Baricitinib 4 mg comprimé
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé pelliculé
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Posologie
Le traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement des pathologies pour lesquelles ce médicament est indiqué.
<u>Posologie </u>
<i><u>Polyarthrite rhumatoïde </u></i>
La dose recommandée de baricitinib est de 4 mg une fois par jour. Une dose de 2 mg une fois par jour est recommandée pour les patients à plus haut risque de thrombo-embolie veineuse (TEV), d'évènements indésirables cardiovasculaires majeurs (MACE) et de tumeurs malignes, pour les patients âgés de 65 ans et plus et pour les patients ayant des antécédents d'infections chroniques ou récurrentes (voir rubrique 4.4). Une dose de 4 mg une fois par jour peut être envisagée pour les patients dont l'activité de la maladie est insuffisamment contrôlée avec la dose de 2 mg une fois par jour. Une dose de 2 mg une fois par jour doit être envisagée pour les patients dont l'activité de la maladie est contrôlée durablement avec la dose de
4 mg une fois par jour et qui sont éligibles à une diminution de la dose (voir rubrique 5.1).
<i><u>Dermatite atopique </u></i>
<i>Adultes </i>
La dose recommandée de baricitinib est de 4 mg une fois par jour. Une dose de 2 mg une fois par jour est recommandée pour les patients à plus haut risque de thrombo-embolie veineuse (TEV), d'évènements indésirables cardiovasculaires majeurs (MACE) et de tumeurs malignes, pour les patients âgés de 65 ans et plus et pour les patients ayant des antécédents d'infections chroniques ou récurrentes (voir rubrique 4.4). Une dose de 4 mg une fois par jour peut être envisagée pour les patients dont l'activité de la maladie est insuffisamment contrôlée avec la dose de 2 mg une fois par jour. Une dose de 2 mg une fois par jour doit être envisagée pour les patients dont l'activité de la maladie est contrôlée durablement avec la dose de
4 mg une fois par jour et qui sont éligibles à une diminution de la dose (voir rubrique 5.1).
Le baricitinib peut être utilisé avec ou sans corticoïdes topiques. L'efficacité du baricitinib peut être améliorée lorsqu'associé aux corticoïdes topiques (voir rubrique 5.1). Il est possible d'utiliser des inhibiteurs topiques de la calcineurine, mais ils doivent être réservés aux zones sensibles uniquement, telles que le visage, le cou, les zones intertrigineuses et les parties génitales.
L'arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients qui ne présentent pas de bénéfice thérapeutique après 8 semaines de traitement.
<i>Enfants et adolescents (2 ans et plus) </i>
La dose recommandée de baricitinib est de 4 mg une fois par jour pour les patients pesant 30 kg ou plus. Chez les patients pesant entre 10 kg et moins de 30 kg, la dose recommandée est de 2 mg une fois par jour. Une dose réduite de moitié doit être envisagée pour les patients dont l'activité de la maladie est contrôlée durablement avec la dose recommandée et qui sont éligibles à une diminution de la dose.
Le baricitinib peut être utilisé avec ou sans corticoïdes topiques. Il est possible d'utiliser des inhibiteurs topiques de la calcineurine, mais ils doivent être réservés aux zones sensibles uniquement, telles que le visage, le cou, les zones intertrigineuses et les parties génitales.
L'arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients qui ne présentent pas de bénéfice thérapeutique après 8 semaines de traitement.
<i><u>Pelade (Alopecia areata) </u></i>
La dose recommandée de baricitinib est de 4 mg une fois par jour. Une dose de 2 mg une fois par jour est recommandée pour les patients à plus haut risque de thrombo-embolie veineuse (TEV), d'évènements indésirables cardiovasculaires majeurs (MACE) et de tumeurs malignes, pour les patients âgés de 65 ans et plus et pour les patients ayant des antécédents d'infections chroniques ou récurrentes (voir rubrique 4.4). Une dose de 4 mg une fois par jour peut être envisagée pour les patients dont l'activité de la maladie est insuffisamment contrôlée avec la dose de 2 mg une fois par jour. Une dose de 2 mg une fois par jour doit être envisagée pour les patients dont l'activité de la maladie est contrôlée durablement avec la dose de
4 mg une fois par jour et qui sont éligibles à une diminution de la dose (voir rubrique 5.1).
Lorsqu'une réponse stable a été obtenue, il est recommandé de poursuivre le traitement pendant au moins plusieurs mois, afin d'éviter une rechute. La balance bénéfice/risque du traitement doit être réévaluée à intervalles réguliers pour chaque patient.
L'arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients qui ne présentent pas de bénéfice thérapeutique après 36 semaines de traitement.
<i><u>Arthrite juvénile idiopathique (de 2 ans à moins de 18 ans) </u></i>
La dose recommandée de baricitinib est de 4 mg une fois par jour pour les patients pesant 30 kg ou plus. Chez les patients pesant entre 10 kg et moins de 30 kg, la dose recommandée est de 2 mg une fois par jour.
L'arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients qui ne présentent pas de bénéfice thérapeutique après 12 semaines de traitement.
<i><u>Initiation du traitement </u></i>
Le traitement ne doit pas être instauré chez des patients ayant un nombre absolu de lymphocytes inférieur à 0,5 x 10<sup>9 </sup>cellules/L, un nombre absolu de polynucléaires neutrophiles inférieur à 1 x 10<sup>9 </sup>cellules/L, ou un taux d'hémoglobine inférieur à 8 g/dL. Le traitement peut être instauré une fois que ces valeurs se sont améliorées au-delà de ces limites (voir rubrique 4.4).
<i><u>Réduction de dose </u></i>
Chez les patients traités par des inhibiteurs puissants du transporteur d'anion organique de type 3 (OAT3) comme le probénécide, ou ayant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 60 mL/min, la dose recommandée est de 2 mg pour les patients adultes et doit être réduite de moitié pour les patients pédiatriques (voir rubrique 4.5).
<u>Populations particulières </u>
<i>Insuffisance rénale </i>
Chez les patients adultes ayant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 60 mL/min, la dose recommandée est de 2 mg une fois par jour. Chez les patients pédiatriques ayant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 60 mL/min, la dose recommandée de baricitinib doit être réduite de moitié. L'administration de baricitinib n'est pas recommandée chez les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/min (voir rubrique 5.2).
<i>Insuffisance hépatique </i>
Aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée. L'administration de baricitinib n'est pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 5.2).
<i>Personnes âgées </i>
L'expérience clinique chez les patients âgés de 75 ans et plus est très limitée.
<i>Population pédiatrique (moins de 2 ans) </i>
La sécurité et l'efficacité du baricitinib chez les enfants âgés de moins de 2 ans n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible. Voir rubrique 4.2 ci-dessus pour les informations de posologie chez les enfants âgés de 2 ans et plus.
La sécurité et l'efficacité du baricitinib chez les enfants de moins de 18 ans ayant une pelade (<i>alopecia </i><i>areata</i>) n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible.
<u>Mode d'administration </u>
Voie orale.
Le baricitinib doit être pris une fois par jour avec ou sans aliments et peut être pris à tout moment de la journée.
<i>Autre mode d'administration pour les enfants </i>
Chez les patients pédiatriques qui ne sont pas en mesure d'avaler des comprimés entiers, il peut être envisagé de disperser les comprimés dans de l'eau. Seule l'eau doit être utilisée pour disperser le comprimé. Seul le nombre de comprimés nécessaires pour la dose doit être dispersé.
Si pour une raison quelconque la totalité de la suspension n'est pas administrée, ne pas disperser et administrer un autre comprimé, mais attendre la prochaine dose prévue.
Pour les instructions concernant la dispersion du médicament avant l'administration, voir rubrique 6.6.
Source : EMA
Contre-indications
Allaitement
Anémie
Grossesse
Lymphopénie
inférieur à 0,5 x 10 9 cellules/LNeutropénie
Tuberculose active
Source : ANSM
Interactions
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Il a été démontré que la voie JAK/STAT est impliquée dans l'adhésion et la polarité cellulaires qui peuvent affecter le développement embryonnaire précoce. On ne dispose pas de données adéquates sur l'utilisation du baricitinib chez les femmes enceintes. Les études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le baricitinib a été tératogène chez les rats et les lapins.
