Cilastatine (sodique) 500 mg + imipénem 500 mg + rélébactam 250 mg poudre pour solution pour perfusion
Informations générales
Substances
Forme galénique
Poudre pour solution pour perfusion
Voie d'administration
Voie intraveineuse
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Il est recommandé que Recarbrio soit utilisé pour traiter des infections dues à des bactéries aérobies àGram négatif chez des patients adultes pour qui les options thérapeutiques sont limitées, uniquement
après avis d'un médecin expérimenté dans la prise en charge des maladies infectieuses.
<u>Posologie</u>
Le Tableau 1 indique la posologie recommandée pour l'administration intraveineuse chez
les patients présentant une clairance de la créatinine (ClCr) ≥ <sub>90 mL/min (voir rubriques 4.4</sub>
et 5.1).
<b><sub>Tableau 1 : Posologie </sub>recommandée pour l'administration intraveineuse chez les</b>
<b>patients présentant une clairance de la créatinine (ClCr) ≥ 90 mL/min<sup>1,2</sup></b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Type d'infection</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose de Recarbrio</b><br/><b>(imipénème/ cilastatine/</b><br/><b>relebactam)</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Fréquence</b><br/><b>d'administration</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Durée de</b><br/><b>perfusion</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Durée de</b><br/><b>traitement</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Pneumonies<br/>nosocomiales, dont<br/>pneumonies acquises <br/>sous ventilation<br/>mécanique<sup>2,3</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">500 mg/500 mg/250 mg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Toutes les 6 heures</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">30 min</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">7 à 14 jours</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Infections dues à<br/>des bactéries<br/>aérobies à Gram <br/>négatif chez des<br/>patients pour qui <br/>les options <br/>thérapeutiques sont<br/>limitées<sup>2</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">500 mg/500 mg/250 mg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Toutes les<br/>6 heures</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">30 min</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Durée en<br/>fonction de la<br/>localisation<br/>de l'infection<sup>4</sup></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="5"><sup>1</sup>Calculée selon la formule de Cockcroft-Gault.<sub><br/>2</sub>Pour les patients présentant une PN ou une PAVM avec une ClCr > 250 mL/min, et pour les patients<br/>présentant des infections intra-abdominales compliquées (IIAc) ou des infections urinaires compliquées<br/>(IUc) dont les pyélonéphrites avec une ClCr > 150 mL/min, la dose recommandée de Recarbrio peut ne<br/>pas être suffisante (voir rubrique 4.4).<sub><br/>3</sub>Comprend les bactériémies associées ou suspectées d'être associées à une PN ou une PAVM.<sub><br/>4</sub>Par exemple, pour les IIAc et les IUc, la durée de traitement recommandée est de 5 à 10 jours ; le<br/>traitement peut se poursuivre jusqu'à 14 jours.</td> </tr> </table><u>Populations particulières</u>
<i>Insuffisance rénale</i>
Chez les patients présentant une ClCr inférieure à 90 mL/min, une réduction de la posologie deRecarbrio est nécessaire, comme indiqué dans le Tableau 2. Pour les patients ayant une fonction rénalevariable, la ClCr doit être surveillée.
<b>Tableau 2 : Posologies recommandées pour l'administration intraveineuse chez les</b>
<b>patients présentant une ClCr < 90 mL/min</b>
<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Clairance estimée de la créatinine (mL/min)<sup>*</sup></b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Posologie recommandée de Recarbrio</b><br/><b>(imipénème/cilastatine/relebactam) (mg)</b>†</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Inférieure à 90 et supérieure ou égale à 60</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">400/400/200</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Inférieure à 60 et supérieure ou égale à 30</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">300/300/150</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Inférieure à 30 et supérieure ou égale à 15</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">200/200/100</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Insuffisance rénale terminale (IRT) sous hémodialyse‡</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">200/200/100</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="2"><sup>*</sup>ClCr calculée selon la formule de Cockroft-Gault.†Administration par voie intraveineuse en 30 minutes toutes les 6 heures.‡L'administration doit être prévue à la suite de l'hémodialyse. L'imipénème, la cilastatine et le relebactam sont<br/>éliminés de la circulation pendant l'hémodialyse.<br/>Recarbrio est fourni sous forme d'association à dose fixe dans un flacon unique ; la dose de chaque composant<br/>sera ajustée dans les mêmes proportions lors de la préparation (voir rubrique 6.6).</td> </tr> </table>Recarbrio ne doit être administré chez les patients présentant une ClCr inférieure à 15 mL/min que siune hémodialyse est instaurée dans les 48 heures. Les données disponibles sont insuffisantes pour
recommander l'utilisation de Recarbrio chez les patients <sub>sous dialyse péritonéale.</sub>
<i>Insuffisance hépatique</i>
Aucune adaptation posologique n'est requise chez les patients présentant une insuffisance hépatique(voir rubrique 5.2).
