Byooviz 10 mg / ml, solution injectable

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution injectable

  • Voie d'administration

    Voie intravitréenne

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Byooviz doit être administré par un ophtalmologiste qualifié ayant l'expérience des injections intravitréennes.

Posologie

<i>Chez les adultes </i>

La dose recommandée de Byooviz chez les adultes est de 0,5 mg, administrée en une injection intravitréenne unique. Cette dose correspond à un volume d'injection de 0,05 mL. L'intervalle entre deux doses injectées dans le même œil doit être d'au moins quatre semaines.

Le traitement chez les adultes sera initié avec une injection par mois jusqu'à ce que l'acuité visuelle maximale soit atteinte et/ou jusqu'à l'absence de signe d'activité de la maladie, c'est-à-dire pas de changement de l'acuité visuelle ni des autres signes et symptômes de la maladie sous traitement

continu. A l'initiation, chez les patients atteints de DMLA, d'OMD, RDP et d'OBVR ou d'OVCR, au moins trois injections mensuelles consécutives peuvent être nécessaires.

Ensuite, les intervalles de suivi et de traitement doivent être déterminés par le médecin et être basés sur l'activité de la maladie, évaluée par la mesure de l'acuité visuelle et/ou des critères anatomiques.

Si, selon l'avis du médecin, les critères visuels et anatomiques indiquent que le traitement continu n'est pas bénéfique pour le patient, Byooviz devra être arrêté.

Le suivi de l'activité de la maladie peut inclure des examens cliniques, des tests fonctionnels ou des techniques d'imagerie, comme la tomographie à cohérence optique ou l'angiographie à la fluorescéine.

Si les patients sont traités selon un protocole « treat-and-extend », une fois l'acuité visuelle maximale atteinte et/ou qu'il n'y a plus de signe d'activité de la maladie, les intervalles de traitement peuvent être étendus progressivement jusqu'à réapparition de signes d'activité de la maladie et/ou de baisse visuelle. L'intervalle de traitement ne doit pas être prolongé de plus de deux semaines à la fois dans les cas de DMLA mais pourra être prolongé d'un mois à la fois dans les cas d'OMD. Dans les cas de RDP et d'OBVR ou d'OVCR, les intervalles de traitement peuvent également être allongés graduellement, cependant les données sont insuffisantes pour conclure sur la durée de ces intervalles. Si des signes d'activité de la maladie réapparaissent, l'intervalle de traitement doit être réduit en conséquence.

Le traitement de la baisse visuelle due à une NVC doit être déterminé de façon individualisée pour chaque patient en se basant sur l'activité de la maladie. Certains patients pourront ne nécessiter qu'une injection au cours des 12 premiers mois, d'autres pourront nécessiter un traitement plus fréquent, y compris des injections mensuelles. Dans les NVC secondaires à une myopie forte (MF), seulement une ou deux injections pourront être nécessaires pour de nombreux patients au cours de la première année (voir rubrique 5.1).

<i>Ranibizumab et photocoagulation au laser dans l'OMD et dans l'œdème maculaire secondaire à </i>

<i>l'OBVR </i>

Des données concernant l'administration concomitante du ranibizumab et d'une photocoagulation au laser sont disponibles (voir rubrique 5.1). Si les deux traitements sont réalisés le même jour, le ranibizumab doit être administré au moins 30 minutes après la photocoagulation au laser. Le ranibizumab peut être administré aux patients ayant été traités précédemment par photocoagulation au laser.

<i>Ranibizumab et thérapie photodynamique par la vertéporfine dans la NVC secondaire à une MF </i>

Il n'existe pas de données concernant l'administration concomitante du ranibizumab et de la vertéporfine.

<i>Populations particulières </i>

<i>Insuffisance hépatique </i>

Le ranibizumab n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Cependant, aucune précaution particulière n'est nécessaire pour cette population.

<i>Insuffisance rénale </i>

Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).

<i>Patients âgés </i>

Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les patients âgés. L'expérience chez les patients âgés de plus de 75 ans présentant un OMD est limitée.

<i>Population pédiatrique </i>

La sécurité et l'efficacité du ranibizumab chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Les données disponibles chez les patients adolescents âgés de 12 à 17 ans ayant une baisse visuelle due à une NVC sont décrites en rubrique 5.1 mais aucune recommandation concernant la posologie ne peut être donnée.

Mode d'administration

Flacon à usage unique réservé à la voie intravitréenne.

Le volume contenu dans le flacon (0,23 mL) étant plus important que la dose recommandée (0,05 mL chez les adultes), une partie du volume contenu dans le flacon doit être éliminée avant l'administration.

Byooviz doit être contrôlé visuellement avant l'administration pour vérifier l'absence de particules et de changement de coloration.

Pour toute information concernant la préparation de Byooviz, voir rubrique 6.6.

La procédure d'injection doit être réalisée en conditions d'asepsie, incluant la désinfection chirurgicale des mains, le port de gants stériles, l'utilisation d'un champ stérile et d'un spéculum à paupières stérile (ou équivalent) et la possibilité d'effectuer une paracentèse stérile (si nécessaire). Les antécédents médicaux du patient relatifs aux réactions d'hypersensibilité doivent être attentivement évalués avant de procéder à l'administration intravitréenne (voir rubrique 4.4). Une anesthésie appropriée et un antibactérien local à large spectre pour désinfecter la peau autour de l'œil, la paupière et la surface oculaire doivent être administrés avant l'injection, conformément à la pratique locale.

