Crysvita 20 mg, solution injectable
Posologie
Le traitement doit être instauré par un médecin expérimenté dans la prise en charge des patients atteints de maladies osseuses métaboliques.
Posologie
Le phosphate oral et les analogues de la vitamine D actifs (par exemple calcitriol) doivent être arrêtés une semaine avant le début du traitement. Le traitement de substitution ou de supplémentation avec des formes inactives de vitamine D doit être instauré ou poursuivi conformément aux recommandations en vigueur avec une surveillance de la calcémie et de la phosphatémie. La phosphatémie à jeun doit être inférieure aux valeurs de référence pour l'âge lors de l'instauration du traitement (voir rubrique 4.3).
<b>Hypophosphatémie liée à l'X (HLX) </b>
<i><b>Posologie chez les enfants et adolescents âgés d'1 an à 17 ans atteints d'HLX </b></i>
La dose initiale recommandée chez les enfants et adolescents âgés d'1 an à 17 ans est de 0,8 mg/kg de poids corporel administrée toutes les deux semaines. Les doses doivent être arrondies aux 10 mg les plus proches. La dose maximale est de 90 mg.
Après le début du traitement par burosumab, la phosphatémie à jeun doit être mesurée toutes les deux semaines pendant le premier mois de traitement, toutes les quatre semaines pendant les deux mois suivants et comme approprié ensuite. La phosphatémie à jeun doit également être mesurée deux semaines après un ajustement posologique. Si la phosphatémie à jeun est dans les valeurs de référence pour l'âge, la même dose doit être maintenue.
<i>Augmentation de la dose </i>
Si la phosphatémie à jeun est inférieure aux valeurs de référence pour l'âge, la dose peut être augmentée par paliers de 0,4 mg/kg jusqu'à une dose maximale de 2 mg/kg (dose maximale de
90 mg). La phosphatémie à jeun doit être mesurée deux semaines après l'ajustement posologique. La dose de burosumab ne doit pas être ajustée à une fréquence inférieure à toutes les quatre semaines.
<i>Diminution de la dose </i>
Si la phosphatémie à jeun est supérieure aux valeurs de référence pour l'âge, la dose suivante ne doit pas être administrée et la phosphatémie à jeun doit à nouveau être contrôlée dans un délai de deux semaines. Pour pouvoir reprendre le traitement par burosumab à une dose correspondant à la moitié de la dose antérieure arrondie comme il est indiqué ci-dessus, le patient doit avoir une phosphatémie à jeun inférieure aux valeurs de référence pour l'âge.
<i>Conversion de la dose à l'âge de 18 ans </i>
Les enfants et adolescents âgés d'1 an à 17 ans doivent être traités selon les recommandations posologiques ci-dessus. À l'âge de 18 ans, le patient doit passer à la dose adulte et au schéma posologique indiqué ci-dessous.
<i><b>Posologie chez les adultes atteints d'HLX </b></i>
La dose initiale recommandée chez les adultes est de 1 mg/kg de poids corporel administrée toutes les quatre semaines. Les doses doivent être arrondies aux 10 mg les plus proches. La dose maximale est de 90 mg.
Après le début du traitement par burosumab, la phosphatémie à jeun doit être mesurée toutes les deux semaines pendant le premier mois de traitement, toutes les quatre semaines pendant les deux mois suivants et comme approprié ensuite. La phosphatémie à jeun doit être mesurée deux semaines après la précédente administration de burosumab. Si la phosphatémie à jeun est dans les valeurs de référence, la même dose doit être maintenue.
<i>Diminution de la dose </i>
Si la phosphatémie est supérieure à la limite supérieure des valeurs de référence, la dose suivante ne doit pas être administrée et la phosphatémie doit à nouveau être contrôlée dans un délai de deux semaines. Avant la reprise du traitement, le patient doit avoir une phosphatémie inférieure aux valeurs de référence. Une fois la phosphatémie inférieure aux valeurs de référence, le traitement peut être repris à une dose correspondant à la moitié de la dose initiale, jusqu'à une dose maximale de 40 mg toutes les quatre semaines. La phosphatémie doit être à nouveau contrôlée deux semaines après toute modification de la dose.
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Ostéomalacie oncogénique (<i>tumor-induced osteomalacia </i>- TIO)</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">La posologie chez les enfants et adolescents âgés d'1 an à 17 ans atteints de TIO a été déterminée à</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">l'aide d'une modélisation et de simulations pharmacocinétiques (voir rubrique 5.2).</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><i><b>Posologie chez les enfants âgés d'1 an à 12 ans atteints de TIO</b></i></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">La dose initiale recommandée chez les enfants âgés d'1 an à 12 ans est de 0,4 mg/kg de poids corporel</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">administrée toutes les deux semaines. Les doses doivent être arrondies aux 10 mg les plus proches. La</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">dose maximale est de 90 mg.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><i>Augmentation de la dose</i></td> </tr> </table>Si la phosphatémie à jeun est inférieure aux valeurs de référence pour l'âge, la dose peut être augmentée par paliers. La dose doit être augmentée d'un palier initial de 0,6 mg/kg, puis, en fonction de la réponse du patient au traitement, par paliers de 0,5 mg/kg, jusqu'à une dose maximale de
2 mg/kg. La dose maximale ne doit pas excéder 90 mg administrée toutes les deux semaines. Les doses doivent être arrondies comme il est indiqué ci-dessus. La phosphatémie à jeun doit être mesurée deux semaines après l'ajustement posologique. La dose de burosumab ne doit pas être ajustée à une fréquence inférieure à toutes les 4 semaines.
