Busulfan 2 mg comprimé

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Comprimé pelliculé

  • Voie d'administration

    Voie orale

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Les comprimés de MYLERAN sont habituellement donnés dans le cadre de cures ou administrés en continu. La dose doit être ajustée à chaque patient sous étroit contrôle clinique et hématologique. Si un patient a besoin d'une dose quotidienne moyenne inférieure au contenu des comprimés disponibles de MYLERAN, cela est possible en intercalant au moins un jour sans MYLERAN entre les jours de traitement. Les comprimés ne doivent pas être divisés.

Posologie

Leucémie myéloïde chronique

Traitement d'induction chez l'adulte

La posologie est de 0,06 mg/kg/jour avec une dose initiale maximale de 4 mg/jour, qui peut être administrée en une seule prise.

On observe une variation individuelle de la réponse au traitement par MYLERAN. Dans certains cas, l'effet myélotoxique peut être sévère (voir rubrique 4.4).

Le bilan sanguin doit être étroitement surveillé : au moins une fois par semaine pendant la phase d'induction.

Une augmentation de la posologie peut être envisagée, seulement si la réponse obtenue après 3 semaines de traitement reste insuffisante.

Le traitement doit être poursuivi jusqu'à ce que le taux de leucocytes totaux soit compris entre 15 et 25x10/l (généralement après 12 à 20 semaines de traitement).

Le traitement peut alors être interrompu, le taux de leucocytes totaux pouvant continuer à chuter encore pendant les 2 semaines suivantes.

Si le traitement est poursuivi après la chute du taux de leucocytes totaux ou si l'on continue à traiter des patients dont le taux de plaquettes est inférieur à 100x10/l, il existe un risque réel d'aplasie médullaire prolongée voire irréversible.

Traitement d'entretien chez l'adulte

La rémission de la leucémie peut se poursuivre sur de longues périodes sans que la reprise du traitement soit nécessaire. De nouvelles cures sont habituellement initiées quand la numération leucocytaire dépasse 50 x 10/l ou que les symptômes réapparaissent.

La posologie d'entretien peut aussi être administrée de façon séquentielle (quelques jours par semaine). Un traitement continu est plus pratique quand les rémissions temporaires durent peu de temps.

L'objectif est de maintenir le taux de leucocytes entre 10 et 15x10/l. Le contrôle de la numération formule sanguine est à effectuer au moins toutes les 4 semaines.

La posologie usuelle pendant la phase d'entretien est de 0,5 à 2 mg par jour mais dans certains cas, cette posologie peut encore être réduite. Si un patient a besoin d'une dose quotidienne moyenne inférieure au contenu d'un comprimé, la dose d'entretien peut être ajustée en intercalant au moins un jour sans MYLERAN entre les jours de traitement.

Remarque : de plus faibles doses de MYLERAN doivent être utilisées en cas d'associations à d'autres agents cytotoxiques (voir rubriques 4.5 et 4.8).

Population pédiatrique

La leucémie myéloïde chronique est très rare à cet âge.

MYLERAN peut être utilisé pour traiter les patients atteints de leucémie myéloïde chronique positive au chromosome de Philadelphie (Ph+). Les patients négatifs au chromosome Ph répondront peu au traitement.

Préparation à la transplantation des cellules souches hématopoïétiques

Adulte

La dose et le schéma d'administration recommandés de MYLERAN sont :

  • 1 mg/kg de poids corporel de busulfan toutes les 6 heures pendant 4 jours consécutifs, soit un total de 16 doses,

  • suivie par 2 cycles de cyclophosphamide 60 mg/kg de poids corporel par jour initiés au moins 24 heures après la 16 dose de busulfan.

Population pédiatrique

La posologie usuelle est de 480 mg/m en 16 prises de 30 mg/m.

Il est possible d'augmenter la posologie jusqu'à 600 mg/m Le schéma posologique conventionnel pour la préparation à la transplantation de cellules souches hématopoïétiques est de 30 à 37,5 mg/m² toutes les 6 heures pendant 4 jours et doit être initié sept jours avant la transplantation (voir rubrique 5.2). La dose de cyclophosphamide est la même que pour l'adulte.

Patients obèses

L'administration basée sur la surface corporelle ou ajustée au poids corporel idéal doit être prise en considération chez les patients obèses (voir rubrique 5.2).

