Blincyto 38,5 microgrammes, poudre pour solution à diluer et solution pour solution pour perfusion

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Poudre pour solution à diluer et solution pour solution pour perfusion

  • Voie d'administration

    Voie intraveineuse

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement doit être instauré et surveillé par un médecin expérimenté dans le traitement des hémopathies malignes. Les patients traités par BLINCYTO doivent recevoir la brochure éducationnelle destinée aux patients et au personnel accompagnant, ainsi que la carte patient.

Pour le traitement de la LAL à précurseurs B en rechute ou réfractaire, l'hospitalisation est recommandée pour l'instauration du traitement au minimum pendant les 9 premiers jours du premier cycle et les 2 premiers jours du deuxième cycle.

Pour le traitement de la LAL à précurseurs B avec MRD positive et chromosome Philadelphie négatif, l'hospitalisation est recommandée au minimum pendant les 3 premiers jours du premier cycle et les 2 premiers jours des cycles suivants.

Pour les patients pédiatriques présentant une LAL à précurseurs B en première rechute à haut risque, l'hospitalisation est recommandée au moins pendant les 3 premiers jours du cycle.

Chez les patients présentant ou ayant des antécédents d'atteinte du système nerveux central (SNC) cliniquement significative (voir rubrique 4.4), l'hospitalisation est recommandée au minimum pendant les 14 premiers jours du premier cycle. Lors du second cycle, l'hospitalisation est recommandée au minimum pendant 2 jours et l'évaluation clinique doit être basée sur la tolérance à BLINCYTO lors du premier cycle. Une attention particulière doit être exercée, car des cas d'apparition tardive de premiers événements neurologiques ont été observés.

Pour toutes les initiations des cycles ultérieurs et les reprises de traitement (par exemple si le traitement a été interrompu pendant 4 heures ou plus), la surveillance par un professionnel de santé ou une hospitalisation est recommandée.

<u>Posologie </u>

<i>LAL à précurseurs B en rechute ou réfractaire </i>

Les patients présentant une LAL à précurseurs B en rechute ou réfractaire peuvent recevoir 2 cycles de traitement. Un cycle de traitement est constitué de 28 jours (4 semaines) de perfusion continue. Chaque cycle de traitement est séparé par une période de repos sans traitement de 14 jours

(2 semaines).

Les patients qui ont obtenu une rémission complète (RC/RCh*) après 2 cycles de traitement peuvent recevoir jusqu'à 3 cycles supplémentaires de traitement de consolidation par BLINCYTO, sur la base d'une évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque.

La dose journalière recommandée est calculée en fonction du poids corporel (voir tableau 1). Les patients pesant 45 kg ou plus reçoivent une dose fixe et, pour les patients pesant moins de 45 kg, la dose est calculée en fonction de la surface corporelle (SC).

<b>Tableau 1. Dose recommandée de BLINCYTO en cas de LAL à précurseurs B en rechute ou </b><b>réfractaire </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="1"><b>Poids </b><br/><b>corporel</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="3"><b>Cycle 1</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="3"><b>Cycles ultérieurs</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Jours 1 à 7</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Jours 8 à 28</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="2"><b>Jours 29 à 4</b><br/><b>2</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Jours 1 à 28</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Jours 29 à 42</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Supérieur ou <br/>égal à 45 kg <br/><i>(dose fixe)</i></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">9 micro-<br/>grammes/jour <br/>en perfusion <br/>continue</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">28 micro-<br/>grammes/jour <br/>en perfusion <br/>continue</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="2">Période de <br/>repos sans <br/>traitement de <br/>14 jours</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">28 micro-<br/>grammes/jour <br/>en perfusion <br/>continue</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="2" colspan="1">Période de <br/>repos sans <br/>traitement de <br/>14 jours</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Inférieur à <br/>45 kg <br/><i>(dose en </i><br/><i>fonction de </i><br/><i>la SC)</i></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">5 micro-<br/>grammes/m<sup>2</sup>/ <br/>jour en <br/>perfusion <br/>continue <br/><i>(sans dépasser </i><br/><i>9 micro-</i><br/><i>grammes/jour)</i></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">15 micro-<br/>grammes/m<sup>2</sup>/ <br/>jour en <br/>perfusion <br/>continue <br/><i>(sans dépasser </i><br/><i>28 micro-</i><br/><i>grammes/jour)</i></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">15 micro-<br/>grammes/m<sup>2</sup>/ <br/>jour en <br/>perfusion <br/>continue <br/><i>(sans dépasser </i><br/><i>28 micro-</i><br/><i>grammes/jour)</i></td> </tr> </table>

<i>LAL à précurseurs B en première rechute à haut risque </i>

Les patients pédiatriques présentant une LAL à précurseurs B en première rechute à haut risque peuvent recevoir 1 cycle de traitement par BLINCYTO après l'induction et 2 blocs de chimiothérapie de consolidation. Un cycle de traitement est constitué de 28 jours (4 semaines) de perfusion continue. Voir le tableau 2 pour la dose journalière recommandée en fonction du poids corporel pour les patients pédiatriques.

<b>Tableau 2. Dose recommandée de BLINCYTO pour les patients pédiatriques présentant une </b><b>LAL à précurseurs B en première rechute à haut risque après la chimiothérapie d'induction </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Un cycle de consolidation</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Poids corporel supérieur ou </b><br/><b>égal à 45 kg </b><br/><i><b>(dose fixe)</b></i></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Poids corporel inférieur à </b><br/><b>45 kg </b><br/><i><b>(dose selon la SC)</b></i></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Jours 1 à 28</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">28 microgrammes/jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">15 microgrammes/m<sup>2</sup>/jour <br/><i>(sans dépasser </i><br/><i>28 microgrammes/jour)</i></td> </tr> </table>

<i>Recommandations concernant la prémédication et les traitements additionnels </i>

Chez les patients adultes, une injection par voie intraveineuse de 20 mg de dexaméthasone doit être administrée 1 heure avant le début de chaque cycle de traitement par BLINCYTO.

Chez les patients pédiatriques, une dose de 10 mg/m<sup>2 </sup>(sans dépasser 20 mg) de dexaméthasone doit être administrée par voie orale ou intraveineuse 6 à 12 heures avant le début du traitement par BLINCYTO (cycle 1, jour 1). Une dose de 5 mg/m<sup>2 </sup>de dexaméthasone doit ensuite être administrée par voie orale ou intraveineuse dans les 30 minutes précédant le début du traitement par BLINCYTO (cycle 1, jour 1).

L'utilisation d'un antipyrétique (par exemple paracétamol) est recommandée pour diminuer la fièvre pendant les 48 premières heures de chaque cycle de traitement.

Une chimioprophylaxie intrathécale est recommandée avant et pendant le traitement par BLINCYTO pour prévenir une rechute neuro-méningée de la LAL.

<i>Traitement de pré-phase chez les patients ayant une charge tumorale élevée </i>

Chez les patients ayant un taux de blastes leucémiques médullaires ≥ 50 % ou un taux de blastes leucémiques dans le sang périphérique > 15 000/microlitre, traiter par la dexaméthasone (sans dépasser 24 mg/jour).

<i>LAL à précurseurs B avec MRD positive </i>

Lorsque l'utilisation de BLINCYTO est envisagée comme traitement de la LAL à précurseurs B avec MRD positive et chromosome Philadelphie négatif, une MRD quantifiable doit être confirmée par une méthode validée avec une sensibilité minimale de 10<sup>-4 </sup>(voir rubrique 5.1). Le test clinique de la MRD, indépendamment du choix de la technique, doit être effectué par un laboratoire qualifié et expérimenté avec cette technique, conformément à des directives techniques bien établies.

Les patients peuvent recevoir 1 cycle de traitement d'induction suivi d'un maximum de 3 cycles supplémentaires de traitement de consolidation par BLINCYTO. Un cycle de traitement d'induction ou de consolidation par BLINCYTO est constitué de 28 jours (4 semaines) de perfusion intraveineuse continue suivis par une période de repos sans traitement de 14 jours (2 semaines) (total de 42 jours). La majorité des patients ayant répondu au blinatumomab ont obtenu une réponse après 1 cycle (voir rubrique 5.1). Par conséquent, le bénéfice et les risques potentiels associés à un traitement continu chez les patients qui ne présentent pas d'amélioration hématologique et/ou clinique après 1 cycle de traitement doivent être évalués par le médecin traitant.

Dose recommandée (pour les patients pesant au moins 45 kg) :

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="2"><b>Cycle(s) de traitement</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="2"><b>Cycle 1 : Induction</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Jours 1 à 28</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Jours 29 à 42</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">28 microgrammes/jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Période de repos sans traitement de 14 jours</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="2"><b>Cycles 2 à 4 : Consolidation</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Jours 1 à 28</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Jours 29 à 42</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">28 microgrammes/jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Période de repos sans traitement de 14 jours</td> </tr> </table>

<i>Recommandations concernant la prémédication et les traitements additionnels </i>

Une injection par voie intraveineuse de 100 mg de prednisone ou un traitement équivalent (par exemple 16 mg de dexaméthasone) doit être administré 1 heure avant le début de chaque cycle de traitement par BLINCYTO.

L'utilisation d'un antipyrétique (par exemple paracétamol) est recommandée pour diminuer la fièvre pendant les 48 premières heures de chaque cycle de traitement.

Une chimioprophylaxie intrathécale est recommandée avant et pendant le traitement par BLINCYTO pour prévenir une rechute neuro-méningée de la LAL.