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><i><b>Posologie chez les adolescents âgés de 13 à 17 ans atteints de TIO</b></i></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">La dose initiale recommandée chez les adolescents âgés de 13 à 17 ans est de 0,3 mg/kg de poids</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">corporel administrée toutes les deux semaines. Les doses doivent être arrondies aux 10 mg les plus</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">proches. La dose maximale est de 180 mg.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><i>Augmentation de la dose</i></td> </tr> </table>Si la phosphatémie à jeun est inférieure aux valeurs de référence pour l'âge, la dose peut être augmentée par paliers. La dose doit être augmentée d'un palier initial de 0,3 mg/kg, puis par paliers de 0,2 mg/kg à 0,5 mg/kg (le palier dépendant de la réponse du patient au traitement en termes de phosphatémie) jusqu'à une dose maximale de 2 mg/kg (dose maximale de 180 mg) administrée toutes les deux semaines. Les doses doivent être arrondies comme il est indiqué ci-dessus. La phosphatémie à jeun doit être mesurée deux semaines après l'ajustement posologique. La dose de burosumab ne doit pas être ajustée à une fréquence inférieure à toutes les 4 semaines.
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><i><b>Posologie chez les enfants et adolescents âgés d'1 an à 17 ans atteints de TIO</b></i></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Après le début du traitement par le burosumab, chez tous les patients pédiatriques, la phosphatémie à</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">jeun doit être mesurée toutes les deux semaines pendant le premier mois, toutes les quatre semaines</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">pendant les deux mois suivants et comme approprié ensuite. La phosphatémie à jeun doit également</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">être mesurée deux semaines après un ajustement posologique. Si la phosphatémie à jeun est dans les</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">valeurs de référence pour l'âge, la même dose doit être maintenue.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><i>Diminution de la dose</i></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Si la phosphatémie à jeun est supérieure aux valeurs de référence pour l'âge, la dose suivante ne doit</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">pas être administrée et la phosphatémie à jeun doit à nouveau être contrôlée dans un délai de deux</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">semaines. Une fois la phosphatémie inférieure aux valeurs de référence pour l'âge, le traitement peut</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">être repris à une dose correspondant à la moitié de la dose antérieure, arrondie comme il est indiqué</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">ci-dessus. La phosphatémie à jeun doit être contrôlée deux semaines après l'ajustement posologique.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Si le taux reste inférieur aux valeurs de référence pour l'âge après la reprise du traitement, la dose peut</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">être ajustée à nouveau.</td> </tr> </table><i>Conversion de la dose à l'âge de 18 ans </i>
À l'âge de 18 ans, le patient doit passer à la dose et au schéma posologique adultes indiqués ci-dessous.
<i><b>Posologie chez les adultes atteints de TIO </b></i>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">La dose initiale recommandée chez les adultes est de 0,3 mg/kg de poids corporel administrée toutes</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">les quatre semaines. Les doses doivent être arrondies aux 10 mg les plus proches.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> </table>Après le début du traitement par le burosumab, la phosphatémie à jeun doit être mesurée deux semaines après l'administration de chaque dose pendant les trois premiers mois de traitement et comme approprié ensuite. Si la phosphatémie est dans les valeurs de référence, la même dose doit être maintenue.
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><i>Augmentation de la dose</i></td> </tr> </table>Si la phosphatémie est inférieure aux valeurs de référence, la dose peut être augmentée par paliers. La dose doit être augmentée d'un palier initial de 0,3 mg/kg, puis par paliers de 0,2 mg/kg à 0,5 mg/kg (le palier dépendant de la réponse du patient au traitement) jusqu'à une dose maximale de 2 mg/kg (dose maximale de 180 mg) administrée toutes les quatre semaines. La phosphatémie à jeun doit être mesurée deux semaines après l'ajustement posologique.
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Chez les patients dont la phosphatémie reste inférieure aux valeurs de référence malgré</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">l'administration de la dose maximale toutes les quatre semaines, la dose antérieure peut être</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">fractionnée et administrée toutes les deux semaines, avec si nécessaire des augmentations par paliers</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">comme il est indiqué ci-dessus, jusqu'à une dose maximale de 2 mg/kg administrée toutes les deux</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">semaines (dose maximale de 180 mg).</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><i>Diminution de la dose</i></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Si la phosphatémie est supérieure aux valeurs de référence, la dose suivante ne doit pas être</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">administrée et la phosphatémie à jeun doit à nouveau être contrôlée dans un délai de deux semaines.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Pour pouvoir reprendre le traitement par le burosumab, le patient doit avoir une phosphatémie</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">inférieure aux valeurs de référence. Une fois la phosphatémie inférieure aux valeurs de référence, le</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">traitement peut être repris à une dose correspondant à environ la moitié de la dose antérieure,</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">administrée toutes les quatre semaines. La phosphatémie doit être à nouveau contrôlée deux semaines</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">après toute modification de la dose.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Si le taux reste inférieur aux valeurs de référence après la reprise du traitement, la dose peut être</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">ajustée à nouveau.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> </table><i><b>Interruption du traitement chez les patients pédiatriques et adultes atteints d'ostéomalacie </b></i><i><b>oncogénique </b></i>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Si un patient bénéficie d'une intervention pour la tumeur sous-jacente (exérèse chirurgicale ou</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">radiothérapie), le traitement par le burosumab doit être interrompu.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">À l'issue du traitement de la tumeur sous-jacente, la phosphatémie doit être à nouveau contrôlée avant</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">la reprise du traitement par le burosumab. Si la phosphatémie reste en dessous de la limite inférieure</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">des valeurs de référence, le traitement par le burosumab doit être repris à la dose initiale du patient.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Suivre les recommandations pour les ajustements de la dose indiquées ci-dessus pour maintenir la</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">phosphatémie dans les valeurs de référence pour l'âge.</td> </tr> </table>Chez tous les patients atteints de TIO, le traitement doit être arrêté si le médecin traitant considère qu'il n'est pas observé d'amélioration significative des marqueurs cliniques ou biochimiques de la réponse malgré l'administration de la dose maximale.
<b>Tous les patients </b>
Pour diminuer le risque de minéralisation ectopique, il est recommandé de cibler une phosphatémie à jeun à la limite inférieure de l'intervalle de référence pour l'âge (voir rubrique 4.4).
