Botox 50 unités allergan, poudre pour solution injectable

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Poudre pour solution injectable

  • Voies d'administration

    Voie intradermique, Voie intramusculaire

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Recommandations générales

BOTOX doit être administré dans le cadre d'une prise en charge globale multidisciplinaire par des médecins spécialistes ayant déjà une bonne expérience de l'utilisation de la toxine dans ces indications et avec un plateau technique adapté.

Les doses recommandées de BOTOX ne sont pas interchangeables avec les autres préparations de toxines botuliniques. Elles sont exprimées en UNITÉS ALLERGAN (voir rubrique 4.4) et sont différentes des autres préparations de toxine botulinique.

Si différentes présentations de BOTOX sont utilisées dans le cadre d'une procédure d'injection, une attention doit être apportée à l'utilisation de la bonne quantité de solvant en reconstituant le nombre d'unités par 0,1 ml déterminé. La quantité de solvant varie entre BOTOX 50 UNITÉS ALLERGAN, BOTOX 100 UNITÉS ALLERGAN et BOTOX 200 UNITÉS ALLERGAN. Chaque seringue sera étiquetée en conséquence.

En cas d'antécédents d'atteinte neurogène de la face, il est recommandé de réduire la posologie lors de la première séance d'injections (voir rubrique 4.4).

Patients âgés

Le traitement initial doit être débuté avec la plus faible dose recommandée pour l'indication considérée. Les patients âgés ayant des antécédents médicaux significatifs et des traitements concomitants doivent être traités avec prudence.

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de BOTOX dans d'autres indications que celles décrites dans la rubrique 4.1 du Résumé des Caractéristiques du Produit pour la population pédiatrique n'ont pas été établies. Dans la population pédiatrique, aucune recommandation posologique ne peut être faite pour d'autres indications que le traitement symptomatique local de la spasticité. Pour cette indication, BOTOX ne doit être administré que par des médecins expérimentés dans l'évaluation et le traitement symptomatique local de la spasticité pédiatrique et dans le cadre d'un programme structuré de réadaptation.

Les données actuellement disponibles dans la population pédiatrique sont décrites dans les rubriques 4.2, 4.4, 4.8, 5.1 du Résumé des Caractéristiques du Produit comme indiqué dans le tableau ci-dessous.

<table> <tbody><tr> <td> Troubles de l'oculomotricité </td> <td> 12 ans (voir rubriques 4.4 et 4.8) </td> </tr> <tr> <td> Blépharospasme/Spasme hémifacial </td> <td> 12 ans (voir rubriques 4.4 et 4.8) </td> </tr> <tr> <td> Dystonie cervicale </td> <td> 12 ans (voir rubriques 4.4 et 4.8) </td> </tr> <tr> <td> Traitement symptomatique local de la spasticité </td> <td> 2 ans (voir rubriques 4.2, 4.4 et 4.8) </td> </tr> <tr> <td> Hyperhidrose axillaire sévère </td> <td> 12 ans (expérience limitée chez les adolescents entre 12 et 17 ans, voir rubriques 4.4, 4.8 et 5.1) </td> </tr> <tr> <td> Hyperactivité détrusorienne neurologique chez l'enfant </td> <td> 5-17 ans (voir rubriques 4.8 et 5.1) </td> </tr> <tr> <td> Hyperactivité vésicale chez l'enfant </td> <td> 12-17 ans (voir rubriques 4.8 et 5.1) </td> </tr> </tbody></table>

Intervalle minimum entre 2 séances d'injection

La présence d'anticorps dirigés contre la toxine botulinique de type A peut réduire l'efficacité du traitement par BOTOX. En conséquence, par mesure de prudence, un intervalle minimum entre 2 séances d'injection doit être respecté :

  • Pour l'indication dans l'hyperhidrose axillaire sévère ayant résisté aux traitements locaux : 4 mois.

  • Pour l'indication traitement symptomatique local de la spasticité (hyperactivité musculaire) des membres supérieurs et/ou inférieurs chez l'adulte et l'enfant de 2 ans et plus : 3 mois.

  • Pour les autres indications chez l'adulte et l'enfant de plus de 12 ans : 2 mois et 10 semaines pour le traitement du torticolis spasmodique.

  • Pour l'indication dans l'hyperactivité vésicale chez l'adulte : lorsque les bénéfices de l'injection précédente s'estompent (en général, 6 mois) et en respectant un intervalle minimum de 3 mois.

  • Pour l'indication dans l'hyperactivité détrusorienne neurologique chez l'adulte : lorsque les bénéfices de l'injection précédente s'estompent (en général, 9 mois) et en respectant un intervalle minimum de 3 mois.

  • Pour l'indication dans la migraine chronique chez l'adulte : 3 mois.

Technique d'injection

Voie intramusculaire stricte ou intradermique stricte suivant l'indication. Se reporter aux recommandations spécifiques à chaque indication, décrites plus bas.

De façon générale, la dose optimale comme le nombre de sites d'injection par muscle n'ont pas été établis pour toutes les indications. Dans ce cas, les schémas posologiques devront être établis individuellement par le praticien. Les doses optimales doivent toujours être établies par titration et ne doivent pas dépasser la dose maximale recommandée.

Après désinfection de la peau, la dose de BOTOX diluée est injectée à l'aide d'une aiguille stérile de calibre adapté au muscle à injecter.

Le guidage électromyographique peut augmenter la précision de l'injection : l'activité électrique enregistrée par la pointe de l'aiguille d'injection est utilisée comme guide pour le positionnement dans le muscle cible.

Ce guidage est impératif dans le traitement du strabisme.

Chez l'enfant, les injections de toxine botulinique doivent être administrées par des médecins spécialisés et ayant une forte expérience de ce traitement chez l'enfant. Ce traitement médicamenteux doit être inclus dans une prise en charge globale multidisciplinaire (associant neurologue, pédiatre, médecin de médecine physique et de réadaptation, chirurgien orthopédiste…) et associé à une prise en charge réadaptative.

Chez les patients adultes atteints d'hyperactivité vésicale, ce traitement médicamenteux par injection dans le détrusor doit être inclus dans une prise en charge globale multidisciplinaire associant médecin urologue et gynécologue-obstétricien ayant reçu une formation spécifique d'utilisation de la toxine botulinique dans cette indication sous la supervision d'un urologue. Les injections de toxine botulinique doivent être réalisées sous visualisation cystoscopique, via un cystoscope flexible ou rigide, en évitant le trigone.

Chez les patients adultes atteints d'hyperactivité détrusorienne neurologique, ce traitement médicamenteux par injection dans le détrusor doit être inclus dans une prise en charge globale multidisciplinaire associant médecin urologue et médecin de médecine physique et de réadaptation ayant reçu une formation spécifique d'utilisation de la toxine botulinique dans cette indication sous la supervision d'un urologue. Les injections de toxine botulinique doivent être réalisées sous visualisation cystoscopique, via un cystoscope flexible ou rigide, en évitant le trigone.

Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, la manipulation et l'élimination, voir la rubrique 6.6.

Après reconstitution, BOTOX ne doit être utilisé que pour une seule séance d'injections pour un seul patient.

BLÉPHAROSPASME

1) Préparation du produit

Préparer une solution contenant 2,5 unités pour 0,1 ml.

2) Posologie et mode d'administration

Utiliser une aiguille de 27 ou 30 gauges (0,40 ou 0,30 mm).

Le guidage électromyographique n'est pas nécessaire.

La dose initiale recommandée pour le traitement du blépharospasme bilatéral est de 17,5 unités par œil (0,70 ml) avec la répartition suivante :

  • 7,5 unités (0,30 ml) répartis entre trois sites (2,5 unités par site) : partie interne et externe du muscle orbiculaire de la paupière supérieure et partie externe prétarsienne du muscle orbiculaire de la paupière inférieure.

  • 5 unités (0,20 ml) dans l'arcade sourcilière répartis en 2 sites (2,5 unités par site).

  • 5 unités (0,20 ml) dans la zone faciale supérieure.

La dose initiale ne doit pas dépasser 25 unités (1 ml) par orbiculaire.

Le fait d'éviter d'injecter près du muscle releveur de la paupière supérieure permet de réduire la complication par un ptosis.

Le fait d'éviter d'injecter dans la paupière inférieure médiane, et donc d'atténuer la diffusion dans le petit oblique, permet de réduire la complication par une diplopie.

Les schémas suivants indiquent les sites possibles d'injection :

En général, l'effet des injections apparaît dans les trois jours et atteint un pic une ou deux semaines après le traitement. Chaque traitement dure environ trois mois, à la suite desquels la procédure peut être répétée indéfiniment. Lors des réinjections, la dose peut être augmentée jusqu'à deux fois si le résultat du traitement initial est considéré insuffisant. Toutefois, il semble n'y avoir qu'un faible bénéfice à injecter plus de 5 Unités par site.