<i>Chez les adultes </i>

Chez les adultes l'aiguille pour injection doit être introduite 3,5-4,0 mm en arrière du limbe dans la cavité vitréenne, en évitant le méridien horizontal et en visant le milieu du globe oculaire. Le volume de 0,05 mL peut alors être injecté ; un point d'injection scléral différent doit être utilisé lors des injections ultérieures.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

Aucune donnée disponible pour l'instant.

interactions

Interactions

Aucune donnée disponible pour l'instant.

side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/Contraception chez les femmes
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.
Grossesse
Il n'existe pas de données cliniques sur l'utilisation du ranibizumab chez la femme enceinte. Les études effectuées chez le singe cynomolgus n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la gestation ou le développement embryonnaire ou fœtal (voir rubrique 5.3). L'exposition systémique au
ranibizumab est attendue comme très faible après une administration oculaire, mais compte tenu de son mécanisme d'action, le ranibizumab doit être considéré comme potentiellement tératogène et embryo-/fœtotoxique. Par conséquent, le ranibizumab ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que le bénéfice prévisible pour la mère ne l'emporte sur le risque potentiel pour le fœtus. Chez les femmes traitées par le ranibizumab qui envisagent une grossesse, il est recommandé d'attendre au moins 3 mois après la dernière administration de ranibizumab.
Allaitement
Basé sur des données très limitées, ranibizumab peut être excrété dans le lait maternel à des taux bas. Les effets du ranibizumab sur le nourrisson allaité/nouveau-né ne sont pas connus.
Par mesure de précaution, l'allaitement n'est pas recommandé pendant le traitement par le ranibizumab.
Fertilité
Aucune donnée sur la fertilité n'est disponible.
side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Médicaments ophtalmologiques, médicament contre la néovascularisation, Code ATC : S01LA04
Byooviz est un médicament biosimilaire. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de l'Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
Mécanisme d'action
Le ranibizumab est un fragment d'anticorps monoclonal humanisé recombinant dirigé contre le facteur de croissance de l'endothélium vasculaire humain de type A (VEGF-A). Il se lie avec une haute affinité aux isoformes du VEGF-A (p.ex. VEGF110, VEGF121 et VEGF165), empêchant dès lors la liaison du VEGF-A à ses récepteurs VEGFR-1 et VEGFR-2. La liaison du VEGF-A à ses récepteurs induit une prolifération des cellules endothéliales et une néovascularisation ainsi qu'une perméabilité vasculaire, tous ces facteurs étant considérés comme contribuant à la progression de la forme néovasculaire de la dégénérescence maculaire liée à l'âge, de la myopie forte et des NVC ou à la baisse de vision due soit à un œdème maculaire diabétique soit à un œdème maculaire secondaire à l'OVR chez les adultes.
Efficacité et sécurité cliniques
Traitement de la DMLA néovasculaire
Dans la DMLA néovasculaire, la tolérance et l'efficacité cliniques du ranibizumab ont été évaluées dans trois études randomisées d'une durée de 24 mois, en double insu, contrôlées, comparativement à une injection simulée ou un traitement actif chez des patients atteints de DMLA néovasculaire. Au total, 1 323 patients (879 traités par un traitement actif et 444 par injection simulée) ont été inclus dans ces études.
Dans l'étude FVF2598g (MARINA), 716 patients atteints de DMLA présentant des néovaisseaux choroïdiens visibles minoritaires (« minimally classic ») ou occultes purs ont été randomisés selon un ratio 1:1:1 pour recevoir des injections mensuelles de ranibizumab 0,3 mg, de ranibizumab
0,5 mg ou des injections simulées.
Dans l'étude FVF2587g (ANCHOR), 423 patients atteints de DMLA présentant des néovaisseaux choroïdiens (NVC) à prédominance visible ont été randomisés selon un ratio 1:1:1 pour recevoir des injections mensuelles de ranibizumab 0,3 mg, de ranibizumab 0,5 mg ou une PDT par vertéporfine (lors de l'injection initiale puis tous les 3 mois si l'angiographie à la fluorescéine montrait la persistance ou la réapparition d'une diffusion vasculaire).
Les résultats principaux sont résumés dans le tableau 1 et dans la figure 1.
Tableau 1 Résultats à 12 mois et à 24 mois dans les études FVF2598g (MARINA) et FVF2587g
(ANCHOR)
FVF2598g (MARINA) FVF2587g (ANCHOR)
Mesure du résultat Mois Injection
simulée
(n = 238)
Ranibi-
zumab
0,5 mg
(n = 240)
PDT par la
vertéporfine
(n = 143)
Ranibi-
zumab
0,5 mg
(n = 140)
Perte < 15 lettres
d'acuité visuelle (%)a
(conservation de la
vision, critère principal)
Mois 12 62 % 95 % 64 % 96 %
Mois 24 53 % 90 % 66 % 90 %
Gain ≥ 15 lettres
d'acuité visuelle (%)a
Mois 12 5 % 34 % 6 % 40 %
Mois 24 4 % 33 % 6 % 41 %
Variation moyenne de
l'acuité visuelle (lettres)
(ET)a
Mois 12 -10,5 (16,6) +7,2 (14,4) -9,5 (16,4) +11,3
Mois 24 -14,9 (18,7) +6,6 (16,5) -9,8 (17,6) +10,7 (16,5)

