Carboplatine 10 mg/ml solution à diluer pour perfusion

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Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution à diluer pour perfusion

  • Voie d'administration

    Voie intraveineuse

Source : ANSM

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Posologie

Posologie et administration :

Le carboplatine doit être uniquement administré par voie intraveineuse. La posologie recommandée du carboplatine chez un patient adulte précédemment non traité à fonction rénale normale (clairance de la créatinine > 60 ml/min) est de 400 mg/m² par perfusion intraveineuse unique brève de 15 à 60 minutes. La formule de Calvert ci-dessous peut également être utilisée pour déterminer la dose :

Dose (mg) = AUC cible (mg/ml x min) x [DFG ml/min + 25]

<table> <tbody><tr> <td> AUC cible </td> <td> Chimiothérapie prévue </td> <td> Statut du patient vis-à-vis du traitement </td> </tr> <tr> <td> 5-7 mg/ml.min </td> <td> Carboplatine en monothérapie </td> <td> Précédemment non traité </td> </tr> <tr> <td> 4-6 mg/ml.min </td> <td> Carboplatine en monothérapie </td> <td> Précédemment traité </td> </tr> <tr> <td> 4-6 mg/ml.min </td> <td> Carboplatine plus cyclophosphamide </td> <td> Précédemment non traité </td> </tr> </tbody></table>

Note : Avec la formule de Calvert, la dose totale est calculée en mg, et non en mg/m².

La formule de Calvert ne doit pas être utilisée pour les patients ayant été lourdement pré-traités**.

** Les patients sont considérés comme ayant été lourdement pré-traités s'ils ont reçu l'un des traitements suivants :

  • Mitomycine C

  • Nitroso-urée

  • Association doxorubicine/cyclophosphamide/cisplatine

  • Polythérapie incluant cinq agents ou plus

  • Radiothérapie ≥ 4 500 rad, centrée sur un champ de 20 x 20 cm ou sur plus d'un champ.

Le traitement par le carboplatine doit être arrêté en cas de non-réponse de la tumeur, de progression de la maladie et/ou de survenue d'effets indésirables non tolérables.

Le traitement ne doit pas être répété moins de quatre semaines entre chaque administration de carboplatine et/ou jusqu'au retour de la numération des neutrophiles à au moins 2 000 cellules/mm et de la numération plaquettaire à au moins 100 000 cellules/mm.

Une réduction de 20 à 25% de la dose initiale est recommandée chez les patients exposés à des facteurs de risques tels un traitement précédent myélosuppresseur et un faible indice de performance (ECOG-Zubrod 2-4 ou Karnofsky inférieur à 80).

Une détermination du nadir hématologique par une numération de la formule sanguine hebdomadaire durant les cycles initiaux de traitement par le carboplatine est recommandée afin de permettre une future adaptation posologique.

Les aiguilles et les kits de perfusion contenant des éléments en aluminium entrant en contact avec le carboplatine ne doivent pas être utilisés durant la préparation ou l'administration du carboplatine. L'aluminium interagit avec le carboplatine, ce qui peut provoquer la formation d'un précipité et/ou une perte d'efficacité du carboplatine.

Les mesures de sécurité ayant trait à la manipulation des substances dangereuses doivent être respectées pour la préparation et l'administration. La préparation doit être réalisée par un personnel formé aux mesures de sécurité et portant des gants de protection, un masque facial et des vêtements de protection.

Insuffisance rénale :

Les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure à 60 ml/min sont exposés à un risque plus élevé de myélosuppression.

La fréquence de leucopénie, de neutropénie, ou de thrombocytopénie sévère a été maintenue à environ 25% avec les posologies suivantes :

<table> <tbody><tr> <td> Clairance de la créatinine </td> <td> Dose initiale (jour 1) </td> </tr> <tr> <td> 41-59 ml/min </td> <td> 250 mg/m IV </td> </tr> <tr> <td> 16-40 ml/min </td> <td> 200 mg/mIV </td> </tr> </tbody></table>

Les données sur l'utilisation du carboplatine injectable chez les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure ou égale à 15 ml/min, sont insuffisantes pour recommander ce traitement.

Les recommandations posologiques ci-dessus s'appliquent au traitement initial. Les posologies suivantes doivent être ajustées selon la tolérance du patient et le degré de myélosuppression.

Traitement en association :

L'utilisation optimale du carboplatine associé à d'autres agents myélosuppresseurs requiert des ajustements posologiques en fonction du protocole thérapeutique et du calendrier adoptés.

Personnes âgées :

Chez les patients âgés de plus de 65 ans, il est nécessaire d'adapter la dose de carboplatine selon l'état général du patient et de sa fonction rénale, durant le premier cycle de traitement et les cycles suivants.

Population pédiatrique

Les données disponibles chez l'enfant sont insuffisantes pour pouvoir recommander une posologie dans cette population.

Mode d'administration

Le carboplatine doit être administré uniquement par voie intraveineuse.

