Beovu 120 mg / ml, solution injectable en seringue préremplie
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution injectable
Voie d'administration
Voie intravitréenne
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Beovu doit être administré par un ophtalmologiste qualifié ayant l'expérience des injections intravitréennes.
<u>Posologie </u>
<i><u>DMLA néovasculaire </u></i>
<i>Initiation du traitement - phase d'induction </i>
La dose recommandée de brolucizumab est de 6 mg (0,05 ml de solution) administrée par injection intravitréenne toutes les 4 semaines (mensuellement) pour les 3 premières doses. Une évaluation de l'activité de la maladie est suggérée 16 semaines (4 mois) après le début du traitement.
Alternativement, 6 mg de brolucizumab (0,05 ml de solution) peuvent être administrés à 6 semaines d'intervalle pour les 2 premières doses. Une évaluation de l'activité de la maladie est suggérée 12 semaines (3 mois) après le début du traitement. Une troisième dose peut être administrée selon l'activité de la maladie, évaluée par la mesure de l'acuité visuelle et/ou des critères anatomiques à la semaine 12.
<i>Traitement d'entretien </i>
Après la dernière dose d'initiation, le médecin peut individualiser les intervalles de traitement selon l'activité de la maladie, évaluée par la mesure de l'acuité visuelle et/ou des critères anatomiques. Chez les patients sans activité de la maladie, un traitement toutes les 12 semaines (3 mois) doit être envisagé. Chez les patients présentant une activité de la maladie, un traitement toutes les 8 semaines (2 mois) doit être considéré (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Si les critères visuels et anatomiques indiquent que la poursuite du traitement n'apporte pas de bénéfice au patient, le traitement par Beovu doit être arrêté.
<i><u>OMD </u></i>
La dose recommandée de brolucizumab est de 6 mg (0,05 ml de solution) administrée par injection intravitréenne toutes les 6 semaines pour les 5 premières doses.
Ensuite, le médecin peut individualiser les intervalles de traitement selon l'activité de la maladie, évaluée par la mesure de l'acuité visuelle et/ou des critères anatomiques. Chez les patients sans activité de la maladie, un traitement toutes les 12 semaines (3 mois) doit être envisagé. Chez les patients présentant une activité de la maladie, un traitement toutes les 8 semaines (2 mois) doit être considéré. Après 12 mois de traitement, chez les patients sans activité de la maladie, des intervalles de traitement jusqu'à 16 semaines (4 mois) peuvent être considérés (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Si les critères visuels et anatomiques indiquent que la poursuite du traitement n'apporte pas de bénéfice au patient, le traitement par Beovu doit être arrêté.
<i><u>Populations particulières </u></i>
<i>Patients âgés </i>
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les patients âgés de 65 ans et plus (voir rubrique 5.2).
<i>Insuffisance rénale </i>
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).
<i>Insuffisance hépatique </i>
Brolucizumab n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2).
<i>Population pédiatrique </i>
La sécurité et l'efficacité de brolucizumab chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
<u>Mode d'administration </u>
Beovu est réservé à la voie intravitréenne uniquement.
La solution pour injection doit être contrôlée visuellement avant l'administration (voir rubrique 6.6).
La procédure d'injection intravitréenne doit être réalisée en conditions d'asepsie, incluant la désinfection chirurgicale des mains, le port de gants stériles, l'utilisation d'un champ stérile et d'un spéculum à paupières stérile (ou équivalent), et la possibilité d'effectuer une paracentèse stérile (si nécessaire) par mesure de précaution. Les antécédents médicaux du patient relatifs aux réactions d'hypersensibilité doivent être attentivement évalués avant de procéder à l'administration intravitréenne (voir rubrique 4.3). Une anesthésie appropriée et un antibactérien local à large spectre pour désinfecter la peau autour de l'œil, la paupière et la surface oculaire doivent être administrés avant l'injection.
L'aiguille pour injection doit être introduite 3,5 à 4,0 mm en arrière du limbe dans la cavité vitréenne, en évitant le méridien horizontal et en visant le milieu du globe oculaire. Le volume d'injection de 0,05 ml peut alors être injecté lentement ; un point d'injection scléral différent doit être utilisé lors des injections ultérieures.
