Budésonide 1 mg comprimé orodispersible

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Comprimé orodispersible

  • Voie d'administration

    Voie orale

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement par ce médicament doit être instauré par un gastro-entérologue ou par un médecin expérimenté en matière de diagnostic et de traitement de l'œsophagite à éosinophiles.

Posologie

<i>Induction de la rémission </i>

La dose journalière recommandée est de 2 mg de budésonide, soit un comprimé de 1 mg le matin et un comprimé de 1 mg le soir.

Le traitement d'induction dure généralement 6 semaines. Pour les patients qui ne répondent pas convenablement au cours des 6 semaines, la durée du traitement peut être prolongée jusqu'à 12 semaines.

<i>Entretien de la rémission </i>

La dose journalière recommandée est de 1 mg de budésonide, soit un comprimé de 0,5 mg le matin et un comprimé de 0,5 mg le soir, ou de 2 mg de budésonide, soit un comprimé de 1 mg le matin et un comprimé de 1 mg le soir, selon les besoins cliniques du patient.

Une dose d'entretien de 1 mg de budésonide deux fois par jour est recommandée pour les patients présentant une maladie ancienne et/ou une inflammation de l'œsophage fortement étendue au stade aigu de la maladie, voir également rubrique 5.1.

La durée du traitement d'entretien est déterminée par le médecin prescripteur.

<i>Populations particulières </i>

<i>Insuffisance rénale </i>

Aucune donné n'est actuellement disponible concernant les patients atteints d'insuffisance rénale. Le budésonide n'étant pas excrété par les reins, les patients atteints d'insuffisance rénale légère à modérée peuvent être traités, avec précaution, aux mêmes doses que les patients ne présentant pas d'insuffisance rénale. L'utilisation du budésonide n'est pas recommandée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère.

<i>Insuffisance hépatique </i>

Lorsque les patients atteints d'insuffisance hépatique ont été traités par d'autres médicaments contenant du budésonide, les taux de budésonide ont été accrus. Cependant, aucune étude systématique n'a été réalisée pour évaluer les différents niveaux d'insuffisance hépatique. Les patients atteints d'insuffisance hépatique ne doivent pas être traités (voir rubriques 4.4 et 5.2).

<i>Population pédiatrique </i>

La sécurité et l'efficacité de Jorveza chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Mode d'administration

Voie orale.

Le comprimé orodispersible doit être pris immédiatement après avoir été retiré de la plaquette.

Le comprimé orodispersible doit être pris après un repas.

Il doit être placé sur le bout de la langue et légèrement pressé contre le palais où il se désagrègera. Cela prendra en règle générale au moins deux minutes, mais cela peut aller jusqu'à 20 minutes. Le processus effervescent du comprimé débute dès que Jorveza entre en contact avec la salive et stimule la production de salive supplémentaire. La salive chargée de budésonide doit être avalée petit à petit, pendant que le comprimé orodispersible se désagrège. Le comprimé orodispersible ne doit pas être pris avec un liquide ou de la nourriture.

Il faut ensuite attendre au moins 30 minutes avant de manger ou boire, ou se laver les dents. De la même façon, les solutions buvables, pulvérisations ou comprimés à mâcher doivent être pris au moins 30 minutes avant ou après l'administration de Jorveza.

Le comprimé orodispersible ne doit être ni mâché ni avalé avant d'avoir été dissous. Ces mesures permettent d'assurer une exposition optimale de la muqueuse œsophagienne à la substance active grâce aux propriétés adhérentes des mucines contenues dans la salive.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Grossesse

