Cyclophosphamide 50 mg comprimé
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé enrobé
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- adénocarcinome du sein
- cancer bronchopulmonaire
- cancer de la vessie
- cancer du poumon à petites cellules
- cancer testiculaire
- carcinome embryonnaire testiculaire
- granulomatose de Wegener
- leucémie aiguë
- leucémie aiguë lymphoblastique
- lupus érythémateux systémique
- lymphome hodgkinien
- lymphome non-hodgkinien
- myélome multiple
- neuroblastome
- néphropathie auto-immune
- polyarthrite rhumatoïde
- sarcome
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Le cyclophosphamide doit être administré uniquement sous le contrôle d'un médecin qualifié dans l'utilisation des chimiothérapies anticancéreuses.
Le cyclophosphamide par voie orale est essentiellement indiqué dans les affections auto-immunes. Toutefois, les comprimés figurent dans certains protocoles de chimiothérapie antinéoplasique.
La posologie du cyclophosphamide, la durée du traitement et/ou des intervalles thérapeutiques sont fonction de l'indication thérapeutique (traitement antitumoral ou immunodépresseur, type et localisation de la tumeur, traitement initial ou d'entretien) et de la place du médicament dans le traitement entrepris (utilisé seul ou en association avec d'autres médicaments cytostatiques). Elle est individuelle et doit tenir compte de l'état clinique et hématologique du patient (voir rubrique 4.4).
La posologie habituelle, pour l'adulte et l'enfant, est de 100 à 200 mg/m/jour (soit 2,5 à 5 mg/kg/jour) par cycles courts de 1 à 14 jours. L'administration est répétée toutes les 2 à 4 semaines. Des posologies plus faibles de 40 à 100 mg/m/jour (soit 1 à 2,5 mg/kg/jour) peuvent être utilisées, sans interruption, en traitements prolongés.
Mode d'administration
Les comprimés doivent être administrés le matin à jeun en associant une absorption suffisante de boisson au moment de la prise et immédiatement après, afin de réaliser une diurèse forcée et prévenir ainsi le risque de toxicité des voies urinaires. Ne pas casser ou écraser les comprimés pour éviter tout contact direct avec le principe actif et l'exposition d'un tiers.
En association avec d'autres cytostatiques de toxicité similaire, il peut être nécessaire de réduire la posologie ou de prolonger l'intervalle entre deux cycles.
L'utilisation d'agents stimulant l'hématopoïèse (facteurs de croissance granulocytaire et facteurs de croissance de l'érythropoïèse) doit être envisagée pour réduire le risque de complications liées à la myélosuppression et/ou faciliter l'administration de la posologie voulue.
Dans la mesure où le cyclophosphamide est activé par métabolisme hépatique, celui-ci est administré de préférence par voie orale ou intraveineuse.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Cystite hémorragique
Femme en âge de procréer
Grossesse
Infection urinaire
Insuffisance médullaire
Leucopénie
Obstruction des voies urinaires
Thrombopénie
Source : ANSM
Interactions
cyclophosphamide <> millepertuisContre-indication
cytotoxiques <> vaccins vivants atténuésContre-indication
cyclophosphamide <> inducteurs enzymatiquesAssociation DECONSEILLEE
cyclophosphamide <> pentostatineAssociation DECONSEILLEE
cytotoxiques <> olaparibAssociation DECONSEILLEE
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)Association DECONSEILLEE
cytotoxiques <> antivitamines KPrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
cytotoxiques <> flucytosineA prendre en compte
cytotoxiques <> immunosuppresseursA prendre en compte
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Contraception chez les hommes et les femmes
En raison du risque tératogène du cyclophosphamide et du potentiel génotoxique et mutagène, les femmes ne doivent pas débuter de grossesse et les hommes ne doivent pas concevoir pendant le traitement par cyclophosphamide. Les patients des deux sexes en période d'activité génitale doivent utiliser une contraception efficace. Chez les femmes en âge de procréer, l'absence de grossesse doit être vérifiée avant l'administration de cyclophosphamide (voir rubrique 4.4).