Immédiatement après l'injection intravitréenne, les patients doivent être surveillés pour une éventuelle élévation de la pression intraoculaire. Une surveillance appropriée peut consister à réaliser une vérification de la perfusion de la tête du nerf optique ou une tonométrie. En cas de nécessité, l'équipement stérile permettant de réaliser une paracentèse doit être disponible.
Après l'injection intravitréenne, les patients doivent être avisés sur le fait qu'ils doivent rapporter sans délai tout symptôme évoquant une endophtalmie (par exemple en cas de douleur oculaire, rougeur de l'œil, photophobie, vision trouble).
<i><u>Seringue préremplie </u></i>
La seringue préremplie est à usage unique. Chaque seringue préremplie doit être utilisée pour le traitement d'un seul œil uniquement.
Le volume contenu dans la seringue préremplie (0,165 ml) étant supérieur à la dose recommandée (0,05 ml), une partie du volume contenu dans la seringue préremplie doit être éliminée avant l'administration.
L'injection du volume total de la seringue préremplie peut entraîner un surdosage. Pour expulser les bulles d'air en même temps que l'excédent de médicament, le piston doit être poussé délicatement jusqu'à aligner le plateau situé en dessous de la partie bombée de la butée en caoutchouc avec le trait de dose de 0,05 ml (équivalent à 50 µl, soit 6 mg de brolucizumab).
<i><u>Flacon </u></i>
Le flacon est à usage unique. Chaque flacon doit être utilisé pour le traitement d'un seul œil uniquement.
Le volume contenu dans le flacon (0,23 ml) étant plus important que la dose recommandée (0,05 ml), une partie du volume contenu dans le flacon doit être éliminée avant l'administration.
L'injection du volume total du flacon peut entraîner un surdosage. Pour expulser les bulles d'air en même temps que l'excédent de médicament, l'air doit être délicatement expulsé de la seringue et la dose doit être ajustée au le trait de dose de 0,05 ml (équivalent à 50 µl, soit 6 mg de brolucizumab).
Pour les instructions concernant la préparation du médicament avant administration, voir rubrique 6.6.
Source : EMA
Fertilité, grossesse et allaitement
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par brolucizumab et pendant au moins un mois après la dernière injection en cas d'arrêt de traitement par brolucizumab.
Grossesse
Il existe peu de données sur l'utilisation du brolucizumab chez la femme enceinte. Une étude effectuée chez des singes cynomolgus gravides n'a pas montré d'effets nocifs en ce qui concerne la toxicité sur la reproduction. Les études effectuées chez l'animal restent insuffisantes en ce qui concerne la toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Bien que l'exposition systémique après une administration oculaire soit très faible en raison de son mécanisme d'action, il existe un risque potentiel pour le développement embryofœtal. Par conséquent, brolucizumab ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que le bénéfice attendu pour la mère ne l'emporte sur le risque potentiel pour le fœtus.
Allaitement
On ne sait pas si le brolucizumab est excrété dans le lait maternel. Dans une étude de toxicité sur la reproduction, brolucizumab n'a pas été détecté dans le lait maternel ni dans le sérum infantile de singes cynomolgus (voir rubrique 5.3). Cependant, un risque pour le nouveau-né ou l'enfant allaité ne peut être exclu. Brolucizumab n'est pas recommandé pendant l'allaitement et l'allaitement ne doit pas démarrer durant le mois suivant la dernière injection en cas d'arrêt de traitement par brolucizumab. Une décision doit être prise d'arrêter l'allaitement ou de s'abstenir du traitement par brolucizumab, en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Aucune étude sur la reproduction ou la fertilité n'a été conduite. L'inhibition du VEGF semble affecter le développement folliculaire, la fonction du corps jaune et la fertilité. Compte tenu du mécanisme d'action des inhibiteurs du VEGF, il existe un risque potentiel pour la reproduction chez la femme.
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Le brolucizumab est un fragment d'anticorps monoclonal humanisé à simple chaine Fv (scFv) avec un poids moléculaire d'environ 26 kDa.