<i>Population âgée</i>
Aucune adaptation posologique n'est requise chez les patients âgés (voir rubrique 5.2).
<i>Population pédiatrique</i>
La sécurité et l'efficacité de l'imipénème/cilastatine/relebactam n'ont pas encore été établies chez lesenfants et adolescents âgés de moins de 18 ans. Aucune donnée n'est disponible.
<u>Mode d'administration </u>
Voie intraveineuse.
Recarbrio est administré par perfusion intraveineuse de 30 minutes.
Recarbrio doit être reconstitué (voir rubriques 6.2, 6.3 et 6.6) avant la perfusion intraveineuse.
Source : EMA
Interactions
pénems <> valproïque (acide) et, par extrapolation, valpromideAssociation DECONSEILLEE
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Il n'a pas été mené d'études appropriées et bien contrôlées concernant l'utilisation d'imipénème, de
cilastatine ou de relebactam chez la femme enceinte.
Les études menées chez l'animal avec l'imipénème/cilastatine ont montré une toxicité sur lareproduction chez les singes (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l'Homme n'est pas connu.
Les études menées chez l'animal avec le relebactam n'ont pas mis en évidence d'effets délétères
directs ou indirects au regard de la toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Recarbrio ne doit être utilisé pendant la grossesse que si le bénéfice potentiel l'emporte sur le risque
potentiel pour le fœtus.
Allaitement
L'imipénème et la cilastatine sont excrétés en faibles quantités dans le lait maternel.
On ne sait pas si le relebactam est excrété dans le lait maternel. Des données disponibles chez l'animalont montré que le relebactam est excrété dans le lait de rates (voir rubrique 5.3 pour plus de détails).
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons allaités ne peut être exclu. Une décision doit être prise soitd'interrompre l'allaitement soit d'interrompre le traitement avec Recarbrio en prenant en compte lebénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Aucune donnée n'est disponible chez l'Homme concernant les effets potentiels deimipénème/cilastatine ou relebactam sur la fertilité masculine ou féminine. Les études menées chez
l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères de l'imipénème/cilastatine ou du relebactam sur
la fertilité (voir rubrique 5.3).
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
J01DH56
Mécanisme d'action
L'imipénème exerce une activité bactéricide en inhibant la synthèse du peptidoglycane de la paroicellulaire bactérienne par fixation aux protéines de liaison aux pénicillines (PLP).
La cilastatine limite le métabolisme rénal de l'imipénème et ne possède pas d'activité antibactérienne.
Le relebactam est un inhibiteur non bêta-lactame des bêta-lactamases de classes A et C de Ambler,dont les carbapénémases Klebsiella pneumoniae carbapénémase (KPC) et les bêta-lactamases àspectre étendu (BLSEs) de classe A, et les bêta-lactamases de classe C (de type AmpC) dont lescéphalosporinases produites par Pseudomonas (PDC). Le relebactam n'inhibe pas les enzymes declasse B (métallo-bêta-lactamases) ou les carbapénémases de classe D. Le relebactam n'a pas
d'activité antibactérienne.
Résistance
Les mécanismes de résistance chez les bactéries à Gram négatif connus pour affecterl'imipénème/relebactam comprennent la production de métallo-bêta-lactamases ou d'oxacillinasesavec une activité de carbapénémase.