Les hommes ne doivent pas concevoir d'enfant pendant les 6 mois qui suivent la fin du traitement. Les données chez l'animal indiquent que l'exposition des ovocytes pendant le développement folliculaire peut réduire le taux d'implantations et de grossesses viables et augmenter le risque de malformation fœtale. Cet effet doit être pris en compte lorsqu'une fertilisation ou une grossesse est envisagée après l'arrêt du traitement par cyclophosphamide. La durée exacte du développement folliculaire humain n'est pas connue, mais peut être supérieure à 12 mois.
Grossesse
Les études effectuées chez l'animal, sur plusieurs espèces, ont mis en évidence un effet tératogène et embryolétal du cyclophosamide (voir rubrique 5.3). Le cyclophosphamide traverse la barrière placentaire. Le cyclophosphamide a un effet génotoxique et peut être nocif pour le fœtus lorsqu'il est administré à des femmes enceintes.
En clinique, des cas de malformations avec un tableau malformatif assez homogène (anomalies de membres, atteintes de l'œil, craniosténoses, dysmorphies faciales, atteintes du système nerveux central à type d'hydrocéphalie et microcéphalie) ainsi qu'un retard de croissance intra-utérin et staturo-pondéral ont été rapportés après exposition au cours de la grossesse, même lorsque le cyclophosphamide était utilisé comme immunosuppresseur. Des cas de morts intra-utérines ont été rapportés chez des femmes enceintes traitées par cyclophosphamide.
Des effets fœtotoxiques d'ordre hématologique ont été rapportés chez le nouveau-né (dont une anémie, une leucopénie, une thrombopénie, voire une pancytopénie ou une hypoplasie médullaire sévère) ainsi que des troubles respiratoires à la naissance Il existe également un risque théorique de toxicité cardiaque (troubles du rythme, insuffisance cardiaque). Il est donc conseillé, chaque fois que cela est possible, de programmer la naissance, au moins 3 semaines après la dernière cure, et de réaliser une surveillance néonatale (en particulier hématologique et cardiaque).
Les données issues de modèles animaux suggèrent que la majoration du risque de fausses couches et de malformations persiste à l'arrêt du cyclophosphamide, tant qu'il existe des ovocytes/follicules ayant été exposés au cyclophosphamide pendant leurs phases de maturation. Voir rubrique 4.4, Génotoxicité.
Par conséquent, le cyclophosphamide est contre-indiqué chez la femme enceinte et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception efficace. Ainsi, à l'instauration du traitement :
-
les patientes doivent être informées du risque pour le fœtus en cas d'exposition au cours de la grossesse ;
-
il importe de vérifier par un test de grossesse, l'absence de grossesse avant l'administration de cyclophosphamide ;
-
les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace. En raison du potentiel génotoxique, l'homme traité (ou sa partenaire) doit utiliser une contraception efficace.
En cas de suspicion ou de survenue de grossesse au cours du traitement ou après le traitement (voir rubrique 4.4), il convient d'informer la patiente des effets que peut engendrer le traitement sur le fœtus, et de l'orienter vers un médecin spécialiste ou expérimenté en tératologie pour évaluation et conseil. En cas de poursuite de la grossesse, un dépistage prénatal spécialisé, ciblé sur les malformations décrites avec le cyclophosphamide est nécessaire ; ainsi qu'une surveillance néonatale (en particulier hématologique et cardiaque).
Allaitement
En raison du passage du cyclophosphamide dans le lait maternel et de la survenue possible d'effets indésirables graves pour le nouveau-né (plusieurs cas de neutropénie, de thrombocytopénie, de diminution du taux d'hémoglobine et de diarrhée ont été rapportés chez des enfants nourris au sein par des femmes traitées par le cyclophosphamide), l'allaitement est contre-indiqué.