Une surexpression de la voie du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire humain de type A (VEGF-A) est associée à une angiogenèse oculaire et à un œdème rétinien pathologiques. Le brolucizumab se lie avec une haute affinité aux isoformes du VEGF-A (p.ex. VEGF110, VEGF121 et VEGF165), empêchant dès lors la liaison du VEGF-A à ses récepteurs VEGFR-1 et VEGFR-2. En inhibant la liaison du VEGF-A à ses récepteurs, le brolucizumab supprime la prolifération des cellules endothéliales et, par conséquent, réduit la néovascularisation ainsi que la perméabilité vasculaire.
Effets pharmacodynamiques
DMLA néovasculaire
et
, les critères anatomiques liés aux fuites de sang et de liquide | ||
caractérisant la néovascularisation choroïdienne (NVC) font partie de l'évaluation de l'activité de la | ||
maladie guidant les décisions de traitement. |
la diminution de la présence de fluide intra-rétinien/sous-rétinien (FIR/FSR) ou de fluide sous l'épithélium pigmentaire rétinien (sous-EP) ont été observés chez les patients traités par Beovu dès 4 semaines après l'initiation du traitement et jusqu'à la semaine 48 et la semaine 96.
A la semaine 16, la réduction de l'ECR était statistiquement significative avec Beovu par rapport à aflibercept dans les deux études (HAWK : -161 vs. -134 microns; HARRIER : -174 vs. -134 microns). Cette diminution de l'ECR par rapport aux valeurs à l'inclusion était également statistiquement significative à la semaine 48 (HAWK : -173 vs. -144 microns; HARRIER : -194 vs. -144 microns), et maintenue jusqu'à la fin de chaque étude à la semaine 96 (HAWK : -175 vs. -149 microns; HARRIER : -198 vs. -155 microns).
A la semaine 16, la différence entre les pourcentages de patients présentant du fluide FIR et/ou FSR était statistiquement significative avec Beovu par rapport à aflibercept dans les deux études (HAWK : 34% vs. 52% ; HARRIER : 29% vs. 45%). Cette différence était également statistiquement significative à la semaine 48 (HAWK : 31% vs. 45% ; HARRIER : 26% vs. 44%), et maintenue jusqu'à la fin de chaque étude à la semaine 96 (HAWK : 24% vs. 37% ; HARRIER : 24% vs. 39%).
A la semaine 16, la différence entre les pourcentages de patients présentant du fluide sous-EP était statistiquement significative avec Beovu par rapport à aflibercept dans les deux études (HAWK : 19% vs. 27% ; HARRIER : 16% vs. 24%). Cette différence était également statistiquement significative à la semaine 48 (HAWK : 14% vs. 22% ; HARRIER : 13% vs. 22%), et maintenue jusqu'à la fin de chaque étude à la semaine 96 (HAWK : 11% vs. 15% ; HARRIER : 17% vs. 22%).
Dans ces études, pour les patients traités par Beovu, des réductions de la taille des lésions liées à une NVC ont été observées dès 12 semaines, puis aux semaines 48 et 96 après l'initiation du traitement.
OMD
Dans les études KESTREL et KITE, les critères anatomiques faisaient partie de l'évaluation de l'activité de la maladie guidant les décisions de traitement. La réduction de l'ECR et la diminution de la présence de fluides FIR/FSR ont été observées chez les patients traités par Beovu dès 4 semaines après l'initiation du traitement et jusqu'à la semaine 52. Ces réductions ont été maintenues jusqu'à la semaine 100.
Efficacité et sécurité cliniques
DMLA néovasculaire
L'efficacité et la sécurité de Beovu ont été évaluées dans deux études randomisées de Phase III, multicentriques, en double insu, contrôlées (HAWK et HARRIER), chez des patients atteints de DMLA néovasculaire (humide). Un total de 1 817 patients ont été traités dans ces études d'une durée de 2 ans (1 088 traités par Beovu et 729 traités par le comparateur aflibercept). Les patients étaient âgés de 50 à 97 ans, avec un âge moyen de 76 ans.
