Bétaméthasone (phosphate disodique) 0,5 mg comprimé effervescent
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé effervescent
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- angiome
- anémie hémolytique auto-immune
- asthme aigu grave
- asthme persistant
- bronchopneumopathie chronique obstructive
- dermatose bulleuse auto-immune
- dermatose neutrophilique
- exacerbation de l'asthme
- exophtalmie œdémateuse
- fibrose pulmonaire interstitielle diffuse
- glomérulonéphrite extracapillaire primitive
- hypercalcémie
- hémopathie maligne lymphoïde
- hépatite alcoolique
- hépatite chronique auto-immune
- laryngite striduleuse
- lichen plan
- lupus érythémateux systémique
- maladie de Crohn
- maladie de Horton
- maladie du greffon contre l'hôte (GVHD)
- myasthénie
- nausées et vomissements
- neuropathie optique
- néphropathie lupique
- névralgie cervico-brachiale
- otite séreuse
- pemphigoïde bulleuse
- pemphigus
- pneumocystose
- polyarthrite
- polyarthrite rhumatoïde
- polymyosite
- polypose nasosinusienne
- polyradiculonévrite
- poussée œdémateuse et inflammatoire
- pseudo polyarthrite rhizomélique
- purpura thrombopénique immunologique
- péricardite tuberculeuse
- rectocolite hémorragique
- rejet du greffon
- rhinite allergique saisonnière
- rhumatisme articulaire
- sarcoïdose
- sarcoïdose granulomateuse intrarénale
- sarcoïdose viscérale
- sclérose en plaques
- sinusite
- syndrome de Lennox-Gastaut
- syndrome de West
- syndrome néphrotique
- thyroïdite subaiguë de de Quervain
- tuberculose
- urticaire
- uveite antérieure
- uvéite postérieure
- vascularite
- érythroblastopénie
- œdème cérébral
Source : ANSM
Posologie
Voie orale.
Equivalence anti-inflammatoire (équipotence) pour 5 mg de prednisone : 0,75 mg de bétaméthasone.
Les comprimés peuvent être avalés avec un verre d'eau mais seront de préférence dissous dans un peu d'eau. Ils sont effervescents.
ADULTES :
La posologie est variable en fonction du diagnostic, de la sévérité de l'affection, du pronostic, de la réponse du patient et de la tolérance au traitement.
Traitement d'attaque : 0,05 mg/kg/jour à 0,2 mg/kg/jour (0,35 mg/kg/jour à 1,2 mg/kg/jour équivalent prednisone). A titre indicatif : 6 à 24 comprimés chez un adulte de 60 kg.
Au cours des maladies inflammatoires graves, la posologie varie de 0,1 à 0,2 mg/kg/jour de bétaméthasone (0,75 mg/kg/jour à 1,2 mg/kg/jour équivalent prednisone). A titre indicatif : 12 à 24 comprimés par jour pour un adulte de 60 kg.
Des situations très exceptionnelles peuvent requérir des doses plus élevées.
Traitement d'entretien : de 0,5 à 1,5 mg/jour, soit de 1 à 3 comprimés par jour.
ENFANTS :
La posologie doit être adaptée à l'affection et au poids de l'enfant.
Traitement d'attaque : 0,075 mg/kg/jour à 0,3 mg/kg/jour de bétaméthasone (0,5 à 2 mg/kg/jour équivalent prednisone). A titre indicatif : 4 à 15 comprimés pour un enfant de 25 kg.
Traitement d'entretien : 0,03 mg/kg/jour. A titre indicatif : 1 à 2 comprimés pour un enfant de 25 kg.
La prescription de la corticothérapie à jour alterné (un jour sans corticoïde et le deuxième jour avec une posologie double de la posologie quotidienne qui aurait été requise) s'utilise chez l'enfant pour tenter de limiter le retard de croissance. Ce schéma à jour alterné ne peut s'envisager qu'après le contrôle de la maladie inflammatoire par les fortes doses de corticoïdes, et lorsqu'au cours de la décroissance aucun rebond n'est observé.
EN GENERAL
Le traitement "à la dose d'attaque" doit être poursuivi jusqu'au contrôle durable de la maladie. En cas de traitement au long cours, la décroissance doit être lente. L'obtention d'un sevrage est le but recherché. Le maintien d'une dose d'entretien (dose minimale efficace) est un compromis parfois nécessaire.
Pour un traitement prolongé et à fortes doses, les premières doses peuvent être réparties en deux prises quotidiennes. Par la suite, la dose quotidienne peut être administrée en prise unique de préférence le matin au cours d'un repas.
Arrêt du traitement
Le rythme du sevrage dépend principalement de la durée du traitement, de la dose de départ et de la maladie.
Le traitement entraîne une mise au repos des sécrétions d'ACTH et de cortisol avec parfois une insuffisance surrénalienne durable. Lors du sevrage, l'arrêt doit se faire progressivement, par paliers, en raison du risque de rechute : réduction de 10% tous les 8 à 15 jours en moyenne.
Pour les cures courtes de moins de 10 jours, l'arrêt du traitement ne nécessite pas de décroissance.