La dose totale ne doit pas dépasser 100 Unités (4 ml) tous les 3 mois.

Normalement, un traitement plus fréquent que tous les 3 mois n'apporte aucun bénéfice supplémentaire.

SPASME HÉMIFACIAL

Les doses et la technique d'injection sont identiques à celles décrites pour le traitement du blépharospasme unilatéral.

Un contrôle électromyographique peut être nécessaire pour identifier les petits muscles circulaires.

Les patients présentant un spasme hémifacial ou des troubles du VIIe nerf crânien seront traités comme pour un blépharospasme unilatéral ; les autres muscles affectés du visage étant injectés si besoin.

TORTICOLIS SPASMODIQUE

1) Préparation du produit

Préparer une solution contenant 10 unités pour 0,1 ml.

2) Posologie et mode d'administration

Utiliser une aiguille de 25, 27 ou 30 gauges (0,50, 0,40 ou 0,30 mm).

Lors des essais cliniques, le traitement du torticolis spasmodique consistait typiquement en l'injection de BOTOX dans le(s) muscle(s) sterno-cléido-mastoïdien(s), releveur(s) de l'omoplate, scalène, splénius de la tête, grand complexius, transversaire du cou, et/ou trapèze. Cette liste n'est pas exhaustive ; tout muscle responsable du contrôle de la position de la tête peut être impliqué et donc nécessiter un traitement.

La masse musculaire et le degré d'hypertrophie ou d'atrophie sont des facteurs à prendre en considération lors de la sélection de la dose appropriée. Les schémas d'activation musculaire peuvent changer spontanément en cas de torticolis spasmodique, sans changement de la présentation clinique de la dystonie.

En cas de difficulté pour isoler les muscles à injecter, les injections doivent être faites avec assistance électromyographique.

  • Les doses initiales recommandées sont les suivantes :

  • sterno-cleido-mastoïdien : 40 à 75 Unités (0,40 à 0,75 ml), splénius : 75 Unités - 50 à 150 Unités (0,75 ml) et trapèze : 75 Unités - 50 à 100 Unités (0,75 ml). Pour chaque muscle, la dose sera répartie en 3 sites.

  • élévateur de l'omoplate : 50 Unités (0,5 ml) répartis en 2 sites ;

  • scalène : 25 Unités (0,25 ml).

Lors des essais cliniques contrôlés initiaux visant à établir la tolérance et l'efficacité dans le torticolis spasmodique (dystonie cervicale), les doses de solution reconstituée de BOTOX allaient de 140 à 280 Unités. Lors d'études plus récentes, les doses allaient de 95 à 360 Unités (avec une moyenne approximative de 240 Unités). Comme pour tout traitement médicamenteux, la dose initiale chez un patient naïf sera la dose minimale efficace.

Ne pas administrer plus de 50 unités (0,50 ml) par site.

Afin de minimiser le risque de dysphagie, le sterno-cleido-mastoïdien ne doit pas être injecté de façon bilatérale, ni recevoir plus de 100 unités (1 ml) par séance.

La dose totale ne doit jamais excéder 200 unités (2 ml) lors de la première séance.

Des ajustements pourront être faits lors des séances suivantes en fonction de la réponse initiale, sans dépasser une dose totale de 300 unités (3 ml) par séance.

Le nombre optimal de sites d'injection dépend de la taille du muscle.

L'amélioration clinique apparaît généralement au cours des deux semaines suivant l'injection. Le bénéfice clinique apparaît généralement vers la sixième semaine après l'injection. Une nouvelle injection peut être faite lorsque l'effet clinique de l'injection précédente a diminué.

La durée de l'effet bénéfique rapportée dans les essais cliniques a montré des variations importantes (de 2 à 33 semaines), avec une durée plus souvent rencontrée de 3 mois, le tout dépendant des symptômes et des réponses individuelles des patients. Le schéma posologique doit donc être adapté aux besoins de chaque patient.

Les séances d'injection doivent être répétées en fonction de la durée de l'effet clinique. Elles seront toujours espacées d'au moins 10 semaines.

STRABISME

1) Préparation du produit

Préparer une solution contenant 2,5 unités pour 0,1 ml.

2) Posologie et mode d'administration

Utiliser une aiguille de 27 gauges longue de 40 mm.

BOTOX est destiné à être injecté dans les muscles extra-oculaires en utilisant impérativement un guidage électromyographique (voir Technique d'injection).

Afin de préparer l'œil à l'injection de BOTOX, il est recommandé d'administrer quelques minutes avant l'injection, quelques gouttes d'anesthésique local et de décongestionnant oculaire.

Doses initiales : utiliser les plus petites doses pour le traitement de faibles déviations et les doses plus fortes pour les déviations importantes.

Pour les muscles verticaux et pour le strabisme horizontal de moins de 20 dioptries prismatiques : 1,25 unités à 2,5 unités (de 0,05 ml à 0,10 ml) quel que soit le muscle.

Pour le strabisme horizontal de 20 à 50 dioptries prismatiques : 2,5 unités à 5 unités (de 0,10 ml à 0,20 ml) quel que soit le muscle.

Pour une paralysie persistante du nerf moteur externe d'un mois ou plus : 1,25 unités à 2,5 unités (0,05 ml à 0,10 ml) dans le droit interne.

Les doses initiales de BOTOX dilué provoquent habituellement la paralysie des muscles injectés un à deux jours après l'injection : l'intensité de cette paralysie augmente pendant la première semaine. La paralysie dure 2 à 6 semaines et se résorbe progressivement pendant une période à peu près équivalente. Les sur-corrections durant plus de 6 mois sont rares.

La moitié des patients environ aura besoin de doses supplémentaires, du fait d'une paralysie insuffisante du muscle après la dose initiale, ou à cause de facteurs mécaniques tels que d'importantes déviations ou restrictions, ou encore à cause du manque de fusion motrice binoculaire pour stabiliser l'alignement.

ADULTE : TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE LOCAL DE LA SPASTICITÉ (HYPERACTIVITÉ MUSCULAIRE) DES MEMBRES SUPÉRIEURS ET/OU INFÉRIEURS

1) Préparation du produit

Préparer une solution dont la dilution est adaptée à la posologie.

2) Posologie et mode d'administration

Posologie

La posologie exacte et le nombre de sites d'injection doivent être adaptés à chaque individu d'après la taille, le nombre et l'emplacement des muscles impliqués, la sévérité de la spasticité, la présence d'une faiblesse musculaire localisée et la réponse du patient au traitement précédent.

Posologies moyennes par muscle injecté :

<table> <tbody><tr> <td> Muscle </td> <td> Dose totale ; Nombre de sites </td> </tr> <tr> <td> Biceps brachial (Biceps brachii) </td> <td> 100 à 200 Unités; jusqu'à 4 sites </td> </tr> <tr> <td> Fléchisseur commun profond des doigts (Flexor digitorum profundus) </td> <td> 15 à 50 Unités; 1 à 2 sites </td> </tr> <tr> <td> Fléchisseur commun superficiel des doigts (Flexor digitorum sublimis) </td> <td> 15 à 50 Unités; 1 à 2 sites </td> </tr> <tr> <td> Grand palmaire (Flexor carpi radialis) </td> <td> 15 à 60 Unités; 1 à 2 sites </td> </tr> <tr> <td> Cubital antérieur (Flexor carpi ulnaris) </td> <td> 10 à 50 Unités; 1 à 2 sites </td> </tr> <tr> <td> Adducteur du pouce (Adductor pollicis) </td> <td> 20 Unités; 1 à 2 sites </td> </tr> <tr> <td> Long fléchisseur propre du pouce (Flexor pollicis longus) </td> <td> 20 Unités; 1 à 2 sites </td> </tr> <tr> <td> Tibial postérieur (Posterior tibialis) </td> <td> 50 à 150 Unités; 2 à 4 sites </td> </tr> <tr> <td> Tibial antérieur (Anterior tibialis) </td> <td> 70 à 100 Unités; 2 sites </td> </tr> <tr> <td> Soléaire (Soleus) </td> <td> 50 à 200 Unités; 2 à 4 sites </td> </tr> <tr> <td> Long fléchisseur commun et court fléchisseur des orteils (Flexor digitorum longus/brevis) </td> <td> 50 à 150 Unités; 2 à 4 sites </td> </tr> <tr> <td> Gastrocnémien chefs médial et latéral (Gastrocnemius medial/lateral) </td> <td> 50 à 200 Unités; 2 à 4 sites </td> </tr> <tr> <td> Long extenseur de l'hallux (extensor hallucis longus) </td> <td> 50 à 100 Unités; 2 à 4 sites </td> </tr> <tr> <td> Adducteurs (adductor) </td> <td> 50 à 200 Unités; 2 à 4 sites </td> </tr> <tr> <td> Ischiojambiers et sartorius (biceps femoris, semitendinosus, semimembranosus, sartorius) </td> <td> 50 à 200 Unités; 2 à 4 sites </td> </tr> </tbody></table>

Dans les essais cliniques, la dose totale administrée par séance d'injection n'a pas dépassé 360 Unités. La dose totale doit être répartie entre les différents muscles sélectionnés.