Ce médicament doit être dilué avant la perfusion. Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

Les règles de sécurité relatives aux substances dangereuses doivent être respectées pendant la préparation et l'administration. La préparation doit être réalisée par un personnel qualifié avec port de gants de protection, d'un masque facial et de vêtements de protection.

Source : BDPM

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Contre-indications

  • Allaitement

  • Grossesse

  • Insuffisance rénale

  • Myélosuppression

  • Tumeur hémorragique

  • Vaccination anti-amarile

  • Vaccination par vaccins vivants

  • Vaccination par vaccins vivants attenués

interactions

Interactions

cytotoxiques <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
- Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie. - Et, à l'exception de l'hydroxycarbamide dans son indication chez le patient drépanocytaire.
cytotoxiques <> olaparib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'INR.
cytotoxiques <> flucytosine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité hématologique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> immunosuppresseurs
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.
Conduite à tenir
-
médicaments néphrotoxiques <> autres médicaments néphrotoxiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la néphrotoxicité.
Conduite à tenir
-
médicaments ototoxiques <> autres médicaments ototoxiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration de l'ototoxicité.
Conduite à tenir
-
organoplatines <> aminosides
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Addition des effets néphrotoxiques et/ou ototoxiques, notamment en cas d'insuffisance rénale préalable.
Conduite à tenir
-
organoplatines <> diurétiques de l'anse
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d’addition des effets ototoxiques et/ou néphrotoxiques.
Conduite à tenir
-
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Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Le carboplatine peut être nocif pour le fœtus lorsqu'il est administré pendant la grossesse. Le carboplatine s'est révélé embryotoxique et tératogène chez le rat recevant la molécule pendant l'organogénèse. Aucune étude contrôlée n'a été menée chez la femme enceinte.

En cas d'utilisation de ce médicament pendant la grossesse ou si la patiente devient enceinte pendant qu'elle est sous traitement par ce médicament, elle doit être avertie des risques potentiels pour le fœtus. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement et pendant encore 6 mois minimum après l'arrêt du traitement.

Allaitement

Le passage du carboplatine dans le lait maternel n'est pas connu.

Si le traitement est vraiment nécessaire pendant l'allaitement, celui-ci doit être arrêté.

Fertilité

Une inhibition des gonades entraînant une aménorrhée ou une azoospermie peut survenir lors d'un traitement antinéoplasique. Ces effets semblent être liés à la dose et à la durée du traitement et peuvent être irréversibles. La prévision du degré d'altération de la fonction testiculaire ou ovarienne est compliquée par l'administration fréquente de l'association de plusieurs antinéoplasiques, ce qui rend difficile l'évaluation des effets des agents individuels.

Le carboplatine est génotoxique. Il est recommandé aux hommes en âge de procréer traités par le carboplatine de ne pas procréer durant le traitement et pendant encore 3 mois minimum après son arrêt et de demander des conseils relatifs à la conservation du sperme avant l'instauration du traitement en raison de la possibilité d'une infertilité irréversible due au carboplatine.

Femmes en âge de procréer

Les femmes en âge de procréer doivent être conseillées sur les moyens disponibles pour éviter une grossesse.

CARBOPLATINE KABI ne doit pas être administré aux femmes enceintes ou aux femmes en âge de procréer susceptibles d'être enceintes sauf si le bénéfice attendu pour la mère est plus important que le risque possible pour le fœtus. Si ce médicament est utilisé pendant la grossesse ou si la patiente devient enceinte alors qu'elle est sous traitement par ce médicament, la patiente doit être informée du risque possible pour le fœtus.

Source : BDPM

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Agents antinéoplasiques, dérivés du platine, code ATC : L01XA02

Le carboplatine est un agent antinéoplasique. Son activité a été démontrée sur plusieurs lignées murines et humaines.

L'activité du carboplatine a été similaire à celle du cisplatine sur des tumeurs très diverses indépendamment du site de leur implantation.

Mécanisme d'action

Des techniques d'élution alcaline et des études de liaison de l'ADN ont démontré les modes d'action qualitativement similaires du carboplatine et du cisplatine. Le carboplatine, comme le cisplatine, induit des modifications de la conformation superhélicoïdale de l'ADN, ce qui est compatible avec un « effet de raccourcissement de l'ADN ».

Population pédiatrique

Patients pédiatriques : La tolérance et l'efficacité n'ont pas été testées chez l'enfant (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.2).

Source : BDPM

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Effets indésirables

  • anémie

  • aspartate aminotransférase augmentée

  • asthénie

  • augmentation de l'urémie

  • baisse de la calcémie

  • clairance de créatinine diminuée

  • diminution de l'acuité auditive

  • diminution de la kaliémie

  • diminution de la natrémie

  • diminution du magnésium

  • douleur abdominale

  • exploration fonctionnelle hépatique anormale

  • hyperuricémie

  • leucopénie

  • nausée

  • neutropénie

  • phosphatase alcaline sanguine augmentée

  • thrombocytopénie

  • thrombopénie

  • vomissement

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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