Les études chez l'animal montrent que le baricitinib pourrait avoir un effet indésirable sur le développement osseux in utero à des doses plus élevées.
Le baricitinib est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et au moins 1 semaine après l'arrêt du traitement. Si une patiente débute une grossesse pendant le traitement par baricitinib, les parents doivent être informés du risque potentiel pour le fœtus.
Allaitement
On ignore si le baricitinib/ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Les données pharmacodynamiques/toxicologiques disponibles chez l'animal ont mis en évidence une excrétion du baricitinib dans le lait (voir rubrique 5.3).
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu et le baricitinib ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre le traitement en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Les études chez les animaux suggèrent que le traitement par baricitinib pourrait potentiellement diminuer la fertilité des femelles pendant le traitement, mais aucun effet sur la spermatogénèse des mâles n'a été observé (voir rubrique 5.3).
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d'action
Le baricitinib est un inhibiteur sélectif et réversible des Janus kinases (JAK) 1 et JAK2. Dans des tests d'activité d'enzymes isolées, le baricitinib a inhibé l'activité de JAK1, JAK2, de la tyrosine kinase 2 et de JAK3 avec des valeurs de CI50 de 5,9, 5,7, 53 et > 400 nM respectivement.
Les Janus kinases (JAK) sont des enzymes qui sont impliquées dans la transduction des signaux intracellulaires provenant de récepteurs membranaires pour un certain nombre de cytokines et de facteurs de croissance impliqués dans l'hématopoïèse, l'inflammation et la fonction immunitaire. Dans la voie de signalisation intracellulaire, les JAK phosphorylent et activent des transducteurs de signaux et activateurs de transcription (STATs), qui activent l'expression des gènes dans la cellule. Le baricitinib module ces voies de signalisation par inhibition partielle de l'activité enzymatique de JAK1 et de JAK2, réduisant ainsi la phosphorylation et l'activation des STAT.
Effets pharmacodynamiques
Inhibition de la phosphorylation de STAT3 induite par l'IL-6
L'administration du baricitinib a entraîné une inhibition dose-dépendante de la phosphorylation de STAT3 induite par l'IL-6 dans le sang total de sujets sains, avec une inhibition maximale qui a été observée
2 heures après l'administration de la dose et est revenue à une valeur proche de celle observée à l'inclusion dans les 24 heures.
Immunoglobulines
Les valeurs sériques moyennes d'IgG, d'IgM et d'IgA ont diminué dans les 12 semaines suivant le début du traitement et sont restées stables, à une valeur inférieure à celle observée à l'inclusion, pendant au moins 104 semaines. Chez la plupart des patients, les modifications des immunoglobulines sont restées dans l'intervalle normal de référence.
Lymphocytes
Le nombre absolu moyen de lymphocytes a augmenté dans la semaine suivant l'instauration du traitement, est revenu au même niveau qu'à l'inclusion à la semaine 24, puis est resté stable pendant au moins
104 semaines. Pour la plupart des patients, les modifications du nombre de lymphocytes sont restées dans l'intervalle normal de référence.
Protéine C-réactive
Chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, des diminutions de la protéine C-réactive (CRP) sérique ont été observées dès la première semaine de traitement et se sont maintenues pendant toute la durée du traitement.
Créatinine
Dans les études cliniques, le baricitinib a induit une augmentation moyenne des taux de créatinine sérique de 3,8 µmol/L après deux semaines de traitement, qui s'est stabilisée par la suite. Ce phénomène peut être dû à l'inhibition de la sécrétion de créatinine par le baricitinib dans les tubules rénaux. Par conséquent, les
estimations du taux de filtration glomérulaire basées sur la créatinine sérique peuvent être légèrement réduites, sans diminution réelle de la fonction rénale ni survenue d'effets indésirables rénaux. Dans la pelade, le taux moyen de créatinine sérique a augmenté jusqu'à la semaine 52. Dans la dermatite atopique et la pelade, le baricitinib a été associé à une diminution de la cystatine C (également utilisée pour estimer le débit de filtration glomérulaire) à la semaine 4, sans autre diminution par la suite.
Modèles cutanés in vitro
Dans un modèle de peau humaine in vitro traitée avec des cytokines pro-inflammatoires (c'est-à-dire IL-4, IL-13, IL-31), le baricitinib a réduit l'expression de pSTAT3 dans les kératinocytes épidermiques, et a augmenté l'expression de la filaggrine, une protéine qui joue un rôle dans la fonction barrière de la peau et dans la pathogenèse de la dermatite atopique.
Etude des vaccins
L'influence de baricitinib sur la réponse humorale après administration de vaccins inactivés a été évaluée chez 106 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde sous traitement stable par baricitinib 2 ou 4 mg, recevant des vaccins inactivés contre le pneumocoque ou contre le tétanos. La majorité de ces patients (n = 94) était co-traitée avec méthotrexate. Pour la population totale, la vaccination contre le pneumocoque a entraîné une réponse humorale de type IgG satisfaisante chez 68 % (IC 95 % : 58,4 % ; 76,2 %) des patients. Chez 43,1 % (IC 95 % : 34 % ; 52,8 %) des patients, une réponse humorale de type IgG satisfaisante au vaccin contre le tétanos a été atteinte.
Efficacité clinique
Polyarthrite rhumatoïde
L'efficacité et la sécurité du baricitinib administré une fois par jour ont été évaluées dans 4 études de phase III multicentriques, randomisées, en double-aveugle chez des patients adultes ayant une polyarthrite rhumatoïde active, modérée à sévère, diagnostiquée conformément aux critères ACR/EULAR 2010 (Tableau 3). La présence d'au moins 6 articulations douloureuses et 6 articulations gonflées était requise à l'inclusion. Tous les patients arrivés au terme de ces études étaient éligibles pour participer à une étude d'extension à long terme et recevoir jusqu'à 7 ans de traitement additionnel.
Tableau 3. Synthèse des études cliniques
Nom de l'étude (Durée) |
Population (Nombre) |
Bras de traitement | Synthèse des principales mesures de résultat |
RA-BEGIN (52 semaines) |
Naïfs de MTX1 (584) |
• Baricitinib 4 mg 1x/j • Baricitinib 4 mg 1x/j + MTX • MTX |
• Critère principal : ACR20 à la semaine 24 • Capacité fonctionnelle (HAQ-DI) • Progression radiographique (mTSS) • Faible activité de la maladie et rémission (SDAI) |
RA-BEAM (52 semaines) |
MTX-RI2 (1 305) |
• Baricitinib 4 mg 1x/j • Adalimumab 40 mg SC 1 sem./2 • Placebo Tous les patients étaient sous MTX en traitement de fond |
• Critère principal : ACR20 à la semaine 12 • Capacité fonctionnelle (HAQ-DI) • Progression radiographique (mTSS) • Faible activité de la maladie et rémission (SDAI) • Raideur articulaire matinale |
RA-BUILD (24 semaines) |
DMARD conventionn el-RI3 (684) |
• Baricitinib 4 mg 1x/j • Baricitinib 2 mg 1x/j • Placebo Sous DMARDs conventionnels en traitement de fond5, si l'administration du DMARD conventionnel était stable à l'entrée dans l'étude |
• Critère principal : ACR20 à la semaine 12 • Capacité fonctionnelle (HAQ-DI) • Faible activité de la maladie et rémission (SDAI) • Progression radiographique (mTSS) • Raideur articulaire matinale |
RA-BEACON (24 semaines) |
TNF-RI4 (527) |
• Baricitinib 4 mg 1x/j • Baricitinib 2 mg 1x/j • Placebo Sous DMARDs conventionnels en traitement de fond5 |
• Critère principal : ACR20 à la semaine 12 • Capacité fonctionnelle (HAQ-DI) • Faible activité de la maladie et rémission (SDAI) |
Abréviations : 1x/j = une fois par jour ; 1 sem./2 = une semaine sur 2 ; SC = sous-cutané ; ACR = American College of Rheumatology ; SDAI = Simplified Disease Activity Index (version simplifiée de l'indice d'activité de la maladie) ; HAQ-DI = Health Assessment Questionnaire Disability Index (questionnaire d'évaluation de l'état de santé utilisé dans la polyarthrite rhumatoïde) ; mTSS = Score Total de Sharp modifié
1 Patients ayant reçu moins de 3 administrations de méthotrexate (MTX) ; naïfs de traitement par d'autres DMARDs conventionnels ou biologiques
2 Patients ayant eu une réponse inadéquate au MTX (+/- d'autres DMARDs conventionnels) ; naïfs de traitement biologique
3 Patients ayant eu une réponse inadéquate ou étant intolérant à au moins 1 DMARD conventionnel ; naïfs de traitement biologique
4 Patients ayant eu une réponse inadéquate ou étant intolérant à au moins 1 DMARD biologique ; incluant au moins un inhibiteur du TNF
5 Les DMARDs conventionnels concomitants les plus fréquents comprenaient MTX, hydroxychloroquine, léflunomide et sulfasalazine
Réponse clinique
Dans toutes les études, les patients traités par baricitinib 4 mg une fois par jour ont montré une réponse ACR20, ACR50 et ACR70 à 12 semaines statistiquement significativement plus élevée comparée au placebo, au MTX ou à l'adalimumab (Tableau 4). Le délai d'apparition de l'efficacité a été court pour toutes les mesures, avec des réponses significativement plus élevées dès la semaine 1. Des taux de réponse
persistants et durables ont été observés, avec des réponses ACR20/50/70 qui se sont maintenues pendant au moins 2 ans, y compris pendant l'étude d'extension à long terme.