<i>Dose oubliée </i>
Le traitement peut être administré dans un créneau de plus ou moins trois jours par rapport à la date de traitement planifiée si nécessaire pour des raisons pratiques. Si un patient n'a pas reçu une dose, le traitement par burosumab doit être repris dès que possible à la dose prescrite.
Populations particulières
<i>Insuffisance rénale </i>
Le burosumab n'a pas été étudié chez les patients atteints d'insuffisance rénale. Le burosumab ne doit pas être administré chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère ou une insuffisance rénale terminale (voir rubrique 4.3).
<i>Population pédiatrique </i>
La sécurité et l'efficacité du burosumab chez les enfants atteints d'HLX âgés de moins d'un an n'ont pas été établies dans des études cliniques.
Ostéomalacie oncogénique (TIO)
La sécurité et l'efficacité du burosumab chez les enfants et adolescents atteints de TIO n'ont pas été établies dans des études cliniques.
<i>Sujets âgés </i>
Les données disponibles chez les patients âgés de plus de 65 ans sont limitées.
Mode d'administration
Voie sous-cutanée.
Le burosumab doit être injecté dans le haut du bras, l'abdomen, la fesse ou la cuisse.
Le volume maximal de médicament par site d'injection est de 1,5 mL. Si un jour donné, le volume à administrer est supérieur à 1,5 mL le volume doit être fractionné et administré à deux sites d'injection différents ou plus. Les sites d'injection doivent être alternés et faire l'objet d'une surveillance attentive afin de déceler des signes de réactions éventuelles (voir rubrique 4.4).
Pour la manipulation du burosumab avant administration, voir la rubrique 6.6.
Pour certains patients, l'auto-administration ou l'administration par un aidant peut être adaptée. Lorsqu'il n'est pas prévu de modifications immédiates de la dose, l'administration peut être effectuée par une personne ayant été formée aux techniques d'injection. La première auto-administration après l'instauration du traitement ou une modification de la dose doit se faire sous la supervision d'un professionnel de santé. Le suivi clinique du patient, incluant la surveillance de la phosphatémie, doit être poursuivi comme nécessaire et comme il est indiqué ci-dessous. Une section « Mode d'emploi » détaillée destinée aux patients figure à la fin de la notice.
Source : EMA
Contre-indications
Augmentation de la phosphatémie
Phosphatémie à jeun supérieure aux valeurs normales pour l'âgeInsuffisance rénale
Source : ANSM
Fertilité, grossesse et allaitement
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation du burosumab chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Le burosumab n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception.
Allaitement
On ne sait pas si le burosumab/ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec le burosumab en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence des effets sur les organes reproducteurs mâles (voir rubrique 5.3). Il n'existe pas de données cliniques concernant l'effet du burosumab sur la fertilité humaine. Il n'a pas été effectué d'études spécifiques de la fertilité chez l'animal avec le burosumab.
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Le burosumab est un anticorps monoclonal (IgG1) humain recombinant qui se lie au facteur de croissance des fibroblastes 23 (FGF23) et inhibe son activité. En inhibant le FGF23, le burosumab augmente la réabsorption tubulaire du phosphate dans le rein et augmente le taux sérique de 1,25-dihydroxy-vitamine D.
Efficacité clinique chez les enfants et adolescents atteints d'HLX
Étude UX023-CL301
Dans l'étude pédiatrique UX023-CL301, 61 patients âgés de 1 à 12 ans (56 % de filles, 44 % de garçons, âge lors de la première dose : moyenne (écart-type) : 6,3 (3,31) ans) ont été randomisés pour recevoir le burosumab (n = 29) ou le comparateur actif (n = 32 ; phosphate oral et analogue de la
vitamine D actif). Pour être inclus dans l'étude, les patients devaient avoir reçu un traitement d'au moins 6 mois par phosphate oral et analogue de la vitamine D actif. Tous les patients présentaient des signes radiographiques de maladie osseuse due à l'HLX (score de sévérité du rachitisme ≥ 2). Le traitement par le burosumab était instauré à la dose de 0,8 mg/kg toutes les deux semaines, augmentée à 1,2 mg/kg en cas de réponse insuffisante, mesurée par la phosphatémie à jeun. Les patients randomisés dans le groupe de traitement comparateur actif recevaient plusieurs doses quotidiennes de phosphate oral et d'analogue de la vitamine D actif.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était la variation de la sévérité du rachitisme à la semaine 40, évaluée par le score RGI-C (Radiographic Global Impression of change - Impression globale du changement radiographique), comparé entre les groupes recevant le burosumab et le traitement comparateur actif.
L'échelle RGI-C est un instrument d'évaluation relative qui compare la sévérité du rachitisme d'un patient avant et après le traitement à l'aide d'une échelle ordinale en 7 points afin d'évaluer le changement des mêmes anomalies que celles mesurées avec le score RSS (décrit ci-dessous). Les scores vont de -3 (indiquant une aggravation sévère du rachitisme) à +3 (indiquant la guérison complète du rachitisme).
La sévérité du rachitisme infantile a été évaluée à l'aide de l'échelle RSS, une méthode de cotation radiographique développée initialement pour évaluer la sévérité du rachitisme carentiel dans les poignets et les genoux sur la base du degré d'effilochage et d'évasement métaphysaires et de la proportion de cartilage de conjugaison touché. Dans l'étude UX023-CL301, le score RSS était mesuré à l'aide d'une échelle prédéfinie ciblée sur des anomalies spécifiques au niveau des poignets et des genoux.
Tous les patients (n = 61) ont terminé la période de traitement randomisé de 64 semaines. La dose n'a été réduite chez aucun patient et chez 8 patients (28 %) traités par le burosumab, la dose a été augmentée à 1,2 mg/kg. Au total, 51 patients sont entrés dans la période d'extension du traitement, dont 26 patients dans le groupe comparateur actif→burosumab et 25 patients dans le groupe burosumab→burosumab, et ont été traités par le burosumab pendant une durée allant jusqu'à
124 semaines.