En général, la dose totale maximale est fixée à 6 Unités/kg.

Mode d'administration

Utiliser une aiguille de 25, 27 ou 30 gauges pour les muscles superficiels et une aiguille plus longue pour les muscles plus profonds.

Afin d'isoler les muscles concernés, le recours à un guidage électromyographique ou à des techniques de stimulation nerveuse peut être utile. Le choix de plusieurs sites d'injection par muscle permet de répartir plus uniformément BOTOX et s'avère particulièrement utile pour les gros muscles.

L'amélioration clinique de l'hypertonie musculaire s'observe généralement au cours des deux semaines qui suivent la séance d'injection. L'effet clinique maximal apparaît généralement quatre à six semaines après le traitement. Les séances d'injection pourront être répétées si besoin, mais seront toujours espacées d'au moins 3 mois.

Dans les essais cliniques, l'intervalle entre 2 séances d'injection était compris entre 12 et 16 semaines.

Lors d'une nouvelle séance d'injection, l'intensité et le type de spasticité musculaire peuvent conduire à modifier la dose de BOTOX administrée et le choix des muscles à injecter.

ENFANT DE 2 ANS ET PLUS : TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE LOCAL DE LA SPASTICITÉ (HYPERACTIVITÉ MUSCULAIRE) DES MEMBRES SUPÉRIEURS ET/OU INFÉRIEURS

1) Préparation du produit

Préparer une solution dont la dilution est adaptée à la posologie.

2) Posologie et mode d'administration

Après reconstitution, BOTOX est injecté avec une aiguille stérile de 27 ou 30 gauges et de longueur adaptée aux muscles ciblés.

Pour localiser les muscles concernés, le recours à un guidage électromyographique (EMG) ou à des techniques de stimulation nerveuse peut être utile.

La posologie exacte et le nombre de sites d'injection doivent être adaptés à chaque individu d'après la taille, le nombre et l'emplacement des muscles impliqués, la sévérité de la spasticité, la présence d'une faiblesse musculaire locale et la réponse du patient au traitement précédent. Dans les essais cliniques, des doses par muscle comprises entre 0,5 et 2,0 Unités/kg de masse corporelle pour le membre supérieur et de 2,0 à 4,0 Unités/kg de masse corporelle pour le membre inférieur ont été administrées à chaque séance de traitement.

Ne pas dépasser la dose initiale recommandée à l'initiation du traitement.

Dans le traitement du pied en équin, deux injections sont faites dans chacun des chefs médial (interne) et latéral (externe) du muscle gastrocnémius (jumeau) atteint.

En cas d'hémiplégie, la dose initiale recommandée est de 4 Unités par kg injectées dans le membre concerné.

En cas de diplégie, la dose initiale recommandée est de 6 Unités par kg, à répartir entre les deux membres concernés.

Il conviendra de strictement respecter la dose initiale recommandée chez les enfants, en particulier, pour ceux :

  • qui présentent des comorbidités associées notamment celles avec troubles de déglutition ou respiratoire préexistant,

  • dont les muscles à traiter sont peu développés,

  • qui nécessitent une injection multisite,

  • qui bénéficient d'injections sous anesthésie générale.

A titre indicatif, le tableau ci-dessous fournit des directives pour l'injection de BOTOX dans le traitement de la spasticité locale chez les enfants âgés de 2 ans et plus.

Dans tous les cas, lors du choix de la dose, une évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque devra être envisagée, afin de réduire le risque des effets indésirables notamment le risque de diffusion de la toxine à distance du site d'administration (voir rubriques 4.4 et 4.8). En fonction de la réponse au traitement précédent, la dose peut être augmentée au-dessus de la dose initiale recommandée avec une extrême précaution, sans toutefois dépasser la dose maximale par session indiquée ci-dessous. La dose et le plan de traitement devront être réévalués en cas de survenue d'effets indésirables.

<table> <tbody><tr> <td> Enfants âgés de 2 ans et plus (muscles cités à titre indicatif) </td> <td> Dose par muscle (Unités/kg) </td> <td> Dose maximale par session </td> </tr> <tr> <td> Muscles du membre supérieur </td> <td></td> <td rowspan="13"> 15 Unités/kg ou 350 Unités ou 50 Unités par site </td> </tr> <tr> <td> Biceps brachii, brachialis, brachioradialis </td> <td> 1-2 </td> </tr> <tr> <td> Pronator quadratus </td> <td> 0,5-1 </td> </tr> <tr> <td> Pronator teres </td> <td> 1-2 </td> </tr> <tr> <td> Flexor carpi ulnaris/radialis </td> <td> 1-2 </td> </tr> <tr> <td> Flexor pollicis longus/brevis/opponens </td> <td> 0,5-1 </td> </tr> <tr> <td> Adductor pollicis </td> <td> 0,5-1 </td> </tr> <tr> <td> Flexor digitorum profundis/superficialis </td> <td> 1-2 </td> </tr> <tr> <td> Muscles du membre inférieur </td> <td></td> </tr> <tr> <td> Adductor longus/brevis/magnus </td> <td> 2-4 </td> </tr> <tr> <td> Biceps femoris, semitendinosus, semimembranosus, sartorius </td> <td> 2-4 </td> </tr> <tr> <td> Gastrocnemius </td> <td> 2-4 </td> </tr> <tr> <td> Soleus </td> <td> 2-3 </td> </tr> </tbody></table>

L'amélioration clinique survient généralement au cours des deux semaines qui suivent la séance d'injection. Les séances d'injection doivent être répétées en fonction de la durée de l'effet clinique.

Elles seront toujours espacées d'au moins 3 mois. Une posologie adaptée devrait permettre d'obtenir un intervalle d'au moins 6 mois entre deux séances.

HYPERHIDROSE AXILLAIRE

1) Préparation du produit

Préparer une solution contenant 100 Unités pour 4 ml ou 2,5 Unités pour 0,1 ml.

2) Posologie et mode d'administration

Utiliser une aiguille de 30 gauges.

Injecter 50 Unités de BOTOX en injection intradermique stricte, réparties uniformément en plusieurs sites de la zone d'hyperhidrose de chaque aisselle distants les uns des autres d'environ 1 à 2 cm. La zone d'hyperhidrose peut être déterminée en utilisant des méthodes standardisées, comme la méthode de Minor (test à l'iode). Des doses différentes de 50 Unités par aisselle n'ont pas été étudiées et ne peuvent donc pas être recommandées.

L'amélioration clinique survient en général au cours de la première semaine suivant la séance d'injection.

La réponse au traitement est supérieure à 4 mois et peut durer 1 an ou plus. Des injections supplémentaires peuvent être faites lorsque l'effet clinique des injections précédentes diminue, mais il est nécessaire de respecter un délai minimum de 4 mois entre 2 séances d'injection.

ADULTES : DYSFONCTIONS VÉSICALES

1) Préparation du produit

Préparer une solution dont la dilution est adaptée à la posologie (voir rubrique 6.6).

2) Posologie et mode d'administration

Au moment du traitement, les patients ne doivent pas présenter d'infection urinaire (voir rubrique 4.3).

Un examen cyto-bactériologique des urines doit être systématiquement réalisé 5 jours avant le traitement. En cas de stérilité, une antibiothérapie prophylactique doit être administrée au patient 1 à 3 jours avant le traitement, le jour du traitement et 1 à 3 jours après le traitement. En cas de colonisation bactérienne asymptomatique, une antibiothérapie adaptée doit être initiée au moins 2 jours avant, poursuivie le jour du traitement et au moins 2 jours après.

Une interruption du traitement par antiagrégant plaquettaire est recommandée au moins 3 jours avant la procédure d'injection. Les patients sous anticoagulants doivent être pris en charge de façon appropriée pour réduire le risque de saignement.

ADULTES : HYPERACTIVITÉ VÉSICALE

Les patients doivent être informés que des sondages intermittents propres pour vider leur vessie pourront être nécessaires. Ils doivent eux-mêmes ou leur entourage être capables de les réaliser (voir rubrique 4.4).

Une instillation intra-vésicale d'une solution anesthésique diluée avec ou sans sédation associée peut être pratiquée avant l'injection selon les pratiques locales. En cas d'instillation d'anesthésique local, la vessie doit être drainée et rincée par une solution de chlorure de sodium stérile avant de poursuivre la procédure d'injection.

Débuter le traitement avec une dose de 50 Unités de BOTOX. Si la réponse est insuffisante, la dose étudiée de 100 Unités de BOTOX pourrait être utilisée lors des injections suivantes.