<i>Adaptations posologiques </i>

Pour les patients présentant une LAL à précurseurs B en rechute ou réfractaire et les patients présentant une LAL à précurseurs B avec MRD positive et chromosome Philadelphie négatif recevant BLINCYTO, l'arrêt temporaire ou définitif, le cas échéant, du traitement par BLINCYTO doit être envisagé en cas de survenue des toxicités sévères (grade 3) ou engageant le pronostic vital (grade 4) suivantes (voir rubrique 4.4) : syndrome de relargage de cytokines, syndrome de lyse tumorale, toxicité neurologique, élévation des enzymes hépatiques et toutes autres toxicités cliniquement pertinentes.

Si l'interruption du traitement après un effet indésirable n'excède pas 7 jours, poursuivre le même cycle jusqu'à un total de 28 jours de perfusion en incluant les jours avant et après l'interruption de ce cycle. Si le traitement est interrompu pendant plus de 7 jours en raison d'un effet indésirable, démarrer un nouveau cycle. Si la toxicité n'est pas résolue en 14 jours, arrêter définitivement le traitement par BLINCYTO, à l'exception des cas décrits différemment dans le tableau ci-dessous.

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Toxicité Grade* Conduite à tenir chez les </b><br/><b>patients pesant 45 kg ou plus Conduite à tenir chez les </b><br/><b>patients pesant moins de 45 kg</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Syndrome de <br/>relargage de <br/>cytokines, <br/>syndrome de <br/>lyse tumorale Grade 3 Interrompre l'administration de <br/>BLINCYTO jusqu'à résolution, <br/>puis reprendre le traitement par <br/>BLINCYTO à la dose de <br/>9 microgrammes/jour. <br/>Augmenter à 28 micro-<br/>grammes/jour après 7 jours si la <br/>toxicité ne réapparaît pas. Interrompre l'administration de <br/>BLINCYTO jusqu'à résolution, <br/>puis reprendre le traitement par <br/>BLINCYTO à la dose de <br/>5 microgrammes/m<sup>2</sup>/jour. <br/>Augmenter à <br/>15 microgrammes/m<sup>2</sup>/jour après <br/>7 jours si la toxicité ne réapparaît <br/>pas. <br/>Grade 4 Arrêter définitivement le <br/>traitement par BLINCYTO. Arrêter définitivement le <br/>traitement par BLINCYTO.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Toxicité <br/>neurologique Convulsions Arrêter définitivement le <br/>traitement par BLINCYTO en <br/>cas de survenue de plus d'une <br/>série de convulsions. Arrêter définitivement le <br/>traitement par BLINCYTO en cas <br/>de survenue de plus d'une série de <br/>convulsions. Grade 3 Interrompre l'administration de <br/>BLINCYTO jusqu'à ce que la <br/>toxicité soit de grade ≤ 1 <br/>(légère) pendant au moins <br/>3 jours, puis reprendre le <br/>traitement par BLINCYTO à la <br/>dose de 9 microgrammes/jour. <br/>Augmenter à 28 micro-<br/>grammes/jour après 7 jours si la <br/>toxicité ne réapparaît pas. Pour <br/>la reprise du traitement, réaliser <br/>une prémédication avec une <br/>dose de 24 mg de <br/>dexaméthasone. Ensuite réduire <br/>la dexaméthasone par étapes sur <br/>4 jours. Si la toxicité est <br/>survenue à la dose de <br/>9 microgrammes/jour ou si elle <br/>n'est pas résolue en 7 jours, <br/>arrêter définitivement le <br/>traitement par BLINCYTO. Interrompre l'administration de <br/>BLINCYTO jusqu'à ce que la <br/>toxicité soit de grade ≤ 1 (légère) <br/>pendant au moins 3 jours, puis <br/>reprendre le traitement par <br/>BLINCYTO à la dose de <br/>5 microgrammes/m<sup>2</sup>/jour. <br/>Augmenter à 15 microgrammes/-<br/>m<sup>2</sup>/jour après 7 jours si la toxicité <br/>ne réapparaît pas. Si la toxicité est <br/>survenue à la dose de <br/>5 microgrammes/m<sup>2</sup>/jour ou si <br/>elle n'est pas résolue en 7 jours, <br/>arrêter définitivement le <br/>traitement par BLINCYTO. Grade 4 Arrêter définitivement le <br/>traitement par BLINCYTO. Arrêter définitivement le <br/>traitement par BLINCYTO.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Toxicité Grade* Conduite à tenir chez les </b><br/><b>patients pesant 45 kg ou plus Conduite à tenir chez les </b><br/><b>patients pesant moins de 45 kg</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Élévation des <br/>enzymes <br/>hépatiques Grade 3 Si cliniquement pertinent, <br/>interrompre l'administration de <br/>BLINCYTO jusqu'à ce que la <br/>toxicité soit de grade ≤ 1 <br/>(légère), puis reprendre le <br/>traitement par BLINCYTO à la <br/>dose de 9 microgrammes/jour. <br/>Augmenter à 28 micro-<br/>grammes/jour après 7 jours si la <br/>toxicité ne réapparaît pas. Si cliniquement pertinent, <br/>interrompre l'administration de <br/>BLINCYTO jusqu'à ce que la <br/>toxicité soit de grade ≤ 1 (légère), <br/>puis reprendre le traitement par <br/>BLINCYTO à la dose de 5 micro-<br/>grammes/m<sup>2</sup>/jour. Augmenter à <br/>15 microgrammes/m<sup>2</sup>/jour après <br/>7 jours si la toxicité ne réapparaît <br/>pas. Grade 4 Envisager l'arrêt définitif du <br/>traitement par BLINCYTO. Envisager l'arrêt définitif du <br/>traitement par BLINCYTO.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Autres effets <br/>indésirables <br/>cliniquement <br/>pertinents <br/>(selon <br/>l'appréciation <br/>du médecin <br/>traitant) Grade 3 Interrompre l'administration de <br/>BLINCYTO jusqu'à ce que la <br/>toxicité soit de grade ≤ 1 <br/>(légère), puis reprendre le <br/>traitement par BLINCYTO à la <br/>dose de 9 microgrammes/jour. <br/>Augmenter à 28 micro-<br/>grammes/jour après 7 jours si la <br/>toxicité ne réapparaît pas. Interrompre l'administration de <br/>BLINCYTO jusqu'à ce que la <br/>toxicité soit de grade ≤ 1 (légère), <br/>puis reprendre le traitement par <br/>BLINCYTO à la dose de <br/>5 microgrammes/m<sup>2</sup>/jour. <br/>Augmenter à 15 micro-<br/>grammes/m<sup>2</sup>/jour après 7 jours si <br/>la toxicité ne réapparaît pas. <br/>Grade 4 Envisager l'arrêt définitif du <br/>traitement par BLINCYTO. Envisager l'arrêt définitif du <br/>traitement par BLINCYTO.</td> </tr> </table>
  • D'après les critères de terminologie communs pour les événements indésirables (CTCAE) version 4.0 du National Cancer Institute (NCI). Grade 3 = effet indésirable sévère et grade 4 = effet indésirable engageant le pronostic vital.

<i><u>Populations particulières </u></i>

<i>Patients âgés </i>

Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients âgés (≥ 65 ans), voir rubrique 5.1. L'expérience avec BLINCYTO chez les patients ≥ 75 ans est limitée.

<i>Insuffisance rénale </i>

D'après les données de pharmacocinétique, une adaptation posologique n'est pas nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (voir rubrique 5.2). La sécurité et l'efficacité de BLINCYTO n'ont pas été étudiées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère.

<i>Insuffisance hépatique </i>

D'après les données de pharmacocinétique, aucun effet de la fonction hépatique initiale sur l'exposition au blinatumomab n'est attendu et une adaptation de la dose initiale n'est pas nécessaire (voir rubrique 5.2). La sécurité et l'efficacité de BLINCYTO n'ont pas été étudiées chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère.

<i>Population pédiatrique </i>

La sécurité et l'efficacité de BLINCYTO chez les enfants âgés de moins de 1 an n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible pour les enfants âgés de moins de 7 mois. Les données actuellement disponibles chez l'enfant sont décrites aux rubriques 4.8 et 5.1.

<u>Mode d'administration </u>

BLINCYTO est destiné à une administration par voie intraveineuse.

Pour les instructions concernant la manipulation et la préparation du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

Administrer BLINCYTO en perfusion intraveineuse continue délivrée à un débit constant à l'aide d'une pompe à perfusion pendant une durée allant jusqu'à 96 heures. La pompe doit être programmable, verrouillable, non élastomérique et équipée d'une alarme.

Le volume initial (270 mL) est supérieur au volume administré au patient (240 mL) afin de prendre en compte l'amorçage de la tubulure intraveineuse et pour faire en sorte que le patient reçoive la totalité de la dose de BLINCYTO.

Perfuser la solution pour perfusion finale de BLINCYTO préparée en suivant les instructions figurant sur l'étiquette de la pharmacie collée sur la poche préparée, selon l'un des débits constants de perfusion suivants :

• Débit de perfusion de 10 mL/h pendant une durée de 24 heures

• Débit de perfusion de 5 mL/h pendant une durée de 48 heures

• Débit de perfusion de 3,3 mL/h pendant une durée de 72 heures

• Débit de perfusion de 2,5 mL/h pendant une durée de 96 heures

Administrer la solution pour perfusion finale de BLINCYTO préparée en utilisant une tubulure intraveineuse équipée d'un filtre en ligne de 0,2 micron, stérile, apyrogène, à faible pouvoir de fixation protéique.

Remarque importante : Ne pas purger la tubulure de BLINCYTO, en particulier lors du remplacement de la poche à perfusion. Effectuer une purge au moment du remplacement de la poche ou à la fin de la perfusion peut entraîner l'administration d'une dose excessive et la survenue de complications associées. En cas d'administration au moyen d'un cathéter veineux multi-voies, BLINCYTO doit être perfusé sur une voie dédiée.