Résultats du critère d'efficacité principal
Comme le montre la figure 1, il a été observé à la semaine 40 une amélioration plus importante du rachitisme avec le traitement par le burosumab qu'avec le comparateur actif et cet effet était maintenu à la semaine 64. Ces résultats ont été maintenus jusqu'à la semaine 88 (n = 21).
Figure 1 : Score RGI-C global (moyenne ± erreur standard [ES]) aux semaines 40 et 64 – Critère d'efficacité principal (population complète d'analyse)
Résultats des critères d'efficacité secondaires
Les résultats des principaux critères d'efficacité secondaires aux semaines 40 et 64 sont présentés dans le tableau 3. Ces résultats ont été maintenus jusqu'à la semaine 88 (n = 21).
Tableau 3 : Résultats des principaux critères d'efficacité secondaires
Critère d'évaluation | Semaine | Comparateur actif Moyenne des MC (ES) |
Burosumab Moyenne des MC (ES) |
Différence (burosumab – comparateur actif) |
Déformation des membres inférieurs ; évaluée par le score RGI-C (modèle d'équations d'estimation généralisées - GEE) |
40 | +0,22 (0,080) | +0,62 (0,153) | +0,40 [IC à 95 % : 0,07 ; 0,72] p = 0,0162 |
64 | +0,29 (0,119) | +1,25 (0,170) | +0,97 [IC à 95 % : +0,57 ; +1,37] p < 0,0001 |
|
Critère d'évaluation | Semaine | Comparateur actif Moyenne des MC (ES) |
Burosumab Moyenne des MC (ES) |
Différence (burosumab – comparateur actif) |
Taille ; Z-score | Valeur initiale |
-2,05 (0,87) | -2,32 (1,17) | |
40 a | +0,03 (0,031) | +0,16 (0,052) | +0,12 [IC à 95 % : 0,01 ; 0,24] p = 0,0408 |
|
64 b | +0,02 (0,035) | +0,17 (0,066) | +0,14 [IC à 95 % : 0,00 ; 0,29] p = 0,0490 |
|
Sévérité du rachitisme, score RSS total |
Valeur initiale |
3,19 (1,141) | 3,17 (0,975) | |
40 a | -0,72 (0,162) | -2,08 (0,104) | -1,34 [IC à 95 % :1,74 ; -0,94] p < 0,0001 |
|
64 b | -1,01 (0,151) | -2,23 (0,117) | -1,21 [IC à 95 % : -1,59 ; -0,8 3] p < 0,0001 |
|
PA sérique (U/L) | Valeur initiale |
523 (154) | 511 (125) | |
40 a | 489 (189) | 381 (99) | -97 [IC à 95 % : -138 ; -56] p < 0,0001 |
|
64 b | 495 (182) | 337 (86) | -147 [IC à 95 % : -192 ; -102] p < 0,0001 |
|
Test de marche de 6 minutes (m) |
Valeur initiale |
450 (106) | 385 (86) | |
40 a | +4 (14) | +47 (16) | +43 [IC à 95 % :-0,3 ; 87] p = 0,0514 |
|
64 b | +29 (17) | +75 (13) | +46 [IC à 95 % : 2 ; 89] p = 0,0399 |
a : Variation à la semaine 40 par rapport à la valeur initiale selon un modèle ANCOVA.
b : Variation à la semaine 64 par rapport à la valeur initiale selon un modèle GEE.
Phosphatémie
Lors de chaque visite de l'étude au cours de laquelle la phosphatémie était mesurée dans chaque groupe, les variations de la phosphatémie par rapport à la valeur initiale étaient plus importantes dans le groupe traité par le burosumab que dans le groupe recevant le comparateur actif (p < 0,0001 ; modèle GEE) (figure 2).
Figure 2 : Phosphatémie et variation par rapport à la valeur initiale (mg/dL)
(moyenne ± ES), par groupe de traitement (population d'analyse pharmacodynamique)
Remarque : la ligne pointillée sur la figure indique la limite inférieure des valeurs normales de la phosphatémie, 3,2 mg/dL (1,03 mmol/L).
Les résultats ont été maintenus pendant la période d'extension du traitement (semaine 66 à
semaine 140) dans laquelle le burosumab a été administré dans les deux groupes (burosumab→burosumab [n = 25] et comparateur actif→burosumab [n = 26]).
Étude UX023-CL201
Dans l'étude pédiatrique UX023-CL201, 52 enfants et adolescents âgés de 5 à 12 ans (moyenne,
8,5 ans ; écart-type [ET] 1,87) atteints d'HLX ont été traités pendant une période initiale de
64 semaines et ont reçu le burosumab toutes les deux semaines (Q2S) ou toutes les quatre semaines (Q4S). Cette période a été suivie de deux périodes d'extension avec administration toutes les deux semaines chez tous les patients : la première période allant jusqu'à 96 semaines (160 semaines au total) et une autre période allant jusqu'à 56 semaines pour les analyses de la sécurité.
Presque tous les patients présentaient des signes radiographiques de rachitisme lors de l'inclusion et avaient reçu un traitement par phosphate oral et analogues de la vitamine D pendant une durée moyenne (ET) de 7 (2,4) ans. Ce traitement conventionnel était arrêté 2 à 4 semaines avant le début du traitement par le burosumab. La dose de burosumab était ajustée pour atteindre une valeur cible de la phosphatémie à jeun de 3,50 à 5,02 mg/dL (1,13 à 1,62 mmol/L). Pendant les 64 premières semaines, 26 des 52 patients recevaient le burosumab toutes les quatre semaines (Q4S). Vingt-six des 52 patients recevaient le burosumab toutes les deux semaines (Q2S) à une dose moyenne (min, max) de 0,73 (0,3, 1,5), 0,98 (0,4, 2,0) et 1,04 (0,4, 2,0) mg/kg aux semaines 16, 40 et 64 respectivement et jusqu'à une dose maximale de 2,0 mg/kg.