La solution reconstituée de BOTOX (voir rubrique 6.6) est injectée dans le muscle détrusorien via un cystoscope flexible ou rigide, en évitant le trigone. La vessie doit être instillée avec une quantité suffisante de solution de chlorure de sodium pour permettre une visualisation adéquate des injections, tout en évitant une distension excessive.

L'aiguille doit être remplie avec approximativement 1 ml de solution reconstituée de BOTOX (selon la longueur de l'aiguille) avant le début des injections afin de vider l'air du volume mort.

L'aiguille doit être introduite environ 2 mm à l'intérieur du détrusor, et les injections de 0,5 ml doivent être réparties en 20 sites espacés d'environ 1 cm (voir schéma ci-dessous). La dernière injection doit être réalisée avec 1 ml de solution de chlorure de sodium stérile afin de s'assurer que la dose totale aura été injectée. Une fois les injections réalisées, la solution de chlorure de sodium utilisée pour la visualisation des parois de la vessie ne doit pas être drainée afin que le patient puisse démontrer sa capacité à uriner avant de quitter l'établissement de santé. Le patient doit rester en observation au moins 30 minutes après la séance d'injection et jusqu'au retour à une miction spontanée.

L'amélioration clinique est généralement observée dans les 2 premières semaines suivant l'injection. Une nouvelle injection peut être considérée quand le bénéfice clinique de la précédente s'estompe (durée moyenne de l'effet observée, basée sur une demande de retraitement exprimée par le patient, dans les études de phase III avec 100 Unités de BOTOX : 166 jours (environ 24 semaines)), et en respectant un intervalle minimum de 3 mois. Pour les patients ayant reçu 100 Unités de BOTOX dans les études de phase III puis dans l'étude d'extension en ouvert (N=438), la durée moyenne de l'effet observée, basée sur une demande de retraitement exprimée par le patient, était de 212 jours (environ 30 semaines).

ADULTES : HYPERACTIVITÉ DÉTRUSORIENNE NEUROLOGIQUE

Les patients doivent être informés que, s'ils n'avaient pas recours à l'autosondage avant le traitement par BOTOX, des sondages intermittents propres pourront être nécessaires pour vider leur vessie au cours du traitement et après le traitement. Ils doivent eux-mêmes ou leur entourage être capables de les réaliser (voir rubrique 4.4).

Une instillation intravésicale d'une solution anesthésique diluée avec ou sans sédation associée, ou une anesthésie générale peut être pratiquée avant l'injection selon les pratiques locales. En cas d'instillation d'anesthésique local, la vessie doit être drainée et rincée par une solution de chlorure de sodium stérile avant de poursuivre la procédure d'injection.

Chez les blessés médullaires, la dose recommandée est de 200 Unités de BOTOX.

Chez les patients atteints de sclérose en plaques, la dose initiale recommandée est de 100 Unités de BOTOX. Chez les patients utilisant l'autosondage comme mode mictionnel, une dose de 200 Unités de BOTOX pourra être envisagée. L'injection est réalisée sous visualisation cystoscopique, via un cystoscope flexible ou rigide, en évitant le trigone. La vessie doit être instillée avec une quantité suffisante de solution de chlorure de sodium pour permettre une visualisation adéquate des injections, tout en évitant une distension excessive.

L'aiguille doit être remplie avec approximativement 1 ml de solution reconstituée de BOTOX (selon la longueur de l'aiguille) avant le début des injections afin de vider l'air du volume mort.

L'aiguille doit être introduite environ 2 mm à l'intérieur du détrusor, et les injections de 1 ml doivent être réparties en 30 sites espacés d'environ 1 cm (voir schéma). La dernière injection doit être faite avec 1 ml de solution de chlorure de sodium stérile afin de s'assurer que la dose totale aura été injectée. Une fois les injections réalisées, la solution de chlorure de sodium utilisée pour la visualisation des parois de la vessie doit être drainée. Le patient doit rester en observation au moins 30 minutes après la séance d'injection.

L'amélioration clinique est généralement observée dans les 2 premières semaines suivant l'injection. Une nouvelle injection peut être considérée quand le bénéfice clinique de la précédente s'estompe, environ 9 mois après (durée moyenne de l'effet observée, basée sur une demande de retraitement exprimée par le patient, dans les études de phase III : 256 à 295 jours avec 200 Unités de BOTOX (environ 36-42 semaines)), et en respectant un intervalle minimum de 3 mois. Pour les patients ayant reçu 200 Unités de BOTOX dans les études de phase III puis dans l'étude d'extension en ouvert (N=174), la durée moyenne de l'effet observée, basée sur une demande de retraitement exprimée par le patient, était de 253 jours (environ 36 semaines).

ADULTES : MIGRAINE CHRONIQUE

1) Préparation du produit

Préparer une solution dont la dilution est adaptée à la posologie.

2) Posologie et mode d'administration

Utiliser une aiguille de 30 gauges longue de 13 mm.

Les injections doivent être réparties sur 7 zones musculaires spécifiques de la tête / du cou, comme indiqué dans le tableau ci-dessous. Une aiguille de 25 mm peut être nécessaire dans la région du cou pour les patients dont les muscles du cou sont extrêmement épais.

À l'exception du muscle procerus, qui doit être injecté en 1 site (ligne médiane), tous les muscles doivent être injectés bilatéralement avec la moitié des sites d'injection administrés du côté gauche et l'autre moitié du côté droit de la tête et du cou. Si une ou plusieurs localisations sont plus douloureuses, des injections supplémentaires peuvent être administrées unilatéralement ou bilatéralement dans un maximum de 3 groupes musculaires spécifiques (occipitalis, temporalis et trapezius), sans toutefois dépasser la dose maximale par muscle indiquée dans le tableau ci-dessous.

L'intervalle recommandé entre les traitements est de 3 mois. A l'issue des deux premiers cycles de traitement, la pertinence de poursuivre le traitement en l'absence d'efficacité doit être réévaluée avant chaque nouvelle séance de traitement.

Les sites d'injection sont répertoriés sur les schémas ci-dessous :

Les groupes de muscles recommandés pour les injections supplémentaires facultatives sont indiqués sur les schémas ci-après :

La dose recommandée est comprise entre 155 unités et 195 unités administrées par voie intramusculaire sous forme d'injections de 0,1 ml (5 unités) pratiquées dans 31 à 39 sites d'injection.

Posologies par muscle injecté :

<table> <tbody><tr> <td> </td> <td> Dose recommandée </td> </tr> <tr> <td> Zones de la tête/du cou </td> <td> Dose totale (nombre de sites d'injection) </td> </tr> <tr> <td> Corrugator </td> <td> 10 Unités (2 sites) </td> </tr> <tr> <td> Procerus </td> <td> 5 Unités (1 site) </td> </tr> <tr> <td> Frontalis </td> <td> 20 Unités (4 sites) </td> </tr> <tr> <td> Temporalis </td> <td> 40 Unités (8 sites) à 50 Unités (jusqu'à 10 sites) </td> </tr> <tr> <td> Occipitalis </td> <td> 30 Unités (6 sites) à 40 Unités (jusqu'à 8 sites) </td> </tr> <tr> <td> Muscles cervicaux paraspinaux </td> <td> 20 Unités (4 sites) </td> </tr> <tr> <td> Trapezius </td> <td> 30 Unités (6 sites) à 50 Unités (jusqu'à 10 sites) </td> </tr> <tr> <td> Dose totale comprise entre: </td> <td> 155 Unités à 195 Unités (31 à 39 sites) </td> </tr> </tbody></table>

1 site d'injection intramusculaire = 0.1 ml = 5 Unités de BOTOX

bDoses réparties de manière bilatérale

Toutes indications thérapeutiques :

En cas d'échec après une première séance de traitement, c'est-à-dire en l'absence, un mois après la séance, d'amélioration fonctionnelle significative par rapport au bilan initial, il y a lieu de :

  • vérifier cliniquement, et au mieux par un examen électromyographique en milieu spécialisé, l'action de la toxine sur le(s) muscle(s) injecté(s),

  • analyser les causes de l'échec :

  • mauvaise sélection des muscles injectés,

  • dose insuffisante,

  • technique d'injection inadaptée,

  • apparition d'une rétraction fixée,

  • muscles antagonistes trop faibles,

  • formation d'anticorps neutralisants,

  • réévaluer la pertinence du traitement par la toxine botulinique de type A,

  • en l'absence d'effet indésirable suite à la première séance de traitement, pratiquer une deuxième injection comme suit :

  • ajuster la dose en prenant en compte les données de l'analyse de l'échec du traitement précédent,

  • utiliser un guidage électromyographique,

  • respecter l'intervalle de 3 mois entre la première et la deuxième injection.