Dans les deux études, après les trois premières doses mensuelles (semaines 0, 4 et 8), les patients sous brolucizumab ont été traités toutes les 12 semaines, avec la possibilité d'ajuster l'intervalle de traitement toutes les 8 semaines selon l'activité de la maladie. L'activité de la maladie était évaluée par le médecin durant le premier intervalle de traitement de 12 semaines (aux semaines 16 et 20), puis à chaque visite de traitement, programmée toutes les 12 semaines. Les patients ayant présenté une activité de la maladie (par exemple une baisse d'acuité visuelle, une augmentation de l'ECR et/ou la présence de FIR/FSR ou de fluide sous-EP) à l'une de ces visites ont été ajustés à un intervalle de traitement de 8 semaines. Le comparateur aflibercept a été administré toutes les 8 semaines après les 3 premières doses mensuelles.
Résultats
Le critère principal d'efficacité des études était la variation de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) à 48 semaines par rapport à l'inclusion, mesurée par le score ETDRS (early treatment diabetic retinopathy study), avec pour objectif principal de démontrer la non-infériorité de Beovu par rapport à aflibercept. Dans les deux études, Beovu (administré toutes les 12 semaines ou toutes les 8 semaines) a démontré une non-infériorité en termes d'efficacité par rapport à l'aflibercept 2 mg (administré toutes les 8 semaines). Les gains d'acuité visuelle observés la première année se sont maintenus durant la deuxième année.
Les résultats détaillés des deux études sont décrits dans le Tableau 2 et dans la Figure 1 ci-dessous.
Tableau 2 Résultats d'acuité visuelle aux semaines 48 et 96 dans les études de Phase III HAWK
et HARRIER
HAWK | HARRIER | ||||||
Critère d'efficacité | Semaine | Beovu (n=360) |
Aflibercept 2 mg (n=360) |
Différence (IC 95%) brolucizumab – aflibercept |
Beovu (n=370) |
Aflibercept 2 mg (n=369) |
Différence (IC 95%) brolucizumab – aflibercept |
Variation moyenne de la MAVC par rapport à l'inclusion (mesurée par le score ETDRS) |
48 | 6,6 (SE=0,71) |
6,8 (SE=0,71) |
-0,2 (-2,1 ; 1,8) p < 0,0001 a) |
6,9 (SE=0,61) |
7,6 (SE=0,61) |
-0,7 (-2,4 ; 1,0) p < 0,0001 a) |
36 – 48 b) | 6,7 (SE=0,68) |
6,7 (SE=0,68) |
0,0 (-1,9 ; 1,9) p < 0,0001 a) |
6,5 (SE=0,58) |
7,7 (SE=0,58) |
-1,2 (-2,8 ; 0,4) p=0,0003 a) |
|
96 | 5,9 (SE=0,78) |
5,3 (SE=0,78) |
0,5 (-1,6 ; 2,7) |
6,1 (SE=0,73) |
6,6 (SE=0,73) |
-0,4 (-2,5 ; 1,6) |
|
Proportion de patients ayant gagné au moins 15 lettres (%) |
48 | 33,6 | 25,4 | 8,2 (2,2 ; 15,0) |
29,3 | 29,9 | -0,6 (-7,1 ; 5,8) |
96 | 34,2 | 27,0 | 7,2 (1,4 ; 13,8) |
29,1 | 31,5 | -2,4 (-8,8 ; 4,1) |
|
Proportion de patients ayant perdu de l'acuité visuelle (%) (≥ 15 lettres perdues) |
48 | 6,4 | 5,5 | 0,9 (-2,7 ; 4,3) |
3,8 | 4,8 | -1,0 (-3,9 ; 2,2) |
96 | 8,1 | 7,4 | 0,7 (-3,6 ; 4,6) |
7,1 | 7,5 | -0,4 (-3,8 ; 3,3) |
|
MAVC: meilleure acuité visuelle corrigée ; les données manquantes ont été imputées par la méthode de la dernière observation rapportée (LOCF) ETDRS: early treatment diabetic retinopathy study SE: écart type a) la p-value correspond à l'hypothèse de non-infériorité avec une marge de non-infériorité de 4,0 lettres. b) Critère secondaire clé, prenant en compte la différence du délai entre les traitements de Beovu et d'aflibercept. |
Figure 1 Variation moyenne de l'acuité visuelle à la semaine 96 par rapport à l'inclusion dans les études HAWK et HARRIER
HAWK
HARRIER