Le burosumab a augmenté la phosphatémie et le seuil rénal du phosphate (rapport entre la réabsorption tubulaire maximale du phosphate et le débit de filtration glomérulaire, TmP/DFG). Dans le groupe Q2S, la phosphatémie moyenne (ET) a augmenté de 2,38 (0,405) mg/dL (0,77 (0,131) mmol/L) au
début de l'étude à 3,3 (0,396) mg/dL (1,07 (0,128) mmol/L) à la semaine 40 et était maintenue à 3,35 (0,445) mg/dL (1,08 (0,144) mmol/L) à la semaine 64. Les augmentations de la phosphatémie ont été maintenues jusqu'à la semaine 160 (n = 52).
Activité phosphatase alcaline
L'activité phosphatase alcaline (PA) sérique totale moyenne (ET) était de 459 (105) U/L au début de l'étude et avait diminué à 369 (76) U/L à la semaine 64 (-19,6 %, p < 0,0001) ; les diminutions étaient comparables dans les deux groupes de dose. Globalement, les diminutions des taux de PA sérique ont été maintenues jusqu'à la semaine 160.
Le taux sérique de phosphatase alcaline osseuse (PAO) était de 165 (52) μg/L [moyenne (ET)] au début de l'étude et de 115 (31) μg/L à la semaine 64 (variation moyenne : -28,5 %) ; les diminutions étaient comparables dans les deux groupes de dose. Globalement, les diminutions des taux de PAO sérique ont été maintenues jusqu'à la semaine 160.
Dans l'étude UX023-CL201, la sévérité du rachitisme infantile a été évaluée à l'aide de l'échelle RSS décrite ci-dessus ; elle était mesurée à l'aide d'une échelle prédéfinie ciblée sur des anomalies spécifiques au niveau des poignets et des genoux. L'échelle d'évaluation RGI-C était utilisée en complément de l'évaluation du score RSS. Une synthèse des résultats est présentée dans le tableau 4.
Tableau 4 : Réponse du rachitisme chez des enfants âgés de 5 à 12 ans recevant le burosumab dans l'étude UX023-CL201
Critère d'évaluation | Durée du traitement par le burosumab (semaines) |
Taille d'effet | |
Q2S (N = 26) | Q4S (N = 26) | ||
Score RSS total Score initial moyen (ET) Variation de la moyenne des MC (erreur standard [ES]) du score total par rapport au score initiala (une diminution du score RSS indique une amélioration du rachitisme) |
40 | 1,92 (1,2) -1,06 (0,100) (p < 0,0001) |
1,67 (1,0) -0,73 (0,100) (p < 0,0001) |
64 | -1,00 (0,1) (p < 0,0001) | -0,84 (0,1) (p < 0,0001) | |
Score RGI-C total Moyenne des MC (ES)a (un score positif indique une amélioration) |
40 | +1,66 (0,1) (p < 0,0001) | +1,47 (0,1) (p < 0,0001) |
64 | +1,56 (0,1) (p < 0,0001) | +1,58 (0,1) (p < 0,0001) |
a) Les estimations des moyennes des MC et des valeurs p sont issues du modèle d'équations d'estimation généralisées prenant en compte le score RSS initial, les visites et le schéma posologique et leur interaction.
Étude UX023-CL205
Dans l'étude pédiatrique UX023-CL205, le burosumab a été évalué chez 13 patients atteints d'HLX âgés de 1 à 4 ans (âge moyen, 2,9 ans, ET 1,1) pendant une période de traitement de 64 semaines. Chez 12 patients, le traitement par le burosumab a été poursuivi pendant 96 semaines supplémentaires pendant la période d'extension, pour une durée maximale de 160 semaines. Tous les patients présentaient des signes radiographiques de rachitisme lors de l'inclusion et 12 patients avaient reçu un traitement par phosphate oral et analogues de la vitamine D pendant une durée moyenne (ET) de
16,7 (14,4) mois. Ce traitement conventionnel était arrêté 2 à 6 semaines avant le début du traitement par le burosumab. Les patients recevaient le burosumab à la dose de 0,8 mg/kg toutes les deux semaines.
La phosphatémie à jeun moyenne (ET) a augmenté de 2,51 (0,284) mg/dL (0,81 (0,092) mmol/L) au | |
début de l'étude à 3,47 (0,485) mg/dL (1,12 (0,158) mmol/L) à la semaine 40 et les augmentations des | |
taux ont été maintenues jusqu'à la semaine 160. | |
Activité phosphatase alcaline sérique
L'activité phosphatase alcaline sérique totale moyenne (ET) était de 549 (193,8) U/L au début de |
l'étude et avait diminué à 335 (87,6) U/L à la semaine 40 (variation moyenne : -36,3 %). La |
diminution de l'activité phosphatase alcaline sérique totale a été maintenue jusqu'à la semaine 160 |
avec le traitement au long cours. |
Rickets Severity Score - Score de sévérité du rachitisme (RSS) |
À la semaine 40, le score RSS total moyen était amélioré de 2,92 (1,367) au début de l'étude à
1,19 (0,522), ce qui correspond à une variation de la moyenne des MC (ES) de -1,73 (0,132) par rapport au score initial (p < 0,0001). Le score RSS a été maintenu jusqu'aux semaines 64, 112 et 160.
Radiographic Global Impression of Change - Impression globale du changement radiographique (RGI-C)
Après 40 semaines de traitement par le burosumab, la moyenne des MC (ES) du score RGI-C total |
était de +2,21 (0,071) chez les 13 patients (p < 0,0001), ce qui démontre l'amélioration du rachitisme. |
Les 13 patients ont été considérés comme répondeurs RGI-C, la réponse étant définie comme un score |
RGI-C total ≥ +2,0. Le score RGI-C total a été maintenu jusqu'aux semaines 64, 112 et 160. |
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec le burosumab dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de l'hypophosphatémie liée à l'X (voir rubrique 4.2 pour des informations concernant l'usage pédiatrique).