Le traitement par baricitinib 4 mg, seul ou en association avec des DMARDs conventionnels, a entraîné des améliorations significatives de toutes les composantes individuelles de la réponse ACR, incluant le nombre d'articulations douloureuses et gonflées, les évaluations globales du patient et du médecin, l'indice HAQ-DI, l'évaluation de la douleur et la CRP, par rapport au placebo, au MTX ou à l'adalimumab.
Aucune différence pertinente concernant l'efficacité et la sécurité n'a été observée dans les sous-groupes définis par type de DMARDs concomitants utilisés en association avec le baricitinib.
Rémission et faible niveau d'activité de la maladie
La proportion de patients atteignant la rémission (SDAI 3,3 et CDAI 2,8) ou un faible niveau d'activité de la maladie ou la rémission (DAS-28 lié à la vitesse de sédimentation DAS28-VS ou DAS-28 lié au dosage ultrasensible de la CRP DAS28-CRPus 3,2 et DAS28-VS ou DAS28-CRPus < 2,6), aux semaines 12 et 24, était statistiquement et significativement plus élevée dans le groupe baricitinib 4 mg que dans le groupe placebo ou MTX (Tableau 4).
Des taux de rémission plus élevés que dans le groupe placebo ont été observés dès la semaine 4. Les taux de rémission et de faible niveau d'activité de la maladie se sont maintenus pendant au moins 2 ans. Les données de l'étude d'extension à long terme jusqu'à 6 ans de suivi indiquent des taux de rémission et de faible niveau d'activité de la maladie durables.
Tableau 4 : Réponse, rémission et capacité fonctionnelle
Étude | RA-BEGIN Patients naïfs de MTX |
RA-BEAM Patients sous MTX-RI |
RA-BUILD Patients sous DMARD conventionnel-RI |
RA-BEACON Patients sous TNF-RI |
||||||||
Groupe de traitement |
MTX | BARI 4 mg |
BARI 4 mg + MTX |
PBO | BARI 4 mg |
ADA 40 mg 1 sem./2 |
PBO | BARI 2 mg |
BARI 4 mg |
PBO | BARI 2 mg |
BARI 4 mg |
N | 210 | 159 | 215 | 488 | 487 | 330 | 228 | 229 | 227 | 176 | 174 | 177 |
ACR20 : | ||||||||||||
Semaine 12 | 59 % | 79 %*** | 77 %*** | 40 % | 70 %***† | 61 %*** | 39 % | 66 %*** | 62 %*** | 27 % | 49 %*** | 55 %*** |
Semaine 24 | 62 % | 77 %** | 78 %*** | 37 % | 74 %***† | 66 %*** | 42 % | 61 %*** | 65 %*** | 27 % | 45 %*** | 46 %*** |
Semaine 52 | 56 % | 73 %*** | 73 %*** | 71 %†† | 62 % | |||||||
ACR50 : | ||||||||||||
Semaine 12 | 33 % | 55 %*** | 60 %*** | 17 % | 45 %***†† | 35 %*** | 13 % | 33 %*** | 34 %*** | 8 % | 20 %** | 28 %*** |
Semaine 24 | 43 % | 60 %** | 63 %*** | 19 % | 51 %*** | 45 %*** | 21 % | 41 %*** | 44 %*** | 13 % | 23 %* | 29 %*** |
Semaine 52 | 38 % | 57 %*** | 62 %*** | 56 %† | 47 % | |||||||
ACR70 : | ||||||||||||
Semaine 12 | 16 % | 31 %*** | 34 %*** | 5 % | 19 %***† | 13 %*** | 3 % | 18 %*** | 18 %*** | 2 % | 13 %*** | 11 %** |
Semaine 24 | 21 % | 42 %*** | 40 %*** | 8 % | 30 %***† | 22 %*** | 8 % | 25 %*** | 24 %*** | 3 % | 13 %*** | 17 %*** |
Semaine 52 | 25 % | 42 %*** | 46 %*** | 37 % | 31 % | |||||||
DAS28-hsCRP 3,2 : | ||||||||||||
Semaine 12 | 30 % | 47 %*** | 56 %*** | 14 % | 44 %***†† | 35 %*** | 17 % | 36 %*** | 39 %*** | 9 % | 24 %*** | 32 %*** |
Semaine 24 | 38 % | 57 %*** | 60 %*** | 19 % | 52 %*** | 48 %*** | 24 % | 46 %*** | 52 %*** | 11 % | 20 %* | 33 %*** |
Semaine 52 | 38 % | 57 %*** | 63 %*** | 56 %† | 48 % | |||||||
SDAI 3,3 : | ||||||||||||
Semaine 12 | 6 % | 14 %* | 20 %*** | 2 % | 8 %*** | 7 %*** | 1 % | 9 %*** | 9 %*** | 2 % | 2 % | 5 % |
Semaine 24 | 10 % | 22 %** | 23 %*** | 3 % | 16 %*** | 14 %*** | 4 % | 17 %*** | 15 %*** | 2 % | 5 % | 9 %** |
Semaine 52 | 13 % | 25 %** | 30 %*** | 23 % | 18 % | |||||||
CDAI 2,8 : | ||||||||||||
Semaine 12 | 7 % | 14 %* | 19 %*** | 2 % | 8 %*** | 7 %** | 2 % | 10 %*** | 9 %*** | 2 % | 3 % | 6 % |
Semaine 24 | 11 % | 21 %** | 22 %** | 4 % | 16 %*** | 12 %*** | 4 % | 15 %*** | 15 %*** | 3 % | 5 % | 9 %* |
Semaine 52 | 16 % | 25 %* | 28 %** | 22 % | 18 % | |||||||
HAQ-DI Différence minimale cliniquement importante (diminution du score HAQ-DI ≥ 0,30) : | ||||||||||||
Semaine 12 | 60 % | 81 %*** | 77 %*** | 46 % | 68 %*** | 64 %*** | 44 % | 60 %*** | 56 %** | 35 % | 48 %* | 54 %*** |
Semaine 24 | 66 % | 77 %* | 74 % | 37 % | 67 %***† | 60 %*** | 37 % | 58 %*** | 55 %*** | 24 % | 41 %*** | 44 %*** |
Semaine 52 | 53 % | 65 %* | 67 %** | 61 % | 55 % |
Note : Proportions de répondeurs à chaque repère temporel basées sur ceux initialement randomisés dans le groupe de traitement (N). Les patients ayant arrêté le traitement ou ayant reçu un traitement de secours ont été considérés comme non-répondeurs par la suite.