Dans les études HAWK et HARRIER, les gains d'acuité visuelle à la semaine 48 ont été atteints avec respectivement 56% et 51% des patients du bras Beovu traités toutes les 12 semaines. De même, les gains d'acuité visuelle à la semaine 96 ont été atteints avec respectivement 45% et 39% des patients du bras Beovu 6 mg traités toutes les 12 semaines. Parmi les patients pouvant être maintenus dans un régime d'administration toutes les 12 semaines à l'issue du premier cycle de traitement,
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Semaines
Beovu 6 mg (n=360) aflibercept 2 mg (n=360)
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Semaines
Beovu 6 mg (n=370) aflibercept 2 mg (n=369)
respectivement 85% et 82% ont été maintenus dans un régime d'administration toutes les 12 semaines jusqu'à la semaine 48. Parmi ces patients traités toutes les 12 semaines à la semaine 48, respectivement 82% et 75% d'entre eux ont été maintenus dans un régime d'administration toutes les 12 semaines jusqu'à la semaine 96.
Les effets du traitement dans les sous-groupes évalués (tels que l'âge, le sexe, l'origine ethnique, l'acuité visuelle initiale, l'épaisseur centrale de la rétine initiale, le type de lésion, la taille initiale de la lésion, la présence initiale des différents fluides) dans chaque étude étaient généralement cohérents avec les résultats obtenus sur l'ensemble des patients de l'étude.
L'activité de la maladie était évaluée selon la variation de l'acuité visuelle et/ou les critères anatomiques, incluant l'ECR et/ou la présence de fluide FIR/FSR ou de fluide sous-EP. L'activité de la maladie était évaluée tout au long des études. Aux semaines 48 et 96, les critères anatomiques évalués dans l'activité de la maladie étaient améliorés avec Beovu par rapport à aflibercept (voir « Effets pharmacodynamiques »).
La différence entre les pourcentages de patients présentant une activité de la maladie à la semaine 16 était statistiquement significative avec Beovu par rapport à aflibercept (24% vs. 35% dans l'étude HAWK, p=0,0013 ; 23% vs. 32% dans l'étude HARRIER).
Dans les deux études, des améliorations cliniquement significatives par rapport aux valeurs à l'inclusion ont été observées avec Beovu sur le critère d'évaluation secondaire d'efficacité mesuré par le questionnaire sur la fonction visuelle du National Eye Institute (NEI VFQ-25). L'amplitude de ces améliorations était similaire à celle observée dans les études publiées, correspondant à un gain de 15 lettres de la MAVC. Les bénéfices rapportés par les patients se sont maintenus la deuxième année.
Aucune différence cliniquement significative n'a été trouvée à la semaine 48 entre Beovu et aflibercept sur les changements du score total du VFQ 25 du NEI par rapport aux valeurs à l'inclusion, ni sur les sous-groupes (vision générale, douleur oculaire, activités sollicitant la vision de près et la vision de loin, altération de la vie sociale, santé mentale, limitations dans leur quotidien, dépendance, conduite automobile, vision des couleurs et vision périphérique).
Les résultats observés dans les bras Beovu des études HAWK et HARRIER, dans lesquelles Beovu a été administré toutes les 4 semaines (mensuellement) pour les 3 premières doses (d'initiation) suivies par une dose d'entretien toutes les 12 ou 8 semaines, proviennent de l'étude de la simulation d'un modèle pharmacocinétique/pharmacodynamique de population dans laquelle Beovu a été administré toutes les 6 semaines pour les 2 ou 3 premières doses (d'initiation) suivies par une dose d'entretien toutes les 12 ou 8 semaines.