Efficacité clinique chez les adultes atteints d'HLX
Étude UX023-CL303
L'étude UX023-CL303 est une étude randomisée en double aveugle, contrôlée contre placebo, menée chez 134 patients adultes atteints d'HLX. L'étude comportait une phase de traitement contrôlée contre placebo de 24 semaines suivie d'une période en ouvert de 24 semaines au cours de laquelle tous les patients recevaient le burosumab. Le phosphate oral et les analogues de la vitamine D actifs n'étaient pas autorisés pendant l'étude. Le burosumab était administré à la dose de 1 mg/kg toutes les
4 semaines. Le critère d'évaluation principal de cette étude était la normalisation de la phosphatémie pendant la période en double aveugle de 24 semaines. Les principaux critères secondaires étaient le score de douleur la plus intense mesurée à l'aide du questionnaire BPI (Brief Pain Inventory) et les scores de raideur et de fonction physique évaluées à l'aide du questionnaire WOMAC (Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthritis Index). Les critères exploratoires étaient : consolidation des fractures et pseudo-fractures, enthésopathie, test de marche de 6 minutes, score du domaine Retentissement de la douleur de l'échelle BPI, score de fatigue la plus intense du questionnaire BFI (Brief Fatigue Inventory) et score de fatigue total du questionnaire BFI.
L'âge moyen des patients lors de l'inclusion dans l'étude était de 40 ans (intervalle : 19 à 66 ans) et 35 % des patients étaient des hommes. Soixante-six (66) patients ont été randomisés pour recevoir le placebo et 68 patients pour recevoir le burosumab. À l'inclusion, la phosphatémie moyenne (écart-type) était de 0,62 (0,10) mmol/L [1,92 (0,32) mg/dL] et 0,66 (0,10) mmol/L [2,03 (0,30) mg/dL] dans les groupes placebo et burosumab respectivement.
Pour le critère d'efficacité principal, le pourcentage de patients ayant obtenu une phosphatémie moyenne supérieure à la limite inférieure de la normale (LIN) jusqu'à la semaine 24 a été plus élevé dans le groupe traité par le burosumab que dans le groupe recevant le placebo (tableau 5 et figure 3).
Tableau 5 : Pourcentages de patients adultes ayant obtenu une phosphatémie moyenne supérieure à la LIN aux temps intermédiaires des intervalles posologiques dans l'étude UX023-CL303 (période en double aveugle)
Placebo (N = 66) Burosumab (N = 68) |
Ayant obtenu une phosphatémie moyenne > LIN aux temps intermédiaires des intervalles posologiques jusqu'à la semaine 24 - n (%) 7,6 % (5/66) 94,1 % (64/68) IC à 95 % (3,3 ; 16,5) (85,8 ; 97,7) Valeur pa < 0,0001 |
IC à 95 % calculés à l'aide de la méthode de Wilson.
a Valeur p selon un test de Cochran-Mantel-Haenszel (CMH) de l'association entre l'atteinte du critère principal et le groupe de traitement, avec ajustement pour la stratification lors de la randomisation.
Figure 3 : Valeurs maximales moyennes (± ES) de la phosphatémie (mg/dL [mmol/L])
Évaluations par le patient de la douleur, de la fonction physique et de la raideur
Les variations à la semaine 24 par rapport aux valeurs initiales ont montré une différence plus importante avec le burosumab par rapport au placebo pour la douleur (BPI), la fonction physique (WOMAC) et la raideur (WOMAC) évaluées par les patients. La différence moyenne (ES) entre les groupes de traitement (burosumab-placebo) avait atteint la significativité statistique pour le score de raideur WOMAC à la semaine 24. Des informations détaillées sont présentées dans le tableau 6.
Tableau 6 : Variations des scores de douleur, de fonction physique et de raideurs évaluées par le patient à la semaine 24 par rapport aux valeurs initiales et analyse de la différence à la semaine 24
Placebo | Burosumab | |
N = 66 | N = 68 | |
Score de douleur la plus intense BPOa |
||
Variation de la moyenne des MC (ES) par rapport à l'inclusion |
-0,32 (0,2) | -0,79 (0,2) |
[IC à 95 %] | [-0,76 ; 0,11] | [-1,20 ; -0,37] |
Différence de la moyenne des MC (ES) (burosumab-placebo) |
-0,5 (0,28) | |
Valeur p | 0,0919c | |
Score de fonction physique WOMACb | ||
Variation de la moyenne des MC (ES) par rapport à l'inclusion [IC à 95 %] |
+1,79 (2,7) [-3,54 ; 7,13] |
-3,11 (2,6) [-8,12 ; 1,89] |
Différence de la moyenne des MC [ES) |
-4,9 (2,5) | |
Valeur p | 0,0478c | |
Score de raideur WOMACb | ||
Variation de la moyenne des MC (ES) par rapport à l'inclusion [IC à 95 %] |
+0,25 (3,1) [5,89 ; 6,39] |
-7,87 (3,0) [-13,82 ; -1,91] |
Différence de la moyenne des MC (ES) (burosumab-placebo) |
-8,12 (3,2) | |
Valeur p | 0,0122 | |
a Les scores de l'item Douleur de l'échelle BPI vont de 0 (pas de douleur) à 10 (douleur la plus horrible imaginable). b Les scores des domaines Fonction physique et Raideur du questionnaire WOMAC vont de 0 (meilleur état de santé possible) à 100 (pire état de santé possible). c Non significatif après ajustement selon la procédure de Hochberg. |
Test de marche de 6 minutes
Ce test d'effort était réalisé chez tous les patients à l'inclusion et aux semaines 12, 24, 36 et 48 (différence de la moyenne des MC de la variation par rapport à l'inclusion, burosumab→placebo ; tableau 7). Les améliorations ont persisté jusqu'à la semaine 48, à laquelle la distance parcourue avait augmenté de 357 mètres lors de l'inclusion à 393 mètres. Les patients du groupe placebo qui avaient permuté pour recevoir le burosumab avaient obtenu des améliorations comparables après 24 semaines de traitement.