Abréviations : ADA = adalimumab ; BARI = baricitinib ; MTX = méthotrexate ; PBO = Placebo
* p ≤ 0,05 ; ** p ≤ 0,01 ; *** p ≤ 0,001 versus placebo (versus MTX pour l'étude RA-BEGIN)
† p ≤ 0,05 ; †† p ≤ 0,01 ; ††† p ≤ 0,001 versus adalimumab
Réponse radiographique
L'effet du baricitinib sur la progression des lésions structurales articulaires a été évalué radiographiquement dans les études RA-BEGIN, RA-BEAM et RA-BUILD, au moyen du Score Total de
Sharp modifié (mTSS) et de ses composantes, du score d'érosion et du score de rétrécissement de l'espace articulaire.
Le traitement par baricitinib 4 mg a entraîné une inhibition statistiquement significative de la progression des lésions structurales articulaires (Tableau 5). Les analyses des scores d'érosions et du rétrécissement de l'espace articulaire étaient cohérentes avec les scores globaux. La proportion de patients sans progression radiographique (changement mTSS ≤ 0) a été significativement plus élevée dans le groupe baricitinib 4 mg que dans le groupe placebo aux semaines 24 et 52.
Tableau 5. Modifications radiographiques
Étude | RA-BEGIN Patients naïfs de MTX |
RA-BEAM Patients sous MTX-RI |
RA-BUILD Patients sous DMARDs conventionnels-RI |
||||||||||
Groupe de traitement |
MTX | BARI 4 mg |
BARI 4 mg + MTX |
PBOa | BARI 4 mg |
ADA 40 mg 1 sem./2 |
PBO | BARI 2 mg |
BARI 4 mg |
||||
Score Total de Sharp modifié, changement moyen depuis l'inclusion : | |||||||||||||
Semaine 24 | 0,61 | 0,39 | 0,29* | 0,90 | 0,41*** | 0,33*** | 0,70 | 0,33* | 0,15** | ||||
Semaine 52 | 1,02 | 0,80 | 0,40** | 1,80 | 0,71*** | 0,60*** | |||||||
Proportion de patients sans progression radiographiqueb : | |||||||||||||
Semaine 24 | 68 % | 76 % | 81 %** | 70 % | 81 %*** | 83 %*** | 74 % | 72 % | 80 % | ||||
Semaine 52 | 66 % | 69 % | 80 %** | 70 % | 79 %** | 81 %** |
Abréviations : ADA = adalimumab ; BARI = baricitinib ; MTX = méthotrexate ; PBO = Placebo
a Données avec le placebo à la semaine 52 issues d'une extrapolation linéaire
b Aucune progression = modification mTSS ≤ 0.
* p ≤ 0,05 ; ** p ≤ 0,01 ; *** p ≤ 0,001 versus placebo (versus MTX pour l'étude RA-BEGIN)
Réponse fonctionnelle et résultats liés à l'état de santé
Le traitement par baricitinib 4 mg, seul ou en association avec des DMARDs conventionnels, a entraîné une amélioration significative de la capacité fonctionnelle (HAQ-DI) et de la douleur (échelle visuelle analogique de 0 à 100) par rapport à tous les comparateurs (placebo, MTX, adalimumab). Des améliorations ont été observées dès la semaine 1 et, dans les études RA-BEGIN et RA-BEAM, ces améliorations se sont maintenues jusqu'à 52 semaines.
Dans les études RA-BEAM et RA-BUILD, le traitement par baricitinib 4 mg a entraîné une amélioration significative de la durée moyenne et de la sévérité de la raideur articulaire matinale par rapport au placebo ou à l'adalimumab, évaluée par des relevés électroniques quotidiens des patients.
Dans toutes les études, les patients traités par baricitinib ont rapporté des améliorations de la qualité de vie, mesurée par le score du statut fonctionnel du questionnaire abrégé (Short Form 36) de qualité de vie SF-36 et de la fatigue, mesurée par le score d'évaluation fonctionnelle du traitement des maladies chroniques (FACIT-F, Functional Assessment of Chronic Illness Therapy-Fatigue).
Baricitinib 4 mg versus 2 mg
Les différences d'efficacité entre les doses de 4 mg et de 2 mg ont été les plus marquées dans la population ayant une réponse inadéquate aux DMARDs biologiques-RI (RA-BEACON), dans laquelle des améliorations statistiquement significatives pour certaines composantes de la réponse ACR telles que le nombre d'articulations gonflées, le nombre d'articulations douloureuses et la vitesse de sédimentation (VS) ont été observées dans le groupe baricitinib 4 mg par rapport au groupe placebo à la semaine 24, mais pas dans le groupe baricitinib 2 mg par rapport au groupe placebo. De plus, dans les deux études RA-BEACON et RA-BUILD, le délai d'apparition de l'efficacité a été plus court et l'amplitude de l'effet a été généralement plus importante avec la dose de 4 mg qu'avec celle de 2 mg.
Dans une étude d'extension à long terme, les patients des études RA-BEAM, RA-BUILD et RA-BEACON ayant atteint un état de faible niveau d'activité de la maladie prolongé ou de rémission (CDAI ≤ 10) après au moins 15 mois de traitement avec baricitinib 4 mg une fois par jour, ont été de nouveau randomisés selon un rapport 1 :1, en double-aveugle, pour continuer à recevoir la dose de 4 mg une fois par jour ou réduire la dose à 2 mg une fois par jour. La majorité des patients a maintenu un état de faible niveau d'activité de la maladie ou sont restés en rémission selon le score CDAI :
• À la semaine 12 : 451/498 (91 %) ont continué la dose de 4 mg et 405/498 (81 %) ont reçu la dose réduite à 2 mg (p ≤ 0,001)
• À la semaine 24 : 434/498 (87 %) ont continué la dose de 4 mg et 372/498 (75 %) ont reçu la dose réduite à 2 mg (p ≤ 0,001)
• À la semaine 48 : 400/498 (80 %) ont continué la dose de 4 mg et 343/498 (69 %) ont reçu la dose réduite à 2 mg (p ≤ 0,001)
• À la semaine 96 : 347/494 (70 %) ont continué la dose de 4 mg et 297/496 (60 %) ont reçu la dose réduite à 2 mg (p ≤ 0,001)
La majorité des patients qui n'a pas conservé un état de faible niveau d'activité de la maladie ou ne sont pas restés en rémission après la réduction de la dose ont pu retrouver le contrôle de la maladie après la réinstauration de la dose de 4 mg.
Dermatite atopique chez l'adulte
L'efficacité et la sécurité du baricitinib en monothérapie ou en association avec des corticoïdes topiques (CT) ont été évaluées dans 3 études cliniques de phase III randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo, sur 16 semaines (BREEZE-AD1, BREEZE-AD2 et BREEZE-AD7). Les études cliniques ont inclus 1 568 patients atteints d'une dermatite atopique modérée à sévère définie par un score IGA (Investigator's Global Assessment [Évaluation globale de l'investigateur]) ≥ 3, un score EASI (Eczema Area and Severity Index [Indice de surface et de sévérité de l'eczéma]) ≥ 16, et une atteinte de la surface corporelle (SC) ≥ 10 %. Les patients éligibles étaient âgés de plus de 18 ans et avaient présenté auparavant une réponse insuffisante ou une intolérance aux traitements par voie topique. Les patients étaient autorisés à recevoir un traitement de secours (comprenant un traitement topique ou systémique) mais étaient dès lors considérés comme non-répondeurs. A l'inclusion de l'étude clinique BREEZE-AD7, tous les patients étaient sous traitement concomitant par corticoïdes topiques et ils étaient autorisés à utiliser des inhibiteurs topiques de la calcineurine. Tous les patients ayant terminé ces études étaient éligibles pour participer à une étude d'extension à long terme (BREEZE-AD3) sur une période maximale de 2 ans de traitement continu.
