Cytarabine 50 mg/ml solution injectable
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution injectable
Voies d'administration
Voie intrathécale, Voie intraveineuse, Voie sous-cutanée
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- leucémie aiguë lymphoblastique
- leucémie aiguë myéloblastique
- transformation aiguë de myélodysplasie
- transformation aiguë des leucémie myéloïde chronique
Source : ANSM
Posologie
La posologie et le mode d'administration varient selon le protocole d'associations thérapeutiques utilisées.
Posologie
Différents schémas thérapeutiques utilisant la cytarabine ont été proposés.
Leucémies aiguës myéloblastiques et transformation aiguë des leucémies myéloïdes chroniques et des myélodysplasies
Les posologies données en mg/m de surface corporelle sont utilisables chez l'adulte et l'enfant.
Induction
Chimiothérapie d'association (toujours avec une anthracycline, parfois avec d'autres anti-néoplasiques) :
100 mg/m/j pendant 7 à 10 jours,
ou
200 mg/m/j pendant 5 à 7 jours.
Une deuxième cure peut être administrée en cas d'échec de la première.
Entretien et consolidation
Une consolidation peut être faite avec le même protocole de chimiothérapie que celui qui a permis d'obtenir la rémission. La cytarabine peut être administrée à des doses inférieures, seule ou en association avec d'autres antinéoplasiques, par cures espacées de 4 à 6 semaines lors des traitements d'entretien.
Dans les traitements d'entretien, la voie sous-cutanée peut être utilisée : 20 mg/m/jour, administrés en 1 ou 2 injections pendant 5 à 10 jours.
Leucémies aiguës lymphoblastiques
Traitement d'induction et d'entretien
Les protocoles utilisés sont assez voisins de ceux du traitement des leucémies aiguës myéloïdes.
Ils utilisent des associations comprenant principalement : cytarabine-vincristine-prednisolone.
Traitement des localisations méningées par voie intrathécale
A titre préventif, on propose la cytarabine : 20 mg/m, parfois associée au méthotrexate et à l'hydrocortisone.
Pour l'enfant de moins de 3 ans, la dose de cytarabine est de 30 mg/m.
A titre curatif, on utilise habituellement la dose de 20 mg/mune à deux fois par semaine.
ADAPTATION POSOLOGIQUE :
-
la fréquence des cures est fonction du résultat thérapeutique et de la toxicité hématologique et extra-hématologique ;
-
des contrôles répétés, sanguins et médullaires devront être effectués, surtout en début de traitement. Les fonctions hépatiques et rénales seront également surveillées ;
-
l'adaptation de la posologie se fait en fonction des résultats des examens sanguins et médullaires (myélogramme) ;
-
habituellement le traitement est interrompu si :
-
les plaquettes sont inférieures à 50 000/mm;
-
les polynucléaires neutrophiles sont inférieurs à 1 000/mm;
-
la reprise du traitement se fait dès que les chiffres des numérations le permettent et dès que les cellules blastiques réapparaissent dans le sang ou dans la moelle. Le fait d'attendre la normalisation de la numération pour reprendre le traitement est préjudiciable au contrôle ultérieur de la maladie,
-
les posologies seront aussi modifiées en cas de phénomènes toxiques autres qu'hématologiques et en cas d'association à d'autres agents chimiothérapiques.
Mode d'administration
La cytarabine peut être utilisée par différentes voies d'administration.
-
voie intraveineuse en injection directe ou en perfusion continue : lorsque la cytarabine est administrée rapidement, les doses injectées peuvent être plus importantes que celles qui le seraient par perfusion lente ; ceci est dû à l'inactivation rapide du produit et à sa durée de contact très courte avec les cellules néoplasiques et normales sensibles ;
-
voie sous-cutanée : la cytarabine est particulièrement bien tolérée. On observe très rarement douleur et inflammation au point d'injection ;
-
voie intrathécale : la cytarabine est utilisée dans le traitement préventif et curatif des localisations méningées des leucémies aiguës lymphoblastiques de l'enfant.