En cas d'échec du traitement ou de diminution de l'effet après des injections répétées, des alternatives thérapeutiques devront être employées.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • Femme en âge de procréer

  • Grossesse

  • Infection au site d'injection

  • Infection urinaire

    dans le traitement de dysfonctions vésicales associées à une incontinence urinaire
  • Myasthénie

  • Obstruction des voies urinaires

  • Rétention urinaire

    en l'absence de sondage intermittent dans le traitement des patients atteints de dysfonctions vésicales associées à une incontinence urinaire
interactions

Interactions

Aucune donnée disponible pour l'instant.

side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

On ne dispose pas de données pertinentes concernant l'utilisation de la toxine botulinique de type A chez la femme enceinte. Les études chez l'animal ont montré une toxicité de la reproduction (voir rubrique 5.3).

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de la toxine botulinique lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse dans l'espèce humaine.

En conséquence, la toxine botulinique ne doit pas être utilisée pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de moyens de contraception, sauf nécessité majeure.

Allaitement

L'innocuité de l'utilisation de la toxine botulinique chez la femme allaitante n'a pas été démontrée. En conséquence, l'allaitement n'est pas recommandé pendant le traitement.

Fertilité

Il n'existe pas de données suffisantes sur les effets de l'utilisation de la toxine botulinique de type A sur la fertilité des femmes en âge de procréer. Les études conduites chez des rats mâles et femelles ont montré des diminutions de la fertilité (voir rubrique 5.3).

Source : BDPM

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : AUTRES MYORELAXANTS À ACTION PÉRIPHÉRIQUE, code ATC : M03AX01 (M : Muscle et squelette).

La toxine botulinique de type A bloque la libération périphérique d'acétylcholine au niveau des terminaisons nerveuses cholinergiques présynaptiques, en clivant la SNAP-25, une protéine impliquée dans le stockage et la libération de l'acétylcholine à partir des vésicules situées dans les terminaisons nerveuses.

Après un certain temps, de nouvelles terminaisons nerveuses se forment et les connexions se rétablissent.

Des preuves cliniques suggèrent que BOTOX réduit les seuils de douleur, d'inflammation neurogène et de douleur cutanée liée à la chaleur dans un modèle de sensibilisation du trijumeau induite par capsaïcine. Dans les modèles précliniques, au niveau des neurones sensoriels, BOTOX inhibe la libération des neurotransmetteurs sensoriels (exemple : Substance P, CGRP) et diminue l'expression des récepteurs cellulaires de surface (exemple : TRPV1). De plus, BOTOX prévient et inverse la sensibilisation des neurones sensoriels nociceptifs dans ces modèles précliniques, ce qui pourrait également inhiber la sensibilisation centrale.

La récupération après une injection intramusculaire a normalement lieu dans les 12 semaines qui suivent l'injection, du fait du bourgeonnement des terminaisons nerveuses et de leur reconnexion avec les plaques motrices.

Après injection dans le détrusor, BOTOX inhibe le message efférent contrôlant l'activité motrice du détrusor en bloquant la libération d'acétylcholine (voie parasympathique).

ÉTUDES CLINIQUES

Hyperhidrose axillaire

Un essai clinique multicentrique en double aveugle a été réalisé chez des patients présentant une hyperhidrose axillaire bilatérale persistante (définie à l'inclusion par une mesure gravimétrique d'une quantité de sueur par aisselle d'au moins 50 mg sur une période de 5 minutes à température ambiante et au repos). 320 patients ont été randomisés pour recevoir soit 50 Unités de BOTOX (N=242) soit le placebo (N=78).

Les répondeurs étaient définis comme les patients montrant une réduction de production de sueur axillaire d'au moins 50 % par rapport à la valeur initiale de la mesure de la production de sueur. Le critère principal défini comme étant le taux de répondeurs à quatre semaines après l'injection était de 93,8 % dans le groupe BOTOX et de 35,9 % dans le groupe placebo (p< 0,001). Le taux de répondeurs est resté significativement plus élevé (p<0,001) dans le groupe BOTOX que dans le groupe placebo, à tous les points de mesure jusqu'à 16 semaines suivant l'injection.

Une étude de suivi en ouvert a été réalisée sur 12 mois, incluant 207 patients ayant reçu jusqu'à 3 injections de BOTOX.

Au total, sur les 2 études 174 patients ont terminé la période de 16 mois (4 mois en double aveugle et 12 mois de suivi en ouvert). Le taux de répondeurs à la 16ème semaine suivant la première (N=287), la deuxième (N=123) et la troisième (N=30) injection était respectivement de 85,0 %, 86,2 % et 80,0 %. La durée moyenne de l'effet après la première injection (basée sur l'ensemble des 2 études) était de sept mois et demi, cependant, pour 27,5 % des patients, la durée de l'effet était de 1 an ou plus.

Hyperactivité vésicale chez l'adulte

Deux études cliniques de phase III randomisées en double aveugle, multicentriques, contrôlées versus placebo sur 24 semaines ont été réalisées chez des patients présentant une hyperactivité vésicale avec des symptômes incluant incontinence urinaire, urgenturie et pollakiurie. Mille cent cinq (1105) patients dont les symptômes étaient insuffisamment contrôlés par un traitement anticholinergique (réponse insuffisante ou intolérance) ont été randomisés pour recevoir soit 100 Unités Allergan de BOTOX (n = 557), soit du placebo (n = 548).

Dans les deux études de phase III, des améliorations significatives, comparées au placebo, ont été observées en faveur de BOTOX, sur la variation par rapport à l'inclusion, de la fréquence quotidienne des épisodes d'incontinence urinaire à 12 semaines incluant également le pourcentage de patients continents. Sur l'échelle d'évaluation du bénéfice du traitement (Treatment Benefit Scale), la proportion de patients rapportant une réponse positive au traitement (« très améliorée » ou « améliorée ») était significativement plus importante dans le groupe BOTOX comparé au groupe placebo dans les deux études. Des améliorations significatives comparées au placebo ont été également observées pour la fréquence quotidienne des mictions (pollakiurie), de l'urgenturie, et de la nycturie. Le volume mictionnel était aussi significativement plus élevé. Des améliorations significatives ont été observées sur tous les symptômes de l'hyperactivité vésicale dès la deuxième semaine.

Aucune différence d'efficacité n'a été observée entre les patients de 65 ans et plus et ceux de moins de 65 ans.

Le traitement par BOTOX était associé à des améliorations significatives, comparées au placebo, sur la qualité de vie mesurée par le questionnaire I-QOL (Incontinence Quality of Life) (incluant les comportements d'évitement et de limitation, l'impact psychosocial, la gêne sociale) et le questionnaire KHQ (King's Health Questionnaire) incluant l'impact de l'incontinence, le manque de confiance en soi, la gêne sociale, la gêne physique, les relations avec les autres, les émotions, le sommeil/énergie et la capacité d'adaptation.

Résultats poolés des critères principaux et secondaires des études pivots

<table> <tbody><tr> <td> Critère d'évaluation Temps d'évaluation </td> <td> BOTOX 100 UNITÉS ALLERGAN (N=557) </td> <td> Placebo (N=548) </td> <td> p </td> </tr> <tr> <td> Fréquence quotidienne des épisodes d'incontinence urinaire\* Moyenne à l'inclusion Variation moyenne à la semaine 12 </td> <td>

5,49

  • 2,80
</td> <td>

5,39 -0,95

</td> <td>

<0,001

</td> </tr> <tr> <td> Proportion de patients avec une réponse positive au traitement selon l'échelle d'évaluation au traitement TBS (%) Semaine 12 </td> <td>

61,8

</td> <td>

28,0

</td> <td>

<0,001

</td> </tr> <tr> <td> Fréquence quotidienne des mictions Moyenne à l'inclusion Variation moyenne à la semaine 12 </td> <td>

11,99 -2,35

</td> <td>

11,48 -0,87

</td> <td>

<0,001

</td> </tr> <tr> <td> Fréquence quotidienne des épisodes d'urgenturie Moyenne à l'inclusion Variation moyenne à la semaine 12 </td> <td>

8,82 -3,30

</td> <td>

8,31 -1,23

</td> <td>

<0,001

</td> </tr> <tr> <td> Score total I-QOL Moyenne à l'inclusion Variation moyenne à la semaine 12 </td> <td>

34,1 +22,5

</td> <td>

34,7 +6,6

</td> <td>

<0,001

</td> </tr> <tr> <td> KHQ (King's Health Questionnaire) : Manque de confiance en soi Moyenne à l'inclusion Variation moyenne à la semaine 12 </td> <td>

65,4 -25,4

</td> <td>

61,2 -3,7

</td> <td>

<0,001

</td> </tr> <tr> <td> KHQ (King's Health Questionnaire) : gène sociale Moyenne à l'inclusion Variation moyenne à la semaine 12 </td> <td>

44,8 -16,8

</td> <td>

42,4 -2,5

</td> <td>

<0,001

</td> </tr> </tbody></table>

* Le pourcentage de patients continents (sans incontinence urinaire) durant les 12 premières semaines était de 27,1% pour le groupe BOTOX et de 8,4% pour le groupe placebo. La proportion de patients atteignant une réduction de 75% par rapport à l'inclusion du nombre d'épisodes d'incontinence urinaire était respectivement de 46,0% et 17,7%. La proportion de patients atteignant une réduction de 50% par rapport à l'inclusion du nombre d'épisodes d'incontinence urinaire était respectivement de 60,5% et 31%

Co-critères principaux

Critères secondaires

Les variations minimales prédéfinies comme importantes par rapport à l'inclusion étaient de +10 points pour le score I-QOL et de -5 points pour le score KHQ

La durée médiane de l'effet du traitement dans les deux études pivots, basée sur une demande de re-traitement exprimée par le patient, était de 166 jours (environ 24 semaines) (l'éligibilité au re-traitement nécessitait au moins 2 épisodes d'incontinence urinaire en 3 jours). Pour les patients ayant reçu 100 Unités de BOTOX dans les études de phase III puis dans l'étude d'extension en ouvert (N=438), la durée médiane de l'effet observée, basée sur une demande de retraitement exprimée par le patient, était de 212 jours (environ 30 semaines).