La durée de perfusion doit être choisie par le médecin traitant en tenant compte de la fréquence de changement de la poche à perfusion et du poids du patient. La dose thérapeutique cible de BLINCYTO délivrée ne change pas.

<i>Changement de la poche à perfusion </i>

Pour des raisons de stérilité, la poche à perfusion doit être changée au moins toutes les 96 heures par un professionnel de santé.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Allaitement

    respecter un délai d'au moins 48 heures après l'arrêt du traitement
  • Grossesse

    risque de déplétion en cellules B pour le fœtus ; reporter la vaccination à virus vivant jusqu'à la récupération du nombre de cellules B
interactions

Interactions

anticorps monoclonaux (hors anti-TNF alpha) <> vaccins vivants atténués
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée, éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
Association déconseillée avec : - atézolizumab, bélimumab, blinatumomab, canakinumab, durvalumab, guselkumab, inotuzumab, ixékizumab, obinutuzumab, ocrélizumab, ofatumumab, rituximab, tocilizumab, ustékinumab A prendre en compte avec : - alemtuzumab, bevacizumab, brentuximab, cetuximab, daratumumab, dénosumab, ibritumomab, ipilimumab, natalizumab, nivolumab, panitumumab, pembrolizumab, ramucirumab, sécukinumab, siltuximab, védolizumab
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/Contraception
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par le blinatumomab et pendant au moins 48 heures après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).
Grossesse
Aucune étude de toxicité sur la reproduction avec le blinatumomab n'a été réalisée. Dans une étude de toxicité sur le développement embryo-fœtal réalisée chez la souris, la molécule murine de substitution a traversé la barrière placentaire et n'a pas induit d'embryotoxicité ou de tératogénicité (voir rubrique 5.3). Les déplétions attendues en cellules B et T ont été observées chez les souris gestantes, mais les effets hématologiques n'ont pas été évalués chez les fœtus.
Il n'existe pas de données sur l'utilisation du blinatumomab chez les femmes enceintes.
Le blinatumomab ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que le bénéfice potentiel soit supérieur au risque potentiel pour le fœtus.
En cas d'exposition durant la grossesse, une déplétion en cellules B peut être attendue chez les nouveau-nés compte tenu des propriétés pharmacologiques du produit. Par conséquent, les nouveau-nés doivent être surveillés pour détecter une déplétion en cellules B et les vaccinations avec des vaccins à virus vivant doivent être reportées jusqu'à la récupération du nombre de cellules B du nourrisson (voir rubrique 4.4).
Allaitement
L'excrétion du blinatumomab dans le lait maternel ou de ses métabolites n'est pas connue. D'après ses propriétés pharmacologiques, un risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu. Par conséquent, par mesure de précaution, l'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement par le blinatumomab et pendant au moins 48 heures après l'arrêt du traitement.
Fertilité
Les effets du blinatumomab sur la fertilité n'ont pas été étudiés. Dans les études de toxicologie de
13 semaines menées avec la molécule murine de substitution, aucun effet indésirable sur les organes reproducteurs mâles ou femelles n'a été observé (voir rubrique 5.3).

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Antinéoplasiques, autres anticorps monoclonaux et conjugués anticorps-médicament, Code ATC : L01FX07.
Mécanisme d'action
Le blinatumomab est une molécule bispécifique engageant les lymphocytes T (Bi-specific T cell engager) qui se lie sélectivement au CD19 exprimé à la surface des cellules de lignée B et au CD3 exprimé à la surface des lymphocytes T. Il active les lymphocytes T endogènes en liant le CD3 dans le complexe TCR (T-cell receptor) et le CD19 présent sur les cellules B saines et malignes. L'activité antitumorale de l'immunothérapie par le blinatumomab ne dépend pas des lymphocytes T portant un TCR spécifique ou des peptides antigéniques présentés par les cellules cancéreuses, mais est de nature polyclonale et indépendante des molécules HLA (human leukocyte antigen) présentes sur les cellules cibles. Le blinatumomab induit la formation d'une synapse cytolytique entre le lymphocyte T et la cellule tumorale libérant des enzymes protéolytiques pour tuer les cellules cibles en prolifération et quiescentes. Le blinatumomab est associé à une régulation positive transitoire des molécules d'adhérence cellulaire, la synthèse de protéines cytolytiques, le relargage de cytokines inflammatoires et la prolifération des lymphocytes T, et entraîne l'élimination des cellules CD19+.
Effets pharmacodynamiques
Des réponses pharmacodynamiques immunitaires uniformes ont été observées chez les patients étudiés. Pendant la perfusion intraveineuse continue de 4 semaines, la réponse pharmacodynamique a été caractérisée par une activation et une redistribution initiale des lymphocytes T, une déplétion rapide en cellules B périphériques et une élévation transitoire des cytokines.
La redistribution des lymphocytes T périphériques (c'est-à-dire l'adhésion des lymphocytes T à l'endothélium vasculaire et/ou transmigration dans les tissus) est survenue après le début de la perfusion du blinatumomab ou après une augmentation de la dose. Les taux de lymphocytes T ont d'abord diminué pendant 1 à 2 jours puis sont revenus aux valeurs initiales dans les 7 à 14 jours pour la majorité des patients. Une augmentation du taux de lymphocytes T au-dessus de la valeur initiale (expansion des lymphocytes T) a été observée chez quelques patients.
Pour la majorité des patients, le taux de cellules B périphériques a diminué rapidement à une valeur indétectable pendant le traitement aux doses ≥ 5 microgrammes/m2/jour ou ≥ 9 microgrammes/jour. Aucune récupération des taux de cellules B périphériques pendant la période de repos de 2 semaines entre les cycles de traitement n'a été observée. Une déplétion incomplète en cellules B a été constatée aux doses de 0,5 microgrammes/m2/jour et 1,5 microgrammes/m2/jour et chez quelques patients non-répondeurs à des doses plus élevées.
Les taux de lymphocytes périphériques n'ont pas été mesurés chez les patients pédiatriques.
Les taux de cytokines incluant IL-2, IL-4, IL-6, IL-8, IL-10, IL-12, TNF-α et IFN-γ ont été mesurés et l'IL-6, l'IL-10 et l'IFN-γ étaient les plus élevés. Une élévation transitoire des taux de cytokines a été observée au cours des 2 premiers jours suivant le début de la perfusion du blinatumomab. Les taux élevés de cytokines sont revenus aux valeurs initiales dans les 24 à 48 heures pendant la perfusion. Lors des cycles suivants, une élévation des cytokines est survenue chez un nombre plus faible de patients, et avec une intensité moindre que pendant les 48 heures initiales du premier cycle de traitement.
Efficacité et sécurité cliniques
LAL à précurseurs B avec chromosome Philadelphie négatif en rechute ou réfractaire
Au total, 456 patients âgés de ≥ 18 ans présentant une LAL à précurseurs B en rechute ou réfractaire ont été exposés à BLINCYTO lors des études cliniques de phase II et de phase III décrites ci-dessous.
La sécurité et l'efficacité de BLINCYTO ont été évaluées par rapport à une chimiothérapie conventionnelle dans le cadre d'une étude de phase III randomisée, multicentrique, en ouvert (TOWER). Les patients éligibles étaient âgés de ≥ 18 ans, avaient un score ECOG ≤ 2 et étaient atteints d'une LAL à précurseurs B en rechute ou réfractaire (avec > 5 % de blastes médullaires et présentant soit une rechute à tout moment après une allogreffe de CSH, soit une première rechute non traitée avec une durée de première rémission < 12 mois, soit une maladie réfractaire au dernier traitement).
Les patients étaient randomisés selon un rapport de 2 : 1 pour recevoir BLINCYTO ou 1 des
4 protocoles de chimiothérapie conventionnelle prédéfinis au choix de l'investigateur. La randomisation était stratifiée en fonction de l'âge (< 35 ans versus ≥ 35 ans), du recours antérieur à un traitement de rattrapage (oui versus non) et des antécédents d'allogreffe de CSH (oui versus non) tels qu'évalués au moment du consentement. Les caractéristiques démographiques à l'inclusion étaient bien équilibrées entre les deux bras (voir tableau 3).
Tableau 3. Caractéristiques démographiques à l'inclusion dans l'étude de phase III (TOWER)
Caractéristiques BLINCYTO
(N = 271)
Chimiothérapie
conventionnelle
(N = 134)
Âge
Médiane, ans (min, max) 37 (18, 80) 37 (18, 78)
Moyenne, ans (ET) 40,8 (17,1) 41,1 (17,3)
≥ 65 ans, n (%) 33 (12,2) 15 (11,2)
Traitement de rattrapage antérieur 164 (60,5) 80 (59,7)
0 114 (42,1) 65 (48,5)
1 91 (33,6) 43 (32,1)
≥ 2 66 (24,3) 26 (19,4)
Antécédents d'allogreffe de CSH 94 (34,7) 46 (34,3)
Score ECOG - n (%)
0 96 (35,4) 52 (38,8)
1 134 (49,4) 61 (45,5)
2 41 (15,1) 20 (14,9)
Statut réfractaire - n (%)
Réfractaire au traitement d'induction 46 (17,0) 27 (20,1)
Réfractaire au traitement de rattrapage 87 (32,1) 34 (25,4)
Taux maximal central/local de blastes médullaires - n (%)
≥ 50 % 201 (74,2) 104 (77,6)