Modalités de manipulation
<table> <tbody><tr> <td> La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet. </td> </tr> </tbody></table>Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Aplasie médullaire, antécédent
Encéphalopathie dégénérative
après emploi méthotrexate ou traitement par radiations ionisantesEncéphalopathie toxique
après emploi méthotrexate ou traitement par radiations ionisantesGrossesse
risques pour le nouveau-né
Source : ANSM
Interactions
cytotoxiques <> vaccins vivants atténuésContre-indication
cytotoxiques <> olaparibAssociation DECONSEILLEE
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)Association DECONSEILLEE
cytotoxiques <> antivitamines KPrécaution d'Emploi
cytotoxiques <> flucytosineA prendre en compte
cytotoxiques <> immunosuppresseursA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les femmes en âge de procréer traitées par la cytarabine doivent utiliser un moyen de contraception efficace au cours du traitement et un mois après la fin du traitement.
Compte tenu des données disponibles, la cytarabine ne sera administrée pendant la grossesse que si la pathologie met en jeu le pronostic vital de la mère. En effet, les études sur les fonctions de reproduction réalisées chez différentes espèces animales ont montré que la cytarabine est embryotoxique et a des effets tératogènes principalement sur le cerveau et le squelette.
Quelques cas de malformations congénitales des membres et de l'oreille externe ont été rapportés lors de l'exposition au premier trimestre de grossesse. En cas d'exposition au premier trimestre, une surveillance échographique orientée est donc recommandée.
Des cas de prématurité ou de retard de croissance intra-utérin ont été signalés.
A la naissance, la survenue d'ictère, d'insuffisance médullaire et d'hyperéosinophilie transitoires a été rapportée. Une surveillance biologique est donc indiquée dans les premières semaines de vie.
Allaitement
L'excrétion de la cytarabine dans le lait maternel n'est pas connue. En raison des effets indésirables potentiellement graves pouvant être entrainés par la cytarabine chez les enfants allaités, la prise de cytarabine doit être contre-indiquée au cours de l'allaitement.
Fertilité
La cytarabine est mutagène et peut induire une atteinte chromosomique des spermatozoïdes.
Les patients traités doivent être avertis de la nécessité de consulter en vue d'une conservation de sperme préalablement au traitement, en raison de la possibilité d'atteinte de la fertilité.
Il est souhaitable que les hommes traités par la cytarabine ou leur partenaire utilisent une méthode contraceptive de manière à éviter une conception pendant le traitement du patient et dans les 3 mois suivant la fin du traitement.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Cytostatique, Antimétabolite, code ATC : L01BC01.
Antimétabolite spécifique de la phase S du cycle cellulaire (phase de division cellulaire).
La cytotoxicité de la cytarabine dépend de son métabolite actif l'ARA-CTP qui, incorporé au DNA en bloque la synthèse. La molécule du DNA comprenant de l'ARA-CTP, présente des anomalies structurales aboutissant à des perturbations du métabolisme cellulaire et altérant sa reproduction. La cytotoxicité passerait aussi par une inhibition de la DNA polymérase et par une action sur le système des kinases.
L'utilisation des hautes doses de cytarabine a montré qu'elles permettent de vaincre la résistance des cellules leucémiques ne répondant plus aux doses conventionnelles du produit. Plusieurs mécanismes semblent intervenir pour vaincre cette résistance:
-
augmentation de la quantité de substrat ;
-
augmentation du pool intracellulaire d'ARA-CTP: il existe une corrélation positive entre la rétention intracellulaire d'ARA-CTP et le pourcentage de cellules en phase S.
Source : BDPM
Effets indésirables
affection cornéenne
alopécie
anémie
anémie mégaloblastique
aplasie
biopsie de la moelle osseuse anormale
diarrhée
douleur abdominale
fonction hépatique anormale
frottis sanguin anormal
infection
infection bactérienne
infection parasitaire
infection saprophyte
infection virale
inflammation anale
insuffisance médullaire
leucopénie
mucite
mycose
nausée
neutropénie
nécrose gastro-intestinale
pneumatose intestinale
pneumonie
péritonite
rash
réticulocytopénie
sepsis
somnolence
stomatite
syndrome de détresse respiratoire aiguë
syndrome de la cytarabine
thrombocytopénie
toxicité pulmonaire
trouble cérébelleux
trouble cérébral
ulcère anal
ulcération buccale
vomissement
état fébrile
œdème pulmonaire
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Non commercialisé
CYTARABINE EG 50 mg / ml, solution injectable
- Commercialisé
CYTARABINE SANDOZ 50 mg / ml, solution injectable
Source : BDPM
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