Huit cent trente-quatre (834) patients ont été suivis à long terme. L'efficacité du traitement a été maintenue lors des traitements successifs.

Dans les études pivots, aucun des 615 patients dont les échantillons sanguins ont été analysés n'ont développé d'anticorps neutralisants. Chez les patients dont les échantillons sanguins ont été analysés dans les études de phase III puis dans l'étude d'extension en ouvert, des anticorps neutralisants ont été retrouvés chez aucun des 954 patients (0,0%) ayant reçu des doses de 100 Unités de BOTOX et chez 3 des 260 patients (1,2%) ayant reçu au moins une dose de 150 Unités de BOTOX. Un de ces trois patients continuait à présenter un bénéfice clinique. En comparaison à l'ensemble de la population traitée avec BOTOX, les patients ayant développé des anticorps neutralisants présentaient généralement une durée d'effet plus courte et, en conséquence, recevaient des traitements plus fréquents (voir rubrique 4.4).

Hyperactivité vésicale chez l'enfant

Des données d'efficacité limitées sont issues d'une étude clinique multicentrique, randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles (191622-137) menée chez des patients de 12 à 17 ans atteints d'hyperactivité vésicale avec symptômes d'incontinence urinaire. Au total, 55 patients (parmi les 108 prévus) ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à au moins un médicament anticholinergique ont été recrutés, entraînant une taille d'échantillon insuffisante pour conclure à l'efficacité dans cette population. Les patients ont été randomisés dans des groupes recevant 25 Unités, 50 Unités ou 100 Unités, sans dépasser 6 Unités/kg de poids corporel ; N=18, N=17, N=20 pour BOTOX 25 Unités, BOTOX 50 Unités et BOTOX 100 Unités, respectivement. Avant l'administration du traitement, les patients ont reçu une anesthésie selon les pratiques locales. Tous les patients ont reçu une anesthésie générale ou une sédation consciente.

Résultats des critères principaux et secondaires à l'inclusion et variation par rapport à l'inclusion dans une étude clinique en double aveugle, en groupes parallèles

<table> <tbody><tr> <td> </td> <td> BOTOX 100 Unités N=20 </td> <td> BOTOX 50 Unités N=17 </td> <td> BOTOX 25 Unités N=18 </td> <td> Valeur p

BOTOX 100 vs. 25 Unités

</td> <td> Valeur p

BOTOX 50 vs. 25 Unités

</td> </tr> <tr> <td rowspan="2"> Fréquence quotidienne des épisodes d'incontinence urinaire diurne Moyenne à l'inclusion Variation moyenne\* à la semaine 12\*\* (IC à 95 %) </td> <td rowspan="2">

3,6

-2,3 (-3,8 ; -0,9)

</td> <td rowspan="2">

3,5

-1,0 (-2,6 ; 0,7)

</td> <td>

5,3

</td> <td rowspan="2">

0,3802

</td> <td rowspan="2">

0,7330

</td> </tr> <tr> <td> -1,4 (-3,0 ; 0,2) </td> </tr> <tr> <td> Proportion de patients présentant une réduction d'au moins 50 % par rapport à l'inclusion de la fréquence quotidienne des épisodes d'IU diurne(%) Semaine 12 (IC à 95 %) </td> <td>

80,0 (56,3 ; 94,3)

</td> <td>

47,1 (23,0 ; 72,2)

</td> <td>

50,0 (26,0 ; 74,0)

</td> <td>

0,0472

</td> <td>

0,9924

</td> </tr> <tr> <td> Réponse positive au traitement (« très améliorée » ou « améliorée »)(%) Semaine 12 (IC à 95 %) </td> <td>

68,4 (43,5 ; 87,4)

</td> <td>

70,6 (44,0 ; 89,7)

</td> <td>

52,9 (27,8 ; 77,0)

</td> <td>

0,6092

</td> <td>

0,4824

</td> </tr> <tr> <td> Fréquence quotidienne des épisodes de miction diurne Moyenne à l'inclusion </td> <td>

8,1

</td> <td>

8,5

</td> <td> 11,2 </td> <td rowspan="2">

0,5743

</td> <td rowspan="2">

0,1451

</td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne\* à la semaine 12\*\* (IC à 95 %) </td> <td> -1,0 (-3,0 ; 1,0) </td> <td> 0,3 (-1,7 ; 2,4) </td> <td> -1,8 (-3,9 ; 0,2) </td> </tr> <tr> <td> Fréquence quotidienne des épisodes d'urgenturie diurne Moyenne à l'inclusion Variation moyenne\* à la semaine 12\*\* (IC à 95 %) </td> <td>

4,4 -2,2 (-4,1 ; -0,3)

</td> <td>

5,4 -1,8 (-3,8 ; 0,2)

</td> <td>

7,5 -1,9 (-3,9 ; 0,2)

</td> <td>

0,8206

</td> <td>

0,9604

</td> </tr> </tbody></table>

IC = Intervalle de confiance

* La variation moyenne aux moindres carrés (MC) par rapport à l'inclusion, la différence de traitement, l'IC à 95 % et la valeur p sont basés sur un modèle ANCOVA avec la valeur d'inclusion comme covariable et le groupe de traitement comme facteur. Les valeurs de dernière observation reportée ont été utilisées pour analyser la variable d'efficacité principale.

** Temps principal d'évaluation

a. Variable principale.

b. Variable secondaire.

c. Les valeurs p sont obtenues à l'aide d'un test de Cochran-Mantel-Haenszel, stratifié en fonction des épisodes d'incontinence d'urgence urinaire diurne à l'inclusion (≤ 6 ou > 6). L'IC à 95 % exact (Clopper-Pearson) est calculé à l'aide de la distribution binomiale.

Au cours d'une étude randomisée en double aveugle, sur les 55 enfants qui avaient un résultat négatif d'anticorps de liaison ou neutralisants à l'inclusion et qui avaient au moins une valeur évaluable, aucun n'a développé d'anticorps neutralisants après avoir reçu 25 à 100 Unités de BOTOX.

Hyperactivité détrusorienne neurologique chez l'adulte

Etudes cliniques de phase III

Deux études cliniques de phase III randomisées en double aveugle, contrôlées versus placebo ont été réalisées chez des patients présentant une incontinence urinaire due à une hyperactivité détrusorienne neurologique soit en miction spontanée soit sondés. Six cent quatre-vingt-onze (691) patients atteints de sclérose en plaques (SEP) ou blessés médullaires ont été inclus dans ces études. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit 200 Unités de BOTOX (n = 227), soit 300 Unités de BOTOX (n = 223), soit du placebo (n = 241).

Dans les deux études de phase III, des améliorations significatives, comparées au placebo, ont été observées en faveur de BOTOX (200 UNITÉS ALLERGAN et 300 UNITÉS ALLERGAN) sur le critère principal d'efficacité de diminution, par rapport à l'inclusion, de la fréquence hebdomadaire des épisodes d'incontinence urinaire à 6 semaines (temps principal d'évaluation) incluant également le pourcentage de patients continents. Des améliorations significatives des paramètres urodynamiques ont également été observées : augmentation de la capacité cystométrique maximale et diminution du pic de la pression maximale détrusorienne durant la première contraction involontaire du détrusor.

Aucun bénéfice additionnel n'a été observé avec la dose de 300 Unités de BOTOX par rapport à la dose de 200 UNITÉS ALLERGAN. L'incidence des événements indésirables était plus élevée avec la dose de 300 Unités de BOTOX par rapport à la dose de 200 UNITÉS ALLERGAN.