Fertilité
Le cyclophosphamide interfère avec l'ovogenèse et la spermatogenèse. Il peut être à l'origine d'une stérilité pour les deux sexes. L'apparition éventuelle d'une stérilité semble dépendre de la dose de cyclophosphamide, de la durée du traitement et de l'âge des patientes à l'initiation du traitement. La stérilité induite par le cyclophosphamide peut être irréversible chez certains patients. Les patients traités par cyclophosphamide doivent être informés de ces risques et de la possibilité de conservation des gamètes avant l'initiation du traitement.
Femmes
Les études montrent qu'un pourcentage important des patientes traitées par cyclophosphamide présente des troubles de la fonction ovarienne, notamment une oligoménorrhée ou une aménorrhée transitoire ou permanente associée à une réduction de la sécrétion d'œstrogènes et à une augmentation de la sécrétion de gonadotrophine (insuffisance ovarienne prématurée) (voir rubrique 4.4).
Hommes
Les études montrent qu'un pourcentage important de patients traités par cyclophosphamide présente une oligozoospermie ou une azoospermie, qui peuvent être associées à une augmentation de la sécrétion de la gonadotrophine mais à une sécrétion normale de testostérone. Un certain degré d'atrophie testiculaire peut être observé (voir rubrique 4.4).
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Agent alkylant : Moutarde à l'azote, code ATC : L01AA01 (L : Antinéoplasique et immunomodulateur).
Agent alkylant bifonctionnel de type oxazaphosphorine appartenant à la famille des moutardes azotées agissant après transformation dans l'organisme.
Le cyclophosphamide agit par interaction directe sur l'ADN en formant des liaisons covalentes avec les substrats nucléophiles par l'intermédiaire de ses radicaux alcoyles. Ceci entraîne des modifications profondes chimiques ou enzymatiques de l'ADN ainsi que la formation de « ponts » alcoyles intrabrins ou interbrins, avec pour conséquence une inhibition de la transcription et de la réplication de l'ADN aboutissant à la destruction cellulaire. Cette action est cycle dépendante, elle respecte les cellules en G0.
Immunodépresseur.
Source : BDPM
Effets indésirables
accouchement prématuré
acouphène
activation d'une strongyloïdose
affection unguéale
agranulocytose
alanine aminotransférase augmentée
alopécie
altération de l'état général
altération de la couleur cutanée
altération de la couleur unguéale
altération de la fonction hépatique
altération de la vision
alvéolite allergique
aménorrhée
anorexie
anémie
arrêt cardiaque
arthralgie
arythmie supraventriculaire
arythmie ventriculaire
ascite
asthénie
atrophie testiculaire
augmentation de l'aspartate aminotransférase (ASAT)
augmentation de l'urémie
augmentation de la gamma-glutamyltransférase
augmentation de la gonadotrophine sanguine
augmentation de la lactate déshydrogénase sanguine
augmentation de la phosphatase alcaline sanguine
augmentation de la protéine C-réactive
augmentation des enzymes hépatiques
azoospermie
bouffée de chaleur
bouffée vasomotrice
bradycardie
bronchiolite oblitérante
bronchospasme
cancer de l'uretère
cancer de la thyroïde
cancer de la vessie
cancer du bassinet
cancer rénal
cardiomyopathie
cardite
cellule épithéliale atypique de la vessie urinaire
choc anaphylactique
choc cardiogénique
choc septique
cholestase
coagulation intravasculaire disséminée
colite
congestion nasale
conjonctivite
constipation
convulsion
créatinine sanguine augmentée
cystite
cystite hémorragique
cystite ulcéreuse
céphalée
dermatite
dermite radio-induite
diabète insipide néphrogénique
diarrhée
diminution de l'hémoglobine