Le busulfan n'est pas recommandé chez les enfants et adolescents obèses ayant un indice de masse corporelle (kg)/ (m²) > 30 kg/m² jusqu'à ce que des données supplémentaires soient disponibles.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • Allaitement

  • Grossesse

  • Radiothérapie

  • Radiothérapie

  • Traitement antérieur inefficace

  • Vaccination anti-amarile

  • Vaccination par vaccins vivants attenués

interactions

Interactions

cytotoxiques <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
- Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie. - Et, à l'exception de l'hydroxycarbamide dans son indication chez le patient drépanocytaire.
busulfan <> itraconazole
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec le busulfan à fortes doses : doublement des concentrations de busulfan par l’itraconazole.
Conduite à tenir
-
busulfan <> métronidazole
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec le busulfan à fortes doses : doublement des concentrations de busulfan par le métronidazole.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> olaparib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'INR.
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
busulfan <> déférasirox
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d’augmentation de la toxicité du busulfan par diminution de sa clairance par le déférasirox.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> flucytosine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité hématologique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> immunosuppresseurs
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.
Conduite à tenir
-
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Contraception chez les hommes et chez les femmes

En raison de la génotoxicité du busulfan (voir rubrique 5.3), les femmes en âge de procréer doivent utiliser des mesures contraceptives efficaces et éviter de devenir enceintes au cours du traitement par MYLERAN et pendant 6 mois après la fin du traitement.

Pour les mêmes raisons, les hommes ayant une partenaire en âge de procréer doivent utiliser des mesures contraceptives efficaces et être informés de ne pas concevoir d'enfant au cours du traitement par MYLERAN et pendant 3 mois après la fin du traitement.

Grossesse

Il n'existe pas ou peu de données sur l'utilisation du busulfan chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). En raison de son mécanisme d'action, l'utilisation du busulfan au cours de la grossesse peut induire des malformations congénitales et/ou induire une létalité embryonnaire et fœtale. Une exposition pendant le troisième trimestre peut être associée à un retard de croissance intra-utérin.

L'utilisation de MYLERAN est déconseillée pendant la grossesse, particulièrement pendant le premier trimestre. A chaque fois, il faudra évaluer les bénéfices attendus du traitement pour la mère par rapport aux risques encourus par le fœtus.

Allaitement

Le passage éventuel du busulfan ou de ses métabolites dans le lait maternel humain est inconnu. Un risque pour le nouveau-né allaité ne peut être exclu. L'allaitement est contre-indiqué chez les mères traitées par MYLERAN (voir rubrique 4.3).

Fertilité

Le busulfan peut entraîner la suppression de la fonction ovarienne et une aménorrhée chez la femme ainsi que la suppression de la spermatogenèse chez l'homme. Plus précisément, chez les femmes, le busulfan peut entraîner une insuffisance ovarienne sévère et persistante, y compris un retard de la puberté après une administration à haute dose chez les jeunes filles et les pré-adolescentes. Il peut également entraîner une infertilité masculine, une azoospermie et une atrophie testiculaire chez les hommes recevant du busulfan - (voir rubriques 4.8 et 5.3).

Par conséquent, le busulfan peut provoquer une stérilité temporaire ou persistante chez les hommes et chez les femmes. Il est conseillé aux femmes et hommes de consulter pour un conseil génétique avant d'initier un traitement par MYLERAN. Une conservation des gamètes pourrait être envisagée.

Source : BDPM

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Agents alkylants - alkylsulfonates, Code ATC : L01AB01.

Mécanisme d'action

Le busulfan (diméthanesulfonate de butane-1,4-diyle) est un agent alkylant bifonctionnel. Il semble que sa fixation à l'ADN joue un rôle dans son mode d'action. Des dérivés di-guanyl ont été isolés. Mais la formation de pontages entre les brins n'a pas été clairement démontrée.

La raison de l'effet sélectif du busulfan sur la granulocytopoïèse n'est pas complètement connue.

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • agranulocytose

  • aménorrhée

  • anémie

  • atrophie hépatique

  • atrophie testiculaire

  • azoospermie

  • diarrhée

  • fibrose hépatique

  • hyperbilirubinémie

  • ictère

  • insuffisance médullaire

  • insuffisance ovarienne

  • insuffisance ovarienne persistante

  • leucopénie

  • maladie hépatique veino-occlusive

  • nausée

  • nécrose hépatique

  • stérilité

  • symptôme de la ménopause

  • thrombopénie

  • trouble gastro-intestinal

  • ulcération buccale

  • vomissement

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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