Allogreffe de CSH = greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques
BLINCYTO était administré en perfusion intraveineuse continue. Lors du premier cycle, la dose initiale était de 9 microgrammes/jour pendant la semaine 1, puis de 28 microgrammes/jour pendant les 3 semaines suivantes. La dose cible de 28 microgrammes/jour était administrée lors du cycle 2 et des cycles suivants en commençant le jour 1 de chaque cycle. Une adaptation posologique était possible en cas d'effets indésirables. Chez les 267 patients ayant reçu BLINCYTO, le nombre moyen de cycles de traitement terminés était de 2,0 ; chez les 109 patients ayant reçu la chimiothérapie conventionnelle, le nombre moyen de cycles de traitement était de 1,3.
Le critère d'évaluation principal était la survie globale (SG). La SG médiane était de 4,0 mois
(IC 95 % : 2,9 ; 5,3) dans le bras chimiothérapie conventionnelle, comparé à 7,7 mois (IC 95 % : 5,6 ; 9,6) dans le bras BLINCYTO. Le rapport de risque [hazard ratio, HR] (IC 95 %) de 0,71 (0,55 ; 0,93) entre les bras de traitements, en faveur du BLINCYTO, indiquait une réduction de 29 % du risque dans le bras BLINCYTO (valeur p = 0,012 [test du log-rank stratifié]), voir figure 1. Les résultats en termes de SG étaient cohérents dans les sous-groupes selon les facteurs de stratification.
Des résultats cohérents ont été observés après censure au moment de la greffe de CSH ; la SG médiane, censurée au moment de la greffe de CSH, était de 6,9 mois (IC 95 % : 5,3 ; 8,8) dans le bras BLINCYTO et 3,9 mois (IC 95 % : 2,8 ; 4,9) dans le bras chimiothérapie conventionnelle (HR 0,66 ; IC 95 % : 0,50 ; 0,88 ; valeur p = 0,004). Le taux de mortalité après allogreffe de CSH chez l'ensemble des patients qui avait répondu sans avoir reçu d'autre thérapie antileucémique était de 10/38 (26,3 % ; IC 95 % : 13,4 % ; 43,1 %) dans le bras BLINCYTO et 3/12 (25 % ; IC 95 % : 5,5 % ; 57,2 %) dans le bras chimiothérapie conventionnelle ; ce taux de mortalité à 100 jours après allogreffe de CSH était de 4/38 (12,4 % ; IC 95 % : 4,8 % ; 29,9 %) dans le bras BLINCYTO et 0/12 (0 % ;
IC 95 % : non estimable) dans le bras chimiothérapie conventionnelle. Les résultats d'efficacité pour les autres critères clés de l'étude sont résumés dans le tableau 4.
Figure 1. Courbe de Kaplan-Meier pour la survie globale
BLINCYTO Chimio. conventionnelle
rvie
e su
té d
abili
Prob
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 3 6 9 12 15 18 21 24 27

Mois
BLINCYTO Chimio. conventionnelle
Nombre de patients à risque
BLINCYTO 271 176 124 79 45 27 9 4 0 0
Chimio. conventionnelle 134 71 41 27 17 7 4 1 0 0
GRH0482FR v1
Un patient censuré est indiqué par une barre verticale l.
Tableau 4. Résultats d'efficacité chez les patients âgés de ≥ 18 ans présentant une LAL à précurseurs B avec chromosome Philadelphie négatif en rechute ou réfractaire (TOWER)
BLINCYTO
(N = 271)
Chimiothérapie
conventionnelle
(N = 134)
Rémission complète (RC)
RCa/RCh*b/RCic, n (%) [IC 95 %] 119 (43,9) [37,9 ; 50,0] 33 (24,6) [17,6 ; 32,8]
Différence entre les traitements
[IC 95 %]
19,3 [9,9 ; 28,7]
Valeur p < 0,001
RC, n (%) [IC 95 %] 91 (33,6) [28,0 ; 39,5] 21 (15,7) [10,0 ; 23,0]
Différence entre les traitements
[IC 95 %]
17,9 [9,6 ; 26,2]
Valeur p < 0,001
Survie sans événement (SSE)d
Estimation à 6 mois en % [IC 95 %] 30,7 [25,0 ; 36,5] 12,5 [7,2 ; 19,2]
Estimation à 18 mois en % [IC 95 %] 9,5 [5,1 ; 15,6] 7,9 [3,7 ; 14,2]
HR [IC 95 %] 0,55 [0,43 ; 0,71]
Durée de la réponse hématologique
Délai médian jusqu'à un événement [IC 95 %]
RC 8,3 [5,7 ; 10,7] 7,8 [2,2 ; 19,0]
RC/RCh*/RCi 7,3 [5,8 ; 9,9] 4,6 [1,8 ; 19,0]
Réponse MRDe chez les patients avec RC/RCh*/RCi
Patients évaluables pour la MRD (%)
[IC 95 %]f
74/97 (76,3) [66,6 ; 84,3] 16/33 (48,5) [30,8 ;
66,5]
Durée de la réponse MRD
Délai médian jusqu'à un événement
[IC 95 %]
4,5 mois [3,6 ; 9,0] 3,8 mois [1,9 ; 19,0]
Allogreffe de CSH après inclusion - n (%)
Ensemble des patients 65 (24) 32 (23,9)
Répondeurs hématologiques
(RC/RCh*/RCi)
50 (42,0) 18 (54,5)
Délai jusqu'à l'allogreffe de CSH chez tous
les patients transplantés
Délai médian jusqu'à l'événement
(écart interquartile)
3,7 mois (3,0 ; 5,3)
(N = 65)
3,1 mois (2,6 ; 4,3)
(N = 32)
Délai jusqu'à l'allogreffe de CSH chez les
répondeurs RC/RCh*/RCi
Délai médian jusqu'à l'événement
[IC 95 %] (estimation KM)
11,3 mois [5,2 ; NE]
(N = 119)
3,6 mois [2,3 ; 7,2]
(N = 33)
Mortalité à 100 jours après allogreffe de CSH
n/N (%), [IC 95 %] 4/38, 12,4 % [4,8 ; 29,9] 0/12, 0,0 % [0,0 ; NE]

a La RC était définie comme un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, une absence de signes cliniques de la maladie et une récupération complète des valeurs de la numération sanguine périphérique
(plaquettes > 100 000/microlitre et nombre absolu de polynucléaires neutrophiles [PNN] > 1 000/microlitre).
b La RCh* (rémission complète avec récupération hématologique partielle) était définie comme un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, une absence de signes cliniques de la maladie et une récupération partielle des valeurs de la numération sanguine périphérique (plaquettes > 50 000/microlitre et PNN > 500/microlitre).
c La RCi (rémission complète avec récupération hématologique incomplète) était définie par un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, une absence de signes cliniques de la maladie et une récupération incomplète des valeurs de la numération sanguine périphérique (plaquettes > 100 000/microlitre ou PNN > 1 000/microlitre).
d La durée de SSE était calculée de la date de randomisation jusqu'à la date de l'évaluation de la maladie indiquant une rechute après l'obtention d'une RC/RCh*/RCi ou du décès, selon l'événement survenant en premier. Les patients n'ayant pas pu obtenir une RC/RCh*/RCi au cours des 12 semaines suivant l'instauration du traitement étaient considérés comme étant en échec thérapeutique et une durée de SSE de 1 jour leurs a été assignée.
e La réponse MRD (maladie résiduelle minimale) était définie comme un taux de MRD < 1 × 10-4 par PCR ou cytométrie en flux.
f Patients ayant obtenu une RC/RCh*/RCi et pour lesquels une évaluation de la MRD après inclusion a pu être réalisée.
Qualité de vie liée à la santé
Dans cette étude en ouvert, la qualité de vie liée à la santé (QdVLS) rapportée par les patients était mesurée à l'aide du questionnaire d'évaluation de la qualité de vie en 30 points de l'Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC QLQ-C30). Lors d'une analyse post-hoc de sensibilité, par rapport à la chimiothérapie conventionnelle, BLINCYTO a retardé de façon constante la survenue d'une détérioration cliniquement significative de la QdVLS (détérioration ≥ 10 points par rapport à l'évaluation initiale) pour l'état de santé global [médiane pour BLINCYTO versus chimiothérapie conventionnelle : 8,1 mois versus 1,0 mois ; HR = 0,60 (IC 95 % = 0,42 ; 0,85)], les échelles fonctionnelles, les échelles symptomatiques et les items individuels. Les résultats de qualité de vie liée à la santé étant issus d'une analyse post-hoc de sensibilité, ils doivent être interprétés avec prudence.
BLINCYTO a également été évalué dans une étude de phase II multicentrique, en ouvert, à un seul bras, menée chez 189 patients (MT103-211). Les critères d'inclusion étaient : patients ≥ 18 ans présentant une LAL à précurseurs B avec chromosome Philadelphie négatif en rechute ou réfractaire (en rechute avec une première rémission d'une durée ≤ 12 mois lors du premier traitement de rattrapage, ou en rechute ou réfractaire après le premier traitement de rattrapage, ou en rechute dans les 12 mois suivant une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH), et avec un taux de blastes médullaires ≥ 10 %).
La prémédication, la dose de BLINCYTO par cycle de traitement et la voie d'administration étaient identiques à celles utilisées dans l'étude de phase III. Les patients avaient reçu une prémédication avec une prophylaxie obligatoire du liquide céphalorachidien consistant en un traitement intrathécal conformément aux recommandations nationales ou institutionnelles, dans la semaine précédant le début du traitement par BLINCYTO. BLINCYTO était administré en perfusion intraveineuse continue. Lors du premier cycle, la dose initiale était de 9 microgrammes/jour pendant la semaine 1, puis de 28 microgrammes/jour pendant les 3 semaines suivantes. La dose cible de
28 microgrammes/jour était administrée lors du cycle 2 et des cycles suivants en commençant le jour 1 de chaque cycle. Une adaptation posologique était possible en cas d'effets indésirables. La population traitée incluait 189 patients ayant reçu au moins une perfusion de BLINCYTO ; le nombre moyen de cycles par patient était de 1,6. Les patients qui avaient répondu à BLINCYTO mais avaient rechuté ensuite avaient la possibilité d'être traités à nouveau par BLINCYTO. Chez les patients traités, l'âge médian était de 39 ans (intervalle : 18 à 79 ans, dont 25 patients ≥ 65 ans), 64 patients sur
189 (33,9 %) avaient reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) avant le traitement par BLINCYTO et 32 sur 189 (16,9 %) avaient reçu antérieurement plus de 2 traitements de rattrapage.
Le critère d'évaluation principal était le taux de rémission complète/rémission complète avec récupération hématologique partielle (RC/RCh*) au cours de 2 cycles de traitement par BLINCYTO. Quatre-vingt-un patients sur 189 (42,9 %) ont obtenu une RC/RCh* au cours des 2 premiers cycles de traitement, la majorité des réponses (64 sur 81) étant observée pendant le premier cycle de traitement. Dans la population âgée (≥ 65 ans), 11 patients sur 25 (44,0 %) ont obtenu une RC/RCh* au cours des 2 premiers cycles de traitement (voir rubrique 4.8 pour les données de sécurité chez les patients âgés). Quatre patients ont obtenu une RC pendant les cycles de consolidation, soit un taux cumulé de RC de 35,4 % (67/189 ; IC 95 % : 28,6 % ; 42,7 %). Trente-deux patients sur 189 (17 %) ont reçu une allogreffe de CSH pendant la RC/RCh* induite par BLINCYTO (voir tableau 5).
Tableau 5. Résultats d'efficacité chez des patients ≥ 18 ans présentant une LAL à précurseurs B avec chromosome Philadelphie négatif en rechute ou réfractaire (MT103-211)
n (%)
n = 189
IC 95 %
Rémission complète (RC)1/Rémission complète
avec récupération hématologique partielle
(RCh*)2
81 (42,9 %) [35,7 % ; 50,2 %]
RC 63 (33,3 %) [26,7 % ; 40,5 %]
RCh* 18 (9,5 %) [5,7 % ; 14,6 %]
Moelle osseuse hypoplasique ou aplasique non
blastique3
17 (9,0 %) [5,3 % ; 14,0 %]
Rémission partielle4 5 (2,6 %) [0,9 % ; 6,1 %]
Survie sans rechute5 (SSR) chez les patients
présentant une RC/RCh*
5,9 mois [4,8 à 8,3 mois]
Survie globale 6,1 mois [4,2 à 7,5 mois]