OMD
L'efficacité et la sécurité de Beovu ont été évaluées dans deux études randomisées de Phase III, multicentriques, en double insu, contrôlées (KESTREL et KITE), chez des patients atteints de baisse visuelle due à l'œdème maculaire diabétique. Un total de 926 patients ont été traités dans ces études durant deux ans (558 traités par Beovu et 368 traités par aflibercept 2 mg). Les patients étaient âgés de 23 à 87 ans, avec un âge moyen de 63 ans.
Dans les deux études, après les cinq premières doses (semaines 0, 6, 12, 18 et 24), les patients sous brolucizumab ont été traités toutes les 12 semaines, avec la possibilité d'ajuster l'intervalle de traitement toutes les 8 semaines selon l'activité de la maladie. L'activité de la maladie était évaluée par le médecin durant le premier intervalle de traitement de 12 semaines (aux semaines 32 et 36), puis à chaque visite de traitement programmée. Les patients ayant présenté une activité de la maladie (par exemple une baisse d'acuité visuelle, une augmentation de l'ECR) à l'une de ces visites ont été ajustés à un intervalle de traitement de 8 semaines. Au cours de la deuxième année de l'étude KITE, l'intervalle de traitement chez les patients ne présentant pas d'activité de la maladie pouvait être étendu à 16 semaines. Le comparateur aflibercept a été administré toutes les 8 semaines après les 5 premières doses mensuelles.
Résultats
Le critère principal d'efficacité des études était la variation de la MAVC à 52 semaines par rapport à l'inclusion, mesurée par le score ETDRS, avec pour objectif principal de démontrer la non-infériorité de Beovu par rapport à aflibercept 2 mg. Dans les deux études, Beovu (administré toutes les 12 semaines ou toutes les 8 semaines) a démontré une non-infériorité en termes d'efficacité par rapport à aflibercept 2 mg (administré toutes les 8 semaines).
Les résultats de KESTREL et KITE ont également démontré la non-infériorité de Beovu par rapport à aflibercept 2 mg sur le principal critère secondaire (variation moyenne de la MAVC par rapport à l'inclusion au cours de la période de la semaine 40 à la semaine 52).
Les gains d'acuité visuelle observés la première année ont été maintenus la deuxième année.
Les résultats détaillés des deux études sont décrits dans le Tableau 3 et dans la Figure 2 ci-dessous.
Tableau 3 Résultats d'acuité visuelle aux semaines 52 et 100 dans les études de Phase III
KESTREL et KITE
KESTREL | KITE | ||||||
Critère d'efficacité |
Semaine | Beovu (n=189) |
Aflibercept 2 mg (n=187) |
Difference (IC 95%) brolucizumab – aflibercept |
Beovu (n=179) |
Aflibercept 2 mg (n=181) |
Difference (IC 95%) brolucizumab – aflibercept |
Variation de la MAVC par rapport à l'inclusion (mesurée par le score ETDRS) – Moyenne des moindres carrés (SE) |
52 | 9,2 (0,57) |
10,5 (0,57) |
-1,3 (-2,9 ; 0,3) p <0.001a |
10,6 (0,66) |
9,4 0,66) |
1,2 (-0,6 ; 3,1) p <0,001a |
40-52 | 9,0 (0,53) |
10,5 (0,53) |
-1,5 (-3,0 ; 0,0) p <0,001a |
10,3 (0,62) |
9,4 (0,62) |
0,9 (-0,9 ; 2,6) p <0,001a |
|
100 | 8,8 (0,75) |
10,6 (0,75) |
-1,7 (-3,8 ; 0,4) |
10,9 (0,85) |
8,4 (0,85) |
2,6 (0,2 ; 4,9) |
|
Gain d'au moins 15 lettres de la MAVC par rapport à l'inclusion ou MAVC >84 lettres (%) |
52 | 36,0 | 40,1 | -4,1 (-13,3 ; 5,9) |
46,8 | 37,2 | 9,6 (-0,4 ; 20,2) |
100 | 39,2 | 42,2 | -3,0 (-12,5 ; 6,3) |
50,4 | 36,9 | 13,6 (3,3 ; 23,5) |
|
MAVC: meilleure acuité visuelle corrigée ; les évaluations de la MAVC après le démarrage d'un traitement alternatif de l'OMD dans l'œil à l'étude ont été censurées et remplacées par la dernière valeur avant le démarrage de ce traitement alternatif. ETDRS: early treatment diabetic retinopathy study SE: écart type a) la p-value correspond à l'hypothèse de non-infériorité avec une marge de non-infériorité de 4,0 lettres. |