L'étude clinique de phase III, BREEZE-AD4, randomisée, en double-aveugle, contrôlée versus placebo, a évalué l'efficacité du baricitinib en association avec des corticoïdes topiques sur 52 semaines chez
463 patients atteints de dermatite atopique modérée à sévère en situation d'échec thérapeutique, d'intolérance ou de contre-indication à la ciclosporine par voie orale.
Caractéristiques à l'inclusion
Dans les études cliniques de phase III contrôlées versus placebo (BREEZE-AD1, BREEZE-AD2, BREEZE-AD7 et BREEZE-AD4), dans tous les groupes de traitement, 37 % étaient des femmes, 64 % étaient caucasiens, 31 % étaient asiatiques et 0,6 % étaient noirs, et la moyenne d'âge des patients était de 35,6 ans. Dans ces études, 42 % à 51 % des patients avaient un score IGA à l'inclusion de 4 (dermatite atopique sévère), et 54 % à 79 % des patients avaient reçu un traitement systémique antérieur pour la dermatite atopique. Le score EASI moyen à l'inclusion allait de 29,6 à 33,5, le score NRS (Numerical Rating Scale [Échelle d'évaluation numérique]) de prurit moyen hebdomadaire à l'inclusion allait de 6,5 à 7,1, le score DLQI (Dermatology Quality of Life Index [Index de qualité de vie en dermatologie]) moyen à l'inclusion allait de 13,6 à 14,9 et le score HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale [Échelle d'évaluation de l'anxiété et de la dépression]) total moyen à l'inclusion allait de 10,9 à 12,1.
Réponse clinique
Études cliniques sur 16 semaines en monothérapie (BREEZE-AD1 et BREEZE-AD2) et en association avec des corticoïdes topiques (BREEZE-AD7)
Une proportion significativement plus grande de patients randomisés dans les groupes baricitinib 4 mg a atteint une réponse IGA de 0 ou 1 (critère principal), un score EASI-75, ou une amélioration ≥ 4 points du score NRS de prurit comparativement à ceux sous placebo à la semaine 16 (Tableau 6). La Figure 1 montre la variation moyenne en pourcentage par rapport à l'inclusion du score EASI jusqu'à la
semaine 16.
Une proportion significativement plus importante de patients randomisés dans les groupes baricitinib 4 mg a atteint une amélioration ≥ 4 points du score NRS de prurit comparativement à ceux sous placebo (dès la première semaine de traitement pour BREEZE-AD1 et AD2, et dès la 2ème semaine pour BREEZE-AD7 ; p < 0,002).
Les effets du traitement par sous-groupes de patients (poids, âge, sexe, origine ethnique, sévérité de la maladie et traitement antérieur, y compris immunosuppresseurs) étaient cohérents avec les résultats dans la population globale de l'étude.
Tableau 6. Efficacité du baricitinib à la semaine 16 (FASa)
Monothérapie | En association aux CT | ||||||||
Etude clinique | BREEZE-AD1 | BREEZE-AD2 | BREEZE-AD7 | ||||||
Groupe de traitement |
PBO | BARI 2 mg |
BARI 4 mg |
PBO | BARI 2 mg |
BARI 4 mg |
PBO + CT |
BARI 2 mg + CT |
BARI 4 mg + CT |
N | 249 | 123 | 125 | 244 | 123 | 123 | 109 | 109 | 111 |
IGA de 0 ou 1, % de répondeursb, c |
4,8 | 11,4** | 16,8** | 4,5 | 10,6** | 13,8** | 14,7 | 23,9 | 30,6** |
EASI-75, % de répondeursc |
8,8 | 18,7** | 24,8** | 6,1 | 17,9** | 21,1** | 22,9 | 43,1* | 47,7** |
Score NRS de prurit (amélioration ≥ 4 points), % de répondeursc, d |
7,2 | 12,0 | 21,5** | 4,7 | 15,1** | 18,7** | 20,2 | 38,1* | 44,0** |
BARI = baricitinib ; PBO = Placebo
*statistiquement significatif versus placebo sans ajustement pour la multiplicité ; ** statistiquement significatif versus placebo avec ajustement pour la multiplicité.
a La population FAS (Full analysis set [Analyse de la population totale de l'étude]) inclut tous les patients randomisés.
b Un répondeur est défini comme un patient ayant atteint un score IGA de 0 ou 1 (« blanchi » ou « presque blanchi ») avec une réduction ≥ 2 points sur l'échelle IGA 0-4.
c Imputation des non-répondeurs : les patients ayant reçu un traitement de secours ou avec des données manquantes ont été considérés comme non-répondeurs.
d Résultats présentés dans un sous-ensemble de patients éligibles pour évaluation (patients avec un score NRS de prurit ≥ 4 à l'inclusion).
Figure 1. Variation moyenne en pourcentage par rapport à l'inclusion du score EASI (FAS)a
MC = moindres carrés *statistiquement significatif versus placebo sans ajustement pour la multiplicité ; ** statistiquement significatif versus placebo avec ajustement pour la multiplicité.
a La population FAS (Full analysis set) inclut tous les patients randomisés. Les données recueillies après un traitement de secours ou après un arrêt définitif du médicament ont été considérées comme manquantes. Les moyennes calculées par la méthode des moindres carrés (MC) proviennent d'analyses du modèle mixte à mesures répétées (MMRM).
Maintien de la réponse
Afin d'évaluer le maintien de la réponse, 1 373 sujets traités par baricitinib pendant 16 semaines dans les études cliniques BREEZE-AD1 (N = 541), BREEZE-AD2 (N = 540) et BREEZE-AD7 (N = 292) étaient éligibles pour participer à une étude d'extension à long terme BREEZE-AD3. Les données sont disponibles sur une durée cumulée maximale de 68 semaines de traitement pour les patients des études BREEZE-AD1 et BREEZE-AD2, et sur une durée cumulée maximale de 32 semaines de traitement pour les patients de l'étude BREEZE-AD7. Une réponse continue a été observée chez les patients ayant au moins une réponse (IGA 0, 1 ou 2) après initiation du baricitinib.
Qualité de vie/résultats rapportés par le patient dans la dermatite atopique
Dans les deux études en monothérapie (BREEZE-AD1 et BREEZE-AD2) et dans l'étude avec administration concomitante de corticoïdes topiques (BREEZE-AD7), le baricitinib 4 mg a apporté une amélioration significative des résultats rapportés par le patient à 16 semaines comparativement au placebo (voir Tableau 7), notamment sur le score NRS de prurit, le sommeil (score ADSS), les douleurs cutanées (score NRS de douleur cutanée), la qualité de vie (DLQI) et sur les symptômes d'anxiété et de dépression (score HADS) qui n'ont pas été corrigés pour la multiplicité.
Tableau 7. Résultats en termes de qualité de vie/résultats rapportés par le patient avec le baricitinib en monothérapie et le baricitinib en association avec les corticoïdes topiques à la semaine 16 (FAS)a
Monothérapie | En association aux CT | ||||||||
Etude clinique | BREEZE-AD1 | BREEZE-AD2 | BREEZE-AD7 | ||||||
Groupe de traitement |
PBO | BARI 2 mg |
BARI 4 mg |
PBO | BARI 2 mg |
BARI 4 mg |
PBO + CT |
BARI 2 mg + CT |
BARI 4 mg + CT |
N | 249 | 123 | 125 | 244 | 123 | 123 | 109 | 109 | 111 |
Score ADSS 2ème item, ≥ 2 points d'amélioration, % de répondeursc,d |
12,8 | 11,4 | 32,7* | 8,0 | 19,6 | 24,4* | 30,6 | 61,5* | 66,7* |
Variation du score NRS de douleur cutanée, moyenne (ET)b |
-0,84 (0,24) |
-1,58 (0,29) |
-1,93** (0,26) |
-0,86 (0,26) |
-2,61** (0,30) |
-2,49** (0,28) |
-2,06 (0,23) |
-3,22* (0,22) |
-3,73* (0,23) |
Variation du score DLQI, moyenne (ET)b |
-2,46 (0,57) |
-4,30* (0,68) |
-6,76* (0,60) |
-3,35 (0,62) |
-7,44* (0,71) |
-7,56* (0,66) |
-5,58 (0,61) |
-7,50* (0,58) |
-8,89* (0,58) |
Variation du score HADS, moyenne (ET)b |
-1,22 (0,48) |
-3,22* (0,58) |
-3,56* (0,52) |
-1,25 (0,57) |
-2,82 (0,66) |
-3,71* (0,62) |
-3,18 (0,56) |
-4,75* (0,54) |
-5,12* (0,54) |
BARI = baricitinib ; PBO = Placebo
*statistiquement significatif versus placebo sans ajustement pour la multiplicité ; ** statistiquement significatif versus placebo avec ajustement pour la multiplicité.