1 La RC était définie comme un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, pas de signes de la maladie et une récupération complète des valeurs de la numération sanguine (plaquettes > 100 000/microlitre et nombre absolu de polynucléaires neutrophiles [PNN] > 1 000/microlitre).
2 La RCh* était définie comme un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, pas de signes de la maladie et une récupération partielle des valeurs de la numération sanguine (plaquettes > 50 000/microlitre et
PNN > 500/microlitre).
3 La moelle osseuse hypoplasique ou aplasique non blastique était définie comme un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, pas de signes de la maladie et une récupération insuffisante des valeurs de la numération sanguine : plaquettes ≤ 50 000/microlitre et/ou PNN ≤ 500/microlitre.
4 La rémission partielle était définie comme un taux de blastes médullaires de 6 % à 25 % avec une diminution d'au moins 50 % par rapport à la valeur initiale.
5 La rechute était définie comme une rechute hématologique (taux de blastes médullaires supérieur à 5 % après RC) ou comme une rechute extramédullaire.
Dans une analyse exploratoire prédéfinie, 60 des 73 patients présentant une RC/RCh* (82,2 %), chez lesquels la maladie résiduelle minimale (MRD) était évaluable, ont également obtenu une réponse de la MRD (définie comme une MRD par PCR < 1 × 10-4).
Les taux de réponse ont été comparables chez les patients ayant reçu préalablement ou non une allogreffe de CSH, chez les patients âgés et chez les patients plus jeunes, et il n'a pas été observé de différences substantielles dans les taux de rémission en fonction du nombre de lignes du traitement de rattrapage reçu antérieurement.
Les taux de réponses cliniques (25 % [IC 95 % : 3,2 % ; 65,1 %]) étaient plus faibles chez les patients présentant une atteinte extra-médullaire hors SNC/hors testicules (définie par au moins 1 lésion
≥ 1,5 cm) lors de la sélection (N = 8/189) que chez les patients ne présentant pas de signe d'atteinte extra-médullaire (N = 181, 43,6 % [IC 95 % : 36,3 % ; 51,2 %]) (voir figure 2).
Les patients ayant les charges tumorales les plus élevées, mesurées par le pourcentage initial de cellules blastiques médullaires (≥ 90 %) obtenaient également une réponse clinique significative avec un taux de RC/RCh* de 21,6 % (IC à 95 % : 12,9 ; 32,7) (voir figure 2). Les patients ayant une faible charge tumorale (< 50 %) ont mieux répondu au traitement par BLINCYTO avec un taux de RC/RCh* de 72,9 % (IC à 95 % : 59,7 ; 83,6).
Figure 2. Représentation graphique du taux de RC/RCh* au cours des 2 premiers cycles dans l'étude MT103-211 (analyse primaire)
Taux (IC à 95 %)
72,9 % (59,7 %-83,6 %)
32,0 % (14,9 %-53,5 %)
45,2 % (27,3 %-64,0 %)
21,6 % (12,9 %-32,7 %)
25,0 % (3,2 %-65,1 %)
43,6 % (36,3 %-51,2 %)
42,9 % (35,7 %-50,2 %)
Sous-groupe
Infiltration médullaire des blastes
(Laboratoire Central)
< 50 %
≥ 50 % à < 75 %
≥ 75 % à < 90 %
≥ 90 %
Atteinte extra-médullaire à l'inclusion
Oui
Non
Total
0
Taux et Intervalle de Confiance (IC) à 95 % n/N
43/59
8/25
14/31
16/74
2/8
79/181
81/189
20 40 60 80 100

Pourcentage de patients en RC/RCh*
GRH0148v3
n = nombre de patients ayant obtenu une RC ou une RCh* au cours des 2 premiers cycles de traitement dans le sous-groupe spécifié.
N = nombre total de patients dans le sous-groupe spécifié.
Les données sont limitées chez les patients présentant une LAL à précurseur B en première rechute tardive, définie comme une rechute survenant plus de 12 mois après la première rémission ou plus de 12 mois après une allogreffe de CSH au cours de la première rémission. Dans les essais cliniques de phase II, 88,9 % (8/9) des patients présentant une première rechute tardive comme définie dans chaque essai ont obtenu une RC/RCh* au cours des 2 premiers cycles de traitement avec 62,5 % (6/9) obtenant une réponse de la MRD et avec 37,5 % (3/9) recevant une allogreffe de CSH après le traitement par BLINCYTO. La médiane de survie globale (SG) était de 17,7 mois (IC à 95 % : 3,1 –non estimable).
Dans l'étude de phase III randomisée, multicentrique, menée en ouvert (TOWER), 70 % (7/10) des patients ayant été transplantés au cours de leur première rechute tardive et traités par BLINCYTO ont obtenu une RC/RCh* au cours des 2 premiers cycles de traitement comparé à 20 % (1/5) des patients traités par chimiothérapie conventionnelle. Cinquante pourcents (5/10) ont obtenu une réponse de la MRD comparé à 0 % (0/5) et 20 % (2/10) ont reçu une allogreffe de CSH après le traitement comparé à 40 % (2/5). La SG médiane était de 15,6 mois (IC à 95 % : 5,5 ; non estimable) pour le groupe sous BLINCYTO et de 5,3 mois (IC à 95 % : 1,1 ; non estimable) pour le groupe sous chimiothérapie conventionnelle.
LAL à précurseurs B avec chromosome Philadelphie positif en rechute ou réfractaire chez des patients adultes
La sécurité et l'efficacité de BLINCYTO ont été évaluées dans une étude ouverte de phase II multicentrique, à un seul bras (ALCANTARA). Les patients éligibles étaient âgés de ≥ 18 ans, présentaient une LAL à précurseurs B avec chromosome Philadelphie positif : en rechute ou réfractaire à au moins 1 inhibiteur de tyrosine kinase (ITK) de deuxième génération ou de génération ultérieure ; OU intolérante aux ITK de deuxième génération et intolérante ou réfractaire au mésilate d'imatinib.
BLINCYTO était administré en perfusion intraveineuse continue. Lors du premier cycle, la dose initiale était de 9 microgrammes/jour pendant la semaine 1, puis de 28 microgrammes/jour pendant les 3 semaines suivantes. La dose de 28 microgrammes/jour était administrée lors du cycle 2 et des cycles suivants en commençant le jour 1 de chaque cycle. Une adaptation posologique était possible en cas
d'effets indésirables. La population traitée incluait 45 patients ayant reçu au moins une perfusion de BLINCYTO ; le nombre moyen de cycles de traitement était de 2,2 (voir tableau 6 pour les caractéristiques démographiques des patients à l'inclusion).
Tableau 6. Caractéristiques démographiques à l'inclusion dans l'étude de
phase II (ALCANTARA)
Caractéristiques BLINCYTO
(N = 45)
Âge
Médiane, ans (min, max) 55 (23, 78)
Moyenne, ans (ET) 52,8 (15)
≥ 65 ans et < 75 ans, n (%) 10 (22,2)
≥ 75 ans, n (%) 2 (4,4)
Hommes, n (%) 24 (53,3)
Ethnie, n (%)
Asiatique 1 (2,2)
Noir (ou Afro-Américain) 3 (6,7)
Autre 2 (4,4)
Blanc 39 (86,7)
Historique de la maladie, n (%)
Traitement par ITK antérieura
1 7 (15,6)
2 21 (46,7)
≥ 3 17 (37,8)
Traitement de rattrapage antérieur 31 (61,9)
Antécédents d'allogreffe de CSHb 20 (44,4)
Blastes médullairesc, n (%)
≥ 50 % à < 75 % 6 (13,3)
≥ 75 % 28 (62,2)