  • Insuffisance hépatique

interactions

Interactions

glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
A l'exception des voies inhalées et locales, et pour des posologies supérieures à 10 mg/j d’équivalent-prednisone (ou > 2 mg/kg/j chez l’enfant ou > 20 mg/j chez l’enfant de plus de 10 kg) pendant plus de deux semaines et pour les « bolus » de corticoïdes: risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
Et pendant les 3 mois suivant l'arrêt de la corticothérapie.
corticoïdes métabolisés, notamment inhalés <> inhibiteurs puissants du CYP3A4
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
En cas d’utilisation prolongée par voie orale ou inhalée : augmentation des concentrations plasmatiques du corticoïde par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur, avec risque d’apparition d’un syndrome cushingoïde voire d’une insuffisance surrénalienne.
Conduite à tenir
Préférer un corticoïde non métabolisé.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> acide acétylsalicylique
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Association déconseillée avec : - des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>=1g par prise et/ou >=3g par jour)
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anticoagulants oraux
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Glucocorticoïdes (voies générale et rectale) : impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme de l'antivitamine K et sur celui des facteurs de la coagulation. Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours.
Conduite à tenir
Lorsque l'association est justifiée, renforcer la surveillance : le cas échéant, avec les antivitamines K, contrôle biologique au 8e jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie et après son arrêt.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anticonvulsivants inducteurs enzymatiques
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur : les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> cobimétinib
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Surveillance clinique.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> inducteurs enzymatiques
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur ; les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie descorticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> isoniazide
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Décrit pour la prednisolone. Diminution des concentrations plasmatiques de l'isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique.
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anti-inflammatoires non stéroïdiens
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque d’ulcération et d’hémorragie gastro-intestinale.
Conduite à tenir
-
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> fluoroquinolones
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.
Conduite à tenir
-
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> héparines
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse
L'administration de ce médicament pendant la grossesse est à éviter, sauf en cas de nécessité absolue d'administrer un traitement par Jorveza. Peu de données sont disponibles sur l'issue des grossesses après une administration orale de budésonide chez la femme. Même si les données concernant l'utilisation du budésonide inhalé au cours d'un grand nombre de grossesses n'ont pas mis en évidence d'effets indésirables, la concentration plasmatique maximale de budésonide devrait être plus élevée lors du traitement par Jorveza par rapport au budésonide inhalé. Chez l'animal gravide, le budésonide, comme d'autres glucocorticoïdes, est à l'origine d'anomalies du développement fœtal (voir rubrique 5.3). La pertinence de ces résultats n'a pas été confirmée chez l'Homme.
Allaitement
Le budésonide est excrété dans le lait maternel (les données relatives à l'excrétion après une administration par inhalation sont disponibles). Cependant, on prévoit uniquement des effets mineurs sur l'enfant allaité après la prise orale de Jorveza aux doses thérapeutiques indiquées. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement, soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec Jorveza en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Il n'existe pas de données sur l'effet du budésonide sur la fertilité humaine. Dans les études effectuées chez l'animal, la fertilité n'était pas affectée après le traitement par budésonide (voir rubrique 5.3).
side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : antidiarrhéiques, anti-inflammatoires/anti-infectieux intestinaux, corticoïdes à usage local, Code ATC : A07EA06.
Mécanisme d'action
Le budésonide est un glucocorticoïde non halogéné qui agit principalement en tant qu'anti-inflammatoire en se fixant aux récepteurs des glucocorticoïdes. Dans le cadre du traitement de l'OE avec Jorveza, le budésonide inhibe la sécrétion, stimulée par les antigènes, de nombreuses molécules de signalisation pro-inflammatoire, telles que la lymphopoïétine stromale thymique, l'interleukine 13 et l'éotaxine 3, dans l'épithélium œsophagien, entraînant une réduction significative des infiltrats inflammatoires d'éosinophiles dans l'œsophage.
Efficacité et sécurité cliniques
Dans une étude clinique de phase III randomisée, contrôlée contre placebo et menée en double aveugle (BUL–1/EEA) ayant inclus 88 patients adultes avec une OE active (rapport de randomisation de 2:1), l'administration deux fois par jour pendant 6 semaines de 1 mg de budésonide sous la forme d'un comprimé orodispersible a entraîné une rémission clinico-pathologique (définie à la fois par un maximum d'éosinophiles < 16/mm2 sous un champ à fort grossissement dans les biopsies œsophagiennes et par l'absence de symptômes de dysphagie ou de douleur à la déglutition, ou bien seulement des symptômes limités) chez 34 des 59 patients ayant reçu le budésonide (57,6 %) contre 0 patient/29 (0 %) du groupe placebo. L'étude d'extension en ouvert du traitement par 1 mg de budésonide sous la forme d'un comprimé orodispersible deux fois par jour pendant 6 semaines supplémentaires chez les patients n'ayant pas présenté de rémission durant la phase en double aveugle a permis d'augmenter le taux de patients en rémission clinico-pathologique jusqu'à 84,7 %.
Dans une étude clinique de phase III randomisée, contrôlée par placebo et menée en double aveugle (BUL–2/EER) ayant inclus 204 patients adultes avec une OE en rémission clinico-pathologique, les patients ont été randomisés pour recevoir un traitement par 0,5 mg de budésonide deux fois par jour (2x/j), 1 mg de budésonide 2x/j ou un placebo (tous trois administrés sous la forme de comprimés
orodispersibles) pendant 48 semaines. Le critère d'évaluation principal était le taux de patients exempts d'échec thérapeutique, défini comme une récidive clinique (sévérité de la dysphagie ou de la douleur à la déglutition ≥ 4 points sur une échelle d'évaluation numérique graduée de 0 à 10, respectivement) et/ou une récidive histologique (pic de ≥ 48 éosinophiles/mm2 sous un champ à fort grossissement) et/ou un impact sur l'alimentation nécessitant une intervention endoscopique et/ou le besoin d'une dilatation endoscopique et/ou la sortie prématurée de l'étude, quelle qu'en soit la raison. Un nombre significativement plus important de patients du groupe recevant 0,5 mg 2x/j (73,5 %) et du groupe recevant 1 mg 2x/j (75,0 %) étaient exempts d'échec thérapeutique à la Semaine 48 par comparaison au groupe placebo (4,4 %).
Le critère d'évaluation secondaire le plus strict, la « rémission profonde de la maladie », défini par une rémission clinique, endoscopique et histologique profonde a mis en évidence une efficacité cliniquement pertinente plus importante dans le groupe recevant 1 mg 2x/j (52,9 %) que dans le groupe recevant 0,5 mg 2x/j (39,7 %), indiquant qu'une dose plus élevée de budésonide était préférable pour atteindre et maintenir une rémission profonde de la maladie.
La période en double aveugle a été suivie d'une période de traitement en ouvert facultative de 96 semaines à la dose recommandée de 0,5 mg de budésonide 2x/j ou à une dose pouvant aller jusqu'à 1 mg de budésonide 2x/j. Chez plus de 80 % des patients, un maintien de la rémission clinique (défini par un score hebdomadaire ≤ 20 au questionnaire d'auto-évaluation Eosinophilic Esophagitis Activity Index) a été observé tout au long de la période de 96 semaines, et un impact sur l'alimentation a été constaté chez seulement 2 patients sur 166 (1,2 %). Par ailleurs, la rémission histologique profonde (0 éosinophile/mm2 sous un champ à fort grossissement pour toutes les biopsies) s'est maintenue chez 40 patients sur 49 (81,6 %) entre l'inclusion dans l'étude BUL‑2/EER et la fin de la période de traitement en ouvert de 96 semaines. Aucune perte d'efficacité n'a été observée sur une période allant jusqu'à 3 ans (à savoir la période de traitement d'entretien par Jorveza en double aveugle de 48 semaines suivie de la période de traitement en ouvert de 96 semaines).
Pour les informations concernant les effets indésirables observés, voir rubrique 4.8.

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • candidose œsophagienne

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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