a La population FAS (Full analysis set [Analyse de la population totale de l'étude]) inclut tous les patients randomisés.
b Les résultats présentés sont les variations moyennes (MC) par rapport à l'inclusion (ET). Les données recueillies après un traitement de secours ou après arrêt définitif du médicament ont été considérées comme manquantes. Les moyennes calculées par la méthode des moindres carrés (MC) proviennent d'analyses du modèle mixte à mesures répétées (MMRM).
c 2ème item de l'ADSS : nombre de réveils nocturnes dus à des démangeaisons.
d Imputation des non-répondeurs : les patients ayant reçu un traitement de secours ou avec des données manquantes ont été considérés comme non-répondeurs. Résultats présentés dans un sous-ensemble de patients éligibles à l'évaluation (patients avec un item 2 de l'ADSS ≥ 2 à l'inclusion).
Réponse clinique chez les patients ayant expérimenté la ciclosporine ou ayant une contre-indication au traitement par la ciclosporine (étude clinique BREEZE-AD4)
463 patients au total ont été recrutés : ces patients étaient en échec thérapeutique (n = 173), ou présentaient une intolérance (n = 75) ou une contre-indication (n = 126) à la ciclosporine par voie orale. Le critère d'évaluation principal était la proportion de patients ayant atteint un score EASI-75 à la semaine 16. Le critère d'évaluation principal et certains des critères d'évaluation secondaires les plus importants à la semaine 16 sont résumés dans le Tableau 8.
Tableau 8 : Efficacité du baricitinib en association avec des corticoïdes topiquesa à la semaine 16 dans l'étude clinique BREEZE-AD4 (FAS)b
Etude clinique | BREEZE-AD4 | ||
Groupe de traitement | PBOa | BARI 2 mga | BARI 4 mga |
N | 93 | 185 | 92 |
EASI-75, % de répondeursc |
17,2 | 27,6 | 31,5** |
IGA de 0 ou 1, % de répondeursc, e |
9,7 | 15,1 | 21,7* |
Score NRS de prurit, (amélioration ≥ 4 points), % de répondeursc, f |
8,2 | 22,9 * | 38,2** |
Variation moyenne du score DLQI (ET)d |
-4,95 (0,752) | -6,57 (0,494) |
-7,95* (0,705) |
BARI = baricitinib ; PBO = Placebo
*statistiquement significatif versus placebo sans ajustement pour la multiplicité ; ** statistiquement significatif versus placebo avec ajustement pour la multiplicité.
a Tous les patients avaient un traitement concomitant par des corticoïdes topiques et étaient autorisés à utiliser des inhibiteurs topiques de la calcineurine.
b La population FAS (Full Analysis Set [analyse de la population totale de l'étude]) inclut tous les patients randomisés.
c Imputation des non-répondeurs : les patients ayant reçu un traitement de secours ou avec des données manquantes ont été considérés comme non-répondeurs.
d Les données recueillies après un traitement de secours ou après arrêt définitif du médicament ont été considérées comme manquantes. Les moyennes calculées par la méthode des moindres carrés (MC) proviennent d'analyses du modèle mixte à mesures répétées (MMRM).
e Un répondeur est défini comme un patient ayant atteint un score IGA de 0 ou 1 (« blanchi » ou « presque blanchi ») avec une réduction ≥ 2 points sur l'échelle IGA 0-4.
f Résultats présentés dans un sous-ensemble de patients éligibles à l'évaluation (patients avec un score NRS de prurit ≥ 4 à l'inclusion).
Pelade (Alopecia areata)
L'efficacité et la sécurité du baricitinib une fois par jour ont été évaluées dans une étude adaptative de phase II/III (BRAVE-AA1) et dans une étude de phase III (BRAVE-AA2). La partie phase III de l'étude BRAVE-AA1 et l'étude de phase III BRAVE-AA2 étaient des études randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo, sur 36 semaines avec des phases d'extension allant jusqu'à 200 semaines. Dans les deux études de phase III, les patients ont été randomisés sous placebo, 2 mg ou 4 mg de baricitinib selon un rapport 2 :2 :3. Les patients éligibles étaient des adultes âgés de 18 à 60 ans pour les hommes, et de 18 à 70 ans pour les femmes, présentant un épisode actuel de plus de 6 mois de pelade sévère (perte de cheveux d'au moins 50 % du cuir chevelu). Les patients présentant un épisode actuel de plus de 8 ans n'étaient pas éligibles, sauf si des épisodes de repousse avaient été observés sur les zones affectées du cuir chevelu au cours des 8 dernières années. Les seuls traitements concomitants de la pelade autorisés étaient le finastéride (ou d'autres inhibiteurs de la 5 alpha réductase), le minoxidil oral ou topique et la solution ophtalmique de bimatoprost pour les cils, si la dose était stable à l'inclusion de l'étude.
Les deux études ont évalué comme critère principal la proportion de patients ayant atteint un score SALT (Severity of Alopecia Tool) ≤ 20 (80 % ou plus de repousse du cuir chevelu) à la semaine 36. De plus, les deux études ont évalué la perte des sourcils et des cils appréciée par le clinicien à l'aide d'une échelle en 4 points (ClinRO Measure for Eyebrow Hair Loss™ pour les sourcils, ClinRO Measure for Eyelash Hair Loss™ pour les cils).
Caractéristiques à l'inclusion
La partie phase III de l'étude BRAVE-AA1 et l'étude de phase III BRAVE-AA2 ont inclus 1 200 patients adultes. Dans tous les groupes de traitement, l'âge moyen était de 37,5 ans et 61 % des patients étaient des femmes. La durée moyenne de la pelade depuis son apparition et la durée moyenne de l'épisode actuel de perte de cheveux étaient respectivement de 12,2 ans et 3,9 ans. Le score SALT médian dans l'ensemble des études était de 96 (ce qui correspond à une perte de cheveux de 96 % du cuir chevelu), et environ
44 % des patients présentaient une pelade universelle. Dans l'ensemble des études, à l'inclusion, 69 % des patients présentaient une perte significative ou totale des sourcils et 58 % présentaient une perte significative ou totale des cils, mesurées par des scores de 2 ou de 3 dans les échelles ClinRO pour les sourcils et les cils. Environ 90 % des patients avaient reçu au moins un traitement contre la pelade avant de participer aux études, et 50 % au moins un immunosuppresseur systémique. L'utilisation de traitements concomitants autorisés dans la pelade n'a été rapportée que par 4,3 % des patients au cours des études.
Réponse clinique
Dans les deux études, une proportion significativement plus importante de patients randomisés sous baricitinib 4 mg une fois par jour a atteint un SALT ≤ 20 à la semaine 36 comparativement à ceux sous placebo, et ce dès la semaine 8 dans l'étude BRAVE-AA1 et dès la semaine 12 dans l'étude BRAVE-AA2. Une efficacité similaire a été observée pour la plupart des critères d'évaluation secondaires (Tableau 9). La figure 2 montre la proportion de patients ayant atteint un SALT ≤ 20 jusqu'à la
semaine 36.
Les effets du traitement par sous-groupes de patients (sexe, âge, poids, débit de filtration glomérulaire, origine ethnique, région géographique, sévérité de la maladie, durée de l'épisode actuel de pelade) étaient similaires aux résultats de la population globale de l'étude à la semaine 36.