a Nombre de patients chez qui le ponatinib a échoué = 23 (51,1 %)
b Allogreffe de CSH = greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques
c Évalué au niveau central
Le critère d'évaluation principal était la proportion de patients avant obtenu une RC/RCh* après maximum 2 cycles de traitement par BLINCYTO. Seize patients sur 45 (35,6 %) ont obtenu une RC/RCh* au cours des 2 premiers cycles de traitement. Parmi les 16 patients ayant obtenu une RC/RCh* au cours des 2 premiers cycles, 12 des 14 (85,7 %) patients ayant obtenu une RC et
2 des 2 (100 %) patients ayant obtenu une RCh* ont également obtenu une réponse complète de la MRD (voir tableau 7).
Deux patients ont obtenu une RC au cours des cycles suivants, soit un taux cumulé de RC de
35,6 % (16/45 ; IC 95 % : 21,9 – 51,2). Cinq patients sur 16 (31,3 %) ont reçu une allogreffe de CSH pendant la RC/RCh* induite par BLINCYTO.
Tableau 7. Résultats d'efficacité chez des patients ≥ 18 ans présentant une leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) à précurseurs B avec chromosome Philadelphie positif en rechute ou réfractaire (ALCANTARA)
N = 45
Rémission complète (RC)a/Rémission complète avec récupération
hématologique partielle (RCh*)b, n (%) [IC 95 %]
16 (35,6) [21,9 ; 51,2]
RC 14 (31,1) [18,2 ; 46,6]
RCh* 2 (4,4) [0,5 ; 15,1]
RCic (sans RCh*), n (%) [IC 95 %] 2 (4,4) [0,5 ; 15,1]
N = 45
Hypoplasie ou aplasie médullaire sans blastes (sans RCi)d, n (%)
[IC 95 %]
3 (6,7) [1,4 ; 18,3]
Rémission partiellee, n (%) [IC 95 %] 2 (4,4) [0,5 ; 15,1]
Réponse complète de la MRDf, n (%), [IC 95 %] 18 (40,0) [25,7 ; 55,7]
Médiane de la survie sans rechuteg (SSR) chez les patients présentant
une RC/RCh* [IC 95 %]
6,7 mois [4,4 ; NEh]
Médiane de la survie globale [IC 95 %] 7,1 mois [5,6 ; NEh]

a La RC était définie comme un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, pas de signes de la maladie et une récupération complète des valeurs de la numération sanguine (plaquettes > 100 000/microlitre et nombre absolu de polynucléaires neutrophiles [PNN] > 1 000/microlitre).
b La RCh* était définie comme un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, pas de signes de la maladie et une récupération partielle des valeurs de la numération sanguine (plaquettes > 50 000/microlitre et
PNN > 500/microlitre).
c. La RCi (rémission complète avec récupération hématologique incomplète) était définie par un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, pas de signes de la maladie et une récupération incomplète des valeurs de la numération sanguine périphérique (plaquettes > 100 000/microlitre ou PNN > 1 000/microlitre).
d La moelle osseuse hypoplasique ou aplasique non blastique était définie comme un taux de blastes médullaires ≤ 5 %, pas de signes de la maladie et une récupération insuffisante des valeurs de la numération sanguine : plaquettes ≤ 50 000/microlitre et/ou PNN ≤ 500/microlitre.
e La rémission partielle était définie comme un taux de blastes médullaires de 6 % à 25 % avec une diminution d'au moins 50 % par rapport à la valeur initiale.
f La réponse complète de la MRD était définie par l'absence de MRD détectable confirmée par une méthode avec une sensibilité minimale de 10-4
g La rechute était définie comme une rechute hématologique (taux de blastes médullaires supérieur à 5 % après RC) ou comme une rechute extramédullaire.
h NE = non estimable.
Les patients ayant les charges tumorales les plus élevées, mesurées par le pourcentage initial de cellules blastiques médullaires (≥ 50 %) ont également obtenu une réponse cliniquement significative avec un taux de RC/RCh* de 26,5 % (IC à 95 % : 12,9 ; 44,4). Les patients ayant une faible charge tumorale (< 50 %) ont mieux répondu au traitement par BLINCYTO avec un taux de RC/RCh* de 63,6 % (IC à 95 % : 30,8 ; 89,1). Chez les patients présentant une numération des globules blancs dans le sang périphérique élevée (≥ 3,0 × 109/L), le taux de réponse était de 27,3 % (IC à 95 % : 10,7 ; 50,2) tandis que le pourcentage de réponse chez ceux présentant une numération des globules blancs plus faible (< 3,0 × 109/L) était de 43,5 % (IC à 95 % : 23,2 ; 65,5).
Les effets associés au traitement dans les sous-groupes évaluables (par ex. statut mutationnel, nombre d'ITK antérieurs, statut de GCSH antérieure et rechute sans GCSH antérieure) étaient en général cohérents avec les résultats de la population globale. Les patients présentant une mutation T315I, d'autres mutations ou d'autres anomalies cytogénétiques additionnelles ont répondu avec un taux similaire à ceux qui ne présentaient pas ces mutations ou anomalies.
LAL à précurseurs B avec MRD positive
La sécurité et l'efficacité de BLINCYTO chez les patients adultes présentant une LAL à précurseurs B avec MRD positive ont été évaluées dans une étude de phase II multicentrique, en ouvert, à un seul bras (BLAST). Les patients éligibles étaient âgés de ≥ 18 ans, sans antécédent d'allogreffe de CSH, avaient reçu au moins 3 blocs de traitement d'induction standard pour une LAL, étaient en rémission hématologique complète (définie comme un taux de blastes médullaires < 5 %, un nombre absolu
de polynucléaires neutrophiles ≥ 1 000/microlitre, un taux de plaquettes ≥ 50 000/microlitre et un taux d'hémoglobine ≥ 9 g/dL) et présentaient un échec ou une rechute moléculaire (définis comme une MRD ≥ 10-3), voir tableau 8. Le statut de la MRD lors de la sélection était déterminé à partir d'aspirations de moelle osseuse à l'aide de la cytométrie en flux ou de l'amplification en chaîne par polymérase (PCR) à une sensibilité minimale de 10-4 basée sur les évaluations locales du site. Un laboratoire central confirmait par la suite les taux de MRD par PCR. L'interprétation finale des résultats concernant la MRD respectait les directives de l'EuroMRD Consortium.
Tableau 8. Caractéristiques démographiques à l'inclusion dans l'étude de la MRD (BLAST)
Caractéristiques BLINCYTO
(N = 116)
Âge
Médiane, ans (min, max) 45 (18, 76)
Moyenne, ans (ET) 44,6 (16,4)
≥ 65 ans, n (%) 15 (12,9)
Hommes, n (%) 68 (58,6)
Ethnie, n (%)
Asiatique 1 (0,9)
Autre (mix) 1 (0,9)
Blanc 102 (87,9)
Inconnu 12 (10,3)
Antécédent de rechute, n (%)
Patients en 1ère RC 75 (64,7)
Patients en 2ème RC 39 (33,6)
Patients en 3ème RC 2 (1,7)
Taux de MRD à l'inclusion*, n (%)
≥ 10-1 et < 1 9 (7,8)
≥ 10-2 et < 10-1 45 (38,8)
≥ 10-3 et < 10-2 52 (44,8)
< 10-3 3 (2,6)
En dessous de la limite inférieure de
quantification
5 (4,3)
Inconnu 2 (1,7)

* Évalué au niveau central dans un dosage avec une sensibilité minimale de 10-4
BLINCYTO était administré en perfusion intraveineuse continue. Les patients ont reçu une dose constante de BLINCYTO de 15 microgrammes/m2/jour (équivalente à la dose recommandée de
28 microgrammes/jour) pendant tous les cycles de traitement. Les patients pouvaient recevoir jusqu'à 4 cycles de traitement. Une adaptation posologique était possible en cas d'effets indésirables. La population traitée incluait 116 patients ayant reçu au moins une perfusion de BLINCYTO ; le nombre moyen de cycles de traitement reçus était de 1,8 (intervalle : 1 à 4).
Le critère d'évaluation principal était la proportion de patients ayant obtenu une réponse complète de la MRD en un cycle de traitement par BLINCYTO. Quatre-vingt-huit patients sur 113 évaluables (77,9 %) ont obtenu une réponse complète de la MRD après un cycle de traitement ; voir tableau 9. Deux patients ont obtenu une réponse complète de la MRD après 1 cycle supplémentaire de BLINCYTO. Les taux de réponse de la MRD selon les sous-groupes de l'âge et du taux de MRD à l'inclusion étaient cohérents avec les résultats de la population globale. Chez les patients présentant une LAL à précurseurs B avec chromosome Philadelphie négatif, la SSR à 18 mois, censurée au moment de la greffe de CSH ou après la chimiothérapie par BLINCYTO, était de 54 % (33 % ; 70 %). La SSR à 18 mois non censurée au moment de la greffe de CSH ou après la chimiothérapie par BLINCYTO était de 53 % (44 % ; 62 %).
Tableau 9. Résultats d'efficacité chez les patients âgés de ≥ 18 ans présentant une LAL à précurseurs B avec MRD positive (BLAST)
Réponse complète de la MRDa, n/N (%), [IC 95 %] 88/113b (77,9) [69,1 ; 85,1]
≥ 65 ans 12/15 (80,0) [51,9 ; 95,7]
Patients en 1ère RC 60/73 (82,2) [71,5 ; 90,2]
Patients en 2ème RC 27/38 (71,1) [54,1 ; 84,6]
Patients en 3ème RC 1/2 (50,0) [1,3 ; 98,7]
Durée de la réponse complète de la MRD [IC 95 %] 17,3 mois [12,6 ; 23,3]

