de 60 mg/m selon un schéma posologique continu pendant 24 mois au maximum, en association avec une chimiothérapie. Quatre-vingt-deux patients ont pris exclusivement des comprimés de dasatinib et 24 patients ont pris du dasatinib en poudre pour suspension buvable au moins une fois, parmi lesquels 8 avaient pris exclusivement le dasatinib en poudre pour suspension buvable. La chimiothérapie de base était la même que celle utilisée dans l'essai AIEOP-BFM ALL 2000 (protocole de chimiothérapie avec plusieurs agents chimiothérapeutiques standard). Le principal critère d'évaluation de l'efficacité était la survie sans événement (SSE) à 3 ans qui était de 65,5 % (55,5 ; 73,7).
Le taux de maladie résiduelle minimale (MRD) négative évalué par réarrangement Ig/TCR était de 71,7 % à la fin de la consolidation chez tous les patients traités. Lorsque ce taux était fondé sur les 85 patients ayant des évaluations Ig/TCR évaluables, l'estimation était de 89,4 %. Les taux de MRD négative à la fin de l'induction et de la consolidation, mesurés par cytométrie en flux, étaient de 66,0 % et 84,0 %, respectivement.
Source : BDPM
Effets indésirables
anémie
autre œdème superficiel
céphalée
diarrhée
diminution de l'appétit
douleur abdominale
douleur musculosquelettique
dyspnée
exfoliation cutanée
fatigue
gonflement du visage
gonflement oculaire
hémorragie
infection
infection bactérienne
infection virale
irritation cutanée
miliaire
milium
mycose
myélosuppression
nausée
neutropénie
neutropénie fébrile
psoriasis pustuleux
rash
rash avec exfoliation
rash cutané à la chaleur
rash folliculaire
rash génital
rash maculeux
rash maculopapuleux
rash papuleux
rash prurigineux
rash vasculitique
rash vésiculeux
rétention hydrique
thrombocytopénie
toxidermie
urticaire vésiculeuse
vomissement
épanchement pleural
éruption cutanée toxique
éruption pustuleuse
érythrose
érythème
érythème généralisé
érythème polymorphe
état fébrile
œdème buccal
œdème conjonctival
œdème labial
œdème localisé
œdème maculaire
œdème oculaire
œdème orbitaire
œdème palpébral
œdème péri-orbitaire
œdème périphérique
Source : ANSM
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DASATINIB BIOGARAN 50 mg, comprimé pelliculé
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DASATINIB EG 50 mg, comprimé pelliculé
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DASATINIB KRKA 50 mg, comprimé pelliculé
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DASATINIB SANDOZ 50 mg, comprimé pelliculé
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DASATINIB TEVA 50 mg, comprimé pelliculé
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DASATINIB TEVA SANTE 50 mg, comprimé pelliculé
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DASATINIB VIATRIS 50 mg, comprimé pelliculé
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SPRYCEL 50 mg, comprimé pelliculé
Source : BDPM
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