L'expression de certains allèles de la bêta-lactamase à spectre étendu GES (Guiana extended-spectrum-bêta-lactamase) de classe A ou la surexpression de PDC couplées à une perte de porine
OprD, voie d'entrée de l'imipénème, peuvent conférer une résistance à l'imipénème/relebactam chezP. aeruginosa. L'expression de pompes à efflux chez P. aeruginosa n'a d'incidence ni sur l'activité de
l'imipénème, ni sur celle du relebactam. Les mécanismes de résistance bactérienne des
Enterobacterales susceptibles de diminuer l'activité antibactérienne de l'imipénème/relebactam
incluent des mutations de porines affectant la perméabilité de la membrane externe.
Activité antibactérienne en association avec d'autres antibiotiques
Des études in vitro n'ont pas montré d'antagonisme entre l'imipénème/relebactam et l'amikacine,l'azithromycine, l'aztréonam, la colistine, la gentamicine, la lévofloxacine, le linézolide, la
tigécycline, la tobramycine, ou la vancomycine.
Concentrations critiques
Les critères d'interprétation des concentrations minimales inhibitrices (CMI) pour les tests desensibilité ont été établis par le Comité européen des antibiogrammes (EUCAST) pour l'imipénème-
relebactam et sont énumérés ci-dessous : https://www.ema.europa.eu/documents/other/minimum-
inhibitory-concentration-mic-breakpoints_en.xlsx.
Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique
Il a été démontré que le pourcentage de temps pendant lequel les concentrations plasmatiquesd'imipénème sous forme libre se situent au-dessus de la concentration minimale inhibitrice de
l'imipénème/relebactam (% fT > CMI) est le paramètre le mieux corrélé à l'efficacité. Il a été
déterminé que le rapport de l'ASC du relebactam sous forme libre dans le plasma à 24 heures sur la
CMI de l'imipénème/relebactam (fASC/CMI) est l'index qui prédit le mieux l'activité du relebactam.
Efficacité clinique vis-à-vis de bactéries pathogènes spécifiques
L'efficacité a été démontrée dans des études cliniques vis-à-vis de bactéries pathogènes listées selonl'indication, celles-ci étant sensibles in vitro à l'imipénème et au relebactam :
Pneumonies nosocomiales, dont les pneumonies acquises sous ventilation mécanique
Bactéries à Gram négatif
• Escherichia coli
• Haemophilus influenzae
• Klebsiella pneumoniae
• Pseudononas aeruginosa
• Serratia marcescens
Les études in vitro suggèrent que les pathogènes suivants seraient sensibles à l'imipénème et au
relebactam en l'absence de mécanismes de résistance acquis :
Bactéries aérobies à Gram négatif
• complexe Acinetobacter baumannii-calcoaceticus
• Citrobacter spp. (dont C. freundii et C. koseri)
• Enterobacter spp. (dont E. asburiae et E. cloacae)
• Escherichia coli
• Klebsiella spp. (dont K. aerogenes, K. oxytoca et K. pneumoniae)
• Pseudomonas aeruginosa
• Serratia marcescens
Bactéries anaérobies à Gram négatif
• Bacteroides spp. (dont B. fragilis)
• Fusobacterium spp. (dont F. nucleatum et F. necrophorum)
• Prevotella spp. (dont P. melaninogenica, P. bivia et P. buccae)
Bactéries aérobies à Gram positif
• Enterococcus faecalis
• Staphylococcus aureus (seulement les isolats sensibles à la méticilline)
• Streptocoques du groupe viridans (dont S. anginosus et S. constellatus)
Des études in vitro indiquent que les espèces suivantes ne sont pas sensibles à l'imipénème et au
relebactam :
Bactéries aérobies à Gram négatif
• Legionella spp.
• Stenotrophomonas maltophilia
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études
réalisées avec Recarbrio dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans letraitement des infections bactériennes dues à des bactéries à Gram négatif (voir rubrique 4.2 pour les
informations concernant l'usage pédiatrique).
Source : EMA
Effets indésirables
alanine aminotransférase augmentée
aspartate aminotransférase augmentée
augmentation de la phosphatase alcaline sanguine
diarrhée
exanthème
nausée
thrombophlébite
vomissement
éosinophilie
éruption cutanée
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
Source : BDPM
Testez Posos gratuitement
Voir les risques d'une prescription
Trouver des alternatives thérapeutiques
Identifiez l'origine d'un effet indésirable