Lors de la décroissance des doses (cure prolongée) : à la posologie de 5 à 7 mg d'équivalent prednisone, lorsque la maladie causale ne nécessite plus de corticothérapie, il est souhaitable de remplacer le corticoïde de synthèse par 20 mg/jour d'hydrocortisone jusqu'à la reprise de la fonction corticotrope. Si une corticothérapie doit être maintenue à une dose inférieure à 5 mg d'équivalent prednisone par jour, il est possible d'y adjoindre une petite dose d'hydrocortisone pour atteindre un équivalent d'hydrocortisone de 20 à 30 mg par jour. Lorsque le patient est seulement sous hydrocortisone, il est possible de tester l'axe corticotrope par des tests endocriniens. Ces tests n'éliminent pas, à eux seuls, la possibilité de survenue d'insuffisance surrénale au cours d'un stress.
Sous hydrocortisone ou même à distance de l'arrêt, le patient doit être prévenu de la nécessité d'augmenter la posologie habituelle ou de reprendre un traitement substitutif (par exemple 100 mg d'hydrocortisone en intramusculaire toutes les 6 à 8 heures) en cas de stress : intervention chirurgicale, traumatisme, infection.
Source : BDPM
Contre-indications
Hépatite virale
Infection
à l'exclusion des indications spécifiéesInfection par le virus de l'herpès
Trouble psychotique non contrôlé
Virose en évolution
Source : ANSM
Interactions
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> vaccins vivants atténuésContre-indication
corticoïdes <> mifamurtideAssociation DECONSEILLEE
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> acide acétylsalicyliqueAssociation DECONSEILLEE
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anticoagulants orauxPrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anticonvulsivants inducteurs enzymatiquesPrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> cobimétinibPrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> inducteurs enzymatiquesPrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> isoniazidePrécaution d'Emploi
hypokaliémiants <> autres hypokaliémiantsPrécaution d'Emploi
hypokaliémiants <> digoxinePrécaution d'Emploi
hypokaliémiants <> substances susceptibles de donner des torsades de pointesPrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anti-inflammatoires non stéroïdiensA prendre en compte
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> fluoroquinolonesA prendre en compte
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> héparinesA prendre en compte
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Chez l'animal, l'expérimentation met en évidence un effet tératogène variable selon les espèces.
Des études précoces chez les animaux ont mis en évidence une augmentation de la division palatine fœtale après l'ingestion par la mère de doses élevées de corticoïdes.
Une revue des données de sécurité des corticoïdes systémiques utilisés pendant la grossesse et l'allaitement, conduite par le Comité sur la Sécurité des médicaments, a conclu qu'il n'y a pas de preuve convaincante indiquant que les corticoïdes provoquent une incidence accrue d'anomalie congénitale. L'utilisation prolongée ou répétée pendant la grossesse augmente réellement le risque de retard de croissance intra-utérine mais cela ne semble pas représenter un risque après un traitement à court terme. On a relevé également que les corticoïdes varient au niveau de leur capacité à franchir la barrière placentaire ; la bétaméthasone et la dexaméthasone traversent immédiatement le placenta, tandis que 88% de la prednisolone sont inactivés lorsqu'elle traverse le placenta.
Dans l'espèce humaine, il existe un passage transplacentaire. Cependant, les études épidémiologiques n'ont décelé aucun risque malformatif lié à la prise de corticoïdes lors du premier trimestre.
Lors de maladies chroniques nécessitant un traitement tout au long de la grossesse, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été exceptionnellement observée après corticothérapie à doses élevées.
Il est justifié d'observer une période de surveillance clinique (poids, diurèse) et biologique du nouveau-né.
En conséquence, les corticoïdes peuvent être prescrits pendant la grossesse si besoin.
Allaitement
La nécessité d'allaiter doit être soigneusement évaluée chez les patientes recevant des doses élevées de corticoïdes, car ils passent dans le lait maternel.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : GLUCOCORTICOIDES, code ATC : H02AB06 (H : Hormones systémiques non sexuelles).
Les glucocorticoïdes physiologiques (cortisone et hydrocortisone) sont des hormones métaboliques essentielles. Les corticoïdes synthétiques, incluant cette spécialité sont utilisés principalement pour leur effet anti-inflammatoire. A forte dose, ils diminuent la réponse immunitaire. Leur effet métabolique et de rétention sodée est moindre que celui de l'hydrocortisone.
Source : BDPM
Effets indésirables
acné
anxiété
atrophie cutanée
atrophie surrénalienne
augmentation de l'appétit
augmentation de la pression intracrânienne
bilan azoté négatif
cataracte sous-capsulaire
céphalée
dermatite allergique
diabète
diminution de la tolérance au glucose
diminution du potassium
diminution du taux de protéines totales
ecchymose
fracture
freinage surrénalien
glaucome
hirsutisme
hoquet
hyperadrénocorticisme
hyperglycémie
hyperhidrose
hypertension
hypertension intracrânienne bénigne
infection virale
insuffisance cardiaque congestive
irritabilité
lymphopénie
mycose
myopathie
nausée
ostéonécrose
ostéoporose
pancréatite
perte de poids
prise de poids
retard de cicatrisation
retard de croissance
rupture d'un tendon
règles irrégulières
réaction anaphylactique
syndrome de Cushing
trouble du collagène
trouble psychotique
tuberculose
ulcère gastrique
ulcère gastroduodénal perforé
urticaire
vertige
vision floue
érythème
œdème
œdème papillaire
œsophagite
Source : ANSM
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