a p < 0,01.
Figure 1 Variation moyenne de l'acuité visuelle à 24 mois dans l'étude FVF2598g (MARINA) et dans l'étude FVF2587g (ANCHOR), par rapport à l'acuité visuelle initiale
MARINA ANCHOR
Ranibizumab 0,5 mg (n = 240) Ranibizumab 0,5 mg (n = 140) Injection simulée (n = 238) PDT par vertéporfine (n = 143)
Les résultats des deux études montrent que la poursuite du traitement par ranibizumab peut également présenter un bénéfice chez les patients ayant perdu ≥ 15 lettres de meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) au cours de la première année de traitement.
Des bénéfices statistiquement significatifs sur la fonction visuelle rapportés par les patients ont été observés à la fois dans l'étude MARINA et l'étude ANCHOR avec le ranibizumab par rapport au groupe contrôle après évaluation par le NEI VFQ-25.
Dans l'étude FVF3192g (PIER), 184 patients présentant toutes formes de DMLA néovasculaire ont été randomisés selon un ratio 1:1:1 pour recevoir des injections de ranibizumab 0,3 mg, de ranibizumab 0,5 mg ou des injections simulées une fois par mois à raison de 3 doses consécutives, suivies d'une dose administrée une fois tous les 3 mois. A partir du mois 14 de l'étude, les patients recevant des injections simulées avaient la possibilité de recevoir le ranibizumab, et à partir du mois 19, la fréquence des traitements pouvait être augmentée. Les patients traités par le ranibizumab dans l'étude PIER ont reçu en moyenne 10 traitements.
Après une augmentation initiale (suivant l'administration de doses mensuelles), l'acuité visuelle des patients a diminué en moyenne avec des administrations trimestrielles, pour revenir à la valeur initiale au mois 12 et cet effet a été conservé à 24 mois chez la plupart des patients traités par le ranibizumab
(82 %). Des données limitées recueillies chez des patients du groupe injection simulée traités par le ranibizumab par la suite suggèrent qu'une initiation précoce du traitement serait associée à une meilleure préservation de l'acuité visuelle.
Les données de deux études (MONT BLANC, BPD952A2308 et DENALI, BPD952A2309) conduites après l'autorisation de mise sur le marché ont confirmé l'efficacité du ranibizumab mais n'ont pas démontré d'effet additionnel de l'administration de vertéporfine (PDT par Visudyne) en association avec le ranibizumab comparativement à l'administration de ranibizumab en monothérapie.
Traitement de la baisse visuelle due à une NVC secondaire à une MF
La sécurité et l'efficacité cliniques du ranibizumab chez les patients présentant une baisse visuelle due à une NVC secondaire à une MF ont été évaluées sur la base des résultats à 12 mois de l'étude pivot F2301 (RADIANCE), contrôlée, en double insu. Dans cette étude, 277 patients ont été randomisés selon un ratio 2:2:1 dans l'un des bras suivants :
• Groupe I (ranibizumab 0,5 mg, avec un schéma de retraitement basé sur un critère de
« stabilisation » défini comme une stabilisation de la MAVC par rapport aux deux évaluations mensuelles précédentes).
• Groupe II (ranibizumab 0,5 mg, avec un schéma de retraitement basé sur un critère « d'activité de la maladie » défini par un trouble de la vision attribuable à la présence de liquide intra ou sous-rétinien ou à une diffusion secondaire à des lésions liées à une NVC évalué par tomographie à cohérence optique et/ou angiographie à la fluorescéine).
• Groupe III (vPDT – Les patients étaient autorisés à recevoir un traitement par ranibizumab à partir du 3e mois).
Dans le groupe II, qui correspond à la posologie recommandée (voir rubrique 4.2), 50,9 % des patients ont nécessité 1 ou 2 injections, 34,5 % ont nécessité 3 à 5 injections et 14,7 % ont nécessité 6 à