Les résultats poolés des études pivots sont présentés ci-dessous :

Résultats « poolés » des 2 études pivots sur le critère d'évaluation principal

<table> <tbody><tr> <td> </td> <td> BOTOX 200 UNITÉS ALLERGAN (N=227) </td> <td> Placebo (N=241) </td> </tr> <tr> <td> Fréquence hebdomadaire de l'incontinence urinaire </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Valeur moyenne à l'inclusion </td> <td> 32,4 </td> <td> 31,5 </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 2 </td> <td> -17,7\* </td> <td> -9,0 </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 6 </td> <td> -21,3\* </td> <td> -10,5 </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 12 </td> <td> -20,6\* </td> <td> -9,9 </td> </tr> </tbody></table>
  • * p< 0,001

  • critère principal (à partir du calendrier mictionnel sur 7 jours)

La durée de l'effet du traitement dans les deux études pivots, basée sur une demande de re-traitement (2 injections au total) exprimée par le patient, était de 256-295 jours (36-42 semaines) pour le groupe ayant reçu 200 Unités de BOTOX comparé à 92 jours (13 semaines) pour le groupe placebo. Pour les patients ayant reçu 200 Unités de BOTOX dans les études de phase III puis dans l'étude d'extension en ouvert (N=174), la durée moyenne de l'effet observée, basée sur une demande de retraitement exprimée par le patient, était de 253 jours (environ 36 semaines).

L'efficacité du traitement a été observée également chez les patients ayant reçu une deuxième injection.

Dans les études pivots, aucun des 475 patients atteints d'hyperactivité détrusorienne neurologique, dont les échantillons sanguins ont été analysés, n'ont développé d'anticorps neutralisants. Chez les patients dont les échantillons sanguins ont été analysés au cours du programme de développement (dont l'étude d'extension en ouvert), des anticorps neutralisants ont été retrouvés chez 5 des 258 patients (1,9%) ayant reçu uniquement des doses de 200 Unités de BOTOX et chez 3 des 300 patients (1,0%) ayant reçu au moins une dose de 300 Unités de BOTOX.

Quatre de ces huit patients continuaient à présenter un bénéfice clinique. En comparaison à l'ensemble de la population traitée avec BOTOX, les patients ayant développés des anticorps neutralisants présentaient généralement une durée d'effet plus courte et, en conséquence, recevaient des traitements plus fréquents (voir rubrique 4.4).

Etude post-AMM (phase III)

Une étude post-AMM de phase III en double-aveugle contrôlée par placebo a été conduite chez des patients atteints de sclérose en plaques et présentant une incontinence urinaire due à une hyperactivité détrusorienne neurologique ne répondant pas de manière adéquate aux traitements anticholinergiques et dont le mode mictionnel à l'inclusion était spontané. Les patients étaient randomisés pour recevoir 100 Unités de BOTOX (n=66) ou un placebo (n=78).

Des améliorations significatives du critère principal de variation par rapport à l'inclusion de la fréquence des épisodes d'incontinence urinaire a été observé par rapport au placebo au premier temps de mesure à 6 semaines.

Des améliorations significatives des paramètres urodynamiques, et du questionnaire de qualité de vie lié à l'incontinence (I-QoL) pour notamment les comportements d'évitement, l'impact psychologique et l'embarras social ont également été observées.

Les résultats de l'étude post-AMM (phase III) sont présentés ci-dessous.

Résultats des critères principaux et secondaires chez patients atteints de sclérose en plaques recevant BOTOX 100 UNITÉS ALLERGAN

<table> <tbody><tr> <td> Critère d'évaluation Temps d'évaluation </td> <td> BOTOX 100 UNITÉS ALLERGAN (N=66) </td> <td> Placebo (N=78) </td> <td> p </td> </tr> <tr> <td> Fréquence quotidienne des épisodes d'incontinence urinaire\* </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Moyenne à l'inclusion </td> <td> 4,2 </td> <td> 4,3 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 2 </td> <td> -2,9 </td> <td> -1,2 </td> <td> p&lt;0,001 </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 6 </td> <td> -3,3 </td> <td> -1,1 </td> <td> p&lt;0,001 </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 12 </td> <td> -2,8 </td> <td> -1,1 </td> <td> p&lt;0,001 </td> </tr> <tr> <td> Capacité cystométrique maximale (ml) </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Moyenne à l'inclusion </td> <td> 246,4 </td> <td> 245,7 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 6 </td> <td> +127,2 </td> <td> -1,8 </td> <td> &lt;0,001 </td> </tr> <tr> <td> Pression maximale du détrusor lors de sa première contraction involontaire (cmH2O) </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Moyenne à l'inclusion </td> <td> 35,9 </td> <td> 36,1 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 6 </td> <td> -19,6 </td> <td> +3,7 </td> <td> = 0,007 </td> </tr> <tr> <td> Score total I-QOL </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Moyenne à l'inclusion </td> <td> 32,4 </td> <td> 34,2 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 6 </td> <td> +40,4 </td> <td> +9,9 </td> <td> &lt;0,001 </td> </tr> <tr> <td> Variation moyenne à la semaine 12 </td> <td> +38,8 </td> <td> +7,6 </td> <td> &lt;0,001 </td> </tr> </tbody></table>

* Le pourcentage de patients continents (sans incontinence urinaire) durant les 6 premières semaines était de 53,0% pour le groupe BOTOX et de 10,3% pour le groupe placebo

critère principal (à partir du calendrier mictionnel sur 3 jours)

critères secondaires

le score total I-QoL varie de 0 (difficultés maximales) à 100 (aucunes difficultés)

la différence significative minimale (MID) pré-déterminée pour le score I-QoL total était de 11 points en se basant sur des estimations de MID allant de 4 à 11 points obtenues chez des patients atteints d'hyperactivité vésicale neurologique

La durée de l'effet du traitement dans cette étude, basée sur une demande de re-traitement exprimée par le patient, était de 362 jours (~ 52 semaines) pour le groupe ayant reçu 100 Unités de BOTOX comparé à 88 jours (~ 13 semaines) pour le groupe placebo.

Dans l'étude post-AMM de phase III, l'autosondage a été initié chez 15,2% des patients après traitement par 100 Unités de BOTOX versus 2,6% des patients du groupe placebo alors que dans les études cliniques pivotales, l'autosondage a été initié chez 31,4% des patients après traitement par 200 Unités de BOTOX versus 4,5% des patients du groupe placebo (voir rubrique 4.8).

Hyperactivité détrusorienne neurologique chez l'enfant et l'adolescent

Une étude clinique multicentrique, randomisée, en double aveugle et en groupes parallèles a été menée chez des patients âgés de 5 à 17 ans souffrant d'incontinence urinaire due à une hyperactivité détrusorienne associée à une affection neurologique et utilisant un sondage intermittent propre. 113 enfants et adolescents (dont 99 souffrant d'un dysraphisme spinal tel que le spina bifida, 13 blessés médullaires et 1 d'une myélite transverse) n'avaient pas répondu de manière adéquate ou ont été intolérants à au moins un traitement anticholinergique. Ces patients ont été randomisés pour recevoir 50 unités, 100 unités ou 200 unités, ne devant pas dépasser 6 Unités/kg de poids corporel. Les patients recevant une dose inférieure à la dose randomisée en raison de la limite de 6 unités/kg de poids corporel ont été affectés au groupe de dose le plus proche pour l'analyse ; N= 38, N=45 et N=30 pour BOTOX 50 unités, BOTOX 100 unités et BOTOX 200 unités, respectivement. Avant l'administration du traitement, les patients ont reçu une anesthésie locale ou générale selon leur âge et les pratiques locales. 109 patients (97,3 %) ont reçu une anesthésie générale (requise pour les enfants de moins de 12 ans) ou une sédation consciente et 3 patients (2,7 %) ont reçu une anesthésie locale (autorisée pour les enfants de plus de 12 ans).

Valeurs moyennes à l'inclusion et variation par rapport à l'inclusion de la fréquence quotidienne des épisodes d'incontinence urinaire diurne, du volume d'urine lors du premier sondage matinal et de la pression maximale du détrusor pendant la phase de stockage (cmH2O) dans une étude clinique en double aveugle et en groupes parallèles.