Tableau 7 : Distance parcourue (ET) au test de marche de 6 minutes à l'inclusion et à la semaine 24 ; différence de la moyenne des moindres carrés (ES)
Test de marche de 6 minutes, mètres (ET) | Placebo | Burosumab |
Inclusion | 367 (103) | 357 (109) |
Semaine 24 | 369 (103) | 382 (108) |
Différence de la moyenne des MC, burosumab-placebo (ES) |
20 (7,7) |
Évaluation radiographique des fractures et pseudo-fractures
Dans l'étude UX023-CL303, un bilan radiographique osseux était réalisé lors de l'inclusion afin |
d'identifier des fractures et pseudo-fractures liées à l'ostéomalacie. Lors de l'inclusion, 52 % des |
patients (70/134) présentaient soit des fractures évolutives (12 %, 16/134) soit des pseudo-fractures |
évolutives (47%, 63/134). Après le traitement par le burosumab, un nombre plus important de patients |
présentait une consolidation des fractures et des pseudo-fractures par rapport au groupe placebo |
(figure 4). Pendant la période de traitement contrôlée contre placebo allant jusqu'à la semaine 24, |
6 nouvelles fractures ou pseudo-fractures ont été observées chez 68 patients recevant le burosumab |
contre 8 nouvelles anomalies chez 66 patients recevant le placebo. Sur les nouvelles fractures apparues |
avant la semaine 48, la majorité (10/18) étaient consolidées ou partiellement consolidées à la fin de |
l'étude. |
Figure 4 : Pourcentages de fractures et pseudo-fractures évolutives consolidées dans
l'étude UX023-CL303
À l'inclusion, l'étendue totale moyenne (ET) des sites d'enthésopathie calcanéenne (total des épines calcanéennes supérieures et inférieures) était de 5,64 (3,12) cm dans le groupe burosumab et de
5,54 (3,1) cm dans le groupe placebo. À la semaine 24, l'étendue totale moyenne (ET) des sites d'enthésopathie calcanéenne était de 5,90 (3,56) cm dans le groupe burosumab→burosumab et de 4,07 (2,38) cm dans le groupe placebo→burosumab.
Pour les critères exploratoires de score du domaine Retentissement de la douleur de l'échelle BPI, de score de fatigue la plus intense du questionnaire BFI et du score de fatigue total du questionnaire BFI, il n'a pas été observé de différences significatives entre les bras de traitement.
Histomorphométrie osseuse chez les adultes |
Étude UX023-CL304
L'étude UX023-CL304 est une étude en ouvert en un seul bras de 48 semaines menée chez des patients adultes atteints d'HLX pour évaluer les effets du burosumab sur la régression de
l'ostéomalacie, déterminée par des examens histologique et histomorphométrique d'échantillons de biopsie osseuse de la crête iliaque. Les patients recevaient le burosumab 1 mg/kg toutes les quatre semaines. Le phosphate oral et les analogues de la vitamine D actifs n'étaient pas autorisés pendant l'étude.
Quatorze (14) patients ont été inclus ; l'âge moyen des patients lors de l'inclusion dans l'étude était de 40 ans (plage : 25 à 52 ans) et 43 % étaient des hommes. Après 48 semaines de traitement dans l'étude UX023-CL304, des biopsies appariées étaient disponibles chez 11 patients ; il a été observé chez les dix patients évaluables une résolution de l'ostéomalacie, objectivée par une diminution du rapport volume de tissu ostéoïde/volume osseux d'un score moyen (ET) de 26,1 % (12,4) à l'inclusion à 11,9 % (6,6) ; l'épaisseur du tissu ostéoïde a diminué chez les 11 patients évaluables, d'une valeur moyenne (ET) de 17,2 (4,1) micromètres à 11,6 (3,1) micromètres.
Efficacité clinique chez les adultes atteints d'ostéomalacie oncogénique |
Le burosumab a été évalué dans deux études en ouvert, à un seul bras, dans lesquelles a été inclus un |
total de 27 patients adultes atteints de TIO. Le traitement par phosphate oral et analogues de la |
vitamine D actifs était arrêté 2 à 10 semaines avant le début du traitement par le burosumab. Les |
patients recevaient le burosumab toutes les quatre semaines à une dose initiale de 0,3 mg/kg de poids |
corporel en vue d'atteindre une phosphatémie à jeun de 2,5 à 4,0 mg/dL [0,81 à 1,29 mmol/L]. |
L'étude UX023T-CL201 a été menée chez 14 patients adultes âgés de 33 à 68 ans (médiane : 59,5 ans) |
ayant un diagnostic confirmé d'hypophosphatémie liée au FGF23 induite par une tumeur sous-jacente |
qui ne relevait pas d'une exérèse chirurgicale ou ne pouvait pas être localisée. Huit patients étaient des |
hommes. La dose moyenne (écart-type, ET) de burosumab était de 0,83 (0,41) mg/kg à la semaine 20, |
0,87 (0,49) mg/kg à la semaine 48, 0,77 (0,52 mg/kg à la semaine 96 et 0,67 (0,54) mg/kg à la |
semaine 144. |
L'étude KRN23-002 a été menée au Japon et en Corée du Sud chez 13 patients adultes âgés de 41 à |
73 ans (médiane : 58,0 ans) ayant un diagnostic confirmé d'ostéomalacie oncogénique. Six patients |
étaient des hommes. La dose moyenne (ET) de burosumab était de 0,91 (0,59) mg/kg à la semaine 48 |
et de 0,96 (0,70) mg/kg à la semaine 88. |
Phosphatémie |
Dans les deux études, le burosumab a augmenté les valeurs moyennes de la phosphatémie et celles-ci |
sont restées stables pendant toute la période d'étude, comme le montrent les figures 5 et 6 |
respectivement. |
Figure 5 : Phosphatémie dans l'étude UX023T-CL201 (mg/dL) (moyenne ± ET) |
Remarque : la ligne pointillée sur la figure indique la limite inférieure des valeurs normales de la phosphatémie, 2,5 mg/dL |
(0,81 mmol/L). |
14 8 14 13 14 14 13 14 14 14 12 14 14 14 12 14 13 13 13 13 12 12 10 12 11 11 11 11Number of Subjects: Baseline/Week 0 14 24 44 96 Week 1440.51.01.52.02.53.03.54.04.55.0 Mean Serum Phosphate (mg/dL)Before w/d oforal P/vit D 85,0 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 Avant l'arrêt du P oral/de la vit. D Inclusion/Semaine 0 Phosphatémie moyenne (mg/dL) Semaine 144 Nombre de patients : |
* Avant l'arrêt du phosphate oral/de la vitamine D ; ces valeurs sont celles obtenues avant l'inclusion dans l'étude.