12 injections au cours des 12 mois de l'étude. 62,9 % des patients du groupe II n'ont pas nécessité d'injections au cours du second semestre de l'étude.
Les principaux résultats de l'étude RADIANCE sont résumés dans le tableau 2 et dans la figure 2.
Tableau 2 Résultats à 3 et 12 mois (RADIANCE)
Group I Group II Group III Ranibizumab Ranibizumab vPDTb 0,5 mg 0,5 mg
« stabilisation de « activité de la
la vision » maladie »
(n=105) (n=116) (n=55)
Mois 3
Variation moyenne de la MAVC du mois 1 +10,5 +10,6 +2,2
au mois 3 par rapport aux valeurs initialesa
Pourcentage de patients ayant gagné :
38,1 % 43,1 % 14,5 %
≥ 15 lettres, ou ayant atteint ≥ 84 lettres de la
MAVC
Mois 12
Nombre d'injections jusqu'au mois 12 :
Moyenne 4,6 3,5 N/A Médiane 4,0 2,5 N/A +12,8 +12,5 N/A Variation moyenne de la MAVC du mois 1
au mois 12 par rapport aux valeurs initiales
(lettres)
Pourcentage de patients ayant gagné : 53,3 % 51,7 % N/A
≥ 15 lettres, ou ayant atteint ≥ 84 lettres de la
MAVC
a p < 0,00001 comparaison avec le groupe contrôle vPDT.
b Groupe contrôle jusqu'au mois 3. Les patients randomisés dans le groupe vPDT étaient autorisés à recevoir un traitement par ranibizumab à partir du mois 3 (dans le groupe III, 38 patients ont reçu du ranibizumab à partir du mois 3).
Figure 2 Variation moyenne de la MAVC au cours du temps jusqu'à 12 mois (RADIANCE)
L'amélioration de la vision a été accompagnée d'une réduction de l'épaisseur centrale de la rétine.
Dans les bras recevant le traitement par ranibizumab, des bénéfices rapportés par le patient ont été observés par rapport au bras vPDT (valeur de p < 0,05) en termes d'amélioration du score composite et de plusieurs sous-échelles (vision générale, vision de près, santé mentale et dépendance) du NEI VFQ-25.
Traitement de la baisse visuelle due à une NVC (autre que secondaire à une MF et à la DMLA néovasculaire)
La sécurité et l'efficacité cliniques du ranibizumab chez les patients présentant une baisse visuelle due à une NVC ont été évaluées sur la base des résultats à 12 mois de l'étude pivot G2301 (MINERVA), contrôlée versus une injection simulée, en double insu. Dans cette étude 178 patients adultes ont été randomisés selon un ratio 2:1 pour recevoir :
• du ranibizumab 0,5 mg à l'injection initiale puis un schéma thérapeutique individualisé basé sur l'activité de la maladie, évaluée par la mesure de l'acuité visuelle et/ou des critères anatomiques (c'est-à-dire altération de l'acuité visuelle, présence de fluide intra/sous-rétinien, hémorragie ou diffusion) ;
• une injection simulée à l'injection initiale puis un schéma thérapeutique individualisé basé sur l'activité de la maladie.
Au mois 2, tous les patients recevaient en ouvert du ranibizumab si besoin.
Les principaux résultats de l'étude MINERVA sont résumés dans le tableau 3 et dans la figure 3. Une amélioration de la vision a été observée et elle était accompagnée d'une réduction de l'épaisseur maculaire centrale sur les 12 mois.
Le nombre moyen d'injections sur les 12 mois était de 5,8 dans le bras ranibizumab versus 5,4 chez les patients du bras injection simulée qui pouvaient recevoir du ranibizumab à partir du mois 2. Dans le bras injection simulée, 7 patients sur 59 n'ont pas reçu de traitement par ranibizumab dans l'œil étudié au cours des 12 mois.
Tableau 3 Résultats au mois 2 (MINERVA)
Ranibizumab
0,5 mg
(n = 119)
Injection
simulée
(n =5 9)
Variation moyenne de la MAVC au mois 2a par
rapport aux valeurs initiales
9,5 lettres -0,4 lettre
Patients ayant gagné ≥ 15 lettres par rapport à la
valeur initiale ou ayant atteint 84 lettres au mois 2
31,4 % 12,3 %
Patients n'ayant pas perdu > 15 lettres par rapport à
la valeur initiale au mois 2
99,2 % 94,7 %
Réduction de l'EMCb au mois 2 a par rapport à la
valeur initiale
77 µm -9,8 µm