<table> <tbody><tr> <td> </td> <td> BOTOX 200 Unités (N=30) </td> <td> BOTOX 100 Unités (N=45) </td> <td> BOTOX 50 Unités (N=38) </td> <td> Valeur p\* BOTOX 200 vs. 50 Unités </td> <td> Valeur p\* BOTOX 100 vs. 50 Unités </td> </tr> <tr> <td> Fréquence quotidienne des épisodes d'incontinence urinaire diurne Valeur moyenne à l'inclusion (Ecart type)

Variation moyenne* à la semaine 2

Variation moyenne* à la semaine 6** (95%IC)

Variation moyenne* à la semaine 12

</td> <td>

3.7 (5.06)

-1.1

-1.3 (-1.8, -0.9)

-0.9

</td> <td>

3.0 (1.07)

-1.0

-1.3 (-1.7, -0.9)

-1.4

</td> <td>

2.8 (1.04)

-1.2

-1.3 (-1.7, -0.9)

-1.2

</td> <td>

0.9123

</td> <td>

0.9949

</td> </tr> <tr> <td> Volume d'urine au premier sondage matinal (mL) Valeur moyenne à l'inclusion (Ecart type)

Variation moyenne* à la semaine 2

Variation moyenne* à la semaine 6** (95%IC)

Variation moyenne* à la semaine 12

</td> <td>

187.7 (135.70)

63.2

87.5 (52.1, 122.8)

45.2

</td> <td>

164.2 (114.48)

29.4

34.9 (7.9, 61.9)

55.8

</td> <td>

203.5 (167.48)

31.6

21.9 (-7.2, 51.1)

12.9

</td> <td>

0.0055

</td> <td>

0.5117

</td> </tr> <tr> <td> Pression maximale du détrusor pendant la phase de stockage (cmH2O)

Valeur moyenne à l'inclusion (Ecart type)

Variation moyenne* à la semaine 6** (95% IC)

</td> <td>

56.7 (33.89)

-27.3 (-36.4, -18.2)

</td> <td>

56.5 (26.86)

-20.1 (-27.3, -12.8)

</td> <td>

58.2 (29.45)

-12.9 (-20.4, -5.3)

</td> <td>

0.0157

</td> <td>

0.1737

</td> </tr> </tbody></table>

IC = Intervalle de Confiance

*La variation moyenne aux moindres carrés et l'IC à 95 % et les valeurs p sont basés sur un modèle ANCOVA avec la valeur d'inclusion comme covariable, et le groupe de traitement, l'âge (< 12 ans ou ≥ 12 ans), les épisodes d'incontinence urinaire diurne à l'inclusion (≤ 6 ou > 6), et le traitement anticholinergique (oui/non) à l'inclusion comme facteurs.

** Temps principal d'évaluation

Critère principal

Critère secondaire

La durée médiane de réponse dans cette étude, basée sur la demande de re-traitement exprimée par le patient, était de 214,0 (31 semaines), 169,0 (24 semaines) et 207 jours (30 semaines) pour BOTOX 50 unités, BOTOX 100 unités et BOTOX 200 unités, respectivement.

Chez 99 patients pédiatriques qui avaient un résultat négatif à l'inclusion pour les anticorps de liaison ou les anticorps neutralisants et qui avaient au moins une valeur évaluable après inclusion d'une étude randomisée en double aveugle et d'une étude d'extension en double aveugle, aucun patient n'a développé d'anticorps neutralisants après avoir reçu 50 unités à 200 unités de BOTOX.

Migraine chronique

BOTOX a été évalué dans deux études (étude 1 et étude 2) multinationales et multicentriques de 56 semaines comprenant une phase en double aveugle de 24 semaines, avec deux cycles d'injection, comparant BOTOX au placebo, suivie d'une phase en ouvert de 32 semaines, avec trois cycles d'injection. Au total, 1 384 adultes atteints de migraine chronique, n'ayant jamais reçu ou pris de prophylaxie concomitante pour leurs céphalées au cours d'une période de 28 jours avant inclusion, et qui ont plus de 15 jours de céphalées, dont 50 % de migraines ou de migraines probables, et plus de 4 épisodes de céphalées ont été étudiés dans le cadre des deux essais cliniques de phase III.

Les patients ont été randomisés pour recevoir du placebo ou BOTOX à une posologie comprise entre 155 et 195 unités toutes les 12 semaines pendant la phase de double aveugle sur 2 cycles de traitement. Ils ont pu bénéficier de 3 cycles supplémentaires de traitement en ouvert avec un total de 5 cycles d'injection maximum. Les patients ont été autorisés à prendre des traitements contre les crises de céphalées (65,5 % étaient en abus médicamenteux de ces traitements pendant la période initiale).

Dans l'étude 1, sur la période des 28 derniers jours de la phase en double aveugle de 24 semaines, les patients traités par Botox n'ont pas présenté de réduction statistiquement significative comparativement aux patients recevant un placebo sur le critère principal (fréquence des épisodes de céphalées). Néanmoins, des réductions statistiquement significatives ont été observées sur les critères secondaires suivants: fréquence des jours de céphalées, fréquence des jours de migraine/migraine probable.

Dans l'étude 2, sur la période des 28 derniers jours de la phase en double aveugle de 24 semaines, les patients traités par Botox ont présenté des réductions statistiquement significatives comparativement aux patients recevant un placebo sur le critère principal et les critères secondaires suivants: fréquence des jours de céphalées (critère principal), fréquence des jours de migraine/migraine probable, fréquence des jours de céphalées modérées à sévères, nombre total d'heures cumulées de céphalées les jours de céphalées, fréquence des épisodes de céphalées, proportion de patients dont les céphalées ont un impact majeur (score HIT-6).

Lors de l'analyse post hoc des données combinées des deux études, les patients traités par Botox ont présenté des réductions statistiquement significatives comparativement aux patients recevant un placebo sur les critères suivants: fréquence des jours de céphalées, fréquence des jours de migraine/migraine probable, fréquence des jours de céphalées modérées à sévères, nombre total d'heures cumulées de céphalées les jours de céphalées, nombre total d'heures cumulées de céphalées les jours de céphalées, fréquence des épisodes de céphalées.

Résultats combinés des critères principaux et secondaires d'efficacité dans les deux études pivots à la semaine 24 (temps principal d'évaluation)

<table> <tbody><tr> <td rowspan="2"> Critère d'efficacité (variation sur une période de 28 jours) </td> <td colspan="3"> Etude 1 </td> <td colspan="3"> Etude 2 </td> <td colspan="3"> Résultats combinés des deux études </td> </tr> <tr> <td> BOTOX (N=341) </td> <td> Placebo (N=338) </td> <td> p </td> <td> BOTOX (N=347) </td> <td> Placebo (N=358) </td> <td> p </td> <td> BOTOX (N=688) </td> <td> Placebo (N=696) </td> <td> p </td> </tr> <tr> <td> Fréquence des jours de céphalées </td> <td> -7.8 </td> <td> -6.4 </td> <td> 0.006 </td> <td> -9.0 </td> <td> -6.7 </td> <td> &lt;0.001 </td> <td> -8.4 </td> <td> -6.6 </td> <td> &lt;0.001 </td> </tr> <tr> <td> Fréquence des jours de migraine/migraine probable </td> <td> -7.6 </td> <td> -6.1 </td> <td> 0.002 </td> <td> -8.7 </td> <td> -6.3 </td> <td> &lt;0.001 </td> <td> -8.2 </td> <td> -6.2 </td> <td> &lt;0.001 </td> </tr> <tr> <td> Fréquence des jours de céphalées modérées à sévères </td> <td> -7.2 </td> <td> -5.8 </td> <td> 0.004 </td> <td> -8.3 </td> <td> -5.8 </td> <td> &lt;0.001 </td> <td> -7.7 </td> <td> -5.8 </td> <td> &lt;0.001 </td> </tr> <tr> <td> Nombre total d'heures cumulées de céphalées les jours de céphalées </td> <td> -106.70 </td> <td> -70.40 </td> <td> 0.003 </td> <td> -132.41 </td> <td> -90.01 </td> <td> &lt;0.001 </td> <td> -119.67 </td> <td> -80.49 </td> <td> &lt;0.001 </td> </tr> <tr> <td> Fréquence des épisodes de céphalées </td> <td> -5.2 </td> <td> -5.3 </td> <td> 0.344 </td> <td> -5.3 </td> <td> -4.6 </td> <td> 0.003 </td> <td> -5.2 </td> <td> -4.9 </td> <td> 0.009 </td> </tr> <tr> <td> Proportion de patients dont les céphalées ont un impact majeur (scores HIT6&gt;60) </td> <td> 68.9% </td> <td> 79.9% </td> <td> 0.001 </td> <td> 66.3% </td> <td> 76.5% </td> <td> 0.003 </td> <td> 67.6% </td> <td> 78.2% </td> <td> &lt;0.001 </td> </tr> </tbody></table>

critère principal d'évaluation de l'efficacité dans l'étude 2 et critère secondaire d'évaluation de l'efficacité dans l'étude 1

critère secondaire d'évaluation de l'efficacité dans les études 1 et 2

critère secondaire d'évaluation de l'efficacité dans l'étude 2 et critère exploratoire (analyse post hoc) d'évaluation de l'efficacité dans l'étude 1

critère principal d'évaluation de l'efficacité dans l'étude 1 et critère secondaire d'évaluation de l'efficacité dans l'étude 2

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • bactériurie

  • dysphagie

  • dysurie

  • faiblesse musculaire

  • infection auriculaire

  • infection urinaire

  • infection virale

  • ptose palpébrale

  • réaction au site d'injection

  • rétention urinaire

pill

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Source : BDPM

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