Figure 6 : Phosphatémie dans l'étude KRN23-002 (mg/dL) (moyenne ± ET) |
Remarque : la ligne pointillée sur la figure indique la limite inférieure des valeurs normales de la phosphatémie, 2,5 mg/dL |
(0,81 mmol/L). |
13 13 13 12 13 13 13 13 13 12 12 12 12 12 12 12 12 11 12 11 12 11 12 12 11Number of Subjects: Baseline/Week 0 14 24 44 Week 880.51.01.52.02.53.03.54.04.55.0 Mean Serum Phosphate (mg/dL)Before w/d oforal P/vit D 9Nombre de patients : Avant l'arrêt du P oral/de la vit. D Inclusion/Semaine 0 Phosphatémie moyenne (mg/dL) 5,0 Semaine 88 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 |
* Avant l'arrêt du phosphate oral/de la vitamine D ; ces valeurs sont celles obtenues avant l'inclusion dans l'étude. |
Dans l'étude UX023T-CL201, le rapport TmP/DFG a augmenté chez ces patients, passant d'une |
valeur moyenne (ET) de 1,12 (0,54) mg/dL [0,36 (0,17) mmol/L] à l'inclusion à 2,12 (0,64) mg/dL |
[0,68 (0,21 mmol/L)] à la semaine 48, et il est resté stable jusqu'à la semaine 144. Dans l'étude |
KRN23-002, le rapport TmP/DFG a augmenté d'une valeur moyenne (ET) de 1,15 (0,43) mg/dL |
[0,46 (0,17 mmol/L)] à l'inclusion à 2,30 (0,48) mg/dL [0,92 (0,19) mmol/L] à la semaine 48. |
Histomorphométrie osseuse | ||||
Dans l'étude UX023T-CL201, des biopsies osseuses appariées étaient disponibles chez 11 patients ; | ||||
les modifications ont été évaluées après 48 semaines de traitement. Les paramètres | ||||
histomorphologiques sont présentés dans le tableau 8 ci-dessous sous forme de valeurs moyennes du | ||||
groupe à l'inclusion et à la semaine 48, suivies de la moyenne des variations relatives des valeurs | ||||
individuelles. | ||||
Tableau 8 : Variations des paramètres histomorphologiques dans l'étude UX023T-CL201 | ||||
Paramètre | Scores moyens (ET) du groupe | Variation relative des valeurs moyennes du groupe |
||
Inclusion | Semaine 48 | |||
Volume de tissu ostéoïde/volume osseux (%) |
17,6 (19,5) | 12,1 (15,4) | -31,3 | |
Surface ostéoïde/surface osseuse (%) |
56,8 (31,0) | 56,6 (26,3) | -0,004 | |
Épaisseur du tissu ostéoïde (μm) |
16,5 (12,0) | 11,3 (9,2) | -31,5 | |
Évaluation radiographique |
Des scintigraphies osseuses au technétium99m du corps entier et des bilans radiographiques osseux étaient réalisés lors de l'inclusion et après le traitement jusqu'à la semaine 144 afin d'évaluer le nombre de fractures et de pseudo-fractures. Il a été observé une réduction des fractures et des pseudo-fractures sur les scintigraphies osseuses comme sur les radiographies.
Enfants et adolescents atteints d'ostéomalacie oncogénique
Il n'a pas été mené d'études cliniques du burosumab chez les enfants et adolescents de tout âge atteints d'ostéomalacie oncogénique. La posologie du burosumab chez les enfants et adolescents atteints de TIO a été déterminée à l'aide d'une modélisation et de simulations pharmacocinétiques (voir rubrique 5.2).
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de l'ostéomalacie oncogénique (voir rubrique 4.2 pour des informations sur l'usage pédiatrique).
Source : EMA
Effets indésirables
abcès dentaire
altération de la couleur au site d'injection
carie dentaire
constipation
contracture musculaire
contusion au site d'injection
céphalée
dermatite
diarrhée
diminution de la vitamine D
dorsalgie
douleur au site d'injection
douleur aux extrémités
douleur dentaire
ecchymose au site d'injection
gonflement au site d'injection
gonflement du visage
gêne au niveau de la tête
gêne au site d'injection
hypersensibilité
hématome au site d'injection
hémorragie au site d'injection
induration au site d'injection
infection dentaire
macule au site d'injection
myalgie
nausée
prurit au site d'injection
rash
rash maculopapuleux
rash papuleux
rash prurigineux
réaction au site d'injection
sensation vertigineuse
syndrome des jambes sans repos
toux
toux productive
urticaire
urticaire au site d'injection
vomissement
éruption cutanée au site d'injection
érythème au site d'injection
état fébrile
Source : ANSM
Testez Posos gratuitement
Voir les risques d'une prescription
Trouver des alternatives thérapeutiques
Identifiez l'origine d'un effet indésirable