a Test unilatéral p < 0,001 comparaison avec une injection simulée.
b EMC – épaisseur maculaire centrale.
Figure 3 Variation moyenne de la MAVC par rapport aux valeurs initiales au cours du temps jusqu'à 12 mois (MINERVA)
L'effet du traitement a été retrouvé à la fois sur l'ensemble des patients de l'essai et dans les sous- groupes classés selon l'étiologie initiale lors de la comparaison du ranibizumab et de l'injection simulée au mois 2 :
Tableau 4 Effet du traitement sur l'ensemble des patients de l'essai et dans les sous-groupes classés selon l'étiologie initiale
Totalité des patients et selon les étiologies
initiales
Effet du traitement par
rapport à l'injection
simulée [lettres]
Nombre de patients
[n] (traitement
+injection simulée)
Totalité des patients 9,9 178
Stries angioïdes 14,6 27
Choriorétinopathie post-inflammatoire 6,5 28
Choriorétinopathie séreuse centrale 5,0 23
Choriorétinopathie idiopathique 11,4 63
Etiologies diversesa 10,6 37

a Comprend différentes étiologies rares non incluses dans les autres sous-groupes.
Dans l'étude pivotale G2301 (MINERVA), cinq adolescents âgés de 12 à 17 ans ayant une baisse visuelle secondaire à une NVC ont reçu un traitement par ranibizumab 0,5 mg en ouvert à l'initiation puis un schéma thérapeutique individualisé comme pour les adultes. La MAVC s'est améliorée chez l'ensemble des cinq patients au mois 12 par rapport à la valeur initiale, allant de 5 à 38 lettres (la moyenne étant de 16,6 lettres). L'amélioration de la vision était accompagnée d'une stabilisation ou d'une réduction de l'épaisseur maculaire centrale au cours des 12 mois. Le nombre moyen d'injections de ranibizumab au cours des 12 mois dans l'œil étudié était de 3 (allant de 2 à 5). Au total, le traitement par le ranibizumab a été bien toléré.
Traitement de la baisse visuelle due à l'OMD
L'efficacité et la tolérance du ranibizumab ont été évaluées au cours de trois études randomisées, contrôlées et d'une durée d'au moins 12 mois. Au total, 868 patients (708 patients recevant le traitement actif et 160 patients dans les groupes témoins) ont été inclus dans ces études.
Dans l'étude de phase II D2201 (RESOLVE), 151 patients ont reçu des injections intravitréennes mensuelles de ranibizumab (6 mg/mL, n = 51, 10 mg/mL, n = 51) ou des injections simulées (n = 49). Par rapport aux valeurs initiales, la variation moyenne de la MAVC du mois 1 au mois 12 était de +7,8 (± 7,72) lettres dans les groupes de patients traités par le ranibizumab (n = 102) comparativement à -0,1 (± 9,77) lettres chez les patients recevant une injection simulée ; par rapport aux valeurs initiales, la variation moyenne de la MAVC au mois 12 était de 10,3 (± 9,1) lettres dans les groupes de patients traités par le ranibizumab comparativement à -1,4 (± 14,2) lettres chez les patients recevant une injection simulée (différence entre les traitements, p < 0,0001).
Dans l'étude de phase III D2301 (RESTORE), 345 patients ont été randomisés selon un ratio 1:1:1 pour recevoir le ranibizumab 0,5 mg en monothérapie et une photocoagulation au laser simulée, un traitement combiné par ranibizumab 0,5 mg et une photocoagulation au laser ou une injection simulée et une photocoagulation au laser. 240 patients, qui avaient précédemment terminé l'étude RESTORE à
12 mois, ont été inclus dans l'étude d'extension de 24 mois multicentrique en ouvert (RESTORE Extension). Les patients ont été traités par le ranibizumab 0,5 mg pro re nata (PRN) dans le même œil que celui sélectionné dans l'étude principale (D2301 RESTORE).
Les principaux résultats sont résumés dans le tableau 5 (RESTORE et Extension) et dans la figure 4
(RESTORE).
Figure 4 Variation moyenne de l'acuité visuelle au cours du temps dans l'étude D2301
(RESTORE)
Mois
ET = erreur type de la moyenne
* Différence des moyennes des moindres carrés, p < 0,0001/0,0004 (test bilatéral de Cochran-Mantel- Haenszel avec stratification)
L'effet à 12 mois a été retrouvé dans la plupart des sous-groupes. Cependant, les patients présentant une MAVC au début de l'étude > 73 lettres et un œdème maculaire avec une épaisseur centrale de la rétine inférieure à 300 µm n'ont pas semblé tirer de bénéfice du traitement par le ranibizumab comparativement à la photocoagulation au laser.
Tableau 5 Résultats à 12 mois dans l'étude D2301 (RESTORE) et à 36 mois dans l'étude D2301-E1 (RESTORE Extension)
Résultats au mois 12 exprimés par
rapport aux valeurs initiales dans
l'étude D2301 (RESTORE)
Ranibizumab
0,5 mg
n = 115
Ranibizumab
0,5 mg +
photocoagulation
au laser
n = 118
Photocoagulation
au laser
n = 110
Variation moyenne de la MAVC du
mois 1 au mois 12a (± ET)
6,1 (6,4)a 5,9 (7,9)a 0,8 (8,6)
Variation moyenne de la MAVC au
mois 12 (± ET)
6,8 (8,3)a 6,4 (11,8)a 0,9 (11,4)
Gain ≥ 15 lettres ou MAVC ≥ 84 lettres
au mois 12 (%)
22,6 22,9 8,2
Nombre moyen d'injections (Mois 0 à
11)
7,0 6,8 7,3 (simulées)
Résultats au mois 36 dans l'étude
D2301-E1 (RESTORE Extension)
exprimés par rapport aux valeurs
initiales de l'étude D2301
(RESTORE)
Traités
préalablement par
ranibizumab
0,5 mg
n = 83
Traités
préalablement par
ranibizumab 0,5 mg
+ photocoagulation
au laser
n = 83
Traités
préalablement par
photocoagulation
au laser
n = 74
Variation moyenne de la MAVC au
mois 24 (ET)
7,9 (9,0) 6,7 (7,9) 5,4 (9,0)
Variation moyenne de la MAVC au
mois 36 (ET)
8,0 (10,1) 6,7 (9,6) 6,0 (9,4)
Gain ≥ 15 lettres ou MAVC ≥ 84 lettres
au mois 36 (%)
27,7 30,1 21,6
Nombre moyen d'injections (Mois 12 à
35)*
6,8 6,0 6,5