diminution de la fraction d'éjection
diminution de la pression artérielle
diminution des estrogènes sanguins
douleur
douleur abdominale
douleur au site d'injection
douleur oropharyngée
douleur thoracique
dysesthésie
dysfonction ventriculaire gauche
dysgueusie
dyspnée
décès intra-utérin
défaillance multiviscérale
détresse respiratoire
effet carcinogène sur la descendance
embolie pulmonaire
encéphalopathie
encéphalopathie hépatique
entérite
entérocolite hémorragique
fatigue
fibrillation auriculaire
fibrillation ventriculaire
fibrose pulmonaire
fibrose vésicale
frisson
granulocytopénie
gêne abdominale
gêne nasale
herpès
hyperbilirubinémie
hyperglycémie
hyperhidrose
hypersensibilité
hypersécrétion lacrymale
hypertension artérielle
hypertension pulmonaire
hypoesthésie
hypoglycémie
hypogueusie
hyponatrémie
hypotension artérielle
hypoxie
hématurie
hémorragie
hémorragie gastro-intestinale
hémorragie myocardique
hépatite
hépatite cholestatique
hépatite cytolytique
hépatite virale
hépatomégalie
hépatotoxicité
ictère
immunodépression
infarctus du myocarde
infection bactérienne
infection parasitaire
infection virale
infection à Pneumocystis jirovecii
infection à protozoaire
inflammation du cæcum
inflammation muqueuse
insuffisance cardiaque
insuffisance cardiaque congestive
insuffisance hépatique
insuffisance médullaire
insuffisance ovarienne
insuffisance respiratoire
insuffisance rénale
insuffisance ventriculaire gauche
intoxication par l'eau
ischémie périphérique
leucoencéphalopathie multifocale progressive
leucoencéphalopathie postérieure réversible
leucopénie
leucémie aiguë
leucémie aiguë promyélocytaire
leucémie myéloïde
lymphome
lymphome non hodgkinien
lymphopénie
maladie hépatique veino-occlusive
maladie veino-occlusive pulmonaire
malaise
malformation fœtale
microangiopathie thrombotique
myalgie
mycose
myocardite
myélopathie
myélosuppression
nausée
neuropathie périphérique
neurotoxicité
neutropénie
neutropénie fébrile
nécrose au site d'injection
nécrose tubulaire rénale
nécrose vésicale
néphropathie toxique
névralgie
oligoménorrhée
oligospermie
palpitation
pancréatite
pancytopénie
paresthésie
parosmie
parotidite
phlyctène
phlébite au site d'injection
pneumonie
pneumonie organisée
pneumopathie
pneumopathie interstitielle
polyneuropathie
progression d'une tumeur maligne
prolongation de l'intervalle QT
prurit
péricardite
rash
retard de croissance intra-utérin
rhabdomyolyse
rhinorrhée
réaction anaphylactique
réaction anaphylactoïde
réaction au site d'injection
réaction liée à la perfusion
réactivation d'une infection
rétention hydrique
sarcome
sclérodermie
sepsis
spasticité musculaire
stomatite
stérilité
surdité
syndrome de Lyell
syndrome de Stevens-Johnson
syndrome de détresse respiratoire aiguë
syndrome de lyse tumorale
syndrome hémolytique et urémique
syndrome myélodysplasique
sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique
tachycardie
tachycardie ventriculaire
thrombocytopénie
thrombose au site d'injection
thrombose veineuse
toux
toxicité fœtale
tremblement
trouble de l'ovulation
trouble ovarien
trouble rénal
tuberculose
tubulopathie
tumeur secondaire
ulcération muqueuse
urticaire
urétérite hémorragique
vasculite
vertige
vessie contractée
vision trouble
vomissement
épanchement pleural
épanchement péricardique
éruption toxique cutanée
érythrodysesthésie palmo-plantaire
érythème
érythème au site d'injection
érythème polymorphe
état confusionnel
état fébrile
état pseudogrippal
éternuement
œdème
œdème au site d'injection
œdème facial
œdème pulmonaire
Source : ANSM
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