a La réponse complète de la MRD était définie par l'absence de MRD détectable confirmée par une méthode avec une sensibilité minimale de 10-4.
b Cent-treize patients (97,4 % ; 113/116) ont été inclus dans l'analyse complète du critère d'évaluation principal.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de BLINCYTO ont été évaluées par rapport à une chimiothérapie de consolidation conventionnelle dans le cadre d'une étude randomisée, contrôlée, multicentrique, en ouvert (20120215). Les patients éligibles étaient âgés de 28 jours à 18 ans et présentaient une LAL à précurseurs B avec chromosome Philadelphie négatif en première rechute à haut risque et un taux de blastes médullaires < 25 %. Les patients à haut risque étaient définis selon les critères du protocole IntReALL. Les patients qui présentaient une pathologie du SNC avec manifestations cliniques significatives nécessitant un traitement (par ex. épilepsie non stabilisée) ou des signes d'atteinte du SNC par la LAL en cours, ont été exclus de l'étude. Les patients étaient recrutés et randomisés après l'induction et 2 blocs de chimiothérapie de consolidation.
Les patients étaient randomisés selon un rapport de 1 : 1 pour recevoir BLINCYTO ou un troisième bloc de chimiothérapie de consolidation conventionnelle (consolidation à haut risque 3, HC3). Les patients du bras BLINCYTO ont reçu un cycle de BLINCYTO en perfusion intraveineuse continue à la dose de 15 microgrammes/m2/jour pendant 4 semaines (la dose quotidienne maximale ne devait pas dépasser 28 microgrammes/jour). Une adaptation posologique était possible en cas d'effets indésirables. La randomisation était stratifiée en fonction de l'âge (< 1 an, 1 à 9 ans, et > 9 ans), du statut médullaire déterminé à la fin du deuxième bloc de chimiothérapie de consolidation et du statut de la MRD déterminé à la fin de l'induction (blastes < 5 % avec taux de MRD < 10-3, blastes < 5 % avec taux de MRD ≥ 10-3, et blastes ≥ 5 % et < 25 %). Les caractéristiques démographiques à l'inclusion étaient bien équilibrées entre les deux bras (voir tableau 10). Aucun sujet ne présentait d'antécédent d'allogreffe de CSH.
Tableau 10. Caractéristiques démographiques à l'inclusion dans l'étude 20120215
Caractéristiques BLINCYTO
(N = 54)
Chimiothérapie
conventionnelle
(N = 54)
Âge, n (%)
< 1 an 0 (0,0) 0 (0,0)
1 à 9 ans 39 (72,2) 38 (70,4)
≥ 10 à 18 ans 15 (27,8) 16 (29,6)
Hommes, n (%) 30 (55,6) 22 (40,7)
Ethnie, n (%)
Amérindien ou natif de l'Alaska 0 (0,0) 0 (0,0)
Asiatique 1 (1,9) 3 (5,6)
Noir (ou Afro-Américain) 0 (0,0) 3 (5,6)
Natif d'Hawaï ou d'autres îles du
Pacifique
0 (0,0) 0 (0,0)
Autre 3 (5,6) 5 (9,3)
Blanc 50 (92,6) 43 (79,6)
Fréquence et type de toute anomalie génétique, n (%)
Non 34 (63,0) 29 (53,7)
Oui 20 (37,0) 25 (46,3)
Hyperdiploïdie 6 (11,1) 6 (11,1)
Hypodiploïdie 1 (1,9) 0 (0,0)
t(v;11q23)/MLL réarrangée 0 (0,0) 4 (7,4)
t(12;21)(p13;q22)/TEL-AML1 2 (3,7) 3 (5,6)
t(1;19)(q23;p13.3)/E2A-PBX1 2 (3,7) 2 (3,7)
t(5;14)(q31;32)/IL3-IGH 0 (0,0) 0 (0,0)
Autre 9 (16,7) 10 (18,5)
Caractéristiques BLINCYTO
(N = 54)
Chimiothérapie
conventionnelle
(N = 54)
Maladie extramédullaire en rechute, n (%)
Non 44 (81,5) 40 (74,1)
Oui 10 (18,5) 14 (25,9)
Cytomorphologie, n (%)
Blastes < 5 % 54 (100,0) 51 (94,4)
Blastes ≥ 5 % et < 25 % 0 (0,0) 2 (3,7)
Blastes ≥ 25 % 0 (0,0) 0 (0,0)
Non évaluable 0 (0,0) 1 (1,9)
Valeur MRD PCR, n (%)
≥ 10-4 10 (18,5) 13 (24,1)
< 10-4 20 (37,0) 22 (40,7)
Délai entre le premier diagnostic et la rechute (mois), n (%)
< 18 mois 19 (35,2) 22 (40,7)
≥ 18 mois et ≤ 30 mois 32 (59,3) 28 (51,9)
> 30 mois 3 (5,6) 4 (7,4)

Le critère d'évaluation principal était la survie sans événement (SSE). L'étude a montré une amélioration statistiquement significative de la SSE chez les patients traités par BLINCYTO comparé à la chimiothérapie de consolidation conventionnelle. Les effets associés au traitement dans les sous-groupes (par ex. âge, charge tumorale/statut de la MRD, délai entre le premier diagnostic et la rechute) étaient en général cohérents avec les résultats de la population globale. Voir la figure 3 et le tableau 11 pour les résultats d'efficacité de l'analyse principale de l'étude 20120215.
Figure 3. Courbe de Kaplan-Meier pour la survie sans événement
IC = intervalle de confiance, HC3 = consolidation à haut risque 3, N = nombre de patients dans l'analyse,
NE = non évaluable.
GRH2386 v1
: 54 35 22 17 13 11 9 8 5 5 5 5 4 2 0
: 54 49 37 28 24 22 21 19 15 12 10 7 4 1 0
0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48

1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,
0,
Pro
bab
ilité
de
sur
vie
Log-rank stratifié : p = < 0,001
Hazard ratio (IC 95 %) de la régression de Cox stratifiée : 0,36 (0,19 ; 0,66)
Mois
1
2
Traitement (N), médiane (IC 95 %) 1 : HC3 (N = 54), 7,4 (4,5 ; 12,7) 2 : Blinatumomab (N = 54), NE (12,0 ; NE)
Tableau 11. Résultats d'efficacité chez les patients pédiatriques présentant une LAL à précurseurs B en première rechute à haut risque (20120215)
BLINCYTO
(N = 54)
Chimiothérapie
conventionnelle
(N = 54)
Survie sans événementa
Événements (%) 18 (33,3) 31 (57,4)
Médiane, mois [IC 95 %] NEb [12,0 ; NEb] 7,4 [4,5 ; 12,7]
Hazard ratio [IC 95 %]c 0,36 [0,19 ; 0,66]
Valeur pd < 0,001
Survie globale
Nombre de décès (%) 8 (14,8) 16 (29,6)
Estimation à 36 mois (%) [IC 95 %] 81,1 [65,5 ; 90,2] 55,8 [36,9 ; 71,0]
Hazard ratio [IC 95 %]c,d 0,43 [0,18 ; 1,01]
Valeur pe,f 0,047
Réponse de la MRDg
Nombre de réponses de la MRD,
n1/n2h (%)
44/49 (89,8) 26/48 (54,2)
[IC 95 %] [77,8 ; 96,6] [39,2 ; 68,6]
Valeur pf,i < 0,001