a p < 0,0001 pour les comparaisons des bras ranibizumab vs bras photocoagulation au laser.
n dans l'étude D2301-E1 (RESTORE Extension) est le nombre de patients avec une valeur au début de l'étude D2301 (RESTORE) (mois 0) et à la visite du mois 36.
* La proportion de patients qui n'a pas requis de traitement par ranibizumab lors de la phase d'extension était respectivement de 19 %, 25 % et 20 % dans le groupe préalablement traité par
le ranibizumab, le groupe préalablement traité par le ranibizumab + laser et le groupe
préalablement traité par laser.
Des bénéfices statistiquement significatifs sur la fonction visuelle rapportés par les patients ont été observés avec le traitement par ranibizumab (avec ou sans laser) par rapport au groupe contrôle après évaluation par le NEI VFQ-25. Pour les autres sous-échelles de ce questionnaire, aucune différence entre les traitements n'a pu être établie.
Le profil de sécurité à long terme du ranibizumab observé dans l'étude d'extension de 24 mois est
en accord avec le profil de sécurité connu du ranibizumab.
Dans l'étude de phase IIIb D2304 (RETAIN), 372 patients ont été randomisés selon un
ratio 1:1:1 pour recevoir :
• du ranibizumab 0,5 mg avec une photocoagulation au laser concomitante selon un protocole « treat- and-extend » (TE),
• du ranibizumab 0,5 mg en monothérapie selon un protocole TE,
• du ranibizumab 0,5 mg en monothérapie selon un protocole PRN.
Dans tous les groupes, le ranibizumab a été administré mensuellement jusqu'à ce que la MAVC soit stable lors d'au moins trois évaluations mensuelles consécutives. Dans le protocole TE, le ranibizumab était administré à des intervalles de 2-3 mois. Dans tous les groupes, le traitement mensuel était réinstauré après une diminution de la MAVC due à la progression de l'OMD et poursuivi jusqu'à ce qu'une stabilisation de la MAVC soit de nouveau atteinte.
Le nombre de visites de traitement prévues après les 3 doses initiales, était respectivement de 13 et de 20 pour le protocole TE et le protocole PRN. Avec les deux protocoles TE, plus de 70 % des patients ont pu maintenir leur MAVC avec une fréquence moyenne de visite ≥ 2 mois.
Les principaux résultats sont résumés dans le tableau 6.
Tableau 6 Résultats de l'étude D2304 (RETAIN)
Résultat exprimé par
rapport aux valeurs
initiales
Ranibizumab
0,5 mg TE + laser
n = 117
Ranibizumab
0,5 mg TE seul
n = 125
Ranibizumab
0,5 mg PRN
n = 117
Variation moyenne de
la MAVC du mois 1 au
mois 12 (ET)
5,9 (5,5)a 6,1 (5,7)a 6,2 (6,0)
Variation moyenne de
la MAVC du mois 1 au
mois 24 (ET)
6,8 (6,0) 6,6 (7,1) 7,0 (6,4)
Variation de la MAVC
au mois 24 (ET)
8,3 (8,1) 6,5 (10,9) 8,1 (8,5)
Gain ≥ 15 lettres ou
MAVC ≥ 84 lettres au
mois 24 (%)
25,6 28,0 30,8
Nombre moyen
d'injections (mois 0 à
23)
12,4 12,8 10,7

a p < 0,0001 pour l'évaluation de la non-infériorité du PRN.
Dans les études dans l'OMD, l'amélioration de la MAVC était accompagnée d'une réduction de la valeur moyenne de l'ECR au cours du temps dans tous les groupes de traitement.
Traitement de la RDP
La sécurité et l'efficacité clinique du ranibizumab chez les patients présentant une RDP ont été analysées dans le Protocole S qui évaluait le traitement par ranibizumab 0,5 mg en injections intra-vitréennes comparé à la photocoagulation panrétinienne (PPR). Le critère primaire était l'évolution moyenne de l'acuité visuelle à 2 ans. De plus, l'évolution de la sévérité de la rétinopathie diabétique (RD) a été étudiée sur la photographie du fond d'œil en utilisant le score de sévérité de la RD (DRSS).
Le protocole S est une étude de phase III multicentrique, randomisée, contre comparateur actif, parallèle et de non-infériorité dans laquelle 305 patients (394 yeux étudiés) atteints de RDP avec ou sans OMD à l'initiation ont été inclus. L'étude comparait le ranibizumab 0,5 mg en injections intra- vitréennes avec le traitement standard, par PPR. Un total de 191 yeux (48,5 %) a été randomisé dans le groupe ranibizumab 0,5 mg et 203 yeux (51,5 %) ont été randomisés dans le groupe PPR. Un total de 88 yeux (22,3 %) présentait un OMD à l'initiation : 42 (22,0 %) et 46 (22,7 %) yeux dans les groupes ranibizumab et PPR, respectivement.
Dans cette étude, une évolution moyenne de l'acuité visuelle à 2 ans était +2,7 lettres dans le groupe ranibizumab vs -0,7 lettre dans le groupe PPR. La différence des moyennes des moindres carrés était de 3,5 lettres (IC à 95 % : [0,2 ; 6,7]).
Une amélioration ≥ 2 grades du DRSS à 1 an a été observée chez 41,8 % des yeux traités avec le ranibizumab (n = 189) vs 14,6 % des yeux traités avec la PPR (n =199). La différence estimée
entre le ranibizumab et le laser était de 27,4 % (IC à 95 % : [18,9 ; 35,9]).
Table 7 Amélioration ou détérioration ≥ 2 ou ≥ 3 grades du DRSS à 1 an dans le Protocole S (Méthode LOCF)
Évolution depuis
l'initiation
Protocole S
Ranibizumab 0,5 mg
(N = 189)
PPR (N = 199) Différence en
proportion (%), IC
Amélioration ≥ 2 grades
n (%) 79
(41,8 %)
29
(14,6 %)
27,4
(18,9 ; 35,9)
Amélioration ≥ 3 grades
n (%) 54
(28,6 %)
6
(3,0 %)
25,7
(18,9 ; 32,6)
Détérioration ≥ 2 grades
n (%) 3
(1,6 %)
23
(11,6 %)
-9,9
(-14,7 ; -5,2)
Détérioration ≥ 3 grades
n (%) 1
(0,5 %)
8
(4,0 %)
-3,4
(-6,3 ; -0,5)
DRSS = score de sévérité de la rétinopathie du diabétique, n = nombre de patients qui connaissent cette
évolution lors de la visite, N = nombre total d'yeux dans l'étude.