Tableau 9 : Efficacité du baricitinib jusqu'à la semaine 36 pour les études groupées (population groupée pour l'efficacité à la semaine 36a)
Données groupées de BRAVE-AA1 (partie phase III de l'étude de phase II/III) et de BRAVE-AA2 (étude de phase III)* |
|||
Placebo N=345 |
Baricitinib 2 mg N=340 |
Baricitinib 4 mg N=515 |
|
SALT ≤ 20 à la semaine 36 |
4,1 % | 19,7 %** | 34,0 %** |
SALT ≤ 20 à la semaine 24 |
3,2 % | 11,2 % | 27,4 %** |
Echelle ClinRO (0,1) pour la perte des sourcils à la semaine 36 avec une amélioration ≥ 2 points par rapport à l'inclusionb |
3,8 % | 15,8 % | 33,0 %** |
Echelle ClinRO (0,1) pour la perte des cils à la semaine 36 avec une amélioration ≥ 2 points par rapport à l'inclusionb |
4,3 % | 12,0 % | 33,9 %** |
Variation du Skindex- 16 adapté au domaine des émotions dans la pelade, moyenne (ET)c |
-11,33 (1,768) | -19,89 (1,788) | -23,81 (1,488) |
Variation du Skindex- 16 adapté au domaine fonctionnel dans la pelade, moyenne (ET)c |
-9,26 (1,605) | -13,68 (1,623) | -16,93 (1,349) |
ClinRO = résultat rapporté par le clinicien ou Clinical-Reported Outcome
ET = erreur type ou standard error (SE)
a Population groupée pour l'efficacité à la semaine 36 : tous les patients inclus dans la partie phase III de l'étude BRAVE-AA1 et dans l'étude BRAVE-AA2.
* Les résultats de l'analyse groupée sont similaires avec ceux des études individuelles.
** Statistiquement significatif après ajustement pour la multiplicité dans le schéma de test graphique au sein de chaque étude individuelle.
b Patients présentant un score ClinRO de perte des sourcils ≥ 2 à l'inclusion : 236 (Placebo),
240 (Baricitinib 2 mg), 349 (Baricitinib 4 mg). Patients ayant un score ClinRO de perte des cils ≥ 2 à l'inclusion : 186 (Placebo), 200 (Baricitinib 2 mg), 307 (Baricitinib 4 mg). Les deux mesures ClinRO utilisent une échelle de réponse en 4 points allant de 0 indiquant l'absence de perte de poils, à 3 indiquant l'absence de sourcils/cils.
c Les tailles des échantillons pour l'analyse du Skindex-16 adapté à la pelade à la semaine 36 sont
n = 256 (Placebo), 249 (Baricitinib 2 mg), 392 (Baricitinib 4 mg).
Figure 2. Proportion de patients avec un SALT ≤ 20 jusqu'à la semaine 36
**p ≤ 0,01 comparaison du baricitinib par rapport au placebo ; ***p ≤ 0,001 comparaison du baricitinib par rapport au placebo
Efficacité jusqu'à la semaine 52
La proportion de patients traités par baricitinib atteignant un SALT ≤ 20 a continué d'augmenter après la semaine 36, atteignant 39,0 % des patients sous baricitinib 4 mg à la semaine 52. Les résultats dans les sous-groupes pour la sévérité de la maladie à l'inclusion et la durée de l'épisode de pelade à la semaine 52 étaient similaires avec ceux observés à la semaine 36 et avec les résultats de la population globale de l'étude.
Sous-étude sur la diminution de la dose
Dans l'étude BRAVE-AA2, les patients ayant reçu du baricitinib 4 mg une fois par jour depuis la randomisation initiale et ayant atteint un SALT ≤ 20 à la semaine 52 ont été de nouveau randomisés en double aveugle pour continuer à prendre une dose de 4 mg une fois par jour ou pour diminuer la dose à
2 mg une fois par jour. Les résultats montrent que 96 % des patients qui sont restés sous baricitinib 4 mg et 74 % des patients qui ont été de nouveau randomisés pour prendre baricitinib 2 mg ont maintenu leur réponse à la semaine 76.
Arthrite juvénile idiopathique
Le programme de développement clinique du baricitinib dans l'arthrite juvénile idiopathique comprenait une étude pivot de phase III terminée (JUVE-BASIS) et une étude d'extension en ouvert de sécurité à long terme en cours (JUVE-X).
JUVE-BASIS était une étude de retrait randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, d'une durée allant jusqu'à 44 semaines, visant à évaluer l'efficacité et la sécurité du baricitinib administré une fois par jour à des patients âgés de 2 ans à moins de 18 ans ayant une arthrite juvénile idiopathique et ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à au moins un traitement de fond DMARDs conventionnel synthétique ou biologique. L'étude incluait des patients atteints d'arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire (à facteur rhumatoïde positif ou à facteur rhumatoïde négatif), d'arthrite juvénile idiopathique oligoarticulaire étendue, d'arthrite juvénile idiopathique liée à l'enthésite et de rhumatisme psoriasique juvénile tels que définis par les critères de la Ligue internationale des associations pour la rhumatologie (International League of Associations for Rheumatology, ILAR). Les patients ayant participé à l'étude JUVE-BASIS étaient éligibles à l'inclusion dans l'étude JUVE-X.
Dans l'étude JUVE-BASIS, les patients ont reçu du baricitinib une fois par jour, en ouvert, pendant environ 12 semaines à partir de l'inclusion. Les patients âgés de 2 ans à moins de 9 ans ont reçu une dose de 2 mg une fois par jour, et les patients âgés de 9 ans à moins de 18 ans ont reçu une dose de 4 mg une fois par jour afin d'obtenir une exposition équivalente à la dose de 4 mg chez l'adulte. À la semaine 12, la réponse au traitement (basée sur le critère ACR30 pédiatrique) a été analysée pour chaque patient. Les patients qui ont obtenu au moins une réponse ACR30 pédiatrique ont été randomisés (selon un rapport 1:1) pour recevoir un placebo ou pour continuer à recevoir la même dose de baricitinib dans la phase en double aveugle contrôlée versus placebo d'une durée de 32 semaines. Les patients qui n'ont pas obtenu de réponse ACR30 pédiatrique ont eu la possibilité d'être inclus dans l'étude JUVE-X.
Le critère d'évaluation principal dans l'étude JUVE-BASIS était le délai avant la poussée de la maladie entre l'initiation de la période de retrait et la fin de la période de retrait.
Caractéristiques à l'inclusion
Au total, 220 patients ont été inclus dans l'étude JUVE-BASIS. Parmi ces patients, 163 (74,4 %) étaient éligibles pour être randomisés durant la période de retrait pour recevoir soit le baricitinib (n = 82), soit le placebo (n = 81). 144 patients présentaient une arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire, 16 patients une arthrite juvénile idiopathique oligoarticulaire étendue, 50 patients une arthrite juvénile idiopathique liée à l'enthésite et 10 patients un rhumatisme psoriasique juvénile.
Dans l'étude JUVE-BASIS, l'âge moyen était de 13 ans (écart-type de 3,4) et 69,1 % des patients étaient de sexe féminin. Le nombre de patients par groupe d'âge était le suivant : 2 à < 6 ans : n = 6 ; 6 à < 9 ans : n = 9 ; 9 à < 12 ans : n = 30 ; et 12 à < 18 ans : n = 175.
Le temps moyen rapporté par tous les patients dans l'étude depuis le diagnostic d'arthrite juvénile idiopathique était de 4 ans. L'utilisation de traitements concomitants a été similaire entre les groupes de traitement au cours de la période de retrait (les csDMARDs concomitants les plus utilisés comprenaient le MTX, la sulfasalazine et le léflunomide). Au total, 127 patients (57,7 %) étaient sous MTX à l'inclusion.