Remarque : Résultats d'efficacité de l'analyse principale (date limite de recueil des données : 17 juillet 2019).
a La durée de SSE était calculée de la date de randomisation jusqu'à la date de rechute ou d'une charge tumorale avec un taux de blastes ≥ 5 % et < 25 % après l'obtention d'une rémission complète (RC), l'absence de RC à la fin du traitement, l'apparition d'une tumeur maligne secondaire ou le décès toutes causes confondues, selon l'événement survenant en premier.
b NE = non estimable.
c D'après le modèle de COX stratifié.
d Le hazard ratio actualisé pour la SG (date limite de recueil des données : 14 septembre 2020) était de 0,33 (IC 95 % : 0,15 à 0,72).
e La valeur p était calculée à l'aide du test du log-rank stratifié.
f Critère d'évaluation non formellement testé. La valeur p n'a pas été ajustée pour la multiplicité.
g La réponse MRD (maladie résiduelle minimale) était définie comme un taux de MRD < 1 × 10-4 par PCR.
h n1 : nombre de patients ayant obtenu une réponse de la MRD après une MRD à l'inclusion ≥ 10-4 ou < 10-4 ; n2 : nombre de patients évalués.
i La valeur p était calculée à l'aide du test de Cochran-Mantel-Haenszel.
La durée médiane globale de suivi pour la SSE était de 51,9 mois (IC 95 % : 47,2 ; 62,1). Chez les patients ayant reçu une chimiothérapie de consolidation conventionnelle (HC3), l'estimation de Kaplan-Meier pour la SSE à 36 mois était de 27,6 % (IC 95 % : 16,2 ; 40,3) contre 63,3 % (IC 95 % : 48,7 ; 74,8) chez les patients ayant reçu BLINCYTO et le hazard ratio (IC 95 %) était de 0,35 (0,20 ;
0,61).
La durée médiane de suivi pour la SG était de 55,2 mois pour la population globale et était comparable entre les bras de traitement. L'estimation de Kaplan-Meier à 36 mois était de 49,0 % (IC 95 % : 34,8 à 61,8) dans le bras chimiothérapie (HC3) et de 80,8 % (IC 95 % : 67,3 à 89,2) dans le bras BLINCYTO et le hazard ratio (IC 95 %) était de 0,33 (0,16 ; 0,66). Le délai médian jusqu'à la greffe était de
1,7 mois (intervalle : 1 à 4 mois) dans le bras HC3 et de 1,9 mois (intervalle : 1 à 3 mois) dans le bras
BLINCYTO.
Une incidence plus élevée d'allogreffe de CSH après inclusion a été rapportée dans le bras BLINCYTO par rapport au bras HC3 : 82,5 % des patients (47 sur 57) dans le bras HC3 et 94,4 % des patients (51 sur 54) dans le bras BLINCYTO. Dans le bras HC3, 39 patients sur 57 (68,4 %) ont reçu une greffe alors qu'ils étaient en rémission complète, tandis que dans le bras BLINCYTO, 51 patients sur 54 (94,4 %) ont reçu une greffe alors qu'ils étaient en rémission complète.
100 jours après la greffe, les taux de mortalité ont atteint 3,9 % (IC 95 % : 1,0 à 14,8) dans le bras BLINCYTO et 5,1 % (IC 95 % : 1,3 à 19,0) dans le bras chimiothérapie (HC3). Selon l'estimation de Kaplan-Meier, le délai médian jusqu'au décès était de 1 558,0 jours dans le bras HC3 (IC 95 % : 431,0 jours à NE) et non atteint dans le bras blinatumomab (IC 95 % : NE ; NE).
La sécurité et l'efficacité de BLINCYTO ont également été évaluées dans une étude multicentrique, en ouvert, à un seul bras, menée chez 93 patients pédiatriques présentant une LAL à précurseurs B en rechute ou réfractaire (en deuxième rechute médullaire ou plus, en rechute médullaire après une allogreffe de CSH, ou en cas de maladie réfractaire aux autres traitements, et en présence de > 25 % de blastes dans la moelle osseuse) (MT103-205). Il s'agissait d'une étude en deux parties, composée d'une phase de recherche de dose visant à déterminer le schéma posologique approprié, suivie d'une phase à un seul bras évaluant l'efficacité de ce même schéma.
BLINCYTO était administré en perfusion intraveineuse continue. Lors de la phase de recherche de dose, des doses allant jusqu'à 30 microgrammes/m2/jour ont été évaluées. La dose recommandée pour les phases d'extension d'analyse de la pharmacocinétique (PK) et d'évaluation de l'efficacité a été fixée à 5 microgrammes/m2/jour les jours 1 à 7 et 15 microgrammes/m2/jour les jours 8 à 28 pour le cycle 1, et à 15 microgrammes/m2/jour les jours 1 à 28 pour les cycles ultérieurs. Une adaptation posologique était possible en cas d'effets indésirables. Les patients qui avaient répondu à BLINCYTO mais avaient rechuté ensuite, avaient la possibilité d'être traités à nouveau par BLINCYTO.
La population traitée (au cours des phases de recherche de dose, d'extension d'analyse de la PK, et d'évaluation de l'efficacité) incluait 70 patients ayant reçu au moins 1 perfusion de BLINCYTO à la dose recommandée ; le nombre moyen de cycles de traitement était de 1,5. Chez les patients traités, l'âge médian était de 8 ans (intervalle : 7 mois à 17 ans), 40 patients sur 70 (57,1 %) avaient subi une allogreffe de CSH avant de recevoir BLINCYTO, et 39 patients sur 70 (55,7 %) présentaient une maladie réfractaire. La plupart des patients avaient une charge tumorale initiale élevée (≥ 50 % de blastes leucémiques dans la moelle osseuse), la médiane étant de 75,5 % de blastes médullaires.
Vingt patients sur 70 (28,6 %) ont obtenu une RC/RCh* au cours des 2 premiers cycles de traitement, survenue chez 17 patients sur 20 (85 %) pendant le premier cycle de traitement. Chez quatre patients, l'atteinte médullaire a régressé au stade M1 mais les critères de récupération des valeurs de la numération sanguine périphérique pour la RC ou la RCh* n'étaient pas remplis. Onze des 20 patients (55 %) ayant obtenu une RC/RCh* ont subi une allogreffe de CSH. Les taux de RC/RCh* était de 40,0 % (4/10) chez les patients âgés de moins de 2 ans, de 30,0 % (6/20) chez les patients âgés de
2 à 6 ans, et de 25,0 % (10/40) chez les patients âgés de 7 à 17 ans. Trois patients âgés de moins de
1 an dont la maladie était réfractaire au traitement antérieur et n'ayant pas subi d'allogreffe antérieure de CSH ont reçu un cycle de BLINCYTO à une dose comprise entre 5 et 15 microgrammes/m2/jour. Aucun des 3 patients âgés de moins de 1 an n'a obtenu une RC/RCh*, 1 patient a présenté une progression de la maladie (SG 2,3 mois) et 2 étaient non-répondeurs (SG 1,1 mois et 8,7 mois, respectivement). Les effets indésirables observés chez le nourrisson étaient de type similaire à ceux observés dans la population pédiatrique globale. Voir le tableau 12 pour les résultats d'efficacité.
Tableau 12. Résultats d'efficacité chez les patients âgés de < 18 ans présentant une LAL à précurseurs B en rechute ou réfractaire (MT103-205)
N = 70
RCa/RCh*b, n (%) [IC 95 %] 20 (28,6 %) [18,4 % ; 40,6 %]
RC, n (%) [IC 95 %] 11 (15,7 %) [8,1 % ; 26,4 %]
RCh*, n (%) [IC 95 %] 9 (12,9 %) [6,1 % ; 23,0 %]
Réponse complète de la MRD chez les patients présentant une
RC/RCh*c, n1/n2d (%) [IC 95 %]
11/20 (55,0 %) [31,5 ; 76,9]
RC, n1/n2d (%) [IC 95 %] 6/11 (54,5 %) [23,4 ; 83,3]
RCh*, n1/n2d (%) [IC 95 %] 5/9 (55,6 %) [21,2 ; 86,3]
Médiane de la survie sans rechutee (SSR)e chez les patients
présentant une RC/RCh* [IC 95 %]
6,8 mois [2,2 à 12,0 mois]
Médiane de la survie globale [IC 95 %] 7,5 mois [4,0 à 11,8 mois]
N = 70
Mortalité à 100 jours après allogreffe de CSHf
n/N (%), [IC 95 %] 1/6 (16,7 %) [2,5 % ; 72,7 %]

a La RC était définie par une moelle de stade M1 (taux de blastes médullaires ≤ 5 %), une absence de blastes circulants ou de maladie extramédullaire, une récupération complète des valeurs de la numération sanguine périphérique (plaquettes > 100 000/microlitre et nombre absolu de polynucléaires neutrophiles
[PNN] > 1 000/microlitre), et une absence de rechute pendant 28 jours.
b La RCh* était définie par une moelle de stade M1 (taux de blastes médullaires ≤ 5 %), une absence de blastes circulants ou de maladie extramédullaire, une récupération partielle des valeurs de la numération sanguine périphérique (plaquettes > 50 000/microlitre et PNN > 500/microlitre), et une absence de rechute pendant
28 jours.
c Réponse complète de la MRD définie comme l'absence de signe détectable de cellules leucémiques soit par PCR soit par cytométrie en flux.
d n1 : nombre de patients ayant obtenu une réponse de la MRD et le statut de rémission correspondant ; n2 : nombre de patients ayant obtenu le statut de rémission correspondant. Un répondeur ayant obtenu une RC/RCh* mais dont les données de MRD étaient manquantes a été considéré comme non-répondeur pour la MRD.
e La rechute était définie comme une rechute hématologique (taux de blastes médullaires supérieur à 25 % après RC) ou comme une rechute extramédullaire.
f Seuls les patients ayant subi une greffe de CSH en rémission RC/RCh* (sans traitement de la leucémie avant la greffe de CSH) sont inclus.

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • alanine aminotransférase augmentée

  • angiœdème

  • anémie

  • aspartate aminotransférase augmentée

  • augmentation de la pression artérielle

  • augmentation des enzymes hépatiques

  • augmentation des transaminases

  • augmentation des valeurs des tests hépatiques

  • constipation

  • céphalée

  • diarrhée

  • diminution de l'hémoglobine

  • diminution de la numération leucocytaire

  • diminution de la numération plaquettaire

  • diminution de la pression artérielle

  • diminution des globulines

  • diminution des immunoglobulines

  • diminution du taux sanguin d'immunoglobuline G

  • diminution du taux sanguin d'immunoglobuline M

  • dorsalgie

  • douleur abdominale

  • douleur aux extrémités

  • frisson

  • gamma glutamyl transférase augmentée

  • gonflement péribuccal

  • hypertension

  • hypogammaglobulinémie

  • hypotension

  • infection

  • infection bactérienne

  • infection virale

  • insomnie

  • leucopénie

  • lymphœdème

  • manifestation neurologique

  • nausée

  • neutropénie

  • neutropénie fébrile

  • rash

  • rash génital

  • rash maculeux

  • rash maculopapuleux

  • rash papuleux

  • rash prurigineux

  • rash vésiculeux

  • réaction au site de perfusion

  • réaction liée à la perfusion

  • syndrome de libération de cytokine

  • tachycardie

  • tachycardie auriculaire

  • tachycardie sinusale

  • tachycardie supraventriculaire

  • tachycardie ventriculaire

  • thrombopénie

  • toux

  • tremblement

  • vomissement

  • éruption pustuleuse

  • érythème

  • état fébrile

  • œdème

  • œdème au site de perfusion

  • œdème de la moelle osseuse

  • œdème du scrotum

  • œdème facial

  • œdème génital

  • œdème labial

  • œdème laryngé

  • œdème localisé

  • œdème oculaire

  • œdème palpébral

  • œdème pulmonaire

  • œdème péri-orbitaire

  • œdème périphérique

  • œdème rénal

pill

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