A 1 an dans le groupe ranibizumab du Protocole S, l'amélioration ≥ 2 grades du DRSS était concordante dans les yeux non atteints d'OMD (39,9 %) et dans ceux atteints d'OMD à
l'initiation (48,8 %).
Une analyse des données du protocole S à 2 ans a démontré que 42,3 % (n = 80) des yeux dans le groupe ranibizumab ont présenté une amélioration par rapport à l'inclusion ≥ 2 grades du DRSS comparé à 23,1 % des yeux (n = 46) du groupe PPR. Dans le groupe ranibizumab, une amélioration ≥ 2 grades du DRSS par rapport à l'initiation a été observée dans 58,5 % (n = 24) des yeux atteints d'OMD à l'initiation et 37,8 % (n = 56) des yeux non atteints d'OMD.
Le DRSS a aussi été évalué dans trois études distinctes, contrôlées, de phase III, dans l'OMD (ranibizumab 0,5 mg PRN vs laser) incluant un total de 875 patients, dont environ 75 % d'origine asiatique. Lors d'une méta-analyse de ces études, dans le sous-groupe de patients ayant une rétinopathie diabétique non proliférante (RDNP) modérément sévère ou plus sévère à l'initiation, parmi les 315 patients ayant des scores DRSS quantifiables, une amélioration ≥ 2 grades de DRSS
à 12 mois a été observée chez 48,4 % des patients traités par ranibizumab (n = 192) vs 14,6 % chez les patients traités par laser (n = 123). La différence estimée entre le ranibizumab et le laser était de 29,9 % (IC à 95 % [20,0 ; 39,7]). Parmi les 405 patients atteints de RDNP modérée ou de meilleur stade avec un DRSS quantifiable, une amélioration ≥ 2 grades du DRSS a été observée chez 1,4 %
et 0,9 % des patients des groupes traités par ranibizumab et par laser, respectivement.
Traitement de la baisse visuelle due à l'œdème maculaire secondaire à l'OVR
La sécurité et l'efficacité cliniques du ranibizumab chez les patients présentant une baisse visuelle due à un œdème maculaire secondaire à l'OVR ont été évaluées au cours des études BRAVO et CRUISE, études randomisées, contrôlées, en double insu, ayant inclus respectivement des patients présentant une OBVR (n = 397) et une OVCR (n = 392). Dans les deux études, les patients ont reçu soit des injections de 0,3 mg ou 0,5 mg de ranibizumab soit des injections simulées. Après 6 mois, les patients du groupe témoin ayant reçu des injections simulées ont été traités par ranibizumab
0,5 mg.
Les principaux résultats des études BRAVO et CRUISE sont résumés dans le tableau 8 et dans les figures 5 et 6.
Tableau 8 Résultats à 6 et 12 mois (BRAVO et CRUISE)
BRAVO CRUISE
Injections
simulées/
Ranibizumab
0,5 mg
(n = 132)
Ranibizumab
0,5 mg
(n = 131)
Injections
simulées/
Ranibizumab
0,5 mg
(n = 130)
Ranibizumab
0,5 mg
(n = 130)
Variation moyenne de
l'acuité visuelle à 6 moisa
(lettres) (ET) (critère
principal)
7,3 (13,0) 18,3 (13,2) 0,8 (16,2) 14,9 (13,2)
Variation moyenne de la
MAVC à 12 mois (lettres)
(ET)
12,1 (14,4) 18,3 (14,6) 7,3 (15,9) 13,9 (14,2)
Gain ≥ 15 lettres d'acuité
visuelle à 6 mois a (%)
28,8 61,1 16,9 47,7
Gain ≥ 15 lettres d'acuité
visuelle à 12 mois (%)
43,9 60,3 33,1 50,8
Pourcentage de patients
ayant reçu le traitement de
secours laser au cours des
12 mois
61,4 34,4 NA NA