Figure 2 Variation moyenne de l'acuité visuelle à la semaine 100 par rapport à l'inclusion dans les études KESTREL et KITE
KESTREL
KITE
Dans les études KESTREL et KITE, les gains d'acuité visuelle ont été atteints avec respectivement 55% et 50% des patients traités par Beovu toutes les 12 semaines à la semaine 52, et avec respectivement 44% et 37% des patients traités par Beovu toutes les 12 semaines ou toutes les 12 à 16 semaines à la semaine 100. Lors du premier intervalle de 12 semaines, parmi les patients pouvant être maintenus dans un régime d'administration toutes les 12 semaines, approximativement 70% ont été maintenus au moins à cet intervalle de 12 semaines à la semaine 100 dans les deux études. Dans
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Temps (semaines)
Beovu 6mg (N=189) Aflibercept 2mg (N=187)
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Temps (semaines)
Beovu 6mg (N=179) Aflibercept 2mg (N=181)
l'étude KITE, 25% des patients étaient traités par Beovu toutes les 16 semaines à la semaine 100.
Les effets du traitement dans les sous-groupes évalués (tels que l'âge, le sexe, l'HbA1c initiale, l'acuité visuelle initiale, l'épaisseur centrale de la rétine initiale, le type de lésion d'OMD, la durée de l'OMD depuis le diagnostic, la présence de fluide rétinien) dans chaque étude étaient généralement cohérents avec les résultats obtenus sur l'ensemble des populations.
Dans les études KESTREL et KITE, l'activité de la maladie était évaluée tout au long des études selon la variation de l'acuité visuelle et/ou les critères anatomiques, incluant l'ECR et/ou la présence de fluides FIR/FSR. La réduction de l'ECR par rapport aux valeurs à l'inclusion a été maintenue jusqu'à la semaine 100. A la semaine 100, la proportion de patients avec la présence de fluides FIR/FSR était inférieure chez les patients traités par Beovu (42% KESTREL et 41% KITE) par rapport aux patients traités par aflibercept 2 mg (54% KESTREL et 57% KITE).
Le score de sévérité de la rétinopathie diabétique (DRSS) a été évalué dans les études KESTREL et KITE. A l'inclusion, 98,1% des patients KESTREL et KITE avaient des scores DRSS quantifiables. Sur la base de l'analyse groupée, Beovu a montré une non-infériorité par rapport à aflibercept 2 mg sur la proportion de sujets présentant une amélioration d'au moins 2 stades du score DRSS à la semaine 52 par rapport à l'inclusion, avec une marge de non-infériorité de 10%. Les proportions estimées étaient de 28,9% et 24,9% pour Beovu et aflibercept 2 mg respectivement, avec une différence entre les traitements de 4,0% (IC 95%: [-0,6 ; 8,6]). A la semaine 100, la proportion de patients présentant une amélioration ≥2 stades du score DRSS par rapport à l'inclusion était de 32,8% avec Beovu et 29,3% avec aflibercept 2 mg dans l'étude KESTREL et de 35,8% avec Beovu et 31,1% avec aflibercept 2 mg dans l'étude KITE.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Beovu dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans la DMLA néovasculaire et l'OMD (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Source : EMA
Effets indésirables
abrasion cornéenne
augmentation de la pression intraoculaire
cataracte
conjonctivite
corps flottant du vitré
diminution de l'acuité visuelle
douleur oculaire
déchirure rétinienne
décollement du vitré
hypersensibilité
hémorragie conjonctivale
hémorragie rétinienne
iritis
kératite ponctuée
prurit
rash
urticaire
uvéite
vision trouble
érythème
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
Source : BDPM
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