Réponse clinique
Dans l'étude JUVE-BASIS, le groupe de patients traités par baricitinib a présenté un délai significativement plus long avant la poussée de la maladie par rapport à ceux recevant le placebo
(Figure 3). En outre, un plus grand nombre de patients traités par le baricitinib ont obtenu une réponse ACR pédiatrique de 30/50/70/90/100 tout au long de la période de retrait, par rapport au placebo.
Figure 3. Délai avant la poussée de la maladie pendant la période de retrait
IC = intervalle de confiance ; HR = hazard ratio ; NA = non applicable ; No. = nombre
*a HR - stratifié par catégories d'arthrites juvéniles idiopathiques (polyarticulaire et oligoarticulaire étendue par rapport à l'arthrite liée à l'enthésite et au rhumatisme psoriasique juvénile).
*b La P-value est issue du test logrank stratifié par catégories d'arthrites juvéniles idiopathiques (polyarticulaire et oligoarticulaire étendue par rapport arthrite liée à l'enthésite et rhumatisme psoriasique juvénile).
Le délai avant la poussée de la maladie et les résultats du score ACR pédiatrique étaient globalement similaires entre les sous-types d'arthrite juvénile idiopathique et les caractéristiques à l'inclusion (y compris l'âge, la géographie, le poids, l'utilisation antérieure de traitements biologiques, l'utilisation concomitante de MTX ou de corticostéroïdes), et étaient similaires avec ceux de l'ensemble de la population étudiée.
Dermatite atopique pédiatrique
L'efficacité et la tolérance du baricitinib en association avec des CT ont été évaluées dans une seule étude clinique de phase III randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, sur 16 semaines (BREEZE-AD-PEDS). L'étude clinique a inclus 483 patients ayant une dermatite atopique modérée à sévère définie par un score IGA ≥ 3, un score EASI ≥ 16, et une atteinte de la SC ≥ 10 %. Les patients éligibles étaient âgés de 2 ans à moins de 18 ans et avaient présenté auparavant une réponse insuffisante ou une intolérance aux traitements par voie topique et nécessitaient un traitement systémique. Tous les patients étaient sous traitement concomitant par corticoïdes topiques de faible ou moyenne puissance et les patients étaient autorisés à utiliser des inhibiteurs topiques de la calcineurine durant l'étude. Les patients ont été randomisés pour recevoir un placebo ou une dose faible, moyenne ou élevée de baricitinib (soit une exposition équivalente à 1 mg, 2 mg ou 4 mg chez les patients adultes atteints de dermatite atopique, respectivement) dans un ratio de 1 :1 :1 :1. L'étude inclus une extension à long terme, en cours, sur une période allant jusqu'à 4 ans.
Caractéristiques à l'inclusion
Tous groupes de traitement confondus, 76 % étaient caucasiens, 15% étaient asiatiques et 3 % étaient noirs, 50 % étaient de sexe féminin et la moyenne d'âge était de 12 ans avec 72 % qui avaient au moins 10 ans et 28 % qui avaient moins de 10 ans. Les patients âgés de 6 ans ou moins représentaient 14 % de la population (6 ans [N = 28], 5 ans [N = 11], 4 ans [N = 16], 3 ans [N = 8], 2 ans [N = 5]). Dans cette étude, 38 % des patients avaient un score IGA à l'inclusion de 4 (dermatite atopique sévère), et 42 % des patients avaient reçu un traitement systémique antérieur pour la dermatite atopique. Le score EASI à l'inclusion allait de 12,2 à 70,8, le score NRS de prurit moyen hebdomadaire à l'inclusion (Numeric Rating Scale [Échelle d'évaluation numérique]) des patients âgés d'au moins 10 ans était de 5,5 (écart-type = 2,6).
Réponse clinique
Une plus grande proportion statistiquement significative de patients randomisés avec un équivalent de dose de 4 mg de baricitinib a atteint une réponse IGA de 0 ou 1 (critère principal), un score EASI-75, ou une amélioration ≥ 4 points du score NRS de prurit comparativement à ceux sous placebo à la semaine 16 (Tableau 10). La Figure 4 montre le délai d'obtention d'un score IGA de 0 ou 1.
Les effets du traitement par sous-groupes de patients (poids, âge, sexe, origine ethnique, sévérité de la maladie et traitement antérieur, y compris immunosuppresseurs) étaient cohérents avec les résultats dans la population globale de l'étude.
Tableau 10. Efficacité du baricitinib chez les patients pédiatriques à la semaine 16a
Etude clinique | BREEZE-AD-PEDS | |
Groupe de traitement | PBO | Equivalent de dose de BARI 4 mg |
N | 122 | 120 |
IGA de 0 ou 1, % de répondeursb, c |
16,4 | 41,7** |
EASI-75, % de répondeursc |
32,0 | 52,5** |
Score NRS de prurit (amélioration ≥ 4 points), % de répondeursc, d |
16,4 | 35,5** |
BARI = baricitinib ; PBO = Placebo
** Statistiquement significatif versus placebo avec ajustement pour la multiplicité.
a Population en Intention de Traiter (ITT) (tous patients randomisés)
b Un répondeur était défini comme un patient ayant atteint un score IGA de 0 ou 1 (« blanchi » ou
« presque blanchi ») avec une réduction ≥ 2 points sur l'échelle IGA 0-4.
c Imputation des non-répondeurs : les patients ayant reçu un traitement de secours ou avec des données manquantes ont été considérés comme non-répondeurs.
d Résultats présentés dans un sous-ensemble de patients éligibles à l'évaluation (patients âgés de ≥ 10 ans avec un score NRS de prurit ≥ 4 à l'inclusion, équivalent de dose de BARI 4 mg N = 62, Placebo N = 55).
Figure 4. Délai d'obtention d'un score IGA de 0 ou 1 avec une amélioration ≥ 2 points chez les patients pédiatriques jusqu'à la semaine 16
BARI = baricitinib ; NRI = imputation des non répondeurs ; PBO = placebo * p < 0,05 ; ** p < 0,01 ; *** p < 0,001 versus PBO (valeur de p nominale ; analyse de régression logistique) ; † Statistiquement significatif avec ajustement pour la multiplicité
Une proportion significativement plus importante de patients randomisés avec un équivalent de dose de 4 mg de baricitinib a atteint une amélioration ≥ 4 points du score NRS de prurit comparativement à ceux sous placebo dès la semaine 4 (ajusté pour la multiplicité).
Le recours à une utilisation concomitante de CT a été réduit comme le démontrent la réduction médiane du nombre de grammes de CT utilisés pour les patients traités avec un équivalent de dose de 4 mg de baricitinib versus placebo sur 16 semaines et le nombre médian plus important de jours sans CT chez les patients traités avec un équivalent de dose de 4 mg de baricitinib (25 jours) versus placebo (11 jours) sur 16 semaines.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec le baricitinib dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans l'arthrite idiopathique chronique, la dermatite atopique et la pelade (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
L'efficacité du baricitinib jusqu'à 12 mg/jour a été évaluée chez 71 patients atteints d'un syndrome de dermatose neutrophile chronique atypique lipodystrophie fièvre (CANDLE, chronic atypical neutrophilic dermatosis with lipodystrophy and elevated temperature, n=10), d'affections liées au CANDLE (CANDLE-related conditions, n=9), de vasculopathie de l'enfant associée au Stimulateur des Gènes de l'Interféron ou STING (SAVI, Stimulator of interferon gene Associated Vasculopathy with onset during Infancy, n=8), de dermatomyosite juvénile (JDM, Juvenile DermatoMyositis, n=5) et de syndrome d'Aicardi-Goutières (AGS, Aicardi-Goutières syndrome, n=39). L'exposition totale était de 251 patients-années. En raison d'insuffisances méthodologiques, aucune conclusion définitive sur l'efficacité du baricitinib chez ces patients n'a pu être établie. Bien que le profil de tolérance présente des similitudes avec les indications chez l'adulte, les fréquences des événements indésirables étaient généralement plus
élevées. Trois décès ont été observés chez les patients atteints de syndrome d'Aicardi-Goutières ; on ne sait pas si ces décès étaient liés au traitement par baricitinib.
Source : EMA
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