a p < 0,0001 pour les deux études.
Figure 5 Variation moyenne de la MAVC au cours du temps à 6 et 12 mois (BRAVO)
Figure 6 Variation moyenne de la MAVC au cours du temps à 6 et à 12 mois (CRUISE)
Dans les deux études, l'amélioration de la vision a été accompagnée d'une réduction continue et significative de l'œdème maculaire, objectivée par la mesure de l'épaisseur rétinienne centrale.
Patients présentant une OVCR (étude CRUISE et étude d'extension HORIZON) : les patients traités par des injections simulées au cours des 6 premiers mois et qui ont par la suite reçu du ranibizumab n'ont pas atteint un gain d'acuité visuelle au mois 24 (~6 lettres) comparable à celui des patients
traités par ranibizumab dès le début de l'étude (~12 lettres).
Des bénéfices statistiquement significatifs rapportés par des patients relatifs aux activités liées à la vision de près et à la vision de loin mesurées à l'aide de la sous-échelle du questionnaire NEI VFQ-25 ont été observés avec le traitement par ranibizumab.
La sécurité et l'efficacité cliniques à long terme (24 mois) du ranibizumab chez les patients présentant une baisse visuelle due à un œdème maculaire secondaire à l'OVR ont été évaluées au cours des études BRIGHTER (OBVR) et CRYSTAL (OVCR). Dans les deux études, les patients ont reçu une dose de ranibizumab 0,5 mg selon un protocole PRN, basé sur des critères de stabilisation individualisés. BRIGHTER était une étude randomisée, contrôlée, à trois bras de traitement, évaluant le ranibizumab 0,5 mg administré en monothérapie ou associé à une photocoagulation laser adjuvante, en comparaison à la photocoagulation au laser utilisée en monothérapie. Après 6 mois, les patients du groupe traités par laser pouvaient recevoir du ranibizumab 0,5 mg en monothérapie. CRYSTAL était une étude à un seul bras de traitement évaluant le ranibizumab 0,5 mg en monothérapie.
Les principaux résultats des études BRIGHTER et CRYSTAL sont résumés dans le tableau 9.
Tableau 9 Résultats à 6 et 24 mois (BRIGHTER et CRYSTAL)
BRIGHTER CRYSTAL
Ranibizumab
0,5 mg
N = 180
Ranibizumab
0,5 mg + Laser
N = 178
Laser*
N = 90
Ranibizumab
0,5 mg
N = 356
Variation moyenne
de la MAVC au
mois 6a (lettres) (ET)
+14,8
(10.7)
+14,8
(11,13)
+6,0
(14,27)
+12,0
(13,95)
Variation moyenne de
la MAVC au mois 24b
(lettres) (ET)
+15,5
(13,91)
+17,3
(12,61)
+11,6
(16,09)
+12,1
(18,60)
Gain ≥ 15 lettres de la
MAVC au mois 24
(%)
52,8 59,6 43,3 49,2
Nombre moyen
d'injections (ET)
(mois 0 à 23)
11,4(5,81) 11,3 (6,02) NA 13,1 (6,39)
p < 0,0001 pour les comparaisons dans l'étude BRIGHTER au mois 6 : ranibizumab 0,5 mg vs
Laser et ranibizumab 0,5 mg + Laser vs Laser. b p < 0,0001 pour l'hypothèse nulle dans l'étude CRYSTAL selon laquelle la variation moyenne
24 mois après l'injection initiale est égale à zéro.
Le démarrage du traitement par ranibizumab 0,5 mg était permis à partir du mois 6
(24 patients ont été traités par laser uniquement).

Dans l'étude BRIGHTER, le ranibizumab 0,5 mg associé à une photocoagulation laser adjuvante a démontré une non-infériorité par rapport au ranibizumab en monothérapie jusqu'au mois 24 par rapport à l'état initial (IC à 95 % -2,8 ; 1,4).
Dans les deux études, une diminution rapide et statistiquement significative de l'épaisseur centrale de la rétine a été observée au mois 1 par rapport à l'état initial. Cet effet s'est maintenu jusqu'au mois 24.
L'effet du traitement par le ranibizumab était similaire indépendamment de la présence d'une ischémie rétinienne. Dans l'étude BRIGHTER, les patients présentant une ischémie rétinienne (N = 46) ou ne présentant pas d'ischémie rétinienne (N = 133) et traités par ranibizumab en monothérapie ont obtenu une variation moyenne de respectivement +15,3 et +15,6 lettres au mois 24. Dans l'étude CRYSTAL, les patients présentant une ischémie rétinienne (N = 53) ou ne présentant pas d'ischémie rétinienne
(N = 300) et traités par ranibizumab en monothérapie ont obtenu une variation moyenne de respectivement +15,0 et +11,5 lettres.
Dans les deux études BRIGHTER et CRYSTAL, l'effet sur l'amélioration de la fonction visuelle a été observé chez tous les patients traités par ranibizumab 0,5 mg en monothérapie indépendamment de l'ancienneté de leur maladie. Chez les patients présentant une ancienneté de leur maladie inférieure à 3 mois, une amélioration de l'acuité visuelle de 13,3 et 10,0 lettres a été observée au mois 1 ; et de 17,7 et 13,2 lettres au mois 24, pour les études BRIGHTER et CRYSTAL respectivement. Le gain correspondant en acuité visuelle chez les patients présentant une ancienneté de leur maladie supérieure ou égale à 12 mois a été de 8,6 et 8,4 lettres respectivement dans chaque étude. L'initiation du traitement au moment du diagnostic doit être envisagée.
Le profil de sécurité à long terme du ranibizumab observé dans les études sur 24 mois concorde avec le profil de sécurité connu du ranibizumab.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec le ranibizumab dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique pour le traitement de la DMLA néovasculaire, de la baisse visuelle due à l'OMD, de la baisse visuelle due à l'œdème maculaire secondaire à l'OVR, de la baisse visuelle due à une NVC et de la rétinopathie diabétique (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • arthralgie

  • augmentation de la pression intra-oculaire

  • augmentation de la sécrétion lacrymale

  • blépharite

  • corps flottant du vitré

  • céphalée

  • douleur oculaire

  • décollement du vitré

  • hyperémie oculaire

  • hémorragie conjonctivale

  • hémorragie rétinienne

  • inflammation du vitré

  • irritation oculaire

  • prurit oculaire

  • rhinopharyngite

  • sensation de corps étrangers dans les yeux

  • sécheresse oculaire

  • trouble visuel

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Source : BDPM

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